Schlierbach La Pépinière se remplit très vite

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Schlierbach La Pépinière se remplit très vite
Trois Frontières économie
Schlierbach La Pépinière
se remplit très vite
JEUDI 21 MARS 2013 21
rés. Le directeur des services
souligne : « C’est rassurant, cela
veut dire qu’il y a des entrepreneurs. » Quant au président Belliard, il est « fier d’avoir mis cet
équipement à la disposition des entreprises. » Avec un objectif : créer
des emplois, grâce à des entreprises viables qui, après leurs 23
mois passés dans la pépinière,
pourront se développer en dehors.
La pépinière, à
Schlierbach, bourdonne
désormais comme une
ruche. Sept entreprises
sont installées,
une huitième arrive.
L’art eau jardin est une société spécialisée dans les aménagements
extérieurs.
NUn revêtement de sol drainant
L’art eau jardin, c’est une société de paysagistes créée en mars 2012
par les deux cogérants, Guillaume Gabriel et Sébastien Bourg. Ils
ont engagé Nicolas Autret, un commercial, et ont deux apprentis.
« Nous sommes spécialisés dans tout ce qui est aménagements
extérieurs, toitures végétalisées. Nous sommes aussi applicateurs
agréés dans le Haut-Rhin pour Hydroway, un revêtement de sol
extérieur drainant. » C’est un mélange de résine et de granulat qui
garde la couleur naturelle de la roche et devient dur comme du
béton. Avec un avantage : « L’eau s’infiltre. C’est donc un produit
adapté aux tours de piscine, aux allées piétonnes, etc. »
Renseignements par courriel [email protected],
Tél. 03.89.39.00.79 ou 06.36.57.49.02.
Hier matin, les premiers pensionnaires de l’Espace entreprises la pépinière, créé par la
communauté de communes du
Pays de Sierentz, étaient tous là.
Pour apprendre à se connaître.
Pour prendre contact avec le personnel du Pays de Sierentz. Le
courant semble passer, la réunion était joyeusement animée.
Et Jean-Pierre Montrose, directeur des services de la communauté de communes, de
constater : « Après 18 mois de travaux, nous avons mis deux ou trois
mois pour apprivoiser le bâtiment. »
Jean-Marie Belliard, président, se
félicite d’avoir pu « remplir le bâtiment à 80 %, grâce au travail de
Catherine Gouttefarde, directrice de
la pépinière ». En effet, sept entre-
Deux millions investis
Dix cellules pour accueillir des entreprises, huit remplies en deux
mois.
prises sont déjà installées, dans
sept des dix cellules disponibles.
Et une huitième est attendue :
« Hipojet, spécialisée dans l’hydrodémolition et l’hydrodécapage, avec
des appareils à très haute pression, à
3 000 bars », précise Catherine
Gouttefarde.
Plusieurs raisons expliquent ce
succès, selon Jean-Pierre Montrose. La conception du projet. L’emplacement de la pépinière, non
loin de l’autoroute et à proximité
des liaisons ferroviaires et aériennes. Des surfaces adaptées, petits
bureaux et des ateliers plus généreux, avec leurs 220 mètres car-
Le Pays de Sierentz a porté le
projet. Mais de nombreux partenaires ont financé la pépinière
pour un investissement d’environ deux millions d’euros. Les
trois quarts proviennent de subventions (État, Région, Département, Pays de Saint-Louis…), le
quart restant du Pays de Sierentz.
Textes et photos
Jean-Christophe Meyer
FSE RENSEIGNER Auprès de Catherine Gouttefarde, directrice de la
pépinière, à [email protected],
Tél. 06.32.52.85.02.
PProduits d’entretien made in Alsace
Danielle Selling, de l’association à l’entreprise.
Alsa Lys, qui produit et commercialise des produits de nettoyage et
d’entretien, vit une nouvelle vie. Carole Thinus représentait hier
matin son mari Bertrand : « Il cherchait depuis quelques années à
racheter ou à créer une entreprise. Il est tombé sur Alsa Lys, à Hoenheim, près de Strasbourg, une société qui existe depuis vingt ans. »
Les propriétaires sont partis à la retraite et Bertrand Thinus, chimiste de formation, a pris le relais le 1er janvier dernier. Bertrand Thinus
cherchait un endroit pour s’implanter, pas trop loin du domicile
familial de Brunstatt. C’est ainsi qu’il a trouvé la pépinière de
Schlierbach, et qu’il y fabrique déjà ses produits d’entretien « à
destination des professionnels, écoles, communautés de commune,
piscines, etc. » Il a même reçu l’autorisation d’utiliser la Marque
Alsace. « Nous allons d’abord fidéliser les clients, moderniser la
société, créer le site, réviser le packaging… Avant, dans une troisième étape, de faire de la prospection. » Dans ce cadre, l’implantation
à Schlierbach, à proximité de l’autoroute, est parfaite, souligne
Carole Thinus dont le mari « est en train de recruter un salarié ».
Renseignements par courriel [email protected],
Tél. 03.89.39.00.78 ou 06.48.26.58.24.
NL’amour de la moto
Danielle Selling a créé sa société Passion vitesse organisation. « À
l’origine, c’est un moto-club qui se développe fort, jusqu’à aller à
l’entreprise. Je suis dans le monde de la moto depuis des années.
Nous avions une association, qui poursuit son activité. Mais j’ai
senti que c’était pour moi le moment de franchir le pas. » Le motoclub continue son activité, vend des licences, s’occupe des compétitions. La nouvelle société prendra en charge le reste : initiation,
perfectionnement, entraînement, sécurité routière… Le tout sur la
piste de l’Anneau du Rhin, à Biltzheim. « J’avais ce projet en tête
depuis un certain temps. La pépinière est ce qui nous a permis
d’oser, de nous structurer. Cela donne du punch ! » Avec pour intention un développement au-delà de l’Alsace. « Notre entreprise a
l’avantage d’offrir les deux côtés. La partie sportive… et formatrice.
C’est intéressant. Notamment pour les femmes, qui sont de plus en
plus nombreuses à passer le permis moto. »
Renseignements par courriel [email protected],
Tél. 03.89.39.00.73 ou 06.10.26.13.86.
NMénage et repassage à domicile
Alsa Lys renaît dans le Haut-Rhin après une vingtaine d’années
d’existence dans le Bas-Rhin.
PMA Consulting
Even Zik réalise des installations son et lumière, mais propose aussi
de la location ou de la prestation.
NLe son et la lumière
Olivier Jermann a créé sa société, Even Zik, en octobre 2010, avec le
statut d’auto-entrepreneur. Il l’a transformée en EURL (entreprise
unipersonnelle à responsabilité limitée) en mai 2012. Il s’est installé
dans l’atelier numéro 3 de la pépinière à Schlierbach où il va exercer
son métier dans la sonorisation et l’éclairage, « tout ce qui touche
au son et à la lumière. Le plus gros de mon activité, c’est la réalisation d’installations pour les discothèques, les bars… Mais aussi pour
les salles communales, comme celle d’Uffheim ou de Pfetterhouse. »
Il propose aussi souvent de la location de matériel ou de la prestation (en accompagnant les porteurs de projet), souvent en Suisse…
romande. Mais cela ne saurait tarder pour l’alémanique, où il a
travaillé huit ans. Lui qui travaillait auparavant chez lui, en stockant
ses équipements où il le pouvait, sent déjà l’influence bénéfique de
la pépinière, comme structure, sur ses clients – cela fait « plus
sérieux. » Et permet d’envisager avec sérénité l’avenir : il voudrait
recruter un collaborateur en 2013.
Renseignements par courriel [email protected],
Tél. 03.89.39.00.77 ou 06.41.60.40.28.
Nathalie Hoff (à gauche) et Isabelle Perruccio, engagée pour la
gestion administrative.
Mostafa Aboulfaraj a lancé sa société, MA consulting, depuis un an.
Il fait du conseil, du management, de la réorganisation, du marketing. « L’an passé, mon attention était focalisée sur un projet de
réorganisation d’un centre commercial en Tchéquie et en Pologne. »
Cette année, il étudie les possibilités d’améliorer la filière de recyclage de l’aluminium. Parce que, parmi les quatre familles de produits
d’emballage, verre, papier, métal, aluminium, c’est ce dernier qui
est le moins recyclé aujourd’hui. Mostafa Aboulfaraj a travaillé
pendant dix ans chez Péchiney. Il a donc en main l’expérience qui lui
permettra de mener à bien son projet. « Mon objectif, au sein de
cette pépinière, c’est de rencontrer des gens de différents horizons,
pour créer du réseau. D’être dans un environnement d’entrepreneurs, d’échanger avec eux. J’ai d’autres idées de création ! » Avec,
côté recrutement, le besoin de stagiaires « pour défricher des idées
avant de créer de nouvelles entreprises dans des domaines parallèles, avec des gens compétents. »
Renseignements par courriel [email protected],
Tél. 03.89.39.00.72 ou 06.34.21.04.75.
Antynéa est une entreprise de service à domicile de ménage et de
repassage chez les particuliers. Nathalie Hoff, qui la dirige, explique : « C’est une reprise d’activité. J’étais salariée depuis huit ans,
mon patron a pris sa retraite. » Mais c’est elle qui connaissait les
clients, de Mulhouse à Saint-Louis. Elle était en quelque sorte
« l’âme de la boîte » qui emploie aujourd’hui 18 salariés à temps
partiel – ce qui fait quelque dix équivalents temps plein. Nathalie
Hoff s’est lancée le 16 février 2012, il y a un an à peu près. Elle a
embauché Isabelle Perruccio pour la gestion administrative. « Nous
axons notre travail sur la qualité de prestation, avec une petite
structure, à taille humaine, qui privilégie le contact », précise-t-elle.
Elle est fière d’être installée dans le bureau numéro 1 de la pépinière. « C’est un ami, le créateur de la société Hipojet [qui va elle aussi
s’installer dans la pépinière de Schlierbach, NDLR] qui m’a donné
l’idée de monter un dossier pour ce local. »
Renseignements par courriel [email protected],
Tél. 03.89.39.00.70 ou 06.79.48.60.96.
Les fromages proposés par Claudine Kayser, « pour retrouver le goût
du vrai ».
NLes saveurs comtoises
Mostafa Aboulfaraj, un spécialiste des matériaux.
Claudine Kayser a créé Le panier de Clau, « pour redonner envie de
goûts et de saveurs ». Elle y vend des produits comtois naturels,
pour lutter contre la simplification des goûts, fromages et chocolats.
Elle raconte : « Je suis arrivée en Alsace il y a 18 ans, je suis de la
capitale du comté, Poligny. Chaque fois que j’ai apporté des cadeaux, ce sont des fromages. Et j’ai toujours privilégié la qualité à la
quantité. » Elle a longtemps fait du marketing, du management,
connaît bien le monde de l’entreprise et a donc décidé de se lancer
en créant, le 1er décembre dernier, sa petite structure, sous forme
d’EURL. « La formule de la pépinière me convient. Elle me permet
d’être en dehors de la maison. Et la convivialité m’apporte beaucoup. » Elle n’avait pas envie d’un magasin, « pour me différencier.
J’ai donc choisi la livraison à domicile. » Avec des fromages « toujours choisis avec soin chez mes fromagers », elle propose une large
palette de spécialités, comtés, morbiers, bleu de Gex, etc. Des fromages parfois très saisonniers… Mais toujours bons.
Renseignements [email protected], Tél. 03.89.39.00.71 ou
06.62.01.21.22.
saint­louis
L
[email protected]
[email protected]
JEUDI321
MARS 2013
MARDI
JANVIER
2012 19
17
Les Vitrines entrent dans la farandole
Catherine Gouttefarde, directrice de la pépinière, mesure le chemin
parcouru : en deux mois, huit cellules sur dix ont trouvé preneur.
Archives J.-C. M.
Schlierbach La pépinière pousse vite
Hier matin, prise de contact pour les premières sociétés
installées dans l’Espace entreprises la pépinière, de Schlierbach.
Huit cellules sur dix sont déjà occupées.
Page 21
Saint-Louis Bourse aux vélos
C’est à bras ouverts que les Vitrines de Saint-Louis, et leur président Fabrice Renner, accueilleront les nouveaux adhérents.
Il n’y a pas d’âge pour trouver le bon modèle !
Archives DR
Osez Vélo organise, samedi, sa 20e bourse aux vélos, à la salle
des fêtes, place Gissy à Saint-Louis. Rendez-vous dès 7 h 30 pour
le dépôt des cycles, et à 10 h 15 pour les bonnes affaires.
Page 20
Viticulture Vers une hiérarchie des terroirs en Alsace
Les Vitrines de Saint-Louis ont
tenu leurs assises annuelles
mardi soir, à la Brasserie de
Saint-Louis, sous la présidence
de Fabrice Renner. Et comme la
bière de mars, brassée pour le
retour des beaux jours et servie
à l’issue des débats par Eric
Wissler, les commerçants
et artisans se sont montrés
enjoués. Pleins de confiance
en leur avenir.
Mardi soir, c’était la… 115e assemblée générale des Vitrines de Saint-Louis, anciennement
Articom. 115 ans déjà. Et encore et toujours
une volonté d’aller de l’avant. Et ceci malgré
« des inquiétudes sur l’évolution du pouvoir
d’achat » dénoncées par Fabrice Renner et
« une catastrophe », pour Thierry Greder qui,
dans un courrier lu par le président, pointe la
fin du libre choix de l’assurance-maladie pour
les travailleurs frontaliers. Pour Fabrice Renner, « il va falloir se mobiliser avec la fédération
Reg’Yo ! et aller au charbon ensemble ». Une
fédération dont la quasi-totalité des présidents d’associations étaient présents mardi
soir.
Si Fabrice Renner ne s’est pas attardé sur
l’année 2012 et a préféré évoquer l’avenir et les
combats à mener, il a néanmoins tenu à
rendre hommage à Mégane, qui quittera l’association où elle travaillait en alternance dans
le cadre de son BTS. Et à Sophie Triboulot, qui
quitte le comité après avoir réalisé un travail
colossal au secrétariat. « La newsletter sera orpheline ».
La Farandole de fleurs
Pour Fabrice Renner donc, et son comité, une
seule ligne directrice : l’avenir du commerce
ludovicien. Et pour ce faire, une opération
totalement novatrice : la Farandole des fleurs,
dont la première édition se déroulera les
samedi 1er et dimanche 2 juin.
Durant deux jours, Saint-Louis se transformera en capitale des fleurs. Des fleurs dans
les espaces verts, comme savent le faire les
jardiniers de la Ville. Mais des fleurs aussi
dans les commerces, sous les formes les plus
diverses. La décoration, les vêtements. La gastronomie et le bien-être. Un marché aux
fleurs et aux plantes et une multitude d’animations interactives pour petits et grands, sur
lesquelles nous reviendrons.
Une initiative qui a semblé séduire Jean-Marie Zoellé, maire de Saint-Louis. « Je note une
bonne dynamique malgré une conjoncture morose… À l’issue d’un hiver qui se prolonge, le thème
des fleurs arrive. Et j’imagine qu’il y a un peu de
logistique à mettre en place. La Ville va se donner
les moyens ».
La soirée s’est terminée par l’intervention du
commandant de police Bertrand Muesser,
chef de la brigade de sûreté urbaine, qui a
assuré les commerçants et artisans de son
entier soutien. « Nous avons développé un relationnel avec la police », a conclu Fabrice Renner.
Nicole Grentzinger
Le chiffre
104
Tel est le nombre de commerçants et
artisans adhérant aux Vitrines de SaintLouis. Soit un de plus que l’année dernière. Et plus du double qu’il y a cinq ans. Ce
qui a fait dire au président que les Ludoviciens talonnaient ceux d’Altkirch Tradition. En 2012, les Vitrines de Saint-Louis
ont obtenu 37 000 € de subventions dont
celle de la Ville de Saint-Louis (15 000 €),
de la CCI (15 000 €) et du Crédit Mutuel
Saint-Louis Regio (7000 €).
En 2012, il a été vendu pour 162 906 € de
Chic Chèque cadeau, contre 130 000 € en
2011. Ils ont été encaissés pour 22 % dans
les deux hypermarchés Leclerc et Géant
Casino et pour 78 % dans les commerces
traditionnels.
Aujourd’hui, 37 commerces adhèrent à la
carte Cashfidélité, pour 29 496 transactions en 2012, qui ont généré un chiffre
d’affaires de 1 633 345 €. Le panier moyen
du client se situant à 55 €, contre 59 € en
2011.
Au menu de l’assemblée générale de l’Association des viticulteurs
d’Alsace, aujourd’hui, on trouve notamment le gros dossier
de la hiérarchisation des terroirs.
Archives Hervé Kielwasser
C’est une petite révolution qui s’amorce dans le vignoble
alsacien. L’Association des viticulteurs d’Alsace (Ava), qui tient
son assemblée générale aujourd’hui à Colmar, se lance dans
la hiérarchisation des terroirs. Il s’agit de créer des strates
intermédiaires entre l’appellation générique Alsace
et les 51 grands crus. Les 13 appellations communales nées
en 2011 ont constitué une première brèche et les esprits sont
mûrs aujourd’hui, à en croire les responsables de l’Ava.
Les explications de Clément Tonnot en page 32
Le nouveau comité des Vitrines de Saint-Louis : Hervé Schoett, Françoise Morand, Frédérique Brom, Josiane Albrecht, Fabrice Renner et
Fanny Maio. Manquent Stéphanie Gerteis et Martine Schoenenberger, élues mardi soir mais retenues par d’autres obligations. Photo N.G.

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