la profondeur de champ
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la profondeur de champ
LA PROFONDEUR DE CHAMP Paramètres impactant la profondeur de champ . Ouverture Le diaphragme a un rôle majeur sur la profondeur de champ, c’est le critère à retenir impérativement : . Plus on ferme le diaphragme (donc petite ouverture soit un grand chiffre: f/11 → f/22) plus la profondeur de champ est importante, mais attention, si l'ouverture est trop petite, la quantité de lumière qui arrive sur le capteur est peu importante, en compensation, la vitesse sera plus lente et risque de bougé. . Plus on ouvre le diaphragme (grande ouverture soit un petit chiffre allant de f/3,5 → f/8) plus la profondeur de champ sera faible. . Distance avec le sujet Plus vous vous éloignez de votre sujet et plus la profondeur de champ augmente, à l’inverse, plus vous êtes proche, plus la profondeur de champ sera courte. (en macro, la profondeur de champ est très faible) . Focale utilisée Plus elle est longue, plus la profondeur de champ sera faible (tuto) Choix de la profondeur de champ en fonction du sujet Les paysages Intérêt d'une focale grand angle ≤20mm Dans le cas des paysages, nous chercherons à avoir un maximum de netteté, donc une profondeur de champ la plus grande possible. Il faut donc fermer le diaphragme (donc grand chiffre : f/11, f/22), Les portraits Intérêt d'une focale longue ≥ 50mm Pour les portraits, il est intéressant d'isoler le sujet du contexte, et de créer un arrière-plan flou (petite profondeur de champ). Il faudra donc ouvrir plus le diaphragme (donc petit chiffre : f/3,5, f/5.6, f8). Mais attention, cela dépend aussi de votre distance au sujet. Si vous êtes déjà très proche du sujet, la profondeur de champ sera très petite, et vous n'aurez qu'une partie du sujet net. Essayez plusieurs valeurs d'ouvertures, quoiqu'il en soit, faites toujours la mise au point sur l'œil du sujet, si l'œil n'est pas net, le portrait est raté. La macro Si vous essayez de prendre une fleur, un insecte, ou autre chose de très près, vous avez deux solutions. Soit vous zoomez beaucoup, soit vous vous rapprochez. ou les deux. Donc, quoi qu'il arrive, en jouant déjà sur ces paramètres, vous réduisez considérablement la profondeur de champ. Si vous voulez avoir la fleur nette en entier, vous devez donc fermer le diaphragme afin d'augmenter la profondeur de champ (f11 par exemple). Mise au point automatique: « autofocus » Les Collimateurs (tuto) Pour comprendre la mise au point des appareils Reflex, il convient tout d’abord de comprendre comment celle-ci fonctionne, même de manière sommaire. En fait, la mise au point des appareils photos modernes est basée sur un certains nombres de collimateurs chargés de capter les contrastes pour détecter l’endroit où la mise au point doit être faite. Chaque collimateur est un point sensible. Le fait qu’ils soient nombreux est un avantage car cela permettra à l’appareil d’être extrêmement réactif. Néanmoins, une mauvaise maîtrise de ces collimateurs mène souvent à des images floues car leur nombre important rend leur tâche difficile. En effet, tout élément attirant l’attention de n’importe lequel de ces collimateurs fera varier la mise au point. On se retrouve alors avec des images où la mise au point est relativement aléatoire… Selon les appareils, la sélection du collimateur actif peut s'effectuer automatiquement ou manuellement. La zone sur laquelle il travaille est souvent indiquée par un cadre lumineux visible dans le viseur ou sur l'écran de contrôle ou par une petite croix . L'Autofocus chez CANON Trois modes d'autofocus : . ONE SHOT pour sujets statiques . AI SERVO pour sujets dynamiques . AI FOCUS passe automatiquement du mode statique au mode dynamique (MAP plus lente) Dans ces trois modes le choix du ou des collimateur peut être automatique (c'est à dire que c'est l'appareil qui décide où se fait la mise au point ) ou manuel (choix du collimateur en privilégiant le collimateur central qui est le plus sensible). . One Shot (ou AF-S) + 1 collimateur Pour être efficace, il faut donc ajuster la sélection des collimateurs. Dans la plupart des cas, mon choix se porte sur un seul collimateur actif (le central car il est le plus sensible et le plus précis). Faire une photo se fait alors en 2 temps : mise au point avec le collimateur du centre visant ce que l’on souhaite rendre net, en appuyant à mi-course, suivie d’un re-cadrage nous permettant d’ajuster la composition (c'est ce qu'on appelle la mémorisation du point). C’est notre manière de fonctionner par défaut et elle convient à la grande majorité des cas. Néanmoins, il faut, pour que cette technique soit efficace, des sujets qui ne sont pas en mouvement et un peu de temps pour procéder à cette opération. C’est donc inenvisageable dans certaines situations précises où il faut faire le point en continu à un endroit de l’image (photos de sport, entrée de la mariée dans l’église… en gros, toutes les situations où le sujet se rapproche de vous relativement vite). . Ai Servo(ou AF-C) + tous les collimateurs actifs Pour les situations où il faut pouvoir être réactif (sport), je bascule généralement en Ai servo qui me permettra de faire la mise au point en continu. Je garde dans ce cas tous les collimateurs actifs pour que l’appareil soit très réactif (j’active aussi la rafale dans ce cas). Il s’agit en fait de rendre l’appareil très réactif bien que possiblement un peu imprécis pour assurer de saisir le mouvement même si on a, au final, pas mal de déchets. Précision VS Réactivité En grossissant le trait, on pourrait dire qu’on dispose donc de deux configurations pour aborder les différentes situations qui se présentent : - L’une très précise et qui nécessitera du temps (One Shot + 1 collimateur) - L’autre très réactive mais un peu moins précise (Ai Servo + tous les collimateurs) Comme souvent, il s’agira donc de déterminer les situations qui nécessitent de choisir telle ou telle configuration. Dans la pratique, vous sentirez assez aisément quand l’une ou l’autre configuration sera la plus adaptée. Sur le terrain (lors d'un mariage) Pour que vous ayez une vision plus concrète de l’utilisation sur le terrain. Prenons l’exemple d’un mariage. Comme dans 80% des cas, je suis en One Shot + collimateur central. C’est mon mode par défaut. J’arrive dans l’église et je sais que je vais devoir suivre les invités et les mariés avançant vers moi dans l’allée centrale. Je bascule donc mon boitier dans la seconde configuration qui va me permettre d’être beaucoup plus réactif. Une fois les mariés installés dans l’église je repasse dans la configuration 1. Et c’est exactement la même chose à la sortie de l’église. En gros, dès qu’il s’agit de saisir un mouvement, il est souvent préférable de choisir la configuration Ai Servo + tous les collimateurs l'utilisation d'un seul collimateur est très utile si l'on veut être sure qu'un élément très précis soit net Autre type de mise au point automatique. AI FOCUS ou AF-A : Choix de la mise au point ponctuelle ou continue. Le boîtier choisit seul entre ponctuelle et permanente selon les circonstances. Cela permet théoriquement d’éviter de se faire surprendre par un sujet qui bouge de façon inattendue, mais surtout c’est un mode automatique à destination des débutants, qui décharge le photographe du choix à faire. Quelques pièges de l'autofocus : la mise au point manuelle Dans la plupart des cas, les systèmes autofocus fonctionnent en évaluant le contraste de l'image fournie par l'objectif. Cette méthode tombe en défaut à chaque fois qu'un collimateur travaille sur une zone uniforme de l'image, par exemple un ciel bleu. La mise au point automatique tombe souvent en défaut lorsque la lumière est trop faible. Afin d'élargir ses possibilités, beaucoup d'appareils sont munis d'un système d'assistance qui envoie un pinceau de lumière dans la zone centrale du cadre. Si le sujet s'y trouve, l'éclairement fourni par cet « illuminateur » permettra souvent à l'autofocus de fonctionner, cependant ce pinceau de lumière n'a qu'une portée très limitée, quelques mètres au plus, et au-delà il n'est plus d'aucun secours. Par ailleurs, les systèmes autofocus n'aiment généralement pas beaucoup les motifs répétitifs, comme les barreaux d'une grille, les mailles d'un grillage, les tuiles d'un toit, etc., surtout lorsque la répétition se fait dans une direction parallèle ou perpendiculaire à celle du collimateur actif. Parfois, il suffit d'incliner l'appareil pour que l'autofocus « retrouve ses marques », après quoi on revient à la position initiale. Lorsque l'autofocus se trouve mis en défaut, il est utile de pouvoir recourir à la mise au point manuelle. Choix du mode de mise au point Mise au point Paysage La profondeur de champ doit être la plus grande possible, d'où l'intérêt de faire mise au point sur l'hyperfocale qui optimisera cette profondeur de champ. L’hyperfocale est la distance minimum à partir de laquelle le sujet est net, si on fait la mise au point sur l’infini. Vérifiez sur votre notice le tableau permettant le calcul de l'hyperfocale ci-dessous, distance hyperfocale pour un boîtier de reflex courant (focale utile1,6) Autre particularité importante de l’hyperfocale : si l’on fait la mise au point sur la distance hyperfocale (au lieu de l’infini), la zone de netteté commence à la moitié de la distance hyperfocale jusqu'à l'infini. Exemples Pour paysage, si focale de 18mm et si on ferme à f11, il est souhaitable de faire la mise au point sur un élément situé à 1m60 (distance hyperfocale) pour avoir le maximum de profondeur de champ (de 0,8 à l'infini). Si on utilise la focale de 24 mm et si on ferme à f16, il faut faire la mise au point sur un élément situé à 2m pour avoir le maximum de profondeur de champ (de 1m à l'infini). Le calcul de l'hyperfocale est important si l'on veut intégrer un premier plan dan un paysage Autre solution plus simple : faire la mise au point à environ 1/3 du bas de la photo. Photographie rapprochée : Macro Plus on se rapproche du sujet, plus la profondeur de champ est faible et donc plus il faut une mise au point précise. Le mode manuel est souvent celui qui donne les meilleurs résultats car il permet de maîtriser plus aisément la zone de netteté, dans la mesure où l'automatisme n'est pas capable de juger par lui-même de l'intérêt des différents éléments qui se trouvent dans le cadre. Lorsque le sujet est de petite taille, ou situé dans l'herbe ou les branchages, l'automatisme fait en effet souvent le point sur des éléments contrastés mais sans intérêt, et très souvent sur des zones situées beaucoup plus loin que le sujet principal dont l'image est alors floue. Intérêt par ailleurs d'un trépied. Portraits Dans le domaine du portrait la mise au point est essentielle pour obtenir de bons résultats. On admet généralement qu'elle doit être faite sur les yeux, qui comme chacun sait sont les éléments qui contribuent le plus à l'expression d'un visage : on a pu dire qu'ils étaient « le miroir de l'âme ». Dans la mesure où la composition d'une image harmonieuse exige souvent que le sujet principal soit décentré, la mise au point automatique risque de se faire sur le nez, sur les cheveux, les vêtements ou pire sur d'autres éléments du décor situés loin derrière la personne photographiée. Il faut utiliser la mémorisation qui permet de faire la mise au point sur les yeux avec le collimateur central, puis changer le cadrage sans détruire la netteté. Généralement l'exposition et la mise au point sont conservées si l'on garde le déclencheur à demi-enfoncé. Photographie à travers une vitre ou un grillage Les reflets dans les vitres, les grillages ou les barreaux des cages de jardins zoologiques constituent souvent de redoutables pièges pour les automatismes et nombreuses sont les photographies ratées de ce fait avec les appareils compacts. Sur beaucoup d'appareils un mode « vitrine » permet souvent de limiter les dégâts mais si les reflets sont complexes, il vaut souvent mieux débrayer l'automatisme. Une autre possibilité pour dompter les reflets est l'utilisation d'un filtre polarisant. Photographie d'action La mise au point automatique est très souvent une cause d'échecs répétés lorsque l'on photographie des sujets qui se déplacent rapidement : automobiles, avions, coureurs, animaux en vol, etc. La plupart des systèmes autofocus se révèlent incapables de suivre efficacement de tels sujets, même en mode continu. Il vaut souvent mieux prérégler la mise au point manuellement de façon que la netteté soit réalisée lorsque le sujet passe à un endroit favorable. Évidemment la réussite n'est pas assurée avec de tels sujets, mais la probabilité d'aboutir à un échec est généralement moindre que si l'on fait confiance à une mise au point automatique trop lente. Feux d'artifice Dans ce domaine l'appareil doit être réglé en pose longue et ouvert en attendant le départ d'une fusée. Comme l'appareil ne cadre que le ciel noir avant la prise de vue proprement dite, il est totalement incapable de faire la mise au point et bien souvent il se réglera sur une distance beaucoup trop faible, de sorte que l'image finale sera floue. Le mode « feu d'artifice » présent sur beaucoup d'appareils compacts a d'ailleurs pour premier effet de régler la mise au point sur l'infini.