Réglementation et préconisations pour un meilleur confort visuel au

11/02/2016
Règlementation et
préconisations pour un meilleur
confort « visuel » au poste de
travail
Réunion d’information – ATEE , Jeudi 4 février 2016
Intervenant : Loïc FILLIATREAU - Ergonome
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Règlementation et code du travail
Le code du travail stipule qu'il est obligatoire de donner la priorité à la
lumière naturelle (art. R. 232-7), de protéger contre l'éblouissement (art. R.
232-7-4) et d'entretenir le matériel (art. R. 232-7-8).
Quant à la norme européenne d'éclairagisme 12464-1, elle donne
précisément les niveaux d'éclairement à maintenir pour chaque zone de
travail. Le respect de ces exigences est un impératif... rarement constaté.
Toute une population au travail souffre d'un éclairage inadapté sans en
être consciente.
 importance de l'ergonomie visuelle et besoin de réflexion des
professionnels sur le sujet.
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Norme de l’éclairage intérieur
La norme d'éclairage intérieur constitue le texte référence en ce qui concerne les
prescriptions nécessaires à l'élaboration d'un projet d'éclairage des lieux de
travail dans les bâtiments.
Cette norme est complétée par la norme NF X 35-103 (Ergonomie, principes
d’ergonomies visuelle applicable à l’éclairage des lieux de travail).
Selon la norme d'éclairage intérieur, les paramètres les plus importants qui
déterminent une ambiance lumineuse sont :
- la distribution des luminances : il est important d'éviter les luminances trop
fortes (pour ne pas provoquer d'éblouissement) mais également les contrastes
de luminances trop importants qui nécessitent d'incessants changements
d'adaptation des yeux (changement de postures) et enfin de trop faibles
luminances ou de trop faibles contrastes qui conduiraient à un environnement de
travail ennuyeux et « peu stimulant ».
- l'éclairement : la norme préconise des valeurs minimum d’éclairement moyen
à maintenir suivant notamment les exigences de la tâche visuelle sur la zone
de travail. Elle propose ensuite une relation entre cet éclairement minimum et
celui sur la zone environnante ainsi que l'uniformité d'éclairement à maintenir.
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L’objectif « éclairer une situation de travail » ne peut être
atteint qu’en respectant un certain nombre de principes et
de règles:
- Assurer un éclairage suffisant en fonction de la tâche à réaliser,
- Assurer un éclairage homogène et uniforme,
- Assurer un équilibre des niveaux d’éclairement au poste de travail et
dans le local,
- Eviter les sources d’éblouissement,
- Eviter les reflets sur l’écran,
- Eviter les contrastes trop importants dans le champ visuel,
- Assurer un équilibre des niveaux de luminances au poste de travail et
dans le local,
- Assurer un rendu de couleurs compatible avec la tâche,
- Intégrer la maintenance dans la conception et les décisions d’achat,
- Tenir compte des caractéristiques des salariés et donner à ces derniers
la possibilité de moduler l’éclairage en fonction de leurs besoins.
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Assurer un éclairage suffisant (recommandations)
Locaux affectés au travail
Valeurs minimales d’éclairement
Voies de circulation intérieure
40 Lux
Escaliers et entrepôts
60 Lux
Locaux de travail, vestiaires, sanitaires
120 Lux
Locaux aveugles affectés à un travail permanent
200 Lux
Type d’activité
Eclairement minimal
Mécanique moyenne, dactylographie, travaux de bureau
200 Lux
Travail de petites pièces, bureau de dessin, mécanographie
300 Lux
Mécanique fine, gravure, comparaison des couleurs, dessins difficiles, industrie du vêtement
400 Lux
Mécanique de précision, électronique fine, contrôles divers
600 Lux
Tâches très difficiles dans l’industrie ou les laboratoires
800 Lux
Source : INRS – TJ 13 – Aide mémoire juridique « éclairage des locaux de travail »
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Assurer un éclairage homogène et uniforme
Un éclairage artificiel doit être conçu de manière à:
- Eviter les zones d’ombre, les sources d’éblouissement direct
ou indirect, les reflets sur écran,
- Assurer une répartition homogène des niveaux d’éclairement,
- Le plafond doit être de teinte claire afin que la lumière soit
diffusée uniformément dans le local,
- Respecter l’équilibre des éclairements entre la tâche visuelle,
la zone de travail proche et l’environnement général.
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Assurer un équilibre des niveaux d’éclairement au poste
de travail et dans le local
Pour assurer un confort visuel et une bonne efficacité des tâches visuelles
du salarié, il faut assurer un équilibre des niveaux d’éclairement (en lux):
- Entre la tâche visuelle et la zone de travail : le rapport
maximum = 3,
- Entre la zone de travail et l’environnement : le rapport
maximum = 5
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Eviter les sources d’éblouissement
- Eviter la lumière du jour trop importante (store à lamelles horizontales
réglables, disposition des écrans loin des fenêtres, …),
- Eviter les éclairages non protégés,
- Les sources lumineuses ne doivent pas être visibles dans un angle de
30°par rapport aux yeux,
- Eviter des plans de travail, des parois, des mobiliers blancs, trop
brillants, vernis (ils constituent des sources d’éblouissement
secondaires)
- La disposition des luminaires au-dessus d’un angle de 30°par rapport
au niveau des yeux,
- L’éclairage indirect peut être proposé. Il constitue d’obtenir à la fois une
diffusion optimale et une réduction des risques d’éblouissement à
condition qu’il ne soit pas produit par des sources ponctuelles. Le
plafond doit réfléchir une lumière uniforme.
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Eviter les reflets sur les écrans
Pour limiter les reflets sur les écrans et le déséquilibre des luminances :
- Il serait souhaitable d’éloigner au maximum les écrans des prises de jour,
- Il faut éviter de placer les écrans face aux baies vitrées (éblouissements),
- Il faut éviter de placer les écrans dos aux baies vitrées (reflets),
- Il est préférable de disposer les postes de travail de façon à ce que la
direction moyenne du regard soit parallèle aux prises de jour,
- Il faut éviter de coller les écrans contre un mur,
- Dans le cas de surfaces vitrées importantes disposées sur plusieurs cotés
du local, il faut installer des cloisons mobiles d’une hauteur suffisante pour
empêcher les zones à forte luminance d’entrainer des reflets sur les
écrans ou de fixer des stores intérieurs aux fenêtres.
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Eviter des contrastes trop importants dans le champ
visuel
Ce contraste est à utiliser
Ce contraste est à éviter
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Assurer un équilibre des luminances au poste de travail
et dans le local
- Pour cela, il faut éviter un trop grand écart entre les niveaux de luminance.
Un trop grand contraste de luminances est source de fatigue visuelle,
- Les rapports de luminances ne devraient pas dépasser 5 à 1 entre les
différentes zones de travail,
- Les rapports de luminances ne devraient pas dépasser 10 à 1 entre
l'environnement et les zones de travail,
- Les contrastes de luminances des luminaires et du plafond d’une part et
celles des fenêtres et des parois d’autre part, devront être réduits le plus
possible,
- Il est judicieux d’utiliser pour les parois (murs) des revêtements ayant un
assez faible facteur de réflexion (compris entre 0,4 et 0,6),
- En revanche, le plafond doit être de teinte assez claire ayant un facteur de
réflexion supérieur ou égal à 0,7 afin que la lumière soit diffusée
uniformément dans le local.
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Assurer un rendu des couleurs compatible avec la tâche
Le rendu des couleurs se rapporte à la manière dont la lumière de la lampe
restitue les couleurs en se référant à la lumière du jour. L’indice de rendu des
couleurs rend compte de ce phénomène.
- l’IRC a une valeur maximale = 100 qui correspond à la lumière du jour
- Les travaux d’inspection, de contrôle d’objets colorés, d’imprimerie
nécessitent un IRC supérieur à 90,
- L’apparence de la couleur se rapporte également à l’impression de chaleur
ou de froideur de la lumière émise par la lampe. La température de couleur
rend compte de cette apparence. (ex: couleur chaude inférieure à 3300 K, couleur
intermédiaire entre 3300 K et 5300 K, couleur froide supérieure à 5300 K).
- Les températures
d’éclairement,
de
couleur
conseillées
dépendent
des
niveaux
- Il est conseillé une température de couleur intermédiaire de l’ordre de 4000
K.
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Intégrer la maintenance dans les décisions d’achat
- Choisir des lampes à longue durée de vie,
- Prendre en compte l’efficacité lumineuse,
- Faciliter l’accès aux lampes et luminaires pour l’entretien,
- Remplacer les lampes usagées,
- Lutter contre l’empoussièrement, nettoyer les grilles et les réflecteurs,
- Ne pas confondre facteurs d’esthétique et bonnes conditions
d’éclairage au poste de travail et dans le bureau,
- Faire de telle sorte que les facteurs d’esthétique et d’ambiance
psychologique se combinent avec les principes et les règles d’un bon
éclairage.
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Tenir compte des caractéristiques des salariés et donner à
ces derniers la possibilité de moduler l’éclairage en fonction
de leurs besoins
- Tenir compte de l’âge,
- Adapter les niveaux d’éclairement pour les salariés ayant des défauts
de vision,
- Tenir compte de l’activité réelle des salariés au poste de travail pour
mieux adapter le système d’éclairage,
- Doter le système d’éclairage de variateur permettant de moduler les
niveaux d’éclairement selon la saison, la lumière naturelle,
- Disposer d’éclairage local (au poste de travail), de préférence avoir
une lampe avec un bras réglable verticalement et horizontalement,
munie d’une grille de défilement et d’un variateur pour permettre un
équilibre convenable des luminances dans le champ visuel du salarié.
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Les bons « réflexes »
- Placer les lampes hors du champ visuel (luminaire encastré pour ne pas
trop diffuser latéralement),
- Vérifier la propreté des lampes (encrassement) et leur état de
fonctionnement,
- Remplacer une source dès qu’elle est défectueuse (tube qui
« clignote »),
- Préférer les surfaces mates au surfaces brillantes qui sont trop
réfléchissantes,
- Utiliser un fond clair pour un objet foncé, et inversement, afin d’avoir un
bon contraste,
- Eviter les écarts de luminance entre les objets d’un même plan,
- Installer des rideaux (ou des stores) pour limiter un rayonnement solaire
important,
- Bien orienter les plans de travail (éclairage à gauche pour les droitiers
et inversement)
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Exemple: usines / entrepôts
Les usines (et entrepôts) proposent également des différences sensibles d'un
bâtiment à l'autre et d'une activité à une autre.
- exigences différentes en fonction des tâches visuelles (norme d’éclairage
intérieur),
- deux caractéristiques spécifiques de ces bâtiments : la grande hauteur
d'installation  luminaires de forte puissance et la poussière souvent
présentes dans ces espaces industriels.
- Besoin de luminaires d'appoint en cas de tâches visuelles particulièrement
exigeantes (exemple: contrôle qualité des produits, …)
- La gestion « intelligente » en fonction de la lumière du jour est
particulièrement recommandée (notamment par un apport zénithal), voire
même en fonction de la présence.
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Exemple: magasins
La typologie des magasins est particulièrement vaste, avec des styles,
des tailles et des objets très variés.
- Pourtant, la problématique est similaire : produire un éclairage général
pour générer un éclairement minimum afin de déambuler en toute
sécurité et compléter par un éclairage d'accentuation ciblé sur les produits
à mettre en valeur pour les vendre.
- Cette dernière opération est réalisée avec des luminaires bien spécifiques
(intensifs) et très souples dans leur utilisation (orientables, voire sur rail
électrique pour être déplaçables facilement). La priorité est commerciale
(vendre) et la problématique de gestion « intelligente » ne concerne que
les grands magasins possédant un apport suffisant de lumière naturelle, de
manière intéressante par un apport zénithal.
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Quai des Entreprises :
| SIÈGE SOCIAL |
Parc d’affaires – 430 Bd du Parc
CS 60094 ‐ 62903 Coquelles Cedex
Tél : 03 21 46 87 57 – Fax : 03 21 85 51 80
Email : secretariat.iprp@quai‐des‐entreprises.fr
| CENTRE DIRECTIONNEL |
56 rue Ferdinand Buisson – BP353
62205 Boulogne Sur Mer Cedex
| QUAI DES ENTREPRISES |
1 rue de Dyck
59140 Dunkerque
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