Stables, capables et forts Guide pour les mentors

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Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Stables, capables et forts
Guide pour les mentors
Projet organisé par l’Association canadienne
des ergothérapeutes et Le programme
d’ergothérapie de l’Université d’Ottawa
Stables, capables et forts
Guide pour les mentors
Av ri l 2 0 0 8
Projet organisé par l’Association canadienne
des ergothérapeutes et Le programme
d’ergothérapie de l’Université d’Ottawa
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Ottawa 2008
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ou par quelque procédé que ce soit, tant électronique que mécanique, photographique, sonore,
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ergothérapeutes ou le programme d'ergothérapie de l’Université d’Ottawa.
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Ottawa, Ontario
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Copies are available in English under the title: Stable, Able and Strong: Peer Mentor Workbook
© Association canadienne des ergothérapeutes
IMPRIMÉ AU CANADA
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Guide pour les mentors
Remerciements
L’équipe de gestion de Stables, capables et forts désire remercier toutes les personnes qui ont
contribué leur expertise et leur temps à ce projet en particulier les bénévoles, les mentors et les
participants des trois sites. Remerciements particuliers à l’Agence de la santé publique du Canada
pour son appui et son assistance au projet.
Équipe de gestion
Mary Lou Boudreau
Paulette Guitard
Darene Toal-Sullivan
Claudia von Zweck
Sandra Wittenberg
Gestionnaire de projet
Programme d’ergothérapie, Université d’Ottawa
Association canadienne des ergothérapeutes
Association canadienne des ergothérapeutes
Adjointe administrative
Conseiller
Edrich Richards
Analyste senior, Agence de la santé publique du Canada, Division
du vieillissement et des aînés
Membres du Comité consultatif national
Judy Asker
Ginette Asselin
Margaret Barbour
Christiane Gauthier
Sandra Hobson
Marita Kloseck
Carol Miller
Sharon Reashore
Vicky Scott
Faith Malach, Kim Wilson
Tricia Woo
South Winnipeg Seniors Resource Council
Ottawa Public Health
Active Living Coalition for Older Adults
CSSS Cavendish
University of Western Ontario, School of Occupational Therapy
Aging and Community Health Research Lab, University of Western
Ontario
Canadian Physiotherapy Association
The Canadian Caregiver Coalition
B.C. Injury Research & Prevention Unit and Ministry of Health
Canadian Coalition for Seniors Mental Health
Division of Geriatric Medicine, McMaster University
Sites des projets-pilotes
Marie Brine, Coordinatrice de site, Charlottetown, IPE
Una Choi, Coordonnatrice de site, Ottawa-Gatineau, ON/QC
Margaret Usherwood, Coordonnatrice de site, Calgary, AB
Site hôte: Seniors Active Living
Centre, CARI Facility Centre
Site hôte: Centre des aînés
de Gatineau
Site hôte: Confederation Park
Seniors’ Centre
Contribution des étudiants et assistants de recherche
Queen’s University
April Mically
Amy Hanes
Dawn Li
Amelia Surujpaul
Université d’ Ottawa
Anie Charlebois
Vicky Ouellette
Marie-Christine Beshay
Marie-Eve O’Bery
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Tanya MacDonald
Line Veilleux
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Le Guide pour les mentors de Stables, capables et forts a été créé par l’Association canadienne
des ergothérapeutes (ACE) et le programme d’ergothérapie de l’Université d’Ottawa grâce au
financement de l’Agence de la santé publique du Canada. Les opinions exprimées dans ce
document ne représentent pas nécessairement les politiques officielles de l’Agence de la santé
publique, de l’Université d’Ottawa, de l’ACE ou de ses bailleurs de fonds et partenaires.
Ce document ne constitue pas une consultation médicale : les renseignements fournis
dans ce guide sont destinés à des fins d’enseignement seulement. Ce guide n’est pas et ne doit
pas être considéré comme une consultation ou un traitement provenant d’un professionnel de
la santé. Ne jamais ignorer les conseils professionnels de soins de santé ou remettre à plus tard
le fait de s’adresser à quelqu’un pour de l’aide en raison de quelque chose que vous avez lu dans
ce guide.
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les mentors de Stables, capables et forts est protégée par la loi canadienne sur le droit d'auteur.
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fin sans la permission écrite de l’ACE (ACE, Édifice CTTC, bureau 3400, 1125, prom. Colonel By,
Ottawa, Ontario, K1S 5R1, www.caot.ca), ou le programme d’ergothérapie, l’Université
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contenu qui soit exact, précis et à propos, aucune représentation ni garantie n’est faite en ce qui
concerne le Guide pour les mentors de Stables, capables et forts. En utilisant ce guide, les
utilisateurs reconnaissent et acceptent qu’ils l’utilisent à leurs propres risques et responsabilités.
Note : Dans ce document, l’usage générique du masculin est parfois employé pour représenter
les hommes et les femmes, uniquement dans le but d’alléger le texte.
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Guide pour les mentors
Table des matières
Bienvenue au programme de mentorat de Stables, capables et forts ............. p. 07
1. Introduction : Comment aider les autres aînés qui ont subi une chute .....
Ce que vous apprendrez .........................................................................................
Définition d’une chute ............................................................................................
Faits sur les chutes ..................................................................................................
Quels facteurs peuvent entraîner une chute? ........................................................
Lacunes ....................................................................................................................
Message important à retenir ..................................................................................
p. 08
p. 08
p. 08
p. 08
p. 09
p. 09
p. 10
2. Le rôle du bénévole .......................................................................................
Ce que vous apprendrez .........................................................................................
Pourquoi utiliser des aînés à titre de bénévoles? ...................................................
Comment fonctionne le mentorat? ........................................................................
Renseignements personnels et confidentialité ......................................................
Activité pratique .....................................................................................................
Message important à retenir ..................................................................................
p. 11
p. 11
p. 11
p. 11
p. 12
p. 14
p. 14
3. Communiquer de façon efficace ...................................................................
Ce que vous apprendrez .........................................................................................
Écoute active ...........................................................................................................
Communication non verbale ..................................................................................
Offrir une rétroaction .............................................................................................
Explorer la signification ..........................................................................................
Obstacles à la communication ................................................................................
Message important à retenir ..................................................................................
p. 15
p. 15
p. 15
p. 15
p. 15
p. 16
p. 17
p. 18
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Stables, capables et forts Guide pour les mentors
4. Aider les gens à résoudre des problèmes et effectuer des changements .....
Ce que vous apprendrez .........................................................................................
Aider les gens à changer leurs comportements .....................................................
Étapes du changement ...........................................................................................
Ce qui fonctionne le mieux à chaque étape du changement ................................
Décider de changer .................................................................................................
Comment aborder les différentes étapes du changement ....................................
Message important à retenir ..................................................................................
p. 19
p. 19
p. 19
p. 19
p. 20
p. 20
p. 20
p. 23
5. Le processus de résolution de problèmes ....................................................
Ce que vous apprendrez .........................................................................................
Étapes du processus de résolution de problèmes ..................................................
Activité pratique ......................................................................................................
Message important à retenir ..................................................................................
p. 24
p. 24
p. 24
p. 26
p. 26
6.
p. 27
p. 29
p. 29
p. 29
p. 29
p. 29
p. 30
p. 30
p. 30
p. 30
p. 30
p. 31
p. 32
p. 32
p. 34
p. 34
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Le programme Stables, capables et forts ...................................................
Ce que vous apprendrez .........................................................................................
Le programme Stables, capables et forts ...............................................................
Services généralisés ................................................................................................
Services individualisés .............................................................................................
Comment démarrer ................................................................................................
Élaborer un plan ......................................................................................................
La base de données .................................................................................................
Ressources locales ...................................................................................................
Ressources générales ..............................................................................................
Information imprimée ............................................................................................
« Signes avertisseurs » .............................................................................................
Que faire si vous remarquez un « signe avertisseur » .............................................
Message important à retenir ..................................................................................
L’objectif est atteint ................................................................................................
Abandons et rechutes .............................................................................................
Message important à retenir ..................................................................................
Annexe A – Quelques scénarios alternatifs à discuter ...................................... p. 36
Annexe B – Satisfaction de la formation du mentor ......................................... p. 37
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Guide pour les mentors
Bienvenue au programme de mentorat
de Stables, capables et forts
Bienvenue au programme de formation des mentors de Stables, capables et forts. Le rôle que
vous acceptez est important et nous apprécions votre compassion et votre engagement. Nous
croyons que vous contribuerez grandement en aidant les aînés de votre communauté à demeurer
indépendants et en santé.
Ce guide a été conçu pour accompagner les discussions en groupe et les séances pratiques qui
seront présentées par le gestionnaire du programme. Ce guide vous appartient, alors n’hésitez
pas à y prendre des notes ou y ajouter de la nouvelle matière si vous le désirez. Vous pourrez vous
y référer pendant que vous travaillez sur le projet.
Vos expériences de vie sont importantes. Elles vous donneront les aptitudes et les connaissances
que vous pourrez partager tout au long du programme et vous permettront de développer de
nouvelles compétences. Nous vous encourageons à partager vos expériences et à apprendre
des expériences des autres au cours de votre formation.
À la fin de ce guide se trouve une évaluation du programme de formation. Veuillez la remplir à
la fin de la formation et la retourner à votre gestionnaire de programme. Votre rétroaction sur le
programme de formation ainsi que sur votre rôle à titre de bénévole sont importants.
L’information que vous nous donnez nous aidera à améliorer le programme.
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Stables, capables et forts Guide pour les mentors
1. Introduction : Comment aider les
autres aînés qui ont subi une chute
Ce que vous apprendrez
Vous apprendrez :
•
•
•
les faits concernant les chutes et leur effet sur la vie de tous les
jours;
ce qui peut causer une chute;
quels services pourraient être utiles aux personnes qui ont subi une
chute.
Discussion :
Avez-vous glissé,
trébuché ou subi une
chute? Avez-vous entendu
parler d’autres aînés qui ont
connu des difficultés après
avoir glissé, trébuché ou
subi une chute? Quelles
ont été les
répercussions?
Définition d’une chute
Une chute est souvent définie comme un changement soudain et involontaire de la position
d’une personne à un niveau plus bas, tel que sur un objet, sur le sol ou sur un plancher, avec ou
sans blessure. (Agence de la santé publique du Canada, 2005, p. 8).
Faits sur les chutes
Le Rapport sur les chutes des aînés au Canada (2005) présente un témoignage probant que les
chutes parmi les personnes âgées sont une préoccupation importante relative à la santé au Canada.
•
•
•
•
•
•
•
•
une personne sur trois, âgée de 65 ans et plus, est victime d’une chute chaque année.
les chutes sont la deuxième cause principale, après les collisions de véhicules automobiles,
d’hospitalisations associées à des blessures pour tous les âges, représentant 29 % des admissions
relatives aux blessures.
62 % des hospitalisations chez les aînés associées à une blessure découlent d’une chute.
Le taux de blessures causées par une chute est neuf fois plus élevé parmi les aînés que parmi les
moins de 65 ans.
Parmi les aînés qui sont victimes de chutes, 50 % d’entre eux connaissent une blessure sans
gravité, et de 5 à 25 % subissent une blessure grave telle qu’une fracture ou une entorse.
40 % des admissions dans des établissements de soins prolongés se produisent à la suite de
chutes chez les personnes âgées.
Même sans blessure, une chute peut entraîner une perte de confiance et une diminution des
activités, ce qui peut donner lieu à une diminution de la santé et des fonctions la santé et les
fonctions ainsi que contribuer à des chutes subséquentes avec des résultats plus graves.
Il a été estimé qu’une réduction de 20 % des chutes se traduirait par 7 500 moins
d’hospitalisations, 1 800 moins d’aînés ayant une incapacité permanente, et une économie
annuelle de 138 millions de dollars.
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Guide pour les mentors
Discussion :
Selon vous,
quelles sont les
causes d’une
chute?
Quels facteurs peuvent entraîner une chute?
Facteurs de risque associés aux chutes
Facteurs de risque
liés à la personne
Facteurs de risque
liés à l’environnement
Facteurs de risque
liés à l’occupation
• genre (sexe) féminin
• âge avancé
• problèmes de vision, de capacité
auditive ou de sensibilité tactile
• diminution de la force musculaire
ou du mouvement des articulations,
surtout dans les jambes ou les pieds
• réflexes plus lents
• chutes antérieures
• maladies des muscles ou des
articulations (par ex. : arthrite)
• déficits neurologiques (par ex. :
accident cérébral d'origine
vasculaire - ACV)
• une baisse de pression artérielle en
changeant de position
• évanouissements
• troubles urinaires
• problèmes d'équilibre
• troubles de la marche
• prise de plusieurs médicaments
• confusion, déficience cognitive
• effets secondaires des médicaments
• usage abusif d’alcool
• peur de tomber
• dépression
• carpettes
• escalier, bordures de trottoirs
• surfaces glissantes (par ex. :
neige, glace)
• obstacles temporaires (par
ex. : jouets, aspirateurs,
animaux) ou permanents
(par ex. : poteaux, bordures
de trottoirs)
• mauvaise hauteur de chaise
• absence d’appuie-bras sur les
chaises
• absence de mains courantes
sur un escalier
• éclairage inadéquat
• chaussures inappropriées
• vêtements trop longs (par
ex. : robes de nuit, robes,
jupes)
• manque d’équipement de
sécurité pour le bain
• la non-utilisation/mauvaise
utilisation d’aides à la
marche
• vivre seul
• restrictions financières
• antécédents de
chutes ou de quasi
chutes
• chutes fréquentes
• mode de vie
sédentaire
• diminution du
fonctionnement
• activités exigentes
(par ex. : danser,
monter un escalier)
• activités dangereuses
(par ex. : être à la
hâte, surtout en
transportant des
paquets; courir sur
un trottoir glacé)
Référence : Hobson (2004b).
À la suite d’une chute, quels services utilisent les gens?
En 2004, un sondage a été effectué afin de déterminer quels types de services les gens utilisaient
à la suite d’une chute (Hobson, 2004a; 2004b; 2004c). Les conclusions ont révélé que les aînés
accédaient à des services formels de santé, des services informels de soutien et commerciaux. Les
soutiens formels de santé comprenaient des rayons X; des visites à l’urgence d’un hôpital, à un
médecin de famille, à un ergothérapeute ou à un physiothérapeute; l’hôpital de jour, les soins aux
externes et les services hospitaliers; ainsi que les appareils et accessoires fonctionnels. Les gens
se fiaient aux soutiens informels pour les activités telles que le transport, l’entretien ménager,
l’épicerie, la préparation de repas, la lessive et les courses communautaires. Les services
commerciaux payés par l’aîné (par ex. : l’entretien ménager, l’entretien extérieur, les services de
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Stables, capables et forts Guide pour les mentors
repas à domicile « popote roulante » ou les soins personnels) venaient souvent compléter les
soutiens formels et informels.
Lacunes
Bien qu’un grand nombre d’aînés ayant subi une chute étaient satisfaits des services qu’ils ont
reçus, il y avait des lacunes (Hobson, 2004c), y compris :
•
•
•
•
•
l’accès et la durée des services formels : les aînés n’étaient pas toujours au courant s’ils étaient
admissibles aux services de santé et communautaires tels que les soins à domicile, services de livraison
de repas, etc. Certains aînés, par exemple, auraient peut-être été admissibles aux services offerts aux
anciens combattants mais ils n’étaient pas toujours au courant de leur statut d'admissibilité ou même
comment s’en informer.
les coûts des soins : parfois, les coûts rattachés aux services (par exemple, l’entretien ménager ou la
rénovation domiciliaire) ou au transport (par exemple, un taxi pour aller à la physiothérapie) les
rendent non abordables.
l’évaluation médicale formelle : les médecins recommandent que tout aîné ayant subi une chute
devrait passer une évaluation générale de santé, y compris un examen des circonstances de la chute,
un examen des médicaments ainsi qu’une évaluation des troubles médicaux aigus et chroniques, le
degré de mobilité et l’état fonctionnel et cognitif (2001). Il est possible que les aînés ne consultent pas
leurs médecins ou d’autres professionnels de la santé. S’ils prennent un rendez-vous, il se peut qu’ils
ne sachent pas quels renseignements sont importants à communiquer à leur médecin et il est possible
que le médecin ne prenne pas le temps de poser toutes les questions.
l’enseignement de la prévention des chutes à l’avenir : il est important pour les aînés qui ont subi
une chute de comprendre les risques de chutes subséquentes, et de prendre en considération des
moyens éviter ou de contrer les risques afin de pouvoir poursuivre leurs activités quotidiennes.
indépendance : les aînés souhaitent prendre en charge leurs blessures, insistent pour obtenir davantage
d’examens médicaux ou de concevoir leurs propres exercices à domicile. Les aînés ont besoin de
l’information et des outils pour continuer à effectuer les activités qui leur sont importantes.
Les membres de la famille ainsi que les autres personnes qui ont apporté un soutien aux aînés ayant
subi une chute ont fait les mêmes commentaires, ils étaient plus ou moins satisfaits des services existants
que ceux ayant subi une chute. Ils ont plutôt exprimé une plus grande préoccupation au sujet du
soutien informel qu’ils fournissaient. Bien qu’ils aient eu tendance à appuyer l’indépendance des
membres de leurs familles, ils ont exprimé une préoccupation au sujet de leur sécurité.
Le programme Stables, capables et forts a été créé dans le but de combler certains de ces besoins
en fournissant du matériel d’enseignement, un répertoire de services et de soutien aux aînés afin de
leur permettre de reprendre les activités qui sont importantes pour eux.
Message important à retenir
Plusieurs aînés tombent et les répercussions peuvent être très graves. Bon nombre de gens se
retrouvent avec des blessures ou des difficultés pour faire face à leur vie quotidienne. Des services
de santé et communautaires leur sont offerts, mais ils ne savent pas toujours ce que sont les services
et de quelle façon ils peuvent les obtenir.
Il leur est essentiel de continuer à faire ce qui est important pour eux, mais de le faire en toute
sécurité. Plusieurs risques peuvent contribuer à une chute. Découvrir ces risques peut vous aider à
les éviter et à prévenir des chutes subséquentes.
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Guide pour les mentors
2. Le rôle du bénévole
Ce que vous apprendrez
Vous apprendrez :
1. la raison pour laquelle les aînés peuvent être les mieux placés pour aider leurs pairs à demeurer
indépendants et en toute sécurité;
2. ce que vous pouvez faire pour aider;
3. dans quel genre de situations il serait préférable de recourir à des services plus spécialisés;
4. la nécessité du respect de la confidentialité et des renseignements personnels.
Pourquoi utiliser des aînés à titre de bénévoles?
Stables, capables et forts utilise des aînés à titre de bénévoles parce que :
•
•
•
•
nous devons tenter de trouver des approches plus efficaces pour aider la population qui vieillit;
afin de promouvoir la notion d’auto-assistance et l’indépendance chez les aînés;
les aînés veulent s’aider eux-mêmes;
il y a une réserve de personnes âgées de valeur comme vous qui veulent être utiles.
L’emploi d’aînés, appelés des pairs, est fondé sur l’hypothèse que lorsque les gens ont un
problème ou une préoccupation, ils chercheront des gens qui leur ressemblent. Les mentors sont
des aînés ayant reçu une formation en compétences d’assistance qui sont disposés à écouter et
parler aux autres au sujet de leurs pensées et leurs sentiments et qui se soucient véritablement
des autres. Avec le programme Stables, capables et forts, vous (nos bénévoles) pourrez aider
quelqu’un qui a subi une chute à reprendre de façon sécuritaire les activités qui sont importantes
pour lui.
Pour être efficace, vous utiliserez vos habilités pour la communication pour aider les gens à se
servir de leurs propres forces afin de résoudre des problèmes. Ceci implique d’écouter ce que les
gens ont à dire et de les aider à trouver les renseignements ou les programmes locaux qui peuvent
les soutenir.
Discussion :
la personne a-t-elle vu
Comment fonctionne le mentorat?
son médecin ou un
professionnel de la santé? Y aLes mentors parlent aux gens qui ont été victimes d’une ou de
t-il des préoccupations de soins
plusieurs chutes. La première chose à faire consiste à se renseigner
personnels tels que prendre un
s’il y a eu des répercussions de la chute qui n’ont pas pu être
bain, cuisiner ou faire
résolues (par exemple, des blessures physiques, la peur de tomber).
l’épicerie, où des services de
soutien sont nécessaires
Une fois que la personne a identifié les activités qui lui sont importantes,
instamment?
vous pouvez l’aider à élaborer un objectif et un plan. Que veut faire cette
personne? Quelles étapes sont nécessaires pour réaliser ceci?
11
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Exemples :
Objectif : je voudrais augmenter mon niveau d’activité physique.
Plan :
découvrir les activités qui sont offertes dans ma région afin de voir s’il y en a une qui
m’intéresse. Téléphoner à la personne-ressource afin d’obtenir des renseignements
sur les heures, les dates, les endroits, les coûts, etc. Déterminer si un moyen de
transport sera nécessaire. Téléphoner à l’instructeur afin qu’il soit préparé pour
recevoir le nouveau venu.
Objectif : Voir à la réparation de la main courante de l’escalier arrière et installer un
meilleur éclairage.
Plan :
trouver un homme à tout faire qui peut effectuer le travail à un prix raisonnable.
Objectif : prendre un rendez-vous avec mon médecin pour faire examiner la hanche qui me
fait mal depuis ma dernière chute.
Plan :
prendre un rendez-vous. Remplir le dépliant sur les renseignements à fournir au
médecin. Préparer toutes les questions que je désire poser afin d’avoir confiance en
moi lorsque j’irai à mon rendez-vous.
Objectif : une évaluation du domicile ou de l’équipement pour rendre ma maison plus
sécuritaire maintenant que j’ai du mal à entrer et sortir du bain, descendre et
monter l’escalier, etc.
Plan :
demander une référence à un professionnel de la santé.
Un des cas où vous pouvez être particulièrement utile est celui où vous offrez aux participants
des renseignements et vous établissez des liens entre eux et les services communautaires.
Stables, capables et forts a :
•
•
•
une base de données sur les services de soins de santé, communautaires et sociaux;
plusieurs feuillets d’information sur les incapacités courantes et les services;
accès à plus d’information par le biais de liens sur Internet qui peut être imprimée pour eux.
Une fois les objectifs fixés et les ressources identifiées, les participants peuvent commencer à
travailler à atteindre leurs objectifs. Certains participants seront très indépendants, nécessitant
peu de soutien additionnel. D’autres apprécieront un appel téléphonique ou une autre
rencontre pour examiner le progrès et possiblement fixer de nouveaux objectifs. Si des
groupes de soutien sont disponibles, il est possible que vous puissiez relier la personne à un
de ces groupes.
Si vous rencontrez des aînés qui ont des problèmes auxquels vous ne pouvez donner suite,
vous pouvez discuter de la situation avec le gestionnaire du programme. Par exemple, si vous
êtes inquiet qu’il pourrait y avoir un grave problème de santé physique ou de santé mentale,
il se peut que vous deviez suggérer à la personne de rendre directement à l’urgence d’un
hôpital ou voir un médecin.
Lorsque les participants ont atteint leurs objectifs, ils peuvent choisir de quitter le programme.
Il est possible que certains participants soient très enthousiastes au sujet du programme et
qu’ils désirent devenir bénévole. D’autres ont peut-être identifié des besoins communautaires
et voudront devenir des porte-parole dans la communauté.
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Guide pour les mentors
Renseignements personnels et confidentialité
Vous écouterez les gens dévoiler des renseignements personnels, leurs situations médicales, leurs
sentiments et leurs problèmes. Ils ont confiance en votre capacité de garder l’information
confidentielle. Il est important que vous respectiez les principes du caractère confidentiel et privé
des renseignements personnels. Votre organisme pourrait vous demander de signer un document
pour indiquer que vous comprenez et que vous respecterez ces principes.
Renseignements personnels : la capacité des individus à contrôler la collecte, l’utilisation et
la communication de renseignements personnels qui les concernent.
Confidentialité : l’obligation de garder les renseignements secrets et d’en réserver l’accès
seulement aux gens à qui la personne en question a donné son consentement (Ordre des
ergothérapeutes de l'Ontario, 2006).
Les principes du caractère confidentiel et privé des renseignements personnels comprennent :
•
•
•
•
•
•
recueillir seulement les renseignements nécessaires;
utiliser l’information seulement aux fins pour lesquelles elle a été recueillie;
s’assurer que les renseignements sont justes;
garder secrète l’information recueillie;
obtenir le consentement avant de discuter de l’information avec toute autre personne; et
conserver les renseignements à titre de propriété de l’individu, celui-ci ayant le droit de demander une
explication, une clarification et la correction des renseignements.
Dans les situations présentées ci-dessous, une considération morale pourrait être soulevée, voici
quelques suggestions qui pourraient vous aider à les affronter. Il n’est pas nécessaire d’utiliser
exactement ces mêmes mots, mais ils vous serviront d’idées pour faire face à ces situations.
1. Vous parlez à une participante qui veut absolument continuer à vivre chez elle, même si sa fille
se soucie clairement de sa sécurité. Après la fin de l’une de ses rencontres, sa fille vous arrête et
exprime ses préoccupations. Elle vous demande si vous ne pourriez pas encourager sa mère à
considérer une autre solution , telle qu’un centre d’accueil plus « sécuritaire », et elle vous
demande ce que vous avez dit à sa mère.
Votre réponse :
• « Je comprends à quel point vous êtes inquiète. Je vous encouragerais à discuter des difficultés
particulières avec votre mère et de quelle façon vous pourriez l’aider à rester en toute sécurité. Voyons
voir si nous avons des feuillets d’information qui vous aideraient à aborder l’une de vos inquiétudes. »
• (Si elle insiste) « Je m’excuse, je ne peux pas être plus spécifique à ce sujet. Peut-être pourriez-vous
demander à votre mère si vous pourriez vous joindre à nous lors de notre prochaine rencontre? »
• La prochaine fois que vous rencontrez la participante, vous lui dites que sa fille semble très inquiète.
Rassurez-la que vous ne parleriez pas d’elle sans son autorisation. Vous pourriez également lui suggérer
des façons de parler à sa fille, lui disant ce qu’elle fait pour assurer sa sécurité et trouver un moyen pour
qu’elles puissent toutes les deux être à l’aise. Comme autre solution, vous pourriez lui demander son
autorisation pour parler à sa fille de quelques-uns des objectifs qu’elle tente d’atteindre afin que sa fille
puisse aider.
2. Vous rencontrez une voisine de l’une des participantes que vous avez commencé à voir. Elle vous
dit que vous avez parlé avec sa voisine, et elle vous fait part de son inquiétude pour sa sécurité.
Elle vous demande quels sont les problèmes, parce qu’elle veut être capable d’aider en tant que
voisine.
13
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Votre réponse :
•
« Vous êtes tellement une bonne voisine de vous renseignez ainsi! La meilleure chose que vous pourriez
faire est de lui demander vous-même ce que vous pouvez faire pour l’aider. Elle est la mieux placée
pour le savoir. »
Vous pourrez discuter avec le gestionnaire du programme si des situations se présentent où vous
avez besoin de ses conseils et de son expertise, mais vous ne devez pas discuter des
renseignements personnels avec d’autres personnes sans le consentement du participant.
Activité pratique
Voici quelques situations que vous pouvez discuter. Notez bien l’étendue de votre rôle ainsi que vos
responsabilités face aux renseignements personnels et à la confidentialité de l’individu.
•
La participante à qui vous parlez semble particulièrement triste. Elle fait des commentaires à propos
d’être un fardeau pour sa famille, et elle doute que les gens autour d’elle s’apercevraient si elle
disparaissait. Malgré votre encouragement et les offres de services des organismes qui pourraient l’aider,
elle semble bien dépassée. Lorsque vous mentionnez une autre rencontre, elle hésite.
•
Vous apercevez une voisine qui vient rencontrer un des autres mentors. Vous ne saviez pas qu’elle était
inscrite au programme. Elle parle avec l’autre mentor pendant un bon moment, et elle part pendant que
vous êtes occupés à parler avec d’autres gens au sujet des dépliants. Vous êtes curieux de savoir pourquoi
elle est venue. Peut-être pourriez-vous l’aider. Que devriez-vous faire lorsque vous parlez à l’autre mentor
à la fin de la journée? Que devriez-vous dire la prochaine fois que vous voyez votre voisine?
•
La participante qui vient pour vous parler ne semble pas très solide sur ses pieds. Lorsque vous lui parlez,
vous lui suggérez de parler à un physiothérapeute au sujet de l’utilisation d’un appareil de marche. Elle
vous dit que le physiothérapeute à l’hôpital lui avait recommandé une marchette la dernière fois qu’elle
y était, mais que son fils lui dit qu’elle ne peut se permettre d’en acheter une. Elle vous raconte également
que son fils contrôle son argent et qu’il lui dit que ce genre de choses, telles que les marchettes, ne font
qu’écorcher les murs de la maison et qu’elles sont encombrantes. Lorsque vous lui parler de nutrition,
elle vous dit qu’elle semble pouvoir seulement gérer le thé et les rôties en ce moment. Lorsque vous lui
mentionnez les services de repas à domicile « popote roulante », elle vous dit que son fils déclare que ce
n’est que pour les cas de charité et qu’il aurait honte d’avoir ce genre de chose dans sa famille. Vous
commencez à soupçonner qu’il s’agit peut-être d’un cas de négligence ou même d’abus.
Message important à retenir
Vous avez beaucoup à offrir aux autres aînés en raison de
vos expériences de vie et parce que vous avez plusieurs
choses en commun. Être un mentor est une façon pour
vous d’être utile.
Un mentor aide une autre personne à trouver des solutions
à ses propres problèmes en l’écoutant et en l’aidant à
découvrir les ressources qui sont déjà à sa disposition et
en lui offrant de l’encouragement et du soutien.
La confidentialité et le respect des renseignements
personnels sont importants.
14
Guide pour les mentors
3. Communiquer de façon efficace
Ce que vous apprendrez
Vous apprendrez :
1. certaines habiletés positives pour la communication, telles
que l’écoute active, l’empathie, offrir une rétroaction et
explorer la signification.
2. certaines choses que font les gens pour empêcher une
communication efficace.
Écoute active
Activité
de discussion :
Regardez le vidéoclip
présentant un mentor qui
rencontre une personne ayant subi
une chute. Remarquez bien ce que
l’intervieweur fait qui n’aide pas
l’interlocutrice à raconter son histoire.
Regardez maintenant le deuxième
vidéoclip et cette fois-ci, remarquez
ce que l’intervieweur fait pour
encourager
l’interlocutrice.
La capacité d’écouter de manière active est à la base d’aider les autres. L’aidant qui fait de l’écoute
active est empathique, respectueux, authentique et concret. L’aidant utilise :
1. des réponses empathiques qui démontrent à l’interlocuteur qu’il entend bien ce qu’il lui dit (par exemple,
vous êtes triste à ce sujet parce cette personne vous était chère). Si l’écoutant nomme l’émotion, ceci
peut aider l’interlocuteur à identifier ce qu’il ressent.
2. des expressions chaleureuses, d’acceptation et de respect pour la personne (par exemple, j’aime vraiment
la façon dont vous avez exprimé ceci. C’est tellement vrai). Cela encouragera l’interlocuteur à poursuivre.
3. le concret dans l’identification des sentiments et de la signification alors que le problème est exploré (par
exemple, vous vous êtes fait mal lorsque vous êtes tombé à l’épicerie et maintenant vous avez peur d’y
retourner). Énoncer clairement ce que l’interlocuteur a dit lui laisse savoir qu’il est compris et cela peut
l’aider à entamer le prochain point.
Communication non verbale
Le langage corporel non verbal fait aussi partie de l’écoute active. S’incliner vers l’interlocuteur,
regarder quelqu'un droit dans les yeux et faire un signe de tête donnent tous à l’interlocuteur
l’impression que ce qu’il dit est important pour vous.
Offrir une rétroaction
La rétroaction est le processus de partager avec quelqu’un ce que vous ressentez et ce que vous
pensez d’un sujet. La rétroaction peut être positive ou négative. La rétroaction est la plus utile
lorsqu’elle :
•
se concentre sur les forces
> Lorsque vous le dites avec une telle force et une telle clarté, j’ai l’impression que cela a une grande
signification pour vous »; ou
> J’admire réellement votre sens de l’indépendance. Peut-être pourriez-vous conserver ce sens de la
maîtrise en orientant l’aide que vous recevez au lieu de simplement la refuser. »
15
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
•
est spécifique et concrète
> ne pas utiliser : « Vous allez bien », mais plutôt « Voyez combien vous avez fait du chemin. Vous aviez
peur de quitter la maison et maintenant vous venez aux rencontres du groupe de soutien chaque
semaine ».
•
est sans jugement. Évitez de dire qu’un comportement est « bon » ou « mauvais ».
> Au lieu de : « Il est vraiment dommage que vous n’ayez pas participé à votre groupe d’exercice »,
vous pourriez dire : « Dites-moi ce qui s’est passé qui vous a empêché de participer à votre groupe
d’exercice ».
> Au lieu de : « Vous n’avez pas fait cela! », vous pourriez dire : « C’était une réponse inhabituelle.
Comment cela a-t-il fonctionné? »
> Au lieu de : « C’est une terrible chose à faire! », vous pourriez dire : « Cela a-t-il été utile? »
•
est courte et concise.
> la rétroaction peut vous aider à partager des renseignements utiles ou des sentiments personnels au
sujet de ce que la personne ressent. Cela vous permet de vous exprimer chaleureusement, d’exprimer
l’acceptation et le respect envers l’interlocuteur. Cela aide l’interlocuteur à identifier ses propres
forces et explorer des domaines stimulants.
Explorer la signification
Les gens recherchent un sens dans leurs vies ainsi que dans leurs activités. Ce sens sous-tend le
comportement, les pensées et les sentiments. Les gens diffèrent aussi dans le sens qu’ils attribuent
à leurs activités. À titre d’exemple est l’expérience de la retraite. Une personne peut trouver que la
retraite est une occasion stimulante et énergisante qui permet d’explorer de nouvelles activités,
tandis qu’une autre peut s’ennuyer de la structure et de la responsabilité qu’elle avait par le biais
de son travail. Certaines personnes sont heureuses d’utiliser un appareil ou un accessoire fonctionnel
comme une marchette puisque ceci leur permet de se déplacer aux endroits où elles veulent aller,
tandis que d’autres lui attribuent l’étiquette « d’incapacité » et ne veulent pas être vues avec. Il est
important de ne pas prendre pour acquis que le participant à qui vous vous adressez attribue le
même sens à ses activités que vous. Vérifiez avec l’interlocuteur afin de voir comment il se sent au
sujet de ce qui est discuté. Par exemple, si l’interlocuteur dit : « Ma fille ne vient pas me visiter cette
semaine », une réponse appropriée serait : « Que ressentez-vous à ce sujet? » Il se peut que
l’interlocuteur soit perturbé, ou il pourrait être soulagé de ne pas avoir à cuisiner un gros repas
cette semaine.
Une autre situation qui se présente parfois est l’individu qui parle de plusieurs sujets dans la même
phrase. Vous devrez alors démêler le thème le plus essentiel à aborder. Une participante pourrait
dire : « Je suis tellement frustrée en ce moment envers ma belle-fille. Elle me dit toujours quoi faire.
Elle croit que, juste parce que je suis tombée dans l’escalier, je ne suis pas en sécurité. Elle me dit
toujours : « Pourquoi vous ne faites pas réparer ces marches et poser une main courante? » Elle sait
très bien que je ne peux pas me permettre financièrement d’engager quelqu’un pour faire des
choses comme celles-ci dans la maison. Depuis que mon mari est décédé, il y a bien des choses que
je n’ai pas pu faire faire dans la maison ». En tant que mentor, vous pouvez soit aborder la question
de l’escalier, soit la question de la belle-fille.
Explorer le sens implique non seulement d’écouter ce qui est dit, mais aussi la façon dont les choses
sont dites. Parfois les mots qu’une personne utilise ne correspondent pas à la façon dont ils sont
16
Guide pour les mentors
dits. Une partie de l’exploration su sens consiste à refléter ce que vous avez entendu à l’interlocuteur,
et de lui confirmer ensuite que vous avez compris. Un individu pourrait dire : « C’est correct »,
mais avec un long soupir et un haussement des épaules. Le mentor serait sage de faire un
commentaire, en disant : « Vous dites que c’est correct, mais vous ne semblez pas être d’accord.
Ai-je raison? Y a-t-il quelque chose qui vous ennuie à ce sujet? »
Obstacles à la communication
Il existe des moyens de communication qui peuvent entraver l’interaction et la compréhension.
Éviter ceux-ci aidera à établir une relation d’aide. Voici quelques exemples de situations qui
pourraient entraver la communication :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
donner des ordres : ceci implique de dire à quelqu’un quoi faire. Des phrases qui commencent par : «
Vous devriez », « Il faut que », « Vous auriez dû » sont susceptibles de passer comme des ordres;
donner des conseils : ceci implique d’offrir une solution à un problème et commence souvent par : «
Si j’étais vous, je ferais » ou « Vous pourriez essayer ». Les meilleures solutions viendront du participant
lui-même. Si cette solution ne fonctionne pas, vous pouvez encourager la personne à retourner « revoir
son plan ». S’il s’agissait de votre suggestion, vous pourriez être tenu responsable du manque de réussite.
Produire des idées à succès peut également donner au participant un sentiment de contrôle personnel
et de confiance en soi. L’objectif consiste à donner à l’individu les outils pour résoudre ses propres
problèmes, et non à le rendre dépendant de vous pour fournir des conseils;
moraliser : un exemple d’un énoncé moralisant serait : « Vous n’avez pas fait cela? Je déteste quand les
gens font cela ». Ce type d’énoncé peut engendrer la culpabilité, amener le participant à avoir
l’impression d’avoir fait une erreur. Le sens de responsabilité de la personne est diminué et il n’est pas
encouragé à vous révéler d’autres préoccupations;
trop rassurer : tenter de rendre la personne « joyeuse » ou de la rassurer en niant les problèmes n’est
pas utile non plus. Le participant aura besoin d’être rassuré qu’une solution au problème est possible,
et non de se faire dire qu’il n’y a pas de problème. Le participant a aussi besoin de savoir qu’il est normal
de se sentir triste ou d’avoir peur, et de sentir que vous ne minimisez pas la question;
bombarder de questions : ceci implique de poser une question à la suite d’une autre. Lorsque cela se
produit, le participant peut se sentir dans l’embarras ou comme s’il subissait un « interrogatoire »;
argumenter : ceci pourrait se produire si le mentor disait : « Oui, mais », ou « Je ne suis pas sûr de cela
». Le participant pourrait alors devenir sur la défensive ou souffrir d'un complexe d'infériorité;
critiquer : bien que la critique puisse être justifiée
dans certains cas, avec le temps, il serait préférable
de l’éviter. Celle-ci produit habituellement un
sentiment négatif et une attitude défensive;
se désengager : lorsque le mentor se retourne ou
ne porte pas attention au participant, ce dernier
pourrait se détourner du sujet. Il pourrait ne pas
se sentir accepté ou assez important pour capter
l’attention du mentor, ce qui non seulement
pourrait entraver la communication, mais d’un
même coup abaisser l’estime de soi;
surinterprétation : la surinterprétation implique
de dire au participant ce qu’il ressent sans laisser
l’individu s’expliquer. Ceci peut donner lieu à un
malentendu, peut minimiser l’importance de ce
qu’il ressent vraiment, et mettre fin à toute
communication ultérieure.
17
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Activité pratique
Le gestionnaire du programme vous demandera de travailler en groupe de deux. L’un d’entre
vous sera l’interlocuteur et l’autre le mentor. L’interlocuteur choisira un des sujets suivants (ou
un sujet de son choix) et parlera de ses expériences. À titre de mentor, vous pouvez profitez
de l’occasion pour pratiquer vos compétences d’écoute active, telles que regarder quelqu’un
droit dans les yeux, faire des commentaires positifs et poser des questions éclairantes.
Après que votre partenaire ait parlé pendant cinq minutes, il vous (mentor) sera demandé de
répéter son récit afin de vérifier si vous avez bien écouté et compris.
Répétez l’exercice avec les rôles inversés.
Sujets :
• Décrivez une situation dans votre voisinage où vous croyez que les personnes âgées sont à risque
de tomber et ce qui, à votre avis, pourrait être fait à ce sujet.
• Quel genre de problèmes croyez-vous les personnes âgées puissent avoir à l’épicerie?
• Connaissez-vous quelqu’un qui a eu de la peine à trouver de l’aide appropriée du système de
soins de santé? Que pourrait-il être fait au sein du système de soins de santé pour aider les
aînés?
Message important à retenir
L’objectif du mentor est d’encourager l’interlocuteur à parler de ses expériences de chutes et de
l’appuyer à résoudre son propre problème.
En tant que mentor, vos
paroles et vos actions peuvent
aider un autre aîné à raconter
ses expériences de chutes.
Regarder quelqu’un droit dans
les yeux, faire face à
l’interlocuteur et s’incliner
légèrement vers l’avant sont
des postures accueillantes. Des
commentaires qui répètent
l’information afin d’assurer
que vous comprenez et une
rétroaction spécifique positive
peuvent aider l’interlocuteur à
partager ses expériences. Il est
important
d’éviter
des
comportements négatifs tels
que des énoncés ou des
arguments pour critiquer ou
qui portent un jugement.
18
Guide pour les mentors
4. Aider les gens à résoudre des
problèmes et effectuer des changements
Ce que vous apprendrez
Vous apprendrez :
1. à comprendre les étapes du changement et à discuter de stratégies pour travailler avec les gens à
différentes étapes du changement;
2. à comprendre un processus de résolution de problèmes.
Aider les gens à changer leurs comportements
Les responsables en matière de santé publique qui tentent de convaincre les gens de former
de nouvelles habitudes saines ou d’effectuer des changements de modes de vie nuisibles pour
la santé ont tenté de comprendre la façon dont les gens prennent leurs décisions. Ils ont
reconnu que certaines personnes étaient prêtes à changer, que ce soit par eux-mêmes ou avec
de l’aide, tandis que d’autres ne l’étaient pas. Une théorie présente cinq étapes du
changement ainsi que des stratégies qui fonctionnent le mieux à chaque étape (Prochaska,
1979).
Étapes du changement
1. Pré-contemplation : l’individu n’a pas d’intérêt ni de plans pour changer dans un avenir
prévisible. Le comportement n’est pas perçu comme étant à risque élevé, ou il n’y a pas de
sentiment de besoin de changer (par exemple, ces renseignements pourraient être utiles pour les
personnes âgées qui sont susceptibles de tomber, mais je n’en ai pas besoin).
2. Contemplation : l’individu pense à changer dans les six prochains mois. L’individu a commencé
à reconnaître que le comportement nécessite un changement et il prend en considération la façon
dont les changements pourraient avoir un effet sur lui (par exemple, il pourrait être utile de poser
une nouvelle main courant dans l’escalier. Je dois m’occuper de cela au printemps).
3. Préparation : l’individu a l’intention de prendre des mesures prochainement (habituellement
défini en tant que le mois qui suit). L’individu élabore des stratégies (par exemple, j’ai pris des
dépliants au sujet des programmes d’aquaforme et j’ai trouvé un ami qui serait intéressé à s’inscrire
avec moi).
19
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
4. Action : ceci se définit habituellement par les six premiers mois au cours desquels la personne
effectue un changement comportemental. À cette étape, un individu est le plus susceptible de faire
une rechute, surtout si les résultats ne sont pas apparents tout de suite (par exemple, j’ai commencé
à marcher trois fois par semaine après le souper).
5. Maintien : l’individu a maintenu son nouveau comportement pour une certaine période
(habituellement défini en tant que six mois), et l’activité a commencé à devenir plus habituelle. Il y a
encore des chances de rechute, alors une attention continue portant sur les avantages et l’évitement
de la tentation est encore nécessaire.
Ce qui fonctionne le mieux à chaque étape du changement
Comprendre l’étape du changement du participant peut vous aider à choisir l’approche exacte.
Il n’est pas avantageux de fournir des renseignements relatifs à des étapes précises à quelqu’un
qui n’a pas l’intention de changer à un moment particulier. Si une personne est prête à effectuer
un changement, lui fournir de l’information plus générale pourrait retarder le processus. Ce dont
elle a besoin, ce sont des renseignements spécifiques et des étapes concrètes pour pouvoir
démarrer.
Décider de changer
Chaque fois que nous prenons la décision d’agir, nous devons peser les deux facteurs suivants :
•
comparer les avantages du changement (par exemple, je vais me sentir plus en sécurité une fois que
j’aurai enlevé les meubles encombrants de ma chambre) par rapport au coût et à l’effort (par exemple,
je devrai me défaire de certaines choses que j’ai toujours eu près de moi);
•
l’équilibre entre la croyance que nous pouvons réussir (confiance) et la tentation (Prochaska, Redding,
et Evers, 1996). La confiance fait référence à la possibilité que l’individu ressent qu’il peut maintenir
le changement de comportement (par exemple, je peux continuer mon horaire d’exercice, même
durant les mois d’hiver). La tentation représente la tendance de retourner aux anciens comportements
dans certaines situations (par exemple, il fait froid dehors. Je crois que je prendrai l’automobile jusqu’à
la boîte aux lettres au lieu de marcher).
Comment aborder les différentes étapes du changement
Se servir des étapes du changement pour comprendre la réceptivité d’une personne peut vous
aider à adapter votre approche pour augmenter vos chances d’appuyer les gens avec succès
dans leur changement de comportement. Le tableau suivant donne un aperçu de quelques
suggestions :
20
Guide pour les mentors
Aborder les différentes étapes du changement en ce qui concerne la
prévention des chutes *
Pré-contemplation : aucune intention de changer dans un avenir prévisible
• Avantages
Information sur les « pour »
du changement de
comportement.
« Si vous portiez des protecteurs aux
hanches, vous pourriez aller vous-même à
votre boîte aux lettres sans vous soucier de
vous briser une hanche. »
• Risques pour
l’individu
Information sur les risques et
les répercussions qui suscitent
une réaction émotionnelle.
« Saviez-vous que 40 % des admissions dans
des établissements de soins prolongés se
produisent à la suite d’une chute? »
• Répercussions
pour les autres
Information sur les
répercussions du
comportement précaire sur
les autres dans leur milieu.
« Si quoi que ce soit vous arrivait pendant
que vous nettoyez les corniches sur une
échelle, comment votre épouse pourrait-elle
aller chercher de l’aide pour vous? »
• Augmenter les
« pour »
Y a-t-il d’autres avantages
que la prévention des chutes?
« Poser des rampes et des barres d’appui
dans le bain rendrait plus sécuritaire et plus
facile la visite de vos petits-enfants aussi. »
Contemplation : penser de changer au cours des six prochains mois
• Mettre l’accent
sur les « pour »
Les « pour et contre » sont
probablement presque
égaux; commencez à
présenter de nouveaux
avantages.
« Avez-vous pensé aux autres avantages d’un
cours de Tai Chi? En plus de l’amélioration
de votre forme physique, vous rencontrerez
de nouvelles personnes et peut-être même
en apprendrez-vous au sujet d’une culture
différente. »
• Pensée positive
Renforcer la pensée positive
et les étapes positives;
encourager les pensées
relatives à la réussite.
« Vous avez recueilli beaucoup d’information
sur la rénovation de salle de bain, je vous
parie que avez déjà de bonnes idées au sujet
de ce qui fonctionnera le mieux pour vous. »
• Répétition
Utiliser la visualisation et le
jeu de rôles pour aider la
personne.
« Alors vous allez parler à votre propriétaire
concernant l’installation de barres d’appui
dans votre salle de bains. Qu’allez-vous lui
dire? » Pratiquons.
• Trouver des
modèles
Fournir des exemples de gens
qui ont effectué le
changement; les façons dont
la collectivité appuie le
changement.
« Avez-vous vu Janette ce matin? Elle a une
nouvelle canne avec des motifs de papillons
dessus. Elle dit qu’elle en est très heureuse et
qu’elle l’utilise toujours. »
* adaptée de (Jordan & Nigg, 2002).
21
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Aborder les différentes étapes du changement en ce qui concerne la
prévention des chutes *
Préparation : avoir l’intention de changer le comportement au cours du prochain mois
• Avantages
Fournir toute l’information afin « Allons voir dans la base de données pour y
chercher les coordonnées des soins à domicile afin
d’appuyer le comportement.
que vous puissiez débuter votre plan pour une
évaluation à domicile. »
• Répétition
Utiliser la visualisation et le
jeu de rôles pour aider la
personne.
« Alors vous allez parler à votre propriétaire pour
installer une rampe à votre porte d’entrée. Qu’allezvous faire? Alors pratiquons-nous. »
• Répercussions
pour les autres
Information sur les risques et
les répercussions qui suscitent
une réaction émotionnelle.
« Votre petit-fils joue maintenant au hockey. Vous
voudrez vous rendre à ses parties. »
• Trouver les
modèles de rôle
« Avez-vous vu George ce matin; il a une nouvelle
Fournir des exemples de gens
qui ont effectué le changement; marchette. Il est content et se sent plus en sécurité
dans ses dépalcements dans le quartier. »
les façons dont la culture
appuie le changement.
• Mettre l’accent
sur les « pour »
Les « pour » commencent à
être plus nombreux que les
contre.
Renforcer et accentuer les « pour », et réduire les «
contre ».
Action : les changements se produisent depuis moins de six mois
• Encouragement
Ils ont commencé à effectuer
les changements (par
exemple, débuter un mode de
vie plus actif, utiliser une
canne, etc.)
« J’ai remarqué que vous allez à l’église avec votre
canne. Je parie que cela doit vous aider à monter
toutes ces marches. Je crois que vous aviez l’air très
distingué. »
• Implanter des
récompenses
Ils établissent des manières de
renforcer les changements
qu’ils ont faits.
« Alors maintenant je fais l’épicerie avec ma fille à
toutes les semaines. Elle m’aide à rentrer les sacs
dans la maison. Ensuite, nous allons soit prendre un
café ou dîner ensemble. » Je détestais magasiner,
maintenant c’est devenu une belle sortie sociale
anticipée. »
• Éviter la
tentation
Ils évitent des situations qui
pourraient les faire retomber
dans leurs vieilles habitudes.
« J’ai remarqué que chaque fois que vous vous
assoyez pour regarder les nouvelles de 18 h, vous
finissez par rester devant la télévision toute la soirée.
Et si vous ne regardiez pas la télévision jusqu’à ce que
vous ayez pris votre marche? Vous pourriez regarder
le bulletin d'information un peu plus tard, et quand
même faire de l’exercice dans votre journée. »
• Plan de réussite
L’individu change son
environnement afin que celuici renforce son nouveau
comportement.
« J’ai mis fin à la livraison de mon journal afin
d’avoir à marcher jusqu’au magasin du coin pour
aller le chercher. Ceci m’encourage à faire ma
marche du matin. »
22
Guide pour les mentors
Aborder les différentes étapes du changement en ce qui concerne la
prévention des chutes *
Maintien : travailler pour prévenir la rechute et fusionner les objectifs
• Garder la
confiance en soi
élevée
Encourager les gens à
continuer leur verbalisation
intérieure afin qu’ils mettent
l’accent sur leur progrès.
• Encouragement
Continuer de souligner les
« C’est tellement beau de vous voir utiliser votre
façons dont ils réussissent et
marchette. Je vous vois beaucoup plus souvent
de renforcer les changements. maintenant que vous pouvez sortir de la maison et
faire votre propre magasinage. »
• Incorporer des
récompenses
Ils établissent des moyens de
renforcer les changements
qu’ils ont effectués.
« Est-ce que vous vous récompensez toujours d’une
marche au café du coin tous les vendredis si vous
avez marché au moins trois fois dans la semaine? »
• Plan de réussite
L’individu change son
environnement afin que celuici renforce son nouveau
comportement.
« J’aime vraiment mes cours de Tai Chi. Je rencontre
mon amie Stella à l’arrêt d’autobus afin que nous
puissions y aller ensemble. De cette façon, si l’une de
nous deux n’a pas le goût d’y participer ce jour-là,
nous pensons à l’autre qui attend à l’arrêt d’autobus,
et nous nous encourageons à participer. »
• Auto-examen
de santé
Encourager les gens à
continuer de vérifier les façons
dont ils poursuivent leurs
changements, et les résultats.
« Parlez-moi de quelques changements que vous
avez remarqués depuis que vous faites de l’exercice
régulièrement. »
« Comptabilisez-vous encore la distance que vous
marchez chaque semaine? J’ai toujours cru que
c’était une merveilleuse façon de suivre votre
progrès. »
Activité pratique :
L’exercice suivant peut être fait en groupe de deux ou en plus grand groupe :
1. Quelles sont vos expériences en faisant des changements : Avez-vous essayé de perdre du poids?
Avez-vous augmenté votre degré d’activité? Avez-vous arrêté de fumer?
2. Pensez aux étapes que vous avez franchies ou que peut-être vous franchissez encore. Êtes-vous à
l’aise de partager certains de ces sentiments avec les autres? En utilisant les étapes du changement,
quelles techniques vous aideraient dans cette situation?
Message important à retenir
Les gens passent par différentes étapes lorsqu’ils effectuent un changement dans leurs vies.
Comprendre les attitudes face au changement vous aidera à offrir l’aide adéquate au bon moment.
Si quelqu’un n’est pas prêt à considérer ne serait-ce qu’un changement, il serait plus utile de
parler des raisons pour lesquelles il pourrait vouloir y penser sans trop parler de détails à savoir
de quelle façon il le ferait. S’il a déjà commencé à penser à un changement, alors il serait peutêtre temps de parler de méthodes et de ressources.
23
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
5. Le processus de résolution de problèmes
Ce que vous apprendrez
Vous apprendrez :
1. à identifier les étapes de résolution de problèmes;
2. à mettre ces étapes en pratique dans une situation.
La résolution de problèmes est le processus d’apporter une solution à un problème. Un problème
peut être défini comme étant une situation difficile ou compliquée, ou une proposition à régler.
Ceci suppose que les problèmes peuvent être une source de douleur, de frustration ou d’anxiété,
toutefois cela suppose en même temps qu’un problème est aussi quelque chose à être réglé. Ce
ne sont pas tous les problèmes qui peuvent être réglés par une intervention personnelle. Même
si vous ne pouvez pas apporter une solution à un problème, vous pouvez quand même influencer
sur la manière dont vous y faites face.
Parfois la difficulté est un type de comportement qui empêche les gens de prendre en
considération des moyens pour résoudre le problème. Le problème ne peut pas être réglé jusqu’à
ce que le mode cyclique du comportement soit brisé. Une façon d’aider les gens à se défaire de
leurs modes de comportements et de voir la situation différemment est d’aider les gens à suivre
une série d’étapes : 1) définir le problème; 2) recueillir de l’information; 3) concevoir un objectif;
4) dresser une liste des forces et des ressources; et 5) prendre des mesures concrètes.
Il existe des outils spécifiques de suivi des objectifs et d’évaluation pour Stables, capables et forts
que vous, les mentors pourrez utiliser. Il est utile de se familiariser avec le processus de résolution
de problèmes avant de passer aux particularités des outils.
Étapes du processus de résolution de problèmes
1. Définir le problème : ceci n’est pas toujours aussi facile qu’il le semble. Beaucoup de gens se
trouvent dans ce qui est souvent appelé une « impasse ». D’un côté, ils veulent le soulagement de
parler de leur problème, tandis que de l’autre côté, ils en sont gênés ainsi que du fait qu’ils n’ont pu
le régler seuls.
La première étape du mentor est de laisser la personne raconter son histoire. Au cours de ce récit, le
mentor peut identifier les sentiments et les actions et par la suite placer ceux-ci dans le contexte.
L’aspect principal de la définition du problème est d’encourager le participant à s’approprier le
problème. Tentez d’aider la personne à énoncer le problème dans ses propres mots. Il se peut que vous
ayez à l’aider à fractionner les parties du problème afin de le rendre plus réalisable pour la personne.
2. Recueillir des renseignements : la collecte de renseignements est essentielle afin de miser sur
l’objectif prévu pour surmonter le problème. Une des méthodes pour recueillir des renseignements
consiste à poser des questions en ce qui concerne la répercussion sur :
• les sentiments et les actions de la personne;
• les qui, où, comment, quoi et pourquoi du problème;
24
Guide pour les mentors
•
•
•
la façon dont les autres gens dans l’environnement contribuent à la situation;
les réactions qui se présentent lors de l’entrevue, ce qui peut venir clarifier la façon dont la
personne fait face aux autres situations;
toute question culturelle ou environnementale qui peut sous-tendre la situation (par exemple, la
personne a-t-elle honte d’être vue avec une canne?).
3. Fixer des objectifs : fixer des objectifs sert à découvrir ce que le participant veut accomplir. Voici
quelques questions à poser qui peuvent aider la personne à formuler des objectifs :
• « Que voudriez-vous qu’il se soit passé? »
• « Quelle serait la situation idéale pour vous? »
• « Où voudriez-vous en venir avec ceci? »
4. Utiliser les forces et les ressources : à cette étape, vous aidez le participant à identifier les
forces dont il peut se servir pour résoudre le problème. Vous pouvez parler des compétences et des
ressources qu’il a établies tout au long de sa vie, et lesquelles l’ont bien aidé à surmonter des moments
difficiles.
C’est aussi le moment d’examiner les ressources dans leur communauté afin de découvrir quels gens
ou organismes pourraient aider. Les services de repas à domicile « popote roulante » seraient-ils
avantageux? Peut-être une évaluation à domicile de la part de professionnels de soins à domicile
pourrait aider. Peut-être l’individu a-t-il besoin de ramener l’information à son médecin de famille afin
d’obtenir un diagnostic ou un traitement médical.
5. Concevoir un plan d’action : La prochaine étape consiste à élaborer un plan d’action. Vous
pourrez élaborer quelques idées et explorer lesquelles le participant croit être les plus raisonnables pour
lui dans la situation. Parfois, le participant sera si dépassé par les événements que le mentor devra faire
quelques suggestions. Cependant, la meilleure situation serait d’amener le participant à proposer luimême des solutions alternatives et à en choisir une. Ceci aide les gens à mieux gérer la situation. Si le
plan fonctionne, un sentiment de satisfaction en découle. Si la situation ne s’améliore pas, vous pouvez
discuter du plan, ce qui a fonctionné ou non, et quelle pourrait être la prochaine étape.
Élaborer un plan d’action implique également d’identifier quels gens et organismes peuvent apporter
un soutien, et de fixer une date pour revoir le progrès du participant. Vérifiez à ce moment de quelle
manière le plan progresse et s’il est nécessaire de faire quelques « ajustements ». Un nouvel objectif
est parfois identifié et le processus recommence (par exemple, un thérapeute des soins à domicile
vient au domicile afin de déterminer les aménagements et les rénovations qui le rendraient plus
sécuritaire. Le prochain objectif aborderait la façon dont le travail pourrait être effectué.)
6. Évaluer : en dernier lieu, il est utile de retourner vérifier si le plan a réussi. Les objectifs ont-ils été
atteints? Quelles stratégies ont fonctionné? Quelles ressources se sont avérées utiles?
Identifier et célébrer les réussites peut aider à développer la confiance ainsi que la capacité pour
s’attaquer à d’autres problèmes. Même si l’objectif en entier n’a pas été complété (par exemple, je ne
suis pas capable de faire tout mon aménagement paysager par moi-même), il pourrait y avoir des
étapes pouvant être célébrées en tant que réussites (par exemple, j’ai de belles boîtes à fleurs sur ma
galerie dont je peux m’occuper moi-même). Il peut être facile de manquer les petites victoires. À titre
de mentor, vous pouvez aider à les souligner.
Identifier les stratégies ou les ressources qui ont été utilisées sert à développer les compétences que
la personne a besoin d’utiliser dans d’autres situations. Le travail effectué pour résoudre ce problème
peut trouver écho dans d’autres domaines de sa vie.
25
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Activité pratique
1. Visualisez la démonstration sur la bande vidéo.
2. Choisir un des problèmes suivants (ou proposez un des vôtres). Vous pouvez travailler en
groupe de deux afin de résoudre le problème, ou discutez les questions en plus grand
groupe.
Sujets proposés :
• De quelle façon attirerons-nous des participants à notre programme?
• Comment une personne qui a besoin de rénovation domiciliaire peut-elle trouver de l’aide à peu
de frais afin d’effectuer les changements nécessaires?
• De quels services avons-nous besoin pour les aînés dans notre communauté? De quelle manière
notre collectivité peut-elle combler ces besoins?
Message important à retenir
La résolution de problèmes comporte cinq étapes. Définir le problème et recueillir des
renseignements sont d’importantes premières étapes. Un énoncé clair de l’objectif orientera le
processus. Identifier les forces de la personne ainsi que les ressources disponibles aidera pour
élaborer un plan par la suite. Au bout du compte, examiner si le processus est un succès aidera
à préparer la voie pour les réussites futures.
26
Guide pour les mentors
6. The Stable, Able and Strong Program
Ce que vous apprendrez
Vous apprendrez :
1.
2.
3.
4.
5.
une façon d’analyser les problèmes relatifs aux chutes;
au sujet du programme Stables, capables et forts;
comment démarrer;
établir un plan;
de quelle façon arriver à la fin.
Une façon d’analyser les problèmes en matière de chutes
Le Modèle canadien du rendement occupationnel aide à observer la façon dont les gens
interagissent avec leur environnement afin qu’ils puissent identifier leurs forces et leurs besoins,
et résoudre des problèmes.
Dans ce modèle, la Personne est identifiée comme ayant des besoins, des habiletés et des
compétences physiques, cognitives (capacités de raisonnement) et affectives. Les choses qu’une
personne fait sont appelées des Occupations. Celles-ci comprennent les activités de soins
personnels, de productivité et de loisirs qui composent notre vie de tous les jours. En dernier
lieu, tout ceci se produit dans l’Environnement. L’environnement comprend les éléments
physique, le social, culturel et institutionnel qui composent le monde dans lequel nous vivons.
Afin d’expliquer plus clairement ces termes, voici quelques exemples des genres de compétences
et habiletés de chacun de ces domaines :
Personne :
• physique : comprend la force musculaire, la coordination, l’équilibre, les réflexes, la nutrition, les
médicaments qu’une personne prend, etc.;
• capacités cognitives ou de raisonnement : comprennent la mémoire, un sentiment de l’endroit occupé
dans l’espace et dans le temps, la confusion, la conscience de ce qui nous entoure, etc.;
• affective : comprend vos émotions, vos habiletés pour vous entendre avec d’autres gens dans votre
vie, vos valeurs et normes, votre personnalité, votre peur de tomber, etc.
Occupation :
• soins personnels : comprennent se vêtir, se nourrir, prendre son bain, ses habitudes d’élimination et
propreté, ses opérations bancaires, faire l’épicerie, etc.
• productivité : comprend le travail rémunéré mais aussi le bénévolat, l’entretien ménager, etc.;
• loisirs : comprennent les activités que nous effectuons pour avoir du plaisir et nous amuser, telles que
les sports, la lecture, jouer aux cartes, rendre visite, prendre des marches avec un chien, regarder la
télévision, etc.
Environnement :
• environnement physique : comprend à la fois les caractéristiques de la nature, y compris le terrain
raboteux, les collines, les différents éléments météorologiques et l’environnement construit comme
les rues, les trottoirs, les édifices et les marches (escalier), etc.
27
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
•
•
•
social : comprend les autres gens de notre environnement, tels que notre famille, nos amis, nos voisins
et même les gens que nous ne connaissons pas mais qui ont un impact sur nos vies;
culturel : fait référence aux valeurs partagées en fonction des groupes auxquels nous appartenons;
comprend les valeurs auxquelles nous tenons en raison de notre nationalité, notre religion, nos
antécédents familiaux, nos croyances politiques, etc.;
institutionnel : fait référence aux lois, aux règles et règlements qui orientent ou limitent nos activités;
comprend les règlements municipaux en ce qui concerne le déneigement, les règles et règlements
d’assurance, le code du bâtiment, les normes de sécurité, etc.
Voici la façon dont le modèle décrit ci-haut peut être représenté :
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Dimension
cognitive
L'environnement
ul
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Dimension
spirituelle
lÈ
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L'occupation
Dimension
physique
Domaine des loisirs
La personne
Tiré de Promouvoir l'occupation: une perspective de l'ergothérapie, © ACE, 2002.
Pourquoi utiliser ce modèle?
Nous pouvons utiliser ce modèle pour aider à identifier les forces et ces endroits où il y a un
risque de maladie ou de blessure.
Lorsque nous observons les chutes en particulier, nous pouvons nous en servir pour examiner les
endroits où une faiblesse pourrait augmenter le risque de tomber. Voici quelques exemples :
•
•
•
Je remarque que mon équilibre n’est pas aussi bon qu’il l’était auparavant. Je devrais trouver un moyen
de l’améliorer afin de ne par tomber;
L’éclairage de mon escalier extérieur n’est pas très bon. Je devrais demander à mon fils de mettre une
ampoule plus brillante afin que je puisse voir où je vais;
Le déneigement dans notre voisinage est très insuffisant. Nous devrions présenter une pétition auprès
du conseil municipal afin d’y remédier.
28
Guide pour les mentors
Nous pouvons également utiliser ce modèle pour identifier les endroits où nous pouvons aider
à compenser les blessures qui pourraient s’être produites à la suite d’une chute. Voici quelques
exemples :
•
•
•
J’utilise présentement des béquilles parce que je me suis fait mal à la cheville lorsque je suis tombé.
Y a-t-il quelque chose que je puisse changer dans mon environnement pour m’aider à me déplacer?
J’ai de la difficulté à faire mon épicerie depuis que je suis tombé sur la glace. Y a-t-il des gens dans
mon milieu social qui pourraient m’aider jusqu’à ce que je me rétablisse? Y a t-il des épiceries qui
offrent ce service?
Je ne peux pas effectuer les choses de la même façon qu’avant, mais peut-être pourrais- je changer
la manière dont je les fais afin de pouvoir continuer à les faire. Même si je ne peux pas planter des
plants de tomates dans le sol, je pourrais en acheter dans des jardinières et les mettre sur la galerie
afin de pouvoir continuer à avoir des tomates fraîches.
Le programme Stables, capables et forts
Stables, capables et forts est composé de deux types de services : les services généralisés et
les services individualisés.
Services généralisés
Les services généralisés sont conçus dans le but d’offrir des renseignements aux aînés, aux
membres de la famille, aux soignants et aux membres de la collectivité, y compris les
professionnels de la santé, les organismes de service de santé et d’action communautaire, et
les membres d’associations d'entraide. Pour les aînés qui ont subi une chute mais qui ne
veulent pas s’identifier, les renseignements généraux fournis peuvent leur offrir une certaine
assistance afin qu’ils reconnaissent leurs propres risques et qu’ils résolvent seuls leurs
problèmes. Une interaction informelle avec le gestionnaire du programme ou le mentor
pourrait susciter une référence à un professionnel de la santé ou d’un organisme de service
particulier avant d’arriver aux services personnalisés. Ceux qui se soucient des membres de
leurs familles ou de leurs amis plus âgés peuvent trouver de l’information qu’ils peuvent
discuter avec leurs proches.
Les services généralisés peuvent prendre plusiuers formes:
• des présentations faites par le gestionnaire du programme, possiblement en collaboration avec les
mentors, pour des groupes communautaires;
• des expositions dans des centres commerciaux, des foires destinées aux aînés ou axées sur la santé,
des bibliothèques;
• des dépliants distribués par l’entremise des pharmacies, des bibliothèques, des cabinets de
médecins et des urgences des centres hospitaliers;
• des séances de halte-accueil offrant des rafraîchissements, des ressources informationnelles et
lorsque l’occasion se présente afin de parler de façon informelle avec les mentors ou le gestionnaire
du programme pour poser des questions;
• la base de données sur les ressources de Stables, capables et forts, disponible sur le site :
www.otworks.ca (décrite en détails ci-dessous).
29
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Services individualisés
La principale caractéristique du service individualisé est l’appariement d’un aîné ayant subi une
chute avec un mentor. Le mentor travaillera avec l’aîné pour l’orienter dans l’identification
des questions qui l’aideront à se remettre de sa chute, à retrouver et à maintenir une vie active
et indépendante.
Comment démarrer
Le but de l’entrevue initiale est d’aider le participant à identifier les difficultés qui n’ont pas
été résolues ainsi que toute situation dans laquelle il n’est pas satisfait de sa participation à des
activités quotidiennes. Le mentor devrait parler au participant du programme, lui demandant
de décrire la chute ou les chutes, et ce qui se passait à ce moment-là. Le mentor devrait aussi
poser des questions en ce qui concerne les effets possibles de la chute sur différents aspects
de la vie du participant, y compris les répercussions physiques et affectives, ainsi que sur ses
activités.
À cette étape, si des difficultés identifiées nécessitent un suivi immédiat, le participant pourrait
être référé directement au programme de soins médicaux ou aux services sociaux. Ces
difficultés pourraient impliquer des blessures physiques qui n’ont pas guéri, des questions
environnementales importantes telles que des situations dangereuses au domicile (une marche
brisée dans l’escalier menant à la porte) ou un individu qui est incapable de gérer des repas.
Au moment où des difficultés sont identifiées, écrivez-les. Les compétences que vous aurez
apprises en matière de résolution de problèmes seront utiles pour aider le participant à passer
les différentes étapes. Définissez le problème et recueillez de l’information. Énoncez l’objectif
aussi clairement que possible.
Élaborer un plan
À cette étape, le mentor et le participant prennent l’objectif le plus important et ils élaborent
un plan pour l’atteindre. Pour aider le mentor et le participant à atteindre leurs objectifs, le
programme Stables, capables et forts a conçu d’importantes ressources:
•
•
•
une base de données sur les ressources
des modules éducatifs
du matériel d’enseignement
La base de données
La base de données a été développée afin d’offrir une méthode rapide et facile d’identifier les
ressources dans votre communauté ainsi qu’ailleurs. Cette base de données contient les
renseignements suivants :
Ressources locales
Les ressources communautaires qui pourraient aider les participants à atteindre leurs
30
Guide pour les mentors
objectifs. En utilisant la base de données, vous serez en mesure d’identifier les services et
les programmes locaux qui pourraient être d’un intérêt particulier. La base de données
affichera une liste comprenant le nom de l’organisme, son adresse, une description du
programme, des renseignements sur les coûts et les coordonnées pour obtenir plus de
détails (par exemple, un participant veut augmenter sa forme physique. Vous pouvez lui
montrer une liste des programmes d’activités et parler du type d’activités qui l’intéresse.
Une fois que vous aurez réduit la liste à celles qui sont pertinentes, vous pourrez imprimer
l’information sur les programmes d’intérêt et lui remettre afin qu’il l’apporte avec lui à la
maison).
Ressources générales
Dans la base de données se trouve des liens qui vous dirigeront vers des sites Internet
comportant des renseignements qui pourraient être utiles aux participants. Si le
participant s’inquiète d’être possiblement atteint de la maladie d’Alzheimer, vous y
retrouverez un site Internet qui décrit les signes précurseurs. Le participant pourrait avoir
été diagnostiqué récemment d’une condition particulière et il pourrait vouloir plus
d’information à ce sujet.
Information imprimée
Une gamme de feuillets d’information imprimés est également disponible afin de les donner
aux participants, aux familles et aux soignants.
Dans certains cas, le participant sera capable de prendre l’information et l’organiser de façon
à s’en servir adéquatement lui-même. Il sera en mesure d’élaborer un plan pour ce qui doit
être fait avant la prochaine rencontre avec le mentor, de manière à s’en aller chez lui et de
donner suite. Dans d’autres cas, en tant que son mentor, vous aurez peut-être à l’aider avec
certaines étapes telles qu’écrire des notes à être utilisées lorsqu’il téléphone un organisme
pour obtenir des renseignements ou composer un numéro de téléphone pour lui afin qu’il
puisse prendre des rendez-vous. Vous pourriez demander au participant s’il aimerait que
vous lui téléphoniez au cours de la semaine suivante afin de voir où il en est rendu. Le niveau
nécessaire de soutien dépendra des besoins du participant.
Une série de modules éducatifs a aussi été créée afin d’aborder particulièrement la peur de
tomber et dans le but de trouver des façons concrètes de faciliter la reprise d’occupations
significatives de manière sécuritaire chez les aînés qui ont subi une chute. Passer à travers
ces modules vous permettra d’aider les participants à atteindre leurs objectifs.
Plusieurs autres ressources imprimées qui ont été conçues particulièrement pour Stables, capables
et forts peuvent être partagées avec les participants. Celles-ci incluent :
•
•
•
des dépliants d’information sur le programme Stables, capables et forts (un en langage
clair et simple pour la population en général et l’autre écrit pour les professionnels);
« Comment parler de chutes à votre médecin »;
« Les médicaments et les chutes ».
Le mentor devrait rencontrer le participant régulièrement afin d’examiner le progrès vers
l’atteinte de l’objectif et pour déterminer ce que devraient être les prochaines étapes. Si
l’objectif a été atteint, le participant devrait être félicité et vous devriez lui demandé s’il veut
commencer à travailler pour atteindre le prochain objectif.
31
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Activité pratique
Pratiquez-vous à trouver des ressources qui pourraient être utiles en utilisant la base de
données et le tableau de suivi des objectifs. Voici quelques suggestions d’objectifs :
•
•
•
•
•
augmenter le degré d’activité du participant
pouvoir entrer et sortir du bain de façon sécuritaire
obtenir votre épicerie si vous ne pouvez plus conduire
faire faire les travaux d’entretien extérieur
ajouter de l’éclairage à l’extérieur des entrées de portes
« Signes avertisseurs »
Lors de vos entrevues, vous pourriez reconnaître certains problèmes qui sont plus sérieux et qui ne
peuvent pas être gérés par le biais du programme Stables, capables et forts. Le participant pourrait
avoir besoin d’assistance médicale immédiate avant d’être assez bien pour participer à des
programmes communautaires tels que celui-ci. Les points suivants pourraient être des « signes
avertisseurs » vous signalant que la situation pourrait nécessiter des soins immédiats :
Physiques :
• étourdissements
• perte de la vision ou du champ de vision
• différence perceptible de la force entre les deux côtés du corps
• douleurs à la poitrine après des efforts physiques
Affectifs :
• signes que l’individu pense au suicide (Mayo Clinic Staff, 2006; Agence de la santé publique du
Canada, 2002), y compris les suivants :
o expressions répétées de détresse, d’impuissance et de désespoir
o signes de dépression (perte d’intérêt pour les activités habituelles, changements de la structure
du sommeil, perte d’appétit, perte d’énergie, expression de commentaires négatifs sur soi)
o préoccupation avec la mort ou mourir, ou la violence
o comportement dangereux, tel que la conduite dangereuse ou l’usage de drogues
o perte d’intérêt envers les amis, les passe-temps et les activités aimées auparavant
o donner des biens appréciés ou mettre en ordre ses affaires personnelles
o exprimer ses dernières volontés à un proche, ou dire adieux aux gens comme s’il n’allait plus les
revoir
o exprimer des pensées suicidaires, telles que « j’aurais aimé ne jamais venir au monde » ou « je
préfèrerais être mort »
o exprimer l’intention de se suicider et avoir un plan, par exemple, prendre des pilules ou se
pendre à un endroit et à une date précis
• agression, ou parler de plans de faire du tort à d’autres personnes
• confusion
• troubles graves de la mémoire qui font qu’il est impossible d’avoir une conversation normale
Mauvais traitements à l'égard des aînés : les indicateurs d’abus ou de violence possibles (Siegel, 2002)
comprennent :
• blessures physiques telles que des ecchymoses ou des fractures
• conditions non hygiéniques ou non sécuritaires à la maison
• changement soudain du comportement
32
Guide pour les mentors
•
•
•
•
agitation, détachement et dévalorisation
refus du soignant de laisser le client se faire voir seul par vous ou d’autres personnes
le client signale un mauvais traitement
le client porte des vêtements non appropriés et inadéquats ou des appareils et accessoires
fonctionnels nécessaires mais non adéquats (par exemple, des lunettes, des appareils auditifs, un
dentier)
Que faire si vous remarquez un « signe avertisseur »
Parlez au gestionnaire du programme. Il ne s’agit pas d’une décision que vous devez prendre
seul. Cela ne fait pas partie non plus de votre rôle de trouver une solution au problème, mais
bien de vous assurer que le participant obtient l’aide dont il a besoin. Le participant pourrait
avoir besoin de voir un médecin rapidement ou de possiblement être amené à l’urgence d’un
hôpital local. Il pourrait être nécessaire d’impliquer les services sociaux si vous soupçonnez un
mauvais traitement.
Vous ne devriez pas transporter des participants dans votre véhicule, surtout s’ils ne se sentent
pas bien.
Message important à retenir
La partie la plus importante de l’entrevue est d’écouter ce que dit l’interlocuteur et de lui montrer,
par vos réponses et votre langage corporel, que vous comprenez et respectez ce qu’il vous dit.
Votre tâche consiste à aider l’interlocuteur à identifier ses propres problèmes et par la suite parler
de ce qu’il désire changer. Vous pourrez ensuite commencer à l’aider avec le processus de
résolution de problèmes et donner de l’information sur les services communautaires qui sont
disponibles pour lui apporter un soutien.
33
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Activité pratique
Activité pratique – jeu de rôles : voici deux scénarios avec lesquels vous pouvez
pratiquer faire une entrevue initiale. D’autres scénarios vous sont présentés dans
l’annexe A si vous et votre gestionnaire de programme voulez pratiquer
davantage.
Scénario # 1
Vous deviez sortir votre chien Fido et vous étiez en retard pour votre travail à titre de
bénévole. Fido était agité comme d’habitude, et il s’excitait d’aller dehors. Vous êtes à
peine sorti dehors lorsqu’il a réussi à mêler sa laisse autour de votre soulier/cheville, vous
faisant tomber de votre palier. Vous vous êtes servi de votre main pour arrêter la chute,
mais vous vous êtes tordu le poignet en tombant. Fido s’est mis à japper et courir, attirant
l’attention de Joe (qui se trouvait dans sa cours) qui est venu pour voir ce qui se passait.
Vous aviez honte qu’il vous trouve assis sur le sol mais votre poignet vous faisait très mal
et commençait à enfler. Vous veniez tout juste d’apprendre un mois auparavant que vous
souffrez d’ostéoporose. Joe vous a conduit à l’hôpital où des rayons X ont confirmé que
vous vous êtes brisé le poignet droit. Il y a maintenant deux mois de cela.
Votre poignet vous fait toujours mal. Puisqu’il s’agit de votre main droite, il vous est
difficile d’écrire et de soulever des objets, ce qui vient nuire à votre bénévolat. Vous avez
aussi réduit le nombre de fois où vous allez au bingo parce que cela vous vous fait mal
d’utiliser le marqueur. Comme résultat, votre vie sociale s’estompe peu à peu. La
douleur vous empêche aussi de vous servir longtemps de l’ordinateur puisque vous
trouvez incommode d’utiliser votre main gauche. La douleur vous rend également
irritable et à court de patience, ce qui a un effet sur les moments que vous passez avec
votre petit-fils. Vous ne quittez pas la maison autant qu’avant et Fido ne prend presque
plus de marches.
C’est maintenant l’hiver et vous ne voulez pas sortir à moins d’en être vraiment obligé
parce que vous avez très peur de tomber à nouveau et de vous briser un autre os,
probablement en raison de l’ostéoporose. Vous êtes aussi inquiet pour Fido. Vous craignez
que vos enfants vous demanderont de vous débarrasser de Fido si vous vous « plaignez
» que vous avez peur de l’emmener prendre une marche. Vous ne voulez pas perdre votre
chien.
Vous êtes venu parler avec un mentor. Vous voulez savoir ce que vous pouvez faire. Vous
désirez améliorer votre relation avec votre petit-fils. Y a-t-il quelque chose qui ferait en
sorte qu’il serait plus sécuritaire de sortir Fido faire une promenade? Qu’est-ce vous
pouvez faire pour continuer à faire les choses que vous aimez, comme le bénévolat, le
bingo, magasiner, etc
Scenario #2
Vous êtes récemment sorti de l’hôpital après vous être fracturé une hanche. Vous vivez
seul, mais votre famille vient voir comment vous vous êtes tous les jours. Vous
commencez à vous déplacer seul à nouveau, et vous effectuez quelques petites sorties à
l’occasion mais vous avez très peur. Vous vous fiez sur un membre de la famille pour vous
amener à des endroits et vous aider à l’intérieur des édifices. Vous ressentez les choses
suivantes :
34
Guide pour les mentors
•
•
•
•
•
•
anxiété à propos de vous déplacer sans assistance, vous êtes dans l’insécurité de rester seul;
nervosité concernant les marches/les escaliers et vous devez monter un escalier pour aller
vous coucher. Vous n’êtes jamais tombé dans un escalier, mais vous avez maintenant peur que
ceci se produise;
vous êtes limité dans vos activités et donc plus dépendant de votre famille;
votre équilibre est mauvais et vous avez peur de faire les choses seul;
vous voyez vos voisins de moins en moins et ils vous manquent; vous vous ennuyez à rester
enfermé à l’intérieur et vous vous sentiriez mieux de pouvoir rendre visite à des gens;
si vous ne pouvez sortir et rendre visite à vos amis et voisins, la solitude s’installe et vous êtes
malheureux. Vous avez honte de votre chute et du temps que cela vous prend pour vous en
remettre, alors vous ne leur dites pas la vérité concernant la raison pour laquelle vous ne leur
rendez pas visite. Vous inventez des raisons et ils commencent à croire que vous n’êtes
simplement pas intéressé.
35
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Comment arriver à la fin
L’objectif est atteint
Une fois que les objectifs sont atteints, le participant peut quitter le programme. Vous pourriez,
si vous le voulez, lui demander de remplir une évaluation du processus lorsqu’il aura terminé.
Vous pourriez également vouloir lui demander sa permission de le contacter dans quelques
mois pour prendre de ses nouvelles.
Il est possible que certains participants aient aimé le programme et soient très enthousiastes
au sujet du processus et qu’ils désirent s’impliquer à titre de mentor dans le programme.
D’autres peuvent trouver que les renseignements qu’ils ont reçus et le processus qu’ils ont
complété les a sensibilisés face aux questions de sécurité et aux besoins communautaires. Ils
pourraient vouloir devenir des porte-parole afin de participer à des améliorations.
Abandons et rechutes
Certains des aînés peuvent débuter le programme, et ne pas revenir. Il existe plusieurs
raisons pour expliquer ceci. Ils peuvent avoir été capables d’atteindre l’objectif par euxmêmes. Une fois à la maison, ils se sont sentis dépassés par le problème et le plan et ils ont
abandonné. Ils ont peut-être été admis à l’hôpital sur une base temporaire ou ils sont
déménagés de façon permanente dans un logement assisté. Et parfois, ils ont simplement
oublié.
Si le participant a donné son accord, vous pourriez vouloir considérer un suivi téléphonique
permettant de découvrir pourquoi le participant n’est pas revenu. S’il vous semble que
certaines difficultés n’ont pas été réglées, le participant peut être invité à revenir.
Certains participants peuvent quitter le programme en pensant qu’ils ont atteint leurs objectifs
et qu’ils ont effectué les changements à leur style de vie qu’ils désiraient faire. Les
changements de style de vie, cependant, peuvent être difficiles à maintenir. Des habitudes
récurrentes peuvent se produire et ils peuvent revenir à leurs comportements antérieurs. Là
encore, le suivi téléphonique après trois mois peut permettre au mentor de faire un suivi
auprès des participants afin de savoir s’ils vont bien. Ils peuvent être invités à participer au
programme à nouveau s’ils le désirent.
Message important à retenir
Plusieurs ressources communautaires sont conçues pour aider les gens à demeurer dans
leur domicile de façon sécuritaire et indépendante. Vous connaissez déjà quelques-uns de
ces services. La base de données sur les ressources de Stables, capables et forts vous
permettra de les identifier. Si vous entendez parler de d’autres services dans la
communauté, faites-en part à votre gestionnaire du programme afin qu’il puisse les ajouter
dans la base de données.
36
Guide pour les mentors
Références
Agence de la santé publique du Canada (2005). Rapport sur les chutes des aînés au Canada. Ottawa,
Ontario, Canada : Division du vieillissement et des aînés de l’Agence de la santé publique du Canada.
http://www.phac-aspc.gc.ca/seniors-aines/pubs/seniors_falls/index_f.htm
American Geriatrics Society, British Geriatrics Society and American Academy of Orthopaedic Surgeons
Panel on Falls Prevention: Guideline for the prevention of falls in older persons. (2001). Journal of
the American Geriatrics Society, 49, 664-672.
Association canadienne des ergothérapeutes. (2002). Promouvoir l’occupation : une perspective de
l’ergothérapie (Éd. rév.). Ottawa, ON : CAOT Publications ACE.
Ordre des ergothérapeutes de l'Ontario (2006). Module 8: Confidentiality and privacy: What occupational
therapists need to know. Toronto, ON : Ordre des ergothérapeutes de l'Ontario.
Hobson, S. (2004a). Falls Injury management in Canada – Environmental scan and recommended future
directions. Manuscrit non publié, Ottawa, ON : Association canadienne des ergothérapeutes.
Hobson, S. (2004b). Literature review regarding falls and falls injuries and their prevention and management
among community dwelling older adults. Manuscrit non publié, Ottawa, ON : Association canadienne
des ergothérapeutes.
Hobson, S. (2004c). Report on stakeholder interviews: service utilization and need after injurious falls:
Perspectives of older adults and members of their informal support networks. Manuscrit non publié,
Ottawa, ON : Association canadienne des ergothérapeutes.
Jordan, P. J. et Nigg, C. R. (2002). Applying the transtheoretical model: Tailoring interventions to stages
of change. Dans P. M. Burbank et D. Riebe (éd.), Promoting exercise and behavior change in older
adults: Intervention with the transtheoretical model (p.181-207). New York : Springer Publishing
Company, Inc.
Mayo Clinic Staff (2006). Suicide: Offering help and support when someone is suicidal. MayoClinic.com Tools for
healthier lives. Extrait le 23 août 2006 du site : http://www.mayoclinic.com/health/suicide/MH00058
Prochaska, J. O. (1979). Systems of psychotherapy: A transtheoretical analysis. Homewood, IL: Dorsey Press.
Prochaska, J. O., Redding, C. A., et Evers, K. E. (1996). The transtheoretical model and stages of change.
In K. Glanz, F. M. Lewis, et B. K. Rimer (Eds.), Health behavior and health education: Theory, research,
and practice (pp. 60-84). San Francisco: Jossey-Bass.
Agence de la santé publique du Canada (2002). Comportement suicidaire. Rapport sur les maladies mentales
au Canada. Agence de la santé publique du Canada. http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/miicmmac/pdf/men_ill_f.pdf
Siegel, E. (2002). Looking beyond the hurt: A service provider's guide to elder abuse. Seniors Resource Centre
of Newfoundland and Labrador. Extrait le 14 septembre 2006 du site : http://www.seniorsresource.ca/
docs/LookingBeyond.pdf
37
Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Annexe A – Quelques scénarios
alternatifs à discuter
Scénario 1
Vous avez subi une chute au cours du dernier mois. À la suite de celle-ci, vous vous êtes blessé à
la hanche droite. Vous venez de faire votre épicerie et vous déchargez vos paquets. Vous étiez très
nerveux en déchargeant vos paquets de la voiture, en marchant vers l’escalier pour entrer et en
les transportant à l’intérieur. Vous avez décidé de venir vous informer au sujet du programme
Stables, capables et forts et obtenir de l’aide.
Continuez à remplir le reste en fonction de la manière dont ceci a eu un effet dans votre vie.
Scénario 2
Vous êtes tombé sur la glace au printemps dernier, vous avez subi une chute sur les marches de
votre entrée il y a deux mois et vous avez récemment trébuché sur le trottoir. Vous êtes restez
sensible pendant quelques jours après chaque incident, mais sans subir de blessures graves. Les
membres de votre famille s’inquiètent maintenant au sujet de ce qu’ils appellent un changement
dans votre équilibre. De votre côté, vous n’êtes pas inquiet, mais avez pensé consulter quelqu’un
pour faire plaisir à votre famille. Vous avez honte de vos chutes et vous ne leur dites pas toute la
vérité.
Votre ami vous a également invité à aller voir un film au cinéma et vous avez refusé puisque vous
avez peur de marcher à l’extérieur à la noirceur ou de vous déplacer dans le cinéma dans le noir
ou de trébucher en montant ou en descendant les marches ou les allées.
Scénario 3
Votre fille vous invite chez elle pour dîner. Elle a un tout-petit de trois ans très actif. Il court pour
vous rencontrer, vous prend par la jambe vous faisant perdre votre équilibre et tomber. Vous
tombez durement sur vos genoux sur le plancher de céramique. Vous n’avez rien de cassé, mais
vous avez de graves ecchymoses, faisant en sorte qu’il est douloureux pour vous de marcher.
Vous craignez que votre fille pense que vous êtes trop vieux pour vous occuper de votre petitfils.
Scénario 4
Vous êtes allé aider votre ami à déplacer des meubles de jardin. Il a un berger allemand très
affectueux qui est continuellement dans vos jambes et qui vous rend nerveux. Un chat vient se
faufiler et le chien part à la course derrière lui, vous faisant tomber à son passage. Vous vous êtes
brisé le coude. Ceci s’est passé il y a deux mois.
38
Guide pour les mentors
Vous avez de la difficulté à étendre votre coude complètement. Vous n’avez pas rendu visite à
votre ami depuis que vous êtes tombé et ces visites vous manquent, mais vous avez peur d’aller
chez lui.
Scénario 5
Vous cherchez un bol que vous utilisez rarement. Il est rangé sur la tablette du haut de vos
armoires. Vous vous servez d’une chaise de cuisine pour vous mettre debout dessus afin
d’atteindre la tablette. Le téléphone sonne, et dans votre hâte pour y répondre, vous jugez
mal la distance au plancher et vous vous tordez la cheville. Elle n’est pas brisée, mais vous avez
une entorse.
Vous êtes à la recherche de quelques suggestions pour rendre votre domicile plus sécuritaire.
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Stables, capables et forts Guide pour les mentors
Appendix B –
Peer Mentor Training Satisfaction
Pour tous les points ci-dessous, veuillez noter votre degré d’accord. Veuillez expliquer vos
réponses en donnant vos commentaires.
1. Les objectifs de la formation étaient clairement établis au début de la séance de formation.
____ fortement en accord
____ d’accord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
2. J’ai acquis de nouvelles connaissances au cours de la formation.
____ fortement en accord
____ d’accord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
3. Le niveau de difficulté de la matière était approprié.
____ fortement en accord
____ d’accord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
4. La matière est utile pour mon rôle de mentor.
____ fortement en accord
____ d’accord
5. La matière a répondu à mes attentes.
____ fortement en accord
____ d’accord
6. Le cours a été bien structuré
____ fortement en accord
____ d’accord
7. Les activités d’apprentissage étaient appropriées
____ fortement en accord
____ d’accord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
8. Les activités d’apprentissage correspondent à mon style d’apprentissage.
____ fortement en accord
____ d’accord
____ en désaccord
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____ fortement en désaccord
Guide pour les mentors
9. Le vidéoclip a facilité mon apprentissage.
____ fortement en accord
____ d’accord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
10. L’information fournie dans le manuel de formation est pertinente.
____ fortement en accord
____ d’accord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
11. Les ressources fournies sont utiles.
____ fortement en accord
____ d’accord
12. En général, cette séance de formation a été utile pour me préparer à mon rôle à titre de mentor.
____ fortement en accord
____ d’accord
____ en désaccord
____ fortement en désaccord
13. Ce que j’ai aimé le plus de ce cours :
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_____________________________________________________________________________________
14. Ce que j’ai aimé le moins de ce cours :
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_____________________________________________________________________________________
15. Ce que je changerais pour améliorer ce cours :
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