Soaw

Association d’aide à long terme à la biologie
médicale
des pays en développement
Association Loi 1901 enregistrée à la Préfecture du Rhône
sous le n° W691058983 (JO du 1 .4 .1992).
Association reconnue d’utilité publique
(décret du 18 février 2010)
Antenne
BSFAuvergne
Améliorer la santé par la création d'un
laboratoire de biologie dans le
dispensaire de Soaw, au Burkina Faso
H20
MOTS CLES : SANTE, SOLIDARITE, BIOLOGIE MEDICALE, BURKINA FASO
SITES
: HTTP://WWW.BSF.ASSO.FR/
HTTP://WWW.ASSOCIATION-H2O.COM/
I. Résumé du projet « Soaw » porté par BSF-Auvergne et H20
L’ONG H20 est à l’origine du projet : en 2014 son président Jean-Pierre Wauquier a sollicité
l’antenne Auvergne de BSF pour la mise en place de quelques examens de biologie
indispensables au sein du nouveau dispensaire de Soaw qui était alors en cours de
construction.
BSF-Auvergne et l’ONG H20 souhaitent contribuer à la mise en place d’un laboratoire
d’analyses biologiques avec comme premiers objectifs le diagnostic et le traitement des
maladies parasitaires. Il ne s’agit pas d’assistanat puisque le laboratoire sera
progressivement pris en charge par les habitants.
Parmi les attendus du projet : le diagnostic précoce du paludisme (60% des pathologies), de la
filariose (en recrudescence) et autres maladies parasitaires va permettre de traiter et de réduire
ainsi la mortalité infantile. L’amélioration de la santé maternelle, le suivi des grossesses font
aussi partie des résultats escomptés par l’installation de ce laboratoire, de même que la
progression des cliniciens par de meilleurs moyens de contrôle de leur diagnostic, les résultats
biologiques étant indispensables pour savoir si le diagnostic clinique est exact. Nos
intervenants donneront aussi des informations sur l’hygiène, la prévention, la contraception.
BSF apportera le matériel de biologie (récupéré par l’antenne auvergnate) et la formation à
son utilisation. Nous retournerons régulièrement sur le terrain pour perpétuer l’apprentissage.
Le futur laboratoire de Soaw devra s’autofinancer. Il s’agit d’un travail dans la durée pour que
ce futur labo réponde au mieux aux critères de fiabilité, efficacité et qualité. Nous souhaitons
une action suivie et pérenne.
II. Actions déjà réalisées au printemps 2015
Une première mission a eu lieu en Mars 2015 : une étude de faisabilité du projet a été réalisée
par deux biologistes de BSF-Auvergne. (voir le CR détaillé)
Les objectifs de cette première intervention étaient de répertorier les points forts, les points
faibles pour la création du laboratoire, rencontrer les habitants afin de trouver tous ensemble
les solutions adéquates pour la mise en place des premières analyses biologiques.
Nous avons d’abord rencontré quelques acteurs clés de la santé en particulier ceux concernés
par la biologie afin d’obtenir un maximum d’informations :
Ainsi à Ouagadougou nous avons eu des entretiens avec des responsables proches du ministre de la
santé :
-Dr OUEDRAOGO ARZOUMA Abdoulaye : directeur de la planification des laboratoires.
-Dr NITIÉMA P. Abdoulaye : directeur des laboratoires, chef de projet de la transformation des CSPS
en CM.
-Dr NIKIÉMA Abdoulaye : Pharmacien biologiste responsable général de la réglementation et de la
qualité des laboratoires.
A la suite de ces entretiens nous avons constaté que notre projet s’intégrait parfaitement dans la volonté
politique de l’état de transformer progressivement les CSPS en centres médicaux. Le Ministère de la
Santé a en effet initié une réforme des structures de santé qui prévoit d’élargir la gamme de service des
centres de santé. Cette transformation se fera en trois phases d’ici 2020. Soaw n’est pour l’instant pas
prévue dans les deux premières phases, mais la mise en place d’initiatives comme la nôtre peut
remettre en cause cette planification et permettre la transformation du CSPS de Soaw en Centre
Médical plus tôt que prévu.
Nous avons donc obtenu les accords des autorités politiques nationales et locales pour commencer le
projet.
Lors de cette première mission nous nous sommes également informées sur les
règlementations en vigueur dans le domaine de la santé et nous avons fait un état des lieux
complet pour l’aménagement du futur laboratoire, notamment l’inventaire des ressources
humaines et matérielles présentes sur le terrain.
Grâce à la coopération et les échanges très dynamiques initiés par notre partenaire H20, nous
avons déjà acquis un élément essentiel : la forte motivation des habitants de Soaw pour
participer à la mise en œuvre de ce projet.
III. Actions à réaliser à court terme à Soaw (fin 2015/début 2016)
-L'électrification du CSPS est une priorité pour la réalisation de notre projet mais la
prise en charge par l’état n’est pas envisageable actuellement. En effet, la ligne électrique
d'état ne desservira pas à Soaw dans un délai compatible avec la réalisation de notre projet.
Nous avons donc choisi d’installer huit panneaux photovoltaïques sur le toit du dispensaire.
Ce type d’aménagement apparaît comme la solution la moins onéreuse, la moins
contraignante en termes de maintenance et elle est tout à fait adaptée à l’ensoleillement de la
région.
Après analyse par des experts de différents devis, cette électrification sera réalisée en janvier
2016 par l’entreprise PPS de Ouagadougou sous le contrôle de Electriciens sans Frontières, ce
qui est un gage de qualité des travaux. Ces travaux d’électrification sont financés par BSFAuvergne, H20, et Res Publica (un tiers chaque ONG environ).
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-Le recrutement d’un technicien au laboratoire est indispensable. En effet BSF n’apportera
jamais de matériel sans la présence d’un technicien à former. Cette personne devra s’engager à
rester sur Soaw plusieurs années. Une proposition de profil de poste a été envoyée à Mme la
Préfète Marguerite Ouedraogo. La commune de Soaw devra procéder au recrutement de cette
personne avant le 1er février 2016. BSF prendra en charge le salaire du technicien pendant un
an avant l'amorce de l'autofinancement. Puis la commune prendra le relai pour assurer ce
salaire au laborantin. Le laboratoire devrait devenir autonome assez rapidement.
Afin de formaliser ce projet, une convention de partenariat est en cours de signature avec la
commune de Soaw dirigée actuellement par Mme la Préfète Marguerite Ouedraogo que nous
avons rencontrée en mars.
IV. Actions à réaliser en 2016
-Mise en place du laboratoire de proximité
A partir de 01 février 2016 trois intervenants membres de BSF-Auvergne seront présents
pendant deux semaines pour mettre en place la logistique nécessaire avant l’arrivée des
internes. Dans une première étape le matériel par BSF sera limité pour permettre les analyses
médicales de base en parasitologie. BSF fournira le premier stock de matériel et de
consommables (mise de fond) et mettra en place un système de réapprovisionnement en
matériel auprès des distributeurs locaux.
A partir du 8 février : Julie Brunet, interne au CHU de Clermont-Fd et Pauline Lévigne,
interne au CHU de Lyon seront sur place pendant quatre semaines pour former le (la)
technicien (ne) recrutée et le major du CSPS. Leur mission comportera aussi des actions sur le
centre médical de Nanoro et sera en liaison avec le laboratoire de l’hôpital Saint Camille de
Ouagadougou.
La formation dispensée portera sur la mise en place et la maintenance du matériel donné, sur
la théorie, la réalisation et l’interprétation des analyses médicales courantes.
Elles apporteront également une aide dans l’organisation du laboratoire (traçabilité des
analyses, cahiers de labo etc) et un suivi dans le temps.
Le laboratoire sera géré financièrement par le comité de gestion local comprenant des
personnels soignants, des élus, des responsables de groupements.
Après le départ des deux internes le technicien pourra compter sur l’aide et les conseils des
membres de l’hôpital de Nanoro et de Saint Camille à Ouagadougou. Le père Marius
Belemnegre est prêt à accueillir cette personne dans son laboratoire pour compléter sa
formation. D’autre part l’équipe Cadre du district de Nanoro dirigée par le Docteur Kyelem
assurera aussi une tutelle technique.
Au bout d’un an le laboratoire doit pouvoir être évalué dans les domaines techniques, hygiéniques et
administratifs.
De la réussite de cette première mise en place d’un laboratoire dépendra l’extension de
l’expérience à d’autres lieux.
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