Descriptif des lectures et activités Épreuve
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Descriptif des lectures et activités Épreuve
Académie de Toulouse Classe : Première L 601 Lycée polyvalent Jean Baylet 82400 Valence d'Agen Descriptif des lectures et activités Épreuve anticipée de français Session juin 2014 Proviseur, Mme Alary Professeur, Mme Pinçon Élève, Manuel de référence : L’Écume des lettres, Français première livre unique, hachette édition 1 Séquence 1, Groupement de textes Le monstre : l'humanité en question Objet d'étude : La question de l'homme dans les genres de l'argumentation du jours. XVI e siècle à nos Problématique : Comment les écrivains ont-il défendu les valeurs humaines en interrogeant les frontières de l'humanité, et ce à travers différents genres ? Quelle place accorder à la norme et aux apparences ? Lectures analytiques : 1) Leprince de Beaumont, La Belle et la Bête, 1757, manuel p.276 2) Montaigne, Les Essais, Livre II, chap. 30, « Au sujet d'un enfant monstrueux », 1595, manuel p.275 3) Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831 Lectures complémentaires : – Paré, Des Monstres et prodiges, 1573 (en regard de l'extrait des Essais de Montaigne) – Hugo, extrait de La Préface de Cromwell, 1827, théorie du grotesque et du sublime Lecture cursive : Carrère, L'Adversaire, 2000, édition folio. Une réflexion a été menée sur titre de l’œuvre, l'implication de l'auteur dans la biographie de Romand ainsi que sur les thèmes de l'imposture, du mensonge et de la monstruosité. Histoire des arts et Antiquité : – Photogramme de La Belle et la Bête, Cocteau, 1946, représentant la Belle (Josette Day) et la Bête (Jean Marais), manuel p.272 – Les élèves ont visionné Freaks de Tod Browning, 1932. Un échange a eu lieu sur le thème du regard porté sur la monstruosité dans le film. – Le monstre en architecture : la gargouille – Étymologie du « monstre » 2 Séquence 2, Œuvre intégrale Les Liaisons dangereuses, « Une lettre est le portrait de l'âme » Objet d'étude : – Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours. Édition de référence : Les Liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos, folioplus classiques Problématique : En quoi la forme du roman épistolaire permet-elle à Laclos de fabriquer des personnages complexes ? Dans quelle mesure une lettre est-elle le « portrait de l'âme » (lettre 150) ? Lectures analytiques : 1) Lettre 21 du Vicomte de Valmont à la Marquise de Merteuil, de « Cependant j'arrive au village » à la fin de la lettre, pp. 61-63 2) Lettre 48 du Vicomte de Valmont à la Présidente de Tourvel, de « C'est après une nuit orageuse » à « et qui devient plus forte que moi », pp. 126-127 3) Lettre 81 de la Marquise de Merteuil au Vicomte de Valmont, de « Entrée dans le monde dans le temps où » à « qu'il m'était utile de laisser voir » pp. 214-215 Lectures complémentaires : – Pour qui écrire ? Pourquoi écrire ? Guilleragues, Lettre Portugaises, 1669 ; Madame de Sévigné, Correspondance, 1673 ; Voltaire, Correspondance, 1752. Approche d'ensemble : – Les Liaisons dangereuses : œuvre libertine ou œuvre morale ? Histoire des arts : – Le Verrou, Fragonard, 1774-1778, une œuvre libertine ou l'amour dans les plis. – Adaptation de Stephen Frears. Les élèves ont visionné l'intégralité de Dangerous Liaisons. Étude du générique à travers les thèmes du miroir et du masque. Activité personnelle : – Les élèves ont réalisé un abécédaire. Chaque entrée était composée d'un article expliquant l'importance du thème dans l’œuvre (lettre, théâtre, vengeance...). 3 Séquence 3, Groupement de textes Scènes de bal Objet d'étude : – Le personnage de roman, du XVIIe siècle à nos jours. Problématique : En quoi le motif de la scène de bal constitue-t-il un topos ? Quelles images de la société le bal permet-il de véhiculer ? Que nous apprennent les scènes de bal sur l'évolution du personnage et de sa construction au cours des siècles ? Lectures analytiques : 1) Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves de « Lorsqu'elle arriva » à « il ne put admirer que Madame de Clèves », 1678 2) Flaubert, Madame Bovary, de « On entendit » à « étalée sur tout le reste », 1857 3) Vian, L'écume des jours, de « C'est Colin, dit Isis » à « dans le gâteau », 1947 4) Duras, Le Ravissement de Lol. V. Stein, 1964 Lectures cursives : – Perrault, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre, 1697 – Némirovski, Le Bal, 1930 Activité personnelle : Les élèves ont réalisé une couverture pour Le Bal de Némirovski, en choisissant une illustration et en proposant une quatrième de couverture. 4 Séquence 4, Groupement de textes La scène comme espace critique : montrer, dénoncer, agir Objets d'étude : – Le texte théâtral et sa représentation du XVII e siècle à nos jours. – La question de l'homme dans les genres de l'argumentation, du jours. XVI e siècle à nos Problématique : Parce qu'il est un regard sur le monde, le théâtre porte parfois aussi une parole contestataire. En quoi la scène peut-elle devenir le lieu privilégié d'une critique sociale ? Lectures analytiques : 1) Vinaver, Les Travaux et les Jours, scène d'exposition, 1979 2) Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, Acte V scène 3, 1778, du début à « et partout je suis repoussé » l.12 puis de « Mes joues creusaient » l.34 à « sous l'inspection de deux ou trois censeurs » l.53. 3) Genet, Les Paravents, 1961, extrait Lectures complémentaires : – Genet, « Quelques indications » (1961) : l'auteur donne des recommandations de mise en scène pour Les Paravents. Lecture cursive : – Reza, Art, 1994 – Dario Fo et Franca Rame, Couple ouvert à deux battants,1983 Activités complémentaires : – La représentation : corps, voix, espace. Atelier de mises en voix. – Représentation de la pièce Couple ouvert à Deux Battants par la Compagnie « Le Bonheur est dans le cirque ». La pièce a été suivie d'un dialogue avec les comédiens. – Les élèves ont regardé la mise en scène filmée de Art avec Luchini, Arditi et Vaneck. Histoire de l'art – En lien avec Art, une réflexion a été menée sur ce qui fait la valeur d'une œuvre d'art. 5 Séquence 5, Œuvre intégrale Le Tartuffe ou l'imposteur, Molière Objets d'étude : – Le texte théâtral et sa représentation du XVII e siècle à nos jours. – La question de l'homme dans les genres de l'argumentation, du jours. XVI e siècle à nos Édition de référence : Le Tartuffe, Molière, Les Classiques Hachette Problématique : Castigat ridendo mores : en quoi la pièce propose-t-elle une véritable critique sociale tout en utilisant le ressort comique ? Dans quelle mesure Molière associe-t-il le comique au sérieux ? Lectures analytiques : 1) Acte I scène 4 pp.36-38 2) Acte III, scène 2 pp.80-81 3) Acte IV, scène 5, pp.116-118 de « Mais comment consentir à ce que vous voulez » v.1379 à la fin de la scène. Lectures complémentaires : – Scène de dénouement de Tartuffe : l'arrivée de l'exempt Perspectives d'ensemble : – Tartuffe : comédie classique ? comédie baroque ? – Réflexion à partir d'A. Ubersfeld : « L'une des caractéristiques les plus étonnantes du texte théâtral, la moins visible mais peut-être la plus importante, c'est son caractère incomplet. […] Ce sera le travail du metteur en scène de donner des réponses ». Histoire des arts / Analyses d'images : – Pourquoi l'éditeur a-t-il choisi cette illustration de couverture ? – Confrontation de plusieurs extraits de mises en scène de Tartuffe pour I,4, en particulier celle de Braunschweig. – Contrepoint tragique : la scène d'aveu de Phèdre de Racine mise en scène par Chéreau. 6 Séquence 6, Œuvre intégrale Rimbaud, l'envol au bout de la plume Objet d'étude : – Écriture poétique et quête du sens, du Moyen-Âge à nos jours. Édition de référence : Rimbaud, « Le Recueil Demeny », Le Livre de Poche, pp.100-137 Problématique : Dans quelle mesure la dimension prosaïque, revendiquée par Rimbaud, fait-elle paradoxalement le force de son écriture lyrique ? Lectures analytiques : 1) « Ma Bohême. (Fantaisie) » p.137 2) « A la musique », pp. 118-120 3) « Rêvé pour l'hiver », p.136 4) « Le Buffet », pp. 136-137 Lectures complémentaires : – en lien avec « Le Buffet » et sur le thème de l'objet en poésie : « Le Piano » de Verlaine, « Le Cageot » de Ponge, « La Bicyclette » de Réda. – « Voyelles », Rimbaud, p.187 – Quelques poèmes de Verlaine ont été lus. Approche d'ensemble : – Les couleurs dans la poésie rimbaldienne Histoire des arts / Lecture de l'image : – Rimbaud, un « poète maudit » ? Travail sur les différentes représentations de Rimbaud : photographies (images d'archives), Rimbaud peint par H. Fantin-Latour, Rimbaud peint par Ernest Pignon-Ernest. – Les élèves ont visionné Le Cercle des poètes disparus de Peter Weir (1989). 7 Séquence 7, Groupement de textes « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » Objet d'étude : – Vers un espace culturel Européen : Renaissance et Humanisme. Problématique : Pourquoi l'éducation est-elle un thème privilégié des humanistes ? Comment éduquer cet homme nouveau du XVIe siècle ? Selon quelles valeurs ? Lectures analytiques : 1) Rabelais, Lettre de Gargantua à son fils Pantagruel, Pantagruel, chap. 8, 1534, manuel pp.362-363 2) Du Bellay, Les Regrets, sonnet 32, 1558, manuel p.364 3) Montaigne, Les Essais, Livre I, chap. 26, 1595, manuel p.365 Lectures complémentaires : – En écho au sonnet de Du Bellay : Défense et illustration de la langue française, Du Bellay, 1549, manuel p.367 – Érasme, portrait des grammairiens, Éloge de la Folie, 1511 Lecture cursive : Michel Serres, « Éduquer au XXIe siècle », discours à l'institut de France, mars 2011. La lecture a été l'occasion de montrer en quoi on peut rapprocher certaines mutations actuelles qui touchent à l'éducation des mutations propres à la Renaissance. Histoire des arts et Antiquité : – Étude du tableau L’École d'Athènes de Raphaël, manuel p.362 Activités personnelles : Les élèves ont réalisé collectivement un poster sur l'humanisme. 8 Séquence 8, Œuvre intégrale « De l'Amitié », Essais, Montaigne Objet d'étude : – Vers un espace culturel Européen : Renaissance et humanisme. – La question de l'homme dans les genres de l'argumentation du jours. XVI e siècle à nos Édition de référence : Michel de Montaigne, Essais et autres textes sur la question de l'homme, Classiques et Cie Lycée, chapitre XXVII, « De l'Amitié », pp.67-99 Problématique : Quelle définition de l'ami Montaigne donne-t-il ? En quoi cet essai exprime-t-il paradoxalement l'impossibilité à dire ce qu'est l'amitié ? Lectures analytiques : 1) Extrait de « De l'Amitié » de « Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis » à « ni qui fût ou sien, ou mien » pp.83-85 2) Fin du chapitre de « De l'Amitié» de « L'ancien Ménandre disait celui-là heureux » à la fin « devoir de l'amitié » pp.97-99 Lectures complémentaires : – Début de « De l'Amitié » de Montaigne de « Considérant la conduite » à « ce qu'il est possible » pp.67-69. Réflexion sur la place de La Boétie dans Les Essais. – Plusieurs extraits des Essais ont été lus: « De l'éducation des enfants », Livre I, chap. 26, manuel p.365, « Au sujet d'un enfant monstrueux », Livre II, chap. 30, manuel p.275 – Groupement de textes sur le thème de l'amitié : La Fontaine, « Les deux amis », Fables ; La Rochefoucauld, Maximes et Réflexions diverses ; Molière, Le Misanthrope, I,1 – L'amitié dans la musique française : Brassens, Morel, Aldebert Approches d'ensemble : – L'altérité dans Les Essais Lecture cursive : Voltaire, Jeannot et Colin. 9 Séquence 9, Groupement de textes Écrire et réécrire « Le recueillement », Réflexions poétiques sur la fuite du temps Objets d'étude : – Écriture poétique et quête du sens, du Moyen-Âge à nos jours. – Les réécritures, du XVIIe siècle à nos jours. Problématique : L'art est souvent perçu comme le moyen de lutter contre la perte et l'oubli. Il s'agira de montrer que le thème de la fuite du temps fait l'objet d'innombrables réécritures et de se demander pourquoi le genre poétique, plus que tout autre genre littéraire, se prête admirablement à une réflexion sur ce thème. Lectures analytiques : 1) Baudelaire, « Recueillement », Fleurs du Mal, 1868 2) Jaccottet « Sois tranquille, cela viendra ! », L'Effraie, 1954 Lectures complémentaires : – En relation avec les deux sonnets étudiés en lectures analytiques, étude du sonnet de Perec, « Chanson par un fils adoptif du Commandant Aupick » extrait de La Disparition, 1969. Ce sonnet est un pastiche de celui de Baudelaire. – Groupement de poèmes qui offrent une vision désacralisée de la femme en renouvelant le thème du memento mori : Ronsard, Baudelaire, Queneau. Histoire de l'art : – Les réécritures de la Joconde : pourquoi ? Comment ? 10 Séquence 10, Œuvre intégrale Cocteau, La Machine infernale ou le renouvellement du tragique Objets d'étude : – Les réécritures, du XVIIe siècle à nos jours. – Le texte théâtral et sa représentation du XVIIe siècle à nos jours. Édition de référence : Jean Cocteau, La Machine infernale, Le Livre de Poche Problématique : En quoi La Machine infernale est-elle une réécriture ? Dans quelle mesure Cocteau parvient-il à renouveler la tragédie et à réinterpréter le mythe ? Lectures analytiques : 1) Acte I de « La voix de Jocaste, en bas des escaliers » à « elle cherche mon ventre, mes cuisses. Quelle horreur ! » pp. 49-52 2) Acte II de « Mademoiselle, c'est-à-dire que c'est impossible de s'entendre » à « Ah !... » pp.79-81 3) Acte IV de « Jocaste ! Toi ! Toi vivante ! » à la fin, pp.153-155 Lectures complémentaires et Antiquité : – Extraits de Sophocle, initiation au grec ancien – « Un trésor de contes, et rien d'autre », entretien avec Paul Veyne, article paru dans L'Histoire, n°389, « Grèce : des Dieux et des Hommes », juillet-août 2013 Perspectives d'ensemble : – Œdipe et la psychanalyse (extrait de Freud, L'interprétation des rêves, 1926) – Qu'est-ce qu'un mythe ? Histoire de l'art : – Jean-Baptiste Ingres, Œdipe explique l'énigme du sphinx, 1808 – Le dessin de Cocteau pour la couverture de l'édition Le Livre de Poche Activité personnelle – Lecture polyphonique de la tirade du Sphinx pp.94-95 11