essais de traction, compression, flexion : guide d`achat
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essais de traction, compression, flexion : guide d`achat
G uide d’achat ESSA I S D E T R A C T I O N , C O M P R E S S I O N , F L E X I O N Les machines d’essais mécaniques Lors de la conception ou de la fabrication d’un nouveau produit, il est bien souvent nécessaire d’en contrôler les caractéristiques mécaniques : sa résistance à la rupture, sa réponse à une sollicitation statique ou dynamique, ses caractéristiques d’élasticité, ou encore ses limites en compression. Pour cela, on utilise des machines d’essais mécaniques. Employées en laboratoire ou en production, elles permettent, suivant les accessoires utilisés, de réaliser des essais de traction, de compression ou de flexion. Pour choisir la machine d’essais la mieux adaptée à l’application, il faut prendre en compte de nombreux critères. Parmi eux, la nature du matériau à contrôler et le type de sollicitations que l’on souhaite appliquer sont déterminants… E n laboratoire de recherche ou en production, les machines d’essais mécaniques sont souvent incontournables. Destinées à une très large variété d’applications, elles permettent aussi bien d’évaluer le comportement d’un nouveau matériau lorsqu’il est soumis à une sollicitation mécanique, que de contrôler la résistance à la rupture d’un produit fini. Parmi les différents types d’essais mécaniques, l’essai de traction est le plus répandu. Il conEn bref siste à soumettre Il existe sur le marché une l’éprouvette ou le provaste panoplie de machines duit fini à une force de d’essais mécaniques. traction et à mesurer Les machines d’essais de l’allongement correstraction, compression et pondant à la charge flexion se distinguent appliquée. L’essai se dénotamment par leur roule alors en trois phacapacité, leurs espaces de ses : la déformation travail, et les accessoires élastique (réversible), proposés. la déformation plasti Le choix dépendra notamque (irréversible) et la ment de la nature du rupture de la pièce. Les matériau, de ses dimensions, machines d’essais de et du type de sollicitations traction se composent que l’on souhaite lui généralement d’un bâti appliquer. rigide, constitué d’une 86 ou de deux colonnes de guidage et de deux traverses horizontales (l’une fixe, l’autre mobile). La traverse mobile et le plateau de base sont dotés de mâchoires entre lesquelles on attache la pièce à tester. Le plus souvent, le même bâti peut aussi être utilisé pour réaliser des essais de compression. Il suffit pour cela de remplacer les accessoires de serrage de la pièce par des outils adaptés à ce type d’essai (tels que des pla- Zwick teaux de compression). Quant à l’essai de flexion, il peut être considéré comme un essai de compression un peu particulier. Dans ce cas, la pièce ne prend pas appui sur un plateau dans l’axe d’application de la charge, mais sur des appuis excentrés formant un banc de flexion. Au lieu de mesurer l’allongement de la pièce, comme dans le cas d’un essai de traction, on mesure alors la déformation (ou flèche) correspondant à la charge appliquée… Enfin, on peut même ajouter à certaines machines de traction une tête de torsion, pour réaliser des essais combinés de traction et torsion. Si l’on s’arrêtait là, le choix d’une machine d’essais se limiterait à la sélection d’un bâti, d’un système d’entraînement et des accessoires appropriés. Seulement voilà... Étirer une mèche de cheveux pour tester l’efficacité d’un soin capillaire ou contrôler la rigidité d’une poutre métallique destinée à la construction ne requiert pas du tout le même type de machines... Avant de faire son choix, il faut prendre en compte toutes les contraintes de l’application et se poser de multiples questions : Quelle est la nature du matériau ? A-t-on une idée de la force à laquelle il sera soumis ? A-t-on besoin d’en mesurer précisément la déformation ? A quelle vitesse et à quelle fréquence se déroulera l’essai ? Utilisera-t-on la machine dans un laboratoire de recherche ou en production ? Souhaite-t-on associer la sollicitation mécanique à un essai en température ? Quel type de résultats recherche-t-on ? A-t-on besoin d’un pilotage manuel ou automatique ? Ce sont ces questions, et d’autres encore, qui permettent de bien cerner son besoin. Pour y répondre, il faut prendre en compte des critères très spécifiques. MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com Adamel Lhomargy La capacité de la machine. Premier élément permettant de décrire une machine d’essai, la capacité correspond à la charge maximale que l’on peut appliquer. La plupart des fournisseurs proposent des machines dont la capacité s’échelonne (en standard) de 1 à 300 kN. Si l’essentiel des besoins du marché se situe dans cette fourchette, près de la moitié des fabricants vont plus loin et proposent des machines dites “de haute capacité” (jusqu’à 5 000 kN chez Testwell, par exemple, ou 6 000 kN chez Zwick, pour ne citer qu’eux). A ces produits standards s’ajoutent des gammes de machines spécifiques dans lesquelles tout est possible, ou presque. « Nous avons ainsi vendu une machine d’essais d’une capacité de 50 000 kN », indique AudreyVieira, responsable support ventes chez Zwick. Le choix dépend essentiellement du type de matériau que l’on souhaite contrôler. Les modèles de très faible capacité (jusqu’à 1 kN) sont essentiellement destinés aux essais sur plastiques ou caoutchoucs souples (films plastiques, joints toriques, etc.), ainsi qu’au papier, aux colles et à certains produits alimentaires. Les machines de charge moyenne (de 5 à 50 kN) sont quant à elles utilisées pour contrôler des plastiques rigides ou semi-rigides (flacons d’emballage, par exemple), des pièces en caoutchouc, des métaux minces, ainsi que certains matériaux com- posites. Enfin, pour tester les composites les plus rigides, les matériaux métalliques (fers d’armatures, barres et plaques en acier, etc.) ou encore le béton, on choisira des machines de grande capacité (100 kN et au-delà). Seul écueil à éviter, « la tentation de choisir par facilité une machine de haute capacité, en se disant qu’elle pourra aussi convenir pour les plus faibles charges, souligne François Vergon, directeur général délégué de Controlab. Il faut savoir en effet qu’une machine de capacité élevée pourra certes s’adapter à une plus large variété d’applications, mais qu’elle sera aussi moins précise dans les faibles valeurs qu’une machine de capacité inférieure ». La structure du bâti. Le type de machine (modèle de table ou au sol) et le nombre de colonnes de guidage qu’elle comporte sont pratiquement imposés par la valeur de la capacité. Pour réaliser un essai à faible charge, il suffit le plus souvent d’utiliser une machine monocolonne. Le reste du temps, on emploie des machines à deux colonnes, voire à quatre colonnes dans des applications plus spécifiques. C’est le cas par exemple du modèle 25CX BOX-C de Testometric (commercialisé en France par Adamel Lhomargy). La machine, destinée aux essais de résistance à la compression de caisses, est en effet équipée de quatre colonnes de guidage, quatre vis à billes et quatre capteurs, afin d’assurer un parallélisme optimal des deux plateaux de compression au cours de l’essai (et donc une répartition uniforme de la charge). Les machines de faible capacité correspondent aussi, le plus souvent, à des modèles de table relativement peu encombrants. Mais pas toujours. Certains fournisseurs proposent en effet des machines de faible capacité pouvant être montées sur pieds pour faciliter l’accès à l’espace de travail (notamment pour les utilisateurs handicapés). On trouve aussi des tables de support réglables en hauteur pour un plus grand confort de l’utilisateur. Les “vraies” machines de sol offrent quant à elles une conception différente des machines de table. Elles se distinguent bien sûr par les dimensions de leur espace de travail, mais aussi par leur robustesse. Pour supporter des charges importantes, le bâti d’une machine de sol est en effet constitué d’un matériau plus rigide qu’une machine de table. Chez Zwick, par exemple, on utilise de l’acier (à la place du profilé aluminium employé pour les machines de table). Les dimensions du “cadre” formé par les MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com colonnes, la traverse mobile et le plateau de base déterminent l’espace de travail. Dans le cas des machines monocolonne, la largeur de l’espace de travail est donc théoriquement illimitée (même s’il existe en pratique des limites sur le poids et l’encombrement des pièces à tester). Il en est de même pour la profondeur de l’espace de travail d’une machine bicolonne. Notons enfin qu’il existe des machines bicolonnes dans lesquelles la traverse supérieure fixe, la traverse mobile et la base permettent de délimiter deux espaces de travail distincts. Cette particularité ne manque pas d’intérêt. « Elle permet par exemple de délimiter un espace de traction et un espace de compression, puis d’utiliser l’un ou l’autre sans avoir à démonter à chaque fois tous les accessoires », précise Mme Vieira (Zwick France). Le type d’entraînement. Pour assurer le mouvement des parties mobiles de la machine, il existe essentiellement deux types d’entraînement : l’entraînement électromécanique (basé sur des vis à billes) et l’entraînement hydraulique (basé sur des vérins hydrauliques). « Cela correspond à deux philosophies très différentes », prévient Christophe Zinck, directeur du département essais mécaniques chez Testwell. Du fait qu’elles sont basées sur un entraînement électrique, les machines électromécaniques sont peu bruyantes et ne nécessitent quasiment pas d’entretien. Autres avantages, un encombrement relativement faible et une précision de positionnement importante. En revanche, ce type d’entraînement est surtout présent sur des machines de moyenne capacité, et parfois sur des machines de haute capacité, mais on le trouve rarement au-dessus de 400-500 kN. Les machines hydrauliques, au contraire, permettent d’atteindre des capacités supérieures et, au besoin, de réaliser des essais de fatigue (à une fréquence de l’ordre de plusieurs hertz). Pour certains fournisseurs, ce type d’entraînement se distingue aussi par sa Testwell 87 Guide d’achat Les machines de traction/compression Fabricant (Représentant) Modèle* Type de machine Capacité DeltaLab EM550 Au sol 4 colonnes 50 kN Erichsen Unimat Plus 050 Dimensions de l’espace de travail Course traverse Plage de Fréquence Dimensions Résolution vitesse d’acquisition / du bâti en mm déplacement** (mm/min) de transmission Poids Applications et remarques NC 0,01 mm 0,06-350 NC 700x600x1600 250 kg Machine électromécanique de traction, compression et flexion destinée à l’enseignement De table H : 650 mm Monocolonne P : 50 mm Jusqu’à 2 kN 720 mm 0,1 mm 0,2-1 000 1 kHz (acquisition) 1 020x310x390 20 kg Essais statiques et pseudo-dynamiques de traction/compression sur tous types de pièces et matériaux. Faible encombrement. Entraînement électrique Unimat Plus 052 De table Bicolonne Jusqu’à 5 kN 880 mm 0,1 mm 0,2-1 000 1 kHz (acquisition) 1 020x495x350 32 kg Essais statiques et pseudo-dynamiques de traction, compression, flexion, sur tous matériaux. 2 espaces d’essai disponibles Unimat 05X C De table ou H : 1 000 mm au sol, L : 400 mm Bicolonne Jusqu’à 200 kN 1 000 mm 0,05 mm 0,05-500 1 kHz 2 kHz De 1 045x495x35 à 2 200x1 000x900 De 45 à 850 kg Machines robustes conçues pour le contrôle qualité et la qualification de produits. Essais statiques et pseudodynamiques de traction, compression, flexion, sur tous matériaux TCF0352 à TCF0360 Au sol H : 625-840 mm Monocolonne L : 315/460 mm 2-300 kN P : 310/510 mm 250 mm 0,01 mm 0,1-150 ou 0,1-200 1 kHz 1 kHz 1 500x640x310 ou 2 150x720x510 200/300/680 kg Pour essais simples et répétitifs ne nécessitant pas une grande course. Pilotage par PC ou console. Traction, compression, flexion sur matériaux métalliques, composites, céramiques... TCF0345 à TCF0351 De table ou au sol, bicolonne 2-1 000 kN H : 8001 360 mm L : 430/475 mm P : 465/650 mm 1 000 ou 1 500 mm 0,001 mm 0,1-300 ou 0,1-500 1 kHz 1 kHz 1 500x740x465 ou Pilotage par PC ou console. 2 espaces d’essai. Traction, compression, flexion 2 600x915x650 470/1 200/2 500 kg sur matériaux métalliques, plastiques, composites, élastomères, etc. Ex. : mesures quasi-statiques, cyclages lents... TCF004 à TCF006 Au sol Bicolonne 400-2 000 kN H : 50-1 200 mm 600 ou 900 mm 0,001 mm L : 545675 890 mm P : 832/1 000 mm 0-75 ou 0-120 1 kHz 1 kHz 2 800x1 350x1 000 Machine servo-hydraulique pilotée par ou 3 980x1 166x832 PC. 2 espaces d’essai. Traction, flexion, compression, dureté sur matériaux 3 500/7 500kg métalliques, plastiques, composites, etc. Robustesse élevée 3342 De table H : 651 mm Monocolonne P : 100 mm 0,5 kN 482 mm 0,05-1 000 NC 900x382x500 38 kg Essais de traction, compression, flexion, sur tous types de matériaux 5569 De table Bicolonne 50 kN H : 1 193 mm L : 420 mm 1 135 mm 0,005-500 NC 1 397x909x700 136 kg Essais de traction, compression, flexion, sur tous types de matériaux 5582 Au sol Bicolonne 100 kN H : 1 310 mm L : 575 mm 1 235 mm 0,001-500 NC 2 092x1 307x757 1 047 kg Essais de traction, compression, flexion, sur tous types de matériaux JFC JFC-TC5 De table H : 550 mm Monocolonne L : illimitée 5 kN P : 100 mm 550 mm 0,1 mm 0,1-500 50 Hz (1) 800x300x300 55 kg Essais de traction, compression, flexion, sur tous matériaux. Nombreux accessoires optionnels Larson (Testwell) SDHT 110lb De table H : 300 mm Monocolonne L : 50 mm 0,489 kN P : 50 mm 279 mm 0,01 mm NC 1 kHz (1) 150x150x700 20 kg Machine manuelle. Essais de traction/ compression sur ressorts ou autres composants élastiques. Interface RS232 SDHT 2 000-750lb De table Bicolonne 3,3 kN H : 450 mm L : 150 mm P : 150 mm 330 mm 0,01 mm NC 1 kHz (1) 350x350x900 60 kg Machine manuelle. Essais de traction/ compression sur ressorts ou autres composants élastiques. Sortie RS232. Cellule de force interchangeable (de 9 N à 9 kN) LF Plus De table H : 650 mm Monocolonne L : 350 mm 1 kN P : illimitée 500 mm < 2 µm 0,05-1 270 8 kHz 1 kHz 923x500x400 46 kg Traction, compression et flexion sur tous matériaux et produits finis. Service technique accrédité Cofrac Essais. Autres courses en option Hoytom (Controlab) Instron Lloyd Instruments (groupe Ametek) H : 1 000 mm L : 400 mm H : 800 mm L : 300 mm * Nous avons demandé aux différents fournisseurs de choisir trois modèles qui leur semblent représentatifs de leur gamme. L’offre présentée n’est donc pas exhaustive. ** Par capteur de déplacement intégré à la traverse mobile (1) Modèles autonomes fonctionnant sans PC 88 MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com Guide d’achat Les machines de traction/compression (suite) Fabricant (Représentant) Lloyd Instruments (groupe Ametek) Mecmesin (ACRN) Metrotec MTS Systems Techlab Systems Test (Testwell) Modèle* Type de machine Capacité Dimensions de l’espace de travail Course traverse Plage de Fréquence Dimensions Résolution vitesse d’acquisition / du bâti en mm déplacement** (mm/min) de transmission Poids Applications et remarques LR 5K Plus De table Bicolonne 5 kN H : 1 150 mm L : 400 mm P : illimitée 1 000 mm < 0,1 µm 0,01-1 016 8 kHz 1 kHz 1 555x800x480 100 kg Traction, compression et flexion sur tous matériaux et produits finis. Service technique accrédité Cofrac Essais. Autres courses en option LR 150K Plus Au sol Bicolonne 150 kN H : 1 280 mm L : 620 mm P : illimitée 1 150 mm < 0,04 µm 0,001-254 8 kHz 1 kHz 2 480x1 500x733 900 kg Traction, compression et flexion sur tous matériaux et produits finis. Service technique accrédité Cofrac Essais. Autres courses en option Multitest 1kN informatique De table H : 590 mm Monocolonne L : illimitée 1 kN P : 67 mm 500 mm ± 0,01 mm 1-500 1 kHz NC H : 940 mm 19 kg Essais statiques et dynamiques de traction et compression sur emballages (flacons, blister, bouteilles…). Piloté par PC. Faible capacité Multitest 10kN process De table Bicolonne 10 kN H : 1 180 mm L : 400 mm P : illimitée 960 mm ± 0,01 mm 0,1-500 1 kHz (1) H : 1 500 mm 110 kg Essais statiques et dynamiques de traction et compression. Machine autonome avec unité d’affichage utile en ligne de production Multitest 25kN informatique De table Bicolonne 25 kN H : 1 140 mm L : 400 mm P : illimitée 950 mm ± 0,01 mm 1-500 1 kHz NC H : 1 500 mm 140 kg Essais statiques et dynamiques de traction et compression. Machine pilotée par PC MTT100 De table H : 750 mm Monocolonne L : illimitée 1 kN P : 160 mm 750 mm 0,02 mm 500 100 pts/s (1) 360x380x920 50kg Essais de traction, compression, flexion sur matériaux souples (papiers, plastiques, petites pièces). Modèle autonome sans PC DMD Au sol Bicolonne 20-1 000 kN NC 1000-2000 mm 0,01 mm 0-500 NC 50 pts/s NC Traction, compression, flexion sur tous matériaux ou pièces. Machine avec 2 colonnes de guidage et 2 vis à billes précontraintes DMS Au sol Bicolonne 20-300 kN H : 500 mm L : 440 mm P : illimitée 250 ou 500 mm 0,01 mm 0-200 NC 50 pts/s 720x500x2 100 de 230 à 750 kg Traction, compression, flexion sur tous matériaux ou pièces finies. Machine à vis centrale. Deux colonnes de guidage Insight 1 De table H : 750 mm Monocolonne L : illimitée 1 kN P : 104 mm 750 mm < 0,001 mm 0,001-1 000 1 kHz 1 kHz (réglable) 1 140x490x460 50 kg Traction, compression, flexion, torsion (avec accessoires) ou cyclage, sur tout matériau ou pièce finie Insight 5 De table Bicolonne 5 kN H : 1 100 mm L : 405 mm P : illimitée 1 100 mm < 0,001 mm 0,001-1 000 1 kHz 1 kHz (réglable) 1 600x650x450 115 kg Traction, compression, flexion, torsion (avec accessoires) ou cyclage, sur tout matériau ou pièce finie Insight 100 Au sol Bicolonne 100 kN H : 1 200 mm L : 650 mm P : illimitée 1 200 mm <0,001 mm 0,001-500 1 kHz 1 kHz (réglable) 2 440x1 133x685 750 kg Traction, compression, flexion, torsion (avec accessoires) ou cyclage, sur tout matériau ou pièce finie MT50 De table H : 400 mm Monocolonne L : illimitée 500 N P : 160 mm 400 mm 0,02 mm 0-500 100 pts/s (1) 360x380x570 39 kg Essais de traction, compression, flexion sur matériaux souples (emballages). Machine autonome CDM01/5 De table 2 guidages 5 kN H : 140 mm L : 150 mm P : 150 mm 140 mm 0,02 mm 0-125 100 pts/s (1) 380x450x750 65 kg Essais de compression et flexion sur papier, cartons, emballages. Machine autonome Série Validator Au sol Bicolonne Jusqu’à 300 kN H : 0-2 150 mm 0-2 150 mm L : 500-1 850 mm 0,02 mm P : < 1 850 mm 0-300 NC 100 pts/s Jusqu’à 1 950x1 500x3 000 et 3 750 kg Essais statiques/cycliques de compression et flexion sur produits finis, emballages, etc. Essais de compression sur pièces de grandes dimensions 113.400kN Au sol Bicolonne 400 kN H : 1 500 mm L : 650 mm P : 740 mm 500 1 kHz 1 kHz 1 070x2 500x740 1 650 kg Traction, compression, flexion sur composants, matériaux métalliques, plastiques, ressorts, composites, polymères, céramiques. 2 espaces d’essais. Pilotage par PC ou console 1 500 mm 0,001 mm * Nous avons demandé aux différents fournisseurs de choisir trois modèles qui leur semblent représentatifs de leur gamme. L’offre présentée n’est donc pas exhaustive. ** Par capteur de déplacement intégré à la traverse mobile (1) Modèles autonomes fonctionnant sans PC MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com 89 Guide d’achat simplicité et sa robustesse. D’autres, en revanche, estiment qu’il trouve vite ses limites, notamment en termes d’entretien. « Il faut notamment remplacer les flexibles et vidanger régulièrement le groupe hydraulique, indique M. Zinck (Testwell). De plus, les machines hydrauliques sont beaucoup plus bruyantes, ce qui nécessite souvent de les isoler, et elles requièrent un système de refroidissement. Enfin, la course utile des vérins hydrauliques est souvent inférieure à la course d’une machine électromécanique ». Pour des besoins “classiques” (tels que des essais statiques en environnement peu bruyant), mieux vaut donc s’orienter vers des machines électromécaniques. « L’hydraulique, plus cher, sera quant à lui privilégié lorsqu’on doit réaliser des essais dynamiques, ou pour des essais statiques à charge élevée », précise Thierry Domnesques, directeur commercial de la marque Lloyd Instruments (groupe Ametek). « Ce type d’entraînement est davantage réservé à des besoins spécifiques, confirme M. Zinck (Testwell). C’est ainsi qu’on le trouve, par exemple, dans les machines à deux espaces d’essai. Mais il existe aussi des industriels qui le préfèrent à l’électromécanique et l’utilisent par simple conviction, même pour des besoins classiques ». Dans certaines gammes de produits, on peut aussi trouver des variantes de ces deux grands principes. C’est le cas par exemple chez Zwick, qui propose des machines “hybrides”, dans lesquelles les tiges de piston servent en même temps de colonnes de gui- Les machines de traction/compression (suite) Fabricant (Représentant) Test (Testwell) Testometric (Adamel Lhomargy) Tinius Olsen (JFC) Zwick Roell Modèle* Type de machine Capacité 112.50kN De table Bicolonne 50 kN 106.2kN Dimensions de l’espace de travail Course traverse Plage de Fréquence Dimensions Résolution vitesse d’acquisition / du bâti en mm déplacement** (mm/min) de transmission Poids Applications et remarques 1 000 mm 0,001 mm 500 1 kHz 1 kHz 650x1370x530 180 kg Traction, compression, flexion sur composants, matériaux métalliques, plastiques, ressorts, composites, polymères, céramiques. Pilotage par PC ou console De table H : 700 mm Monocolonne L : 270 mm 2 kN P : 420 mm 700 mm 0,001 mm 500 1 kHz 1 kHz 270x980x420 55 kg Essais de traction/compression sur composants, matériaux métalliques, plastiques, ressorts, composites, polymères, céramiques. Pilotage par PC ou console M250-2,5 AT De table H : 1 170 mm Monocolonne L : 200 mm 2,5 kN P : 200 mm 1 000 mm 0,001 mm 0,001-1 000 12 kHz max. 200 Hz 590x450x1475 92 kg Traction, compression, flexion sur papier, plastiques, textiles, ouate de cellulose, etc. Ecran tactile pour prise en main aisée en autocontrôle 25CX BOX-C Au sol 4 colonnes 25 kN H : 1 000 mm L : 1 000 mm P : 1 000 mm 1 000 mm 0,001 mm 0,1-500 12 kHz max. 200 Hz 1 420x1 020x1 780 820 kg Traction, compression, flexion. Contrôle de résistance à la compression de caisses. Station optionnelle pour essais sur carton ondulé. Machine équipée de 4 capteurs, 4 guidages et 4 vis à billes FS300 CT Au sol Bicolonne 300 kN H : 480 mm L : 480 mm P : 480 mm 1 300 mm 0,001 mm 0,001-600 12 kHz max. 200 Hz 1 100x750x2 950 1 850 kg Traction, compression, flexion sur une grande gamme de matériaux. Essais en température. Station additionnelle pour essais dans une gamme de force plus faible H150KU Au sol Bicolonne 150 kN H : 1 200 mm L : 660 mm P : illimitée 1 200 mm 0,001 mm 0,001-750 200 Hz 200 Hz 2 440x1 133x685 990 kg Traction, compression, flexion sur tout matériau ou pièce finie. Précision sur la mesure de force de ± 0,5 %, de 0,2 à 100 % de la capacité du capteur H25KS De table Bicolonne 25 kN H : 720 mm L : illimitée P : 100 mm 720 mm 0,001 mm 0,001-1 500 200 Hz 200 Hz 1 200x450x500 130 kg Traction, compression, flexion sur tout type de pièce ou de matériau. Capteurs de force au choix de 5 N à 25 kN BDO-FB0.5TS De table H : 590 mm Monocolonne L : illimitée 500 N P : 100 mm 480 mm NC 0,226 µm 0,001-1 500 De 100 à 500 Hz 749x228x411 33 kg Extensométrie. Enceinte thermique. Utilisable sans PC. Livraison en 2 semaines. Ex. d’applications : plastiques, médical, agroalimentaire Z100 De table Bicolonne 100 kN H : 1 825 mm L : 630 mm P : illimitée 1 825 mm NC 0,00051 000 De 100 à 500 Hz NC 2 espaces de travail. Extensométrie. Enceinte thermique. Profilés avec rainures en T. Utilisable sans PC. Ex. d’applications : plastiques, textiles, métallurgie, automobile, industrie Z2000H Au sol Bicolonne 2 000 kN H : 600 mm L : 850 mm P : illimitée 600 mm NC 1,25 µm Jusqu’à 200 De 100 à 500 Hz 4 200x1 400x905 2 espaces de travail. Extensométrie. Enceinte thermique. Ex. d’applications : métallurgie, automobile, aérospatial H : 1 000 mm L : 400 mm P : 530 mm * Nous avons demandé aux différents fournisseurs de choisir trois modèles qui leur semblent représentatifs de leur gamme. L’offre présentée n’est donc pas exhaustive. ** Par capteur de déplacement intégré à la traverse mobile (1) Modèles autonomes fonctionnant sans PC 90 MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com Guide d’achat dage (dans ce cas, l’entraînement hydraulique n’est pas positionné au centre de la traverse supérieure, mais de part et d’autre de l’espace d’essai). Une particularité qui permet notamment d’obtenir une meilleure précision de positionnement, et un plus faible encombrement. Statique ou pseudo-dynamique ? Si les machines destinées aux essais de traction, compression et flexion sont des machines d’essais statiques, il est toutefois possible, dans une certaine limite, de les utiliser pour réaliser des essais dynamiques (dans lesquels la pièce est sollicitée en fréquence). Mais contrairement aux machines d’essais dyna- miques proprement dites, que l’on utilise par exemple pour réaliser des essais de fatigue (au-delà de 10 Hz), ces machines sont limitées à 1 ou 2 Hz (la vitesse d’application de la charge étant limitée par la vitesse de déplacement de la traverse mobile…). A cette fréquence-là, certains fournisseurs parlent encore de sollicitations statiques. D’autres préfèrent le terme d’essais “pseudodynamiques”, d’autres encore celui de sollicitation cyclique ou de fatigue oligocyclique. « On utilise ce type de sollicitations pour des essais de flexion de ressorts, par exemple, ainsi que pour des essais de connecteurs, ou encore pour des tests d’ouverture/fermeture de systèmes », précise Jean-Michel Vignot, directeur commercial d’Erichsen. Mais attention, « si une machine électromécanique doit toujours faire le même mouvement sur une très faible course et à sa fréquence maximale, il y aura à terme un manque de graissage des vis à billes et une usure accélérée de la mécanique. Dans ce cas, mieux vaut utiliser une machine à entraînement hydraulique, ou, mieux encore, une machine d’essais dynamique », indique Mme Vieira (Zwick France). « Les machines d’essais de traction, compression et flexion ne sont pas adaptées aux essais très répétitifs, confirme M. Vergon (Controlab). Il faut pour cette application utiliser des machines dynamiques, tout en sachant que ce sera plus cher ». Qui fait quoi ? Fabricant (Représentant) Traction compression Caritec Non Non Non Non Rénovation de machines de traction/dureté DeltaLab Oui Oui Oui Oui Traction, compression, flexion, fluage Machines conçues pour l’enseignement Erichsen Oui Non Oui Oui. Gamme de bâtis de 2 à 200 kN Traction, compression, flexion Non Hoytom (Controlab) Oui* Non Oui Oui. Traction, compression, flexion, dureté (avec extensomètres manuels ou automatiques) Résilience : moutons pendule pour essais Charpy et Izod, analogiques ou numériques, pilotés (ou pas) par PC Hoytom (Testwell) Non Non Non Instron Oui* Oui Oui Oui Oui JFC Oui* Oui Oui Oui Machines d’essai au choc type résilience et mouton pendule, ou autres Larson (Testwell) Oui Oui Non Machines d’essai de ressorts en traction et compression (monocolonnes ou bicolonnes) Lloyd Instruments (groupe Ametek) Oui Non Oui Machines universelles pour tests de traction, compression, flexion, fluage, relaxation Machines de traction/compression spécifiques pour pièces de très grande taille (câbles de plus de 10 m de longueur, tuyaux de plus de 700 mm de diamètre) Mecmesin (ACRN) Oui Oui Non Non Non Metrotec Oui* Non Oui Oui. Traction, compression, flexion, pelage, cisaillement Machine hydraulique, modernisation de machines d’essai, résilience, dureté, appareils spécifiques aux emballages, automatisation de laboratoire MTS Systems Oui* Oui Oui Oui. Machines de traction, compression, flexion, pelage Machines servo-hydrauliques pour essais de fatigue, bancs d’essai, d’endurance, machines spéciales Techlab Systems Oui Non Oui Non Equipements d’essais spécifiques aux emballages, automatisation de laboratoire, modernisation de presse pour cartons, simulateur transport Test (Testwell) Oui* Oui Oui Oui. Machines à 1 ou 2 espaces d’essais. Option flexion avec banc de flexion Machines monocolonnes 1-5 kN, petites machines motorisées ou manuelles de quelques N à 5 000 kN Testometric (Adamel Lhomargy) Oui Non Oui Oui Machines d’essai au choc, modèles spécifiques grande largeur, résistance à la compression de caisses, machines multipostes Tinius Olsen (JFC) Oui* Non Non Oui Machines d’essai au choc type résilience et mouton pendule Zwick Roell Oui* Oui Oui Machines électromécaniques/hydrauliques avec nombreux accessoires (mâchoires de traction, plateaux de compression, bancs de flexion, etc.) Machines de fatigue, vibrophores, mouton-pendule, machines de dureté, d’emboutissabilité, fluidimètre, presse à découper, etc. Torsion Réalisations spécifiques Machines “universelles” Autres Moutons pendules pour essais selon Charpy et Izod *dont machines hautes capacités (> 300 kN) MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com 91 Guide d’achat Course et vitesse. La course et la vitesse de déplacement de la traverse mobile sont des critères déterminants dans le choix d’une machine d’essais. Là aussi, tout dépend du type de matériau que l’on souhaite tester, et de l’essai que l’on réalise. « Certains matériaux nécessitent une course très importante. Le latex, par exemple, s’allonge à plus d’un mètre ! », souligne M. Domnesques (Lloyd Instruments). Dans ce domaine, la plupart des fournisseurs proposent un choix assez large pour répondre à toutes sortes d’applications. Les modèles TCF0345-0351 d’Hoytom (commercialisés en France par Controlab), par exemple, offrent des courses de traverse allant jusqu’à 1 500 mm. On les utilise en particulier pour réaliser des essais de traction d’élastomères. D’autres fournisseurs proposent aussi des versions “rehaussées” de leur machine, avec des courses supérieures à celle des modèles classiques (pour des essais de traction sur des feuilles plastiques ou des textiles présentant de grands allongements). Et si le standard ne suffit pas, il est toujours possible de se tourner vers le spécifique. Lloyd Instruments, par exemple, a ainsi déjà vendu une machine spéciale d’une capacité de 100 kN avec une course de 4,60 mètres… Quant à la vitesse de déplacement de la traverse, on trouve, là encore, de quoi satisfaire à tous les besoins. Si l’on souhaite réaliser des essais normalisés, mieux vaut s’assurer auparavant que la machine d’essais permet bien de respecter les normes voulues (avec les vitesses de déplacement prévues dans les normes). Autre précaution à prendre, ne pas négliger la précision de la vitesse (exprimée en pourcentage de la vitesse de consigne) qui peut être parfois très différente d’une machine à l’autre. Enfin, la vitesse de la traverse est un critère important en cours d’essai, mais aussi après l’essai, car c’est elle qui détermine le temps Et la torsion ? S’il n’existe que peu de machines spécifiquement réservées à la traction, à la compression ou à la flexion, la torsion constitue, quant à elle, un domaine à part, avec des fournisseurs et des utilisateurs spécifiques. La plupart des modèles sont des machines au sol de construction horizontale ou verticale. Pour bien choisir, il faudra là aussi prendre en compte de nombreux critères, tels que la capacité (valeur de couple maximale), la gamme de vitesse de rotation, la précision sur la mesure de couple et sur la mesure d’angle, ainsi que les dimensions maximales des pièces. 92 Lloyd Instruments (Ametek) au bout duquel la machine sera revenue dans sa position initiale. Si l’on doit réaliser des essais à grande cadence, il faut donc examiner ce critère avec une attention particulière. Capteur de déplacement ou extensomètre ? Pour mesurer la déformation de la pièce au cours de l’essai, il existe deux méthodes très différentes. Le plus souvent, on utilise le capteur de déplacement qui est intégré, dans toutes les machines d’essais, à la traverse mobile. Ce capteur permet de mesurer le déplacement de la traverse et, indirectement, l’allongement de la pièce (dans le cas d’un essai de traction). La mesure indirecte de la déformation convient à de nombreux essais de traction, compression ou flexion, en particulier lorsque les pièces présentent un fort allongement. Mais elle souffre d’une limite. Du fait qu’il est placé sur la traverse, le capteur de déplacement mesure en réalité la déformation de toute la chaîne de mesure (pièce, accessoires de serrage, traverse, etc.). La méthode ne convient donc pas lorsqu’on recherche une précision importante, ou lorsqu’il s’agit de mesurer de très faibles déformations (c’est le cas notamment avec des matériaux métalliques). Pour pallier cette limite, certains fournisseurs proposent d’utiliser un extensomètre pour mesurer directement l’allongement de la pièce. La mesure directe, imposée dans certaines normes d’essais, est plus précise. « Dans certains domaines (c’est le cas notamment de la métallurgie),elle est incontournable », précise Mme Vieira (Zwick France). Les fabricants qui fournissent cette solution proposent généralement une large gamme d’extensomètres (capteurs capacitifs, LVDT, jauges, capteurs laser, systèmes vidéo, etc.). Pour bien choisir, il faut prendre en compte de nombreux critères. Le type de matériau, en particulier, est déterminant. « Si l’on cherche à mesurer l’allongement d’un film plastique, par exemple, il faudra forcément opter pour un extensomètre sans contact », souligne M. Domnesques (Lloyd Instruments). Dans ce cas, on utilisera par exemple un extensomètre laser ou vidéo. Avec des matériaux métalliques ou des polymères durs, en revanche, le contact entre le capteur et la pièce n’est pas gênant. Dans ce cas, on pourra par exemple utiliser des jauges de contraintes. Le choix du capteur dépend aussi de l’allongement du matériau (il existe ainsi des extensomètres dotés d’une course allant jusqu’à un mètre, pour des essais sur caoutchoucs), de la température à laquelle se fait l’essai, et de la résolution attendue. Enfin, toutes les solutions ne présentent pas la même facilité d’utilisation. Si l’on utilise un extensomètre vidéo, par exemple, il faudra auparavant placer des repères à la surface de l’échantillon... A moins d’opter pour l’extensomètre vidéo OptiXtens de Zwick, qui permet de se passer des marquages (voir notre n° 749 de novembre 2002 page 11). Les essais en température. Si la plupart des essais s’effectuent à température ambiante, il existe aussi des applications où l’on a besoin de soumettre la pièce à des sollicitations à la fois mécaniques et thermiques. C’est le cas notamment dans la plasturgie, l’aéronautique ou l’automobile. Pour cela, certaines machines d’essais sont équipées en option d’enceintes thermiques. Cette option était réservée par le passé aux machines bicolonnes. Elle est désormais présente aussi sur quelques modèles monocolonne. « Il n’est donc plus nécessaire de s’équiper d’une machine bicolonne simplement pour avoir la possibilité d’utiliser une enceinte thermique, alors que l’on pourrait se contenter d’une machine de faible capacité », souligne Mme Vieira (Zwick France). Reste ensuite à considérer la température maximale ou minimale de l’enceinte, l’homogénéité de la distribution en température, et la simplicité d’installation. Les enceintes les moins coûteuses sont fixes, d’autres peuvent “glisser” sur un rail de guidage pour être utilisées (ou pas) en fonction des besoins. Il faut enfin s’assurer, si l’on choisit de mesurer la déformation à l’aide d’un extensomètre, que ce dernier peut fonctionner dans la gamme de température prévue lors de l’essai (ou qu’il est doté d’un système de compensation thermique). Il en est de même pour les outillages. Les mâchoires, en particulier, MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com Guide d’achat offrent des plages d’utilisation en température différentes suivant le principe de serrage utilisé (mécanique, hydraulique, etc.). PC ou pas ? La plupart des machines d’essais sont actuellement dotées d’un système de pilotage automatique (le pilotage manuel devenant alors une option). Dans ce cas, la machine est associée à un PC qui permet de rentrer les différents paramètres d’essais, de visualiser les résultats en temps réel, de les enregistrer, et éventuellement d’effectuer des calculs statistiques. Le logiciel joue alors un rôle déterminant. « Lorsque deux machines d’essais présentent des caractéristiques similaires, c’est souvent le logiciel qui fera la différence », estime Mme Vieira (Zwick France). Mais là encore, il faudra faire des choix… Si certains fournisseurs proposent un logiciel standard, adapté à tout type d’essais, d’autres fournissent en effet de véritables boîtes à outils orientées “métier”, avec des programmes déjà paramétrés suivant le type d’application et conformes aux normes en vigueur. On trouvera aussi des outils plus ou moins “ouverts”, avec des niveaux de programmation différents suivant le type d’utilisateur et des accès protégés par mots de passe. Enfin, certaines machines peuvent être pilotées à distance via une télécommande, qui permet d’effectuer les réglages nécessaires et de déclencher les essais. Les machines autonomes, quant à elles, sont le plus souvent associées à une console de pilotage. Celle-ci intègre parfois un petit écran de contrôle (pour visualiser les valeurs de force et de déplacement) et un clavier (pour entrer les paramètres d’essai). Certaines permettent l’enregistrement d’un certain nombre de résultats et de procédures d’essais, d’autres sont simplement dotées d’une interface RS232 (pour transmettre éventuellement les résultats à un PC). Les critères de choix sont donc multiples : la présence, ou pas, d’un écran d’affichage, la possibilité d’afficher la courbe force/déplacement ou les seuls résultats numériques, le nombre de résultats ou de procédures que l’on peut sauvegarder, la possibilité d’imprimer les résultats, etc. « Tout dépend de l’utilisation que l’on fait de la machine, résume M. Vergon (Controlab). Si elle est destinée à être utilisée en atelier par un personnel de production qui n’a pas de formation spécifique et souhaite simplement s’assurer que le produit est conforme, nous conseillerons plutôt d’utiliser une console de pilotage, avec éventuellement un affichage. Si au contraire l’utilisateur souhaite réaliser des essais relativement complexes en laboratoire, et exploiter les courbes qu’il a obtenues pour en retirer de nombreux paramètres (module d’Young, limite élastique, etc.), il lui faudra utiliser un pilotage par PC. De même s’il a besoin d’éditer des rapports complets ou d’être en réseau ». Outre ces différents critères, de nombreux autres paramètres rentrent en compte dans le choix d’une machine d’essais. C’est le cas notamment des accessoires qui sont proposés avec la machine. Suivant les fournisseurs, on trouve ainsi une gamme plus ou moins large d’outillages : des mâchoires mécaniques, pneumatiques et hydrauliques, des plateaux de compression de toutes formes, simples ou aérés (pour les pièces en mousse), des bancs de flexion à deux, trois ou quatre points, des têtes de torsion, le tout avec des systèmes de montage plus ou moins simples ou rapides à mettre en œuvre. Attention aussi aux différents capteurs de force proposés (leur capacité doit en effet être adaptée aux contraintes de l’application) et à leur classe de précision. Autres critères, la rigidité du bâti à pleine charge, un élément particulièrement important sur les machines de haute capacité (audelà de 200 kN), ainsi que les différents dispositifs de protection qui sont éventuellement proposés (portes de protection verrouillées pour séparer l’utilisateur de la zone d’essai, sécurité des capteurs en cas de surcharge, sécurités logicielles pour éviter les erreurs de manipulation, etc.). Par ailleurs, il faudra aussi prendre en compte, en environnement peu bruyant, le niveau de bruit de la machine d’essais à vitesse maximale (indiqué dans la plupart des documentations techniques). Et bien sûr le prix, qui peut MESURES 796 - JUIN 2007 - www.mesures.com Controlab Les machines d’essais se composent le plus souvent de deux colonnes et de deux traverses (l’une fixe, l’autre mobile). Entre la traverse mobile et la plaque de base sont fixées deux mâchoires auxquelles on attache la pièce à tester. Instron s’étaler de 10 000 à 100 000 euros pour des machines allant de 1 à 300 kN… Choisir une machine d’essais, c’est enfin choisir un fabricant. Et ils sont nombreux. Nous avons ainsi répertorié une quinzaine de fournisseurs sur le marché français, dont quelques incontournables (Zwick, Instron, MTS Systems ou encore Lloyd Instruments pour ne citer qu’eux). Comment les différencier ? « Nous sommes comparables à des grands fabricants automobiles, estime M. Domnesques (Lloyd Instruments). Nous proposons tous des voitures fonctionnelles, qui sont toutes pratiquement au même prix, et qui offrent les mêmes équipements. Ce qui nous distingue, c’est tout ce qui est autour : certaines options, le niveau de service proposé et la qualité de la relation avec le client ». C’est ainsi, par exemple, que certains fournisseurs proposent d’apporter la machine d’essais sur site pour que leurs clients puissent réaliser des essais de faisabilité avec leurs propres pièces. Ils misent aussi sur le conseil associé à la vente, et sur leur expérience dans ce domaine. Chaque “gros” fabricant a aussi, historiquement, un cœur de métier qui lui est propre. Lloyd Instruments, par exemple, est plutôt spécialisé à l’origine dans l’emballage, la pharmacie et les cosmétiques. Zwick a quant à lui plutôt commencé dans l’industrie métallurgique, MTS Systems dans la plasturgie, et Instron s’est surtout fait connaître dans les écoles et universités. Certains fournisseurs ont enfin une forte activité dans la modernisation de machines d’essais, d’autres se distinguent par leur accréditation Cofrac… Marie-Line Zani-Demange 93