Fonds de commerce - Mettre son Hôtel Café Restaurant en location
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Fonds de commerce - Mettre son Hôtel Café Restaurant en location
Fonds de commerce - Mettre son Hôtel Café Restaurant en location gérance. Le propriétaire d’un Hôtel Café Restaurant, parce qu’il veut prendre sa retraite ou tout simplement consacrer son temps au développement d’une nouvelle activité, peut vouloir mettre son fonds de commerce en location gérance. La location gérance peut aussi être utilisée comme solution intermédiaire avant le rachat du fonds de commerce pour en vérifier la viabilité économique. La location gérance concerne le fonds de commerce, et est un contrat synallagmatique qui prévoit qu’en contrepartie d’une redevance, le locataire gérant peut jouir du fonds de commerce comme s’il était le sien : il pourra bénéficier des fruits et prendre toutes les mesures d’administration. On parle de bailleur (pour le propriétaire de l’Hôtel-Café-Restaurant) et de preneur pour celui qui prend le fonds de commerce en locationgérance. Les conditions Du côté du bailleur : avoir exploité le fonds pendant deux ans au moins (quelques exceptions à L. 144-5 du code de commerce) ; il doit demander l’autorisation expresse du propriétaire des locaux s’il est titulaire d’un bail commercial imposant une exploitation personnelle du fonds dans les locaux loués. Il conviendra en tout état de cause d’analyser les conditions contractuelles du bail, et d’en respecter les modalités. Du côté du preneur : avoir la capacité d’exercer le commerce (cela signifie, pouvoir avoir la qualité de commerçant) ; s’immatriculer au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers (pour les artisans) ; s’engager à exploiter le fonds selon sa destination, c’est-à-dire sans changer l’activité. Cette question droit être bien réfléchie, surtout si le repreneur compte reprendre le fonds dans l’idée de mettre en œuvre une stratégie de croissance ou de développement. Le contrat de location gérance ne peut être inférieur à 9 ans. Les formalités d’enregistrement 1. Radiation ou inscription modificative au Registre du commerce et des sociétés (R.C.S.) pour le bailleur s’il cesse d’être commerçant durant la location-gérance. Ce sera le cas si le bailleur n’a pas d’autres fonds à gérer; 2. Immatriculation au R.C.S. du preneur s’il est commerçant ou au Répertoire des métiers s’il est artisan, dans les 15 jours de la date du début de la location-gérance ; 3. Mention de la qualité de locataire-gérant et du numéro d’immatriculation sur les documents commerciaux – factures, papiers à entête ; 4. Avis au Centre de Formalités des Entreprises (C.F.E.) ; 5. Avis aux organismes sociaux ; 6. Dans les 15 jours suivant la signature du contrat de locationgérance, ou de sa fin, doit être publié un extrait du contrat, ou un avis, dans un journal d’annonces légales ; 7. Enregistrement à la Recette des Impôts de la situation du bien (facultatif). La redevance La loi ne prévoit pas un mode de calcul de la redevance qui peut donc être librement fixée par les parties. Il est possible de prévoir un mécanisme de révision. Toutefois, la redevance doit respecter le droit commun qui prévoit l’obligation que le prix soit déterminé ou déterminable (Article 1129 du code civil). Les redevances sont soumises à la TVA. Pour le bailleur, les redevances sont des bénéfices d’exploitation imposables dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Pour le preneur, elles sont des charges. Attention, les redevances perçues par un bailleur qui continue de réaliser des actes de commerce au titre de l’entreprise louée ou y exerce une activité, sont soumises à cotisations sociales et à CSG et CRDS. La fin du contrat Selon le droit commun des contrats, les conditions de résiliation d’un contrat de location gérance dépendent de la durée du contrat (déterminée ou indéterminée). Si le contrat est à durée déterminée, la résiliation anticipée ne peut intervenir qu’aux termes d’un commun accord dans les conditions prévues par le contrat ; Si le contrat est à durée indéterminée, la résiliation peut se faire unilatéralement à l’initiative d’une des deux parties. Le contrat de location-gérance pouvant prévoir les modalité de la dénonciation du contrat. Risque – Reprise du bailleur du bien en l’état : le bailleur reprend le fonds de commerce en l’état. En conséquence, cette forme de gestion peut présenter un risque pour le bailleur qui peut reprendre un commerce à l’activité économique diminuée ou à la réputation abimée. Solution : lors de la rédaction du contrat de location-gérance, il possible de créer un droit de regard du bailleur sur certaines décisions de gestion pour limiter son risque. Cet élément doit faire l’objet d’une négociation, lors de la rédaction du contrat de location-gérance. Cession du fonds de commerce : Il arrive souvent que le contrat de location-gérance soit utilisé aussi comme une méthode de financement de l’acquisition du fonds de commerce (à l’instar d’un crédit-bail), où le locataire a une option d’achat sur le fonds de commerce à un prix réduit des redevances payées. Attention, dans ce genre de montages contractuels, il faut faire preuve de grande prudence lors de la rédaction des clauses dans la mesure où l’administration fiscale a une forte propension à requalifier le contrat en une cession déguisée afin d’augmenter l’assiette d’imposition (le prix du fonds de commerce) en y incluant les redevances payées. Règlementaire - Installer une terrasse Comment installer une terrasse devant votre café ou restaurant ? Le principe est simple : le domaine public est normalement affecté à l’usage du public et donc (article L. 2122-1 du Code général de la propriété des personnes publiques) : Nul ne peut, sans disposer d’un titre l’y habilitant, occuper une dépendance du domaine public d’une personne publique mentionnée à l’article L. 1 ou l’utiliser dans des limites dépassant le droit d’usage qui appartient à tous. Toutefois, il peut aussi faire l’objet d’occupation privative moyennant autorisation préalable, dans la mesure où cette occupation est compatible avec l’affectation originelle de ce domaine public. Concrètement et appliqué aux trottoirs : ces derniers ont pour affectation la circulation des piétons ; dès lors, installer une terrasse suppose une autorisation, mais la terrasse ne peut pas rendre incompatible le trottoir à son affection : la circulation. En bref, l’ouverture d’une terrasse sur la voie publique suppose l’obtention d’une autorisation d’occupation temporaire de la voirie publique de l’administration accordée par voie d’arrêté et faisant l’objet d’une redevance (L. 2125-1 du code générale de la propriété des personnes publiques). I – Les types de terrasses et d’autorisation Il faut distinguer la terrasse en fonction de sa localisation et de l’existence ou non d’une emprise au sol. Il y a deux critères de distinction : L’existence ou non d’une emprise au sol. La localisation de la terrasse : La contre-terrasse est la terrasse qui ne jouxte pas le restaurant mais est en face, contre le bord du trottoir opposé, le passage des piétons se faisant entre la contre terrasse et le restaurant. En fonction du type de terrasse, il conviendra de demander des autorisations distinctes : Le permis de stationnement : il autorise le stationnement sans emprise au sol. La permission de voirie : Il s’agit de l’autorisation à obtenir en cas d’emprise au sol. II – A qui faire la demande Pour le permis de stationnement : autorité administrative en charge de la police et de la circulation. Pour la permission de voirie, il faut faire la demande au service de l’aménagement urbain. A Paris, il faut remplir la demande d’autorisation d’occupation du domaine public, à adresser à au service de l’urbanisme. La demande peut aussi être faite par internet en utilisant le service du site internet du guichet des professionnels de paris. III – Les pièces justificatives La demande doit être accompagnée : d’une copie d’un extrait K ou Kbis ; d’une copie des licences de débit de boisson ; d’une copie du bail commercial ou du titre de propriété ; d’une attestation d’assurance pour l’occupation du domaine public; d’une relevé d’identité bancaire (RIB). Il conviendra aussi de fournir un descriptif de la terrasse. Le délai d’instruction de la demande est de deux mois. IV – Les caractéristiques de l’autorisation L’autorisation est personnelle (elle ne peut être cédée), précaire (elle ne vaut que pour une durée spécifique) et révocable. Attention: en raison du caractère personnel de l’autorisation, elle n’est pas inclus dans la cession du fonds de commerce et donc doit faire l’objet d’une nouvelle demande par le nouveau propriétaire. Lors du rachat d’un fonds de commerce ayant pour principal attrait une terrasse, il conviendra d’être très prudent lors du transfert du fonds, notamment en mettant en condition suspensive l’obtention d’une nouvelle autorisation. V – La redevance Le montant de la redevance – le droit de voirie – est fixé au niveau local par la commune. Le montant de la redevance est variable en fonction de l’intérêt que la terrasse présente pour le demandeur (L. 2125-3 du code de la propriété des personnes publiques). Plusieurs éléments sont pris en compte dont l’importance de la terrasse, la présence d’une emprise au sol, et surtout la valeur commerciale de la voie considérée. Le montant de la redevance est révisable par l’administration. G – Les sanctions Attention : L’autorisation d’occupation du domaine publique est soumise à des conditions strictes, et est souvent accompagnée d’une charte d’occupation du domaine public qui doit être scrupuleusement respectée. La sanction est une amende de 1.500 euros (contravention de 5ème catégorie) en cas d’occupation de la voirie sans autorisation ou en cas de non respect des conditions de l’autorisation ou de la charte d’occupation du domaine public.