programme - Information Jeunesse Poitou

Transcription

programme - Information Jeunesse Poitou
UNE JOURNEE REGIONALE D'ECHANGES
ORGANISÉE PAR LE
Le
Le lundi
lundi 06
06 décembre
décembre 2010
2010 de
de 9h30
9h30 àà 16h30
16h30
Où?
Où?
ÀÀl'Agence
l'AgenceRégionale
Régionalede
deSanté
SantéPoitou-Charentes
Poitou-Charentes(ARS)
(ARS)
Site
Northampton
Rue
Micheline
Ostermeyer
Site Northampton - Rue Micheline Ostermeyer
86000
86000Poitiers
Poitiers
Salle
Salle::B001
B001
Pourquoi
Pourquoi une
une journée
journée régionale
régionale d'échanges
d'échanges ??
Le Pôle Régional de Compétence en éducation pour la santé en Poitou-Charentes est une plate
forme de services et de ressources en promotion et éducation pour la santé, mise en place
depuis 2008 grâce au soutien financier de l’INPES et au soutien technique des partenaires de la
région. Le Pôle Régional de Compétence est porté par l'IREPS Poitou-Charentes (Instance
Régionale d'Education et de Promotion de la Santé Poitou-Charentes).
Le Pôle Régional de Compétence en éducation pour la santé en Poitou-Charentes est construit sur
la base d'une dynamique partenariale, ce qui répond à la nécessité pour les professionnels de la
prévention, de la promotion et de l’éducation pour la santé de se structurer en réseau.
Loi HPST, création de l'ARS, réforme des politiques publiques … Le Pôle Régional de Compétence
s'inscrit aujourd'hui dans un environnement changeant et doit s'adapter.
Pour aborder ce nouveau contexte, le Pôle Régional de Compétence propose un temps d’échange
sur ses enjeux en région Poitou-Charentes :
Le partenariat, facteur initial fédératif ?
Trois ans plus tard, quel socle commun ?
Public
Public concerné
concerné
Cette journée d'échanges s'adresse aux acteurs intervenant dans le champ de l'éducation pour la
santé, promotion de la santé, santé publique de la région Poitou-Charentes : institutionnels,
associations, réseaux mutualistes, acteurs du pôle de compétence.
Contact
Contact ::
Carole
––Coordinatrice
du
Régional
de
en
Poitou-Charentes
CaroleBOIREAUX
BOIREAUX
Coordinatrice
duPôle
Pôle
Régional
deCompétence
Compétence
endu
Poitou-Charentes
L’organisation
de la journée
est réalisée
par
le comité
de pilotage
Pôle de Compétence,
IREPS
antenne
86
IREPS
antenne
86
avec 9laallée
participation
desCurie
partenaires
du Pôle de Compétence.
86
POITIERS
9 alléeMarie
Marieet
etPierre
Pierre
Curie
86000
000
POITIERS
La journée
d’échange
est
réalisée
avec
le soutien financier de l’INPES.
Tél : 05 49 41 71 06
Tél : 05 49 41 71 06
[email protected]
[email protected]
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
2/56
PROGRAMME
PROGRAMME
9h30
Accueil des participants
10h
Ouverture de la journée, rappel du contexte d'un point de vue national :
Les enjeux du dispositif d’appui des Pôles Régionaux de Compétence
Manuela CHEVIOT – Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) – Chargée d'expertise scientifique en
Promotion de la Santé à la Direction de l'Animation des Territoires et des Réseaux (DATER)
10h30 Rappel du contexte d'un point de vue régional :
En région Poitou-Charentes, les enjeux du Pôle de Compétence
Sylvie VANHILLE – Agence Régionale de Santé Poitou-Charentes (ARS) – Responsable du service de Promotion de la Santé
11h00 Présentation du Pôle de Compétence en région Poitou-Charentes
Julien TRAN – Comité Régional d’Education pour la Santé et COmité Départemental d’Education pour la Santé de la Vienne
(CRES&CODES86) – Directeur intersite
Delphine CHARIER – Mutualité Française Poitou-Charentes – Membre du comité de pilotage du Pôle
Guillaume FAUVEL – Ville de La Rochelle, service Santé Publique, Hygiène, Environnement – Membre du comité de pilotage du Pôle
Carole BOIREAUX – Comité Régional d’Education pour la Santé et COmité Départemental d’Education pour la Santé de la Vienne
(CRES&CODES86) – Coordinatrice du Pôle
12h00
Déjeuner libre
14h
Partage d'expérience - « Formation en éducation pour la santé : la dynamique
lancée par le comité technique Formation »
Pascal BAIJOT - Agence Régionale Formation Tout au Long de la Vie (ARFTLV) – Membre du comité technique Formation du Pôle de
Compétence ; Christine FILLION - Comité Régional d’Education pour la santé et COmité Départemental d’Education pour la Santé de la
Vienne (CRES&CODES86) – Référente régionale Formation du Pôle Régional de Compétence
Echanges avec la salle
Partage d'expérience - « Une démarche participative pour la communication du
Pôle »
Vincent BOUTIN – Centre Régional d'Information Jeunesse (CRIJ) – Membre du comité technique Communication du Pôle de
Compétence ; Françoise KERLEAU – La Ligue contre le Cancer 86 - Membre du comité technique Communication du Pôle de
Compétence ; Claire GAILLARD - Comité Régional d’Education pour la santé et COmité Départemental d’Education pour la Santé de la
Vienne (CRES&CODES86) – Référente régionale Communication du Pôle Régional de Compétence
Echanges avec la salle
Partage d'expérience - « Le partenariat en documentation »
Béatrice BOUFFARD – Observatoire Régional de la Santé Poitou-Charentes (ORS) - Membre du comité technique Documentation et
Outils Pédagogiques du Pôle de Compétence ; Thierry VINCENT - Centre de documentation du Centre Hospitalier Henri Laborit (CHL)
- Membre du comité technique Documentation et Outils Pédagogiques du Pôle de Compétence ; Claire GAILLARD - Comité Régional
d’Education pour la santé et COmité Départemental d’Education pour la Santé de la Vienne (CRES&CODES86) – Référente régionale
Documentation et Outils Pédagogiques du Pôle Régional de Compétence
Echanges avec la salle
Partage d'expérience - « Le partenariat dans le cadre des ateliers d’écriture »
Pascale WILA – Association Départementale pour la Sauvegarde de l’Enfant à l’Adulte (ADSEA 86) – Membre du comité technique
Conseil Méthodologique du Pôle de Compétence ; Catherine FLORA - COmité Départemental d’Education pour la Santé de Charente
Maritime – Référente régionale Conseil Méthodologique du Pôle Régional de Compétence
Echanges avec la salle
Partage d'expérience - « Vers une culture commune et des pratiques communes en
évaluation »
Gilles GUIMARD - Agence Régionale de Santé Poitou-Charentes (ARS) – Membre du comité technique Evaluation du Pôle de
Compétence ; Gaëlle LE GARGASSON - COmité Départemental d’Education pour la Santé des Deux Sèvres – Référente régionale
Evaluation du Pôle Régional de Compétence
Echanges avec la salle
16h
Conclusion de la journée
Carole BOIREAUX – Comité Régional d’Education pour la santé et COmité Départemental d’Education pour la Santé de la Vienne
(CRES&CODES86) – Coordinatrice du Pôle Régional de Compétence
16h30
Fin de la journée
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
3/56
SOMMAIRE
SOMMAIRE
OUVERTURE DE LA JOURNÉE........................................................................................................5
LES ENJEUX DU DISPOSITIF D’APPUI DES PÔLES RÉGIONAUX DE COMPÉTENCE
RAPPEL DU CONTEXTE D’UN POINT DE VUE NATIONAL
RAPPEL DU CONTEXTE D’UN POINT DE VUE RÉGIONAL
:...................................................................................6
:.................................................................................10
PRÉSENTATION DU PÔLE DE COMPÉTENCE EN RÉGION POITOU-CHARENTES.................13
LE PORTAGE DU PÔLE RÉGIONAL DE COMPÉTENCE........................................................................................13
FONCTIONNEMENT ET ORGANISATION DU PÔLE RÉGIONAL DE COMPÉTENCE..........................................................14
TÉMOIGNAGE DE PARTENAIRES INVESTIS AU SEIN DU COMITÉ DE PILOTAGE..........................................................17
ÉCHANGES AVEC LA SALLE..................................................................................................................................20
PARTAGE D’EXPÉRIENCES...........................................................................................................26
FORMATION EN ÉDUCATION POUR LA SANTÉ
: LA DYNAMIQUE LANCÉE PAR LE COMITÉ TECHNIQUE FORMATION..............26
UNE DÉMARCHE PARTICIPATIVE POUR LA COMMUNICATION DU PÔLE...................................................................33
LE PARTENARIAT EN DOCUMENTATION........................................................................................................37
LE PARTENARIAT DANS LE CADRE DES ATELIERS D’ÉCRITURE...........................................................................42
VERS UNE CULTURE COMMUNE ET DES PRATIQUES COMMUNES EN ÉVALUATION....................................................47
CONCLUSION DE LA JOURNÉE....................................................................................................54
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
4/56
OUVERTURE
OUVERTURE DE
DE LA
LA JOURNEE
JOURNEE
(la séance est ouverte à 10h15)
Carole BOIREAUX. - Nous allons débuter cette journée d'échanges autour du Pôle
Régional de Compétence sur la question de la valeur ajoutée d'une dynamique partenariale. Je
vous remercie d'être présents aujourd'hui. Je suis coordinatrice du Pôle Régional de Compétence
en Éducation pour la Santé, j'ai donc le plaisir d'ouvrir cette journée d'échanges organisée par le
Comité de Pilotage et les partenaires investis au sein du projet du Pôle Régional de Compétence.
La question que nous allons aborder aujourd'hui est « Le Pôle Régional de Compétence
en Éducation pour la Santé, valeur ajoutée d'une dynamique partenariale ». La question centrale
autour de cette journée est le développement de la dynamique partenariale au sein du Pôle
Régional de Compétence.
Pour rappel, le Pôle Régional de Compétence est une plate-forme de services et de
ressources en Éducation pour la Santé ; cette plate-forme regroupe des acteurs qui interviennent
dans le champ de l'éducation pour la santé dans notre région, en Poitou-Charentes.
•
•
•
Les missions du Pôle Régional de Compétence sont de trois ordres :
améliorer la qualité des programmes et des actions mis en place localement ;
harmoniser les pratiques et introduire plus de complémentarité dans les interventions,
mieux prendre en compte la place et les besoins des usagers ;
améliorer la couverture territoriale et populationnelle de l'offre de services en éducation
pour la santé.
Concrètement le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes se développe
autour de 5 axes :
• la formation ;
•
le conseil méthodologique ;
•
l’évaluation ;
•
la documentation ;
• la communication.
Le Pôle Régional de Compétence s'est construit il y a maintenant trois ans, il a débuté en
2008, dans notre région et il est basé sur une dynamique partenariale. Volontairement depuis la
mise en place il a été construit sur une dimension ouverte, vers l'extérieur, sur le partenariat,
aujourd'hui il regroupe d'ailleurs 39 structures différentes.
Le Pôle Régional de Compétence évolue aujourd'hui dans un contexte différent de celui
de sa mise en place. Citons quelques changements :
• par exemple la loi Hôpital Patient Santé Territoire (HPST) du 21 juillet 2009 qui a permis la
mise en place des Agences Régionales de Santé (ARS) ;
•
la réorganisation des différentes directions de l'État, avec la mise en place de la DRJSCS
en région ;
• l'appel à projets INPES de soutien aux Pôles Régionaux de Compétence qui va se
développer sur les trois années à venir et le changement de porteur de projets dans notre
région puisque le Pôle Régional de Compétence est actuellement porté par le
CRES&CODES 86 et sera porté à partir de janvier 2011 par l'IREPS, Instance Régionale
d’Éducation et de Promotion de la Santé en Poitou-Charentes, qui est le résultat de la
fusion des quatre Comités d’Éducation pour la Santé en Poitou-Charentes.
Dans ce contexte de changement, nous avons souhaité nous demander quelle a été et
quelle sera demain la valeur ajoutée de la dynamique partenariale dans le développement du Pôle
Régional de Compétence. Pour répondre à cette question, la journée est organisée en trois temps
forts ce matin :
1°- une vision nationale sur les enjeux des Pôles R égionaux de Compétence ;
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
5/56
2°- une vision locale régionale en Poitou-Charentes avec une présentation des enjeux
vus par l'ARS ;
3°- une présentation du Pôle Régional de Compétence que nous avons organisé et
développé ;
4°- et dans l'après-midi une présentation et des éc hanges d’expériences sur la
dynamique partenariale développée dans chacun des axes du Pôle Régional de Compétence.
Quelques petites précisions quant à l'organisation de la journée : les débats seront
organisés jusqu'à 12 H, entre 12 H et 12 H 30 il est prévu un point presse pour les partenaires qui
sont impliqués au jour d'aujourd'hui dans le Comité de Pilotage et les Comités Techniques sur la
charte partenariale ; le repas est placé entre 12 H et 14 H, il est impératif de prendre le repas à
l'extérieur de l'ARS ; et la fin de la journée est prévue à 16 H 30.
Je passe maintenant la parole à Madame CHEVIOT qui va nous présenter le contexte
d'un point de vue national, les enjeux du dispositif d'appui des Pôles Régionaux de Compétence.
RAPPEL
RAPPEL DU
DU CONTEXTE
CONTEXTE D'UN
D'UN POINT
POINT DE
DE VUE
VUE NATIONAL
NATIONAL :: les
les enjeux
enjeux du
du
dispositif
d'appui
des
Pôle
Régionaux
de
Compétence
dispositif d'appui des Pôle Régionaux de Compétence
Manuela CHEVIOT. - Bonjour à tous. Je suis chef de projet sur le dispositif des Pôles
Régionaux de Compétence en Éducation pour la Santé et Promotion de la Santé à l'INPES et je
tiens à remercier le Pôle Régional de Compétence de la Région Poitou-Charentes pour son
invitation pour vous présenter notre vision par rapport à ces pôles.
Juste avant de commencer la présentation, je vais vous repréciser qui nous sommes très
rapidement : l’INPES est un établissement public administratif, nous sommes sous la tutelle du
Ministère de la Santé et nos missions sont autour de l’élaboration de programmes de prévention et
de formation en éducation pour la santé ; nous avons une fonction d’expertise et de conseil dans
ce même champ ; notre rôle est de développer l’éducation pour la santé sur tout le territoire
national ; et puis nous participons à la gestion de la sécurité sanitaire, dans le cadre de grands
épisodes de crise.
L'INPES depuis peu, depuis le 1er juillet, a fait l'objet d'une restructuration. Nous avons un
Secrétariat Général, qui regroupe toutes les missions, toutes les fonctions support, de type budget,
affaires juridiques, ressources humaines, système informatique, logistique ; nous avons trois
directions métiers :
•
la première est la Direction des Affaires Scientifiques et c'est la direction au sein de
laquelle nous élaborons toutes nos études, tous nos rapports et tous les documents de
type baromètre santé ;
•
la deuxième est la Direction de l'Information et de la Communication, la DIRICOM, qui est
en charge de la réalisation des campagnes de l'INPES et aussi de toute l'édition, c'est-àdire la réalisation de nos brochures, de nos ouvrages ;
•
la troisième est la Direction de l'Animation des Territoires et des Réseaux, c’est la
direction à laquelle j'appartiens, dont le rôle est de travailler sur tous les partenariats que
l'INPES peut développer, qu'il s'agisse des partenariats avec les ARS, avec des grands
réseaux, avec l'Éducation Nationale, etc… et au sein de cette direction on travaille
notamment sur tout ce qui est méthodologie d’intervention, amélioration de la qualité des
pratiques, sur la formation, sur tout ce qui est autour de la labellisation ;
•
et puis une Direction des Programmes, puisque nous avons une organisation matricielle,
qui regroupe quatre pôles, le Pôle Habitudes de Vie, le Pôle Population et Cycle de Vie, le
Pôle Santé Sexuelle, le Pôle Maladies Infectieuses et Santé Environnementale. Cette
Direction des Programmes est en charge comme l'indique son nom de l’élaboration des
programmes de l'INPES et ensuite chaque direction métier vient par son expertise et sa
compétence contribuer à ces programmes.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
6/56
Pour resituer le contexte dans lequel les Pôles de Compétence se sont créés : il y a eu
en 2001 le Plan National d'Éducation pour la Santé, qui avait trois axes de développement dont un
qui nous intéresse particulièrement, celui autour de la mise en place d'un service public
d’éducation pour la santé, service public qui serait facilité par l'élaboration de Schémas Régionaux
d'Éducation pour la Santé.
En octobre 2001 sort une circulaire qui fait référence pour la première fois à la nécessité
de mettre en place des Pôles Régionaux de Compétence en Éducation pour la Santé sans donner
de véritable définition de ce que peuvent être ces pôles mais en tout cas des structures, des
plates-formes, qui pourraient effectivement aider à la réalisation et à la mise en place de ces
Schémas Régionaux d'Éducation pour la Santé.
L'INPES s’est appuyé sur cette circulaire pour lancer un premier appel à projets, le
SREPS, de 2004 à 2006, et puis un deuxième qu'on a appelé plus largement Développement de
l’Éducation pour la Santé, Promotion de la Santé, parce que dans beaucoup de régions les
Schémas Régionaux d’Éducation pour la Santé n'existaient plus ou arrivaient à leur terme en tout
cas vers l'année 2007-2008 et dans le cadre de cet appel à projets nous avons pu soutenir la mise
en place de Pôles de Compétence dans toutes les régions de France, qui devaient en tout cas
s'articuler autour de trois activités principales.
Pourquoi ces trois activités ? Parce que dans de nombreux schémas, lors de l'état des
lieux, il était remonté qu’en termes d’éducation pour la santé les acteurs manquaient ou avaient
besoin en tout cas de méthode, de formation et d'appui documentaire, voilà pourquoi ce sont ces
trois activités qui ont été repérées au début de la mise en place de ces Pôles Régionaux de
Compétence, puisque les besoins étaient à ce niveau là.
Les Pôles devaient intervenir sur trois points :
l'amélioration de la qualité des programmes et des actions mis en place ;
ils devaient permettre aussi de mutualiser, de partager l'information et de fédérer les
acteurs ;
• et ils avaient un rôle aussi au niveau de la couverture territoriale, pouvoir apporter un
service sur tout le territoire régional ;
ce sont les trois objectifs qui étaient assignés au départ aux Pôles de Compétence.
•
•
Dans ce cadre, 26 Pôles de Compétence ont été créés, un Pôle dans chaque région, ils
ont été mis en place de manière assez progressive entre 2005 et 2007, avec une structuration
assez hétérogène. L'idée n'était pas de forcer finalement une structuration mais plutôt de s'appuyer
sur l'existant, s’appuyer sur les dynamiques existantes pour pouvoir mettre en place ces Pôles de
Compétence, d’où la structuration hétérogène : dans certaines régions le Pôle était porté par le
réseau des Comités d’Éducation pour la Santé ; dans d'autres régions il était aussi porté par le
réseau des Comités mais auquel les Comités avaient associé d'autres acteurs du champ de la
prévention ; et puis dans trois régions ce sont des fédérations particulières qui ont été créées qui
se sont mises en place pour pouvoir porter le Pôle Régional de Compétence ; en revanche on était
pour tous ces Pôles sur des missions identiques, autour de la formation, du conseil
méthodologique et de l'appui documentaire.
Pour donner une définition des Pôles, puisqu'au fur et à mesure des années, au fur et à
mesure de leur mise en place et de leur structuration on a pu donner une définition beaucoup plus
précise de ce qu’était un Pôle de Compétence, c’est une plate-forme ressources qui devait fédérer
les compétences de la région autour de trois types de services, un centre de ressources, une
structure qui vienne en appui des politiques de santé et des acteurs régionaux, et une structure qui
permette l'échange entre professionnels du champ et qui soit donc accessible pour tous les acteurs
de ce champ sur la région.
En 2008-2009 nous avons mis en place une évaluation de ce dispositif parce que déjà
nous avions besoin d’avoir une vision plus fine et puis une vision globale du dispositif, nous
souhaitions aussi apprécier l'apport de ces Pôles et surtout nous souhaitions faire évoluer le
dispositif puisque devaient se mettre en place les Agences Régionales de Santé, donc dans la
perspective de la mise en place de ces ARS nous avons souhaité mener une évaluation qui nous
permette d'obtenir des éléments pour envisager l'évolution du dispositif.
Je vais passer très rapidement sur l'évaluation. Nous avons mis en place une instance où
nous avons essayé de regrouper des institutionnels des différents niveaux, le niveau régional, le
niveau national, nous avons associé des membres des réseaux associatifs. En termes de méthode
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
7/56
nous avons utilisé une analyse documentaire, des entretiens, du benchmark ; nous avons analysé
les différents champs qui sont la cohérence et la pertinence des objectifs des Pôles ; nous avons
réalisé un bilan physique et financier, c'est-à-dire en gros quels sont les types d'activités et
d'actions que les Pôles ont mis en place au cours des années précédentes ; des questions, en tout
cas des éléments de réponses autour de la mise en œuvre des Pôles, leur organisation, le mode
de pilotage ; et puis des éléments aussi autour des résultats et impacts que ces Pôles avaient
produits.
Sur tout ce qui est cohérence et pertinence des objectifs, dans les éléments positifs il est
ressorti qu'effectivement ces Pôles répondaient bien à un besoin, que les réponses étaient
adaptées et qu'on avait un développement progressif de ces Pôles non seulement en nombre
puisqu'au départ se sont mis en place au tout début de l'appel à projets 19 Pôles de Compétence
jusqu'au 26ème fin 2006, mais aussi en termes de services puisque certains Pôles qui au départ ne
proposaient par exemple que du conseil méthodologique et de l'appui documentaire, d’année en
année, ont pu proposer en plus de la formation, sont devenus site d'analyse d'outils, donc une
progression aussi dans les services rendus.
En termes de bilan physique et financier on a vu, comme je le disais, une évolution dans
les services rendus ; une évolution aussi dans les financements puisque par rapport aux
demandes de financement on a eu des demandes beaucoup plus importantes parce que le service
augmentait, donc le financement devait augmenter aussi par ailleurs ; et également au niveau de la
composition des équipes non seulement en termes de personnes qui étaient associées au Pôle de
Compétence mais également en termes de formation puisqu'on a pu voir que les personnes qui
étaient associées avaient des formations initiales qui étaient de plus en plus importantes.
Sur la mise en œuvre et le pilotage, le Pôle de Compétence était bien perçu comme un
lieu de partage et d'échanges, en revanche le partenariat était peut-être à développer, la
coordination aussi et puis la nécessité de rendre un peu plus lisible ce Pôle de Compétence.
En termes de résultats et d'impacts, on a pu relever de cette évaluation que le Pôle a
bien contribué au développement d'une culture commune en éducation pour la santé et promotion
de la santé sur la région, qu'il a bien contribué à l'amélioration de la qualité des actions, que ce
Pôle a permis d’introduire de la complémentarité dans les interventions et qu'il a permis de
professionnaliser les acteurs.
Ce qui nous intéresse particulièrement concernant les enjeux et les perspectives c’est
qu’il est ressorti de cette évaluation la nécessité d'avoir un socle minimum de missions et
d'activités, de renforcer les éléments de capitalisation et de mutualisation, de renforcer la
coordination, de renforcer la visibilité du Pôle et de faire en sorte, justement dans la perspective de
la mise en place des ARS, que ce Pôle soit un interlocuteur crédible pour les Agences Régionales
de Santé. C’est ce qui nous a amenés à mettre en place une nouvelle procédure de ces Pôles
Régionaux de Compétence, qui est en place depuis cette année, depuis 2010, pour répondre à
tout ce que nous avions identifié en termes d'éléments à améliorer pour pouvoir renforcer la
continuité, l'activité de ces Pôles Régionaux de Compétence.
Nous avons mis en place un nouveau cahier des charges, beaucoup plus cadrant et
beaucoup plus structurant, dans lequel nous avons effectivement indiqué de manière très précise
ce qu’est un Pôle de Compétence, son fonctionnement, les principes sur lesquels il doit développer
son activité, les missions du Pôle, sa composition, ce qu'il en est en termes de suivi d'activité et
d'évaluation et dans le cadre de ce cahier des charges où nous avons défini des critères très
précis, nous avons pu mettre en place une conformité en tant que Pôle de Compétence.
La procédure de conformité comme je le disais est basée sur les critères qui sont définis
dans le cahier des charges des Pôles, elle est réalisée dans le cadre d'une visite de conformité sur
site, donc nous venons à la rencontre des Pôles pour apprécier le Pôle en termes de
fonctionnement, de missions réalisées, d'apport de services, et cette procédure de conformité
donne lieu à la rédaction d'un rapport qui nous permet aussi de faire des recommandations au Pôle
de Compétence pour qu’il puisse encore améliorer le service rendu en région.
Dans le cadre de cette nouvelle procédure nous avons aussi mis en place un outil de
reporting qui est commun à tous les Pôles de Compétence, puisque jusqu'à présent chaque Pôle
nous a remonté un bilan. Il y avait des bilans assez hétérogènes d'une région à l'autre, nous avons
maintenant un outil qui est commun et qui permet d'avoir un suivi global du service rendu par les
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
8/56
Pôles de Compétence et qui permettra aussi à terme de pouvoir réaliser une évaluation du
dispositif.
Quels sont les objectifs qui sont liés à cette procédure ? Pourquoi finalement cette
procédure aussi cadrante et aussi structurante ? C’est pour conforter la pertinence et la cohérence
des missions des Pôles, c'est pour permettre encore d'améliorer la qualité des actions.
Normalement cette procédure doit offrir un gage de qualité pour les différents interlocuteurs avec
lesquels les Pôles pourront avoir des contacts, des liens, et puis c'est vrai que cette procédure
donne lieu à la signature d’une convention pluriannuelle d'objectifs.
Pour nous ce sont des éléments importants notamment dans le cadre dans lequel nous
nous trouvons, qui est la mise en place des ARS, parce qu'aujourd'hui les ARS doivent élaborer
leur projet régional de santé d'ici décembre 2011, ces ARS doivent élaborer leur Schéma Régional
de Prévention, ces ARS si elles le souhaitent aussi doivent pouvoir signer des contrats locaux de
santé avec les collectivités territoriales et si les Pôles de Compétence réussissent effectivement à
remplir les missions qui sont attendues, ils doivent pouvoir être des outils, ils doivent pouvoir être
des collaborateurs, des interlocuteurs vers lesquels les ARS devront se tourner naturellement pour
pouvoir les aider dans la réalisation des différents projets, la réalisation des différents schémas qui
sont nécessaires justement pour définir la politique de santé de la région.
L'évolution naturelle est que le Pôle de Compétence puisse être un maillon essentiel
dans l’accompagnement de la mise en œuvre de cette politique et que le Pôle de Compétence soit
désormais défini, qualifié, reconnu, comme un acteur nécessaire et incontournable pour le
développement et la structuration de l'Éducation pour la Santé et la Promotion de la Santé sur son
territoire.
Ce sont des objectifs très ambitieux, mais effectivement en réalisant déjà quelques visites
sur site nous savons à l'INPES que beaucoup d'ARS sont aussi en attente à ce niveau là au niveau
des Pôles.
Le rôle possible des Pôles de Compétence dans cette organisation, qui n’est même pas
une future organisation parce que finalement tout doit être réalisé en tout cas pour les ARS sur
l'année 2011, serait peut-être d’aider les ARS dans l'élaboration de leur Plan Stratégique Régional
notamment par la réalisation des diagnostics par exemple, en développant tout le lien, les contacts
avec les différents milieux, normalement les Pôles de Compétence devraient développer tout ce
qui est autour de la démarche intersectorielle, donc devraient avoir déjà des contacts avec par
exemple le monde de la santé au travail, la santé scolaire, tout ce qui est autour des personnes en
situation de précarité, le Pôle pourrait apporter une aide sur ces éléments là ; par rapport aux
contrats locaux de santé peut-être aider pour tout ce qui est planification locale en santé ; et puis le
Pôle pourrait avoir un rôle de plaidoyer c'est-à-dire justement notamment comme on le disait avec
les acteurs des collectivités territoriales, le Pôle pourrait être en capacité de défendre et de
présenter les valeurs de l'éducation pour la santé et la promotion de la santé et puis bien sûr son
rôle en termes de partage d’expérience et d'échange de pratiques.
Pour finir je voulais répondre à la question qui est posée aujourd'hui autour de la plusvalue du Pôle de Compétence. J’ai envie de dire que l'intérêt de la structuration Pôle de
Compétence c'est l'impact que le Pôle peut avoir sur les services rendus, en termes d'offre de
services élargie puisqu'effectivement, le Pôle de Compétence fédérant plusieurs compétences,
comme l'indique son nom, il devrait être en capacité de mettre à disposition plus de compétences
grâce à la mutualisation.
Un impact aussi en termes d'amélioration du potentiel de réponse puisqu'en ayant
plusieurs acteurs fédérés autour du Pôle il y aurait normalement cette possibilité d'avoir une
réponse qui soit plus large. En termes d'organisation aussi, puisque le Pôle ayant en son sein
l'animateur les réponses devraient être beaucoup plus coordonnées, donc avec plus de qualité.
Et puis en termes de production puisque la mutualisation et la capitalisation devraient
permettre à ces Pôles soit de développer des outils ou en tout cas de s’approprier des outils déjà
conçus et de pouvoir aussi les diffuser au sein de leur région.
Voilà la vision de l'INPES sur ces Pôles de Compétence. Je vous remercie.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
9/56
RAPPEL
RAPPEL DU
DU CONTEXTE
CONTEXTE D'UN
D'UN POINT
POINT DE
DE VUE
VUE REGIONAL
REGIONAL :: en
en région
région PoitouPoitouCharentes,
les
enjeux
du
Pôle
Régional
de
Compétence
Charentes, les enjeux du Pôle Régional de Compétence
Carole BOIREAUX. - Merci. Je passe maintenant la parole à l'ARS, ce sera une
présentation à double voix avec Madame Sylvie VANHILLE et Madame Fabienne MARTINET.
Sylvie VANHILLE. - Bonjour à tous. Je suis ravie au nom de l'ARS de pouvoir vous
accueillir dans nos locaux puisque nous avons la chance d'avoir au niveau du siège des locaux
plutôt agréables, et aussi aujourd'hui d’être présente pour cette journée régionale de
reconnaissance évidemment du Pôle et nous allons essayer de vous expliquer où nous en
sommes de la mise en place de l'ARS et quelles sont nos attentes et les perspectives au niveau de
cette ARS.
Nous sommes deux, effectivement, j’ai en charge le service Promotion de la Santé au
sein de l’ARS Poitou-Charentes, plus précisément au sein de la Direction de Santé Publique. Je
laisse Fabienne se présenter.
Fabienne MARTINET. - Je suis Médecin Inspecteur de Santé Publique et dans le service
de la promotion de la santé.
Sylvie VANHILLE. - La mise en place de l'ARS Poitou-Charentes : comme vous le savez,
depuis le 1er avril 2010 l'ARS a repris toutes les missions dévolues au Groupement Régional de
Santé Publique. Ce qui paraît intéressant c'est que désormais avec la mise en place de l'ARS et la
création par la loi HPST, cette politique de santé publique est en fait une politique intégrée à la
politique régionale de santé désormais par l'ARS puisqu'elle met cette politique au centre d'une
politique sanitaire médicosociale et de prévention et de promotion, c'est un élément intéressant.
Pour 2010, et au jour d'aujourd'hui, c'est vrai que la politique de santé publique menée en
Poitou-Charentes constitue toujours la mise en œuvre du Plan Régional de Santé Publique et
effectivement une mise en œuvre encore aujourd'hui du principe de continuité de service. Tout cela
pour dire qu'effectivement ce qui avait été retenu comme priorité de santé publique en région a été
mis en œuvre, notamment dans le cadre d'un appel à projet régional qui a pu être mené jusqu'à
son terme et selon les orientations qui avaient été définies. L'effet ARS n'est pas aujourd'hui réalisé
dans les faits puisque c'est une continuité. Il me paraissait aussi intéressant de rappeler cet
élément. Donc la politique que vous avez accompagnée s'est poursuivie en 2010 et sans rupture.
Pour 2010 et aujourd'hui notons quelques changements toutefois : nous avons une
organisation qui est particulière ici en Région Poitou-Charentes dans le cadre de l'ARS, pourquoi ?
Parce que nous avons une Direction de la Santé Publique dans laquelle nous avons deux grands
départements, dont un département de prévention et promotion dans lequel vous trouverez le
service de la promotion à la santé aujourd'hui largement représenté dans cette salle mais aussi
deux autres services de prévention, l'un qui s'attachera aux risques en santé et l'autre aux risques
plus spécifiques en santé environnementale, le tout constituant un département important au sein
de cette Direction de la Santé Publique et des moyens, comme vous le voyez, dédiés à la
promotion de la santé, ce qui n'est pas le cas dans toutes les régions. C'est un élément favorable
pour développer la promotion et l’éducation pour la santé en Poitou-Charentes.
La nouveauté ce sont des équipes nouvelles, nous aurons l'occasion de développer avec
Fabienne quels choix ont été faits ici et comment nous allons pouvoir travailler dans le champ de la
promotion de la santé et évidemment cette mise en place est lourde de conséquences et se fait
progressivement, l'organisation n'est pas complètement finalisée et des articulations évidemment
en particulier en prévention et promotion de la santé sont à constituer, à créer pour travailler sur les
territoires. Nous avons 5 territoires de santé, il va falloir travailler avec les délégués territoriaux et
les acteurs de terrain. Nous espérons pouvoir vous dire aussi un petit peu comment cela pourra se
passer.
2011 pour nous sera une année transitoire, comme l'a rappelé Manuela CHEVIOT, les
ARS ont en charge l'élaboration des projets régionaux de santé avec une échéance mi ou fin 2011
et en ce qui nous concerne nous nous attacherons plus particulièrement à l'élaboration du schéma
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
10/56
de prévention qui est un premier schéma et qui recouvre un très large champ, ce sont vraiment les
grands objectifs, les grandes priorités pour 2011.
Fabienne MARTINET. - Comme le disait Sylvie VANHILLE il nous paraissait important de
donner quelques précisions quant à l'organisation du service de la promotion de la santé, puisque
c'est quand même dès le départ une organisation originale. Ce service répond à une organisation
fonctionnelle qui est régionalisée, c'est-à-dire que nous avons des missions qui sont à remplir pour
le compte de l'ARS et pour le compte de la Région Poitou-Charentes mais malgré tout nous nous
sommes attachés à garder un service de proximité dans la mesure où nous avons mis en place
des référents de proximité, c'est-à-dire que nous avons aujourd'hui un référent par territoire, par
territoire ce n'est pas tout à fait exact parce qu’en fait le territoire en question est encore le
département, donc il y a dans le service de la promotion une personne qui est particulièrement
référente pour chaque département.
Nous avons également mis en place un réseau de référents, c'est un terme qui est très
utilisé en ce moment, par thématique ou par population, alors les populations qui ont été déjà
évoquées, les populations de la santé scolaire, les populations en situation de précarité, etc…, des
référents également par dispositif ou je l'ai déjà dit par territoire.
Concrètement, sur le territoire de la Vienne le recrutement est actuellement en cours ; sur
le territoire des Deux-Sèvres c’est Monsieur Jacques HUCHOT qui est le référent territorial ; en
Charente-Maritime c'est Monsieur Gilles GUIMARD ; en Charente c'est Monsieur Fabrice
MONNIER. Je ne vous déclinerai pas tous les référents par thématique ou par population mais
sachez que de toute façon l'interlocuteur est le service de la promotion qui ensuite reroute,
redispatche vers la personne référente.
Les missions sont très larges, elles vont de la définition des politiques de santé publique
en promotion, qu’il s’agisse de la participation aux commissions, je pense en particulier à la
Commission de Coordination de Politique Publique, l'élaboration des schémas bien sûr jusqu'à la
mise en œuvre et au suivi de cette politique par l'intermédiaire d'appels à projets, d'appels d'offres,
l’allocation des ressources, l'évaluation, en passant par tout ce qui est la gestion de l'action
intersectorielle, c'est-à-dire le travail qui doit être fait en collaboration avec les autres politiques
publiques, qui ont une entrée dans le champ de la santé ; l'animation, l'ingénierie bien évidemment
et c'est sur cet axe là que tout le travail avec le Pôle Régional de Compétence peut être engagé.
Quelles attentes et quels enjeux pour l’ARS Poitou-Charentes ? Nous avions au départ
une volonté forte de développer la promotion de la santé et l’éducation pour la santé en PoitouCharentes, cette volonté s'est cristallisée autour de quatre principaux enjeux que sont le conseil
méthodologique et l'évaluation, la formation, l'appui documentaire et la communication. Ces axes
ont été vraiment affirmés comme étant des axes de travail importants pour le développement de ce
champ.
Bien sûr nous accordons une importance particulière à la coordination entre ces axes qui
pour certains ont des liens privilégiés, je pense en particulier au conseil méthodologique et à
l'évaluation mais pas que et je pense qu'on peut trouver des liens forts entre chacun d’entre eux.
Donc une importance de la coordination entre ces axes mais également une importance de la
place du Comité de Pilotage qui avait été décidé comme étant une instance importante de
surveillance, de suivi, des différentes actions du Pôle Régional de Compétence dès le début et dès
la création du Pôle Régional de Compétence. Cela nous paraît également important.
Peut-être qu'il y aura des choses à redéfinir autour de ce Comité de Pilotage, nous avons
noté ici qu’il doit associer l'ensemble des partenaires signataires de convention avec le porteur du
Pôle Régional de Compétence mais aussi les différents partenaires qui peuvent être impliqués
dans les groupes techniques, puisque chacun des axes mentionnés fera l'objet également, outre
d’un référent, là encore de travaux faits dans le cadre de groupe technique et il nous paraît
important que les partenaires, les promoteurs qui souhaitent s'investir dans le cadre des groupes
techniques puissent également faire partie de ce Comité de Pilotage.
La création du Pôle Régional de Compétence était une dynamique partenariale que nous
souhaitons réaffirmer aujourd'hui, dynamique partenariale qui s'est concrétisée par une charte de
partenariat qui a été élaborée, je n'ai plus en tête exactement si elle a été finalisée ?
Carole BOIREAUX. - Si, si, on a le modèle.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
11/56
Fabienne MARTINET. - En tous cas on a le modèle, et cette charte de partenariat est une
démarche qui nous paraît intéressante et peut-être à réaffirmer, à retravailler.
Ce qui nous paraît également important c'est la pluralité des intervenants et des
participants à ce Pôle Régional de Compétence, pluralité qui peut être concrétisée là encore par le
biais d'engagements conventionnels.
Cela nous paraît être bien des messages importants et forts, néanmoins le Pôle Régional
de Compétence doit être un dispositif souple, qui doit évoluer et qui doit aussi accompagner la
construction de la politique régionale de santé conduite par l'ARS et particulièrement dans le cadre
du futur Plan Régional de Santé de l'ARS Poitou-Charentes.
Enfin dernier petit point, pour préciser qu’il conviendra pour notre part, pour l'ensemble
des partenaires, de bien distinguer les missions du futur IREPS de celles développées par l'IREPS
en qualité de porteur de projets Pôle Régional de Compétence.
Sylvie VANHILLE. - Les engagements de l'ARS : tout à l'heure Manuela CHEVIOT a
évoqué le Pôle Régional de Compétence comme un élément essentiel d'accompagnement de
l'ARS dans la construction du PRS, cela me paraît tout à fait important effectivement. Au niveau de
l'ARS nous nous sommes organisés et nous souhaitons que le Pôle Régional de Compétence soit
ce maillon, à tel point qu’au niveau de notre organisation —on ne l'a pas précisé, je vais le faire
maintenant— au niveau du service promotion de la santé, tous les recrutements ne sont pas
achevés, au total nous devrions être un effectif de 12 personnes en région.
Le premier élément fort pour marquer notre volonté d'être présent au niveau du Pôle
Régional de Compétence c'est une participation active du service promotion de la santé auprès de
chaque référent par axe et groupe technique. On vous a parlé tout à l’heure d'un modèle
d’organisation avec des référents et c'est vrai que nous nous sommes organisés de façon qu'il
puisse y avoir une personne de l'équipe qui puisse être présente au niveau de chaque axe, pour
ajuster, pour accompagner cette politique et pour être présente pour répondre aux questions et
aussi pouvoir mieux exprimer les attentes de l'ARS et au fur et à mesure nous aurons une
construction qui se fera, une adaptation du Pôle Régional de Compétence dans un contexte
nouveau. C'est un élément sur lequel je souhaitais insister ce matin.
Je peux peut-être vous dire précisément quels sont les interlocuteurs puisqu'ils sont
désignés : au niveau de l’Axe Évaluation, cet après-midi il interviendra, Gilles GUIMARD ; pour la
formation, à mes côtés Fabienne MARTINET ; pour la documentation et la communication Sarah
ABERIDE ; et pour le conseil méthodologique Cécile MARCHEIX. C’est un point qui me paraît
important.
Et puis les engagements de l'ARS, c’était aussi une réponse aux propositions qui nous
sont faites par l'INPES, être présent au cours des journées régionales et préparer ensemble une
visite sur site, qui a été évoquée tout à l'heure et qui se fera je pense courant 2011, cela va être un
élément important pour nous tous mais aussi pour l'ARS, de façon à ce que le Pôle Régional de
Compétence puisse s'adapter à ce contexte qui est nouveau. C'étaient les deux points que je
souhaitais mentionner.
Et puis peut-être pour évoquer de façon un peu plus précise 2011, je l'ai déjà dit 2011 au
niveau de l’ARS c’est l’élaboration d'un projet régional de santé, PRS, du schéma de prévention,
au niveau du Pôle Régional de Compétence plus précisément il nous paraîtrait important de
pouvoir réaliser un bilan de ce qui a été fait en 2010 par axe et dans la continuité de la démarche
qui avait été initiée en 2009, donc c’est aussi un élément peut-être d'échange pour la visite que
nous aurons avec vous, c'est aussi mieux valoriser les compétences réunies au sein du Pôle
Régional de Compétence et au niveau de chacun des participants, c'est un élément qui nous paraît
extrêmement important ; 2011 c'est également promouvoir la pluralité qui est l'élément constitutif,
fédérateur du Pôle Régional de Compétence et c'est aussi à la fois suivre le cahier des charges
PRC-INPES et pouvoir le faire évoluer de façon que ce soit cohérent avec la politique régionale qui
est en train de se construire. C'est déjà assez ambitieux et tout cela évidemment ne pourra se faire
qu'avec vous.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
12/56
PRESENTATION
PRESENTATION DU
DU POLE
POLE DE
DE COMPETENCE
COMPETENCE EN
EN REGION
REGION POITOU-CHARENTES
POITOU-CHARENTES
Carole BOIREAUX. - Je vous remercie. Je vous propose de continuer les présentations
et d’avoir un temps de questions-réponses en fin de matinée, après l'ensemble des présentations.
J'invite Julien TRAN, Delphine CHARIER, Guillaume FAUVEL, à venir à l'estrade. Nous allons
poursuivre les présentations maintenant avec celle du Pôle Régional de Compétence en région
Poitou-Charentes, une présentation dans un premier temps par Julien TRAN sur la question du
portage du Pôle Régional de Compétence ; ensuite je vous présenterai le fonctionnement,
l'organisation du Pôle pour notre région et nous écouterons le témoignage de deux partenaires
investis au sein du Comité de Pilotage. Je laisse la parole à Julien TRAN.
Le portage du Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes
Julien TRAN. - Merci Carole. Je suis Directeur du Réseau des Comités d’Éducation pour
la Santé en Poitou-Charentes. La « commande » qui m'a été faite ce matin est de vous exposer
quel est le rôle et l'organisation proposée par le Réseau des Comités d’Éducation pour la Santé et
plus spécifiquement peut-être par le CRES, en tant que porteur du Pôle Régional de Compétence.
Qu’est-ce que c'est qu'être porteur d’un tel dispositif en région ? Responsabilité et rôle, place de
l'association en charge de l’animation du Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes, c'est
la question.
Un petit rappel sur ce que sont les Comités d'Éducation pour la Santé : ce sont des
associations ayant pour mandat la promotion de l’éducation pour la santé. Comment ? Par la mise
en œuvre de projets liés aux priorités régionales, locales ou nationales de santé publique, par un
rôle de coordination et de proposition d'actions en matière de promotion de la santé, par le soutien
aux actions locales en matière d'appui méthodologique de conception de projet et de formation, par
la mise en œuvre de formation initiale ou de formation continue d'intervenants en éducation pour la
santé et par la diffusion d'informations ou la gestion de documentation en matière de promotion de
la santé, enfin par la participation au programme de la Fédération Nationale de l’Éducation pour la
Santé qui regroupe l'ensemble des Comités d’Éducation pour la Santé.
En Poitou-Charentes, quel est le paysage ? Trois associations avec un ancrage
départemental historique, une association avec un double ancrage régional et départemental, le
CRES. Le paysage ce sont les CODES Deux-Sèvres, Charente-Maritime, Charente et le CRES
Poitou-Charentes qui est également Comité de la Vienne. Cela constitue un réseau régional. En
2011, cela a déjà été évoqué, les quatre entités vont s’associer pour fusionner et créer l'IREPS
donc on n’aura plus qu'une seule association régionale avec quatre antennes départementales.
Le Pôle Régional de Compétence dans le cadre réglementaire qui est proposé est un
Pôle Régional de Compétence qui est soutenu par un seul porteur, donc il a fallu déterminer qui,
en Poitou-Charentes c'est le CRES qui a été retenu par l’INPES et en 2011 par l'ARS pour mettre
en œuvre le Pôle Régional de Compétence, on l’a vu, en 2011 c'est l'IREPS qui portera le Pôle
Régional de Compétence.
Sur la structuration du Pôle je vais passer brièvement puisque je pense que Carole va y
revenir juste après. Comment est-ce que cela se passe néanmoins ? L'INPES conventionne avec
le CRES pour porter le projet, projet qui est également animé au quotidien par un Comité de
Pilotage composé d'un certain nombre d'acteurs, quelques-uns sont présentés visuellement ici,
l'ARS est également partie prenante notamment dans sa dimension d'agence de santé et
représentant de l'État en région en matière de santé et plus spécifiquement de promotion de la
santé. Donc on a trois « acteurs » qui interviennent auprès de l'équipe projet, équipe projet qui est
animée par une coordinatrice, c’est Carole BOIREAUX ici présente, qui elle-même travaille au
quotidien et impulse l'activité de différents axes, l’Axe Évaluation, porté par un CODES, l’Axe
Conseil Méthodologique porté par le CODES Charente-Maritime, l’Axe Communication porté par le
CRES, l'Axe Documentation porté également par le CRES et l’Axe Formation porté également par
le CRES.
Chaque axe prévoit en son sein des Comités Techniques dans lesquels interviennent un
certain nombre d'opérateurs, d'acteurs, qui travaillent en coordination avec des référents d'axe, là
encore quelques-uns sont présentés visuellement, l’objectif étant de déployer des outils et un
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
13/56
certain nombre de référentiels, un renforcement des compétences et de la qualité des acteurs en
éducation pour la santé qui sont les CODES, le CRES, l’ANPAA, etc… tout cela composant le Pôle
Régional de Compétence.
La question qui est posée aujourd'hui est le champ de responsabilité du CRES en tant
que porteur du Pôle Régional de Compétence, c’est ce qui est mis en surbrillance à l'instant.
Qu'est-ce que cela veut dire pour le CRES porter le Pôle Régional de Compétence ? C'est élaborer
avec l’ARS et le Comité de Pilotage les orientations générales du projet triennal ; c'est répondre à
l'appel à projets de l’INPES, écriture, budgétisation, administration du projet ; c'est s'engager
auprès de l’INPES par voie de convention ; c'est également percevoir les moyens alloués pour
mettre en œuvre le projet ; c'est encore s'assurer que les actions sont mises en œuvre,
principalement le travail de la coordination ; le cas échéant c'est organiser une délégation
d’objectifs et de moyens aux structures qui sont porteuses d'axe ; et enfin il s'agit de justifier
l'exécution des actions et des budgets auprès de l'INPES, rapport narratif, évaluation, bilan
financier, reporting etc… Manuela CHEVIOT l’a évoqué.
L'IREPS, quelle valeur ajoutée en tant que porteur du Pôle Régional de Compétence ?
Une capacité de mobilisation de partenaires, à ce jour 39 organismes ont été réunis ; des
professionnels de l’éducation et de la promotion de la santé et de la coordination d'actions en
éducation et promotion de la santé qui composent l'organisation de l'IREPS ; une démarche
nationale portée par la FNES au service des compétences des acteurs professionnels. Ce petit
schéma reprend et expose que l'IREPS en tant que coordinateur animateur des Pôles Régionaux
de Compétence relaie auprès de partenaires des éléments du référentiel qualité qui a été élaboré
par la FNES en partenariat avec l'INPES, de sorte qu'au sein du Pôle Régional de Compétence les
acteurs puissent s’approprier le guide INPES en action, en éducation et en promotion de la santé.
Le Pôle tel qu’il a été conçu, construit, proposé et validé par l’INPES propose pour la
période 2011-2013 six perspectives clés : consolider le projet ; suivre le développement des
compétences et contribuer à la structuration de l’offre en éducation pour la santé ; harmoniser le
projet, on retrouve des éléments qui ont été cités précédemment, transversalité et complémentarité
entre les axes ; optimiser le fonctionnement de l’équipe projet dans sa structure organisationnelle
et dans son travail au quotidien ; pérenniser le projet avec un maintien et une réaffirmation que les
axes existants sont nécessaires et seront poursuivis ; s'adapter aux évolutions environnementales,
place de l'ARS, les orientations prises par la loi HPST etc… ; intégrer le Pôle Régional de
Compétence dans le paysage existant et le faire coexister avec les acteurs historiques, IREPS,
cela rejoint un des points qu'a soulevé Fabienne MARTINET tout à l'heure.
Pour ouvrir un peu, la question des enjeux du Pôle pour la période 2011-2013 selon moi
réside autour de la notion de gouvernance. Si on reprend le schéma que j'ai proposé juste avant on
peut entrevoir et on peut se poser un certain nombre de questions et il conviendra pour la période
qui s’ouvre d'y répondre. Quels sont les liens spécifiques entre l'ARS et l'IREPS au regard du Pôle
Régional de Compétence ? Quel niveau ? On discute de quoi ? Quels liens existent entre le
Comité de Pilotage et la coordination ? Ou encore entre le Comité de Pilotage et l'IREPS ? Qui
donne les consignes ? La place de l'ARS dans le Comité de Pilotage ? Est-ce une place de tutelle
ou une place de partenaire au sein du Comité de Pilotage ? La place de l'ARS dans les Comités
Techniques ? Tutelle, expert ou partenaire ? On ne peut pas être tout à la fois.
L'idée est de travailler à structurer les choses et bien positionner chacun des acteurs de
façon à ce qu’on ait au terme de cette période un Pôle Régional de Compétence qui soit
fonctionnel et attractif.
Donc à la question « Rôle, responsabilité et place de l'association en charge de
l’animation du Pôle Régional de Compétence », j'espère que vous avez eu brièvement quelques
éclairages. Je vous remercie.
Fonctionnement et organisation du Pôle Régional de Compétence
Carole BOIREAUX. - Merci. Je vais vous présenter maintenant le Pôle Régional de
Compétence, son organisation, le fonctionnement. J'ai repris le contexte de mise en place du Pôle
Régional de Compétence, en même temps il a déjà été développé par Madame CHEVIOT donc je
vais être rapide sur cette partie.
Le Pôle Régional de Compétence se développe dans un premier temps en 2001 avec la
mise en place du Plan National d’Éducation pour la Santé ; en octobre 2001 c’est la première fois
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
14/56
qu'on voit les notions de Pôles Régionaux de Compétence, dès 2001 ; en revanche au niveau
régional dans notre région le SREPS —Schéma Régional d’Éducation pour la Santé— PoitouCharentes a été finalisé en juin 2003, le porteur du projet était l’URCAM et l'objectif général du
SREPS dans notre région était de favoriser l’éducation pour la santé de qualité dans la région. On
voit un petit peu le contexte régional suite à la présentation nationale.
Dans la suite du contexte il y a aussi la loi relative aux droits des malades et la qualité du
système de soins de mars 2002 qui a permis la création de l’INPES ; à la suite de cela trois appels
à projets ont été réalisés, Madame CHEVIOT en a parlé. Au niveau local dans notre région lors du
premier appel à projets, le projet RACOMTES a été développé, ce projet proposait déjà une
dynamique partenariale sur l’Axe Conseil Méthodologique et documentation et plusieurs actions
ont été développées autour d'une culture commune, notamment sur l’Axe Documentation durant
cette période.
2008 et 2010, ce sont les années de mise en place du Pôle Régional de Compétence
dans notre région, on voit bien maintenant que nous sommes à une période charnière puisque
c’est un nouvel appel à projets qui va être développé sur les années 2011-2013.
Quel est l'objectif du Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes ? Son objectif
général est d'améliorer la qualité des programmes et des actions en éducation pour la santé en
région Poitou-Charentes.
Comment réaliser cet objectif ? En créant puis en consolidant une plate-forme régionale
de compétence en éducation pour la santé associant des professionnels de santé de PoitouCharentes et rassemblant une offre de services et de ressources, d’activités dans les 5 axes,
formation, conseil méthodologique, évaluation, documentation et communication.
Quelle est la démarche ? Le Pôle Régional de Compétence permet un renforcement, une
optimisation des ressources en éducation pour la santé ; il correspond à la nécessité qui a été
partagée par les acteurs de se structurer en réseau ; il permet le rapprochement entre les acteurs
et le développement d'une culture commune ; il améliore la cohérence dans les interventions entre
les partenaires ; il favorise la production d'outils et de cadres de référence communs ; et enfin il
permet de valoriser les actions sur le territoire.
Quelle est sa mission ? Les missions du Pôle Régional de Compétence ont été
travaillées à plusieurs reprises et finalisées autour d'une charte partenariale, ce sont les missions
qui ont été définies lors de ce travail qui a été réalisé l'année dernière. Il a trois grandes missions :
1°- Améliorer la qualité des programmes et des acti ons mis en place localement.
Comment ? Par la professionnalisation des acteurs, c'est-à-dire organiser des temps de formation,
l'utilisation d'outils et de démarches validés, la définition de cadres de référence communs en
termes de stratégie d'action, c'est-à-dire que la place du Pôle Régional de Compétence est
d'identifier des outils qui vont être communs, validés en commun dans le cadre du Pôle Régional
de Compétence et qui vont être utilisés par les différents acteurs qui sont investis dans le champ
de l'éducation pour la santé en Poitou-Charentes.
2°- Harmoniser les pratiques, introduire plus de co mplémentarité dans les interventions,
mieux prendre en compte les besoins et la place des usagers. Comment réaliser cette mission ?
En mutualisant, en partageant l'information entre les acteurs. Le Pôle Régional de Compétence se
positionne comme une plate-forme régionale d'inter-réseau d'échanges, de partage d'informations,
c'est-à-dire que pour chacun des groupes de travail qui existe au sein du Pôle Régional de
Compétence —Comité de Pilotage, Comités Techniques— il s'agit d'avoir un espace pour les
partenaires, d'échanger, de partager autour des pratiques, des expériences communes.
3°- Améliorer la couverture territoriale et populat ionnelle de l'offre de services en
éducation pour la santé en facilitant l’adaptation, l'intervention efficace, en optimisant les
ressources et en favorisant la répartition territoriale de l'offre.
Comment fonction le Pôle Régional de Compétence dans notre région ? Julien TRAN a
déjà fait une première présentation. Concernant les instances il y a le portage au niveau du
CRES&CODES 86, futur IREPS Poitou-Charentes ; l'ARS Poitou-Charentes qui a une place
spécifique à ce jour et je pense qu'elle sera renforcée dans les trois années à venir par rapport au
GRSP ; le Comité de Pilotage ; la coordination ; 5 Comités Techniques, un Comité Technique par
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
15/56
axe et un référent qui anime chacun des Comités Techniques ; enfin l'équipe projet qui regroupe
les référents et la coordination.
Sont notés en gris l’accent sur la dynamique partenariale, sur la volonté comme je l'avais
précisé en débutant, d'ouvrir le Pôle aux partenaires. Lors de la mise en place en 2008 nous avons
identifié un certain nombre d'acteurs en région qui œuvraient en éducation pour la santé et nous
avons proposé à ces partenaires de participer au Comité de Pilotage et aux différents Comités
Techniques, et c'était aux partenaires de se positionner sur chacune de ces instances. De la même
manière quant à la sélection des référents régionaux, il a été proposé aux partenaires investis au
sein du Comité de Pilotage et des Comités Techniques de participer à assurer cette mission de
référent régional. La démarche va être similaire dans les années à venir. De la même façon le jury
de sélection est un groupe de 6/7 personnes qui rassemble la direction de l'IREPS, une partie des
membres du Comité de Pilotage et la Coordination.
Quelques précisions sur qui sont les partenaires du Pôle Régional de Compétence, avec
une présentation du Comité de Pilotage. Au jour d'aujourd'hui 21 personnes participent au Comité
de Pilotage, je vous ai listé les structures. La volonté a été de pouvoir avoir dans ce groupe de
travail à la fois des institutionnels, des représentants des mutuelles, et du réseau associatif, donc
d'avoir un côté pluriel et ouvert, cela fait partie des choses qui sont importantes pour le Comité de
Pilotage.
Comment fonctionne ce Comité de Pilotage ? À raison de 2 réunions par an. Et sa
mission au jour d'aujourd'hui est de travailler sur les orientations politiques et stratégiques du Pôle,
donc il donne un certain nombre de recommandations, d'orientations sur le développement du Pôle
généralement.
Quelles sont les missions des Comités Techniques ? Ils regroupent environ
8/10 partenaires, cela dépend des axes. Il y a trois réunions par an pour chacun des Comités
Techniques et la mission est autour de la mise en œuvre de l'axe, d'un travail sur la structuration
de l'offre de services et de ressources qui est proposée par exemple sur la formation, le conseil
méthodologique et ainsi de suite, la participation à l'élaboration des actions et à leur évaluation, il y
a un côté plus mise en œuvre et évaluation des actions pour les Comités Techniques.
Je vous ai présenté vraiment quelques exemples d'actions menées pour essayer de
donner une image des actions développées par le Pôle Régional de Compétence en PoitouCharentes, ce sont des exemples, c'est une vision partielle et pas du tout exhaustive des missions
qui sont menées pour chacun des axes.
•
Pour l’Axe Formation, on peut citer la mobilisation des acteurs, un travail autour de notre
définition commune, notamment la notion de formation en éducation pour la santé et
l'étape suivante est la réalisation d'un répertoire des acteurs qui interviennent en formation
en éducation pour la santé.
•
Pour l’Axe Conseil Méthodologique on peut citer la formation en direction des conseillers
en méthodologie de projet, ou des réunions régionales, donc on est sur le champ de
l’accompagnement des acteurs, le développement des compétences des acteurs en
éducation pour la santé.
•
Pour l’Axe Évaluation on peut citer la mise en œuvre d'une formation spécifique sur la
notion d'évaluation, un travail sur la culture commune autour de l'évaluation, sur les
définitions communes et la réalisation d'une démarche régionale de structuration de
l'accompagnement méthodologique à l’évaluation spécifiquement. Il y a une partie sur cet
axe qui est par exemple sur la structuration de l'offre régionale.
•
Pour l’Axe Documentation on peut citer la création d'un répertoire interactif des personnes
ressources avec des temps d'expertise d’outils pédagogiques, c'est un deuxième exemple.
•
Pour l’Axe Communication on peut citer la réalisation d'un plan de communication du Pôle
Régional de Compétence, la réalisation d'un logo que vous avez en bas à droite, la charte
graphique, les plaquettes et un site Internet interne et externe.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
16/56
•
Pour la coordination l'année dernière a été réalisée, comme je l'ai déjà cité tout à l'heure, la
création de la charte de partenariat qui a été signée par les partenaires et l’organisation de
la journée d'aujourd'hui fait partie du programme d'actions sur la coordination.
Un premier bilan après trois ans de développement du Pôle Régional de Compétence
montre que c'est une plate-forme qui est installée et fonctionnelle ; les instances sont mises en
place, 39 partenaires sont mobilisés avec une charte de partenariat qui fédère les acteurs du Pôle ;
le fonctionnement interne du Pôle est organisé, il est fonctionnel, les actions sont menées, nous en
avons vu des exemples, et le Pôle Régional de Compétence se positionne autour des missions
historiques : améliorer la qualité des programmes, mutualiser et partager l'information entre les
acteurs et optimiser les ressources.
Quelles sont les perspectives pour les années à venir dans le nouveau projet 20112013 ? Julien TRAN a déjà évoqué quelques pistes. Pour aller dans la même direction il y a l'idée
de la consolidation et de la continuité, puisque le Pôle a été construit, mis en place, est fonctionnel,
l'idée est de le renforcer dans un esprit de continuité.
Les objectifs sont similaires pour tous les axes, on a vu que les différents axes ont mené
des actions sur des champs différents, sur l'accompagnement des acteurs, sur l'organisation de
l'offre etc… dans le programme 2011-2013 il y a la volonté de travailler sur une démarche similaire,
avec, quels que soient les axes, une définition, un travail autour des définitions communes si cela
n'a pas été encore fait et un accompagnement et une professionnalisation des acteurs du champ.
Les 5 axes sont reconduits dans le projet 2011-2013 avec une spécificité sur l’Axe
Communication puisque l’Axe Communication n'aura plus de Comité Technique, même s'il y aura
toujours un axe communication.
Au niveau du fonctionnement, on était sur un fonctionnement assez vertical et le choix a
été fait, suite à l'expérience sur les trois années passées, de travailler autour d'une équipe projet
qui se réunira plus souvent pour travailler sur l'organisation et le développement du Pôle Régional
de Compétence. Et puis un point fort, puisqu'on parle de Pôle Régional de Compétence dans un
contexte mouvant, changeant etc… cela a été évoqué à plusieurs reprises lors des présentations,
la nécessité de s'adapter à cet environnement changeant en fonction des demandes de l'ARS, de
l'INPES etc… Je vous remercie.
Je laisse maintenant la parole à Delphine CHARIER.
Témoignages de partenaires investis au sein du Comité de Pilotage
Delphine CHARIER. - Bonjour à tous. Carole m'a demandé d’intervenir en tant que
membre du Comité de Pilotage du Pôle Régional de Compétence. Je suis la coordinatrice de
l'activité promotion de la santé pour la Mutualité Française Poitou-Charentes, la Mutualité
Française Poitou-Charentes fédère les mutuelles complémentaires santé au niveau de la région et
nous avons une grosse activité de promotion de la santé avec des responsables d’activité de
promotion de la santé qui sont des gens formés et qui se situent dans chacun des départements.
Nous sommes un réseau qui a ses propres marges de manœuvre bien sûr, avec ses
propres réseaux internes de communication notamment grâce aux mutuelles, mais aussi comme
chacun d’entre vous avec un certain nombre de contraintes nationales puisque nous répondons
aussi à des appels à projets nationaux qui nous donnent un cadrage pour l'activité de promotion de
la santé afin de mieux répondre aux enjeux des mutuelles auprès de leurs adhérents. Voilà le
contexte.
Alors dès l’idée même de la création des Pôles Régionaux de Compétence nous avons
eu une réflexion au sein de la Mutualité Française sur le positionnement que nous allions adopter
au sein de ces nouvelles instances et j'ai repris pour aujourd'hui les arguments que j'avais posés
en 2008 auprès de notre Conseil d'Administration pour défendre ce positionnement au sein du Pôle
Régional de Compétence :
nous pensions déjà à l’époque que les Pôles Régionaux de Compétence seraient des
acteurs incontournables des politiques régionales de santé, que les missions et les champs
d'activité des Pôles Régionaux de Compétence reposaient justement sur les champs clés pour
mettre en place une politique cohérente en région en santé publique ;
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
17/56
nous pensions que les Pôles Régionaux de Compétence permettraient de capitaliser
sur l'ensemble des actions et de favoriser les coopérations sur les projets entre les différents
acteurs ; cela fait 10 ans que je fais de la promotion de la santé et je crois que depuis 10 ans
quand on se réunit sur des Comités de Pilotage autour de projets, chacun d’entre nous dit « Oh !
C'est dommage, je ne savais pas que tu menais telle action, nous aurions pu le faire ensemble » et
nous regrettons tous de ne pas connaître les actions portées par les autres et de les mutualiser
ensemble, donc c’est vrai que nous fondions beaucoup d'espoirs sur le Pôle Régional de
Compétence pour que ce soit un lieu qui nous permette de mieux connaître les compétences de
chacun et essayer de les mettre en synergie autour de projets ;
nous savons bien aussi les uns et les autres que la promotion de la santé demande
beaucoup d'énergie mais ce sont aussi parfois des petits cailloux que l’on sème comme cela et
nous sommes tous en général très modestes pour faire valoir la qualité et valoriser ce que nous
avons fait concrètement sur le terrain donc l'idée aussi à travers ce Pôle Régional de Compétence
était de donner de la visibilité à ces actions, de les faire porter par d'autres et peut-être de pouvoir,
à l'issue de tout cela, les modéliser sur des territoires où nous n'avions pas la compétence mais où
d'autres étaient très bien implantés et pourraient dupliquer des modes opératoires ou en tout cas
un schéma de pensée dont l'évaluation aurait été positive ;
et puis élément important aussi bien sûr nous savions que les ARS allaient se mettre
en place et il nous semblait important d'utiliser le vecteur Pôle Régional de Compétence pour
faciliter la reconnaissance en tant qu’acteur de santé publique que nous pouvions avoir les uns et
les autres et vous le disiez tout à l'heure, dans les nouveaux enjeux des Pôles Régionaux de
Compétence, je crois que cette action de plaidoyer en faveur de la promotion de la santé et des
compétences qu'il y a sur le terrain dans chacun des réseaux est un enjeu très important à venir
pour les Pôles Régionaux de Compétence parce que nous savons aussi que nous ne sommes pas
nombreux et que nous n’avons pas beaucoup de moyens pour mettre en œuvre l'ensemble des
actions qui nécessiteraient d'être mises en place.
Voilà le constat de départ, qui reste le même, je crois que les enjeux de 2008 n'ont pas
beaucoup évolué pour les années à venir. Ce que moi je vois aujourd'hui c'est que le Pôle
Régional de Compétence a su se doter d'un certain nombre d'outils, nous en reparlerons peut-être
tout à l'heure, notamment le site Internet qui me paraît être un lieu d'échanges assez favorable
surtout dans une région parce qu'on n'est pas obligé de se déplacer et qu'on va pouvoir échanger
les documents entre nous ; on a les outils, on a effectivement une organisation qui reste à parfaire
parce que je partage un certain nombre de constats qui ont été faits ce matin sur le manque de
netteté encore entre les rôles de l'IREPS et celui du Pôle Régional de Compétence où on a des
champs de mission qui sont convergents et des compétences convergentes entre les deux, d’où la
nécessité, vous le disiez, d'éclaircir aussi le positionnement des uns et des autres et de savoir quel
est l'acteur qu'on sollicite quand on sollicite le Pôle Régional de Compétence.
Compte tenu des budgets qui diminuent, au sein de l'ARS notamment mais je pense pour
chacun d'entre nous, cela va nécessairement devoir nous inciter à travailler encore plus en
coopération, je crois qu'on n'a plus le choix, il va vraiment falloir que l'on se dote d'outils qui nous
permettent de le faire. L'ARS va l'impulser mais je crois qu'en termes de soutien le Pôle Régional
de Compétence peut être vraiment l'instance qui permet de fédérer et de dégager les leviers
existants dans la région, on ne va pas en créer de nouveaux mais il va falloir capitaliser sur tout ce
que l'on a et puis avoir des objectifs un peu plus ambitieux en termes de visibilité, de
reconnaissance et d'évaluation des actions dans une volonté de pouvoir les modéliser sur le
territoire régional notamment.
Voilà les enjeux que le mouvement mutualiste y voit, avec la volonté de pouvoir diffuser
dans nos différents réseaux les informations en termes de prévention et de promotion de la santé.
À la Mutualité Française nous sommes en capacité d'informer directement les adhérents
mutualistes des actions et des recommandations de promotion de la santé, par le biais des
mutuelles, elles couvrent sur le territoire du Poitou-Charentes 60 % de la population, donc c'est un
vecteur intéressant à utiliser, pour autant il faut aussi multiplier les sources d'informations et nous
travaillons notamment avec les CCAS et un certain nombre de structures qui sont aussi présentes
aujourd'hui pour pourvoi couvrir l'ensemble du territoire.
Nous sommes toujours investis en termes de positionnement, nous participons au Comité
de Pilotage bien sûr, à l’Axe Communication jusqu'à présent et puis nous avons contribué à la mise
en route au départ et au pilotage de l’Axe Formation du Pôle Régional de Compétence.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
18/56
Il y a d'autres membres du Comité de Pilotage qui sont ici donc s'ils souhaitent rajouter
des choses sur les attentes…
Carole BOIREAUX. - Merci. Je passe maintenant la parole à Guillaume FAUVEL.
Guillaume FAUVEL. - Bonjour. Je ne vais pas avoir grand-chose à rajouter parce que
tout a déjà été dit. Je vais essayer d'apporter le point de vue d'une collectivité territoriale. Je
travaille au Service Santé Publique, Hygiène, Environnement de la ville de La Rochelle qui fait
partie du Comité de Pilotage, qui est d'ailleurs la seule collectivité territoriale de Poitou-Charentes à
être impliquée au sein du Pôle Régional de Compétence soit dans le Comité de Pilotage mais
également je crois la seule collectivité qui a signé la charte du Pôle Régional de Compétence.
Je suis sur La Rochelle et dans la région depuis pas très longtemps donc je ne suis pas
forcément la meilleure personne pour témoigner de l’implication de La Rochelle dans ce dispositif
mais je vous donne quand même quelques points de réflexion.
Quand le Comité de Pilotage a été mis en place, la ville de La Rochelle a été sollicitée et
a répondu présente, je pense que c'était effectivement tout à fait intéressant parce que La Rochelle
est une collectivité, une ville qui s’est impliquée dans le champ de la promotion de la santé depuis
plusieurs années donc La Rochelle est un acteur en tout cas important de la promotion de la santé
dans le nord de la Charente-Maritime peut-être, en tout cas dans l’agglomération de La Rochelle
c'est certain.
La Rochelle fait partie du réseau ville-santé de l’OMS, je crois même que c’est également
la seule ville de Poitou-Charentes à avoir adhéré à ce réseau, elle adhère à la charte d'Ottawa, elle
a signé également une adhésion aux principes de la déclaration de Zagreb, des villes santé
européennes, et La Rochelle essaye en tous cas de promouvoir la santé et de développer la
promotion de la santé dans l'ensemble de la politique municipale, ce qui n'est pas forcément
simple.
Nous essayons également de travailler sur cette notion de promotion de la santé au-delà
des compétences classiques des services communaux d'hygiène et de santé, de faire comprendre
notamment à nos collègues et différents élus et services de la ville qu’en restant dans le cadre des
compétences d'une collectivité comme la ville de La Rochelle il y a un certain nombre de leviers
que l'on peut utiliser pour pouvoir promouvoir la santé sur le territoire. C'est en tout cas ce qu’on
essaye de faire très régulièrement, et encore une fois ce n'est pas forcément très simple.
Nous intervenons dans le champ de la promotion de la santé, nous intervenons dans le
champ de l’éducation à la santé également. J’ai ressorti quelques grands principes qui avaient été
écrits il y a quelques années dans le projet du Service Santé Publique de La Rochelle : développer
une politique environnementale et de développement durable ; promouvoir la prévention et
l’éducation pour la santé, cela avait été écrit noir sur blanc ; favoriser le développement d'une
communauté solidaire ; promouvoir la démocratie locale, la participation des citoyens à agir en
faveur de la santé pour tous et réduire les inégalités de santé.
C'est un cadre très général qui a été écrit il y a quelques années, évidemment c'est très
large. Nous nous inscrivons au maximum dans ces intentions politiques et après nous essayons de
mettre cela en musique. La promotion de la santé, vous l’avez compris, est une ligne directrice
pour ce que nous essayons de développer en tout cas en termes de politique de santé sur
La Rochelle et puis nous sommes aussi acteur d'éducation pour la santé puisque le Service Santé
Publique intervient depuis des années déjà en milieu scolaire dans le cadre de partenariats écolesmairie sur des séances et des actions d'éducation à la santé, il intervient également sur des
campagnes de communication dans le champ de la santé, de la prévention via l’atelier santé-ville,
sur quelques quartiers etc… Du coup, le lien avec le Pôle Régional de Compétence est
relativement logique, nous avions notre place, il nous semblait en tout cas logique que La Rochelle
ait choisi d'occuper une place dans le Comité de Pilotage, je suis ravi d'avoir hérité de cette
implication à mon arrivée.
C'est vrai que quand je suis arrivé à La Rochelle, que j’ai pris contact avec le Pôle
Régional de Compétence et que j'ai commencé à découvrir ce Pôle Régional, la première question
que je me suis posée a été « Pourquoi finalement n'est-ce pas le réseau CRES&CODES qui gère
cela ? » puisque les compétences CRES&CODES et la dynamique du Pôle Régional me
semblaient plus que liées mais c'est vrai que très vite j'ai bien compris aussi l'intérêt de construire
ce Pôle Régional de Compétence au-delà du réseau CRES&CODES seul, même si aujourd'hui
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
19/56
c'est vrai que le CRES&CODES, le futur IREPS pilote l'ensemble, et la question de la gouvernance
que tu poses est je pense vraiment importante et nous aurons l'occasion d’en reparler en Comité
de Pilotage.
En tout cas ce qui me semblait intéressant dans cette logique de partenariat du Pôle
Régional de Compétence c'était de donner une place à l'ensemble des acteurs du territoire qui
sont également compétents, qui ont également de l’expérience et c'est fondamental de valoriser
cette expérience, les compétences de ces partenaires et je pense que la dynamique partenariale
du Pôle Régional de Compétence et le principe aussi de confier les différents axes à d'autres
partenaires que le réseau CRES&CODES seul, quand cela se présente, c'est aussi l'occasion de
valoriser, de reconnaître ces compétences qui ne sont pas que dans le réseau CRES&CODES
mais qui sont également partagées auprès d'autres acteurs du champ régional ou de nos champs
départementaux en tout cas. C'est un aspect qui me semble très important à valoriser.
Je rejoins bien sûr aussi la mission de transmission de ces compétences, le Pôle
Régional aujourd'hui fédère un certain nombre d'acteurs, fédère un certain nombre de
professionnels et l'enjeu de demain est effectivement d'arriver à mutualiser bien sûr, on l'a dit, ces
compétences mais aussi d'arriver à transmettre plus de savoir-faire, plus d’expertise auprès des
acteurs locaux, des acteurs de terrain, c'est une des missions premières du Pôle Régional de
Compétence, en tout cas je milite pour qu’on continue à avancer dans cette voie là.
Je pense aussi que les enjeux de compréhension de la promotion de la santé sont des
enjeux importants. Là nous sommes entre nous, professionnels de la promotion de la santé et de
la santé publique, donc nous parlons le même langage, nous nous comprenons bien, mais nous
sommes tous aussi en contact avec des gens qui ne font pas partie de ce réseau, qui ont un petit
peu de mal à comprendre les logiques de promotion de la santé, je le vis dans mon institution au
quotidien et je pense que nous sommes tous amenés à être confrontés à cela et je crois qu'un des
enjeux majeurs de ce Pôle Régional, cela a également été dit, est de continuer à pousser, à faire
vivre les idées de promotion de la santé, l'importance de l'éducation pour la santé auprès des
décideurs, notamment, qui ont peut-être un petit peu de mal à entendre cela.
Je crois que le volet plaidoyer, on l’a aussi dit, le volet soutien de la démarche, me
semble majeur, vraiment fondamental et clairement si nous sommes plusieurs à y aller ensemble
sous la bannière Pôle Régional de Compétence, j'espère que nous serons plus audibles et en tout
cas plus entendus. Je crois que cela fait partie des rôles majeurs aussi du Pôle Régional de
Compétence.
L'objectif bien sûr est également l'amélioration, en tout cas c'est quelques chose qui me
mobilise aussi dans ce Pôle Régional, améliorer la qualité des acteurs et des interventions,
évidemment nous en formulons tous le souhait, à une époque où effectivement les subventions
vont se faire peut-être plus rares, certainement plus rares, l'enjeu professionnalisation, amélioration
de la qualité, a encore plus d'importance à mon avis et de poids, en tout cas il doit nourrir, faire
avancer le Comité de Pilotage et l'ensemble des acteurs du Pôle Régional de Compétence.
Cela passe par la construction évidemment d'une culture commune, nous sommes tous
d'accord là-dessus. Je pense également que cela passe par le portage d'actions en commun, je
crois qu'il n'y a rien de tel que l'action pour fédérer les acteurs, donc j'espère que l'on continuera à
développer cette dynamique d'actions croisées, en tout cas je pense que le Pôle Régional doit
nous aider à cela et nous porter à cela. Voilà quelques idées jetées sur le papier.
Ce Pôle je le vis en tout cas comme étant un espace ouvert, un espace de mutualisation,
de maillage, de décloisonnement, de nous tous acteurs locaux et régionaux. Donc sachons utiliser
cet espace, qu'on soit institutionnel ou associatif, pour développer toute cette promotion de la santé
et l'éducation pour la santé. Voilà le point de vue de La Rochelle.
Echanges avec la salle
Carole BOIREAUX. - Je vous remercie. Je vous propose un temps de questionsréponses et si les partenaires des Comités Techniques, des Comités de Pilotage, veulent rajouter
des informations, témoigner.
Ghislaine DUREAULT. - ANPAA de la Vienne et représentante de l'ANPAA PoitouCharentes, je voulais savoir concernant l'équipe projet qui se met en place, si j'ai bien compris,
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
20/56
quelle est la différence avec le Comité de Pilotage. Comment est-ce que cela marche, je n'ai pas
percuté là-dessus.
Carole BOIREAUX. - Le Comité de Pilotage regroupe les partenaires, les 21 membres,
c'est le groupe de travail des partenaires, et l'équipe projet regroupe les référents régionaux, ce
sont des salariés, ce sont les personnes qui animent les Comités Techniques, l'équipe projet
regroupe les référents régionaux et la coordinatrice, nous sommes 6 personnes, ce sont les
animateurs des différentes instances en fait.
Ghislaine DUREAULT. - Et quel est le rôle de cette équipe projet ? Pour bien différencier,
pour qu'on comprenne bien.
Carole BOIREAUX. - Le rôle principal de l'équipe projet est d'animer le Pôle Régional de
Compétence, au niveau de la coordination j'anime le Comité de Pilotage, les référents animent
chacun des Comités Techniques et dans le projet 2011-2013 il y a un renforcement de l'équipe
projet, puisque jusqu’à maintenant l'équipe projet s'est réunie 2 fois par an seulement, donc il y a la
volonté dans la nouvelle version de développer plus de cohérence, plus de lien entre les axes. Il a
été évoqué à un moment donné le lien par exemple entre le conseil méthodologique et l'évaluation,
je pense que c’est à peu près la même démarche pour l'ensemble des axes, une volonté de
rajouter plus de cohérence dans le développement du Pôle.
Julien TRAN. - J’avais juste une petite question, un point de précision à destination de
l'ARS, Madame VANHILLE, tout à l’heure vous avez présenté le Service Promotion de la Santé,
vous avez cité les référents de Charente-Maritime, de Charentes, des Deux-Sèvres mais personne
pour la Vienne.
Sylvie VANHILLE. - Cela va venir, le recrutement est en cours mais effectivement nous
n’avons pas oublié la Vienne. Juste un peu de patience.
Julien TRAN. - Merci.
Delphine CHARIER. - Vous avez évoqué très rapidement dans un des transparents le fait
que les financements proposés par l'ARS seraient dans les années à venir aussi autour d'appels
d'offres, aujourd'hui je ne suis pas certaine, en tout cas le réseau de la Mutualité Française n'est
absolument pas habitué à répondre à un appel d'offres, j'imagine que la démarche est un peu
différente, j'imagine que peut-être c'est le cas d'autres acteurs et que l'un des rôles du Pôle
Régional de Compétence pourrait être aussi de faciliter ce type de réponse ou en tout cas
d'encadrer ou je ne sais pas… Je pense qu'aujourd'hui cela va être une nouvelle démarche pour
chacun d'entre nous, nous ne savons pas le faire, et pour vous aussi peut-être.
Sylvie VANHILLE. - Tout à fait, c'est vrai qu'on commence à échanger. Il me paraît
important effectivement d’indiquer que ce qui se fera demain en promotion de la santé et en
prévention ce seront des programmes d'actions qui devront répondre à des orientations, à des
priorités qui seront reconnues dans le cadre du PRS et du Schéma de Prévention, sachant
qu'effectivement ce qui se construit c'est un processus que l'on veut rapide mais qui nécessite
d’une part d'avoir des territoires de santé, ce qui est déjà fait, un plan stratégique qui définira des
grandes orientations et ensuite différents schémas dont le Schéma de Prévention mais qui doivent
être cohérents par rapport aux orientations stratégiques.
Néanmoins je peux dire aujourd'hui qu'effectivement pour nous ce sera plus facile aussi
de vous dire comment nous pouvons travailler en promotion et en prévention dès lors que nous
aurons nos orientations, dès lors que nous aurons le schéma et effectivement aujourd'hui la
proposition que l'on fait est de pouvoir continuer à travailler sur le terrain. Alors sont évoquées
deux possibilités, elles ne sont pas exclusives, à la fois il y a le projet pour 2011 dans l'immédiat de
renouveler des actions dans le cadre d'un appel à projets, parce qu'on en a l'expérience, parce
qu'on peut déjà définir des grandes orientations, mais d'ores et déjà et dans le cadre des toute
premières réflexions dans le cadre des orientations qui sont celles du Plan Régional de Santé,
pourquoi pas des appels d'offres ? Parce qu'effectivement on aura —et c'est le cas pour chacun—
les collectivités quelles qu’elles soient, l'État également et l'ARS aussi, des moyens qui seront
dédiés à la prévention, c'est sûr, la loi HPST le prévoit, mais des moyens qui peut-être se réduiront
donc de toute façon l'appel d'offres est un outil mais ça n'est qu'un outil et c'est pour mieux cibler
ce que l’on voudra ramener et les orientations, sauf que les orientations je ne peux pas les définir
parce qu'elles existeront en 2011. Pour nous c'est un outil.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
21/56
Ce qui paraît intéressant c'est que ces appels d'offres seront de la responsabilité de
l'ARS, c'est certain, mais l'intérêt commun est d'une part de travailler ces appels d'offres et qu'il y
ait une connaissance commune et l'idée est toujours de travailler sur une meilleure qualité des
actions et un meilleur ciblage.
Alors quand on dit appel d'offres, qu’est-ce que cela peut être ? Cela peut être par
exemple de mener un appel d'offres sur des territoires avec des priorités, sur des territoires
prioritaires ou pour une population, un appel d’offres sur un public en situation précaire, ce qu’on
ne fait pas aujourd’hui en région Poitou-Charentes. Je ne suis pas en train de vous dire non plus
qu’on pourra tout faire et appel d'offres et appel à projets, mais c'est un peu l'idée. Il est difficile
aujourd'hui d’aller plus loin parce que tant que les orientations ne seront pas définies on ne pourra
pas vous dire sur quel axe on voudra précisément travailler et peut-être une déclinaison annuelle.
Julien TRAN. - Je vais rebondir sur ce point pour vous poser une question : je pense
qu'effectivement comme Delphine CHARIER le disait, la question des appels d'offres est quelque
chose qui est nouveau, qui aussi est étranger aux pratiques traditionnelles de gestion de l'activité
des associations, pour le moins, les collectivités en ont plus l'habitude dans le cadre de la
passation de marchés publics, mais en tant que répondant à un appel d'offres, ce sont
effectivement des modalités de proposition d'actions qui sont relativement nouvelles donc je rejoins
complètement le propos de Delphine CHARIER qui dit, pourquoi pas, que le rôle du Pôle Régional
de Compétence puisse être d’accompagner l'ensemble des opérateurs concernés.
Néanmoins je pense qu'il y a appel d'offres et appel d'offres, est-ce que l'objectif est de
mettre en concurrence des opérateurs qui sont pour certains présents dans cette salle, de savoir
quel va être le moins disant pour réaliser une action portant sur telle population dans tel territoire et
on met en concurrence les associations ? Ou est-ce que dans une logique plus globale l'ARS
souhaite voir émerger un projet de qualité portant sur tel territoire, demande des propositions et
retiendra la meilleure d'entre elle ? Pour moi c'est un point de précision qui est important, sinon on
risque d'avoir une promotion, une prévention qui sera montée « au rabais » et on desservira
l'objectif final de l'action, donc est-on dans une recherche d'économie ? Parce que c’est quand
même cela qui est sous-tendu, avec des économies budgétaires notamment, donc on retiendrait le
moins disant, ou est-ce plutôt faire émerger, certes à des coûts maîtrisés, des politiques de qualité
innovantes et qui retiendront l'attention de l’ARS ?
Sylvie VANHILLE. - Je ne vais pas vous dire qu'il n'y a pas de contraintes budgétaires,
aujourd'hui le budget primitif 2011 de l'ARS n'est pas arrêté. L'idée en tout cas quand on travaille
sur la politique de promotion et de prévention, quand on évoque la possibilité de lancer des appels
d'offres, n'est pas tant pour des contraintes budgétaires que pour une politique qu'on veut plus
ciblée et donc quand on parle d'appel d'offres c'est parce qu'on souhaiterait établir des cahiers des
charges en amont, mieux préciser quelles sont nos attentes et quels moyens on peut, sur tel
aspect en prévention ou en promotion de la santé, dédier à tel champ. C'est cela l'idée. Parce que
l'appel à projets qui était lancé chaque année par le Conseil d'Administration du GRSP pour mettre
en œuvre une politique régionale de santé publique était un appel à projets dit généraliste, ce qui
n'était pas le cas forcément dans chacune des régions et qui permettait, et pourquoi pas ? de
déposer des projets avec des critères de recevabilité très larges. Vraisemblablement pour les
années à venir, ce seront des appels à projets plus ciblés, c'est la raison pour laquelle on préfère
parler d'appels d'offres plutôt que d'appels à projets, simplement pour mieux expliquer en amont
quelles sont nos attentes et quelles sont nos priorités.
Maintenant un appel d'offres ou un appel à projets de toute façon conduit à une sélection,
d'ores et déjà dans le cadre de l'appel à projets l'ensemble des projets n'étaient pas retenus,
effectivement ces années vous avez pu constater les uns et les autres que même pour l'année
2010, je peux le rappeler, nous aurons retenu 280 actions qui auront été financées dans le cadre
de l'appel à projets, ce qui est un petit peu moins que les années précédentes qui étaient autour de
300, donc je ne vais pas vous dire combien mais cela veut dire qu'on a beaucoup d'actions.
L'idée n'est pas en premier lieu et a priori simplement de cibler sur tant d'actions, ça n'est
pas l'objet, c'est simplement d'affirmer assez rapidement le fait que nous aurons ici en PoitouCharentes et ailleurs un Schéma de Prévention, ce schéma sera élaboré dans le cadre d'un
processus de large concertation dans lequel peut-être certains d'entre vous auront l'occasion
d'intervenir dans le cadre des différentes instances qui existent au niveau de l'ARS, qu'il s'agisse
de conférences de territoire ou d'instances mises en place au niveau régional, c'est une première
étape et ensuite, dans la déclinaison et dans la programmation, effectivement appel à projets et
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
22/56
appel d'offres, en complément de financements d'actions de prévention et des structures
notamment les actions de recentralisation et les actions en faveur du dépistage du cancer.
Je comprends bien que ces questions sont essentielles pour vous parce qu'il y a les
choix politiques, il y a de quelle façon et comment on pourra mettre en œuvre des actions. Je ne
peux pas aller beaucoup plus loin mais je crois que Fabienne veut compléter.
Fabienne MARTINET. - Oui, juste pour compléter, ce n'est pas non plus quelque chose
qu'on n'a jamais fait puisqu’en 2009, me semble-t-il, nous avions lancé un appel d'offres sur les
actions autour de la nutrition auprès des collectivités et des systèmes de restauration collective.
Donc cela va dans le sens où ce n'est pas pour choisir la moins chère des propositions, c'est
vraiment pour aller dans le sens d'un ciblage sur certains secteurs ou certaines populations et nous
l’avons déjà « expérimenté » sur certains champs, même en Poitou-Charentes.
Carole BOIREAUX. - Est-ce que vous avez des questions sur le sens ou sur
l'organisation ou sur la place du Pôle Régional de Compétence ?.. Il n’y a plus de question
particulière ?..
Daniel DESCELIER. - Formateur à l’IRTS Poitiers. J'ai une demi-douzaine de questions
mais je commencerai par la plus light : est-ce qu’il y a un projet, une politique d'ouverture vers les
associations ? J'ai vu qu'il y a des associations qui étaient présentes mais pour peut-être améliorer
ou compléter ou parfaire la place des associations d'usagers, des représentants. Je dis cela aussi
parce que dans une vie parallèle je suis dans une association sur l'accès aux soins et aux
perspectives de santé donc je voulais savoir si en gros il y a un appel d’air qui est fait ou si chacun
ou chaque association peut effectivement venir et prétendre postuler pour être éligible et pour faire
partie du Pôle Régional de Compétence.
Carole BOIREAUX. - Le CISS, qui est représentant des usagers, c’est un collectif qui
représente les usagers, est membre du Comité de Pilotage du Pôle, il y a quand même eu la
volonté dès le départ qu'il y ait une représentation des représentants des usagers du système de
soins. Quant à l'ouverture, oui, effectivement je crois que le Pôle est ouvert au partenariat et au
jour d'aujourd'hui les 39 structures différentes qui participent au sein du Pôle Régional de
Compétence sont majoritairement les grands réseaux associatifs, mais nous sommes dans la
volonté de développer un partenariat aussi avec les petites associations, les petits réseaux et la
notion de territoire fait partie des missions et des objectifs du Pôle Régional de Compétence donc,
oui, il y a la volonté d'ouvrir le Pôle vers les petites structures.
Après quelle est la démarche pour participer dans les différentes instances, dans les
Comités Techniques ? Dans chacun des documents qui vous ont été donnés à l'entrée il y a une
fiche d’inscription, il suffit de faire votre proposition et aussi au niveau du Comité de Pilotage la
proposition est présentée au Comité de Pilotage, il n'y a jamais eu de souci jusqu'à maintenant,
cela a toujours été accepté mais l'idée est de partager la décision, qu'on soit dans un esprit de
dynamique partenariale et que la décision soit partagée.
Vous aviez d’autres questions ?…
Daniel DESCELIER. - Je crois que de façon délicate Monsieur parlait des enjeux
politiques qu'il y a dans la recomposition qu'il a lieu avec l'ARS, de façon soft aussi, la question
effectivement est de savoir si on est dans une idée de service public un petit peu porté par le Pôle
Régional de Compétence ou si on est dans une recomposition de l'ouverture de la santé à la
marchandisation et à la privatisation de la santé, avec derrière un intérêt de réfléchir sur les enjeux.
Qui va pouvoir porter cette politique derrière ? Je voulais savoir si le Pôle Régional de Compétence
avait déjà réfléchi sur cette question et effectivement on a posé la question de qui allait décider
quoi, c'est vrai qu’il y a une question d'indépendance et une question aussi de valeurs qui sont sine
qua non pour être dans cette dynamique.
C’est vrai que quand on voit qu'on perd la notion de service public au profit de services
d'intérêts généraux, je me pose la question de savoir comment c’est réfléchi à l'intérieur du Pôle
Régional de Compétence sur la promotion de la santé, parce que je connais par ailleurs tout un
secteur de santé qui est très intéressé, le secteur privé, pour intervenir sur la promotion de la santé
parce qu'ils ont des intérêts et des enjeux très privés et très lucratifs derrière et quand je vous
entend dire qu’on est en baisse de subvention, et quand j'entends demander comment va se faire
la différence entre les appels d'offres et les appels à projets, et si cela va être au moins disant ou
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
23/56
au mieux disant, voilà toute une série de questions mais comme c’est la première fois que je viens
et que je n'ai pas du tout réfléchi avec vous je jette la question comme cela.
Carole BOIREAUX. - Je vais apporter une première partie de réponse, après j'invite les
partenaires à donner d'autres éléments. C'est vrai que nous sommes d'abord avant tout sur un
financement INPES, donc un financement d'État et nous sommes sur un partenariat avec une
place particulière pour l'ARS, donc je pense que cela positionne aussi le Pôle Régional de
Compétence. Vous pourrez lire aussi la charte où il y a une volonté commune de mettre l’éducation
pour la santé comme une question centrale, une valeur centrale dans les démarches qui sont
développées en Poitou-Charentes mais c'est vrai que les financements sont aussi des
financements d'État et je crois que cela positionne aussi le Pôle Régional de Compétence. Après
j’invite les partenaires à compléter.
Julien TRAN. - Je vais apporter un petit éclairage et un élément de réponse, c'est qu’on a
fait pendant toute cette matinée un peu la présentation de la structuration, de l'organisation, de qui
fait quoi au sein du Pôle, des avantages que cela a et a divers moments j'ai entendu également
des souhaits pour les actions, la posture du Pôle Régional et le rôle du Pôle Régional de
Compétence en région. Alors oui, nous sommes financés au niveau national par l'INPES pour ce
faire, oui, les financements sont reconduits, et j’ai envie de dire consolidés, pas multipliés mais
consolidés au regard de l’exercice triennal qui vient de s'achever. Je rappelle que nous sommes en
train d'achever un cycle triennal et qu’au 1er janvier un autre va s'ouvrir mais nous n’avons pas non
plus des moyens démesurés.
Cinq axes, plus une coordination, c'est très concrètement pour l'association CRES qui
aujourd'hui gère le projet, 5 temps partiels, 5 temps partiels consacrés à la coordination de plus de
39 structures, avec la mise en réseau, la mise en commun. Alors oui on a des outils électroniques
aujourd’hui qui nous permettent de gagner du temps et de pouvoir partager mais les objectifs et les
ambitions de coordination, de développement de services comme ce que Delphine CHARIER
évoquait tout à l'heure, pourquoi pas ? Briefer et exposer à l'ensemble des acteurs les moyens, les
techniques et les enjeux autour d'un appel d’offres, ou la coordination des acteurs de sorte que
puissent émerger de nouvelles actions qui soient co-portées, ce à quoi je souscris complètement,
cela prend beaucoup de temps et ce sont des ambitions qui malheureusement ne sont que
partiellement financées aujourd'hui.
Donc on essaye de faire, peut-être qu’on ne fait pas parfaitement, il y a beaucoup de
choses qui sont évidemment à parfaire mais en termes d'enjeux je crois qu’il y a beaucoup
d'enjeux et nous essayons de nous battre pour faire perdurer les questions de l'éducation et de la
promotion de la santé en région collectivement.
Sylvie VANHILLE. - Je ne veux pas répondre à votre question en totalité, elle est très
complexe, ce que j’ai envie de dire c’est ce qui a déjà été dit ce matin, au niveau de l'ARS nous
sommes là aujourd'hui et nous prenons la relève pour partie de ce qui était fait dans le cadre du
GRSP, ce qui nous paraît extrêmement important c’est la dynamique partenariale, on a évoqué les
moyens qui seront les nôtres pour développer des actions, ce sera majoritairement dans le cadre
d’appels à projets, d'appels d'offres, mais au niveau de l’ARS nous avons effectivement un rôle un
peu particulier, d'une part parce que nous sommes partie prenante dans les orientations et dans la
politique qui sera menée ici en Poitou-Charentes, donc l'intérêt commun est effectivement d'avoir
des échanges et de pouvoir exprimer, expliquer et que nous puissions être accompagnés dans la
mise en œuvre de cette politique, et puis ensuite utiliser les outils et les moyens que l'on a de
façon à ce que ce soit utilisé au mieux puisqu'effectivement au niveau des ARS, il ne faut pas se le
cacher non plus, nous avons des contraintes fortes en termes d'utilisation des moyens et nous
sommes tous dans ce contexte là.
Nous avons aussi des outils nouveaux à connaître et à développer. Je ne vais en citer
qu'un qui a été évoqué aussi par Manuela CHEVIOT, nous avons à travailler et nous ne pourrons
pas le faire tout seuls, sur la signature de Contrats Locaux de Santé, cela peut être aussi un bel
enjeu pour nous de travailler autour de ces projets, et évidemment vous acteurs avez tout à fait
votre place dans cette dimension, dans cette mise en œuvre. Effectivement même si je ne vais pas
vous dire aujourd’hui les moyens qui seront à notre disposition —encore que je ne les connais pas
précisément— nous avons quand même de belles perspectives et encore une fois, en termes de
promotion et de prévention de la santé, la loi HPST prévoit bien des moyens dédiés, donc c'est
quand même la première fois aussi que nous pouvons avoir des moyens dédiés à la prévention,
qui ne peuvent pas aller vers le soin. C’est juste pour ne pas se quitter sur une note un petit peu
pessimiste et avec trop d'inquiétudes autour des appels à projets. Appel à projet aussi, pour ceux
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
24/56
qui en ont l'habitude —c'est le cas certainement presque pour la majorité d'entre vous— qui n'a
pas été lancé mais ce sera fait début janvier, nous avons simplement un petit peu de retard.
Carole BOIREAUX. - Je vous propose de conclure pour cette matinée. Je ne sais pas si
on a des nouvelles de la presse ?.. Non, pas de nouvelles pour le moment. Je vous propose un
temps de repas et une reprise à 14 H pour les échanges, et encore une fois il n'est pas possible de
prendre les repas au niveau de l'ARS, donc je vous invite à aller au centre commercial à côté, c’est
certainement le plus proche.
(La séance est suspendue à 12 H 02. Elle reprend à 14 H 10)
Carole BOIREAUX. - Nous allons reprendre les présentations et les échanges de l'aprèsmidi qui sera plus consacré aux actions et aux expériences qui ont été développées dans les axes.
Nous commencerons par une présentation à double voix sur l’Axe Formation, ensuite sur l’Axe
Communication, sur l’Axe Documentation, puis sur l’Axe Conseil Méthodologique et sur l’Axe
Évaluation. Je vais passer la parole à Pascal BAIJOT et Christine FILLION qui vont présenter l’Axe
Formation.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
25/56
FORMATION
FORMATION EN
EN EDUCATION
EDUCATION POUR
POUR LA
LA SANTE
SANTE :: LA
LA DYNAMIQUE
DYNAMIQUE LANCEE
LANCEE PAR
PAR
LE
COMITE
TECHNIQUE
FORMATION
LE COMITE TECHNIQUE FORMATION
PARTAGE D'EXPERIENCES
Pascal BAIJOT. - Je suis ingénieur de formation dans une structure qui s’appelle
l’Agence Régionale de la Formation Tout au Long de la Vie (ARFTLV) avec plusieurs missions,
une mission qui porte sur les mutations économiques, une mission qui porte sur la
professionnalisation des acteurs de la formation, l'orientation et la formation, j'interviens plus
spécifiquement sur un dossier depuis près de 10 ans qui est la rénovation de l'offre dans
l'apprentissage, c’est à ce titre que j'étais mobilisé sur l’Axe Formation. La question que nous
avons aujourd'hui et qui nous est posée par la région est l'amélioration des processus de santé en
direction des apprentis.
J'ai bien relevé les choses qui ont été mises dans le débat lors de nos différentes
réunions de travail, à la fois améliorer les programmes de formation, une dimension qui nous paraît
importante est la couverture territoriale, c’est optimiser les ressources, c'est le renforcement de la
capitalisation et de la mutualisation. Quelqu'un disait ce matin que la notion de mutualisation était
extrêmement complexe, cela fait 20 ans que je m'efforce de travailler sur la mutualisation et cela
fait 20 ans que je n'y arrive pas, en tous cas c'est quelque chose que l'on essaye de poursuivre,
c’est faciliter la visibilité et c’est aussi la promotion de la santé.
Dans mon travail il y a deux thématiques qui m'intéressent, il y a à la fois la thématique
de ce qu’on pourrait qualifier de santé publique et une deuxième thématique qui est aussi
fondamentale dans l'apprentissage qui est la santé au travail. On n’essaye surtout pas de
dichotomiser les deux éléments, on essaye de les rapprocher et d'accompagner les structures.
Alors c'est vrai que dans nos débats —Christine FILLION pourra en témoigner— nous avons été à
la frontière de tout ce qui était accompagnement méthodologique parce qu'on ne pouvait pas
séparer la formation de l'accompagnement méthodologique. J’ai été mobilisé il y a quelques
années par la Mutualité Française, avec Joëlle RASSAT, nous nous sommes efforcés de travailler
sur une charte qualité sur les questions de santé, je suis toujours présent dans nos débats et je
souhaite le rester parce que cela me paraît quelque chose de relativement important.
La question que l’on s’est posée aussi était de savoir où était le curseur entre
sensibilisation et formation, j'ai tout entendu sur les questions de sensibilisation, j’ai tout entendu
sur les questions de formation, donc nous avons essayé aussi de partager et c’est bien ce qui nous
rassemble aujourd'hui, c’est la notion de plus-value, comment on peut amener de la plus-value au
système, en tout cas quand nous avons travaillé sur la formation nous nous sommes vraiment
posé cette question, quels acteurs allait-on pouvoir repérer, quelle offre de formation ?
Je suis ingénieur de formation donc issu du monde de la formation professionnelle. Nous
nous sommes appuyés aussi sur les travaux d'un Monsieur qui s'appelle Guy LE BOTERF, qui
définit la formation en quatre grandes rubriques : la notion d'information, la notion d'acquisition, la
notion de maîtrise d'outils et la notion de maîtrise méthodologique, c'est-à-dire qu’il y a à la fois un
devoir citoyen en développant la question de sensibilisation à la formation et il y a une question
beaucoup plus liée à la professionnalisation de l'activité qui est centrée sur la maîtrise
méthodologique, pour pouvoir permettre à des équipes —si je parle d'apprentissage ce sera
permettre aux équipes pédagogiques— de développer ces questions de santé parce que ce sont
des problématiques qui sont quand même relativement importantes.
On observe dans l’apprentissage qu'on a des métiers extrêmement accidentogènes, en
particulier les métiers du bâtiment et les métiers de la restauration, mais on a aussi des
problématiques qui sont de plus en plus émergentes comme les problématiques d’addiction, les
problématiques d’alcoologie, les problématiques de violence et puis les problématiques de
nutrition. Nous avons débattu de ces thèmes. Les deux axes sur lesquels nous avons travaillé avec
Christine et avec d'autres partenaires c’est à la fois l’Axe Formation et puis, cela a été rappelé ce
matin, c'est développer une cartographie des compétences, donc améliorer la visibilité de l'offre sur
les territoires.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
26/56
Christine FILLION. - Je suis référente de l’Axe Formation du Pôle Régional de
Compétence. J’ai pris la suite cette année de Joëlle RASSAT qui était de la Mutualité et qui tenait
jusqu'alors ce rôle de référente.
Pascal BAIJOT et moi-même allons essayer d'être les porte-parole du Comité Technique
Formation. Nous avons dans un premier temps basé le diaporama sur la plus-value du travail en
Comité Technique, du travail de groupe, pour ensuite vous présenter un peu plus ce que nous
faisons au sein du Comité Technique, les avancées du groupe.
Quelques apports concernant les intérêts que nous avons trouvés au fait de construire en
commun : c’est essentiellement, comme le dit le vieil adage, le fait d'avoir la mise en commun des
compétences des partenaires plutôt que la compétition. Nous sommes partis du fait que l'efficacité
du groupe est supérieure à la somme des efficacités individuelles. Nous nous sommes dit qu’il était
important que l'on ait ce partage de connaissances, de valeurs, d'expériences de personnes, et
pour nous c'est ce qui faisait vraiment la force du Comité Technique dans le sens où la
mutualisation forcément apporte plus de compétences et dans le Pôle on est vraiment vers cette
richesse de compétences.
Nous avions mis également en avant le fait que l'on est aussi dans la confrontation, alors
n’entendez pas « confrontation » au sens violent, on n'est pas dans une confrontation violente mais
plutôt dans le sens où on essaye de mettre en présence, de rapprocher nos points de vue, nos
représentations, les savoirs de chacun et c'est ce qui a fait effectivement la force du groupe et les
avancées des travaux.
Pascal BAIJOT. - Cela a été rappelé ce matin aussi, je crois qu'il y a une question qui
était centrale dans nos débats, c'était la question de la régulation sémantique, c'est-à-dire que
nous avions des propos différents en fonction de nos origines professionnelles mais nous
partagions le même objectif. Cela a été dit aussi d'une manière un petit peu souterraine ce matin,
je ne rappellerai pas ce qui a été dit.
Ce que nous souhaitons aussi c'est être dans une dynamique de projet, en tout cas en ce
qui nous concerne l'Agence Régionale. Je précise aussi une chose que je n'ai pas dite en
introduction, nous portons actuellement avec le CRES et avec le CODES 79 un projet santé des
apprentis qui est important parce qu'il est inscrit dans un plan triennal, il sera mis en débat lors de
la Commission Permanente de janvier. J'ai de forts espoirs que ce projet soit soutenu par la
Région qui rend prioritaire ces questions de santé, plus globalement nous n’interviendrons pas
seulement au niveau des apprentis, nous aurons aussi une approche citoyenne et il était important
de fédérer les énergies et de ne pas faire seul, parce qu’il y a des questions qu'on ne peut pas
traiter seul.
Ce que nous avons abordé dans nos groupes de travail, Christine FILLION le rappelait,
c’est bien une régulation sémantique, c'est-à-dire avoir un langage commun, dégager des priorités
et être dans l'innovation, cela a été rappelé par Julien TRAN en fin de matinée, cette notion est
importante parce qu'elle est signe de dynamisme, et il y a des éléments que l'on n'a pas pu repérer
mais qu'il faut faire émerger. C'est quand même relativement important et cela a posé d'ailleurs
des questions en termes de formation, quel est l'objet ? comment définit-on la formation ? est-ce
qu’on doit labelliser les structures ? quelles sont les structures qui nous intéressent ? quelles sont
celles que l'on doit écarter ? Nous n’avons pas été dans l'optique, nous, d'écarter des structures,
c'était simplement à un moment donné fédérer et faire aussi qu’au travers des problématiques que
l'on identifie on améliore les missions de chacun des acteurs.
Christine FILLION. - Tout à fait. Par rapport à la mise en commun des compétences des
partenaires, c'est vrai que nous avons cette chance d'avoir un enrichissement mutuel, de part et
d'autre, avec des étapes où il a fallu négocier entre chaque acteur, parce que c’est vrai que nous
arrivons tous avec des enjeux, des projets qui sont propres à nos structures, donc quelquefois il
faut qu'on négocie pour trouver un consensus entre les préoccupations de chacun. La coconstruction, en s'appuyant sur des expertises différentes dans le sens où nous étions dans
l'ouverture aux autres.
Dans la construction en commun, l’obstacle qu’il nous a semblé important de discuter et
de dépasser pour nous était le manque de références communes, c'est-à-dire que comme je vous
le disais à l’instant, nous avions chacun des valeurs, des vécus, et quelquefois on ne s'entendait
pas forcément sur ce qu'on entendait par « formation », par « sensibilisation », par « éducation
pour la santé », c'est quoi ? Est-ce que c'est la prévention ? La promotion ? Les différences qu'on
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
27/56
en fait chacun. Donc il a fallu que l'on travaille sur ce manque de références communes et nous
sommes passés par la nécessité d'un langage commun, d'un vocabulaire compréhensible par tous.
Nous le reverrons tout à l'heure.
Dans les projets, les objectifs de l’Axe Formation, cela tombait très bien parce que le
premier des axes était de redéfinir ensemble un langage commun en clarifiant le champ de la
formation et de la sensibilisation, nous y reviendrons tout à l'heure ; le deuxième objectif de l’Axe
Formation est de finaliser le répertoire des acteurs de la formation en éducation pour la santé ; le
troisième objectif était de réaliser le catalogue des formations proposées par les acteurs du Pôle
Régional de Compétence.
Pascal BAIJOT. - C'est plus qu'un répertoire et un catalogue parce qu’on pourrait
simplement s’appuyer sur les Pages Jaunes de l'annuaire, or ce n'est pas forcément important de
s’appuyer sur les Pages Jaunes parce que c'est très réducteur, ce qu'on souhaite aussi c'est
identifier l'offre et quand on dit identifier l'offre c’est la définir, repérer quelles sont les cibles, les
publics prioritaires, cela peut être éventuellement la cible citoyenne mais cela peut être aussi
l'accompagnement de projet, la méthodologie de projet, je crois qu’il est important quand on parle
de santé de s'interroger sur ces questions là. Ce que l'on veut c'est être opérationnel et dans notre
esprit on pourrait s'appuyer sur l'IAAT qui est une compétence du Conseil Régional et faire une
cartographie des compétences mais réellement une cartographie des compétences. Cela renvoie à
ce qui a été dit par Christine tout à l'heure et à ce qui a été rappelé ce matin, c’est bien avoir une
couverture territoriale, donner du sens au travail et puis renforcer la communication auprès des
acteurs et auprès des citoyens. Je crois que c'est un élément relativement important.
Christine FILLION. - Concernant les travaux en cours de l’Axe Formation, nous avons
dans les dernières réunions travaillé sur ce langage commun, nous avons arrêté une définition de
la formation, de ce qu'on entendait nous, groupe de travail de la formation, par « sensibilisation »,
« éducation » pour la santé et ce qu'on entendait également par « formation en éducation pour la
santé », les valeurs que nous mettions.
Nous avons dû travailler également sur les principes fondamentaux des formations en
éducation pour la santé. Les principes fondamentaux c’est en fait ce qui nous semblait servir de
base, de plan de référence, par rapport aux formations.
Nous avons enfin travaillé sur la fiche d’identification des acteurs qui mettent en place
des formations en éducation pour la santé en Poitou-Charentes.
Quelques exemples des principes fondamentaux que nous avons arrêtés au sein du
Comité Technique sur ce qui fait que des formations peuvent être dites formations en « éducation
pour la santé ». Ce sont des principes que la plupart d'entre vous connaissent, le fait que dans les
formations d’éducation pour la santé l'individu est au cœur du processus, le fait qu'il y ait toujours
une alliance entre théorie et pratique, autrement dit en éducation pour la santé on privilégie l'agir,
autrement dit la formation accompagne l'action ; l’approche globale et positive, dans le sens où les
formations en éducation pour la santé ne sont pas exclusivement basées sur le risque ou la
maladie mais vont au-delà sur l'approche globale et positive ; les changements de comportement
également, un des principes qui nous semblait fondamental ; et puis enfin la valorisation, le fait que
l’on s'appuie sur les ressources des participants au sein des formations en les valorisant, en évitant
forcément toute forme de jugement, de stigmatisation ou de culpabilisation.
Pascal BAIJOT. - Quand on parle de formation cela pose la question de l'évaluation,
c'est-à-dire qu’il y a un certain nombre de choses que l'on ne pourra pas mesurer immédiatement,
que l’on pourra mesurer sur du moyen terme ou sur du long terme. Je ne suis pas un spécialiste de
la santé publique mais si on prend la thématique de l'alcool ou de l’addiction, ce n'est pas par une
campagne d'information faite dans un établissement que l’on pourra en mesurer les impacts
immédiatement, c’est aussi une véritable difficulté, en revanche ce qu'on pourra mesurer c'est que
l’établissement —si on prend l'apprentissage—s'investit sur cette thématique.
Je crois que ce sont des choses qui sont importantes quand on parle d'évaluation et
quand on parle de formation, en formation on a toujours besoin d'un impact et d'une mesure
d'impact mais c'est aussi lié à la volonté du commanditaire, en général il est public, il faut savoir ce
qu'il souhaite observer parce que si on est sur une logique quantitative on peut très bien dire que
50, 60 ou 110 % des jeunes ont bénéficié d’un acte de formation ou de sensibilisation ou
d'information quant à certains risques liés à l’usage des psychotropes mais en mesurer l'effet
immédiatement est toujours compliqué et cette notion est importante. Cela a été rappelé par
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
28/56
Christine à l’instant, le changement de comportement est difficile à observer immédiatement, la
notion de valorisation, oui, c'est-à-dire comment on fait que la thématique santé devienne
réellement un projet et un projet de vie.
Christine FILLION. - Toujours dans les travaux en cours de l’Axe Formation, quelques
informations concernant le « répertoire » des acteurs. Nous avons choisi de mettre « répertoire »
entre guillemets parce que ce n'est pas forcément le terme sur lequel nous étions entièrement
d'accord les uns et les autres mais nous n’avons pas trouvé de terme pour l'instant. L’objectif est
vraiment de professionnaliser les acteurs, de rendre lisible et accessible l'offre de formation
actuelle en éducation pour la santé, dans le but d'informer les citoyens, mais également de donner
des repères pour une aide au choix. Pascal BAIJOT avait donné cette idée qui nous semblait
intéressante à reprendre effectivement, cette notion de boussole, je vais peut-être le laisser nous
en parler.
Pascal BAIJOT. - Nous avons aussi dans notre groupe de travail évoqué un élément
quand nous avons lancé l'idée du « répertoire », fallait-il que ceux qu'on allait répertorier aient un
numéro d'agrément ou un numéro de déclaration d'existence ? Et puis nous n’avons pas été
troublés mais un intervenant du CODES 17 mentionnait une structure qui faisait un travail
extraordinaire, inscrit dans le monde associatif et qui est utile, donc cette notion me paraît
importante d'identifier finalement les acteurs qui interviennent, qui ne sont pas simplement des
acteurs de la formation mais qui ont un rôle important sur les territoires. Je crois que c’était « Bien
Être » ou « Bien Vivre », ces structures là sont importantes.
Après la notion de boussole renvoie à la notion de professionnaliser les acteurs, on parle
de professionnaliser aussi l'activité parce qu'il ne suffit pas de professionnaliser les acteurs, encore
faut-il professionnaliser l’activité, donc être réellement dans une dynamique de projet, c’est
instrumenter la qualité du travail des opérateurs qui touchent le public. La notion de boussole c'est
aussi donner des repères et pouvoir co-construire finalement en s'appuyant sur des ressources
déjà existantes, c'est aussi l'essence même non pas de notre répertoire mais c’est bien une notion
de boussole que nous souhaitons développer quand nous sommes amenés à repérer le travail des
opérateurs en matière d'éducation et de promotion de la santé.
Christine FILLION. - Pour réaliser ce « répertoire » il a fallu que nous réfléchissions à la
façon dont on interrogeait les structures qui font de la formation en éducation pour la santé et nous
avons commencé à travailler sur une fiche d’identification des acteurs qui mettent en place ces
formations. Nous sommes encore en train de travailler cette fiche d’identification, parce qu'il est
important pour que cette fiche puisse partir dans les structures en Poitou-Charentes qu’il y ait un
rapprochement des axes avec par exemple le conseil méthodologique qui fait aussi un recueil pour
savoir qui fait du conseil méthodologique en éducation pour la santé. Nous nous sommes dit qu’il
fallait absolument que nous fassions un petit temps mort avec le Comité Technique pour que l’on
puisse voir, interroger également les autres Pôles Régionaux de Compétence, pour savoir
simplement comment ils on fait pour recenser les structures qui font des formations en éducation
pour la santé, sur quels critères ils se sont basés etc… À l'étape actuelle nous avons besoin de
nous rapprocher d'autres partenaires, d'autres acteurs, pour voir comment cela peut fonctionner.
Et puis il y a effectivement le besoin de se rapprocher d'autres structures qui font aussi
d'autres répertoires ou d'autres cartographies comme l'Agence Régionale de Formation Tout au
Long de la Vie.
Pascal BAIJOT. - Juste une précision : si on se centre sur un axe dont je m'occupe moi
qui est la santé au travail, on négocie des partenariats avec des opérateurs nationaux, pour
exemple on associe le PDBTP qui est un organisme qui intervient dans la prévention des risques
professionnels dans le bâtiment, il interviendra dans tout CFA ou lycée professionnel qui investit
des formations BTP, gratuitement, à la fois pour la formation des formateurs, à la fois pour
conduire des audits sécurité mais aussi pour la formation des maîtres d'apprentissage.
Un deuxième axe sur lequel nous travaillons avec une société parisienne qui s’appelle
DIDACTHEM, en partenariat probable avec la MAAF, AG2R et la Société Générale, est la mise en
place le livret d'accueil sécurité entreprise et le livret d'accueil sécurité apprenti, ces thématiques
sont importantes. Je rappelle un chiffre : pourquoi la MAAF serait partie prenante ? Parce que le
coût de l'accidentologie pour la MAAF est de 7 milliards 300 millions € par an, vous imaginez bien
que ce n'est pas simplement une dimension philanthropique mais on est aussi sur une véritable
dynamique d'amélioration et je crois que la problématique santé ne doit pas être simplement
pensée comme santé au travail dans l'apprentissage, je l’ai rappelé tout à l'heure, mais c'est bien
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
29/56
une problématique partagée santé publique et santé au travail. Donc ces partenariats nous les
identifierons.
Ce qui est important et ce sur quoi nous souhaitons avancer dans notre identification des
partenaires c'est qu'il faut qu'on identifie des partenaires qui soient opérationnels, c'est-à-dire qu’on
ne va pas faire un inventaire à la Prévert, il y a une dimension d'utilité sociale qui me paraît
importante et que nous devons partager tous ensemble.
Christine FILLION. - Pour la suite de l’Axe Formation, pour 2011-2013, nous avons trois
objectifs :
le premier est de rendre lisible l'offre de formation en éducation pour la santé ;
le deuxième est de favoriser l'intégration de l'éducation pour la santé dans les
pratiques au quotidien des formateurs de la région ;
le troisième est de renforcer la place de l'éducation pour la santé au sein des
formations dispensées par les organismes de formation initiale et continue ;
voilà les trois objectifs vers lesquels nous allons tendre pour 2011-2013.
Pascal BAIJOT. - Ce n'est pas un objectif qui est simple selon qu’on parle de formation
continue ou de formation initiale ; l’Axe Formation continue va être plus facile à aborder, si on parle
de formation initiale on touche au parcours des jeunes, on touche à ce qu’on appelle —je vais
jargonner, vous me pardonnerez— les annexes 2 qui sont validées par le SAIA, le Service
Académique de l’Inspection de l'Apprentissage et on peut déclarer les choses mais il n'est pas
forcément facile de les instituer, c'est-à-dire que derrière on est sur des ingénieries complexes.
Cela veut dire qu'il y a un travail de fond qui est un travail partenarial et on est bien sur
l’accompagnement méthodologique, c'est-à-dire qu’on ne peut pas du tout dissocier les travaux qui
sont menés dans le cadre du Pôle Régional de Compétence, il faut qu'on arrive à trouver du lien —
j'allais dire de l'intelligence mais l'intelligence est présente— il faut qu’on arrive à travailler sur des
politiques de concertation.
Christine FILLION. - Merci de votre attention.
Carole BOIREAUX. - Merci. Je vous propose un temps d'échanges pour essayer après
chaque présentation d'avoir quelques minutes sur des questions, des réponses, des
commentaires, pour chacun des axes. Si vous avez des questions.
Echanges avec la salle
Fabienne LECLERC. - (IFSI d’Angoulême). J’ai deux petites questions. La première :
quand vous parlez de professionnalisation des acteurs de la formation, cela sous-entend quoi ?
Qu'il y a des gens qui font de la formation qui ne sont pas professionnels ?
Pascal BAIJOT. - Non, ce n'est pas du tout cela, c'est-à-dire qu'il y a des procédures et
des processus dans le monde de la formation qu'il faut faire évoluer, cela fait 25 ans que je fais de
la professionnalisation d'acteurs, je touche à la fois les équipes pédagogiques et les équipes de
direction. Dès lors qu'on est sur des processus de changement il faut accompagner, c’est là qu’on
parle de professionnalisation des acteurs.
Après la question que vous posez peut être abordée d'une autre manière : nous avions
monté avec la Mutualité Française et d'autres partenaires un colloque qui a eu lieu en septembre
2009, je crois, et on a vu des acteurs du monde associatif qui faisaient un travail remarquable, il a
été très clairement posé la question du message qui était transmis, c'est-à-dire est-ce qu’on est
dans un acte de formation ou est-ce qu’on est dans un acte de communication ?
Je raconte toujours la même anecdote, je suis désolé mais quand j'avais 18 ans il y avait
des informations qui nous étaient faites sur l'usage des psychotropes et cette information nous était
faite par des anciens consommateurs de LSD, qu’est-ce qu’ils ont fait ? Ils nous ont montré ce
qu'ils étaient capables de peindre sous LSD. Qu'est-ce qu'on a décidé de faire ? De peindre. Cela
veut dire que le message n'est pas transmis d’une manière cohérente et des acteurs qui
interviennent dans le monde associatif réclament aussi d'être professionnalisés, quand on fait de la
formation ce sont des conducteurs de formation, c’est décrire des objectifs généraux, des objectifs
opérationnels, des activités et des modalités d’évaluation. Nous gérons un dossier au sein de
l’Agence Régionale de la Formation qui est la lutte contre l'illettrisme, on a un réseau de
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
30/56
bénévoles, qui sont des gens militants, qu'on ne peut pas critiquer mais qui ont besoin d'être
formés. C’est ce que l'on entend par professionnalisation des acteurs.
Après il y a une strate qui est supérieure et qui est importante, c’est la
professionnalisation de l'activité, c'est-à-dire que dès lors qu’on attaque les processus de
changement on est obligé de se poser la question des interférences entre les différents acteurs. Si
on prend le monde de l'apprentissage on a trois tutelles politiques, on a à la fois la tutelle de la
structure, on a la région qui décide et qui finance et on a le SAIA, donc le Rectorat, qui valide les
modalités pédagogiques. Si on ne s'attache pas à associer ces trois acteurs comme étant des
référents, on n'arrive pas à faire évoluer les processus, donc on est bien sous la conduite de
changement. Je ne sais pas si j'ai répondu à votre question.
Fabienne LECLERC. - Si, en partie. La deuxième question était par rapport à votre
point 3, renforcer la place de l’éducation pour la santé au sein des formations initiales, du coup là
nous sommes carrément concernés, mais comment allez-vous pouvoir le faire ? Quelles modalités
envisagez-vous ? Parce qu'on est quand même soumis à des référentiels où d'ailleurs il y a de la
place pour l’enseignement de l'éducation pour la santé, de l'éducation thérapeutique également,
nouvellement par le biais des décrets du 2 août 2010 mais quelle possibilité avez-vous de vous y
inscrire ?
Pascal BAIJOT. - C’est un véritable challenge. Pourquoi ? Parce que d'abord la question
de la santé est une question qui est centrale et qui a évolué. Quand vous faites référence aux
référentiels, il existe ce qu'on appelle la PSE, la Prévention Sécurité Environnement, ex-VSP, Vie
Sociale et Professionnelle mais qui était centrée uniquement sur la santé au travail. C'est un
module qui dure trois heures. Je travaille avec l’ensemble des CFA de Poitou-Charentes donc je
connais un petit peu la thématique, je ne la connais pas par cœur bien évidemment parce qu’on ne
connaît jamais les choses par cœur, il faut avoir beaucoup d’humilité, mais pour l’instant on est sur
une approche segmentée, il y a des CFA qui évoluent et qui ont des approches transversales,
c'est-à-dire qu’aujourd'hui on aborde la question de la santé à la fois dans l'enseignement général,
en français et en mathématiques et on le renforce dans l'enseignement professionnel. Ce sont des
choses qui évoluent.
Après il faut travailler avec le Rectorat, donc avec le SAIA, pour que la santé soit
réellement intégrée. Une convention existe aussi entre le Rectorat, la CRAMCO et la Région où on
améliore les processus de santé.
Il y a aussi une question qui est centrale : comment est-ce qu’on réactive certains soins
infirmiers dans les établissements ? Là on est sur une politique générale, ce n'est pas simplement
un programme d'éducation et de promotion pour la santé, c'est réellement une réforme d'un
système et c'est ce sur quoi on s'engage sur un plan triennal. Reste à savoir si on réussira, je ne
peux pas garantir les choses, en tout cas on est sur des processus de changement et ce sont des
choses qui sont quand même relativement importantes.
On évoquait tout à l'heure au niveau du répertoire le fait qu'un certain nombre de
missions devaient évoluer, non pas dans leur contenu mais plutôt dans leur sens et dans leur
direction, c'est-à-dire qu'il y a un certain nombre de parties prenantes qu’il faut intégrer dans notre
processus. Si on prend l’apprentissage —je suis désolé de reparler de l'apprentissage mais c'est
mon quotidien— la famille a un rôle relativement important, on peut très bien dire qu’il y des
structures qui interviennent auprès de la famille qui peuvent à un moment donné améliorer la
lisibilité de leur action et renforcer leur action, sans forcément changer leur contenu.
Ce sont tous ces éléments qu’il faut que l’on prenne, on est sur des approches
systémiques et on est sur de la conduite de projet, à la fois sur une conduite de projet technique
mais aussi sur une conduite de projet politique. Moi je fais les deux, ce n’est pas facile mais je fais
les deux.
Christine FILLION. - Renforcer la place de l'éducation pour la santé au sein des
formations cela peut être tout simplement développer des partenariats entre le Pôle Régional de
Compétence et des centres de formation. Il y a fort à faire je pense sur cet Axe Formation
justement, cela peut être essayer d'accompagner, de soutenir tout simplement les structures, les
instituts qui souhaitent de l'aide à un certain moment pour la mise en place de l'éducation pour la
santé au sein des formations.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
31/56
Fabienne MARTINET. - Peut-être plus directement dans le champ des formations en
direction des professionnels de santé, là aussi je pense qu'il y a des choses à construire parce que
même si dans les écoles d'infirmières il y a aujourd'hui un module de santé publique, la question
de la promotion de la santé est peut-être encore une toute petite partie d'un champ plus vaste qui
est la santé publique mais qui peut être encore développée, voire appuyée. C'est vrai avec les
écoles d'infirmières mais avec les écoles de travailleurs sociaux c’est un petit peu la même chose
puisque les travailleurs sociaux sont des professionnels qui sont souvent confrontés à des
questions de santé donc pourquoi pas travailler avec ce type de formation initiale pour développer
le champ de la promotion de la santé aussi ?
Pascal BAIJOT. - En complément de votre intervention, nous avons dit que nous étions
derrière dans une démarche de maïeutique, c'est-à-dire qu'il y a aussi de mon point de vue un
élément incontournable c’est la construction des partenariats efficients sur les territoires. L'idée est
aussi, si on prend les établissements qui reçoivent du public, de pouvoir avoir au sein même de
ces établissements des relais santé ou en tout cas être préoccupé par cette question santé.
Quand on parle d'inventaire et de cartographie c'est pouvoir repérer quels sont les
professionnels qui peuvent intervenir, il ne s'agit pas de rendre un formateur professionnel de la
santé, cela n'a jamais été notre propos et je crois que ce serait extrêmement risqué, en revanche
comprendre qu'il y a des acteurs sur le terrain qui sont capables d’accompagner d'une manière
complémentaire avec beaucoup d'efficience, c'est aussi une première étape et la notion de
valorisation —cela a été rappelé ce matin— est importante et si sur ces questions là on est
vraiment sur des dimensions philanthropiques on ne peut pas être sur de la concurrence, donc il
faut que l'on repère les expertises.
L'autre approche qui n'a pas été soulignée par Christine mais qui a été parfaitement
soulignée dans notre groupe de travail, quand on parle de repérer les acteurs c'est repérer leur
capacité d'engagement et leur capacité à pouvoir intervenir. J'ai souvenir d'une personne qui
collaborait à notre groupe de travail qui a dit à un moment donné « Mais nous sommes submergés
par rapport à la demande, donc finalement on arrive à des phénomènes de saturation parce qu'on
ne peut plus gérer les flux. » Donc il faut qu'on soit sur de la cohérence aussi. Tout ce travail me
paraît important, donc l’identification est fondamentale mais elle n'est actée que par rapport à des
processus de changement et pas simplement la notion d’annuaire.
Christine FILLION. - Pour finir, j'invite les personnes qui font partie d'instituts de
formation, qui sont présentes dans la salle, à rejoindre le Comité Technique Formation, vous nous
seriez d'une grande aide.
Pascal BAIJOT. - Et puis au-delà on qualifie un système, cela veut dire qu'il y a
certainement un existant qu’il est nécessaire de valoriser mais il y a certainement un devenir en
termes de formation qui est à construire, cela a été rappelé par Julien TRAN ce matin, c’est la
place de l’innovation par rapport à des problématiques émergeantes, je crois qu’il faut aussi que
l’on soit capable d'innover et le Pôle Régional de Compétence, en tous cas le travail que l’on peut
mener nous ARFTLV avec le CRES, sera aussi inscrit dans l'innovation, je crois que c’est
important. Je ne sais pas si vous partagez ce sentiment mais il me paraît fondamental et on coconstruit.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
32/56
UNE
UNE DEMARCHE
DEMARCHE PARTICIPATIVE
PARTICIPATIVE POUR
POUR LA
LA COMMUNICATION
COMMUNICATION DU
DU POLE
POLE
PARTAGE D'EXPERIENCES
Carole BOIREAUX. - Je vous remercie. Nous allons passer à l’Axe Communication,
j'invite Vincent BOUTIN, Françoise KERLEAU et Claire GAILLARD à vous présenter une démarche
participative pour la communication du Pôle.
Claire GAILLARD. - Bonjour à tous. Je suis référente sur la communication et la
documentation au sein du Pôle Régional de Compétence et je travaille aux CRES&CODES 86.
Françoise KERLEAU et Vincent BOUTIN sont deux partenaires qui ont accepté de représenter le
Comité Technique Communication du Pôle Régional de Compétence.
Avant toute chose je voulais vous rappeler les objectifs poursuivis avec les partenaires
de l’Axe Communication jusqu’en 2010. Nous avons mis en place le Comité Technique lors de la
naissance officielle du Pôle Régional de Compétence en 2008, autour de deux objectifs : le
premier était de promouvoir l’existence même du Pôle puisqu'en 2007-2008 le Pôle est né en
Poitou-Charentes, donc il fallait qu'on en explique la teneur ; le deuxième était de valoriser l'offre
de services et de ressources mis en place dans le cadre du Pôle Régional de Compétence.
Par rapport à la traduction de ces objectifs, avec Françoise KERLEAU et Vincent
BOUTIN, nous n'avons pas choisi de faire une liste à la Prévert, comme disait Christine FILLION,
des produits de communication que nous avons faits, mais je vais plutôt laisser la parole à mes
deux partenaires pour témoigner de l'intérêt du partenariat que nous avons mis en place depuis les
trois dernières années au sein de l’Axe Communication. Je vais laisser la parole d'abord à
Françoise KERLEAU, de la Ligue contre le Cancer et ensuite à Vincent BOUTIN.
Françoise KERLEAU. - Merci Claire de me laisser la parole pour ce témoignage sur ma
participation aux travaux du Pôle. Le Comité de la Vienne de la Ligue contre le Cancer a été
contacté comme les autres partenaires, cela a été dit ce matin, en avril 2008 pour participer à une
réunion de présentation et de mise en place du projet de Pôle Régional de Compétence qui venait
d'être retenu par l'INPES. Cette proposition a été accueillie favorablement par le Comité de la
Ligue, pour trois raisons : d'abord une raison liée au domaine d'intervention, une autre liée aux
enjeux du Pôle et enfin par rapport à la méthode qui était proposée.
Le domaine d'intervention : la Ligue contre le Cancer a trois grandes missions ; si elle est
bien repérée pour sa mission d'aide aux malades et d'aide à la recherche, elle a aussi une mission
de prévention et de promotion de la santé qu'elle développe avec de nombreux partenaires tant au
niveau national qu'au niveau local. Le Pôle Régional de Compétence dans la présentation qui était
donnée avait pour objectif de contribuer à la qualité des programmes et à la professionnalisation
des acteurs et il nous a semblé au niveau de la Ligue que c'étaient des choses sur lesquelles nous
pouvions tout à fait travailler ensemble et donc finalement il nous a paru intéressant de participer à
cette première réunion de mise en place du Pôle.
Par rapport aux enjeux : le Pôle était présenté comme un carrefour inter-institutionnel et
inter-réseau répondant à un besoin de cohérence et d’harmonisation. Il était défini comme un
centre de ressources, de coordination, favorisant le développement d’une culture commune. Le
Comité Départemental de la Ligue a trouvé la présentation pertinente, ambitieuse sans doute mais
en tout cas d’une approche convaincante.
Et enfin sur la méthode : parce qu'elle proposait aux partenaires de s'investir dans la
démarche de mise en place, dans l'élaboration même de la structure avec une participation au sein
des différentes instances du Pôle, il nous a paru intéressant de nous associer dès le départ à cette
démarche participative. Je suis pour ma part administrateur au Comité Départemental de la Ligue
et je précise que je suis bénévole, depuis trois ans à peu près, donc je suis arrivée au moment où
cette participation nous était proposée.
Au sein du Comité je m'intéresse plus particulièrement au domaine de la prévention et de
l’éducation pour la santé, c'est donc tout naturellement que je me suis portée candidate lors de la
constitution du Comité de Pilotage et des Comités Techniques du Pôle Régional de Compétence et
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
33/56
depuis 2008 je représente la Ligue au sein de deux instances du Pôle, au sein du Comité de
Pilotage et au sein du Comité Technique Communication.
Concernant le Comité Technique Communication je ne reviendrai pas sur ce qui a déjà
été dit depuis ce matin et d'autre part Claire GAILLARD vient de vous dire que nous n'avions pas
pris le parti de vous faire un résumé de ce que nous avions fait, je n'interviendrai pas non plus sur
ce que vous présentera Vincent BOUTIN tout à l'heure ; le travail de notre Comité Technique a
donné lieu à de nombreuses réalisations concrètes que vous avez pu voir, vous en avez d'ailleurs
eu ce matin, il y en a dans votre mallette, la plaquette, le marque-page etc… on ne reviendra pas
là-dessus.
Je m'attacherai davantage à témoigner de la méthode de travail qui nous a animés
depuis plus de deux ans au sein de ce groupe. Démarche participative pour la communication : j'ai
trouvé de l'intérêt à une démarche qui se voulait d'emblée participative, depuis ce matin on parle
bien de co-construction et de valeurs communes qu'il a fallu définir ou mettre en évidence. Le
groupe communication s'est situé dans la même logique de travail et en cohérence avec le Comité
de Pilotage.
Les deux premières réunions de juillet et septembre 2008 ont permis de travailler sur ce
qui allait devenir un socle de valeurs sur lesquelles s'appuieraient ensuite les productions de
communication. Claire GAILLARD qui était référente de cet axe avait déjà une feuille de route dont
nous avons eu connaissance depuis le début, avec elle il nous fallait faire connaître le Pôle, à partir
d'un plan de communication global que l'on devait établir de façon partagée et concertée ;
appliquer ce plan et en élaborer les supports ; faire connaître l'offre des services du Pôle élaborée
par et avec chacun des axes ; créer un espace de travail collaboratif, cela voulait dire analyser les
besoins et les ressources, rencontrer les partenaires, définir un cahier des charges et créer les
supports ; et surtout assurer le suivi, c'est-à-dire garantir la qualité des activités de l’Axe
Communication en maîtrisant les étapes et les valeurs de la démarche en éducation pour la santé
et tout cela en cohérence avec l’Axe Formation.
Je dirai que c'est ce partage d'expérience qui finalement a été l'élément fédérateur, parce
que nous n'étions ni les uns ni les autres —nous sommes à peu preux 8 dans le groupe de travail
— absolument pas des professionnels de la communication mais nous étions des personnes de
terrain et d'expérience dans le domaine de l'éducation à la santé, et nous nous sommes attachés
dès le début à répondre à une question que je vais reformuler, elle n'était pas formulée comme
cela mais en gros c’était : « Quels sont les éléments essentiels et incontournables à intégrer dans
chaque production proposée dans le cadre de la communication du Pôle Régional de Compétence
pour en assurer cohérence et visibilité ? »
Nous avons fait un important travail de débroussaillage qui a permis de clarifier le projet,
de clarifier les liens entre les structures et la personne de La Rochelle disait en fin de matinée que
c’est aussi en travaillant ensemble que finalement on construit des choses en commun. Cet
important travail de débroussaillage a en tout cas permis d'avoir une meilleure représentation de
l'action du Pôle Régional de Compétence. Il a permis aussi de définir un socle de valeurs
communes que l'on retrouvera plus tard dans la charte de partenariat.
Je me souviens —et j'ai vérifié aussi dans les comptes rendus de réunion— qu'au tout
début nous avons listé les éléments qui nous paraissaient incontournables, nous avons travaillé
sur les notions d'éthique pour l'éducation à la santé ; la santé, comment est-ce qu’on la définit ?
absence de maladie ? bien-être ? nous avons travaillé sur ces questions là, c’était important dans
ce que nous allions véhiculer ; la notion d'éducation aussi qui nous paraissait absolument
incontournable ; la mutualisation ; la notion de territoire, il nous paraissait important que le Pôle soit
repéré bien comme régional mais nous voulions aussi qu'il puisse être une ressource au niveau
départemental, donc dans la communication tout cela avait un impact ; que le Pôle soit repéré
comme une plate-forme au service de, mais à la fois ressource et à la fois repère, vous avez parlé
tout à l'heure des repères aussi ; et puis nous voulions, et cela nous paraissait quelque chose
d'important en tout cas, que ce qui était communiqué sur le Pôle soit dynamique, qu'il y ait une
notion de dynamisme, de réactivité, que ce soit tonique et sans prétention. Cela faisait quand
même un bel enjeu.
Ce partage d'expérience a été créatif, le groupe technique communication a produit des
supports de promotion et de valorisation du Pôle, comme je l'ai évoqué, mais nous n'étions pas
des spécialistes, nous avons cependant été très motivés par ces étapes de créativité, la charte sur
le logo nous a particulièrement accaparés, nous voulions qu'il puisse exprimer toutes les valeurs
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
34/56
que nous avions définies préalablement, et quand vous le regarderez bien vous penserez à tout ce
travail que nous avons fait parce qu’on y retrouve tout ce que nous avons voulu mettre dedans.
C’est vrai que nous nous sommes beaucoup investis dans ce travail, et malgré la difficulté parfois à
réunir l'ensemble des participants et malgré les échéances et les délais à respecter, je me
souviens en tous cas de cette étape de travail comme d’une étape dynamique, constructive est
très conviviale.
Je dirai aussi que la dynamique partenariale a été un plus, la méthode de travail qui nous
a été proposée au sein du groupe technique a ouvert un espace de concertation et d'échanges qui
a favorisé justement cette créativité ; elle a facilité le partage de l'information entre les acteurs. On
peut dire que la dynamique partenariale était un des éléments fondateurs du Pôle et que les
membres du Comité Technique Communication se sont inscrits dans le respect de cette stratégie.
Ils ont pris en compte les valeurs validées par le Comité de Pilotage et c'était particulièrement
important puisque le Pôle regroupe 39 structures.
En conclusion, je dirai qu'au-delà de mon engagement au titre de la Ligue contre le
Cancer je ne regrette absolument pas mon engagement personnel dans ce travail, il est riche de
sens, riche de contacts, au service d’une éducation à la santé redéfinie de manière collective et
c’est très important, cela a été dit aussi plusieurs fois ce matin, et enrichi des savoirs et des
pratiques des nombreux partenaires du Pôle. Je vous remercie.
Claire GAILLARD. - Merci beaucoup pour ce témoignage. Nous allons laisser témoigner
Vincent BOUTIN, du CRIJ Poitou-Charentes, je lui laisse la parole puisque que contrairement à
Françoise KERLEAU qui nous a rejoints dès le début du groupe, Vincent BOUTIN nous a rejoints il
y a à peu près un an et demi, autour d'objectifs qui se sont rencontrés entre ceux développés par
le CRIJ et ceux proposés dans le cadre du Pôle Régional de Compétence.
Vincent BOUTIN. - Comme l’a dit Claire GAILLARD je travaille au CRIJ, qui est le Centre
Régional à l’Information Jeunesse, pour ceux qui ne le connaissent pas c’est un centre qui est lié à
l’information des jeunes sur toutes les thématiques qui les concernent, le logement, le droit, les
études, les métiers, l'emploi, la formation, les vacances… bref, beaucoup de choses. Au sein du
CRIJ je suis responsable du secteur Europe-International de la santé, ce qui m'amène ici, et du
service volontaire européen.
Le CRIJ est un des 32 centres régionaux au niveau national et sa fonction au plan
régional est l'animation d'un réseau d'une quarantaine de structures portées par d'autres réseaux
d’ailleurs, les centres socio-culturels, les fédérations des MJC, les mairies, les associations
classiques aussi et malheureusement, en 2003 nous avons eu quelques petits problèmes
financiers qui nous ont obligés à revoir notre façon de travailler, notre organisation de travail ; c’est
passé par des licenciements et du coup nous avons basé essentiellement notre activité sur le
travail partenarial, avec tous les membres de notre réseau mais aussi avec les membres des
réseaux avec lesquels nous étions amenés à travailler.
Cela nous a amenés à rencontrer dans un premier temps un projet qui était porté par le
Conseil Régional, qui s'appelait ARIANE, projet porté par une agence, ARANTIS, qui consistait en
la mutualisation de données. C’est un projet dans lequel nous nous sommes investis mais qui n'a
pas forcément débouché sur un résultat qui nous satisfaisait parce que la mutualisation n'allait que
dans un sens, c'est-à-dire dans le sens du Conseil Régional.
C'est pour cela qu'en 2005, en 2006 même, nous nous sommes posé la question de
savoir si nous allions continuer dans ce sens là et nous avons décidé de créer un autre projet qui
consistait à mutualiser les données mais dans un sens beaucoup plus partenarial, où les données
publiques mutualisées pouvaient être récupérées par tous, donc chaque contributeur pouvait
récupérer tout ou partie de sa propre contribution mais aussi des contributions des autres. C'est un
projet qui a donné naissance à un socle logiciel —là on part dans du technique— que nous avons
intitulé le Système d'Information du CRIJ, et que nous avons commencé à élaborer sur les
thématiques qui étaient les plus fortes pour nous et les plus porteuses, qui étaient l'emploi avec les
offres de jobs et le logement, ainsi que les initiatives.
Comme l'a souligné Claire GAILLARD, nous étions dans une logique de mutualisation
des données et quand nous avons entendu parler du Pôle Régional de Compétence, nous étions
sur des objectifs quasi similaires, d'un côté il y avait une mutualisation des compétences, des
services et des ressources, et nous étions dans une mutualisation des données concernant ces
informations, compétences, données, ressources. C'est ce qui nous a amenés, au moment où le
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
35/56
Pôle Régional de Compétence s'est posé la question de se doter d'un outil de communication, à
proposer à la fois l'expérience que nous avions eue dans la construction d'un logiciel qui avait duré
depuis déjà trois ans au moment où nous sommes rentrés en contact avec le Pôle, et de faire
bénéficier de l'outil qui avait déjà été développé, ce que nous avons présenté comme un gain de
temps pour le Pôle. C'est pour cela que nous avons intégré le Comité Technique Communication.
Nous étions, comme je vous le disais sur des objectifs similaires et nous nous rejoignions sur cela.
Voilà le témoignage que je peux apporter.
Claire GAILLARD. - Ce qui est né de cette proposition de collaboration avec le CRIJ c'est
que le CRIJ est devenu un partenaire un petit peu particulier puisque nous avons conventionné
avec lui, entre le Pôle et le CRIJ il y a une convention spécifique, en plus de la convention de
partenariat qui a été signée par l'ensemble des partenaires de la région puisqu'en fait, comme le
soulignait Vincent BOUTIN, il y a à la fois un appui technique, le site Internet du Pôle Régional de
Compétence dont vous avez l'adresse sur le diaporama est inscrit dans le Système d’Information
développé par le CRIJ, puisque le SI du CRIJ regroupe une multitude de sites Internet qui sont
tous reliés entre eux, techniquement.
Alors il y a la technique mais comme le soulignait très bien Françoise KERLEAU et ce
sera finalement ma conclusion pour vous présenter les perspectives de l’Axe Communication pour
la suite, en plus de la mise en place et de la production de produits de communication inscrites
dans une stratégie de communication du Pôle, c'est vraiment un choix collectif, c'est-à-dire que
c'est une image qui est portée par l'ensemble des partenaires, qui a été choisie par les partenaires
et dans l'objectif de le porter collectivement.
Dans les objectifs des années 2011-2013 nous allons essayer de faire évoluer l’Axe
Communication. Carole BOIREAUX l’a un petit peu dit ce matin lors de la présentation, jusqu'à
aujourd'hui il y avait un Comité Technique Communication qui était partagé par les partenaires ou
qui se réunissait régulièrement, et à partir de 2011 nous avons choisi de dissoudre ce Comité
Technique Communication pour permettre un soutien de l'ensemble de tous les acteurs du Pôle de
Compétence, l'objectif va être de travailler de façon plus proche entre les partenaires qui sont dans
tous les Comités Techniques. L'équipe projet et le Comité de Pilotage et des partenaires
volontaires pour poursuivre une communication dans le cadre du Pôle Régional de Compétence,
donc il n'y aura plus une formalisation d'un Comité Technique comme cela s'est fait jusqu'à
maintenant mais l'objectif de vraiment répondre à des demandes, à des besoins, à une formulation
d'attentes de la part de l'ensemble des partenaires du Pôle, en réunissant des groupes de travail
ad hoc si besoin. Ce sera vraiment l'évolution de l’Axe Communication pour 2011-2013.
Carole BOIREAUX. - Merci. Je ne sais pas si vous avez des questions sur l’Axe
Communication ?.. Aucune question ?...
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
36/56
LE
LE PARTENARIAT
PARTENARIAT EN
EN DOCUMENTATION
DOCUMENTATION
PARTAGE D'EXPERIENCES
Carole BOIREAUX. - Je vous propose de continuer sur l'Axe Documentation, j'invite
Béatrice BOUFFARD et Thierry VINCENT à venir nous rejoindre pour la présentation.
Claire GAILLARD. - Et je reste parce que je suis aussi référente documentation du Pôle,
depuis 2009, puisqu'avant la personne qui me précédait était Nathalie BENETREAU, notre
documentaliste au CRES&CODES 86, j'ai pris sa relève il y a un an et demi. La communication et
la documentation sont rapprochées puisqu’on sait très bien qu’il y a quelque chose qui lie la
documentation et la communication, c’est l'information, donc on peut très bien faire des ponts
parfois, en tout cas dans le Pôle Régional de Compétence et en Poitou-Charentes —parce que ce
n'est pas le cas dans toutes les régions— on a bien différencié deux Comités Techniques, il y en a
un sur la documentation et les outils pédagogiques et un sur la communication. Béatrice
BOUFFARD, Thierry VINCENT et moi, allons essayer de vous présenter le travail de partenariat
qui a été mis en place dans le cadre de l’Axe Documentation du Pôle depuis trois ans puisque
nous avons travaillé depuis trois ans et Béatrice vous dira même qu'on y travaille depuis bien plus
longtemps que cela.
L'objectif de l'Axe Documentation jusqu’en 2006 a été de favoriser des temps d'échanges
sur les pratiques documentaires, en intégrant de nouveaux partenaires. Béatrice BOUFFARD vous
parlera tout à l'heure un petit peu plus personnellement, puisqu'elle l'a vécu, de la phase avant
2009 qui a été le projet RACOMTES, où la documentation en éducation pour la santé a été un
champ de travail quand même fort dans le cadre de ce projet qui a été les prémices de la mise en
place du Comité Technique Documentation en éducation pour la santé en Poitou-Charentes.
Cet axe avait vraiment un objectif particulier qui était très large puisque les
documentalistes dans la région —c'était un constat partagé de la part des partenaires— ont
souvent été assez isolés sur le territoire, en tout cas la priorité souvent de tenir un centre de
documentation et un centre d'accueil et donc au niveau des temps d'échanges de pratiques sur la
documentation il n'y en avait pas jusqu'à RACOMTES, donc jusque là on s'est dit que l'objectif du
Pôle serait déjà dans un premier temps de se connaître, d'apprendre à connaître les centres
ressources qui existaient dans la région, pour après en faire quelque chose en direction bien sûr
des porteurs de projets sur le terrain, pour qu’ils puissent repérer, comme on le disait tout à l'heure
avec la boussole, ce qui était à disposition en termes de documentation sur l’ensemble du territoire
Poitou-Charentes.
En 2010 nous avons travaillé avec les partenaires, nous avons choisi ensemble un
programme d'actions, autour de différents objectifs :
Le premier a été de rendre visibles les centres ressources en documentation en
éducation pour la santé disponibles en Région Poitou-Charentes et nous avons bien appelé
répertoire interactif des centres ressources en éducation pour la santé. Ce répertoire était à la fois
la concrétisation d'un travail partenarial de recensement des centres ressources dont l'état des
lieux avait été fait dans le cadre de RACOMTES, et aussi un travail qui a permis de favoriser
l'orientation des promoteurs de projets vers le centre ressources adéquat. Comme l’Axe Formation
le soulignait tout à l'heure, l’objectif n'était pas de faire un inventaire à la Prévert de ce qui existait
en documentation dans la région mais bien de le qualifier et de permettre aux porteurs de projets
de comprendre qui en fonction de son besoin était à même de répondre au plus près de son
territoire.
Donc nous avons travaillé sur des critères d’identification des différentes structures qui
proposaient de la documentation en éducation pour la santé. Pour un petit champ sémantique
nous avons travaillé sur ce qu'on définissait comme étant de la documentation en éducation pour la
santé, on parle souvent de documentation en pensant à des centres de documentation, des
ouvrages, des ressources, des périodiques, des bibliographies mais en éducation pour la santé il y
a aussi d'autres types de supports, on a tout ce qui est produit de diffusion, ce sont les affiches,
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
37/56
brochures, dépliants, mais on a aussi tout ce qu’on appelle outil d’intervention en éducation pour la
santé, ce sont des supports comme les vidéo, les CD, les CD-Rom, les expositions, les jeux, etc...
Par rapport au répertoire cela a été vraiment la concrétisation de la visibilité des centres
ressources dans la région et nous avons travaillé par rapport à notre échange de pratiques en
recueil de questions courantes, chaque centre ressources partenaire autour de la table a pu faire
émerger les questions qu’il recevait le plus souvent à l'accueil, ce qui nous a permis de voir les
différences entre nos centres ressources et aussi bien sûr entre nos pratiques. Ces questions
courantes vous pourrez les retrouver à la suite des fiches qui sont inscrites dans le répertoire
interactif en ligne sur le site du Pôle.
L'autre besoin qu'avait fait émerger le groupe de travail était de rendre visibles et
accessibles les produits documentaires des centres ressources de la région. C’est un travail que
l'on fait à chaque Comité Technique et entre chaque réunion, on essaye de sélectionner dans
chacun de nos centres ressources ce qu’il nous semble être intéressant de porter à la
connaissance des porteurs de projets de la région.
Il y a une expérience, on en a un petit peu parlé, mais le Pôle Régional de Compétence
c'est aussi le maillage du territoire et de réfléchir sur la notion de territoire. En termes de
documentation cela veut dire aussi réfléchir à l'accessibilité des documents sur l'ensemble du
territoire et donc nous avions dans le programme d'actions pensé à réfléchir pour faire connaître
les expériences menées dans certains départements, mise en place de relais en documentation en
éducation pour la santé, nous devions mettre en place et nous avions commencé à y réfléchir en
temps d'échanges et de pratiques autour de la mise en place de relais pour aussi favoriser la
mutualisation en termes d'échanges d'expériences et de possibilité de rencontres entre les
différentes structures et c'est quelque chose qui n'a pas pu aboutir parce que nous avons
beaucoup travaillé sur autre chose et nous nous sommes concentrés sur la fin de l'année sur autre
chose, mais cela reste une des pistes de travail que nous gardons dans la tête pour la suite des
années à venir.
La dernière action travaillée dans le cadre de cet Axe Documentation et outils
pédagogiques en éducation pour la santé est la mise en place d'un groupe de travail d'expertise
d'outils pédagogiques d'intervention en éducation pour la santé donc il y a un noyau dur de
partenaires qui, à partir de la grille d’expertise qu’a travaillée l’INPES dans son référentiel de 2006,
travaille sur les critères de qualité d'un outil pédagogique, c'est-à-dire que tout simplement on
regarde un outil, on le découvre et ensemble, en fonction de cette grille, on essaye de mentionner
les points forts, les points faibles, les pistes d'amélioration, les conditions d’utilisation, cela permet
de favoriser l'accompagnement des promoteurs de projets à l'utilisation de façon optimale d'outils
pédagogiques en éducation et promotion de la santé.
J'ai fait un rappel des objectifs du programme d'actions que l’on s’est fixé dans le cadre
de l’Axe Documentation et je vais laisser la parole maintenant à Béatrice BOUFFARD, qui fait
partie de l'Axe Documentation depuis trois ans mais qui fait partie depuis bien plus longtemps du
partenariat mis en place dans le cadre de RACOMTES, pour témoigner, pour nous parler de
l’intérêt du partenariat que l'on a mis en place depuis trois ans maintenant, voire plus.
Béatrice BOUFFARD. - Je suis chargée de la documentation à l'Observatoire Régional
de la Santé Poitou-Charentes, je ne suis pas documentaliste de formation donc il était important
pour moi déjà de connaître les centres documentaires de la région et de connaître le
fonctionnement de ces centres et les personnes qui travaillent dans ces centres, puisque quand on
a une demande, que ce soit à l'intérieur du service ou de l'extérieur, il est important de bien y
répondre et il est important de savoir comment fonctionnent les centres de la région.
Quand le CRES a mis en place le projet RACOMTES, nous nous sommes inscrits tout de
suite dans la démarche puisqu'il était évident pour nous qu'il fallait qu'on soit dans RACOMTES
pour travailler ensemble. RACOMTES, nous étions un petit groupe de 5/6, et nos réunions se
passaient dans les centres, dans différents centres, la personne nous accueillait et nous montrait
son centre, ce qu'il y avait dans ses étagères et son fonctionnement, le public qu'il accueillait, les
questions qu'il avait et comment il faisait pour y répondre et nous tournions comme cela chaque
fois, ce qui était très enrichissant, parce que je crois que c'est la meilleure façon de connaître le
fonctionnement d'un service.
La suite logique c’est le Pôle Régional de Compétence, Axe Documentation, il est évident
que nous suivions la démarche. D'autres centres nous ont rejoints. Le fonctionnement est un petit
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
38/56
peu différent puisqu'on ne va plus visiter les différents centres mais on discute quand même de
notre façon de travailler.
La marche suivante est de faire des outils pour les proposer aux porteurs de projets et
puis de nous faire connaître en même temps et de faire connaître nos produits afin d'aider les
petits centres qui se trouvent un petit peu isolés. Je pense que le Pôle Régional de Compétence
est bien là pour répondre à ces questions là.
Claire GAILLARD. - Merci Béatrice. Je laisse la parole à un partenaire qui nous a rejoints,
je n'ai pas fait la liste des partenaires qui nous ont rejoints mais c'était quand même un des
objectifs de l'année 2009 que d'élargir nos partenariats, nous avions trois partenaires début 2009,
cette année nous sommes arrivés à 12. Nous avons essayé de faire participer à cet axe de travail
à la fois les centres ressources en éducation pour la santé, il y a le réseau IREPS, le réseau
d'éducation pour la santé, les comités, mais des centres de documentation ont une partie de leur
fonds qui peut être dédiée à l'éducation pour la santé donc nous sommes au moins allés voir ceuxlà en priorité et ensuite ceux qui pensaient être concernés aussi par l'éducation pour la santé, alors
que ce n'était pas forcément quelque chose qui leur semblait naturel et en fait en découvrant les
centres ressources des autres ils pouvaient dire « Mais moi aussi j'ai de la documentation en
éducation pour la santé dans mon centre et cela peut peut-être m'intéresser quand même d'aller
voir plus loin ce que je peux faire de cela ».
Nous sommes partis de là et aujourd'hui le CRDP nous a rejoints, il travaillait déjà avec
nous sur RACOMTES mais dans le cadre de l'Axe Documentation il était allé vers d'autres
horizons aussi, puisque chaque partenaire a sa vie, mais il a choisi aussi de nous rejoindre en
2009-2010, c'est quand même intéressant au niveau de tous ces partenaires, je vais les citer, je
vais vous en faire la liste : le CRDP, l’IFCS, l’IFSI de Charente, le Centre Hospitalier de Niort
puisqu'ils ont un centre de documentation dédié, le Centre de Documentation de l'IRTS, le CRIJ
nous a rejoints aussi sur l’Axe Documentation, l’ARS nous a rejoints aussi avec la personne
référente de ce matin, et je vais laisser la parole au dernier centre de documentation partenaire qui
nous a rejoints, Thierry VINCENT, du Centre Hospitalier Henri Laborit.
Thierry VINCENT. - Bonjour. Je m'occupe du centre de documentation de l'Hôpital
Laborit depuis septembre 2009, donc je suis assez nouveau dans le domaine de la santé et je suis
aussi nouveau dans le Pôle puisque j'ai rejoint en juin 2010 le Comité Technique Documentation.
Quand je suis arrivé à l’Hôpital Laborit en septembre 2009 une de mes missions était de
tourner le centre de documentation, de l'ouvrir vers l'extérieur et de nouer des relations et des
partenariats avec les différents centres de ressources dans le domaine de la santé, différents
centres locaux et régionaux.
Assez rapidement Claire GAILLARD m'a proposé de rejoindre l'Axe Documentation et
cela a été pour moi l'occasion de répondre à ce besoin d'ouverture en participant à ce travail avec
des partenaires qui travaillaient dans le domaine de la santé, dans un premier temps de faire
connaissance avec eux et puis dans un second temps de nouer vraiment des relations plus
formelles, ce qui était aussi important, c'est-à-dire que connaître les gens et les rencontrer c'était
bien mais travailler ensemble sur des projets, sur le long terme, cela permet aussi de mutualiser
nos ressources, cela permet de répondre à toutes les questions dont a parlé Béatrice BOUFFARD
tout à l'heure, c'est-à-dire mieux orienter les publics, mettre à leur disposition plus que des
ressources mais aussi des outils, des supports pédagogiques, des supports de formation, un
ensemble d'outils qui sont de plus en plus demandés dans les centres de documentation.
Le premier objectif lorsque nous avons intégré ce Comité était de se libérer de la force
d'inertie qui est souvent liée au fonctionnement d'un centre de documentation, on se renferme très
vite sur soi-même, très vite sur ses usagers, sur ses habitués, et on arrive à très vite se couper des
autres partenaires qui existent dans le domaine de la santé.
Le deuxième objectif était d'être impliqué dans les différents projets de la santé dans la
région qui pouvaient rejoindre les préoccupations du Centre Hospitalier Laborit qui a des missions
également d'éducation à la santé, que ce soit de manière générale sur la santé publique mais
aussi sur des problématiques très précises comme la prévention du suicide, les addictions, les
toxicomanies et puis l'alcoolisme.
Lorsque Claire GAILLARD nous a proposé d'intégrer le Comité, nous avons pris cette
proposition comme une chance pour nous de répondre à cette mission qui est celle de la
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
39/56
prévention et je me suis vite aperçu qu'il y avait des thématiques très communes avec d'autres
partenaires, même si en général ces thématiques étaient traitées d'un point de vue différent,
puisque nous sommes plutôt axés santé mentale, donc c'est un travail qui a pu amener de la
complémentarité dans notre fonctionnement quotidien, c'est-à-dire qu’on a pu voir comment
fonctionnaient les autres centres de documentation, les autres centres ressources et comprendre
la complémentarité avec nos propres ressources au sein de l'hôpital.
En ce qui concerne le bilan que je peux faire après cette courte expérience dans le
Comité Technique, la participation à cet Axe Documentation nous a permis, nous permet déjà
d'envisager de répondre complètement à tous les besoins qui avaient été exprimés dès le début,
pour ma part je suis très satisfait de cette participation.
Claire GAILLARD. - Je suis satisfaite si mes partenaires sont satisfaits, je trouve que
c’est déjà un bon élément d'évaluation. Je me permets de le dire parce que la satisfaction est
notée dans les critères d'évaluation de nos projets, donc c’est rempli. Après il y a d'autres éléments
effectivement.
Pour clôturer très rapidement, à partir de 2009 le développement du groupe de travail, la
mobilisation de nouveaux partenaires au sein du groupe de travail était apparue comme une
priorité. Les partenaires déjà mobilisés étaient vraiment demandeurs. Pour favoriser cette
mobilisation nous avons vraiment essayé de travailler sur des développements de productions
communes, je le répète, c'est quelque chose qu'on a entendu depuis ce matin beaucoup de fois,
mais c'est quelque chose qui je pense au sein du Pôle est fédérateur et au sein de l’Axe
Documentation c'est vraiment quelque chose qui nous semble moteur et qu’il nous semble
important de poursuivre pour les années à venir.
En termes de perspectives pour 2011-2013, l'objectif est de renforcer et de participer à
l’organisation et à la structuration de l’offre documentaire en éducation pour la santé en PoitouCharentes, nous allons poursuivre notre travail en commun de façon à renforcer l’accès de la
documentation en éducation pour la santé disponible en région Poitou-Charentes et l'autre versant
va être de promouvoir les critères de qualité de l'outil pédagogique d’intervention en éducation pour
la santé, puisque sur le volet outil pédagogique, à partir de 2011 nous allons vraiment être
conventionnés avec l’INPES pour faire partie du dispositif pédagothèque de l’INPES, c'est-à-dire
que les avis qui sont une remontée des avis, des recommandations données par les acteurs de
terrain sur l'ensemble des territoires qui vont se réunir au sein de cette cellule d’expertise vont être
à la portée de l'ensemble du territoire même national puisque que la pédagothèque est un dispositif
national, donc toutes les expertises sont valorisées dans ce cadre là. Nous sommes vraiment dans
la mise en lien aussi entre le territoire local, départemental, régional, voire national sur cette partie.
Je vais m'arrêter là et si des personnes ont des questions, qu’elles n'hésitent pas.
Echanges avec la salle
Daniel DESCELIER. - Je me pose la question sur les échanges documentaires, cela
produit quoi du côté des usagers ? Le fait d’avoir déjà votre expérience vous a permis de fédérer
des choses, cela produit quoi ? Cela correspond à une aspiration ? Cela incite les gens à y aller ?
Ou alors ce sera dans la deuxième phase ? Ou c'est déjà réalisé ?
Claire GAILLARD. - Au niveau de la production déjà le répertoire permet d'orienter le
porteur de terrain vers le centre ressources soit thématique soit généraliste qui peut lui répondre
au mieux. C'est-à-dire qu'il a une description du centre avec plus de critères justement pour choisir
le centre de ressources qui va pouvoir l'orienter, comme sur la formation, on est encore sur la
question du choix, il y a peut-être trois plaquettes qui sont dans trois centres ressources différents
mais on peut aller vers celui qui nous semble correspondre le mieux à nos besoins.
Après sur les productions communes, par exemple en ce moment nous sommes en train
de finaliser un catalogue des périodiques en éducation pour la santé. À l’heure d’aujourd'hui nos
centres ressources ont des périodiques, c'est-à-dire des revues pour parler en termes de
vulgarisation, aujourd'hui les porteurs de projets ne savent pas où et quel périodique est à leur
disposition. Donc déjà nous avons essayé de mettre en commun tout ce que nous avions
ensemble et nous allons le valoriser via le site Internet du Pôle Régional de Compétence. Les
usagers via la porte d'entrée du site du Pôle aussi, puisque c'est un outil qui va favoriser la
communication de l'information, de ce qui se passe, de ce qui existe en documentation dans la
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
40/56
région, vont pouvoir renforcer au moins leur connaissance de l'existant. Je ne sais pas si j'ai
répondu à votre question.
Daniel DESCELIER. - Merci.
Claire GAILLARD. - Une autre question ?.. Oui, prenez un micro… L’utilisation du micro
est intéressante parce qu’il y a une personne aujourd’hui, qu’on n’a pas du tout présentée mais qui
prend en note nos différents échanges et à partir de ces échanges nous allons essayer de
valoriser cette journée, d’une façon un peu plus sympathique qu’un simple rapport de colloque ou
actes de colloque, c’est pour cela que j’insiste sur les micros pour poser des questions et pour que
vous disiez votre nom et votre structure à chaque fois, pour le compte rendu c’est plus facile.
Pascal BAIJOT. - Agence Régionale de la Formation Tout au Long de la Vie. Est-ce que
vous avez envisagé un travail de veille ? Je m'explique : cela croise aussi les objets de travail de
l'Agence Régionale, je pense que c’est un élément qui est important. Je ferai référence dans un
premier temps à la santé au travail : il y a des aspects règlementaires et législatifs qui évoluent, les
acteurs et les professionnels ont besoin de ces éléments là, donc il y a plus qu'un travail de veille
documentaire, il y a un travail de veille sur l'évolution en matière de santé.
Il y a des pathologies qui évoluent, si on prend l'exemple du secteur de l'automobile, on
s'aperçoit qu'il y a des salariés qui ont été exposés à l'amiante parce que les plaquettes de freins
étaient fabriquées à base d'amiante ; il y a des problématiques aussi qui évoluent, les
problématiques d'addiction, les problématiques d’alcoologie sont récurrentes dans certains
secteurs métiers, elles sont émergeantes dans d'autres métiers ; vous parliez tout à l'heure de
santé mentale, le stress au travail ce sont des choses qu’il faut aussi que l’on identifie. Je pense
que les acteurs en tous cas les acteurs de la formation ont besoin d'éléments référents,
d'expertise, de rapports d'études et je pense que nous pourrons croiser aussi nos travaux à
l'avenir.
Claire GAILLARD. - Pour répondre à la question de la veille, en fait la veille documentaire
—après il y a la veille stratégique— fait partie d'un des aspects de la documentation en éducation
pour la santé. À l'heure d'aujourd'hui, dans le cadre de l'Axe Documentation on s’attache déjà à
savoir qui fait de la veille dans les centres ressources, parce que c'est une question qui n'est pas
toujours évidente donc qui en fait et sur quoi, par exemple sur la santé au travail, cette thématique
est une des thématiques que nous sommes en train de travailler justement, puisque nous avons
décidé en termes de production, d'essayer de travailler sur une sitothèque, sur le site Internet, et
nous sommes en train de réfléchir ensemble à la thématique qui nous semblait être intéressante,
sur laquelle nous pouvions faire des ponts tous ensemble, puisque nous avions chacun des
choses dans nos centres respectifs. Nous avons déjà essayé de trouver un point d'ancrage
commun et la santé au travail est ressortie, puisque c’est aussi une priorité de santé publique de la
région, on attend le prochain PRSP mais cela en faisait partie, il y aura forcément des suites je
pense. Donc nous nous sommes dit que justement nous allions travailler ensemble sur cette
thématique là.
Et en termes de veille, qui en fait ? qui a quoi ? et quels outils de veille a-t-on déjà ? estce que nos outils sont compatibles ? Toutes ces questions doivent être abordées de façon à
essayer de voir ce que l’on peut faire en commun puisqu'en est toujours —et c'est peut-être très
long comme processus— à ces questions là, à chaque fois, puisqu'en documentation l’objet est de
travailler autour d'un document et d'une information matérialisée, donc maintenant cela se passe
sur Internet, cela peut se passer sur un livre ou sur une revue mais on n'a pas les mêmes outils
documentaires non plus, donc en documentation on va vite se retrouver à réfléchir sur la question
de l'outil, pour mettre en place des produits communs mais avant toute chose il faut qu'on arrive à
se dire déjà qui travaille sur la santé au travail, sur quel aspect de santé au travail, du coût qui fait
de la veille, comment en peut l’organiser en commun si on doit l'organiser en commun ou pas.
Toutes ces questions doivent être réfléchies et on y réfléchit.
On cherche des solutions, je pense que notre Axe Documentation à chaque fois se
repose toujours des questions quand on veut faire quelque chose en commun sur la façon dont on
peut le faire en commun. Cela a l’air bête mais la dynamique partenariale dans le cadre du Pôle se
situe beaucoup là-dessus.
Carole BOIREAUX. - Est-ce qu’il y a encore des questions ?.. Je vous remercie.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
41/56
LE
LE PARTENARIAT
PARTENARIAT DANS
DANS LE
LE CADRE
CADRE D'ATELIERS
D'ATELIERS D'ECRITURE
D'ECRITURE DE
DE PROJETS
PROJETS
LE PARTE
PARTAGE D'EXPERIENCES
Carole BOIREAUX. - Je vais maintenant appeler les personnes de l’Axe Conseil
Méthodologique, Pascale WILA, Catherine FLORA et François LARREGAIN.
Catherine FLORA. - Bonjour à tous. Je suis la référente de l’Axe Conseil Méthodologique
du Pôle Régional de Compétence.
Pascale WILA. - Je travaille pour l’ADSEA 86, je suis chargée de mission sur un service
particulier qui s'appelle Service de Prévention Addiction 17, donc j’interviens plus particulièrement
sur le département de la Charente Maritime et je fais partie du Pôle Régional de Compétence
depuis le démarrage, c'est-à-dire depuis octobre 2008, la première réunion qui s'était mise en
place.
François LARREGAIN. - Je suis médecin à la MSA des Charentes à Saintes avec une
spécialité en santé publique, et je fais partie de l’Axe Conseil Méthodologique depuis sa
constitution.
Catherine FLORA. - Nous allons encore beaucoup parler des mêmes concepts, c'est-àdire de partenariat, de co-construction, de culture commune, de langage commun, de travailler
ensemble, de travailler avec.
Nous travaillons ensemble et c'est un Comité Technique qui est assez équilibré puisqu'il
y a quatre institutions et six associations, Dominique BARTOLI, de la CPAM 17, Sandie
BERNAGAUD, en tant que représentante du réseau des Comités d’Éducation pour la Santé,
Sandrine DAVID, AIDES 17, elle vient de nous quitter, j'espère qu’elle sera remplacée par
quelqu'un d'autre, Catherine LAPEYRE, directrice de l’ANPAA 16, François LARREGAIN qui vient
de se présenter, Cécile MARCHEIX, représentante de l'ARS, ce matin nous avions Guillaume
FAUVEL en tant que représentant de la santé publique de La Rochelle dans le Comité de Pilotage
mais il y a aussi Christine POL, Luc TODESCO en tant que représentant de la LMDE qui est la
mutuelle des étudiants, et donc Pascale WILA.
Travailler avec et travailler ensemble, ce qui est un peu différent, sur deux axes, je passe
très vite puisque j’ai repris les objectifs dont nous avons parlé depuis ce matin :
•
améliorer la qualité des programmes et consolider une plate-forme régionale.
•
améliorer l'activité de conseil méthodologique, cela passe par le développement d'une
définition commune, d'une culture commune et par le développement aussi d’activités et
de pratiques en commun, il y a toujours cette mise en liaison entre un aspect théorique et
un aspect pratique, en partant de démarches les plus ascendantes possible et non pas les
plus descendantes.
Culture commune cela veut dire définition collective de l'activité de conseil
méthodologique et contrairement à l'axe de formation où j'ai entendu qu'il y avait déjà une mise au
point sur un vocabulaire commun, pour nous il y a eu un accord assez rapide sur la définition
collective de l'activité de conseil méthodologique, c'était permettre aux promoteurs de projets de
concevoir, construire, mettre en œuvre et évaluer des projets en éducation pour la santé, permettre
aux promoteurs de projets de développer des compétences fondamentales en construction et/ou
conduite de projet, et permettre aussi aux promoteurs de projets d'acquérir, de développer une
autonomie en construction et/ou conduite de projet. Donc nous nous sommes mis très vite d'accord
sur cette définition et cela va sous-tendre l'ensemble de nos activités.
Définition commune, culture commune, activités communes aussi, ce qui a été mis en
place depuis 2008 c'est tout d'abord une formation qui a été destinée à l'ensemble des conseillers
méthodologiques, des rencontres régionales aussi destinées aux conseillers méthodologiques, des
ateliers d'écriture co-animés de manière partenariale et qui ceux-là étaient destinés aux structures
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
42/56
porteuses de projets, et une formation en méthodologie de projet qui a été destinée aux structures
porteuses de projets et qui a été co-animée de manière partenariale aussi.
Pascale WILA. - La première rencontre que nous avons eue était cette formation à partir
d'un outil commun, formation des conseillers méthodologiques, alors peut-être que la première
difficulté pour nous a quand même été de définir ce que l'on entendait par conseiller
méthodologique. Nous nous sommes réunis autour de cet outil sur deux journées, nous étions
18 présents et cela nous a permis, comme disait tout le monde tout à l'heure, de nous connaître,
d’apprendre à travailler ensemble etc…
Catherine FLORA. - C’est un outil qui a été travaillé auparavant par le réseau des
Comités avec Francis NOCK qui l’a concrétisé, c'est un CD-Rom sur toutes les étapes de la
démarche de projet en éducation pour la santé et les conseillers méthodologiques qui ont fait partie
de la formation sont repartis avec le CD-Rom cela a été le cadeau de la formation.
François LARREGAIN. - Ont été organisées à l’intention des conseillers méthodologiques
quatre rencontres régionales qui étaient animées par Francis NOCK des Ateliers de l’Évaluation
qui est situé dans la Vienne, ce ne sont pas des formations mais des rencontres dont l’objectif est
l’appropriation par les conseillers en méthodologie d'outils communs, et nous allons voir quels
outils ont été abordés lors de ces quatre rencontres régionales auxquelles 68 conseillers
méthodologiques ont participé au total.
Les thèmes de ces rencontres ont répondu aux demandes des conseillers
méthodologiques dans la mesure où il y avait eu une sollicitation des conseillers méthodologiques
repérés et répertoriés dans la région pour savoir quelles étaient leurs attentes en matière
d'appropriation d'outils sur des thèmes qui les intéressaient.
Dans ces rencontres nous nous sommes approprié des outils notamment d'évaluation car
même s'il y a l’Axe Évaluation, dont Gaëlle LE GARGASSON va parler dans quelques instants,
l’évaluation étant indissociable de la méthodologie de projet nous l’avons abordée aussi mais
toujours en partenariat et en collaboration avec le pôle évaluation.
Quatre rencontres régionales des conseillers en méthodologie :
la première a concerné l'appropriation de l'outil PREFFI 2.0, c'est un outil néerlandais
d'évaluation des projets, un outil qui est basé sur la méthodologie de projet par objectifs, c'était
l’appropriation de cet outil ;
les deuxième et troisième rencontres ont concerné l’appropriation de l'outil de
catégorisation des résultats qui est un outil suisse, c'est un outil d'évaluation mais c'est un outil
aussi qui est utilisable et utilisé pour la construction de projets en éducation pour la santé, de
projets santé, et la particularité de cet outil est qu'il est basé non pas sur une méthodologie de
projet par objectifs mais sur des principes de la charte d'Ottawa et cet outil permet de construire
des projets et l'évaluation de ces projets à partir des déterminants des problèmes de santé, c'est-àdire de repérer les déterminants de la santé et agir sur les déterminants en partant du principe que
l'action sur les déterminants permettra d’améliorer le problème de santé au final, donc il y a eu
deux rencontres régionales sur l'outil de catégorisation des résultats, la deuxième rencontre a été
sollicitée car c'est un outil dont l’appropriation est un petit peu complexe ;
enfin la quatrième rencontre s’est intéressée au problème fondamental des
changements de comportements, est-ce que l'on peut changer des comportements ? de quelle
façon peut-on les faire bouger ? avec quels outils ? avec quelles attitudes ? avec quelles
pratiques ? C'était une journée qui comme les autres était aussi très instructive sur la question de
faire évoluer les comportements, non pas de les faire changer mais trouver des outils qui
permettent de faire évoluer les comportements, on n'est pas là pour les changer mais pour inciter
au changement.
Catherine FLORA. - Quand on parlait de travailler avec ou travailler ensemble, chaque
fois la même procédure a été suivie, je parlais de démarche ascendante tout à l'heure, chacun des
thèmes des régions suivait la même procédure, c'est-à-dire qu’un questionnaire avait été envoyé à
l'ensemble des 91 structures repérées et répertoriées comme faisant du conseil méthodologique
pour leur demander sur quelles thématiques elles souhaitaient travailler. Cela a été fait
évidemment en lien avec l’Axe Évaluation et dans la poursuite de la formation dont Gaëlle
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
43/56
LE GARGASSON vous parlera tout à l'heure et en partenariat fort aussi avec l’Axe
Communication, puisque toutes les plaquettes ont été faites par les membres du Comité
Technique de l’Axe Communication.
Pascale WILA. - Je vais vous parler des ateliers d'écriture, pour être intervenue dessus
en co-animation avec Catherine FLORA. En 2008 a eu lieu la mise en place de 5 ateliers d'écriture.
Qu’est-ce qu’on entend par « atelier d'écriture » ? Peut-être pour vous aider et les définir, les
ateliers d'écriture étaient des matinées très concrètes sur lesquelles nous travaillions avec des
gens qui arrivaient déjà avec une idée de problématique santé pour certains objective et pour
d'autres non ; notre objectif était de nous faire les relais à ce moment là des politiques publiques et
des appels à projets puisqu'en général on les a mis en place à peu près en même temps que les
appels à projets GRSP et l'objectif était de co-construire avec les gens qui venaient leur projet pour
qu’ils soient à même de renvoyer leur projet au niveau des financements, cela pouvait être GRSP,
cela pouvait être MILDT à certains moments aussi.
Il y a eu 5 ateliers en 2008, 12 ateliers d'écriture ont été menés en 2009, des demijournées de travail très remplies, avec souvent des projets, vous allez le voir après, qui
effectivement ont été renvoyés et pour certains financés.
Catherine FLORA. - Là encore il y a eu un partenariat avec l’Axe Communication puisque
Gaëlle LE GARGASSON a fait quatre plaquettes différentes pour l'ensemble des ateliers d'écriture,
ces ateliers ont été aussi décentralisés dans deux des départements puisque vous le voyez sur
cette plaquette trois ateliers d'écriture ont été faits à Rochefort pour la Charente Maritime et un à
Saintes et tous les ateliers ont été co-animés par des partenaires, certains partenaires faisant
partie du Comité Technique de l’Axe Conseil Méthodologique et aussi d'autres partenaires à
l'extérieur du Comité Technique ont été sollicités et ont participé activement à la co-animation des
ateliers.
Cela a été un partenariat réciproque aussi avec l’Axe Conseil Méthodologique et l’Axe
Évaluation parce qu’une co-construction des outils a été mise en place. En 2009 il y a eu des
ateliers thématiques, il y a eu un atelier ciblé écriture de projet, il y a eu un atelier ciblé santé
précarité, il y a eu un atelier sur l’évaluation donc nous avons co-construit avec l’Axe Évaluation et
l’Axe Conseil Méthodologique des outils et ces outils, des diaporama sur la démarche de projet, la
démarche évaluative et les sources de financement, qui sont mis en ligne sur le site du Pôle sont à
disposition de tous. Encore aujourd'hui ils participent donc bien au développement de la culture
commune à de la professionnalisation des acteurs en conseil méthodologique.
Le développement du partenariat, on le voit sur les ateliers, puisque les premiers ateliers
d'écriture ont été mis en place en 2008 et nous avons réussi à en mettre simplement 5 en place, 3
dans la Vienne et 2 en Charente-Maritime et il y a eu 3 partenariats qui ont été formalisés, le
CRES&CODES, le CODES 17 et l'ADSEA 86, alors qu’en 2009 il y a eu 12 ateliers d'écriture,
même 13, cela nous a porté chance, qui ont été mis en place dans chacun des départements, 3
pour la Vienne, 3 pour la Charente, 3 pour les Deux-Sèvres et 4 en Charente-Maritime. Il y a eu un
développement important du partenariat en co-animation des ateliers puisque vous le voyez là on
est passé de 5 partenariats en 2008 à 10 partenariats en 2009, avec la CPAM 86, la CPAM 79,
l’ANPAA 16, le CODES 16, AIDES 17, l’ADSEA 86, le CODES 16, le CRES&CODES 86, le
CODES 79 et le CODES 17. Il y a dans la salle une partenaire, Rose RIAS-CORBET qui est là,
peut-être qu’elle peut nous parler de ce qu’elle a ressenti en termes de partenariat ?
Rose RIAS-CORBET. - Je travaille à la CPAM de la Vienne, au service éducation pour la
santé et en réalité je suis monteuse de projet, donc vraiment sur le terrain, et j'ai été sollicitée pour
participer à l'écriture d'autres participants. J’ai travaillé en doublon avec Sandie BERNAGAUD et
effectivement mon ressenti...
Catherine FLORA. - Vous n’avez pas travaillé en doublon, vous avez travaillé en binôme.
Rose RIAS-CORBET. - Oui, nous avons travaillé à deux, la partie théorie et la partie
pratique et j'ai retrouvé ce qu'on a dit depuis le début de cet après-midi, nous avons travaillé en
partenariat, nous avons chacun apporté notre pierre à l'édifice et je pense que c'était vraiment très
riche, autant sur le plan théorique moi j'ai appris des choses et du coup j'ai pu faire participer les
personnes présentes aux ateliers d'écriture de ma pratique, donc c’est l'ensemble des deux qui a
permis, je pense, de construire des choses avec beaucoup d'actions et c'était vraiment très vif, les
échanges étaient structurés parce que nous avions une base de travail que nous avions mise en
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
44/56
commun dans les ateliers quand nous avons fait des réunions régionales et du coup nous
pouvions apporter toutes les réponses aux questions des participants.
Catherine FLORA. - Les porteurs de projets, d'ailleurs, qui ont participé aux ateliers on dit
qu’ils avaient été très sensibles au fait qu'il y avait un institutionnel présent qui pouvait répondre
concrètement à leurs questions concernant l'appel à projets.
Pascale WILA. - Sur l'évaluation ou au moins sur ce qui a été ressenti lors de ces
journées, l’ouverture à un partenariat hors réseau des comités, je pense que c'est aussi quelque
chose qui est très important, on en a parlé ce matin également ; un travail en commun sur des
outils pédagogiques ; la satisfaction des participants aux ateliers d'écriture ; et au-delà de
l'ouverture au partenariat c'est vrai que cela a été aussi l’élargissement du réseau vers d'autres
structures qui étaient des structures porteuses de projets, qui ont identifié des gens sur lesquels
elles pouvaient compter, c’est important.
Nous avons travaillé ensemble, nous nous sommes enrichis dans nos pratiques
professionnelles réciproquement, je le pense et cela permet de se confronter entre théories, c’est
ce qu’on disait puisque nous sommes tous partis de théories, mais aussi de se confronter à la
réalité des demandes du terrain et c’est intéressant.
Catherine FLORA. - Ces ateliers ont été à mon sens à la fois de véritables relais de
politique de santé publique, puisqu'on y a parlé des appels à projets mis en place par l’ancienne
DRASS et les DASS, des CUCS aussi et en même temps des relais de proximité parce qu'on y
travaillait à partir des projets qui étaient mis en place par les structures porteuses de projets.
Pascale WILA. - Dernier point sur une action qui avait été prévue en 2010, donc action
2011, c’est l’animation de quatre journées départementales qu'on a appelées « d'échanges et de
valorisation d'actions en éducation pour la santé », l'objectif était sur chacun des départements de
faire une journée pour valoriser les projets qui avaient été financés d'ailleurs, au niveau de
l'éducation nationale c'était le projet BBMM, bien bouger mieux manger, association Belle-Rive de
Saintes qui avait travaillé sur un CD-Rom ou un DVD prévention alcool auprès de jeunes,
l'association La Ferme de Magné sur les relations affectives et sexuelles des personnes déficientes
sexuelles, et il était question aussi de présenter au niveau de la MSA les ateliers. Ces journées
devraient se faire très rapidement à partir de 2011, c’est en cours de discussion.
Catherine FLORA. - Un des objectifs de la journée était aussi de parler des nouvelles
priorités régionales de santé publique, donc je pense que nous allons aussi solliciter les délégués
territoriaux de l'ARS pour la mise en place dans le premier trimestre 2011.
•
•
•
•
Les perspectives pour 2011-2013 :
renforcer le développement des compétences des conseillers méthodologiques, des
coordinateurs et des chargés de projet ;
poursuivre les rencontres régionales pour permettre l'appropriation d'autres outils en
conseil méthodologique ;
mettre en place une formation action destinée aussi aux conseillers méthodologiques en
lien avec l’Axe Évaluation sur le dernier outil d’auto-évaluation de la qualité qui a été publié
par l'INPES ;
mettre en place une sensibilisation régionale destinée aux porteurs de projets.
Concrètement sur l'axe 1 nous avons pour mission de rendre accessible sur l'ensemble
des territoires une offre de services en conseil méthodologique et en évaluation, il va donc falloir
réaliser… on parle de répertoire, j'entends ce que vous dites et je suis assez d'accord avec vous,
mais quand même un répertoire des conseillers méthodologiques, ce qui va poser un certain
nombre de questions parce que c'est vrai que nous avons tout de suite été d'accord sur la
définition commune du conseil méthodologique, ceci étant dit je pense que les discussions vont
peut-être être un petit peu vives autour de qui fait du conseil méthodologique, parce non seulement
c’est sous-tendu par la définition mais cela pose d'autres questions comme savoir si c’est une
mission répertoriée par la structure, si c’est une mission financée par la structure, si les conseillers
méthodologiques sont identifiés dans la structure ou pas, si le conseil méthodologique se fait en
interne ou en externe… Je pense que cela soulèvera un certain nombre de questions
intéressantes à résoudre.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
45/56
C'est un travail qui se fera en lien avec l’Axe Communication parce que ce répertoire va
être mis en ligne sur le site du Pôle, après il faudra évaluer la couverture pour s'assurer que le
maillage est bien fait partout sur l'ensemble du Poitou-Charentes. Merci de votre attention.
Carole BOIREAUX. - Est-ce que vous avez quelques questions sur l’Axe Conseil
Méthodologique ?... Une question.
Echanges avec la salle
Delphine CHARIER. - Effectivement, il y a des nouveaux outils de méthodologie de
projet, je pense notamment à l’outil de catégorisation des résultats qui permet d'avoir une réflexion
un peu plus affinée, notamment sur les déterminants de santé, j'aurais voulu savoir si l’on pouvait
imaginer utiliser cette méthode de réflexion dans le cadre de l'écriture du Plan Régional de Santé
Promotion de la Santé ? Ce qui permettrait peut-être, en termes d'objectifs stratégiques et
opérationnels d'avoir une vision plus fine des attentes de l’ARS sur le territoire régional.
Catherine FLORA. - Je pense que ce n’est évidemment pas à nous que vous posez la
question.
Delphine CHARIER. - Non, je regarde aussi notamment Madame MARTINET, c'est vrai,
mais je pense qu'à partir du moment où il y a eu un effort de l'ensemble des acteurs pour adopter
un nouvel outil et d’y souscrire, ce serait intéressant aussi de pouvoir valoriser cette démarche
également dans des réflexions plus larges que celles que chacun d'entre nous peut avoir dans sa
structure.
Catherine FLORA. - D’autant plus que cet outil je trouve est intéressant parce que non
seulement il peut être utilisé sur l'évaluation d'un programme régional de santé mais il peut être
utilisé à tous les stades aussi, y compris la construction du programme régional en question.
Delphine CHARIER. - Chacun peut y contribuer à sa manière aussi.
Fabienne MARTINET. - Je ne suis pas certaine d'avoir absolument tous les éléments
pour répondre aujourd'hui mais bien sûr que s'il y a des outils qui répondent aux attentes ils seront
évidemment utilisés et j'espère mis en valeur, je pense qu'il n'y a pas de souci. Cela doit être fait
en lien également avec le travail qui est fait au groupe qui suit, sur l'évaluation, donc je ne vais pas
tout dire à l'avance, mais dans le cadre de la construction du schéma pour l'instant, le cadre dans
l'ARS n'est pas complètement fixé, il y a encore des incertitudes mais dans le service de la
promotion bien évidemment nous avons connaissance je pense de la plupart des choses qui sont
utilisées et qui sont en cours, donc il est bien évident que notre rôle est aussi de faire la promotion
des choses qui marchent, qui sont d'actualité, qui sont validées scientifiquement etc… Alors si en
plus c'est validé par les acteurs locaux, il n'y a pas de raison de s’en priver, maintenant nous
n’avons pas encore en interne le cadre de la construction du PRS, donc nous verrons en fonction
de la façon dont cela se dessine comment cet outil va pouvoir être valorisé et utilisé pour la suite,
bien sûr.
Catherine FLORA. - S'il n'y a pas d'autre question nous allons arrêter là. Claire
GAILLARD a dit que la satisfaction était un élément important, je ne sais pas si c’est un élément
d'évaluation, je ne suis pas forcément d'accord avec cela, en tout cas je trouve que c’est important
pour nous, donc je voudrais remercier vraiment les membres du Comité Technique Conseil
Méthodologique parce que je trouve qu’ils ont toujours répondu à mes sollicitations, vraiment je les
en remercie, je remercie aussi les référentes des axes et la coordinatrice qui, je trouve, ont toutes
été un soutien pour nous.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
46/56
VERS
VERS UNE
UNE CULTURE
CULTURE COMMUNE
COMMUNE ET
ET DES
DES PRATIQUES
PRATIQUES COMMUNES
COMMUNES EN
EN
EVALUATION
EVALUATION
PARTAGE D'EXPERIENCES
Carole BOIREAUX. - Je vous remercie. Pour la dernière présentation j'invite Gilles
GUIMARD et Gaëlle LE GARGASSON à nous parler de l’Axe Évaluation.
Gaëlle LE GARGASSON. - Bon jour à tous. Je suis directrice technique du CODES des
Deux-Sèvres et référente de l’Axe Évaluation du Pôle Régional de Compétence depuis 2008. Notre
intervention va se faire à deux voix avec Gilles GUIMARD. Je vais le laisser se présenter.
Gilles GUIMARD. - Bonjour à tous. Je suis Inspecteur de l'Action Sanitaire et Sociale,
jusqu'à présent j'étais responsable de l'administration générale de la DASS de Charente Maritime
et pour cause de RGPP, notamment, je suis au service promotion de la santé, un domaine qui
m'intéresse, qui est passionnant et j'ai la chance aujourd'hui avec Gaëlle LE GARGASSON de
vous présenter les travaux sur l’Axe Évaluation du Pôle Régional de Compétence.
Gaëlle LE GARGASSON. - Notre intervention va se décliner en trois temps, tout d'abord
une présentation des approches et des méthodes de l'évaluation telles qu'elles sont définies et
partagées aujourd'hui au sein du Comité Technique Évaluation ; ensuite une présentation de notre
axe, notamment des objectifs poursuivis depuis trois ans, ainsi qu'une présentation assez brève de
l’ensemble des actions développées et à avenir ; et enfin une dernière intervention autour des
objectifs et des attentes de l'ARS en termes d’évaluation dans le champ de la promotion de la
santé.
Gilles GUIMARD. - La tâche qui m’incombe n'est pas facile parce qu’il s'agit de présenter
le concept évaluation à une heure un peu tardive dans la journée, à 16 H et sur un sujet qui est
assez froid, celui de l'évaluation. Mais cela va s’arranger parce que si on le met en face du concept
de promotion de la santé, qui est un domaine beaucoup plus ouvert et avec d'avantage de
couleurs, je pense qu'on va y arriver.
L'évaluation est effectivement un concept omniprésent dans nos sociétés, un concept
cependant controversé et un concept avec plusieurs sens ou polysémique et des approches
multiples.
Un concept omniprésent : c'est vrai que nous sommes dans une société où la mode de
l'évaluation est en ce moment très forte, on évalue les individus, on évalue les politiques, on évalue
les programmes et les actions, on assiste même à l'émergence sur certains sites Internet de
l'évaluation des médecins, d’ailleurs ce sont des choses qui ont fait polémique et qui ont défrayé la
chronique récemment.
Un concept omniprésent et cependant controversé : je vais reprendre une citation de
Julien DAMON, que j'ai retrouvée dans « La fièvre de l'évaluation » publié dans Sciences
Humaines récemment, qui a dit « Pour certains l'évaluation représente l'alpha et l'oméga de la
modernisation des dépenses publiques, pour d'autres elle représente le dernier avatar de la
pensée ultra-libérale, c'est l'introduction en France notamment des théories et de outils du new
public management ; entre les deux certains considèrent que l'évaluation a sa pertinence mais
qu'elle ne peut s'exercer dans tous les domaines, tout ne serait pas évaluable ».
Il faut noter aussi un certain penchant de l’évaluation pour la quantification. C'est vrai
qu'elle fait resurgir la problématique à travers une formule où on pourrait dire « Ce qui a de la
valeur n'a pas toujours de prix et ce qui a un prix n'a pas nécessairement de la valeur ».
Un concept polysémique : il n'est pas aisé de donner une définition unique et
consensuelle de l'évaluation, car les approches sont multiples. On trouve des définitions très
orientées du management public, d'autres qui soulignent l'importance des systèmes de valeur, ou
encore d'autres insistant sur la dimension dynamique et collective que doit porter l'évaluation.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
47/56
Vous le voyez, c’est un concept qui n’est pas facile à appréhender, un concept qui paraît
dans un premier temps froid. Alors comment définir l'évaluation ? Lorsque nous avons regardé
avec Gaëlle les différentes définitions que l’on pouvait trouver, il est apparu que l'évaluation est à la
fois un processus, un outil de mesure, un outil de conduite du changement, un jugement sur la
valeur d'une action, une question d'éthique. En fait la définition souvent utilisée dans le cadre de
Pôle Régional de Compétence est la suivante, elle reprise de Michel DEMARTEAU dans « Analyse
des pratiques d'évaluation de programmes » c’est de dire que « l'évaluation est un processus de
production d'un jugement de valeur pour conduire une action par des décisions ». Michel
DEMARTEAU toujours nous dit que « l’évaluation est une pratique sociale particulière à la croisée
de la science, de la philosophie et du politique » donc trois rationalités distinctes à considérer
même si la rationalité cognitive apparaît dominante.
Pourquoi évaluer ? Quels sont les enjeux de l'évaluation ?
Premièrement, ils se rejoignent, enjeux politique et financier :
enjeu politique : elle est un moyen pour les Pouvoirs Publics de rendre compte de leur
action, la LOLF votée en 2001, Loi Organique sur les Lois de Finances, a instauré une
budgétisation par objectifs et a orienté la gestion publique vers les résultats, leur rapport annuel de
performances présenté devant le Parlement, et ensuite la Révision Générale des Politiques
Publiques lancée en 2007 ;
cet enjeu politique rejoint un enjeu financier : cela a été dit ce matin, effectivement les
sommes consacrées à la santé publique et donc à la promotion de la santé en Europe
représentent à peu près 1 % de toutes les dépenses de santé, donc il faut justifier l'utilisation de
ressources qui deviennent de plus en plus rares, ce qui suppose effectivement de reconduire les
projets les plus pertinents et répondant le plus à des priorités de santé publique ;
une exigence technique : l'évaluation permet d'améliorer l'orientation, l'efficacité et le
rendement des actions. Elle constitue un outil de gestion et de management, une aide au pilotage
de l'action publique. Toutes les évaluations ont un point commun : elles aident à fonder une
décision, à effectuer un choix. Cela peut être poursuivre un projet ou une action, améliorer on
renforcer certains aspects, découvrir des résultats imprévus, développer des axes d'intervention ou
réviser une stratégie ;
c'est aussi un enjeu cognitif, car l'évaluation permet d'acquérir et de partager des
connaissances et une meilleure connaissance des problèmes traités ;
et il ne faut surtout pas oublier l'enjeu éthique, je reprends encore une citation de
Michel DEMARTEAU qui nous dit que l’évaluation doit être éthique, il nous dit « c'est une
évaluation précise, fidèle, valide, pertinente, prudente, honnête. Elle permet un jugement de qualité
basé sur des critères pluriels et débattus. Elle conduit à des décisions de qualité qui respectent la
démocratie et font progresser les personnes et la collectivité vers les valeurs qu'elles se sont
choisies en accord avec les droits de l'homme ».
Donc l’évaluation est au service de l'ensemble des acteurs, qu'il s'agisse des décideurs,
des opérateurs, des promoteurs de projets ou des bénéficiaires. Alors c'est vrai lorsque l'évaluation
rencontre un domaine, celui du champ de la promotion de la santé, qui est aussi un champ
particulier, avec une démarche et des référents particuliers, et des moyens limités jusqu'à présent.
Il faut s’attarder sur ce domaine.
La promotion de la santé est un mouvement idéologique particulier, celui de la
participation communautaire, un concept de santé double, c’est à la fois une réalité
épidémiologique objectivée et mesurable, mais aussi et surtout une réalité individuelle et sociale
subjective mais tout aussi réelle et évaluable.
C’est aussi une approche transversale, remplacement de l'approche verticale de la
prévention par une approche transversale par publics, voire même globale.
Une prise en compte des modes d'action et d'interaction entre les acteurs, cependant des
ressources limitées, comme je viens de le dire, des résultats non visibles à court et moyen termes
et c'est vrai que le modèle théorique de la preuve, l'action produitée d'un changement, présente
ses limites dans le champ de la promotion de la santé, elle est très difficile voire nullement
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
48/56
applicable. En effet, il est difficile d'évaluer les résultats, les impacts et l’efficacité des actions en
promotion de la santé. Pourquoi ? Parce qu'une multitude de facteurs et de déterminants de la
santé entrent en jeu en termes de changement de comportement, complexité des facteurs qui
influent sur la santé.
Pour terminer, l'enjeu de l’évaluation en promotion de la santé, les conditions d'efficacité
des projets passent par l'amélioration des processus et de la qualité des programmes. En
promotion de la santé, la qualité c'est l’ensemble des caractéristiques liées à une action qui
permette de proposer la meilleure réponse possible au besoin de santé des populations.
Gaëlle LE GARGASSON. - Effectivement, dans le cadre du Pôle Régional de
Compétence l’Axe Évaluation s’est vraiment orienté autour de l'amélioration de la qualité des
programmes. Certes, la notion d'efficacité des programmes n'est pas mise de côté, comme vient
de le dire Gilles GUIMARD, il y a une réelle difficulté d'évaluer les résultats, les impacts et
l'efficacité des projets mis en place du fait d'un ensemble de déterminants qui entrent en jeu, et
l'évaluation en promotion de la santé s'est longtemps orientée sur l'évaluation de l'efficacité des
programmes et lors de la conférence notamment européenne en 1996 sur l’efficacité de la
promotion de la santé, un nouveau modèle théorique a évolué vers l’évaluation de la qualité qui
revient vraiment à estimer la capacité du processus d'un projet, du processus d'un programme, à
produire certains effets et certains impacts également.
On peut le voir dans le cadre de l'ensemble des outils créés par l'INPES, les trois outils
précédemment cités dans le cadre de l’Axe Conseil Méthodologique, je vais les reciter : PREFFI,
outil de catégorisation des résultats et comment améliorer la qualité des programmes, s’orientent
bien sur cette notion d'améliorer la qualité des programmes.
Je vais vous présenter l’Axe Évaluation du Pôle Régional de Compétence. L’Axe
Évaluation est une des spécificités du Pôle en Poitou-Charentes puisque sur les 26 pôles mis en
place au niveau national très peu de pôles ont fait de l’Axe Évaluation un axe à part et c'est
souvent régulièrement un axe qui est intégré à l’Axe Conseil Méthodologique.
Pourquoi un Axe Évaluation en Poitou-Charentes ? En raison notamment de trois
constats importants : une convergence qui reste à renforcer en termes de points de vue sur les
attentes et les enjeux de l’évaluation, c’est un constat régional qui avait été pointé ; une absence
de démarche et d’outils communs en région ; et une culture de l’action qui reste prépondérante au
niveau des acteurs de terrain, une culture très orale de l’évaluation non formalisée, non écrite.
À partir de ces constats, une volonté tout d'abord de formaliser une instance régionale
vraiment propre aux questions évaluatives qui associe à la fois les institutionnels et les porteurs de
projets et de travailler la question de l’évaluation au-delà de l’approche étape d'une méthodologie
de projet mais vraiment de lui donner un sens plus global, et enfin d'apporter une réponse
régionale au regard des pratiques en évaluation.
Le Comité Technique a travaillé un programme d'actions triennal, 2007-2010, autour de
trois finalités : tout d'abord faire évoluer les représentations de l’évaluation afin qu’elle soit perçue
comme un outil d’aide à la décision et d’amélioration de la qualité des projets, ensuite structurer
l'offre de ressources en évaluation, en termes de conseil, d’accompagnement, d’outil et d'amener
une démarche globale d’évaluation commune à l’ensemble des acteurs, qu’ils soient institutionnels,
porteurs de projets ou réseau associatif.
Le Comité Technique Évaluation est actuellement composé d'une dizaine de partenaires
associant à la fois institutionnels et réseau associatif avec une forme d'équilibre donc avec la
présence de l'ARS, de la CPAM 79, de la MSA de Saintes, des représentants de l’Inspection
Académique, l'ORS, l'ANPAA, la MADT, le réseau CRES&CODES et AIDES.
Un programme triennal qui s'orientait autour de trois objectifs opérationnels : tout d'abord
développer les compétences professionnelles des acteurs en termes de méthodologie et de
maîtrise des outils d’évaluation, rendre visibles et accessibles les ressources régionales en
évaluation et promouvoir l'utilisation de cadres de référence et d'outils communs.
Voilà plus concrètement l'ensemble des actions réalisées suite à la mise en place du
Comité Technique Évaluation, plusieurs actions se sont déclinées :
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
49/56
tout d'abord la formation des conseillers méthodologiques de la région aux outils de
référence INPES, outil de catégorisation des résultats et l'outil PREFFI, en 2009, avec
18 conseillers méthodologiques et institutionnels formés puisque certains instructeurs GRSP à
l’époque avaient également été formés aux outils ;
la mise en place et le lancement d'une démarche top de service régional à destination
des porteurs de projets en termes d’appui méthodologique à l’auto-évaluation, c’est une action qui
est soutenue par l’INPES et co-financée par l'ARS qui se traduit concrètement par de
l'accompagnement méthodologique aux porteurs de projets ayant déposé dans le cadre de l'appel
d'offres GRSP qui peuvent bénéficier tout au long de la mise en place de leur projet d'un
accompagnement spécifique autour de l’évaluation de leur projet. Les réseaux positionnés qui
animent ce service régional sont le réseau CRES&CODES et deux associations ANPAA dans les
départements 16 et 86, sur tout ce qui touche aux interventions éducatives autour des addictions ;
en 2009, également en lien avec le GRSP, nous avons élaboré le rapport d'autoévaluation de la qualité des projets à destination des porteurs de projets, le document d’aide à
l’évaluation, le support qui fait l'objet d'une adaptation simplifiée de l'outil PREFFI.2.0 puisque les
outils, comme on le disait tout à l’heure, outil de catégorisation des résultats ou outil PREFFI, sont
très complexes dans l’utilisation et assez lourds, donc le Comité Technique a fait le choix de
proposer une version un peu plus light et simplifiée. Il y a eu à peu près un an de test et le Comité
Technique doit apporter quelques réajustements suite à la mise en pratique de cet outil.
en lien également avec l’Axe Conseil Méthodologique des ateliers méthodologiques en
département ont été animés autour de l’évaluation, en novembre-décembre 2009 avec la
participation au total en région de 42 porteurs de projets.
et puis récemment l'animation de quatre journées départementales de formation
évaluation de projet en direction des porteurs de projets également, cela a mobilisé 51 porteurs de
projets.
Les actions à venir sur 2011-2013 :
poursuivre et renforcer la démarche d'appui méthodologique en direction des porteurs
de projets pour accompagner à l’auto-évaluation ;
former les conseillers méthodologiques au nouvel outil INPES « Comment améliorer la
qualité de vos actions en promotion de la santé ? » ;
mettre en place une journée régionale à destination des financeurs et institutionnels
autour de l’évaluation puisque jusqu’à 2008-2010 le Comité Technique a orienté essentiellement
ses actions en direction des porteurs de projets ou en direction des conseillers méthodologiques,
en mettant un petit peu de côté le public institutionnels financeurs et donc nous accordons aussi de
l'importance à vraiment développer la culture commune donc vraiment développer des actions en
direction de l'ensemble de ces publics ;
et enfin positionner le Comité Technique Évaluation comme groupe ressource auprès
de l'ARS notamment dans les démarches évaluatives des programmes et des projets dans le
champ de la promotion de la santé.
Que peuvent apporter l’ARS et le Pôle Régional de Compétence en matière
d’évaluation ? Je vais laisser la parole à Gilles GUIMARD.
Gilles GUIMARD. - C'est une grande question. Que peuvent apporter l'ARS et le PRC en
matière d’évaluation ? Deux points principaux :
1° démystifier les concepts et le processus d’évalu ation, parce que l’évaluation engendre
un certain nombre de craintes des différents acteurs, il y a un mystère de l’évaluation, avec ses
nombreuses craintes, exprimées en des termes différents, « Je ne sais pas comment faire une
évaluation », « C’est trop compliqué », « J'ai tout juste le temps de suivre les différentes activités »,
« Je n'ai pas le temps de faire une évaluation en plus de toutes mes autres tâches », « Qu'allonsnous faire si les résultats sont négatifs ? » En général ce sont ces craintes qui ressortent. Notre
rôle, ARS et PRC, est de démystifier ces concepts de l’évaluation et le processus d'évaluation.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
50/56
Ces interrogations sont légitimes, il faut y répondre. Il faut souligner deux choses
importantes :
l’évaluation est une aide et non une charge supplémentaire ; elle aide à découvrir des
erreurs, constituer des dossiers, cela permet aussi de rester sur la bonne voie.
l’évaluation est un outil au service de la promotion de la santé et non le but recherché,
c’est important. Pour venir d'une entreprise du privé —je ne cite pas le nom— c'est vrai qu’on a
tellement été focalisés sur des indicateurs de tableau de bord qu'on en a oublié à certains
moments pourquoi on travaillait, donc il ne faudrait pas qu'au niveau de la promotion de la santé on
en rive à ce travers là.
2° il faut utiliser les méthodes adaptées au champ de la promotion de la santé. Cela
suppose d’élaborer des questions d'évaluation pertinentes, par la recherche de critères et
d’indicateurs mesurables et réalistes, d’intégrer dans la méthodologie de projet l’évaluation comme
une phase permanente tout au long du projet. Souvent l’évaluation arrive à la fin, c’est un peu
dommage. Le fait de l'inscrire au début du projet permet de se poser les bonnes questions, au
milieu du projet de s'interpeller sur les choix, de voir si vraiment on est toujours resté dans la bonne
voie par rapport à la demande originelle.
Intégrer dans la méthodologie de projet l’évaluation comme une phase permanente tout
au long du projet et centrer sur le processus, l'activité, la cohérence d'ensemble du projet, la
qualité et le respect éthique des démarches.
Il faut développer une culture de l’évaluation —et j’insiste— qui ne vienne pas contredire
celle de la promotion en santé, c’est important. Évidemment l'ARS souhaite améliorer la culture
évaluative de l'ensemble des acteurs dans ce cadre.
Pour conclure, ce que j'ai ressenti, c’est vrai, en travaillant ensemble avec Gaëlle
LE GARGASSON, c’est que l'application du concept d'évaluation à celui de la promotion de la
santé se révèle d’un usage délicat, l’évaluation doit être un outil au service du développement des
actions de promotion de la santé et non le cadre de référence. Je vais reprendre encore Julien
DAMON, vous me pardonnerez, qui nous dit que « L’évaluation bien comprise et bien délimitée
dans ses ambitions, est célébrée ; trop obscure et rattachée à un unique souci de rationnement,
l’évaluation est décriée. L’évaluation pure, détachée des contingences et parfaitement objective
n'existe pas. De l'autre côté, un progrès mesuré sans évaluation est une utopie. Si l’évaluation
pure n'existe pas, elle doit cependant sans cesse rechercher à être éthique. » Je voulais finir sur
ces mots d'éthique.
Carole BOIREAUX. - Je vous remercie. Est-ce que vous avez des questions ?
Echanges avec la salle
Pascal BAIJOT. - Je vais faire un commentaire, si vous me le permettez, je me retrouve
dans ce que vous proposez, on est sur à la fois la complexité et le paradoxe, on a vu évoluer les
choses, moi j'ai 21 ans de contrat de plan derrière moi, il y a 21 ans on travaillait sur les processus
que vous êtes en train de décrire, c'est-à-dire qu’on est sur un modèle idéal.
Aujourd'hui on est sur des paradoxes très forts parce que le commanditaire, en tous cas
le financeur, lui, veut observer la quantification. Vous me pardonnerez, je vais donner un exemple
dans le cadre de l'apprentissage, il y a deux indicateurs de référence pour le renouvellement des
conventions, c’est le taux de rupture des contrats d'apprentissage et la réussite au diplôme. J’ai
pour adage de dire que ce n'est pas parce que j'ai le diplôme que je suis compétent, ce n’est pas
parce que je n’ai pas le diplôme que je ne suis pas compétent. Où se place la mesure ? Quand on
veut mettre en place des processus qualité, les indicateurs de référence sont les indicateurs fixés
par le commanditaire.
Il y a un élément que vous avez abordé qui me paraît important, c'est la négociation en
amont, c'est-à-dire qu'est-ce qu'on souhaite évaluer réellement ? Je l'ai évoqué lorsque nous
avons présenté tout à l’heure avec Christine FILLION notre démarche, ce qui nous paraît
important, je le rappelle, je crois vraiment au travers de cet après-midi qu’il faut que l'on croise nos
réflexions mais il y a un enjeu qui est quand même relativement fort, parce que l’enjeu en finalité
c'est la pérennisation de nos démarches et non pas l'adéquation par rapport à ce que souhaite le
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
51/56
financeur, même si les financeurs sont mes vaches nourricières, l'État et la Région, on peut aussi à
un moment donné avoir la réflexion de dire comment on évalue, pourquoi on évalue. La notion de
critères et d'indicateurs sont des éléments quand même relativement importants, fondamentaux,
mais co-construits, quelque part on aborde la notion de démarche qualité, c'est-à-dire que cela
renvoie dans ce que vous avez évoqué, à la nécessité d’axe de progrès et ce que j'ai bien aimé
dans vos propos à tous les deux c'est la notion de réajustement, d’axe de progrès et comment on
améliore les processus, mais on peut être pollué et très vite contaminé par rapport à la volonté du
financeur.
Nous partageons assez les concepts d’évaluation cependant c'est très compliqué non
pas à mettre en œuvre mais c'est très compliqué par rapport à ce que souhaitent le financeur ou le
commanditaire. En plus, vous l'avez rappelé, on est sur des phénomènes de temps, c'est-à-dire
qu'on nous demande de construire des modalités d’évaluation dans l'immédiateté alors que
comme vous l'avez évoqué parfaitement et comme cela a été évoqué tout au long de la journée,
quand on est sur des questions de santé publique il y a des choses que l’on ne pourra observer
que sur du long terme. Donc pourquoi évaluer à ce moment là ? Il vaut mieux évaluer les
conditions de mise en œuvre —vous l’avez parfaitement rappelé— comment on fait, pourquoi, à la
fois sur le plan de l’ingénierie de formation, de l'ingénierie pédagogique et aussi de l'ingénierie
financière, vous l’avez aussi rappelé, la RGPP a quand même créé des amputations, pour le dire
d'une manière diplomate, dans nos univers de travail, est-ce qu’on peut faire aussi de la qualité
avec des moyens qui sont constamment réduits ?
Fabienne MARTINET. - Je pense que la crainte que vous avez exprimée est tout à fait
légitime, maintenant on a quand même noté ce matin que l'ARS Poitou-Charentes s'est dotée
d'une organisation particulière qui est la création d'un service de la promotion de la santé. Alors je
ne dis pas que ce service va rendre tout beau, tout joli et tout parfait, mais en tout cas nous
partageons complètement —la preuve en est que Gilles GUIMARD a participé à ce travail de
présentation— les concepts d’évaluation qui sont développés ici, et en tout cas la démarche,
encore une fois, participative et partenariale, toute la démarche qui a été faite autour de cet outil
d'auto-évaluation a été faite en Poitou-Charentes sous la coordination de Gaëlle LE GARGASSON
donc je pense que là-dessus il n'y a pas de crainte particulière à avoir.
Maintenant, effectivement, à charge pour nous de porter le discours auprès non pas des
financeurs puisque nous sommes en grande partie les financeurs mais disons auprès de nos
instances supérieures parce que ce sont effectivement des concepts qui même si pour beaucoup
maintenant ils commencent à dater, ne sont pas encore complètement adoptés par tout le monde
non plus, je suis bien d'accord.
Pascal BAIJOT. - Je vous rassure, je n'ai pas de crainte, c'est simplement un constat, on
s'aperçoit qu'on est sur des financements qui sont croisés, en tout cas moi je participe à votre
groupe de travail et certainement que je me retrouve aussi dans des dynamiques de projets, je
gère des projets qui sont financés indépendamment de vos politiques mais qui peuvent aussi se
croiser, on observe —je vais juste avoir un petit trait d’humour— ce qu’est la démocratie
participative dans notre région depuis quelques années, et on sait que cela amène justement à des
approches d'évaluation quantitative et moi j'ai une réflexion beaucoup plus globale qui est de dire
que si nous mettons en place des actions en direction des apprentis, nous savons à peu près ce
que la Région souhaite avoir comme indicateurs. Gaëlle LE GARGASSON peut en témoigner,
nous avons proposé d'autres types d'indicateurs qui se centrent là-dessus et bien évidemment je
les partage mais à chaque fois on a des effets qui peuvent être polluants quant aux démarches
d’évaluation. Le problème est là. Sur quoi un politique rend-il compte ? Sur une quantification et
pas sur la qualification d'un système, or ce que nous recherchons nous c'est la qualification de ces
systèmes, donc il y a toujours danger mais je n'ai pas de crainte, je vous rassure.
Fabienne MARTINET. - Alors on va compter sur le pôle communication peut-être pour
faire un zoom sur les critères d’évaluation que nous partageons.
Pascal BAIJOT. - Je veux bien participer à ce groupe de travail.
Gilles GUIMARD. - C'est vrai, cela suppose à notre niveau, à l'échelon hiérarchique le
plus élevé de l'ARS, le Directeur général, d’intégrer votre questionnement, c'est-à-dire que nous
sommes convaincus de l'évaluation dans le champ de promotion de la santé tel qu'il devrait être
mais après l’évaluation dans certains domaines se pratique effectivement avec des choses
quantifiées, donc il faut l'expliquer. Le risque aussi est que dans le choix des indicateurs ce ne soit
pas quelque chose où il y ait de la participation et des indicateurs partagés, je pense qu'il faut qu'il
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
52/56
y ait des indicateurs partagés, ce ne sont pas des indicateurs qui doivent arriver d'une direction x…
comme cela dans le champ de promotion de la santé et c'est un challenge, effectivement.
Pascal BAIJOT. - C’est un vrai challenge.
Gilles GUIMARD. - Il est devant nous, je suis d'accord avec vous, mais quand on est
convaincu du champ de promotion de la santé on essaye. C'est vrai qu'il y a la RGPP, il y a tout un
tas de choses qui viennent, on est quand même dans le new public management, d’où la difficulté
de faire vivre le champ de promotion de la santé dans ce contexte là, mais on essaye. Je ne sais
pas si vous avez d'autres questions sur l’évaluation…
Carole BOIREAUX. - Non ?.. Je vous remercie.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
53/56
CONCLUSION
CONCLUSION DE
DE LA
LA JOURNEE
JOURNEE D'ECHANGES
D'ECHANGES
Carole BOIREAUX. - Je vous propose de clôturer cette journée. Je voudrais reprendre
rapidement quelques idées phares qui sont ressorties de cette journée d'échanges.
Sur la question de la place du Pôle, l'INPES parlait d'un pôle qui doit trouver une place
pour être crédible dans le dispositif général de santé publique. Il y a eu aussi des interventions qui
le positionnaient comme un maillon essentiel dans la mise en œuvre de la politique de santé
publique au niveau régional.
Donc se pose la question de l'adaptation dans l'environnement qui est actuellement
changeant, la question de faire ce lien, ce pont entre les outils qui sont validés, co-construits,
travaillés ensemble par les partenaires au sein du Pôle Régional de Compétence globalement et le
lien avec les décideurs, notamment l'ARS, nous avons eu à plusieurs reprises des échanges sur
cette question là ce matin et cet après-midi.
Sur la place du Pôle Régional de Compétence il y a l'idée de modéliser, de dupliquer des
actions qui fonctionnent sur certains territoires et de pouvoir les dupliquer dans d'autres régions, et
ressort également fortement la notion du plaidoyer par rapport à la notion d’éducation pour la santé
dans l'idée de renforcer l'éducation pour la santé dans la Région.
Sur la question du partenariat, je crois qu’il est ressorti très fort l'intérêt et la nécessité
pour les acteurs de travailler ensemble, à un moment donné pendant les présentations il y a même
eu la notion « de toute façon on n'a pas le choix, vu le contexte budgétaire, financier, dans lequel
nous évoluons aujourd'hui » donc il y a cet intérêt commun, cette obligation commune en tout cas.
On a vu aussi l'intérêt de la mutualisation, de plus de cohérence, ce sont des mots qui
sont ressortis de multiples fois en tout cas dans la journée, le travail sur la culture commune, les
valeurs communes, c'étaient des éléments forts de la journée.
Dans l'après-midi sont ressorties plusieurs notions, se connaître, apprendre à se
connaître, qui sont les premières étapes dans la dynamique partenariale.
Ensuite un travail sur la culture commune, les valeurs communes, les actions communes
et la notion de boussole, je crois qu'elle est intéressante, pour redispatcher ensuite l'information de
manière claire et organisée.
Il était intéressant aussi dans les présentations de l’après-midi de voir comment chaque
partenaire a pu avoir un programme d'actions, des missions qui lui étaient assignées avec un
certain nombre de projets par exemple à développer et comment en travaillant au sein du Pôle
Régional de Compétence en partenariat ils ont pu retrouver un intérêt commun à travailler
ensemble à partir de leur mission historique ou du projet qu’ils devaient développer.
Je pense que le message clé de la journée est de dire que le Pôle Régional de
Compétence est basé et continue à être basé sur la dynamique plurielle, il s'est construit de
manière ouverte et il continuera dans les trois années qui viennent à être ouvert sur le partenariat.
Vous avez eu un aperçu pendant les présentations du programme d'actions qui va être
développé sur les trois années à venir, vous êtes les bienvenus pour participer ou continuer de
participer au Pôle Régional de Compétence. Je pense qu'on a vu qu'effectivement il y a des
intérêts communs à partager au sein de ce Pôle Régional de Compétence et pour les personnes
qui sont nouvellement arrivées dans cette réunion et qui souhaitent participer au Pôle Régional de
Compétence, vous êtes bienvenus.
Je vous invite à remplir, si vous êtes intéressés, la petite fiche d’inscription que l’on vous
a remise à l'entrée. On vous a également remis une fiche d’évaluation de la journée, je vous
remercie de prendre quelques minutes pour noter vos commentaires et nous dire si cette journée
correspondait ou a répondu en tout cas à vos attentes.
Une autre information de dernière minute : les diaporama qui ont été présentés pendant
la journée seront sur le site du Pôle Régional de Compétence.
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
54/56
Et enfin je tiens à remercier l'ARS pour nous avoir prêté la salle, le Comité de Pilotage,
les partenaires qui se sont investis au sein du Comité de Pilotage pour l'organisation, l'équipe
projet qui a été très présente dans l'organisation de la journée et puis tous les partenaires qui ont
été présents à cette journée. Je vous remercie et au revoir.
(La séance est levée à 16 H 35)
Journée Régionale d'échanges
Le Pôle Régional de Compétence en Poitou-Charentes : valeur ajoutée d'une dynamique partenariale
le 06 décembre 2011 à Poitiers
55/56
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE PÔLE RÉGIONAL DE COMPÉTENCE EN EDUCATION POUR
LA SANTE POITOU-CHARENTES
:
MISE EN PAGE RÉALISÉE PAR LA REFERENTE COMMUNICATION DU POLE
PRISE DE NOTES : NICOLETTE JOURDANE, STÉNOTYPISTE DE CONFÉRENCES

Documents pareils