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Jean-Philippe Bernard
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M. Jean-Philippe Bernard est né le 17/09/1931 à Paris (12 )
ENREGISTREMENT REALISE AU DOMICILE DU TEMOIN, LE 19/08/1992 PAR MESSIEURS ALAIN
BELTRAN ET JEAN-FRANCOIS PICARD.
FONCTION A LA SNCF
Chef du département construction
de la Direction du matériel de la
SNCF (1972-1976)
DATE D’ENTREE ET
DE DEPART DE LA SNCF
1962 – 1995
AXE DE L’ETUDE
Les origines des grandes vitesses
ferroviaires en France
SUJET PRINCIPAL
Témoignage de monsieur JeanPhilippe
Bernard,
chef
du
département construction de la
Direction du matériel de la SNCF
(1972-1976)
THEMES ABORDES
Présentation générale de la carrière
du témoin à la SNCF
Le TGV 001 : motorisation par
turbines à gaz et nouvelle
esthétique
Obstacles au projet de TGV Sud-Est
Développement de la grande
vitesse en Europe et au Japon
Autres technologies ferroviaires :
pendulation, sustentation
magnétique
Complémentarité des moyens de
transports
OUTIL DE CONSULTATION
2 CD audio
MATERIEL D’ENREGISTREMENT
2 cassettes audio
DUREE DE L’ENREGISTREMENT
1 heure 49 minutes 45 secondes
DUREE APRES TRAITEMENT DU SON
1 heure 49 minutes 40 secondes
Fiche chronothématique réalisée par Emilie Pouget (novembre 2009)
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Carrière
Ecole Polytechnique, ingénieur du Génie maritime – ingénieur du Génie maritime à l’Etablissement de
la Marine de Saint-Tropez (1957-1961) – ingénieur à la SNCF, chef de l’arrondissement du Matériel
de Strasbourg (1962-1964) – chef de l’arrondissement traction de Metz (1964-1966) – Chef de la
Division des Etudes de traction thermique (1966-1972) – chef du Département Constructions de la
direction du Matériel (1972-1976) – directeur de la région Paris-Sud-Est (1976-1977) – chef de la
mission SNCF en Iran (1977-1978) – chef du service de l’information et des relations publiques de la
SNCF (1979-1982) – directeur adjoint (1982-1984) – directeur de la Coopération internationale (19841990) – directeur à la direction générale (1991-1992) – directeur des achats (1993-1995) – directeur
honoraire de la SNCF (depuis 1995) – président-directeur général de la société d’HLM des régions du
Nord et de l’Est (1990-1996) – président du conseil d’administration de l’Office français de coopération
pour les chemins de fer et les matériels d’équipement (1985-1991) – président du comité de rédaction
de la Revue Générale des Chemins de Fer (1983-1992) – auditeur (1973-1974) – vice-président
(1993-1995) – président de l’Association des auditeurs de l’Institut des Hautes Etudes de Défense
Nationale (IHEDN) (1995-1997) – président de l’Association de Versailles des auditeurs de l’Institut
des Hautes Etudes de Défense nationale (IHEDN) (1998-2001).
Extrait de Who’s who in France 2005-2006
Décoration
Commandeur de l’ordre national du Mérite
Communication
Le témoin autorise immédiatement la consultation individuelle et la copie de l’enregistrement, son
exploitation pour des travaux à caractère historique ou scientifique et la diffusion sonore au public
dans un cadre scientifique ainsi que sur l’Internet avec la mention de son nom. Il a par ailleurs cédé à
l’AHICF, qui en est le propriétaire exclusif, les droits patrimoniaux attachés à l’entretien.
Compte rendu analytique
I – Présentation générale de la carrière du témoin à la SNCF
(Plage 01) Responsabilités dans le domaine du matériel neuf à la direction du matériel entre 1966 et
1976 (prédécesseur de Raymond Garde, chef du département construction de la direction du Matériel
à partir de 1972) – responsable de l’étude et de la construction du TGV 001 et de la commande du
TGV Paris Sud-Est – directeur de la région Paris-Sud-Est – chef de mission SNCF en Iran - directeur
de la Communication – directeur des Affaires internationales – promotion du TGV dans le monde
(Espagne, Texas, Corée, Taïwan) – administrateur de l’AHICF – responsable de la Revue générale
des chemins de fer – mention du numéro spécial d’octobre 1991 de la RGCF : « 10 ans de TGV » –
anecdote d’Alain Beltran sur la faible impression de vitesse lors d’un trajet Paris-Lyon dans la cabine
du conducteur (07mn:31s).
II – Le TGV 001 : motorisation par turbines à gaz et nouvelle esthétique
(Plage 02) Conduite du programme turbo-train (initié par Marcel Tessier, directeur adjoint du service
de la recherche 1966-1971) – essais à 331 km/h de 1955 en courant continu – turbo-train toujours en
service sur des lignes non électrifiées – progrès constants des turbines à gaz – abandon du turbo-train
(progrès technique dans le captage du courant, crise pétrolière, problème de pollution) – basculement
vers la traction électrique – problème de pantographe et d’instabilité sur la voie rencontrés lors des
essais de 1955 encore présents dans les esprits en 1966-1967 (06mn:15s).
(Plage 03) Beaucoup d’éléments du futur TGV dans le TGV 001 – problème au niveau des bogies sur
le TGV 001 (instabilité) – progrès avec l’introduction d’un bogie plus léger – parmi les dispositions du
TGV 001 reprises par le TGV, il y a la rame articulée – résistance des exploitants traditionnels à la
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rame articulée (car pas de modulation possible des voitures de la rame) – avantages de la rame
articulée (06mn:28s).
(Plage 04) Introduction de notions d’aérodynamisme avec le TGV 001 – augmentation de la part de
calcul et développement de l’informatique – dessin du TGV : compromis entre aérodynamisme et
design – différence dans le raccordement des voitures du TGV Atlantique et du TGV Sud-Est –
consommation d’énergie du TGV (03mn:57s).
(Plage 05) TGV 001 : outil de recherche technique et outil de démonstration – importance du service
de la recherche créé par Roger Guibert [directeur général de la SNCF, 1966-1974] – concurrence
TGV/Aérotrain – rôle de Marcel Tessier [directeur adjoint du service de la recherche 1966-1971, puis
directeur 1971-1975] (04mn:19s).
(Plage 06) Rôle de Fernand Nouvion [chef de la division des études de traction électrique (DETE) et
de la division des études de traction à moteurs thermiques (DETMT) 1966-1970] (dans le passage au
monophasé et à la grande vitesse) – vision plus américaine orientée vers un chemin de fer
marchandises chez Henri Lefort [directeur général adjoint de la SNCF, 1961-1971] – prise de risque
de Fernand Nouvion avec les essais de 1955 – sous l’impulsion de Fernand Nouvion, évolution
progressive des vitesses commerciales (07mn:18s).
III – Obstacles au projet de TGV Sud-Est
(Plage 07) Président André Ségalat [président de la SNCF 1958-1975] au service de l’intérêt général :
promotion intelligente du projet par André Ségalat auprès des dirigeants politiques – scepticisme,
oppositions au projet grande vitesse (exemple cité : opposition de Dijon) – décision prise sous la
présidence de Georges Pompidou [Président de la République 1969-1974] (conseil interministériel de
mars 1974) (09mn:19s).
(Plage 08) Rôle de Jean Dupuy [directeur du Matériel 1971-1974, directeur général adjoint 1974-1985,
directeur général 1985-1987] dans le TGV 001 et dans le TGV Sud-Est – Valéry Giscard d’Estaing
opposé au TGV comme ministre des Finances [1969-1974], puis comme Président de la République
[1974-1981] – position de la DATAR (09mn:58s) (crainte que le TGV ne renforce le centralisme
parisien) (10mn:14s).
(Plage 09) Opposants au TGV Sud-Est dans la région PACA (tronçon Valence – Marseille) –
problème de financement du TGV Est (03mn:45s).
IV – Développement de la grande vitesse en Europe et au Japon
(Plage 10) Élan donné par le Shinkansen – développement du réseau à grande vitesse au Japon – le
TGV, outil d’aménagement du territoire à l’échelle européenne ? – Japon et France, pionniers de la
grande vitesse – prise de décision en Corée (05mn:52s).
(Plage 11) Problème d’amortissement de l’investissement pour le TGV Est – perspectives de
rentabilité du tunnel sous la Manche – axe Est – les alsaciens et le TGV Est (04mn:51s).
(Plage 12) Évocation du congrès international de la grande vitesse ferroviaire (congrès Eurailspeed à
Bruxelles, avril 1992) – évolution des programmes de grande vitesse en Europe (France, Allemagne,
Espagne, Belgique, Angleterre, Pays-Bas, Italie) et au Japon en 25 ans – crédibilité de la grande
vitesse ferroviaire (03mn:56s).
(Plage 13) Processus original en France : initiative de la SNCF portée ensuite vers les pouvoirs
publics (et non l’inverse) – conceptions du chemin de fer et réseau américains – rôle de Robert Geais
[directeur de la région Nord 1973-1975] (réflexion sur de nouvelles infrastructures ferroviaires,
inventeur du sigle TGV) – concept du TGV né autour de l’équipe de Marcel Tessier [directeur adjoint
du service de la recherche 1966-1971, puis directeur 1971-1975] (10mn:19s).
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V – Autres technologies ferroviaires : pendulation, sustentation magnétique
(Plage 14) Projet TGV 002 (train pendulaire) : projet d’amélioration des lignes existantes – essais de
système pendulaire avec une automotrice électrique, sur des voitures – la ligne nouvelle à grande
vitesse ne nécessitant pas de pendulation et étant la priorité de la SNCF, les essais de système
pendulaire sont abandonnés – dans le TGV, beaucoup d’éléments du chemin de fer classique (railroute, électricité, voie sur ballast) – améliorations de pantographes, de bogies, meilleure signalisation
(disparition de la signalisation latérale) et contrôle des vitesses (06mn:05s).
(Plage 15) La SNCF : un concepteur ; les constructeurs de matériel roulant : des exécutants
« nobles » – renforcement du rôle des constructeurs avec les nouvelles générations de TGV – GECAlsthom devient le partenaire industriel de la SNCF (02mn:20s).
(Plage 16) La sustentation magnétique – projet japonais d’une nouvelle ligne Tokyo-Osaka en
sustentation magnétique ou en Shinkansen – avantage d’une ligne magnétique par rapport à un
moteur thermique ou électrique (possibilité de relever la vitesse à 500 km/h entre Tokyo et Osaka) –
coût de la sustentation (07mn:22s).
VI – Complémentarité des moyens de transports
(Plage 17) Concurrence SNCF/Air-Inter – importance de l’avion pour les liaisons longues (Paris-Nice,
Paris-Marseille…) et les transversales – modes de transport complémentaires – gare TGV Roissy
(correspondance TGV-avion : une première mondiale) – développement de la mobilité – fret et TGV –
politique de transport des pouvoirs publics (10mn:15s).
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