D`après leur plan les Franco-Piémontais devaient se

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D`après leur plan les Franco-Piémontais devaient se
D'après leur plan les Franco-Piémontais devaient se diriger vers Magenta en suivant deux lignes
directrices: l'une venant de Turbigo et l'autre du pont sur le Tessin. L'effort le plus grand est fait par
les Français, tandis que l'armée piémontaise doit suivre les troupes qui partiront de Turbigo et
intervenir si nécessaire.
Le commandement autrichien, après avoir compris les intentions des Français, donne l'ordre que la
plupart des soldats composant l'armée autrichienne abandonnent leurs postes dans la Lomellina
pour se diriger à Magenta à travers Vigevano et Abbiategrasso; la défense est disposée le long du
Naviglio dans l'espoir de réussir à faire sauter les ponts de Robecco, Pont-Vieux, Pont-Neuf et
Boffalora.
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Deux colonnes forment le second corps d'armée français sous le guide du Général Mac Mahon:
l'une est sous les ordres de Mac Mahon lui-même, l'autre sous les ordres du Général Espinasse. Les
deux colonnes partent de Turbigo vers Magenta avec deux itinéraires différents : Mac Mahon
passera par Boffalora, Espinasse par Marcallo. D'autres troupes françaises se disposent après
Trecate sur le pont du Tessin dont seulement une partie avait été endommagée par l'explosif
autrichien: elles attendent que Mac
Mahon arrivent à Boffalora.
Pendant ce temps, les troupes
autrichiennes tardent à arriver de la
Lomellina: le Général Clam-Gallas
reste seul et pour organiser la
défense le long du Naviglio il
décide de disposer ses troupes (2025000 hommes) en forme de
triangle avec les sommets à
Magenta, Boffalora et Marcallo.
Mac Mahon donne l'ordre
d'assaillir Boffalora.
Les troupes françaises en alerte
auprès du pont sur le Tessin se
mettent en marche vers Magenta
dès qu'elles entendent les coups de
canons.
A Boffalora les Autrichiens
réussissent à faire sauter le pont sur
le Naviglio et ils défendent
vaillamment les quelques fermes
dans les environs pour gagner du
temps dans l'attente des renforts.
Le combat se fait acharné autour du Pont-Neuf, le
long de la ligne ferroviaire, à proximité du pont
sur le Naviglio que les Autrichiens n'avaient pas
réussi à miner, avec des attaques répétées et des
retraites réitérées de la part des Français.
Pendant que le troisième corps d'armée français,
parti le matin de Novare, tarde à arriver sur le
champ de bataille, Espinasse cherche, mais en
vain, à s'unir à Mac Mahon à Boffalora. A ce
point-là, les plans changent : les deux colonnes
marcheront séparément vers Magenta avec le
clocher de l'église Saint-Martin comme point de
repère.
Cependant l'armée autrichienne commence à
arriver d'Abbiategrasso : son entwrée en ligne
rend la situation vraiment difficile pour les
Français et les Autrichiens envoient à Vienne
une dépêche pour annoncer leur victoire.
C'est en particulier à Pont-Neuf que la situation des Français apparaît sans issue: pendant trois
quarts d'heure, cinq mille soldats doivent résister à une armèe de cinquante mille autrichiens. Les
Français reprennent confiance grâce à l'avancée de Mac Mahon de Boffalora qui pousse les
Autrichiens à abandonner Pont-Vieux pour défendre Magenta.
La bataille s'étend autour de la gare de Magenta; les Autrichiens abandonnent leurs postes et se
réfugient dans les maisons pour défendre le terrain pied à pied. Le Général Espinasse meurt
pendant l'attaque à la gare, mais sa division et celle de Mac Mahon attaquent par un mouvement à
tenaille les Autrichiens barricadés dans le bourg et réussissent à conquérir le contrôle des voies
d'accès.
Vers sept heures le soir les Autrichiens sont résignés : ils ont perdu la bataille. Leur retraite est
rapide même s'ils méditent, pour le lendemain, une revanche qui n'aura pas lieu. Sur le champ de
bataille on compte environ six mille morts, dont trois quarts sont autrichiens.
La victoire franco-piémontaise ouvre le chemin à la libération de Milan, premier pas vers l'Unité
d'Italie.