Rapport annuel 2010 (doc PDF)

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Rapport annuel 2010 (doc PDF)
PROJET MAISON DES SOLIDARITES
ORIENTATIONS 2011 / 2012
BILAN 2010
Face au constat d’une précarité croissante de la population d’Arcueil et spécifiquement aux besoins
importants en matière d’urgence sociale, face aussi à une individualisation grandissante, aux
manques de rencontres, de partages et d’échanges entre les différentes catégories sociales
arcueillaises, conditions du bien vivre ensemble et d’une plus grande cohésion sociale, les objectifs
généraux de la Maison des Solidarités sont de :
lutter contre les exclusions et accompagner socialement le public précaire. Il s’agit pour
l’association la Maison des Solidarités de passer de l’assistance sociale à un soutien à
l’autonomie et à la prise en charge individuelle et collective des problèmes sociaux.
contribuer à la diversité sociale et à la rencontre des publics : la Maison des solidarités
s’adresse à tous les habitants d’Arcueil et s’efforce d’atténuer les conséquences des inégalités
sociales dans une logique d’échanges et de mixité sociale, éloignant autant que possible toute
forme de stigmatisation et de discrimination des habitants.
Ainsi, trois axes de la Maison des Solidarités se conjuguent pour construire et faire vivre un même
projet. Ils raisonnent entre eux et permettent d’assurer la cohésion globale du projet :
une épicerie solidaire et accompagnement social
le soutien aux parentalités
les initiatives citoyennes et pratiques solidaires
L’existence des 3 axes associés permet de définir la Maison des Solidarités comme un espace
d’information, de rencontre, d’échange et de convivialité.
Trois groupes de travail constitués d'habitants, de représentants d'associations, de professionnels et
de partenaires ont porté chaque axe depuis 2007. Aujourd’hui sous forme associative ou sous forme
de groupe de travail, ils poursuivent leur action et œuvrent de concert pour un même projet : « La
Maison des Solidarités ». L’association « la Maison des Solidarités » dont l’objet est d’animer la
dynamique transversale du projet et d’en porter la vision globale, de coordonner les activités qui s’y
déroulent et de gérer les locaux et les moyens communs a été créée en janvier 2010. La première
Assemblée Générale s’est tenue en mai 2010 et l’inauguration du lieu en octobre 2010.
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La Maison des Solidarités a souhaité effectuer un travail spécifique sur ses valeurs fondatrices. De
cette manière elle affirme un socle commun. Une multiplicité de personnes intervient au sein de la
Maison des Solidarités et une multiplicité d’activités s’y organise. Il devient alors nécessaire de
définir et de partager des valeurs pour se mettre d’accord et travailler ensemble. Les valeurs
permettent de donner un dessein au développement des futurs projets : de nouveaux acteurs, de
nouvelles activités vont émerger de la Maison des solidarités, il est nécessaire de mettre en place un
document qui garantit la cohérence du projet global. Enfin les valeurs permettent de réguler de
manière démocratique les échanges en s’appuyant sur un document partagé, un garde fou éthique.
Ensemble, entre septembre 2010 et janvier 2011, à l’issue d’une participation de tous les groupes et
associations et avec l’aide d’habitants, la Maison des solidarités a défini ces valeurs. Elles ont été
signées et sont accrochées sur les murs de la Maison. Elle sera adoptée par les membres de
l’association la Maison des solidarités lors de la prochaine Assemblée Générale, en avril 2011.
VALEURS DE LA MAISON DES SOLIDARITÉS
S olidarité
Maison des Solidarités
Bien vivre ensemble et partager
O uverture
La Maison est lieu accueillant
Chacun y trouv’ contentement
L aïcité
Qu’on soit croyant ou bien athée
On respecte, on est respecté
I ntégration
Chacun, à l’esprit tolérant,
Trouvera sa place aisément
D iversité
Nos origines sont variées
Richesse à faire fructifier
A ccueil
Accueil et accompagnement
assurent le rayonnement
R espect
Chaque personne est respectée,
et la Maison, le mobilier
I nitiatives
Idées, projets pareillement
s’échangent positivement
T olérance
Les différences acceptées
assurent la fraternité
É galité
Ici chacun est important
l’un vaut l’autre et inversement
S implicité
Tout est simple et tout est clarté
Maison des Solidarités
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1 - LES OBJECTIFS SPECIFIQUES POURSUIVIS EN 2011 ET 2012
1.1 - DEMARCHES PARTICIPATIVES : PARTICIPATION DES BENEVOLES, IMPLICATION DES PARTENAIRES, PILOTAGE
COLLEGIAL DE L’ASSOCIATION
Compte tenu de la nature et des objectifs de ce projet, il était évident que son élaboration ne pouvait
se faire qu’avec l’ensemble des partenaires concernés, à savoir les habitants, les partenaires
associatifs et institutionnels.
Trois groupes de travail ont été mis en place à partir de janvier 2007 et poursuivent aujourd’hui leur
travail pour animer la structure, définir les projets de la Maison des solidarités et étudier ceux à
venir.
Le groupe de travail « Epicerie solidaire et accompagnement social » composé de bénévoles, des
services municipaux et des travailleurs sociaux du Département a donné naissance à l’association
L’Eclaircie. L’Eclaircie est une épicerie qui, grâce au soutien financier du CCAS, propose aux familles
arcueillaises en difficulté, sur la base d’un projet personnel convenu avec un travailleur social,
d’acquérir des denrées alimentaires et des produits d’hygiène en versant une participation financière
minime. Elle fonctionne grâce aux bénévoles qui s’occupent de l’accueil et de la gestion de la
boutique. Les usagers de l’épicerie sont accompagnés individuellement par une conseillère en
économie sociale et familiale. Ils participent également à des ateliers collectifs : atelier cuisine, bienêtre, gestion des dépenses…
Le groupe de travail « parentalités » composé d’habitants, d’associations locales, de professionnels
de l’éducation et des services municipaux a défini collectivement un cahier des charges qu’il
s’emploie à mettre en œuvre depuis l’inauguration de la Maison des solidarités. Il a été retenu
comme axe prioritaire de développement la mise en place d’un accueil parents / enfants et
l’ouverture d’un Point Ecoute Parents.
Enfin, le groupe « citoyenneté » composé d’habitants, d’associations locales et des services
municipaux poursuit également son travail. Il se compose, entre autres, de l’AMAP - Les paniers
d’Arcueil (association pour le maintien de l’agriculture paysanne), qui a rejoint la Maison des
solidarités depuis janvier 2011, et « d’Atout Savoirs », le réseau d’échanges réciproques des savoirs,
fil rouge de la Maison des Solidarités. Ce groupe porte également les réflexions et les actions de
« Paroles solidaires », temps d’échanges et de débats mettant un zoom sur les associations locales ou
nationales qui oeuvrent dans les domaines de la solidarité (internationale, développement durable,
droit de l’homme…).
Il convient de souligner, depuis la naissance du projet, la mobilisation exceptionnelle de l’ensemble
des habitants et des partenaires autour de la Maison des Solidarités. En 2010, les groupes ont
consolidé le contenu, ont mis en place des actions hors les murs et surtout ont participé à
l’inauguration et à l’installation des premières actions dans les lieux. Certains bénévoles se sont
orientés vers un axe alors que d’autres s’investissent dans des projets transversaux. La plupart des
bénévoles arrivent à allier le travail de conception au travail de terrain auprès des usagers. Impulsée
par un bénévole, un groupe, une association, un partenaire ou l’équipe permanente chaque idée fait
l’objet d’une réflexion collective qui aboutit à une action co-construite. A chaque étape, la démarche
est participative.
Depuis 2010, un certain nombre de partenaires locaux ont été rencontrés : services de la Ville (SCHS,
pôle développement social et citoyen, service des affaires culturelles, service petite enfance, service
des affaires scolaires, service enfance, service jeunesse, Guy Moquet), PMI Berthollet, centre de
Santé Maï Politzer, associations des parents d’élèves (Ferry, Césaire, Casanova, Barbusse, Olympe de
Gouges, Louise Michel, Dulcie September), Anis Gras, Médiathèque, Optima, service environnement
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de l’agglomération du Val-de-Bièvre, Rédige Assistance, association du quartier de la Gare,
association IFAFE, Théâtre de la Nuit, association Hors circuit, association Sur la Piste, association
Arcueil-Animation, association Archipel, Espace Départemental des Solidarités de Gentilly, Centre
Communal d’Action Social d’Arcueil, association Vivre (foyer Satie et SAMSA), Conseillère en
Economie Sociale et Familiale de l’Office HLM Arcueil-Gentilly (OPALY), Hôpital Paul Guiraud, Service
Emploi de l’agglomération du Val-de-Bièvre, Mission locale, Résidence Sociale d’Arcueil.
Entre septembre 2010 et février 2011, quelques actions marquantes ont déjà fait l’objet de travail en
partenariat avec le SCHS, l’association Rédige Assistance, l’association « Sur la piste », l’association
« Rédige Assistance » et le Théâtre de la Nuit.
Si la construction des actions fait l’objet d’une démarche participative, il en est de même pour le
fonctionnement démocratique de l’association « La Maison des Solidarités ». Elle fonctionne de
manière collégiale. Les orientations, les initiatives sont d’abord élaborées au niveau de chaque axe.
Les projets sont parfois « descendants » (définis par le groupe de travail puis mis en application par
un petit nombre) soit « ascendants » (émanants du terrain et sont centralisés au sein du groupe de
travail). Au sein de chaque groupe il est nécessaire de s’informer, d’échanger et de diffuser les
projets, puis de faire circuler les informations jusqu’au Conseil d’Administration. Le Bureau dans
cette configuration est régulièrement sollicité. Cette organisation se construit petit à petit, faisant
l’objet d’ajustement de fonctionnement au fur et à mesure de la pratique et des sujets traités. Le but
étant de parvenir à des décisions toujours plus collégiales, collectives, prises dans la compréhension
mutuelle.
Pour 2011 et 2012, l’un des objectifs est de poursuivre la démarche participation qui inclue
plusieurs niveaux de réflexion :
Pourquoi et comment impliquer les usagers et les bénévoles aux actions de la Maison des
Solidarités.
La Maison des Solidarités est un lieu fait pour et par les habitants d’Arcueil, le travail
bénévole y est valorisé. Il sera nécessaire de poursuivre les réflexions sur l’investissement de
chacun-e pour que tout le monde y trouve sa juste place : conception ou réalisation des
projets, intervention ponctuelle ou à plus long terme, intégration dans un groupe de
bénévoles déjà constitué, passage du statut d’usager à celui de bénévole et d’adhérent,
formation des bénévoles, mise en place de temps d’échanges entre bénévoles, harmonie
entre bénévoles et équipe salariée…
Quant à l’adhésion au projet, nous avons constaté que plus les usagers et les habitants sont
impliqués en amont de l’action, plus la fréquentation est importante. A l’inverse : des
programmations ad hoc proposées aux habitants, malgré la qualité du spectacle, n’ont pas
recueilli le succès escompté.
Implication des partenaires locaux et travailler ensemble
L’implication des partenaires permettra la synergie des actions et des projets, de les asseoir
sur le long terme et dans le paysage arcueillais au service des habitants.
Il conviendra aussi de rester vigilant en s’adressant à des associations arcueillaises plus
petites ou dont l’objet est, a priori, plus éloigné des axes de travail de la Maison des
Solidarités.
Comment structurer l’association pour garantir le pilotage collégial de la structure
Un exercice de fond doit être mené pour structurer les niveaux d’implication des différentes
instances : où et comment se font les concertations, les propositions et les décisions.
Cette réflexion peut s’alimenter des valeurs de la Maison, de la rédaction d’un règlement
intérieur mais aussi de l’usage. La participation ou la prise en compte des décisions des
bénévoles, des usagers et des habitants d’Arcueil doivent être garanties par le
fonctionnement collégial de l’association.
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A plus long terme, il faudra étudier les modalités d’investissement des usagers (conseil
d’usagers ou intégration dans les collèges déjà existants) tout en ayant à l’esprit qu’il n’est
pas nécessaire de multiplier les groupes de travail au risque de s’y perdre dans la
structuration de l’association.
Le schéma ci-dessous reprend la structuration de l’association et met en relief que le traitement des
informations et les degrés de décisions sont rendues plus complexes compte tenu de la multiplicité
des groupes de travail.
SCHEMA DU PILOTAGE COLLEGIAL DE L’ASSOCIATION
Ça joue ô
grenier
Point Ecoute
Parents
Parentalité
s
Epicerie et
acc. social
Conseil d’Administration
4 collèges - 19 membres
Bureau - 5 membres
Réseau de
professionnels
Paroles Solidaires
Initiatives citoyennes,
pratiques solidaires
Atout Savoirs
AMAP « les Paniers
d’Arcueil »
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1.2 - ACCESSIBILITE DE LA MAISON DES SOLIDARITES : A TOUS LES ARCUEILLAIS, ACTIONS DESTINEES A DES PUBLICS
SPECIFIQUES
Forte des trois années de travail porté par la Ville d’Arcueil et de l’expérience des groupes de travail
et des associations fondateurs, la fréquentation de la Maison des Solidarités, dans sa phase de
concrétisation, est remarquable.
Deux objectifs doivent être priorisés en 2011 et 2012 pour que la Maison des solidarités assure
pleinement son rôle auprès des habitants :
La Maison doit être accessible à tous les arcueillais
La Maison des solidarités peut engager des actions vers des publics spécifiques
Très prochainement, la communication autour du projet et la communication de la Maison des
solidarités (définition de l’identité visuelle, diffusion de la programmation, accès au site Internet)
devraient permettre d’informer plus encore les arcueillais, dans leur diversité, des actions
développées par la Maison des solidarités :
axe parentalités : « ça joue ô grenier », Point Ecoute Parents, réseau de professionnels,
temps des parents
axe citoyennetés : Atout savoirs, Paroles Solidaires, partenariat AMAP « les Paniers
d’Arcueil » / Maison des Solidarités
Spécifiquement, il faudra mettre en place des actions vers des publics qui n’ont pas encore accès à la
Maison des Solidarités : adolescents, parents isolés, personnes en situation de handicaps, personnes
qui ne se déplacent pas, arcueillais qui ne partent pas en vacances…
Un travail transversal a commencé et va être poursuivi pendant l’été 2011 pour identifier des actions
ponctuelles et collectives qui pourraient être mises en place dès la rentrée 2011. Certains sujets ont
été repérés et doivent être priorisés : lutte contre l’isolement, don/troc/bourses, forum vacances,
culture du cœur, financement alternatif… De même, certains ateliers collectifs et assez légers dans
leur forme vont faire l’objet d’une étude pour répondre au plus près aux besoins exprimés : atelier
collectif de cuisine, information « économie d’énergie », atelier jardinage … Des partenaires sont
déjà identifiés : Collège Dulcie September, Agglomération du Val-de-Bièvre, ERDF, Service jeunesse…
Le travail sur le handicap, qui doit inclure les réflexions pour les publics handicapés moteurs comme
mentaux, devra se faire en lien avec la Commission Communale pour l’accessibilité des personnes
handicapées et la Charte Handicaps.
Il conviendra également d’élargir certaines actions existantes pour toucher des publics qui ne sont
pas pris en compte. Des réunions/bilans au niveau des groupes de travail ou rassemblant bénévoles,
usagers et partenaires par action seront encore proposées. Elles ont permis et vont permettre
d’identifier des manques et proposer des pistes de développement.
Par ailleurs, si les habitants ne viennent pas jusqu’à la Maison des Solidarités, il conviendra d’aller
vers eux. En mars 2011, une première expérience en partenariat avec le Théâtre de la Nuit et Optima
a été inaugurée. A l’été 2011, la Maison des solidarités, s’appuyant sur l’expérience de « la
bibliothèque de rue » proposée par la Médiathèque, va faire escale dans les quartiers. De cette
manière des temps de rencontres avec les habitants qui restent sur Arcueil vont être proposés, ce
qui leur permettra de prendre également connaissance de la Maison des solidarités. Il sera dressé un
bilan de cette action et des possibilités de la reproduire sous différente forme et avec différents
partenaires au cours des années à venir.
C’est aussi pourquoi, la Maison des Solidarités participe de manière régulière à des événements
organisés par la Ville : Fête de la Ville, Forum des associations, Semaine du goût, Fête des
solidarités…
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2 - BILAN DES ACTIONS MENEES EN 2010 ET PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT 2011 ET 2012
La Maison des Solidarités compte 54 adhérents depuis sa création en janvier 2010. L’inauguration a
rassemblé 350 personnes environ sur toute la journée. Entre les usagers venant aux différents
accueils (Maison des solidarités, Eclaircie, AMAP et Atout savoirs), les bénévoles des associations, les
habitants fréquentant les actions ou les événements et les partenaires, en 6 mois, environ 150 à 200
habitants franchissent de manière hebdomadaire les portes de la Maison des solidarités.
La Maison des Solidarités compte également 40 bénévoles actifs environ qui ne sont pas tous
membres (sans tenir compte des 15 bénévoles actifs de l’Eclaircie et des 15 bénévoles actifs de
l’AMAP « les Paniers d’Arcueil »). Le travail des bénévoles a été valorisé formellement dans le
compte de résultat 2010 : il représente l’équivalent d’un mois à temps plein.
2.1 - LES ACTIONS TRANSVERSALES
Les accueils MDS
Entre octobre 2010 et décembre 2010, la Maison des Solidarités était ouverte au public aux plages
horaires suivantes :
Mardi de 10h à 13h
Mercredi de 9h à 12h et de 14h à 18h
Jeudi de 14h à 19h30
Début 2011, lorsque l’équipe permanente fut au complet, les plages horaires ont pu être
élargies aux :
Vendredi de 14h à 17h
Samedi de 10h à 13h et de 15h à 18h
Outre sa convivialité qui résulte aussi de l’aménagement de l’espace, les spécificités de l’accueil de la
Maison des Solidarités résident dans le fait que l’accueil est assuré en rotation par tous les membres
de l’équipe permanente (ce qui permet à l’équipe de rester au contact de la population), et dans le
fait que le samedi se sont les bénévoles de la Maison des Solidarités qui tiennent les permanences.
Un groupe de 16 bénévoles a ainsi suivi une formation à l’accueil dispensée par la Fédération des
Centres Sociaux du Val-de-Marne.
Nous constatons cependant que l’accueil de la Maison est peu fréquenté pour le moment :
Jour
oct-10
nov-10
déc-10
janv-11
févr-11
TOTAL
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
4
10
17
4
13
10
8
11
6
11
7
7
6
12
5
6
5
1
14
32
47
45
7
26
TOTAL
31
27
25
43
31
157
31 personnes en moyenne viennent par mois à l’accueil de la Maison des solidarités et 157
personnes sont venues depuis l’ouverture de la Maison des solidarités prendre un renseignement à
l’accueil. Les 157 personnes comptabilisées à l’accueil sont distinctes des 150 à 200 qui viennent
pour des activités et de manière hebdomadaire à la Maison des Solidarités.
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En règle générale, les personnes souhaitent avoir des renseignements sur les activités de la Maison
des solidarités. Plus particulièrement, elles orientent leur demande vers des informations sur
l’Eclaircie, l’AMAP les Paniers d’Arcueil, Atout Savoirs et « ça joue ô grenier » (pôle parentalités). Dès
que les temps d’accueil sont couplés avec une action spécifique, le nombre de personnes à
fréquenter l’accueil augmente d’une manière significative. Ce fut le cas le samedi 22 janvier 2011
avec l’organisation de la « fête des parents et des enfants d’Arcueil » ou en février 2011 avec la
tenue des ateliers collectifs d’Atout Savoirs, réseau d’échanges réciproques des savoirs, le samedi
matin.
Cependant, manquant de recul, un bilan de l’accueil sera dressé à la fin de l’année 2011 afin
d’envisager les évolutions de l’accueil de la Maison des solidarités. Il faut également poursuivre le
travail de communication pour que les horaires d’ouverture de la Maison des Solidarités soit mieux
connus des arcueillais.
« Vendredi soir à la maison »
Dès la conception du projet « Maison des Solidarités » la mise en place de temps de convivialité où
les gens, usagers, bénévoles ou habitants, se retrouvent régulièrement, sans autre préoccupation
que de passer du temps ensemble, a émergé.
Très vite, en décembre 2010, la première rencontre a été mise en place. D’abord elle permet de
fidéliser les usagers de la Maison, ensuite elle permet aux bénévoles de se retrouver et d’échanger
dans un contexte plus informel.
Nous avons souhaité préserver la spontanéité de ce temps : la préparation et l’investissement ne
doivent pas être lourds. Le principe est simple et assez flexible : nous donnons rendez-vous aux
usagers, bénévoles et aux arcueillais, le vendredi à 19h pour passer pendant 1 à 2 heures un temps
de convivialité ensemble. Ce moment peut-être thématique et accompagné par une animation,
comme il est plus léger et orienté vers un repas à partager.
Quatre « vendredi soir à la maison » se sont tenus depuis décembre 2010 :
une soirée dédiée à Noël avec échange de cadeaux - décembre 2010
une soirée jeux de société - février 2011
une soirée dédiée aux bénévoles de la Maison des Solidarités - mars 2011
une soirée avec la représentation de « Lettres à sa fille » par le théâtre des Roches - mars 2011
La fréquentation y est variable. On constate encore une fois que plus les usagers et arcueillais sont
investis en amont de la soirée (investissement logistique et/ou animation), plus il y aura de monde à
participer au « vendredi soir à la Maison ».
Quatre autres rendez-vous sont prévus entre avril et juillet 2011 (soirée musiques et contes, soirée
film, soirée guinguette, soirée apéro).
A l’avenir et suivant l’impact, nous pourrons modifier les heures et jours. Il pourra également être
envisagé de déplacer la Maison dans les quartiers le temps d’une soirée. Ces soirées devront
également permettre aux bénévoles de se retrouver.
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2.2 - LES PARENTALITES
L’enjeu de cette dimension est de réfléchir et agir ensemble sur la question du « soutien aux
parentalités », autour des cellules familiales diversifiées, en s’attachant à prévenir les difficultés et
en s’appuyant sur la valorisation des ressources des personnes, sur leur environnement, et sur le
partage d’expériences.
Tout en restant modeste, les objectifs doivent tendre à soutenir et accompagner les parents dans
leur fonction éducative et les valoriser dans leur rôle et savoir-faire, contribuer à rompre leur
isolement par rapport à l’éducation de leur enfant, mais également, favoriser la mise en réseau et les
synergies entre les partenaires.
L’axe parentalités s’adresse à tous les parents arcueillais ainsi qu’aux membres de la famille (grands
parents, beaux parents…). La Maison des Solidarités sera attentive à ce que les actions touchent les
familles les plus isolées : familles isolées, familles mono-parentales, familles bénéficaires de l’épicerie
solidaire...En particulier les informations seront diffusées auprès des acteurs et des habitants des
quartiers de « La Vache Noire », du « Chaperon vert » et des « 4 cités ».
Plusieurs actions ont été priorisées par le groupe parentalités et par le Conseil d’Administration de la
Maison des Solidarités : l’accueil des parents et de leurs enfants et le Point Ecoute Parents dans un
premier temps, le réseau de professionnels d’Arcueil et du Val-de-Bièvre autour du soutien aux
parentalités et la mise en place d’événements dans un second temps.
L’accueil des parents et de leurs enfants : « ça joue ô grenier »
L’accueil parents-enfants « ça joue ô grenier » a pour objectifs de :
apporter un appui aux parents dans l’exercice de leur rôle
favoriser la rencontre et l’échange entre parents
permettre aux parents de créer des liens avec leurs enfants
rompre l’isolement
L’accueil parents / enfants est ouvert aux enfants âgés de moins de onze ans (2 tranches d’âge ont
été définies par le groupe parentalités), accompagnés de leur-s parent-s ou d’un adulte familier pour
participer à un temps convivial de jeux et d’échanges.
Cet accueil est gratuit. La fréquentation est basée sur le volontariat et le respect de l’anonymat. Il n’y
a pas de préinscription, ni de contrainte de temps passé.
L’accueil est encadré par la coordinatrice parentalités et les bénévoles du groupe parentalités.
Pour les 0/3 ans, l’espace convivial est adapté aux tout petits : sur des tapis et des coussins, on y
trouve des jouets, des jeux d’éveil, des instruments de musique, des jeux d’imitation…
Face aux questions des parents des plus jeunes, en plus d’un encadrement assuré par la
coordinatrice parentalités et les bénévoles, la Maison des Solidarités va recruter un-e éducateur-trice
jeunes enfants. Ce professionnel travaillera en lien avec la coordinatrice ainsi qu’avec le groupe
« parentalités ». De cette manière il pourra renvoyer au groupe les informations sur les pratiques
des parents, sur le lien parent-enfant ainsi que sur les interventions à envisager (par exemple, sur la
possibilité ou non de proposer ponctuellement une animation, sur l’opportunité de monter un
groupe de paroles de parents...). Les accueils des 0/3 ans ont lieu tous les 2ème mercredi du mois de
10h à 12h. La régularité de ces interventions permettra le suivi de l’action et la fidélisation du public.
Pour les 4/11 ans, l’accueil des parents et de leurs enfants de 4 à 11 ans est dédié aux jeux et jeux de
société : grâce au matériel polyvalent une ludothèque éphémère est montée.
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Quatre bénévoles du groupe « parentalités » et la coordinatrice ont été formés aux jeux de société à
raison de 2 séances de 2 heures. Ils ont poursuivi leur engagement en se retrouvant à La Maison des
solidarités sur des temps informels. Forts de cette expérience, ils encadrent les accueils du « ça joue
ô grenier ». Habituellement, les temps d’accueil « ça joue ô grenier » pour les 4/11 ans sont
proposés les 4ème mercredis du mois de 10h à 12h sur le même principe que celui des 0/3 ans.
Depuis l’ouverture de La Maison des solidarités en octobre 2010, 7 séances de « ça joue ô grenier »
se sont tenues. Elles ont rassemblé une quarantaine de parents et 38 enfants.
Pour 2011 / 2012, la piste de prolongement doit faire l’objet d’un travail participatif avec l’ensemble
du groupe parentalités de la Maison des Solidarités. Un début de travail d’analyse permettant de
croiser les regards entre bénévoles, usagers et professionnels est prévu fin mars 2011. D’ores et déjà,
il se dégage des conclusions de l’action la nécessité d’ouvrir l’accueil à d’autres publics :
« ça joue ô grenier » en direction des adolescents
A ce jour, le groupe de travail parentalités poursuit sa réflexion sur le mode d’intervention auprès
des parents d’adolescents. Un travail partenarial doit être engagé avec le service jeunesse et le
Collège Dulcie September.
D’autres publics non ciblés pour le moment feront l’objet d’une réflexion particulière :
l’action exclut aujourd’hui les parents qui travaillent le mercredi. Il peut être envisagé d’ouvrir
l’action un samedi matin par exemple.
afin de toucher des publics plus sensibles, il est prévu de déplacer l’été le « ça joue ô grenier »
dans les quartiers.
des partenariats peuvent être travaillés avec les centres de loisirs, les crèches ou le Relai
d’Assistantes Maternelles de la Ville d’Arcueil…
Le Point Ecoute Prarents
Relevant la nécessité d’ouvrir un lieu d’écoute pour les parents sur la ville, le groupe de travail
parentalités a rapidement envisagé la présence du Point Ecoute Parents au sein de la Maison des
Solidarités :
« Face aux problèmes rencontrés par certaines familles, le Point Ecoute Parents devrait permettre une
première écoute, un accompagnement, un relais vers d’autres institutions existantes. « Primo
accueil » téléphonique, accueil physique avec ou sans rendez vous.
L’encadrement sera assuré par des professionnels en vacation (le réajustement des permanences
devra être envisagé au regard des besoins exprimés par le public accueilli). »
Groupe de travail parentalités - Novembre 2008
Le Point Ecoute Parents n’est pas un lieu de suivi à long terme : le professionnel accueillera le-s
parent-s ou la famille 1 à 3 fois puis il l’orientera vers une structure plus adaptée, suivant le besoin.
Le professionnel, psychologue et/ou psychanalyste, pourra répondre à des questions ponctuelles de
parents qui demandent à être rassurés ou identifier des besoins qui relèvent de l’accompagnement.
Dans ce cas, il orientera les parents vers des relais locaux. La Maison des Solidarités a déjà identifié et
travaillé avec partenaires locaux comme la PMI Berthollet, le Centre de santé Maï Politzer, le C.H.U
du Kremlin-Bicêtre….
Le Point Ecoute Parents a pour objet de :
prendre en compte la parole des parents, les inquiétudes et difficultés qu’ils peuvent avoir en
tant que parents et évaluer leur demande.
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dans certain cas, se positionner dans une attitude de dédramatisation, de déculpabilisation, de
conseil, d’information, pour une mise en confiance et une revalorisation de leurs compétences.
L’accueil sera gratuit, confidentiel et pourra être anonyme.
Le professionnel sera amené à travailler en lien avec l’équipe permanente, le groupe de travail
parentalités ainsi que les partenaires locaux. Le travail avec les partenaires locaux sera maintenu
d’une part par le-la psychologue et/ou psychanalyste grâce à un repérage et des rencontres
régulières, et d’autre part par la mise en place du réseau de professionnels « soutien aux
parentalités » à la Maison des Solidarités.
Plusieurs modalités d’intervention ont été envisagées :
entretien individuel ou familial
groupe de parole
Dans un premier temps, le Point Ecoute Parents de la Maison des Solidarités fonctionnera sous
forme d’entretiens individuels ou familiaux. La plage horaire retenue est le samedi de 10h à 13h de
telle manière à convenir à la majorité des familles et des parents.
Le recrutement du professionnel est en cours, le Point Ecoute Parents devrait débuter au Printemps
2011.
En 2012, il est prévu de travailler l’ouverture de nouvelles plages horaires et l’utilisation des
moyens d’intervention plus variés :
une réflexion sera menée pour ouvrir le Point Ecoute Parents à une autre plage horaire et sous
forme d’entretiens téléphoniques.
afin d’offrir aux parents un accompagnement plus large et complémentaire, le Point Ecoute
Parents pourrait accueillir des permanences d’associations spécialisées comme l’association
cachanaise AERA (Accueil, Ecoute, Rencontres, Adolescents) membre du Conseil
d’Administration de la Maison des solidarités.
La Maison des Solidarités envisage pour la première année une moyenne de 3 rendez-vous par
samedi : environ 100 plages de rendez-vous en 2011.
Le réseau de professionnels d’Arcueil et du Val-de-Bièvre autour du soutien aux parentalités
Dès la construction du projet, le groupe parentalités a souligné la nécessité que les structures
professionnelles intervenant sur le territoire autour des parentalités puissent se rencontrer. La
Maison des Solidarités pourrait alors constituer un lieu ressources autour des questions des parents :
la famille, le jeune, l’enfant, jeune enfant… Dans ce cadre, des réunions régulières, permettant de
travailler de manière concertée, pourraient y être organisées : informations, échange des pratiques,
communication, formation…
Une série de rencontres avec les acteurs d’Arcueil et du Val-de-Bièvre depuis septembre 2010 a été
menée et a permis d’identifier les partenaires : la P.M.I. Berthollet, Centre de Santé Maï Politzer,
service jeunesse, enfance, petite enfance et affaires scolaires de la Ville d’Arcueil, Associations des
parents d’élèves des écoles Ferry, Casanova, Césaire, Olympe de Gouges et Barbusse, Collège Dulcie
September, le Café des enfants d’Anis Gras, l’association cachanaise AERA (Accueil, Ecoute,
Rencontre, Adolescents)…
Une première rencontre collective avec ces différents professionnels a été organisée par la Maison
des Solidarités en février 2011, la seconde s’est tenue en avril 2011.
La première rencontre a souligné que les acteurs des parentalités étaient nombreux sur le territoire
(23 services, associations et structures étaient représentés) et que leur besoin de se rencontrer était
pressant.
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Les attentes exprimées par les professionnels présents ont été recensées :
se connaître, se faire connaître, être capable d’orienter : connaître les professionnels qui
travaillent sur la parentalité afin d’orienter au mieux le public vers les structures adaptées.
s’informer : la Maison des Solidarités peut constituer un lieu ressources pour des professionnels.
Il a été souligné qu’il ne s’agit pas pour la Maison des Solidarités de mettre en place un espace
d’informations sur les actions développées par la Maison.
mettre en place un espace de réflexion : partager les expériences et les pratiques, réfléchir à la
place des professionnels face aux parents, mettre en place des outils et se former. Les situations
au cas par cas, où la confidentialité est en jeu, ne seront pas soulevées dans le cadre du réseau.
Il s’agit bien de mutualiser des questionnements et des moyens pour traiter des problématiques
communes liées aux parentalités.
répondre à des questions thématiques : problématique de «l’enfance en danger » ou « jeunes
mères », actions en direction des 6/15 ans, familles monoparentales…
Comme les autres actions menées à la Maison des Solidarités, la démarche est participative. Les
partenaires vont être amenés à fixer ensemble l’orientation du réseau. Pour la prochaine rencontre,
la Maison des Solidarités a tenu compte des disponibilités des directeurs-trices des écoles
maternelles et élémentaires d’Arcueil pour fixer le jour de la rencontre.
La vie du réseau ne sera palpable et mesurable qu’à la fin de l’année 2011. En revanche, pour la
Maison des Solidarités le bénéfice du réseau est immédiat : il permet de s’appuyer sur un dispositif
partenarial qui garantit la stabilité et la qualité des actions menées dans le cadre du soutien aux
parentalités et plus largement.
Les événements
Des actions collectives associant les parents et les enfants permettent de travailler la relation
parents/enfants bien sûr mais aussi de favoriser les liens entre les adultes, afin de rompre l’isolement
de certains ou de partager les questionnements. En partenariat avec les associations des parents
d’élèves une première expérience a eu lieu dans les murs de la Maison des solidarités. En janvier
2011 s’est tenue « La fête des parents et des enfants ».
Les associations de parents d’élèves et la Maison des Solidarités se sont fixés les objectifs suivants :
favoriser la rencontre et l’échange entre les parents de toutes les écoles implantées sur la ville.
créer de la mixité sociale en s’adressant à tous les parents.
Trois temps forts ont rythmé la matinée :
un petit déjeuner
un débat autour du thème « papa, maman, je ne veux pas aller à l’école » en présence de
professionnels
des ateliers encadrés par des parents d’élèves et des bénévoles de la Maison des Solidarités
Cet événement a connu un vif succès. Environ 70 personnes et une cinquantaine d’enfants ont été
accueillis ; il a été souligné la mixité de la population à cette manifestation. La majorité des parents
venaient des écoles Barbusse et Ferry.
Il convient de souligner, depuis la naissance de ce partenariat, la mobilisation et l’implication
exceptionnelles des parents d’élèves autour de cette manifestation. L’organisation de l’événement
relève aussi de l’objectif poursuivi par la Maison d’accompagner les initiatives citoyennes.
Rebaptisé le « Temps des parents et des enfants d’Arcueil », la prochaine rencontre est prévue le 14
mai 2011.
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Les associations de parents d’élèves et la Maison des Solidarités ont souhaité se donner comme
objectifs opérationnels pour 2011 et 2012 :
associer les parents d’élèves des écoles Louise Michel, Jean Macé et Kergomard qui n’ont pas
été touchés dans l’organisation de la première rencontre. Ceci d’autant, qu’il s’agit de quartiers
plus précaires que ceux de Barbusse ou Ferry.
sensibiliser davantage les directeurs d’école, tout en ayant à l’esprit qu’une telle manifestation
ne peut pas être le lieu d’un temps de régulation parents / professeurs, tout en sachant qu’il
peut être délicat pour un professeur d’Arcueil de participer à un échange à la Maison des
Solidarités. La Maison des Solidarités pourra s’appuyer sur le réseau des professionnels pour
diffuser les informations.
une réflexion spécifique doit être engagée sur l’encadrement des enfants pendant le débat. Si
l’organisation d’ateliers a permis aux familles arcueillaises de laisser leurs enfants pour
participer aux débats, les questions de la responsabilité des enfants pendant ce temps et de la
qualité de l’animation restent posées. Un travail spécifique pourra être mené avec la
Médiathèque, avec le service enfance… pour trouver des solutions adaptées.
2.3 - LES INITIATIVES CITOYENNES ET LES PRATIQUES SOLIDAIRES
L’axe « initiatives citoyennes et pratiques solidaires » ancre la Maison des Solidarités dans sa
dimension transversale, porteuse de valeurs :
réciprocité des échanges, valorisation et reconnaissance des personnes. Il s’agit de faire
coexister les demandes et les offres en faisant en sorte que chacun prenne pour donner à son
tour. En rendant l’aide, le service qu’elle reçoit, la personne est valorisée, capable de mettre en
avant ses savoirs, ses potentiels. A ce titre, Atout savoirs, le réseau d’échanges réciproques des
savoirs de la Maison des solidarités, est défini comme l’action « fil rouge » de la Maison des
Solidarités.
Participation des habitants, devenir acteurs. L’espace « initiatives citoyennes, pratiques
solidaires » favorise l’écoute et la parole, développe la capacité d’agir de chacun. Il donne aux
gens les moyens et outils pour s’exprimer et mettre en place leur projet.
Inscrire les actions dans une démarche collective en associant aux projets des habitants, des
associations, des professionnels et en faisant en sorte que chacun y trouve sa place.
En libérant l’initiative des habitants et des acteurs locaux, en laissant libre court à la coconstruction, le projet attache autant d’importance au cheminement de l’action qu’à son
résultat. Faire ensemble, valoriser les initiatives requiert de la créativité, de la réactivité et
l’acceptation de l’évolution du contenu du projet. Tout en ayant une programmation défini sur 3
à 4 mois, il est nécessaire de rester flexible et de pourvoir proposer à très court terme des
actions qui répondent aux besoins immédiatement exprimés par les bénévoles, les usagers ou
les habitants.
L’axe citoyenneté permet de contribuer à la diversité sociale, la rencontre des publics, au lien
social.
Plusieurs actions ont été priorisées par le Conseil d’Administration de la Maison des Solidarités :
encourager la création d’un réseau d’échanges réciproques des savoirs, fil conducteur de la Maison
des Solidarités, valoriser les pratiques solidaires existantes ou émergeantes au niveau local,
poursuivre les liens avec l’AMAP « les paniers d’Arcueil ».
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Atout savoirs
Structurer et animer un pôle de ressources et d’échanges entre les citoyens : Point accueil, lieu
ressources et fédérateur des initiatives citoyennes et des pratiques solidaires, l’espace dédié aux
initiatives citoyennes et aux pratiques solidaires est structuré autour d’activités permettant de
recueillir, transmettre et faire vivre la parole, l’investissement, les idées, les projets citoyens et
solidaires. Atout Savoirs, le réseau d’échanges réciproques des savoirs de la Maison des Solidarités
illustre bien cette démarche d’échanges.
Hors les murs et avant l’aménagement de la Maison des solidarités, en partenarait avec FORESCO
(Formations Réciproques - Échanges de Savoirs - Créations Collectives), un travail de mobilisation des
habitants autour de la création d’un réseau d’échanges réciproques des savoirs a été mené. Il a
permis de lancer dès l’inauguration de la Maison des Solidarités, en octobre 2010, Atout Savoirs, le
réseau d’échanges.
Atout savoirs, le réseau d’échanges réciproques des savoirs, met en relation des personnes de tous
âges et de toutes cultures qui veulent transmettre et acquérir des savoirs. Toutes sortes de savoirs
sont échangés : intellectuels ou manuels, savoir-faire, savoir être, expériences… Les échanges
peuvent se faire individuellement ou collectivement. La seule règle est la gratuité et la monnaie
d’échange est la réciprocité. De cette manière, peu importe le milieu auquel les membres
appartiennent, l’essentiel réside dans la transmission d’un savoir. C’est l’outil fil rouge de la Maison
des Solidarités : favoriser la dignité de chacun et créer du lien intergénérationnel et interquartier.
La permanence est tenue tous les jeudis de 17h30 à 19h30. En plus du coordinateur citoyenneté,
quatre animatrices bénévoles encadrent la vie du réseau. En mars 2011, Atout savoirs c’est : 61
participants dont 6 bénéficaires de l’Eclaircie et 5 membres de l’AMAP « les paniers d’Arcueil »
repérés, 56 offres de savoirs et 74 demandes réparties sur 14 domaines (spécificité du réseau
arcueillais qui compte plus d’offres que de demandes), 26 échanges en cours sous forme individuels
ou collectifs (initiation à Photoshop, couture, dessin, initiation informatique, espagnol, anglais, aide
aux concours administratifs, coupe de rosiers, salsa, langue des signes, allemand, apprendre à
s’aimer, radiesthésie, comptabilité, cuisine italienne, cuisiner des soupes, relaxation et gym douce), 9
mises en relation à concrétiser. Les participants-es ont entre 18 et 90 ans, on dénombre 48 femmes
et 13 hommes. Les animatrices bénévoles ont également créé des outils de gestion et de suivi des
demandes, offres et mises en relation.
En 2011 et 2012, il est prévu de travailler la structuration d’Atout Savoirs pour asseoir et étendre
son action:
les animatrices et le coordinateur ont prévu la rédaction d’une charte spécifique à Atout
Savoirs, charte qui sera ancrée dans celle de la Maison des solidarités et de FORESCIO, réseau
national des réseaux d’échanges auquel la Maison des solidarités a adhéré
l’équipe d’animation d’Atout Savoirs va se former
un travail avec des partenaires va être entrepris : rencontre avec Claire Héber-Suffrin initiatrice
du réseau d’Orly (les réseaux d’échanges sont nés en 1971 à Orly grâce à l’impulsion de Claire
Héber-Suffrin, institutrice), visite du réseau « l’Ecume des jours » à Beauvais
des temps de rencontres vont être proposés pour permettre aux membres de se retrouver,
pour faire connaître le réseau et débattre sur sa démarche.
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« Paroles solidaires »
Impulser, animer, transmettre, valoriser les pratiques solidaires tel est l’objectif générique de
« Paroles Solidaires » : la promotion et la transmission des pratiques solidaires sous toutes leurs
formes (défense des droits de l’homme, promotion de la solidarité internationale, du développement
durable, de l’économie solidaire ou du commerce équitable...). La Maison des Solidarités peut
impulser et animer les projets mais surtout elle sera le relai d’initiatives d’habitants, des usagers ou
de collectifs. Les événements auront un caractère ponctuel ou plus régulier et permettront de
valoriser les initiatives d’habitants et/ou d’associations locales ou nationales et de favoriser la
rencontre
A l’ouverture du lieu, « Paroles Solidaires » était défini comme un moment de rencontres
partenariales dans la convivialité le temps d’une soirée (action définie sous la formulation « soirées
cartes blanches » dans le cahier des charges du groupe citoyennetés élaboré en 2008). Cette soirée
était fixée le jeudi entre 20h et 22h une fois par mois.
Au fur et à mesure des acteurs rencontrés et des actions associatives à éclairer, il est apparu
pertinent de modifier cette première forme. La nouvelle version ne remet pas en cause les objectifs
du projet mais s’attache à redéfinir la forme pour une participation plus large des porteurs de projet
et pour pouvoir accueillir plus de public.
Redéfinir le jour et l’heure de l’action à partir des constats :
Le jour fixé par la Maison des solidarités et l’heure ne permettent pas aux acteurs du projet
(associations ou habitants) de choisir la date en fonction de leur propre programmation. Par
exemple, les associations d’art, de sports et de loisirs, peuvent dispenser des cours le jeudi soir...
Ainsi, un certain nombre d’associations ou d’habitants étaient écartés de la soirée.
Le jour et l’heure sont un frein pour les familles dont les enfants sont scolarisés et qui ont école le
lendemain. Encore, certains publics ne sortent pas le soir en semaine (personnes âgées, actifs…).
De plus, la capacité d’accueil de la Maison des Solidarités est limitée à une trentaine de personnes au
grenier et à une vingtaine en rez-de-jardin en hiver pour une seule soirée.
« Paroles Solidaires » a maintenant lieu 3 à 4 fois par an et la forme de l’action est redéfinie à
chaque fois en partenariat avec les associations ou les habitants investis. Des pistes sont tout de
même données pour encadrer les projets : programmer une action en soirée, proposer au plus 3
temps d’animation, programmer les actions sur une semaine ou sur un mois s’il s’agit d’une
exposition. De cette manière le travail avec les partenaires est plus flexible et permet de diminuer
les contraintes de réalisation, de favoriser la création et l’imagination dans la conception du projet
(souplesse dans les propositions d’activités, accueil de plusieurs actions dans le projet…), d’adapter
les contraintes temps et matériels une fois le projet défini. De cette manière la fréquentation de la
Maison des Solidarités est améliorée : offrir un choix plus large aux différents acteurs de
l’événement, accueillir un large public sur plusieurs jours et le mobiliser sur du plus long terme,
accueillir le public jeune les mercredis et des écoles en journée dans la semaine.
En 2010, « Paroles solidaires » a été l’occasion de travailler avec des partenaires locaux. Des actions
ont été initiées et vont se poursuivre en 2011 et 2012 :
un temps de débat entre 4 associations arcueillaises de solidarité internationale a été organisé :
Hors Circuit, Dédé Ifi, Lambidou et Sur la Piste ont travaillé ensemble (55 personnes se sont
déplacées). Ce fut également l’occasion de proposer une exposition à l’accueil de la Maison des
solidarités et un atelier de création d’instruments de musique « durables » en famille.
Pour 2011, il est prévu de reproduire cette initiative et de l’inscrire plus largement dans la
programmation nationale de la semaine de la solidarité internationale.
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en mars 2011, le Théâtre de la Nuit qui travaille sur l’identité de la Ville d’Arcueil a bénéficié de
ce zoom. Des stands installés au cœur des quartiers ont permis d’aller à la rencontre des
habitants et de recueillir leurs témoignanges. Une permanence de Rédige Asssistance a été
tenue un mardi matin à la Maison des Solidarités, ce qui a permis aux bénéficiaires de l’Eclaircie
de témoigner à leur tour. Les paroles ont été restituées à la Maison des solidarités. A total 62
personnes ont été touchées. Des suites sont envisagées à ce partenariat pour l’année à venir :
travailler avec Rédige Assistance et Optima pour être au plus prêt des habitants, recueillir
ponctuellement la parole des habitants dans les quartiers, proposer des recueils des paroles sur
les sites Internet des partenaires ou sous forme d’exposition.
Afin de renforcer les liens qui unissent la Maison des Solidarités et l’AMAP « les paniers
d’Arcueil » et d’initier les débats autour de nos manières de manger, il est prévu une semaine
« Paroles Solidaires » en juin 2011. D’autres partenaires seront associés : le Collège Dulcie
September qui a le projet avec le service jeunesse de cultiver une parcelle de terre,
l’agglomération du Val-de-Bièvre et le service développement durable, Terre de liens du côté
des producteurs… Plus tard d’autres thèmes portant sur le développement durable vont être
éclairés : la gestion de l’eau, la mobilité douce…
Il convient de souligner encore une fois la mobilisation exceptionnelle de l’ensemble des habitants
et des partenaires autour de la Maison des Solidarités avant que l’équipement ne soit achevé et
depuis qu’il est devenu une réalité. Les bénévoles s’investissent dans la vie de l’association,
participent à la conception ou la réalisation des actions, sur un axe de travail ou de manière
transversale. Cette Maison des Solidarités est riche de la participation de chacun-e et a besoin de
l’apport de tous.
Ce document pourra être complété par les contributions de L’Eclaircie et de l’AMAP-les paniers
d’Arcueil, partenaires privilégiés de la Maison des solidarités.
Arcueil, le 11 avril 2011
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