Capture - Variation Media Art Fair
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Capture - Variation Media Art Fair
CATALOGUE D’EXPOSITION COMMISSAIRE - DOMINIQUE MOULON ©Juan Le Parc A PROPOS Variation - Media Art Fair est une foire un peu particulière puisqu’elle est dédiée aux pratiques artistiques numériques d’art contemporain. Ces mêmes pratiques ont émergées avec la démocratisation des ordinateurs et des réseaux. Puis elles se sont développées au travers d’associations et de festivals, trop souvent à l’écart du marché dont on sait la position dominante dans le monde de l’art contemporain. Or le public est prêt à accueillir des oeuvres qui participent des cultures numériques que tous nous partageons. Il est même quelques collectionneurs comme Alain Servais, à Bruxelles, ou Hampus Lindwall, à Paris, qui se constituent des collections résolument numériques. Sans omettre les galeries telle la Dam de Berlin ou la Bitforms de New York, qui présentent des artistes usant des technologies de leur temps. Mais elles sont trop peu nombreuses pour être rassemblées en stands classiques au sein d’une foire dédiée. C’est là qu’intervient Variation - Média Art Fair, une foire hors du commun où les pratiques s’entremêlent, car il y a du numérique dans la photographie, la vidéo, dans les installations, jusque dans les sculptures de prototypage. Une foire qui traite également avec les artistes ou leurs galeristes, agents ou producteurs. Une foire qui souhaite propulser les artistes aux pratiques émergentes sur marché de l’art contemporain. A Variation - Media Art Fair on croise les collectionneurs, les responsables d’institutions muséales, les artistes et les galeristes, les critiques d’art, mais aussi le grand public guidé par des médiateurs à la découverte des œuvres et de l’univers des artistes exposés. Plus de 50 artistes ont répondu présent à l’invitation de Dominique Moulon, commissaire de l’exposition. Ce commissariat reflète la diversité et la richesse de l’art numérique: par le biais d’œuvres historiques, art vidéo, sculptures lumineuses, stéréo-lithographies, tirages numériques, dispositifs génératifs, installations interactives, art sonore, robotique, design, objets connectés. LES PRODUCTEURS Art2M, Art to Machine est une start-up innovante fondée en 2009 et présidée par Anne-Cécile Worms, spécialisée dans la production et la diffusion d’oeuvres d’art numérique exclusives ou sur-mesure, de prototypes, d’objets connectés et de design innovant. Art2M est labellisée JEI – Jeune Entreprise Innovante). Nous travaillons depuis 2009 pour créer des installations et des événements liés à l’art et aux nouvelles technologies. Art2M est le producteur de Water Light Graffiti, une oeuvre d’Antonin Fourneau, dont le succès est aujourd’hui international. MCD, Musiques Cultures Digitales est une association qui a pour objectif d’informer, promouvoir et accompagner la diffusion des cultures digitales, depuis 2003. Son activité s’articule autour de l’édition de la revue trimestrielle MCD, distribuée en kiosque, dédiée à la création numérique, de l’accompagnement des artistes et innovateurs, de la direction d’un lieu de fabrique culturelle et numérique – les Ekluz – (Paris 10ème), et de la production de projets, expositions et ateliers de création numérique. Vanessa Quang, Galerie GVQ. Galeriste parisienne depuis quinze années, elle a co-fondé SHOW OFF en 2006 devenu VARIATION en 2014. De formation scientifique, elle a tout naturellement depuis le début de sa galerie intégré les oeuvres numériques dans sa programmation. Sa galerie située dans le Marais, représente des artistes émergents et confirmés. NextDay! est une association qui a pour principal sujet la valorisation, en France et à l’international, des pratiques innovantes – technologiques, culturelles, économiques et sociales. Conçue comme un laboratoire composé d’experts et de structures investies, NextDay! est force de proposition pour accompagner tous les acteurs, publics et privés dans leurs projets opérationnels et réflexions de prospective positive. LE LIEU HALLE DES BLANCS MANTEAUX Pierre-Charles Krieg 48 rue Vieille du Temple 75004 Paris Dans une scénographie aérée à l’Espace des Blancs Manteaux, l’événément retrouve son esprit convivial et pionnier qui fait sa force. Des médiateurs culturels seront présents pour expliquer les œuvres et informer sur les artistes afin de privilégier la vente. Des visites guidées de collectionneurs et d’écoles s’organise tout le long de la semaine.Après l ‘espace Pierre Cardin (Paris 8) en 2013, c’est à l’espace des Blancs Manteaux, en plein cœur du Marais (Paris 4), que se tiendra une nouvelle fois Variation - Media Art Fair. En 2014, VARIATION a ouvert avec près de 4 000 visiteurs présents au vernissage. A l’espace des Blancs Manteaux, pendant 7 jours, près de 12 000 visiteurs, collectionneurs, professionnels, artistes, et amateurs d’art ont visité VARIATION. L’ÉDITO Dominique Moulon Commissaire de l’exposition VARIATION - MEDIA ART FAIR Dans le milieu des années soixante, l’artiste Robert Rauschenberg s’est associé avec l’ingénieur Billy Klüver pour organiser neuf soirées performatives dont l’une intitulée Variations VII par John Cage. C’est à cette effervescence que se réfère la foire Variation qui se focalise sur les pratiques émergentes. Variation est une foire à la scénographie ouverte. Cela lui confère des allures de salon des singularités contemporaines. Les œuvres présentées ont des formes les plus diverses, mais elles ont en commun de documenter nos sociétés dans l’usage des technologies et médias d’aujourd’hui. Les artistes qui s’y rencontrent sont de toutes générations, de multiples origines géographiques. Et leurs œuvres contemporaines, qui nous disent le monde d’aujourd’hui, dialoguent ensemble. Les collectionneurs, tout comme les artistes, galeristes, curateurs et critiques, participent grandement à la reconnaissance de ces œuvres de pratiques singulières. Du temps de John Cage, nous étions dans une forme de l’avant des machines ou réseaux. Maintenant, nous serions plutôt dans un après des cultures numériques que nous avons tous intégrées. Le monde s’est virtualisé au point que nous en souhaitons aujourd’hui la rematérialisation. Or ce sont précisément ces transitions que documentent les œuvres singulières de Variation. www.mediaartdesign.net www.moocdigitalmedia.paris VARIATION - MEDIA ART FAIR 2014 LES ARTISTES Donald Abad (FR) Memo Akten (TR) Art Orienté Objet (FR) Jean-Pierre Attal (FR) Cécile Babiole (FR) Marion Balac (FR) Maurice Benayoun (FR) Samuel Bianchini (FR) Matthew Biederman (CA) Julien Borrel (FR) François Brument (FR) Edmond Couchot et Michel Bret (FR) Luc Courchesne (CA) Michaël Cros (FR) Enora Denis (FR) Quentin Destieu & Sylvain Huguet (FR) Côme di Meglio & Eliott Paquet (FR) Pascal Dombis (FR) Jan Domicz (PL) Reynald Drouhin (FR) Fleury Fontaine (FR) Juliette Goiffon & Charles Beauté (FR) Lia Giraud (FR) Shaun Gladwell (AS) Catherine Ikam & Louis Fléri (FR) Pascal Haudressy (FR) Claudia Hart (US) Eduardo Kac (US) Jean-Benoit Lallemant (FR) Hee Won Lee (KR) Joanie Lemercier (FR) Juan Le Parc (FR) Julio Le Parc (AR) Selma Lepart (FR) Julien Levesque (FR) LIA (AT) Christophe Luxereau (FR) Laurent Mareschal (FR) Mazaccio & Drowilal (FR) Audrey Martin & Thomas Rochon (FR) Albertine Meunier (FR) Barnabé Moinard (FR) ORLAN (FR) Alejandro Otero (VE) Rolando Peña (VE) Pascale Peyret (FR) Bertrand Planes (FR) Dani Ploeger (GB) Olivier Ratsi (FR) Théoriz & Pia MYrvoLD (NO) Patrick Tresset (GB) François Vogel (FR) Du Zhenjun (CN) Plateaux 2015 1,80x1,80 m Bois, métal, papier, plâtre, résine Installation de réalité augmentée Edition 1 Courtesy Donald Abad Prix sur demande DONALD ABAD Depuis 2003 Donald Abad poursuit des projets artistiques, enseigne à l’école supérieure d’art et de design d’Amiens, aux ateliers du Carrousel du Louvre, à l’Académie Charpentier ainsi qu’à l’université Paris 8. Il est lui-même diplômé et postdiplômé de l’école nationale supérieur des Arts décoratifs de Paris. Donald Abad utilise des moyens numériques tels que la vidéo, pour témoigner d’une expérience, interactive et digitale (un voyage, une épreuve, un miracle numérique). Ces aventures vidéo évoquent souvent la dualité Technologie/ Nature et nourrissent une interrogation sur la place de l’individu face à son environnement. Il travaille également avec des matériaux trouvés sur place, au gré de ses aventures, et qu’il disperse à la fin d’une exposition. L’art numérique doit être abordé selon lui en termes d’évènements, de moments, plutôt que sous la forme de pièces permanentes et pérennes. Seule la capture du dispositif, l’interaction public/œuvre, la mise en abîme, les émotions et les réactions suscitent un intérêt pour l’artiste. Nombres de ses créations ont été présentées en France (Gaité Lyrique, Forum des images et Centre Pompidou à Paris). Il a également récemment participé au META Festival à la galerie Laurent Mueller en avril 2015. Les œuvres de Donald Abad font vivre une véritable aventure à celui qui les contemple. Face à un environnement donné et aux moyens de nouveaux médias et de technologies nomades, il nous offre, avec cette œuvre, un voyage pour la lune. Il s’agit de la première installation réalisée par l’artiste. Le support constitue la pièce de collection et témoigne du surgissement du miracle qui est l’apparition de la réalité augmentée. Effectivement celle-ci apparaît grâce à un fragment de planète, posé sur un socle. Cette installation est conçue dans l’idée d’un plateau, comme celui d’un jeu type wargame (appelé « jeu de plateau »), ou d’un décor de cinéma (maquette pour un film de SF pré-images de synthèse). L’action de cadrer avec un appareil photo ou caméra, permet de neutraliser l’effet de perspective, et de s’en servir comme d’un support visuel, afin que le miracle survienne. Waves #3 2014 Vidéo numérique sans son 2’ Edition 6 + 1 EA Prix sur demande MEMO AKTEN Memo Akten est un artiste et ingénieur turc né à Istanbul, vivant actuellement à Londres. Il utilise des algorithmes afin de développer des systèmes qui révèlent la confrontation entre l’Homme et la machine ainsi que ses répercussions sur la nature, la science, la technologie, la culture et la tradition. Sa production artistique se manifeste à travers différents médias et supports tels que la vidéo, les effets sonores, la lumière, la danse, les logiciels ainsi que des performances et des installations. C’est au travers de la science qu’il tente de comprendre le monde et la nature humaine. Il s’intéresse à la mécanique quantique mais également aux neurosciences, à l’anthropologie et la philosophie. Memo Akten combine donc un art conceptuel avec des formes concrètes et des éléments sonores qui offrent une lecture poétique du lien entre machine et nature. En 2013 sa collaboration avec Quayola, Forms, remporte le Golden Nica décerné par le Prix Ars Electronica. Depuis 2009 ses œuvres Body Paint et Gold sont exposées au Victoria and Albert Museum dans le cadre de l’exposition Decode. En 2014, son œuvre Laser Forest est présentée dans le cadre de l’exposition Barbican Digital. La série Waves : Cette œuvre est une succession de trois vidéos différentes. Chaque tableau présente une vague qui oscille et qui change de forme, de taille, de matière et de couleur suivant les vidéos. Dans cette œuvre, Akten intègre la question du mouvement synchronisé ou aléatoire en s’inspirant de l’observation de la nature. Ici, les observations scientifiques de la vague sont le point de départ d’une écriture qui tient sa poésie du mystère de cette oscillation millimétrée et chorégraphiée. Waves porte l’ambivalence de l’eau qui est à la fois signe de danger et de mort mais qui est aussi porteur d’espoir, de vie, et de liberté. Il utilise des outils scientifiques ainsi qu’un support visuel et sonore afin de révéler et amplifier la poésie de notre monde. Provoquant chez nous un émerveillement propre à l’enfance, il nous initie de nouveau à la poésie du monde qui nous entoure. Akten revisite les représentations traditionnelles, artistiques et scientifiques de l’Océan et nous offre une nouvelle expérience de l’observation de la nature et en particulier ici, du mouvement des vagues. QUE LE CHEVAL VIVE EN MOI : LA VISITATION 2011 100x150 cm Tirage lambda Edition 1/10 Prix sur demande ART ORIENTÉ OBJET Marion Laval-Jeantet fait ses études aux Beaux-Arts de Paris. Elle étudie également les sciences et structures de la matière ainsi que l’éthologie et l’ethnopsychiatrie. Elle s’associe avec Benoit Mangin, passionné d’astrologie et professeur universitaire. En 1991, ils créent ensemble le collectif artistique Art Orienté Objet, qui devient le premier expérimentateur artistique de la biotechnologie. Ils mettent en œuvre des projets surprenants et poétiques qui révèlent nos comportements face à l’existence, à l’environnement et aux animaux. Ce collectif Bio-Art, au travers de leurs expériences, repousse les limites de la « conscience incarnée » et les limites entre art, biologie, et éthologie. En 2011 ils réalisent une exposition intitulée La part de l’animal au centre d’art contemporain de Rurart à Venours. En 2012 ils participent au festival du centre Georges Pompidou, Hors-Piste. Ils reçoivent également le Golden Nica catégorie « art hybride » à l’Ars Electronica 2011. L’œuvre May the horse Live in me, est une performance réalisée le 20 février 2012 à la galerie Kapelica à Ljubljana en Slovénie. Durant la première phase Marion LavalJeantet est allongée sur une table ; elle se fait injecter du sang de cheval par son partenaire Benoit Mangin. Depuis 2009 l’artiste s’était préparée à recevoir la dose d’immunoglobines du cheval. Après injection l’artiste se lève et chausse des prothèses afin que son regard croise celui du cheval pour entrer complètement en fusion avec lui. Elle fait plusieurs tours de la salle avec le cheval qui est en confiance. S’allongeant de nouveau, Benoit Mangin lui prélève du sang 20 min après le début de l’expérience au moment où les marqueurs antigène témoignent le plus de la présence d’un corps étranger équin. A la fin de la performance Marion revêt la blouse du scientifique et observe le sang qui est en train d’être lyophilisé par Benoit Mangin. Il est ensuite transféré dans 8 boites métalliques. La magie se mêle alors au scientifique car le sang contenu dans ces boites se trouve être en toute logique du sang de centaure. Autres oeuvres exposées à VARIATION : QUE LE CHEVAL VIVE EN MOI : ENSEMBLE 2011 100x150 cm, Tirage lambda Edition 1/10 Prix sur demande QUE LE CHEVAL VIVE EN MOI : LA PART ANIMALE 2011 100x150 cm, Tirage lambda Edition 1/10 Prix sur demande PAYSAGE ETHNOGRAPHIQUE #02 2012 75x100 cm Tirage Lambda satiné Edition 1/5 Courtesy Galerie Olivier Waltman Prix sur demande JEAN-PIERRE ATTAL Jean-Pierre Attal propose dans ses photographies un regard sur la place de l’individu dans la ville. Il est représenté à Paris depuis 2006 par la Galerie Olivier Waltman et expose avec elle dans de nombreuses foires d’art contemporain internationales : Art Paris, London Art Fair, Art London, Art Miami, Art Wynwood, Pulse New York. En 2008, Teymour Edition publie son livre: « Chroniques Urbaines ». Ces œuvres ont été acquises par des fondations et des collections publiques telles que la Bibliothèque Nationale de France ou Le musée Carnavalet. Cette série photographique s’inscrit dans la thématique de la représentation de la société urbaine que Jean-Pierre Attal aborde depuis une quinzaine d’années. L’idée de cette série survient en 2011, moment à partir duquel il rassemble des photographies de personnages sur l’Esplanade de la Défense puis cherche à les intégrer dans un paysage. Jean-Pierre Attal se place au niveau de l’ethnologue et de l’anthropologue afin d’explorer l’intimité anonyme de la société urbaine. Il utilise un grand format afin d’offrir une double lecture de l’image. Une vue de loin nous permet de distinguer une mosaïque, mais lorsque l’on s’approche, on se rend compte de l’infinité des détails qui la constitue. Des hommes et des femmes acteurs de la cité, sont sortis d’un contexte urbain et dérivent au hasard dans un paysage naturel sans avoir conscience de leur environnement. Jean-Pierre Attal extrait ces individus de la mégalopole survoltée et les place dans un paysage neutre, naturel. Enfin on ne peut nier qu’il s’agisse d’une œuvre digitale car les flous posés sur les visages assurent l’anonymat de ces personnes mais rappellent également qu’il s’agit bien d’une photographie allégorique et non de portraits. Autres oeuvres exposées à VARIATION : PAYSAGE ETHNOGRAPHIQUE #09 2012,120x160 cm Tirage Lambda satiné Edition 1/5 Courtesy Galerie Olivier Waltman Prix sur demande PAYSAGE ETHNOGRAPHIQUE #7 2012, 75x100 cm Tirage Lambda satiné Edition 1/5 Courtesy Galerie Olivier Waltman Prix sur demande Copies non conformes 2013-2015 Dimensions variables 170 lettres en matière plastique en (ABS)et 10 perches en bois Impression 3D Courtesy Production Les Ondes avec l’aide de ENSBA Paris – Pôle Numérique (2013), Goldsmiths University of London – Department of Computing (2014) et de l’Espace Jean-Roger Caussimon (2015) Prix sur demande CÉCILE BABIOLE Cécile Babiole est une artiste française qui vit et travaille à Paris. Elle associe arts visuels et sonores à travers des installations et des performances qui interrogent avec singularité et ironie nos systèmes de représentations et nos technologies. Elle explore les conséquences du passage répété de l’analogie au numérique et vice versa et met ainsi en scène la dégradation de l’information. Ses œuvres ont été exposées au Centre Pompidou à Paris, à Mutek-Elektra de Montréal, à Beijing, à Lima et elle reçoit de nombreux prix qui récompensent ses installations et performances, notamment le prix Ars Electronica, Lacarno, le prix SCAM ainsi qu’une bourse à la Villa Médicis hors les murs. Cécile Babiole signe ici une installation de petites sculptures qui subissent une érosion et une mutation à mesure de l’opération de reproduction. Chaque bloque est constitué de 17 caractères typographiques formant une phrase « JE NE DOIS PAS COPIER ». Mais à mesure que l’œuvre se constitue les caractères de la phrase sont de moins en moins lisibles. Dans cette œuvre, la phrase s’inspire des punitions de son enfance qui consistaient à recopier manuellement des phrases sentencieuses 100 fois. Ici la phrase est recopiée en utilisant un procédé de fabrication numérique. Chacun des signes est modélisé et imprimé en 3D, puis l’objet résultant est numérisé grâce à un scanner 3D. Ce nouveau modèle est réimprimé, et ainsi de suite. Le résultat de cette opération révèle que chaque nouvelle génération accentue la dérive de forme jusqu’à ce que les dernières sculptures reproduites soient devenues méconnaissables. Selon l’interprétation de l’artiste, cette œuvre constitue l’expression d’un des paradoxes de notre culture numérique. Ce paradoxe tient au fait que la possibilité de reproduire à l’infini des informations s’accompagne d’une fragilité maximale des supports. Ainsi cette œuvre est une forme de vanité numérique, de ruine numérique. Le titre de l’œuvre est inspiré d’une nouvelle littéraire de Philip K Dick, Pay for the printer (1956), V. Murugan, Sao Francisco, Canindé, Ceara, Brasil (Série Anonymous Gods), 2014 40 x 22,25 cm Impressions pigmentaires sous diasec Courtesy Picture : Google Street View. Courtesy de Marion Balac Prix sur demande MARION BALAC Son univers tourne généralement autour des thèmes de la jungle, des animaux, des végétaux, de la vie sauvage. Une exposition personnelle a été réalisée à la galerie Le Toutou Chic à Metz début 2015 puis elle a participé à une exposition collective à l’Abbaye d’Annecy-le-Vieux. Elle obtient notamment la bourse de la Casa Velázquez qui lui permet de partir en résidence à l’Académie de France à Madrid durant deux mois (Juin et Juillet 2015). La série réalisée par Marion Balac réunit plusieurs photographies de statues religieuses ou commerciales qui ont été floutées par erreur par l’algorithme de Google Street View. Son projet interroge deux thèmes majeurs de notre société, l’intimité et la religion depuis le point de vue unique d’un robot. Elle montre que Google n’est pas infaillible et peut être trompé. Cette série photographique porte en elle les limites de la protection de l’intimité car flouter ces statues iconique n’a aucun effet, on peut tout de même les reconnaitre. Dans le Las Vegas de Google Street View, le Sphinx a troqué son flamboyant masque de Touthankhamon contre le visage érodé de son modèle égyptien. « Si l’une de nos images contient un visage identifiable […], notre technologie floute automatiquement ces éléments pour empêcher toute identification de la personne ». Floutés par Google, tous les visages se valent. Ainsi ces grandes statues – religieuses ou commerciales – se dissimulent-elles de ceux qui les regardent, unilatéralement, depuis leur fauteuil. Autres oeuvres exposées à VARIATION : SPHYNX, LUXOR, LAS VEGAS, NEVADA 2014, 40x22,25 cm Impression pigmentaire sous diasec. Courtesy Picture: Google Street View. Courtesy de Marion Balac Pièce unique Prix sur demande MURUGAN, SAO FRANCISCO, CANINDE, CEARA, BRASIL 2014, 40x22,25 cm Impression pigmentaire sous diasec. Courtesy Picture: Google Street View. Courtesy of Marion Balac Pièce unique Prix sur demande SENDAI DAIKANNON, SENDAI, JAPAN 2014, 40x22,25 cm Impression pigmentaire sous diasec. Courtesy Picture: Google Street View. Courtesy de Marion Balac Pièce unique Prix sur demande MAZU, XINWU, TAOYUAN, TAIWAN 2014, 40x22,25 cm Impression pigmentaire sous diasec. Courtesy Picture: Google Street View.Courtesy de Marion Balac Prix sur demande Dildomatic Opera 2011 33x18 cm Etui en cuir et velours, Vibromasseur, Circuit Electronique, Godmichet « preparé » Courtesy Maurice Benayoun Moben Prix sur demande MAURICE BENAYOUN Maurice Benayoun est un artiste plasticien en art numérique français. Il est considéré comme l’un des chefs de file de la création numérique mais ses œuvres ne se limitent pas aux pratiques technologiques. En effet ce qu’il nomme Open Art prend différentes formes comme la photographie, les vidéos, les installations, les performances, la fiction, la théorie de l’art, la réalité virtuelle, la réalité augmentée ou bien encore la scénographie d’exposition. Il présente en 2008 son blog en tant que thèse de doctorat en Art et Science de l’Art à l’université Paris 1, Panthéon Sorbonne. Il est actuellement Professeur à la School Creative Media de l’université de Hong Kong. Ses travaux artistiques sont largement exposés dans les grands musées internationaux : Centre Pompidou, musée d’art contemporain de Lyon, Musée d’art moderne de la ville de Paris, Musée d’art contemporain de Montréal, eArts Shanghai, Ars Electronica Center, mais également dans plusieurs collections publiques et privées. Dildomatic Opera est une performance musicale faisant appel à un godemichet. L’artiste détourne donc cet objet en utilisant le circuit bending, pratique qui consiste à court-circuiter volontairement des instruments de musiques électronique de faible tension électrique afin de créer de nouveaux générateurs de sons. Ainsi la pulsion sadique se détourne de son véritable objet car c’est finalement la tentative de convertir sons, notes, voies, en bégaiements, hurlements et autres borborygmes électroniques. Pour lui le référent absolu de l’interaction est le dialogue or pour que le jeu « intéresse » il doit incarner cette interaction. L’art étant selon l’artiste une forme d’onanisme narcissique et désespéré il place le corps au centre de la manipulation. Ainsi une femme ou un homme nu essaye, avec l’enthousiasme que donne le plaisir extrême teinté de désespoir, de tirer le maximum d’un godemichet modifié. De l’objet, jaillissent des câbles qui suggèrent que la vibration qu’il produit est immédiatement traduite en hauteur et intensité du son qui accompagne les gestes et la progression du sujet. La voix qui ressort de l’objet oscille entre la tessiture d’une cantatrice proche de l’extase et un ténor touchant au but. Les deux voies se mêlent aux sonorités instrumentales, puissantes et déroutantes du godemichet en action. Pleureuses 2010 60x90 cm Serie photographique «rapport d’expérience» Dispositif élaborer avec CEA : Pascal Viel avec la collaboration de Bruno Coltrinari et Daniel Desforge. Ce projet est mené avec l’aide du Département de l’Essonne. Edition 7 + 2 EA Prix sur demande SAMUEL BIANCHINI & DIDIER BOUCHON Samuel Bianchini (1971) est artiste et enseignant-chercheur. Il vit et travaille à Paris. Ses œuvres sont régulièrement exposées en France et à l’étranger : Kunsthaus PasquArt (Bienne), Art Basel, Institut français de Tokyo, Centre Georges Pompidou (Paris), Deutsches HygieneMuseum (Dresde), Musée national d’art contemporain d’Athènes, Jeu de Paume (Paris), etc. Ses réalisations mettent en œuvre des opérations physiques autant que symboliques, en contexte, en public et en temps réel, nous incitant à contempler, à réfléchir autant qu’à agir. Soutenant le principe d’une “esthétique opérationnelle”, Samuel Bianchini interroge les rapports entre nos dispositifs technologiques les plus prospectifs, nos modes de représentation, nos nouvelles formes d’expériences esthétiques et nos organisations sociopolitiques. Pour cela, il collabore avec des scientifiques et des laboratoires de recherche en ingénierie. Après avoir soutenu sa thèse de doctorat au Palais de Tokyo avec une exposition personnelle, il est aujourd’hui enseignant-chercheur (Maître de conférences en Arts et Sciences de l’art) à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (Paris) où il dirige le groupe de recherche Reflective Interaction (DiiP/ EnsadLab) sur les dispositifs interactifs et performatifs. Il va soutenir prochainement une Habilitation à diriger des recherches (HDR) au croisement de problématiques artistiques, technologiques et politiques, intitulée Dispositifs artistiques, dispositifs politiques. Après des études de biologie et un diplôme d’arts appliqués à l’école Boulle, Didier Bouchon se tourne, de façon autodidacte, vers la programmation et le graphisme. Il développe un intérêt immédiat pour les problématiques liées à la Vie Artificielle et à l’Intelligence Artificielle. Dès lors, il devient l’un des pionniers des jeux vidéo et des systèmes 3D. Développeur pour Cryo, Infogrammes, Virgin Games, et Mindscape, on lui doit notamment, en collaboration avec Philippe Ulrich, L’arche du capitaine Blood (1988, Ère Informatique). Entre 2003 et 2015, Didier Bouchon a été directeur technique du pôle création au Cube, Centre de création numérique. À ce titre, il a réalisé ou supervisé les développements des œuvres qui y ont été produites. Ainsi, que ce soit au Cube ou avec Music2eyes, il a collaboré avec des artistes tels que Miguel Chevalier, Bernard Michel, Bertrand Planes, Bertrand Lamarche, Anne Sarah Le Meur, Moebius, et des institutions comme le ZKM de Karlsruhe. Actuellement, il intervient dans le cadre du programme de recherche Refective Interaction / DiiP de l’EnsadLab, laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD). Il co-signe l’œuvre Hors Cadre, avec Samuel Bianchini. Qui n’a jamais contemplé des gouttes d’eau cherchant leur chemin sur une vitre ? Le projet Pleureuses met en œuvre ce phénomène mais en contrôlant le parcours des gouttes tout comme leur production. La vitre, subtilement éclairée, est positionnée dans un espace favorisant des regards de part et d’autre de celle-ci : elle laisse ainsi entrevoir des visages, un visage de pleureuse à sa surface et aussi d’autres à travers elle, ceux des spectateurs, pour les habiller furtivement d’une expression qui les dépasse. Résolument prospectif dans les technologies qu’il met en œuvre, le projet Pleureuses dialogue en même temps avec l’histoire de l’art. Il adopte en effet un sujet maintes fois traité, de l’Antiquité – comme Hors Cadre avec Didier Bouchon 2015 100x100x7cm Bois, Moteur Prototype Prix sur demande dans la Tombe de Ramose dans l’ancienne Égypte – jusqu’à l’époque moderne, par exemple chez Picasso, avec la série des femmes qui pleurent (1936-1937) ou même, plus récemment, dans cette installation magistrale de Bill Viola, He weeps for you (1976). Un tel sujet associe depuis toujours sentiment profond et simulacre, affect et représentation. Poursuivant cette tension, le sensible rencontre ici la technologie la plus évoluée pour nous prêter des sentiments, en creux ou en transparence. Un cadre est accroché à un mur. Il est vide et sobre aucun contenu, aucun fond, en bois brut, sans moulure ou autre ornement. Mais, par intermittence, il bouge, subtilement, se tord sur lui-même. Ponctuellement, ses mouvements se font plus brusques, violents même. Le cadre est comme un corps, révélant des pulsions qui le dépassent, qu’il n’est pas en mesure de contenir, de cadrer, mais qu’il révèle par ses seuls mouvements et non par une quelconque représentation qu’il pourrait contenir. Substracting Color 2010 Vidéo HD, son Courtesy de l’artiste Edition 1/5 Prix sur demande MATTHEW BIEDERMAN Né en 1972 à Chicago Heights, Illinois, USA. Depuis 1990 le travail de Matthew Biederman mêle nouveaux médias, architecture, systèmes, communautés et continents. Il crée des œuvres dans lesquelles la lumière, l’espace, et le son se reflètent dans les subtilités de la conscience. Depuis 2008, il a cofondé Arctic Perspective Initiative, projet dédié à la fusion des connaissances traditionnelles grâce aux nouvelles technologies afin d’avoir une plus grande autonomie dans ces régions polaires et une meilleure connaissance du monde. Biederman s’est vu décerner le prix Bay Area Artist Award in Video par New Lagton Arts. Il a gagné la première place dans la catégorie des Arts Visuelles du Slovenia’s Break21 festival et son travail avec API a été nommé par le site ARTFORUM dans le top 10 des meilleures expositions en 2010. Il fut artiste résident dans de nombreuses institutions et instituts, notamment le Center for Exeprimental Television, CMU’s CREATE lab, the Wave Farm et plus encore. Son travail fut exposé à la Biennal de Lyon, à la biennale d’Istanbul Design, au musée de la photographie de Tokyo, à ELEKTRA, à la Biennale de Montréal (Musée des Arts Contemporain), à la Biennale de Digital Art (BIAN, Montréal), à Artissima (Turin), à la biennale de Moscou. Cette pièce explore les notions et compréhension des couleurs à partir de deux points de vue – un point de vue depuis une perspective purement phénoménologique et un autre depuis une perspective scientifique qui examine les tensions entre elles. La perception, dénomination, sentiment que l’on ressent d’une couleur à une autre est purement individuel -il ne croit pas en les idées universalistes, tel que le discours porté par Kandinsky. Il y a de l’humour dans cette pièce – il soustrait les couleurs, ajoute les couleurs, et met en place une tension de compréhension et de perception. Il est très impliqué dans la conservation et la préservation d’un grand nombre d’œuvres électroniques anciennes, à la fois numérique et analogue. Il voit le futur comme un champ fracturé de distribution, réception, et compréhension. Piles 2014 25x15x25 cm Faïence blanche Courtesy de l’artiste Pièce unique Prix sur demande JULIEN BORREL Né à Noisy-Le-Grand en 1987, Julien Borrel vit et travaille à Montpellier. Après avoir suivi une formation scientifique, Julien Borrel se lance dans une carrière artistique. Empreint de culture scientifique et technique, il prend acte de la présence des algorithmes dans nos existences et prolonge l’application scientifique plus loin que nécessaire. Il les applique à l’inutile, les laissant tourner en boucle ou dérailler. Il pose un regard « d’expert naïf » sur les objets qui l’entourent au quotidien, et essaie de les définir de manière rationnelle. Les objets se forment dès que les limites de ces algorithmes sont atteintes, ou lorsqu’un déraillement subvient. Parfois c’est une boucle vaine, sans but qui s’installe. Le travail de Julien Borrel est de plus en plus reconnu, il a notamment été sélectionné pour le 60° salon de Montrouge, au Beffroi de Montrouge en 2015. Il a également présenté La Vaisselle, Piles et Un parfait cercle lors de l’exposition itération organisée par la galerie Saint-Ravy à Montpellier en 2014. C’est en faisant la vaisselle dans son appartement d’étudiant, que les questions de gain de place et d’optimisation de l’espace lui sont venues. Aussi le rapprochement avec les « piles de données » en informatique l’a influencé sur la création de lois autour du rangement. Cette œuvre s’intéresse de façon peu commune à la vaisselle rangée. Durant cette vidéo, Julien Borrel commence par énumérer les définitions données par le dictionnaire, tandis qu’au fur et à mesure les définitions se complexifient en s’appuyant sur des théorèmes mathématiques et des concepts relatifs à la programmation informatique. Une fois le sujet largement encadré par la parole et la théorie, on assiste à une chorégraphie dans laquelle chaque geste est régi par cette logique scientifique et rationnelle, il empile de La Vaisselle jusqu’au déraillement de son système. Après la réalisation de La Vaisselle, son désir était d’extraire une caractéristique sculpturale de la vidéo. Il souhaitait faire des vues en coupe de piles de vaisselle, de trouver un geste naïf et simple, destructeur et créateur à la fois. Chaque pile est présentée de telle sorte que l’on puisse observer comment elles sont construites. La coupe unifie les objets, ils ne forment plus qu’un. Autre oeuvre exposée à VARIATION : LA VAISSELLE 2013 Vidéo numérique Full HD 5min27sec Courtesy de l’artiste Edition 1/3 + 1 EA Prix sur demande Vase #44 2008 Dimensions variables Frittage de poudre polyamide Programmation informatique et impression 3D Courtesy In-Flexions Prototypes Œuvre personnalisée sur commande Prix sur demande FRANÇOIS BRUMENT François Brument est un designer français, diplômé de l’ENCSI/Les Ateliers en 2004, il fait du numérique son médium de création. Ses recherches portent sur les potentiels de la création numérique dans le champ du design. Designer avant-gardiste, il fait figure de référence artistique aujourd’hui notamment dans l’invention de la pratique numérique du design et des recherches de nouvelles voies de conceptions et de productions. Il conçoit le design numérique non plus comme la production d’un seul et même objet pour tous mais plutôt de proposer des objets singuliers, voire personnalisés et d’y ramener une forme de poésie. François Brument enseigne sa vision avant-gardiste du design à l’ENSCI / Les Atelier ainsi qu’à l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Saint Etienne. François Brument enseigne sa vision avant-gardiste du design à l’ENSCI /Les Atelier ainsi qu’à l’Ecole Supérieure d’Art et de Design de Saint Etienne. En collaboration avec Sonia Laugier, ingénieur et designer, diplômé de centrale Nantes et de l’ENSCI/Les Ateliers, ils réalisent différents projets et obtiennent la bourse Carte Blanche du VIA Design en 2013 et réalisent Habitat imprimé, une construction d’habitat à partir d’une imprimante 3D. Ses travaux sont exposés en France et à l’étranger depuis 2005 et figure dans les collections du Fonds National d’Art Contemporain, du Centre Pompidou, du musée des Arts Décoratifs du centre Canadien d’Architecture et du VIA. Le vase 44 est une série de 11 vases qui résulte d’une programmation informatique qui combine l’analyse sonore et la modélisation 3D. Chaque vase est unique car il est réalisé à partir du son de la voix ou le souffle d’une personne. Les vibrations modulent une phrase, cette phrase est ensuite analysée et encodée grâce à la technologie numérique et restituée grâce au procédé de frittage de poudre polyamide en 3D en un objet incarné et sensible. François Brument exploite les technologies numériques comme outil paradoxal de réalisation d’un objet artisanal complètement personnalisé. Le design numérique permet à l’artiste d’innover de nouvelles formes d’objets qui avaient jusquelà toujours la même forme. Il lui permet également de créer un lien sensible entre une personne et l’objet au moyen d’outils numériques qui s’effacent au profil de l’objet. DUAL PAINTINGS / GIOTTO / SAN FRANCESCO PREDICA AGLI UCCELLI, 1295-1300 2015 30x45 cm Technique mixte Pièce unique Prix sur demande CHRISTOPHE BRUNO Christophe Bruno vit et travaille à Paris. Il a démarré son activité artistique en Septembre 2001. Son oeuvre polymorphe (installations, performances, travaux conceptuels…) propose une réflexion critique sur les phénomènes de réseau et de globalisation dans les champs du langage et de l’image. Primé au Festival Ars Electronica en 2003 pour le Google Adwords Happening, une performance globale sur le « capitalisme sémantique », et au Share Festival à Turin pour Human Browser, il a aussi remporté le Prix ARCO nouveaux media 2007 de la Foire d’art contemporain de Madrid, avec son oeuvre Fascinum. Il est lauréat de deux aides du DICREAM (Ministère de la Culture et de la Communication – Centre National de la Cinématographie) en 2004 et 2006, pour ses projets Dreamlogs et Logo.Hallucination. Autres oeuvres exposées à VARIATION : DUAL PAINTINGS / KLEIN / IKB 191, 1962 2015, 21X30 cm Technique mixte Pièce unique, A4 rééditable 30x45 cm Prix sur demande DUAL PAINTINGS / REMBRANDT / SELF-PORTRAIT, CIRCA 1665 2015, 21X30 cm Technique mixte Pièce unique, A4 rééditable 30x45 cm Prix sur demande DUAL PAINTINGS / RYMAN / UNTITLED, 1964 2015, 21X30 cm Technique mixte Pièce unique, A4 rééditable 30x45 cm Prix sur demande DUAL PAINTINGS / VAN GOGH / LES TOURNESOLS, 1888 2015, 21X30 cm Technique mixte Pièce unique, A4 rééditable 30x45 cm Prix sur demande DUAL PAINTINGS / RICHTER / 4900 COLOURS VERSION II PLATE 1 2007, 30x45 cm Technique mixte Pièce unique Prix sur demande SCORE-LANDSCAPE OF IMPROBABLE 2014, 24x32 cm Réalisé lors du workshop Improbable de l’ESCP, avec Sylvain Bureau et Pierre Tectin- Mine de plomb sur papier, EA Prix sur demande EXTENDED BOW-TIE TOPOLOGY OF NETWORK CAPITALISM 2013, 21x30 cm Encre sur papier , EA Prix sur demande BOW-TIE 1 2013, 15x21 cm Encre sur papier, EA Prix sur demande BOW-TIE 2 2013, 21x30 cm Encre sur papier, EA Prix sur demande ART AS SCRUM 2015, 30x42 cm Encre sur papier, techniques mixte, EA Prix sur demande EXPANSION-RECESSION 1929-1979-2029 2015, 30x42 cm Encre sur papier, EA Prix sur demande Les Pissenlits 1990 Logiciel 3D temps réel Anyflo développé par Michel Bret Prix sur demande EDMOND COUCHOT & MICHEL BRET Edmond Couchot est professeur émérite des Universités. Il est cofondateur de la formation de 2ème cycle Arts et Technologies de l’Image(ATI), qu’il a dirigée depuis sa création en 1982 jusqu’en 2000. En tant que théoricien, Edmond Couchot s’est intéressé aux rapports de l’art et de la technologie, et plus particulièrement à celui des arts de l’image et des techniques informatiques. Depuis quelques années, il a réorienté sa recherche et travaille sur l’impact des sciences et technologies de la cognition sur les théories de l’art et l’esthétique. Il a publié sur ces différents thèmes près d’une centaine d’articles et cinq livres. Michel Bret est professeur honoraire des universités et cofondateur de la formation Arts et Technologies de l’Image à l’Université Paris 8. Dès 1975, il a commencé à développer des logiciels d’images de synthèse. Michel Bret est aussi l’auteur de nombreux films en images de synthèse et il a également publié de nombreux articles et plusieurs ouvrages d’infographie. Il mène actuellement des recherches dans le domaine de la vie et de l’intelligence artificielle en relation avec l’art. En 1988 Edmond Couchot et Michel Bret ont réalisé conjointement La Plume, puis Pissenlit en 1990. Tout deux mathématiciens, informaticiens et artistes ont réalisé ces dispositifs cybernétiques interactifs qui réagissent au souffle du spectateur. C’est l’interaction entre le spectateur et l’œuvre qui permet à cette dernière de prendre vie. Le principe consiste à souffler sur une image. Sur l’écran apparaissent plusieurs pissenlits, et lorsque l’on souffle sur les fleurs virtuelles, des multitudes d’akènes s’en détachent et s’en vont au hasard du vent. Ces images sont le résultat d’une interaction entre les objets virtuels, pissenlits, et un élément extérieur, le souffle du spectateur. Pas de pissenlits en mouvement dans l’espace virtuel de l’ordinateur sans ce souffle réel, incitateur. Chaque expérience est unique. Autre oeuvre exposée à VARIATION : La Plume 1988-1990 Logiciel 3D temps réel Anyflo développé par Michel Bret Prix sur demande Portrait n°1 1990 Installation interactive Courtesy Pierre-François Ouellette Art Contemporain Edition 1/5 Prix sur demande LUC COURCHESNE Luc Courchesne vit et travaille à Montréal. Il est professeur honoraire de l’Université de Montréal, membre fondateur de la société des Arts technologiques et membres de l’Académie royale des arts du Canada depuis 2010. Né au Québec en 1952, il est diplômé de la Nova Scotia College of Art and Design mais également d’un master of Science in Visual Studies of Massachusetts Institute of Technology (Cambridge). Sa pratique artistique prend essor en 1984 alors qu’il coréalise Elastic Movies, une des premières œuvres utilisant la vidéo interactive. Il participe à l’émergence des arts médiatiques et numériques en proposant des portraits interactifs aux systèmes d’expérience immersive. Le portrait est en lui-même genre artistique traditionnel que Luc Courchesne veut moderniser en l’étudiant à travers le prisme des nouvelles technologies. Son travail fait partie de plusieurs grandes collections d’Amérique du Nord, d’Europe, et d’Asie, et a été présenté dans le cadre de plus de 100 expositions importantes à travers le monde. Il remporte notamment le Grand prix de la Biennale 1997 du InterCommunication Center à Tokyo ainsi que le prix d’honneur dans la catégorie arts interactifs des Prix Ars Electronica en 2002. C’est en 1980 que l’idée d’un visiteur engageant une conversation avec l’œuvre elle-même lui est venue, et c’est en 1989 que les moyens de réaliser le projet sont apparus. Marie est une montréalaise dans la trentaine (jouée par Paule Ducharne) et qui semble perdue dans ses pensées. Sélectionnez une question type qui va engager une conversation avec elle et qui se développera au fil de votre curiosité et des humeurs du personnage. Un manque de tact écourtera la rencontre qui autrement pourra donner lieu, entre autres choses, à un échange intime sur l’amour dans le contexte d’une rencontre virtuelle. Cette installation vidéo interactive Portrait n°1 explore le portrait à l’âge des technologies de l’information et du cyberespace. Après le portrait peint et le portrait photographique, le portrait hypermédia s’intéresse à la personne en cherchant cette fois à capter des fragments de gestes. DATASAUVAGES 2015 200 x 150 cm Installation comportementale interactive Edition 1/100 Courtesy La MétaCarpe Prix sur demande MICHAËL CROS Michaël Cros est un artiste pluridisciplinaire à la fois plasticien et chorégraphe qui travaille autour du corps, qu’il soit pris individuellement ou en relation avec son environnement. Diplômé des Beaux-Arts de Marseille et de Lyon, il a fondé en 2003 la Méta-Carpe pour produire promouvoir et diffuser son travail ainsi que celui de ses proches collaborateurs. Depuis 2008, il met en place un univers à la fois étrange et inquiétant constitué de corps hybrides, mécanisés, sombres et de végétaux. Ces créatures, ersatz d’une humanité « altérée» lui permettent de questionner notre condition humaine et ses frontières (quelque part entre le règne animal et le monde des machines) ainsi que les liens qui nous poussent à vivre ensemble. Avec DATASAUVAGES, il choisit d’explorer la question de la domestication et du libre-arbitre au travers d’une installation comportementale interactive qui place à face à face un visiteur et un ordinateur. DATASAUVAGES est une œuvre comportementale interactive : une application multi-fenêtres tourne en permanence sur un poste de travail (ordinateur + imprimante + table de bureau + fauteuil). On voit un ensemble de données (dessins, photos, sons, textes et vidéos) autour du thème « sauvage ». Le visiteur est invité à s’assoir, observer, et répondre aux questions de la machine (avec la souris et le clavier). Un paysage sonore accompagne l’expérience. Il est constitué de différentes matières sonores et voix de penseurs ou hommes politiques qui questionnent la frontière entre l’homme et l’animal. L’état du système peut évoluer entre calme et nervosité, en fonction de la présence du visiteur et de son propre état. C’est une sorte de tête à tête qui se met en place progressivement, ponctué par des impressions de data sur feuilles A4. Mais attention aux états limites ! Game Girl 2013 105x70 cm Impression sur dibond Courtesy Enora Denis Edition 1/10 Prix sur demande ENORA DENIS a également cofondé la revue Nichons-nous dans l’Internet. Son travail a été exposé lors du 60e Salon de Montrouge (sélection 2015) Née en 1984 à Ploërmel, vit et travaille à Paris. En détournant le nom de la célèbre console Game Boy, Game Girl elle dénonce l’invisibilité des femmes dans le monde de l’industrie des jeux vidéo — qu’il s’agisse des joueuses ou de la conception des jeux eux-mêmes —, le sexisme, voir la violence dont les femmes sont victimes. Une étude publiée par le Internet Advertising Bureau révèle pourtant que 52 % des gamers sont des femmes. Le travail d’Énora Denis traite de la représentation et de la représentativité des corps dans la société contemporaine en se focalisant sur trois axes : la mise en scène du politique, la mise en image du sexisme, la scénographie des objets au quotidien. Pour produire ses œuvres, à l’ironie sage et sérieuse, Énora Denis manipule images et objets trouvés. Elle les détourne et s’approprie leurs codes pour dévoiler le mécanisme des pouvoirs et les rituels sans lesquels ils ne s’exprimeraient pas. Elle interroge ainsi notre statut de producteur et de consommateur permanent dans la société du tout média. Nourrie par les imaginaires issus de cette pop culture numérique et souhaitant questionner la construction et la circulation des images, Énora Denis utilise des techniques désormais démocratisées (collages numériques, archivage d’images, vidéo, dessin). Les supports qu’elle choisit – qu’ils soient physiques (papiers-peints, cartes postales, posters) ou numériques (Tumblr, animations, etc) –, laissent transparaître la théâtralisation des identités et des objets à l’ère médiatique. Énora Denis - Stéphanie Vidal - La refonte 2014 Technique mixte Courtesy Collectif Dardex Pièce unique Prix sur demande QUENTIN DESTIEU & SYLVAIN HUGUET Quentin Destieu et Sylvain Huguet sont tous deux des artistes français diplômés de l’école supérieure d’art d’Aix-enProvence où ils vivent et poursuivent désormais une carrière artistique. Au cours de leurs études en 2003, ils fondent le collectif Dardex. En collaboration avec différents artistes et chercheurs, ils développent au moyen des médias actuels des installations et des performances multimédia, utilisant l’interactivité et le jeu. Leur stratégie artistique est axée sur des idées d’appropriation et de détournement de matériaux existants. Leur travail questionne un monde saturé par les médias et la technologie, explorant les frontières et les relations entre technologie et culture populaire. Ils sont également fondateurs de l’associationM2F Créations/ Lab GAMERZ qui met en place des échanges culturels entre différentes structures européennes et artistes internationaux. Un de leurs projets, le festival GAMERZ à Aix-en-Provence, est devenu au fil des années un rendez-vous majeur des arts numériques, notamment grâce aux résidences proposées aux artistes tout au long de l’année. Loin de se cantonner à cela, les deux artistes présentent régulièrement leurs travaux dans différentes expositions et festivals en France et à l’étranger. Ils ont notamment participé à l’exposition Refonte titrée à partir de leur œuvre présentée, à la friche La Belle de Mai à Marseille, en 2015. Refonte est une série de pointes de lances et d’armes rudimentaires réalisées à partir de différents matériaux récupérés sur des déchets d’équipements électriques et électroniques. Ces armes suggèrent un changement radical de direction, une refonte de nos sociétés industrielles. La transformation de notre technologie en un outil primitif, plaçant l’homme devant sa nature première, oppose l’état de nature à l’état social, dans une « guerre technologique » contemporaine féroce. Ils échappent au rôle de leurs usages premiers, court-circuités d’une voie toute destinée. Considéré comme nocif, leur désamorçage passe par une déconstruction puis une reconstruction imaginative et survivaliste de ce qui les compose. An Average Idea of The Sky 2014 160x80 cm Impression sur plexiglas Courtesy Eliott Paquet et Côme Di Meglio Edition 1/3 Prix sur demande CÔME DI MEGLIO & ELIOTT PAQUET Né en 1988 à Paris Côme Di Meglio y mène une carrière artistique. En 2009, il intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs ce qui lui permet de confirmer son attrait pour la sculpture comme moyen privilégié d’expression. Il y découvre d’autres médiums artistiques tels que le son et la vidéo. Eliott Paquet est un jeune artiste contemporain né en 1990. Elliott s’inspire d’architectures ancestrales et monumentales, de littérature de science-fiction, des théories avant-gardistes contre les paradigmes scientifiques et de musique contemporaine. Toutes ces inspirations constituent une façon de percevoir le monde qui l’entoure. Côme et Eliott se rencontrent lors d’un cours aux ateliers de Sèvres. Ils mènent au moins un projet ensemble par an en marge de leurs pratiques personnelles. Eliott Paquet a présenté ses travaux lors d’une exposition personnelle en 2013 à Paris. Une exposition personnelle a aussi été organisée à la galerie Géraldine Banier, Paris, France. Ainsi qu’en 2014 à la Galerie Vanessa Quang, « Archéologie du présent » et a participé à la Art Paris Art Fair au Grand Palais. Côme Di Meglio lui, a remporté le second prix du jury, du prix Dauphine pour l’art contemporain, Nef, sculpture. Le key-word « sky » est tapé sur Google Image. Tous les résultats dont la résolution est supérieure à 4mpx (méga pixels) sont téléchargés. Ces images sont superposées grâce à un système de calques de transparence. L’impression sur plexiglas permet une profondeur et une luminosité qui accentue la dimension virtuelle de l’objet. Ces panneaux font partie intégrante de l’installation Welcome Back Baby. L’expérience de WBB prévoit une salle d’attente, mélange d’esthétique corporate et salon de soin, techno-new age. An Average Idea Of The Sky, prend un caractère ambivalent, entre élément décoratif de scénographie et œuvre autonome selon son dispositif d’installation. La surface réfléchissante du plexiglas montre au regardeur son propre reflet dans cet espace flottant, ces travaux sont une extension directe de l’expérience WBB. Blue Screen of Death 2015 95x55x10 cm écran lenticulaire, logiciel spécifique du son Courtesy Pascal Dombis / ADAGP 2015 Edition 1/3 Prix sur demande PASCAL DOMBIS Pascal Dombis est un artiste plasticien qui travaille sur l’excès de processus technologiques. Pascal Dombis exploite la coexistence paradoxale entre contrôle ordonné et aléatoire plus ou moins chaotique pour produire des formes visuelles imprévisibles, instables et dynamiques, qu’il synthétise en impressions murales, pièces lenticulaires ou bien en installations vidéo. A partir d’un excès de processus technologiques, Pascal Dombis cherche à troubler le spectateur en le confrontant à « son » irrationnel primitif. Parmi ses dernières expositions personnelles, en 2015 : The End(less) à Budapest Art Factory, (HU) ainsi que Text(e)-Fil(e)s, Cité de la Mode et du Design, à Paris (FR), et The limits of Control à la Galerie Pascal Janssens, à Gand (BE) Blue Screen Of Death est une pièce qui traite des formes de bruits et d’erreurs provenant d’un excès de données monochromes bleus. La pièce fonctionne sur le principe d’un fondu très lent entre les couleurs Bleu, Blanc et Noir. Les motifs changent selon la position du spectateur car la surface de l’écran est réalisée à partir d’un effet lenticulaire. Pascal Dombis privilégie ce matériau depuis une quinzaine d’année. Il cherche à développer des troubles visuels, des accidents. Particulièrement inspiré par le manifeste futuriste de Russolo, L’art des bruits publié en 1913, il proclame que son travail se trouve dans la lignée de cette exploration artistique des bruits. A partir d’un ensemble de données excessives, un bruit visuel de larges données, big data, est généré et il cherche à y faire apparaitre des formes, des structures ou des rythmes, qui ne sont pas initialement programmée, mais qui émergent, qu’il sélectionne ensuite afin de les développer. Son travail consiste à provoquer les plus petites inexactitudes pour qu’elles entrainent le plus de distorsions. Plus le nombre de données traitées est important, plus le nombre de bruits et d’erreurs augmente. Le titre Bleu Screen Of Death est une référence à l’expression geek qui décrit les écrans bleus affichés par Windows après avoir rencontré une erreur irrécupérable avant de provoquer l’arrêt du système Elevator and a Kid 2015 Vidéo, son Courtesy Jan Domicz Edition de 5 Prix sur demande JAN DOMICZ Jan Domicz est un artiste polonais né en 1990 à Opole. Il travaille et vit à Frankfort. Il est diplômé de l’université des Arts de Pologne et a étudié à Stadelschule (dans la classe de Simon Starling / Peter Fischli). Il travaille actuellement sur des nouveaux projets pour MMK Franckfort am Main et pour la Galerie Spreez à Munich. Il a réalisé de nombreuses expositions personnelles et en groupe à Berlin, en Pologne, à Prague, en République Tchèque. Il a reçu le premier prix de l’édition Polonaise Henkel Art. Il fut également nominé pour le Master d’Art de Samsung et fut dans les 6 premiers du prix Szpilman en 2011. La vidéo met en scène une situation qui figure plusieurs personnages. La scène se passe dans un ascenseur d’un immeuble résidentiel. On demande à un adolescent de bouger ses jambes derrière et devant. Il provoque des bruits de détecteurs de mouvement, et provoque l’arrêt de l’ascenseur. Sans Titre n°20 (Série Message) 2015 54x36 cm Tirage lambda contrecollé sur aluminium sous diasec Courtesy Reynald Drouhin et Galerie Vanessa Quang Edition 1/5 + 2 EA Prix sur demande REYNALD DROUHIN Reynald Drouhin expérimente depuis toujours le médium internet en cherchant à le représenter. Au fil des avancées technologiques dans le domaine du numérique, il détourne des données disponibles sur la toile, des logiciels et leur usage, expérimente les erreurs et les incidents. Ses œuvres résultent souvent de données codifiées ou d’un protocole établi – parfois génératif – et révèlent une profusion de représentations aléatoires et fragmentaires. Esthétiquement, c’est à travers les espaces monochrome et minimaliste qu’il traduit sa perception du monde contemporain, se détachant de plus en plus de la « matière » internet elle-même pour représenter cet autre espace-temps. « Chaque tirage de la série représente des ciels nuageux sur lesquels s’inscrit une forme géométrique renversée, parfois presque invisible. Cette permutation représente un monolithe isométrique venant troubler la lecture frontale de l’image et en donner une perspective étrange ». La série Message, s’inscrit dans une recherche plus large de l’artiste sur cette forme monolithe, apparaissant ici en transparence comme pour jouer sur avec nos sens. Cette forme géométrique est chez Reynald Drouhin au départ un clin d’œil au skateboard, qu’il va rapidement utiliser pour traduire l’idée de paysage dans son travail. La problématique de l’archivage et de son inscription ou non est également un thème récurrent, ainsi cette œuvre interroge aussi bien la mémoire qui s’efface, la capture du flux que la présence éphémère. Ces monolithes donnent à voir un message à décoder, une énigme, le témoignage d’une présence. Autres oeuvres exposées à VARIATION : SANS TITRE N°10, SERIE MESSAGE 2015 54x36 cm Tirage lambda contrecollé sur aluminium sous diasec Courtesy Reynald Drouhin et Galerie Vanessa Quang Edition 1/5 + 2 EA Prix sur demande SANS TITRE N°5, SERIE MESSAGE 2015 54x36 cm Tirage lambda contrecollé sur aluminium sous diasec Courtesy Reynald Drouhin et Galerie Vanessa Quang Edition 1/5 + 2 EA Prix sur demande SANS TITRE N°11, SERIE MESSAGE 2015 54x36 cm Tirage lambda contrecollé sur aluminium sous diasec Courtesy Reynald Drouhin et Galerie Vanessa Quang Edition 1/5 + 2 EA Prix sur demande I Need a Haircut, Vectorisation 1 2014 1,80x1,80 m Moteur de jeu vidéo, Oculus Rift, Impression sur verre Courtesy des artistes Installation et impression : Prix sur demande FLEURYFONTAINE Le duo d’artistes parisiens « Fleuryfontaine » est formé par Galdric Fleury et Antoine Fontaine. Tous deux nés en 1985, sont diplômés de l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy. Ce duo s’intéresse aux interactions entre l’homme et son environnement en faisant des technologies de l’information et de la communication son terrain d’expérimentation. La restitution de son travail prend aussi bien la forme d’installations, de performances que d’images générées numériquement. Fleuryfontaine a réalisé une résidence en Corée au Gyeonggi Creation Center du 31 août au 15 octobre 2015. Ils seront également représentés à l’exposition Jeune Création de la galerie Thaddaeus Ropac à Paris, du 17 au 24 janvier 2016. Une caméra stéréoscopique explore un environnement numérique, au travers de laquelle le spectateur peut observer ce qui l’entoure grâce à un périphérique de réalité virtuelle et un casque audio. Dans cet environnement où seul le regard est libre, un data center et un salon de coiffure cohabitent. Un poste de radio diffuse l’Introït et le Kyrie du Requiem de Verdi, l’un des morceaux que Gerardo Gentilella avait pour habitude de diffuser dans son salon de coiffure du New York Stock Exchange où depuis 43 ans, il coupait les cheveux des traders, avant de le fermer le 30 Juin 2006. En mars de la même année, Archipelago Holdings, firme spécialisée dans le trading à haute fréquence, avait fusionné avec le New York Stock Exchange pour former NYSE Arca, société “for-profit”. ALGAEGRAPHIES : ENTROPIE I 2015 33x58 cm Images vivantes formées par des Micro-algues Algaegraphies, impressions numériques, double encrage sur plexiglas Courtesy Lia Giraud Edition 1/8 Prix sur demande LIA GIRAUD Née en 1985 à Paris, Lia Giraud est une artiste représentative du bioart, courant de l’art contemporain théorisé depuis les années 2000. Diplômée de l’école nationale d’art de Cergy, et passionnée de photographie, Lia Giraud se tourne vers le milieu de la biologie lorsqu’elle se rend compte que l’image de par son utilisation sur Internet est devenue mobile, variable et éphémère. L’artiste a inventé pour ce projet un procédé unique de fixation, qui est maintenu secret, même si toute image est amenée un jour à disparaitre, et c’est également le propos de ses algaegraphies qui montre que malgré nos efforts, les images ont un temps de vie limité et que de toute manière elle sont amenées à voir leur forme changée. Ainsi ces algae-graphie sont une transcription de ses connaissances photographiques dans le domaine biologique. Plaçant les micro-algues comme support d’une réflexion technique et symbolique de l’image, le projet Algaegraphique questionne la nature des représentations issues de notre sphère technoscientifique. Il s’attache plus particulièrement à explorer les zones d’interdépendances existant entre une entité biologique et son environnement technique. Autres oeuvres exposées à VARIATION : ALGAEGRAPHIES : CANOPEE 2015, 65x300 cm Images vivantes formées par des Micro-algues Algaegraphies, impressions numériques, Courtesy Lia Giraud Edition 1/3 Prix sur demande ALGAEGRAPHIES : ENTROPIE II 2015, 33x58 cm Images vivantes formées par des Micro-algues Algaegraphies, impressions numériques double encrage sur plexiglas Courtesy Lia Giraud, Edition 1/8 Prix sur demande ALGAEGRAPHIES : ENTROPIE III 2015, 33x58 cm Images vivantes formées par des Micro-algues Algaegraphies, impressions numériques double encrage sur plexiglas Courtesy Lia Giraud, Edition 1/8 Prix sur demande ALGAEGRAPHIES : ENTROPIE IV 2015, 33x58 cm Images vivantes formées par des Micro-algues Algaegraphies, impressions numériques double encrage sur plexiglas Courtesy Lia Giraud, Edition 1/8 Prix sur demande ALGAEGRAPHIES : ENTROPIE V 2015, 33x58 cm Images vivantes formées par des Micro-algues Algaegraphies, impressions numériques double encrage sur plexiglas Courtesy Lia Giraud Edition 1/8 Prix sur demande Interceptor Deluge 2015 Vidéo sans son Courtesy Shaun Gladwell Edition 1/3 Prix sur demande SHAUN GLADWELL Shaun Gladwell est né en 1972 à Sydney, Australie. Il vit et travaille à Londres, Grande- Bretagne. Diplômé de l’Université des Arts de Sydney, d’une maîtrise du College of Fine Arts de NouvellesGalles du Sud et du Goldsmiths College de Londres, Shaun Gladwell est avant tout un vidéaste. Le ralentissement apparaît dans le travail de Shaun Gladwell comme un élément essentiel dans la maitrise du temps, plaçant d’emblée l’artiste parmi les grands romantiques d’aujourd’hui. Début 2015, une double exposition majeure à l’UNSW (université de Nouvelles-Galles du Sud) et SCAF (Sherman Contemporary Art Foundation) lui est consacrée à Sydney. En 2011, l’artiste réalise une exposition personnelle au musée Schunck à Heerlen, Pays-Bas et en 2013 au De La Warr Pavilion, UK. Son travail a été présenté dans des expositions collectives importantes: « The Power of Doubt », organisée par Hou Hanru, Museo Colecciones ICO, Madrid, 2011 ; « Paradise Lost », Istanbul Musée d’Art, 2011 ; « Panoramas Sud », 17e Festival international d’art contemporain SESC Videobrasil, São Paulo, Brésil, 2011 ; et dans la collection de la famille John Kaldor, galerie d’art de Nouvelles-Galles du Sud, 2011. Shaun Gladwell a représenté l’Australie à la 53e Biennale de Venise et s’est rendu en Afghanistan en tant qu’« Official Memorial War Artist » en 2009. Interceptor Deluge Sequence (2015) évoque un lien symbolique fort : le lien établi entre le corps de l’homme qu’il est et l’utérus de la femme qu’il a habité. Dans cette œuvre récente de l’artiste australien, on voit la figure typique de Gladwell, un homme habillé et casqué de noir, sortir et tourner autour d’une voiture à l’allure spéciale mais familière: la voiture de MAD MAX, l’interceptor. Gladwell a eu recourt à la symbolique forte de l’interceptor, symbole d’un monde post-apocalyptique et d’une société à bout de souffle, qui est ici ‘lavée’, ‘purifiée’ par Max, dans l’espoir que l’espèce humaine ne causera pas sa propre perte. Top 100 2015 100 plaques de laiton gravées 22x30 cm Pièces uniques Prix sur demande JULIETTE GOIFFON & CHARLES BEAUTÉ Charles Beauté est né en 1985. Il est diplômé des arts-décoratifs de Strasbourg. Juliette Goiffon est née en 1987. Elle est diplômée des arts-décoratifs de Strasbourg et des beaux-arts de Paris. Menant conjointement des activités d’exploration, de recherches, d’expérimentation, de documentation, et de graphisme, ils mêlent technologie de pointe et profonds archaïsmes, en adoptant une approche poétique, à travers des gestes volontairement absurdes, consciemment désespérés : des tentatives. Une grande partie de leurs sources viennent d’Internet car c’est surtout l’aspect générationnel qui les intéresse et qu’ils appliquent à leur travail. L’innovation des outils et le libre partage d’informations font d’Internet un des enjeux centraux de leur travail. Ils puisent également leur inspiration dans des œuvres, des livres mais également des forums de discussion. Révélant les complexités de notre société à l’ère de sa dématérialisation, tous deux collaborent depuis plusieurs année à la confrontation du papier et des données virtuelles, de la matière physique et du numérique. Ils seront exposés en Janvier 2016 à la galerie Thaddeaus Ropac à Paris Pantin. Ainsi qu’en Mars 2016 pour un soloshow à la galerie Eva Meyer à Paris et en août 2016 lors d’un solo-show au Centre d’art contemporain La Halle des Bouches, à Vienne. Successivement en 1972 et en 1973, les plaques de Pioneer, deux plaques en or, sont gravées d’un résumé dessiné de l’humanité et envoyées dans l’espace : un témoignage de l’existence de la Terre et des Hommes pour de potentiels êtres extraterrestres. Ce fait historique alimente l’élaboration de Top 100, série de gravures des cents sites Internet les plus visités dans le monde en 2015. Entre la trouvaille archéologique et l’objet du futur, les cent plaques gravées qui constituent le Top 100 oscillent entre différentes temporalités. Future trace du passé, ce classement figuré se pose comme témoin, trace physique de l’existence d’Internet, et de son état en 2015. Mais aujourd’hui, le Top 100 se fait aussi révélateur de faits sociétaux, démographiques, sociologiques, et déborde très largement du simple portrait d’Internet et des géants qui le composent. Digital Death 2013 Animation 3D, en boucle Courtesy Claudia Hart Edition de 3 Prix sur demande CLAUDIA HART Claudia Hart poursuit une carrière d’artiste, de commissaire d’exposition et de critique, depuis 1988. Elle crée des représentations virtuelles qui prennent la forme d’images 3D intégrées à la photographie, aux installations d’animation multi-chaînes, à des performances, et à des sculptures, utilisant des productions techniques évoluées telle que Rapid Prototyping, CNC routing et des applications utilisant la réalité augmentée. Son travail aborde des problématiques liées à la représentation, au rôle de l’ordinateur au sein des valeurs contemporaines de détournement de l’identité, et à la réalité et plus précisément, ce qui peut être considéré comme « naturel ». Son projet est de féminiser la culture à tendance masculine dans le monde de la technologie en y injectant une subjectivité émotionnelle dans le monde cartésien du design numérique. La vie digitale est en fin de compte imparfaite et insaisissable, encore plus que la vie biologique. Depuis le moment de création, la vie digital est marquée par une multitude de myriades et devient rapidement obsolète. Par conséquent la vie digitale n’est rien de plus qu’une simple illusion pour obtenir une réalité encore plus basique, c’est ce qu’incarne Digital Death. Pierre 2015 Vidéo Edition 1/5 Prix sur demande PASCAL HAUDRESSY Après dix années passées à l’Unesco en tant que responsable de projets culturels et de nombreuses réalisations impliquant des artistes de notoriété internationale, Pascal Haudressy décide de se consacrer pleinement à son travail artistique personnel. Ses premières œuvres datent de 2005. Dès le départ, ses sculptures, installations et vidéos se caractérisent par leur exceptionnelle technicité et par l’utilisation de matériaux et de technologies de pointe. Le caractère esthétique du travail clairement assumé par l’artiste ne se départit jamais d’une forte dimension symbolique et d’un questionnement existentiel sur le devenir de l’homme. Virus, clonage, nanotechnologies, robotique, réalité virtuelle : les mutations du réel et la pluralité des expériences qui en découlent constituent le point nodal de la réflexion et de la pratique artistique novatrice de Pascal Haudressy. Le “Pierre” de Pascal Haudressy revisite la peinture de Filippino Lippi. Dans sa fixité, l’œuvre est toutefois animé d’infimes vibrations par l’instabilité des myriades de segments de droites qui en composent les contours. » Autoportrait Digital 2006 70 cm de hauteur Résine epoxy Installation de réalité augmentée Fraisage numérique d’après modèle 3D Courtesy des artistes Pièce unique Prix sur demande CATHERINE IKAM & LOUIS FLÉRI Catherine Ikam travaille depuis 1980 sur le concept de l’identité à l’âge électronique et plus particulièrement sur les thèmes de l’identité et de l’apparence, du vivant et de l’artificiel, de l’humain et du modèle. Elle est considérée comme l’une des artistes pionnieres dans le domaine des nouvelles technologies en Europe. En 1980 elle crée au Musée National d’Art Moderne du Centre Georges Pompidou un parcours sur le thème de l’identité, itinéraire à travers les accidents de la représentation de soi ; avec Fragments d’un Archétype et Identité III, elle introduit la fragmentation dans les installations vidéo (Nam june Paik Videocryptography 1980). Catherine Ikam a été Research Fellow au Massachussett’s Institute of Technology, auteur-producteur de programmes sur Antenne 2 consacrés aux nouvelles technologies, co- auteur avec Tod Machover d’un opéra video Valis, coproduit par l’IRCAM et le Musée National d’Art Moderne pour le 10e anniversaire du Centre Georges Pompidou. Elle a recu le prix Arcimboldo 2000 de la création numérique et ses œuvres sont présentées largement en France et à l’étranger. Elle a été artiste invitée au BanffCentre for the Arts au Canada en 2000 et au Studio National des Arts contemporains du Fresnoy pour l’année 2005/2006. où elle a réalisé Digital diaries. Louis Fléri aborde les nouvelles technologies au début des années 80. Journaliste indépendant spécialisé dans les nouvelles images, il est devenu producteur audiovisuel en 1987 et a réalisé plusieurs vidéogrammes dans le domaine de l’art contemporain. Il a obtenu le grand Prix IMA- GINA catégorie Art en 1992. Cette sculpture est issue d’une saisie « Cyberware » de Catherine réalisée en 1991 à Jussieu. Les artistes possèdent de nombreux polaroids de cette époque. À partir de cette base de données en 3D (20 000 polygones), ils ont réalisé en 1991 six autoportraits, » Cet autoportrait digital a été présenté pour la première fois en 2007 lors de l’exposition « DIGITAL DIARIES » à la Maison Européenne de la Photographie à Paris. AMALGAM 1990 10cmx7,5 cm Hologramme Courtesy Rolando Carmona et Henrique Faria, NYC Edition 1/3 Prix sur demande EDUARDO KAC Eduardo Kac est internationalement reconnu pour ses oeuvres interactives sur le Net et sa pratique en bio art. Dans les années 80, pionnier de l’art des télécommunications préInternet, Eduardo Kac est reconnu au début des années 90 avec ses oeuvres radicales dans le domaine de la téléprésence. Eduardo Kac propose un « art transgénique » à base d’organismes génétiquement modifiés à des fins artistiques. Après avoir défrayé la chronique avec le projet d’un lapin fluorescent vert (GFP Bunny (2000), ensuite nommé Alba), il s’interroge, dans ses installations Genesis (1999), Le Huitième Jour (2001), et Move 36 (2002/2004), sur les croyances modernes. Dans Genesis, Kac incite les participants à provoquer des mutations génétiques en temps réel, proposant un perfide et déstabilisant jeu par internet. Son oeuvre a été l’objet de nombreuses expositions aux Etats-Unis, en Europe , en Amérique du Sud, et en Asie. Des oeuvres de Kac ont été acquises par les collections permanentes de nombreux musées, entre autres les Musées d’Art Moderne de New York et de Rio de Janeiro, ZKM Museum, Zentrum für Kunst und Medientechnologie, Karlsruhe, Allemagne, et Museo extremeño e iberoamericano de arte contemporáneo, Badajoz, Espagne. On retrouve ses oeuvres dans plusieurs collections d’entreprises privées. Il est membre du comité rédactionnel de la revue Leonardo, une publication du MIT. Les écrits de Kac sur l’art électronique ainsi que des articles consacrés à son oeuvre ont paru dans de nombreux ouvrages, magazines et journaux un peu partout dans le monde. Il fait intervenir les participants dans des situations comprenant des éléments comme la lumière, le langage, des lieux éloignés les uns des autres, la télérobotique, la vidéo conférence, les éléments biologiques, la video, l’échange et la transformation de l’information au travers des réseaux. Autre oeuvre exposée à VARIATION : REABRACADABRA 1985 24,5x25x24,5 cm Oeuvre sur Minitel Courtesy Rolando Carmona Henrique Faria, NYC Pièce unique + 2 EA Prix sur demande Trackpad, US drone strikes, Yemen 2014 350x170 cm Technique mixte (série Trackpad) Edition 1/1 Courtesy Jean-Benoît Lallemant Prix sur demande JEAN-BENOÎT LALLEMANT Né en France en 1981, Jean-Benoît Lallemant est un artiste qui interroge la représentation à l’heure d’Internet, du temps réel et des nouvelles technologies de communication. Plus particulièrement son attention se porte sur la position de la peinture dans ce contexte et plus précisément de la peinture d’histoire. Ainsi Jean-Benoît Lallemant propose un sujet qui se trouve être l’histoire, un médium, la peinture traditionnel c’est à dire toile/châssis/ couleur, et une stratégie : rendre compte d’un certain état du monde en croisant les possibilités de la peinture et celles du Web. L’artiste s’est également intéressé à la question des constituants matériologiques de la peinture et du tableau, plus largement aux écrans (comme obstacle du regard) et à la visibilité, en des temps ou tout se montre mais où rien ne se voit. La confrontation des modes d’expression a occupé l’essentiel de ses recherches. Selon Jean-Marc Huitorel, critique d’art, commissaire, enseignant, et collaborateur de la revue ArtPresse, l’un des traits caractéristiques de son œuvre, est la stratégie de ralentissement. En effet une tension se créer entre des problématiques liées à l’accélération du temps jusqu’à son absorption et son annulation dans le temps dit réel, produit par les nouvelles technologies d’une part, et cette manière artisanale, le fait main, qui caractérise sa méthode d’autre part. C’est en cela que réside sa singularité et plus encore son efficacité. La série Trackpad, sont des toiles de lin brut tendues sur châssis, derrière lesquelles un mécanisme reporte les points d’impacts d’une guerre télécommandée : la déformation ciblée de la toile figure les frappes aériennes des drones américains au Wasiristan et au Yemen. A l’aune de la guerre chirurgicale, la peinture d’histoire révise sa technique et son mode d’apparition : le pinceau s’y abstient, aucune image ne demeure à sa surface tandis que derrière elle se produit un évènement fugace et monstrueux – qui dénature la bidimensionnalité du tableau – et ne laisse aucune trace. Texte rédigé par Julie Portier, Critique d’art et commissaire d’exposition. Ecrit régulièrement pour le quotidien de l’art et d’autres revues spécialisées. Infinity IV 2014 Vidéo Camera phantom Remerciements Dom Perignon Courtesy Hee Won Lee Edition 2/10 Prix sur demande HEEWON LEE Né en 1978 en Corée du Sud, HeeWon Lee vit et travaille à Paris. Après le lycée, HeeWon Lee intègre une école de design spécialisée dans la mode avant de quitter Séoul pour voyager en France en 2002. Elle va suivre des cours de français à l’université tout en poursuivant son activité artistique. Elle entre ensuite à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Nancy en communication d’art visuel, avant de suivre un troisième cycle à Le Fresnoy-le studio National d’Arts Contemporain à Tourcoing. HeeWon Lee est une artiste multimédia qui développe une pratique artistique autour de la vidéo, du graphisme, du son, et des installations. HeeWon Lee réalise un grand nombre d’exposition en 2015, Hors les murs-Infinity II, Artup, Le Fresnoy, studio des arts contemporain, Grand palais, Lille, Le Fresnoy, Mémoire de l’imagination, Bibliothèque Nationale de France, Paris, Interstice, Eglise du vieux St-sauveur, Cean, Paysage, corps : Contemplation, LUX Scène Nationale de Valence, France, Polytech Science Art, Polytechnic Museum, Moscow, Russie, Variation, Espace des Blancs Manteaux, Paris. Elle réalise un grand nombre de résidences, notamment à la Gaité Lyrique en 2013, et à la Cité Internationale des Arts, la ville de Paris. Elle fut récompensée pour son travail de la part de la direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France ainsi que du Centre National des Arts Plastiques, la production grant, Arcadi, et production grant de Dicréam (CNC) Paris. Infinity IV nous absorbe dans un temps limité, à la latence permanente, ou tout pourrait advenir dans cette lenteur surnaturelle. Une suspension tout en tension dans un noir et blanc intemporel. Objet quasi monolithique, au magnétisme incantatoire qui nous entraine dans l’antichambre d’une dimension parallèle ou d’une forme chamanique. Motif, 218 cubes 2015 100x61 cm Impression sur dibond Vidéo projection 5’18 Courtesy Joanie Lemercier Prix sur demande JOANIE LEMERCIER Joanie Lemercier est un artiste français qui réalise des projections de lumière dans l’espace et étudie leur influence sur notre perception. Dès le début de ses créations artistiques, il a commencé à jouer avec ces structures concrètes notamment leur matérialité, ainsi qu’avec l’utilisation de la lumière pour manipuler la perception de la réalité. Joanie Lemercier travaille avec la lumière projetée depuis 2006 et a cofondé un label d’art visuel « AntiVJ » en 2008, avec Yannick Jacquet, Romain Tardy et Olivier Ratsi. Il a travaillé sur le design de nombreuses scènes, notamment pour des festivals comme Mutek (Montréal, Mexico) et a travaillé en collaboration avec des artistes tels que Flying Lotus (show à la Roundhouse London), avec le groupe Portishead (Olympiade culturelle de Londres 2012), et sur des vidéo-projections architecturales, de par le monde. Son travail fut exposé au musée chinois de l’art digital à Pékin, à la foire Art Basel à Miami et au festival du film Sundance 2013. Il est actuellement représenté par la Galerie Muriel Guepin à New York. Motif : Cette série présente des motifs répétitifs constitués de formes géométriques simples, avec une ombre délicate qui souligne les qualités structurantes de la composition. Se concentrant principalement sur des illusions d’optique, il montre ainsi la façon dont la perception des spectateurs peut être déçue et il interroge les fondements de la perception de la réalité. Tesselation : Contrairement à un vidéo projecteur qui animerait une impression de loin, un papier riche en minéraux, lisse et au motif d’une mosaïque, est fixé tel un écran au moniteur puis est illuminé à l’arrière. Tandis que la lumière LCD suit la forme des motifs, la mosaïque prend vie et la profondeur ainsi que le mouvement se développent. Autres oeuvres exposées à VARIATION : Tessellation 67P 2014 100x61 cm Impression sur papier, bright screen, 3’ Courtesy Joanie Lemercier Prix sur demande Motif, 232 octaèdres 2015 100x61 cm Impression sur dibond Vidéo projection, 3’ Courtesy Joanie Lemercier Prix sur demande Manipuler la chance 2014 Tirage numérique 35×50 cm Edition 1/10 Prix sur demande SELMA LEPART Selma Lepart est une artiste plasticienne, diplômée de l’École Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Elle utilise pour ses créations des matériaux ou des techniques issues de l’informatique, de la physique et de la chimie ou encore les nanotechnologies. Elle a pu bénéficier ces dernières années de temps de travail au sein même de l’Université des Sciences de Montpellier Ce contexte lui a permis de réaliser notamment les créations Mercure Noir et Esquive présentées dans différents contextes en France (Fondation Vasarely, Année de la chimie – CCSTI Espace Mendès-France à Poitiers, Exposition Immersions Digitales, société Accenture à Paris, festival Ososphère à Strasbourg, OBORO à Montréal…). Ready-Made informatique, Manipuler la chance dans sa première étape ,a été obtenu en récupérant des fichiers informatiques endommagés au cours des diverses manipulations que la machine effectue en interne. Un ordinateur (et par extension, un programme, un robot, etc.) doit suivre des instructions pour fonctionner, ce qui le rend intégralement prédictible. Le fichier abîmé survit comme l’expression d’une défaillance, d’une brèche dans la mémoire numériquement ordinairement sûre – il est donc l’occasion pour la machine d’exprimer une impensable individualité sous la forme d’un rendu visuel inventé de toute pièce. La deuxième étape de Manipuler la chance reprend les mêmes fichiers informatiques, ouverts selon une technique différente – et chaque nouvelle lecture de ces fichiers créera une interprétation différente de la machine, un rendu inédit, une réinvention complète. L’absolue clarté du code devient toute relative, la machine, lorsqu’elle se parle à elle-même, semble capable d’inventer des marges, des images fantômes, des rêves de pixels – l’ébauche d’une conscience formelle (ses propres gravures rupestres). Autres oeuvres exposées à VARIATION : 2014 35x50 cm Tirage numérique Edition 1/10 Prix sur demande 2014 30x30 cm Tirage numérique Edition 1/10 Prix sur demande 2014 30x30 cm Tirage numérique Edition 1/10 Prix sur demande CERCLE EN CONTORSIONS SUR TRAME 1966 123x123x20 cm Technique mixte Courtesy de l’artiste Edition 1/9 Prix sur demande JULIO LE PARC Précurseur de l’art cinétique et de l’Op Art, il participe en 1960 à la fondation du groupe GRAV (groupe de recherche d’art visuel) qui concrétise, donne forme, organise et développe la confrontation d’expériences et d’idées. En 1966, est organisée sa première exposition personnelle à la Howard Wide Gallery à New York. La même année, il gagne le Grand Prix de la peinture à la Biennale de Venise. Artiste engagé, c’est en mai 1968 que sa participation active à « l’atelier populaire » des Beaux-Arts mène à son expulsion de France. Il lutte aussi contre les dictatures en Amérique latine. Julio Le Parc fut également lauréat du grand prix international de peinture de la biennale de Venise. A travers ses œuvres, Le Parc privilégie « le rapport direct avec le public sans explication ni commentaires ». Il veut trouver avec le public les moyens de « combattre la passivité, la dépendance ou le conditionnement idéologique, en développant les capacités de réflexion, de comparaison, d’analyse, de réaction et d’action ». Julio Le Parc est une figure emblématique de l’histoire de l’art qui lui vaudra de nombreuses expositions dédiées à son travail, notamment au palais de Tokyo en 2013. Les expériences avec les « contorsions », ont pour origine quelques-uns des thèmes des ensembles de » mouvement surprise « . Et, comme dans d’autres cas, ils ont été développés indépendamment. Les » contorsions « , par exemple, utilisent des rubans flexibles de rhodoïd blanc formant des cercles placés sur un fond noir, devant lequel ils se déforment lentement, actionnés par deux manettes commandant des vitesses différentes (moteurs de 5 t/min et 4 t/min). Le même principe utilise par ailleurs des rubans d’acier inoxydable poli. Placés devant un fond rayé, ils recueillent et déforment les raies dans leur mouvement. Placés parfois sur un fond blanc, l’incidence évidente de la lumière s’ajoute aux déformations des rubans, ce qui l’amena logiquement aux recherches avec la lumière artificielle dirigée. Autre oeuvre exposée à VARIATION : PROJECTION 1966 Technique mixte Courtesy de l’artiste Edition 1/9 Prix sur demande Kajiroa I 2015 60x60 cm Tirage lambda sous plexiglas Courtesy Juan Le Parc Edition 1/9 Prix sur demande JUAN LE PARC Né en 1960 à Paris, Juan Le Parc travaille depuis plusieurs années sur les formes de représentation du corps humain en associant dans sa démarche les pratiques artistiques et scientifiques. En reprenant les modifications scientifiques, il crée des univers plastiques remplis d’êtres hybrides, chimériques sortis d’imaginaires mythiques. Il déploie une tétralogie artistique basée sur une esthétique de la monstruosité qui lui permet de disséquer les contradictions idéologiques qui soutendent les discours univoques sur la perfection du corps humain contemporain. Il tente d’apporter une alternative à la procréation médicalement assisté en proposant une procréation assisté par l’imaginaire, s’inspirant des mythes de fécondité et des rites érotiques. Il est cofondateur du « Laboratoire des Arts Cognifits » et de la compagnie de théâtre d’intervention urbaine « Conspiration Publique » avec laquelle il crée des spectacles multimédias étranges sur le corps humain et ses modifications corporelles et psychiques tels que Chaosmose ou Suspension Cube. Il travaille régulièrement avec des institutions médicales et scientifiques sur des projets ayant train aux problématiques de l’art et la science. Actuellement il développe des travaux scéniques, sonores et plastiques sur les interfaces homme-machine en temps réel. Juan Le Parc consacre son travail la sculpture digitale en 3D, à la réalité virtuelle et au machinima. Entre art et science, il interroge sur le statut du vivant, sur la modification du concept de beauté, sur la politique du sexe. « Kajiroa » Soumission à l’autorité, s’interroge sur la statuaire de la soumission à travers des positions corporelles et comportementales emblématique. Là où le corps s’envisage comme territoire de résistance aux prédations idéologiques et commerciales. Autres oeuvres exposées à VARIATION : KAIJIROA II 2015, 60x60 cm Tirage lambda sous plexiglas Courtesy de l’artiste Edition 1/9 Prix sur demande KAIJIROA III 2015, 60x60 cm Tirage lambda sous plexiglas Courtesy de l’artiste Edition 1/9 Prix sur demande Books Scapes 2012-2015 20x29x2 cm Impression numérique Courtesy Julien Levesque Edition 1/6 + 1 EA Prix sur demande JULIEN LEVESQUE Né en 1982, l’artiste vit et travaille à Paris. Issu d’une formation multiple, il est diplômé des Beaux-Arts de Paris tout en étudiant en parallèle à l’université Paris 8 en Arts plastiques avec une spécialisation dans les nouveaux médias. Il a également mené le post diplôme de l’Ensad Lab et fut à un moment donné dans les trois écoles en même temps. Depuis plusieurs années, il intègre régulièrement Internet dans son travail inventant des dispositifs interactifs, des sites et des objets questionnant d’une manière ludique et poétique notre réalité contemporaine. Les thèmes récurrents à son travail sont l’identité, la réappropriation de l’image, les paysages, les liens entre réel et virtuel, en général. Le réseau est la source d’inspiration, le stimuli qui déclenche le processus créatif. Venant s’introduire dans ces espaces communautaires, Julien Levesque exploite les outils de notre quotidien comme un immense terrain de jeu. Un jeu parfois absurde et non dénué d’une certaine ironie dans nos sociétés en proie à des mutations rapides et des rituels automatisés. Books Scapes nous rappellent les gravures du XVIIIe siècle. Ces paysages à la fois oniriques et singuliers nous invitent à une expérience visuelle fragmentée, composée pour chaque paysage de 100 petites images piochées dans différents livres numérises et accessibles en ligne (libres de droits) issues de Google books. Ces collages numériques font échos à nos souvenirs de lectures. Ces images étreintes flottent comme une nébuleuse dans le cadre nous laissant croire à un mirage de nos pensées. Autres oeuvres exposées à VARIATION : BOOKS SCAPES 2012-2015 20x29x2 cm Impression numérique Courtesy Julien Levesque Edition 1/6 + 1 EA Prix sur demande BOOKS SCAPES 2012-2015 20x29x2 cm Impression numérique Courtesy Julien Levesque Edition 1/6 + 1 EA Prix sur demande Three Suns 2012 Vidéo Code Génératif Courtesy LIA Edition de 5 + 1 EA Prix sur demande LIA LIA est une artiste autrichienne qui vit et travaille à Vienne. Elle est considérée comme l’un des pionniers du software et du net art et poursuit une carrière artistique depuis 1995. Elle développe sa pratique artistique sur tout type de support tel que la vidéo, la performance, le software, les installations, la sculpture, les projections, et les applications digitales. Le codage est sa matière première. LIA transpose un concept en une structure formelle écrite qui peut être utilisée pour créer une « machine » qui génère des effets multimédia en temps réel. Puisque son concept est fluide – contrairement à l’écriture formelle du code qui requière la précision d’un ingénieur- la traduction du processus entre machine et artiste peut être vue comme une conversation. Le processus est répété jusqu’à ce que LIA soit satisfaite de l’interprétation de la machine et que le cadre, dans lequel l’œuvre se développe, soit considéré comme fini. Combinant les traditions du dessin et de la peinture avec l’esthétique des images digitales et des algorithmes, les œuvres de LIA présentent des qualités minimalistes ainsi que des affinités avec un art conceptuel. Les travaux de LIA ont été exposés à l’international notamment, Poetic Codings, à Sans Jose Institute of Contemporary Art, en 2014. Mais également au Musée Autrichien des Arts Appliqués, Contemporary Art Vienna en 2014. Au victoria & Albert Museum en collaboration avec onedotzero, à Londres en 2009. En Israël en 2012 au Design Museum Holon. Au Garage Centre for Contemporary Culture, Moscou, 2011 etc. L’artiste a également reçu un certain nombre de prix, dont le Digital Graffiti Curator’s Choice Award en 2014 ; le Prix Ars Electronica, avec Mention Honorable en 2007. Avec son œuvre « Three Suns », LIA invite le spectateur à un voyage à travers un univers de superformules et de sons hypnotisant. Trois objets noirs partagent l’espace avec des rayons lumineux orange. Générant un son continu qui dépends de leur position relative par rapport aux autres, ils sont constamment en mouvement et changeant de taille, s’encerclent les uns les autres. Tandis qu’ils voyagent seul, ils laissent des traces, qui sont au-dessus du temps, au-dessus de l’écriture, et qui évoquent une vision d’infinité. Vanité jaune or 2009 100x100 cm Tirage lambda sous diasec Courtesy Christophe Luxereau, Galerie Vanessa Quang Edition 2/5 Prix sur demande CHRISTOPHE LUXEREAU Diplômé de l’école des Beaux-Arts et de l’école d’architecture en ingénierie civile. Christophe Luxereau compte parmi les artistes dont les territoires d’expérimentation se situent dans cet entredeux de l’hybridation, entre réel et virtuel. Il augmente, par l’image, les êtres, les corps ou seulement les membres, pour mieux nous évoquer un monde à l’ère des biotechnologies. De l’histoire de l’art, il retient les thématiques universelles tandis que sa pratique se situe dans un « après la photographie ». Et c’est finalement par la mise en scène qu’il sollicite notre imaginaire en attirant notre attention sur des problématiques sociétales et philosophiques. Chemical Sunset, est une série de 36 vues, ready-made photographique évoquant la fin annoncée de l’image argentique. Ces photographies évoquent le moment de bascule entre l’image physique et sa dématérialisation numérique. Un dernier hommage à la matière, texture et aux codes de la photographie argentique. Ses vues s’inscrivent dans une réflexion sur la lumière, une histoire de l’art dans la lignée des vues de la cathédrale de Rouen de Monet, du mont Fuji par Hokusaï ou encore de l’œuvre de Rothko. C’est une proposition née de l’accident, de l’incertain, composant fondateur de l’art sensible. Son utilisation de l’argentique s’est arrêtée, comme pour de nombreux photographes professionnels,au milieu des années 90. Il a vu le vent du numérique se lever, annonçant l’obsolescence de la chimie et la nostalgie prévisible de l’aléatoire déjoué désormais par la facilité technique. Il n’en reste aujourd’hui qu’un souvenir suranné de décors capturés dont l’émotion reste la seule trace. Deuxième volet faisant suite aux psychotropes, Vanités s’inscrit dans une réflexion sur la virtualité et ses sources dans l’art. La série de crânes nous renvoie à cette nécessité de possession même au sein des communautés virtuelles telle que Second life. Ces crânes nous rappellent aussi que la virtualité est associée à cette idée de survie sous forme désincarnée, de corps sans organe qu’est le réseau (Internet). Autre oeuvre exposée à VARIATION : CHEMICAL SUNSET (SERIE DE 36) 2015 70x50 cm Tirage lambda sous diasec Courtesy Christophe Luxereau, Galerie Vanessa Quang Edition 1/5 Prix sur demande Le trio (Jules, Catherine et Jim) 2011 120x60x90 cm Carte Arduino, servomoteurs, composants électroniques, métronomes, bois Installation sonore Courtesy Laurent Maureschal Edition 3 + 1 EA Prix sur demande LAURENT MARESCHAL Laurent Mareschal est né à Dijon en 1975. Il vit et travaille à Paris et y poursuit une carrière d’artiste plasticien. Il fit ses études aux Beaux-Arts de Paris (2000-2002) puis devient résident au studio national des arts contemporains. Dans ses vidéos, installations et performances, Laurent Mareschal recourt à des moyens inattendus. Au cours de déplacements de contextes symboliques, un geste simple devient le support à une confrontation politique, un jeu se transforme en lutte désespérée contre le temps, une rencontre conviviale autour d’une installation éphémère fait émerger les récits historiques. Entre l’engagement et la subtilité, ses projets trouvent leur force dans l’expérience de ceux qui les partagent. (Anna Olszewska, commissaire d’exposition indépendante)Laurent Mareschal expose régulièrement en France et à l’étranger, son travail a notamment été montré au Victoria & Albert Museum (Londres, Angleterre), au Van Abbe Museum (Eindhoven, Hollande), au CAPC (Bordeaux), au Grand Palais (Paris), au Manege (Moscou, Russie), au Fresnoy (Tourcoing), à BPS 22 (Charleroi, Belgique) à la Fondation Ecureuil (Toulouse), au Musée d’art d’Ashdod (Israël). En 2011, le musée d’Art d’Ashdod a publié son premier catalogue monographique. Le Trio (Jules, Catherine et Jim) raconte l’histoire d’un trio amoureux par le truchement du rythme joué par trois métronomes… Ces trois comparses qui s’agitent s’appellent Jules, Catherine et Jim, nommés ainsi en hommage aux héros du roman d’Henri Pierre Roché et du film de François Truffaut « Jules et Jim ». Les trois métronomes battent au rythme du cœur de ce fameux trio amoureux, ensemble à deux, les uns contre les autres, etc. Cette pièce raconte une histoire d’amour, avec ses moments de béatitude et ses tragédies, mais d’une manière abstraite à travers cette courte chorégraphie rythmique. Global Damage #1 2015 62,8x43,2 cm Film plastique blanc ABS et contreplaqué Imprimante 3D et découpe laser Courtesy Audrey Martin & Thomas Rochon Edition 1/25 + 2 EA Prix sur demande AUDREY MARTIN & THOMAS ROCHON Audrey Martin est une artiste qui vit et travaille à Montpellier. Elle est diplômée de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg. Son travail aborde l’idée du hors champ à la fois spatial et temporel. A partir de zones oubliées ou abandonnées, elle fait apparaitre des images qu’elle s’applique à déconstruire aussitôt. En 2015, elle présente une exposition au Café Europa à Mons en Belgique. Elle participe à l’exposition « Avoir des yeux au bout des doigts » au centre d’art L’œil, le Pompidou. Elle travaille actuellement sur des projets à l’étranger et participe à différentes résidences, et est également membre du collectif La Glacière. Né en 1984, Thomas Rochon vit et travaille à Lyon. Graphiste diplômé de l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, il a travaillé trois ans à Barcelone au sein du studio RunDesign. Depuis 2012, il est installé à Lyon où il travaille comme graphiste indépendant. Il intervient dans tous les domaines de design graphique (web, édition, typographie, signalétique…). En 2011, il fonde avec Audrey Martin et Muriel Joya le collectif la Glacière dans lequel il multiplie les collaborations. Cette série de cartes postales numérotées retranscrit des simulations de catastrophes naturelles liées à l’impact d’une météorite avec la Terre. Chaque personne peut modifier ses données scientifiques (poids, masse, vitesse) pour façonner sa propre fin du monde sur le site www.purdue.edu/ impactearth. Grâce au site créé par des scientifiques, l’homme peut mettre au point et assister à sa catastrophe en rentrant toutes les données scientifiques de la météorite. Il est l’instigateur de sa propre fin et peut la maitriser devant son ordinateur. Ce geste presque ironique nous donne un pouvoir virtuel inconditionnel, nous pouvons à présent commander l’univers à la manière de Dieu. La destruction de la terre devient un jeu, un acte banal. Chacun peut choisir et décider de sa fin du monde. Derrière cette simulation, les scientifiques nous proposent des résultats concrets, comme si ce genre de catastrophe rentrait dans l’ordre naturel des choses. FONT DU SURF (GOING SURFING) 2014 67x87 cm Impression jet d’encre sur papier satiné 260g Courtesy Mazaccio & Drowilal Edition 2/3 Prix sur demande MAZACCIO & ROBERT DROWILAL Elise Mazac dit Mazaccio née en 1988. Robert Drowilal né en 1986. Dès leur rencontre en 2006, leur complicité a été immédiate. Inspirés tous deux par l’art conceptuel, le cinéma, la photographie américaine et japonaise, ils prennent un vrai plaisir à concevoir ensemble leurs œuvres et s’associent. Ils pratiquent la photographie en duo, autant pour la prise de vue que pour la sélection des images. Leur photographie ne s’attache pas seulement à décrire un lieu ou des sujets spécifiques, elles sont aussi un mode d’écriture qui leur permet de semer le trouble entre le réel et sa représentation. Les cultures numériques ont largement influencé leur approche du médium photographique. Leur association a généré de nombreuses œuvres comme Paparazzia 2012, Wild Style 2014, et Champagne 2015. En parallèle de leur pratique de la photographie ils ont toujours collectionné beaucoup d’images et pratique le photomontage. Les deux pratiques se nourrissent mutuellement; L’association, la confrontation, l’édition et le montage d’images constituent pour eux une partie importante du travail. D’une manière générale leur travaux artistiques court-circuitent les représentations qui nous entourent, et offrent une réflexion sur les modes de circulation et de consommation des images. Les collages de cette série intitulée « Paparazzis », rassemblent sur une même image des célébrités prises en photo par des paparazzis dans leurs activités favorites : à la plage, jouant au golf, allant au supermarché… L’accumulation désamorce le côté exceptionnel, et les stars retournent à l’anonymat d’une foule. Autre oeuvre exposée à VARIATION : JOUENT AU GOLF (PLAYING GOLF) 2014 67x87 cm Impression jet d’encre sur papier satiné 260g Courtesy Mazaccio & Drowilal Edition 2/3 Prix sur demande Internet, est-ce que tu m’aimes? 2015 Chien à la tête qui bouge, arduino yun, internet Pièce unique Prix sur demande ALBERTINE MEUNIER Albertine Meunier pratique l’art dit numérique depuis 1998 et utilise tout particulièrement Internet comme matériau. Elle se définit elle-même comme une net artiste, artiste pas nette. Cette expression bien que légèrement désuète – un net artiste étant tout simplement un artiste de son temps – contribue à lui conférer un visage humain, bien loin de la froideur des machines numériques. Ses travaux questionnent, autant de manière critique que ludique, les grands acteurs de l’Internet tel que Google, Twitter ou Facebook et le nouveau monde qui nous entoure, nouveau monde, qui, rempli de transistors et microprocesseurs, vit à la vitesse de la lumière des réseaux. Elle tente dans ses recherches et dans ses œuvres à révéler l’invisible ou la poésie des choses numériques. Ainsi, elle travaille plus particulièrement autour des grands thèmes suivants : l’esthétique de l’Internet, la matérialité et la matérialisation de l’Internet mais explore aussi l’accumulation infinie que provoque la forme numérique. Dans notre temps, où ego et amour de soi sont largement ancrés, où « liker » devient le mode d’appréciation immédiat, une question devient centrale. Cinq petits chiens à la tête mouvante vous écoutent en permanence et vous rassurent si vous leur posez la bonne question: Est-ce-que tu m’aimes ? Cette pièce, connectée à Internet, peut se jouer de n’importe quel endroit dans le monde, comme une pièce en duo, une personne dans un lieu dialogue avec une personne dans un autre lieu. Jour après jour, les données de mouvements sont capturées et s’inscrivent sans fin dans des fermes de serveur. Couchés sur le papier, les mouvements d’Albertine se repèrent très facilement… succession de 1, de 2, de 3, de 4 ou de 5. Au premier coup d’œil, on repère le symptôme des temps modernes, Etre immobile, soit à dormir soit souvent le nez collé à l’écran. Inéluctablement le papier listing imprime tous les gestes d’Albertine. Autre oeuvre exposée à VARIATION : MLPL – 64 / xx 2015 Imprimante, papier listing, google activity api Mouvement’s life paper listing Pièce unique Prix sur demande L 2015 50x70 cm Tirage jet d’encre Courtesy Barnabé Moinard Edition 1/5 Prix sur demande BARNABÉ MOINARD Barnabé Moinard est un artiste français né en 1990. Il vit et travaille entre Arles et Paris. Diplômé d’histoire de l’art à la Sorbonne, il intègre ensuite l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles dont il poursuit actuellement la dernière année du cursus. Selon Banarbé Moinard, la grande force de l’art numérique est très clairement celle de la possibilité de dialogue entre l’œuvre et le visiteur. En interrogeant la technologie par l’art, Barnabé Moinard assure permettre de mieux se rendre compte des enjeux et des problématiques que celle-ci implique. Lorsqu’il travaille, il essaye de suivre son travail là où il l’emmène jusqu’à le faire dérailler en quelque sorte. Il s’agit pour lui d’être en permanence à la limite. Il aime chercher à dérouter le regard, à ne pas donner ce qui est attendu. L’imagerie numérique, du smartphone au drone de combat, est devenue indépendante de l’œil humain. Le numérique peut créer une image de la même façon qu’il peut la lire voire même – parfois pour le pire – l’interpréter. La question de l’image opératoire dont a parlé mieux que quiconque Harun Farocki est au cœur de ce travail qui a vu le jour suite à un workshop à l’ENSP d’Arles. Ces images sont des détournements technologiques. Un programme inspiré des moyens de reconnaissance lit et interprète une image donnée (couleurs, formes et lignes). Or, il n’y a rien à savoir dans ces images, il est vain d’y chercher des informations. De plus le résultat est souvent erroné ou du moins inutile. Mais tant pis, puisque s’ouvre alors un champ intriguant qui voit l’objectivité de la machine rencontrer la subjectivité de la création, l’espace se modifier, la figuration devenir géométrie. Autres oeuvres exposées à VARIATION : Reconstruction 2015 50x40 cm Tirage jet d’encre Courtesy Barnabé Moinard Edition 1/5 Prix sur demande Camille #1 2015 50x50 cm Tirage jet d’encre Courtesy Barnabé Moinard Edition 1/5 Prix sur demande -Refiguration / Self-Hybridation n°14 1998 Self-hybridation précolombienne Image : 150x100 cm Tirage lambda couleur, encadré, sous plexiglas Edition de 3 + 1 EA Prix sur demande ORLAN ORLAN est une artiste s’exprimant à travers différents supports : peinture, sculpture, installations, performance, photographie, images numériques, biotechnologies. C’est une des artistes françaises de l’art corporel les plus connues au monde. Dès les années 1960, ORLAN interroge le statut du corps et les pressions politiques, religieuses, sociales qui s’y inscrivent. Son travail dénonce la violence faite aux corps et en particulier aux corps des femmes, et s’engage ainsi dans un combat féministe. Elle fait de son corps l’instrument privilégié où se joue notre propre rapport à l’altérité. Le travail d’ORLAN sur le corps se fait également par le biais de la photographie : ainsi trouve-t-on ce médium dans la photographie-sculpture du Baiser de l’artiste, mais aussi des photographies d’ORLAN en madone, dans le dispositif scénique des opérations chirurgicales – performances, photographies-affiches de cinéma, etc. ORLAN explore également l’utilisation des nouvelles technologies dans le domaine des arts. Dans son travail de la fin des années 1990 et du début des années 2000, les Self-Hybridations, l’artiste, par le biais de la photographie numérique et des logiciels de retouches infographiques, hybride des visages de cultures différentes (amérindiens, précolombiens, africains). ORLAN tente ensuite d’élargir encore les frontières de l’art contemporain en utilisant les biotechnologies pour créer une installation intitulée Manteau d’Arlequin, faite à partir de cellules de l’artiste et de cellules d’origines humaine et animale. Autres oeuvres exposées à VARIATION : Masque Janus Ekoi Nigeria et visages de femmes Euro-Forezienne 2003 124x155,5 cm Tirage lambda couleur, encadré, sous plexiglas Edition 1/7 + 1 EA Prix sur demande Masque heaume Suku avec oiseau et visage de femme Euro-Stéphanoise 2000 124x155,5 cm Tirage lambda couleur, encadré, sous plexiglas Edition 1/7 + 1 EA Prix sur demande SERIE « SALUDO AL SIGLO XXI » 1986 100x100 cm développé avec logiciel CADAM, metod « Ray Tracing » impression numérique Courtesy Rolando Pena Edition 1/3 Prix sur demande ALEJANDRO OTERO Alejandro Otero est un artiste Vénézuélien né en 1921 et décédé en 1990. Otero travaille les formes basiques, abandonnant la forme réelle des objets pour n’en faire ressortir que leur essence plastique. Ce style se retrouve par exemple dans ses Cacerolas (casseroles) 1946, et dans ses Cafeteras (cafetières) 1947. Il initia en 1951 un nouveau style non figuratif : des lignes de couleur sur fond clair. En 1956, le Museum of Modern Art de New York acheta le Coloritmo n°1. Otero rentra à Caracas en 1964. À partir de là, l’intérêt qu’il portait à la technologie détermine une grande partie de son œuvre. En 1973, Otero commença à travailler sur la série de tableaux Tablones, variante des lignes de couleur sur fond clair de 1951. Après sa mort, par décret présidentiel, la Fundación Museo de Arte La Rinconada vit son nom changé en Fundación Museo de Artes Visuales Alejandro Otero. Cette œuvre est le résultat d’une recherche menée pendant plus d’un an par Alejandro Otero. Il a commencé en Mai 1986, à IBM au centre scientifique vénézuélien en tant que chercheur invité. Otero s’intéresse alors au point de vue de l’ordinateur, c’est ainsi que ses sculptures sont devenues particulièrement esthétiques et pertinentes pour le design automatique en raison de leur nature géométrique. Dans la pratique, le travail est programmé pour résoudre les problèmes de design conceptuel des modules qui sont stockés dans la base de data et utilisés dans la construction de différentes sculptures. Autres oeuvres exposées à VARIATION : SERIE « SALUDO AL SIGLO XXI » 30x30 cm Courtesy Rolando Pena Pièce unique Prix sur demande SERIE « SALUDO AL SIGLO XXI » 30x30 cm Courtesy Rolando Pena Pièce unique Prix sur demande SERIE « SALUDO AL SIGLO XXI » 30x30 cm Courtesy Rolando Pena Pièce unique Prix sur demande Or Noir 2014 6min30 Vidéo Courtesy Rolando Carmona Prix sur demande ROLANDO PEÑA Rolando Peña est un artiste vénézuélien né en 1943. Il est l’un des pionniers de la scène underground latino-américaine des années 60, et une figure majeure de l’art contemporain vénézuélien. Surnommé le « Prince noir », Pena a été formé à la danse et au théâtre. Il a créé de nombreux happenings, projets de cinéma expansif, projets multimédia et performances entre Caracas et NY depuis 1964. Il fait partie de cette génération de pionniers qui arrivèrent à la technologie en partant de l’art conceptuel, dans l’intention de créer un espace de dialogique entre l’œuvre d’art et le spectateur. Il développe d’abord ses « expériences » en utilisant les technologies analogiques, jusqu’aux années 80, quand il intègre les laboratoires d’IBM à Caracas. Depuis ce moment jusqu’à aujourd’hui il élabore une vaste production d’œuvres multimédia, générant des espaces virtuels, animations digitales ou sculptures 3D afin de réfléchir sur son obsession : « l’or noir » (Le pétrole). Il a fait du baril doré à la fois une icône et une allégorie de notre époque. Depuis plus de quarante ans, il s’est identifié à la fois personnellement et artistiquement au seul thème du pétrole. Il reconnait la puissance presque divine que l’on accorde à cette substance noire (appelée Mené pour les indiens qui l’utilisaient simplement pour imperméabiliser leurs pirogues.) « Méne digital » (1990) est une des premières œuvres numériques au Venezuela. Autres oeuvres exposées à VARIATION : MENE DIGITAL 1987-1990, 1x1 m Tirage Lambda Courtesy Rolando Carmona Edition 1/3 Prix sur demande MENE DIGITAL 1987-2015, 30x30 cm Tirage Lambda Courtesy Rolando Carmona Pièce unique Prix sur demande Incunable Digital (serie) 2014-2015 36x46 cm Photogramme Courtesy Pascale Peyret – Incunable Digital 2014 Pièce unique Prix sur demande PASCALE PEYRET Pascale Peyret, photographe et plasticienne vit et travaille à Paris. Installations, photographies, vidéos, son travail interroge notre perception du monde et l’ambiguïté des liens qui unissent l’homme à la nature et aux produits manufacturés. Elle participe actuellement aux Photaumnales de Beauvais où elle présente DesAssemblage(s) une série de travaux qui associent les outils numériques d’aujourd’hui aux techniques anciennes de photographie. Cette image pétrifiée abstraite et onirique qui s’immobilise sur les écrans d’ordinateur brisés ou ont défilé des millions d’informations. Le flux des données s’enraye, le temps se fige sur ces épanchements de cristaux liquides. Elle y voit une forme d’archéologie digitale. Incunable Digital donne une lecture singulière de ces icones numériques. Pascale Peyret utilise la technique « pauvre » du photogramme pour enregistrer la lumière qui émane des écrans cassés. Dans l’obscurité du laboratoire se révèle l’empreinte fossile de formes quasi organiques. Pascale Peyret explore le matériau informatique au rebus depuis une dizaine d’années; Chaque création est une sorte de témoin temporel précis. On peut d’ores et déjà parler d’une archéologie numérique. Incunable Digital s’inscrit dans cette observation. A travers des installations, des photographies, des vidéos, son travail questionne la mémoire du règne végétal, et celle des hommes à travers leurs productions industrielles. La série Incunable Digital met en œuvre la technique photographique « pauvre » du photogramme pour révéler un négatif de l’image fossile, un tirage unique à l’ère de l’image multiple. The Place We’ve Been-Genève 20+1V2 2014 40x60 cm Emulsion photosensible sur peinture Courtesy Laurence Bernard Pièce unique Prix sur demande BERTRAND PLANES Bertrand Planes est né à Perpignan en 1975. Il vit et travaille actuellement à Paris. Initié au codage et aux arts visuels, il est diplômé des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD) et de l’Ecole Supérieure des Arts de Grenoble. Il est notamment connu pour ses réflexions sur la finalité de l’art. Il crée des vidéos, met en place des processus techniques complexes en collaboration avec les chercheurs du CNRS et créer de nouveaux outils à partir de mécanismes préexistant. Une des pratiques artistiques de Bertrand Planes consiste à altérés les impératifs fonctionnels et commerciaux d’une série d’objets standards. Tout en conservant leurs qualités esthétiques, il le garde éloignés de ces fonctions premières afin d’en apporter, d’en créer de nouvelles, pouvant être parfois en complète contradiction avec leur fonction d’origine. Bertrand Planes s’est installé au revers du réel, tout contre lui, pour mieux le tirailler. Sculpture constructiviste blanche métamorphosée par le truchement d’une projection vidéo en ode consumériste : Planes navigue en surface pour mieux percer son illusionnisme. Aux meubles qu’il récupère, il donne une nouvelle existence. Peints en blanc comme une empreinte fantomatique, les mises en scènes revêtent leur passé fonctionnel le temps de l’image de leur matière projetée. Il est co-auteur d’articles scientifiques. Ses dernières expositions se sont tenues à Berlin, Saint-Pétersbourg, Copenhague, Paris, Singapour, Brésil, Moscou. Après avoir enduit d’émulsion photosensible la toile et le cadre, l’image du tableau est projetée sur le tableau lui-même à l’aide d’un vidéo projecteur, puis l’image est révélée dans un bain de chimie argentique. Autre oeuvre exposée à VARIATION : The Place We’ve Been GENÈVE 21+1V2 2014 68x47 cm Emulsion photosensible sur peinture Courtesy Laurence Bernard Pièce unique Prix sur demande VIRT1210 2015 25x18x2 cm Technique mixte Courtesy Dani Ploeger Edition 6/10 Prix sur demande DANI PLOEGER Dani Ploeger est un artiste et théoricien vivant actuellement à Londres. Dani Ploeger est doctorant de l’University of Sussex, UK, et Professeur, il préside notamment le cours sur les Arts de la Performance à la Royal Central School of Speech and Drama, University of London. Il est également chercheur en charge d’un projet arts-science AHRC-funded, portant sur la performance digitale et les politiques de gaspillage électronique. Sur le plan artistique, ses travaux actuels portent sur la matérialité des appareils électroniques. Il est particulièrement intéressé par la décadence des nouveaux médias, dans un contexte muséal et plus largement au sein de la culture. Depuis deux ans, il voyage à travers la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, Hong Kong, Nigeria et Egypte pour suivre les traces de la consommation électronique depuis les centres commerciaux et le centre de la culture consommatrice jusqu’à sa vie après utilisation, dans les poubelles et les lieux de traitements pour le gaspillage électronique qui sont cachés de notre expérience quotidienne. Intéressé par la rematérialisation de l’expérience faite par l’utilisation d’appareils électroniques, qui sont souvent trompeusement perçus comme immatériels à travers une focalisation sur leur design agréable, une obsolescence rapide, et des concepts comme le « Cloud », la « réalité virtuelle », et « village global ». La couche de métal réduit les appareils à leur seule opération la plus basique, c’està-dire le chargement de batterie. Ainsi, ils deviennent des objets individualisés qui sont principalement expérimentables au niveau de la matière et qui survivront à leurs homologues ordinaires. VIRT1210 (iPad mini), est une tentative de réaccommodation de la poussière obtenue lors du traitement du gaspillage électronique et qui provient d’une usine de recyclage en GrandeBretagne. Le matériel toxique, qui reste après que toutes les ressources recyclables en ont été extraites est présenté dans un emballage blister de vente au détail standard (VIRT1210) pour les accessoires d’iPad Mini. Autre oeuvre exposée à VARIATION : Charging 2014-2015 70x30x110 cm Technique mixte Courtesy Dani Ploeger Edition 1/1 + 1 EA Prix sur demande RCTNGL 2015 Dimensions variables Technique mixte Courtesy Olivier Ratsi Edition 1/3 + 1 EA Prix sur demande OLIVIER RATSI Olivier Ratsi vit et travaille à Paris. Le travail d’Olivier Ratsi pose la réalité objective, le temps, l’espace et la matière comme autant de notions d’informations intangibles. Se basant sur l’expérience de la réalité et de ses représentations ainsi que sur la perception de l’espace, il conçoit des œuvres qui amènent le spectateur à se questionner sur sa propre interprétation du réel. Son travail a été présenté dans le New York Times Magazine pour lequel il a réalisé un travail de commande, ainsi que dans des festivals d’arts numériques tels qu’Elektra et Mutek au Canada, en Suisse au Mapping Festival, en Corée, à Taiwan, au festival Croisement en Chine, au Mexique, au Brésil, Vidéoformes, et Bains Numériques… Olivier Ratsi a cofondé ANTIVJ en 2007, un «label visuel» spécialisé dans les projections audiovisuelles, les performances architecturales et les installations lumineuses. En 2015, il a participé à l’exposition Cinétique Numérique Aujourd’hui / Galerie Denise René, Paris, France, ainsi qu’à l’exposition Anarchitecture Tokyo / Atsuko Gallery, à Tokyo. Au festival Mutek à Barcelone, ainsi qu’à la Media Ambition Tokyo à Tokyo. RCTNGL est une œuvre issue d’un projet global appelé Echolyse. Ce projet questionne notre appréhension de l’espace sous différentes formes : installation autonome et in situ ou réalisation de modules sous la forme d’objets. RCTNGL se compose d’un support en angle droit sur lequel est projeté un contenu génératif. Ce dispositif utilise la technique de l’anamorphose permettant de révéler au spectateur, lorsqu’il se situe à une distance précise, une nouvelle approche du dispositif. Depuis des années, son travail est basé sur des dispositifs mélangeant différentes techniques, utilisées principalement lors de performances mapping : l’anamorphose, l’utilisation de la perspective et du principe du point de fuite… Ces techniques poussées d’une manière radicale ont formé le noyau du projet Echolyse en aboutissant sur une série de travaux de tailles différentes ; RCTNGL étant le projet le plus petit et le plus adapté pour être présenté en configuration « galerie ». Hybrid Love I 2015 120x100x300 cm Technique mixte Courtesy Pia MYrvoLD & Théoriz Pièce unique Prix sur demande PIA MYRVOLD & THÉORIZ Pia MYrvoLD : est une artiste née en Norvège en 1960. Elle vit et travaille à Paris et à New York depuis 1992. Avec la philosophie d’un art interdisciplinaire, depuis les années 80, Pia MYrvoLD explore et combine en même temps les media : la peinture, le son, la vidéo, le design, l’urbanisme et les nouvelles technologies. La recherche expérimentale de Pia MYrvoLD sur les media visuels a tissé un pont entre la mode et les nouvelles technologies, le monde de l’art et du design dans ses projets hybrides. Dans le catalogue “Works in motion” la philosophe Christine BuciGlucksmann écrit : “Pia MYrvoLD inscrit dans l’art une complexité pensée et multisensorielle, où elle se revendique comme peintre dans les images flux qui captent le temps et l’ambivalence de toute culture de plus en plus hybridée.” THÉORIZ est un collectif d’artiste et un studio de création Art et technologie spécialisé dans la conception d’expériences interactives et de spectacles audiovisuels innovants. Porté par David- Alexandre CHANEL et Jonathan RICHER, artistes et ingénieurs dans les nouveaux médias, THÉORIZ s’intéresse aux émotions que nous éprouvons au contact des nouvelles technologies, questionnant la science par l’Art. Avec cette œuvre, ils ont enquêté sur le lien entre la machine et l’humain et notre faculté à les aimer si rapidement, et de nous rapprocher d’eux au point même de les toucher. Interagir et expérimenter la vie d’un robot est un début à notre compréhension de leur futur. Fasciné par notre relation avec les technologies innovantes d’aujourd’hui, Théoriz a commencé à travailler avec des robots, expérimentant l’attraction spéciale que l’on a pour ces créatures, et nos sentiments spéciaux pour eux. Autres oeuvres exposées à VARIATION : Hybrid Love II 2015 120x100x300 cm Technique mixte Courtesy Pia MYrvoLD & Théoriz Pièce unique Prix sur demande Hybrid Love III 2015 120x100x300 cm Technique mixte Courtesy Pia MYrvoLD & Théoriz Pièce unique Prix sur demande C3PO by PAUL-D 2015 25x30 cm Acrylique sur toile Courtesy de l’artiste Pièce unique Prix sur demande PATRICK TRESSET Patrick Tresset est un artiste français qui vit et travaille à Londres. Il pratique depuis toujours l’informatique, la peinture, le dessin ainsi que la sculpture. Fasciné par le comportement humain, son attention se porte plus spécifiquement sur la façon dont on perçoit le monde. De ce fait la représentation de l’Artiste est également sous entendue à travers ces robots. Son but artistique est de créer des systèmes autonomes capables de produire des images qui ont une similitude émotionnelle et un impact esthétique aussi fort qu’une œuvre produite par la main de l’Homme. La machine n’a donc pas vocation à dessiner aussi bien que l’humain mais à avoir un effet esthétique sur le spectateur. Le travail de Patrick Tresset connait un large succès, de nombreux musées exposent ses œuvres, notamment le Victoria and Albert Museum (UK), le Centre Pompidou (FR). Sa dernière exposition de avril à juin 2015 a eu lieu au musée d’Art Moderne et Contemporain de Séoul en Corée du Sud. En tant que chercheur, il publie des articles sur l’intelligence artificielle, l’esthétique et la créativité numérique, la robotique, le dessin, l’art digital ainsi que sur le graphisme numérique. 5 Robots Named Paul est une installation théâtrale dans laquelle l’humain devient un acteur. A travers une scène qui nous rappelle le cours de dessin de modèles vivants, l’humain prend place afin d’être dessiné par 5 robots. Autres oeuvres exposées à VARIATION : NAO by PAUL-D 2015 25x30 cm Acrylique sur toile Courtesy de l’artiste Pièce unique Prix sur demande PINOCCHIO 2015 25x30 cm Acrylique sur toile Courtesy de l’artiste Pièce unique Prix sur demande Cloud Gate Variation #18 2012 176,46x150 cm Tirage numérique monté sur dibond Courtesy François Vogel Prix sur demande FRANÇOIS VOGEL François Vogel est né et a grandi à Meudon en banlieue parisienne. Il commence des études scientifiques tout en pratiquant le dessin, la peinture et le cinéma d’animation. Après des études d’arts plastiques, il part faire son service militaire comme tambour en Nouvelle Calédonie. De retour à Paris, il partage son temps entre la photographie (expériences avec le sténopé, fabrications d’appareils photographiques, de caméra), et la vidéo (assiste l’artiste vidéaste Dominik Barbier, réalise des truquages au studio Mikros image). C’est ainsi que depuis une vingtaine d’années, il combine son poste de directeur (publicités) et son travail d’auteur (court métrages). Ses court métrages ont remporté de nombreux prix dans les festivals et ont fait l’objet de plusieurs rétrospectives (Clermont-Ferrand, Dubaï, Sofia, Sapporo, Milan, Vendôme et Valence). Inventeur d’appareils photo, fabricant de caméras virtuelles, François Vogel est à la fois artiste et chercheur. Depuis ses expériences photographiques jusqu’à ses créations cinématographiques, il joue avec notre regard, manipule notre perception du réel et nous plonge dans un univers unique. Il crée en 2008 la société Drosofilms, avec laquelle il produit aujourd’hui ses courts métrages. Il s’agit de deux autoportraits, l’un photographié dans un escalier d’immeuble à Sao Paulo, l’autre devant le « Cloud Gate » de Chicago. Ces photographies que l’on pourrait qualifier de selfies déformés, présentent un personnage posant devant un espace qui se courbe, se replie sur lui-même et se multiplie. Mais à l’inverse du selfie dont le message est : « regardez, j’étais ici ! » et qui ancre le personnage dans un lieu, ces autoportraits envisagent un lien différent entre le sujet et le décor qui l’entoure. Dans ces autoportraits, le sujet se retrouve en apesanteur dans le décor plutôt que d’y être posé et le monde autour de lui semble vivant, presque menaçant, au point de vouloir l’engloutir. Autre oeuvre exposée à VARIATION : CLOUD GATE Variation #18 2012 176,46x150 cm Tirage numérique monté sur dibond Copyright ©François Vogel Edition 1/5 + 2 EA Prix sur demande REGLEMENT DE JEU SERIE COLOSSEUM 2014 120x160 cm Tirage C-print sous Diasec Courtesy Du Zhenjun, Galerie RX France Edition de 6 Prix sur demande DU ZHENJUN Né en 1961 à Shanghai, Chine. Il vit et travaille entre Paris et Shanghai. De formation classique, Du Zhenjun est un artiste pluridisciplinaire qui mène un travail singulier au sein duquel il utilise le multimédia. Dans son travail de vidéo, il impulse une interactivité pour quiconque s’approche de ses installations et utilise l’informatique comme vecteur de messages actuels afin de révéler les pouvoirs de la société de l’information et sa capacité à intégrer quiconque, à manipuler l’individu. Transformant l’espace, il offre divers niveaux de lecture dans des créations de grande amplitude qui oscillent entre un rendu ludique et un contenu tragique. Tout comme sa première série photographique « Tour de Babel » débutée en 2010, témoignant – entre l’ironie et le questionnement – d’un monde contemporain apocalyptique où l’humanité affronte des catastrophes qu’elle a autogénérées. En 2015, il propose une exposition personnelle à la Pearl Lam Gallery à Shanghai et se trouve être l’affiche officielle de Roland Garros. En 2014, il présente son travail au Château de Chambord en France. Son travail est également largement présenté à l’international (Allemagne, Espagne, Japon etc…). Le projet de la tour de Babel a commencé en 2008 avec la création de 6 photos représentant un nouveau pays imaginé par l’artiste. Chaque photo correspond à un événement particulier qui se déroule dans ce pays, au pied d’une tour, créée de toute pièce par un assemblage de photos numériques. Cette série s’articule autour du thème du langage numérique donc universel. En 2011 sont apparues d’autres photographies centrées davantage sur le bas de la tour, où les humains et leurs comportements passent au 1er plan. La série Coloseum est la seconde partie du projet. Elle représente également l’univers d’Internet où sévit une compétitivité cruelle où chaque individu mène un combat permanent sur une scène mondialisée. Autre oeuvre exposée à VARIATION : DISTRESS : TOUR DE BABEL SERIE COLOSSEUM 2014 120x160 cm Tirage C-print sous Diasec Courtesy Du Zhenjun, Galerie RX France Edition de 6 Prix sur demande NOS PARTENAIRES Un grand merci à ceux qui nous aident par leur contribution à produire cette exposition. CONTACTS Les bureaux de Art2M sont situés dans la résidence CREATIS, résidence d’entrepreneurs culturels, à la Gaîté Lyrique. Art2M 3 bis rue Papin 75003 Paris, France Tel : +33 (0) 158 289 239 Presse : [email protected] Pour toute demande d’informations concernant les oeuvres merci d’envoyer un mail à : Contact: [email protected]