Juillet 07 NOTE : 4,5/5 Ne vous fiez pas à la pochette

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Juillet 07 NOTE : 4,5/5 Ne vous fiez pas à la pochette
Juillet 07
NOTE : 4,5/5
Ne vous fiez pas à la pochette moche comme 2 sous, mais tendez plutôt vos deux oreilles
attentives sur les dignes héritiers du métissage alternatif de la Mano Negra. Oui je sais vous
en avez marre des groupes qui se disent fils de la bande à Manu Chao qui a révolutionné la
musique des années 80, 90, mais Gogol Bordello écrase sans remord tout ces usurpateurs
depuis la fin sordide des agités. Gogol Bordello c’est l’alliance du punk avec la musique
gypsies des pays de l’est avec une énergie foudroyante !
Découvert l’année passée avec le premier album pseudo distribué en France « Underdog
World Strike », produit par Steve Albini, qui était déjà de fort bonne facture avec des hits tels
que « I would never wanna be young again », « Sally », « Start wearing purple », «
Undestructable »…Inutile de préciser que j’attendais le successeur avec grande impatience !
Ce premier album posait les bases d’une musique énergique, festive et dansante puisant aussi
bien dans le punk underground new-yorkais que la fibre des balkans. Largement de quoi
amputer l’allergie au vulgaire ska épuisé jusqu’à la mœlle par des formations peu
imaginatives. Pour vous satisfaire, la troupe déjantée est composée d’Eugène charismatique et
fantasque au chant, à la guitare et au sceau, Sergey violoniste habillé en Slayer, Yuri
accordéoniste enjoué, un bassiste, un batteur chevronné, et de 2 fouteuses de OAI : Pamela et
Elizabeth. Originaire de Russie ou des diverses peuplades new-yorkaises, les 8 membres ont
puisé dans leurs nombreuses influences : la diversité de la Mano Negra et des Clash, Fugazi,
la folie du No Smoking Orchestra, la puissance de System of a down, le flamenco ou la
musique gypsie…
Ecoutez là :
http://www.myspace.com/gogolbordello
Les présentations faites, que vaut le récent « Super Taranta ! » ? Premièrement, pas de prise à
revers, on retrouve nos marques, l’album est dans la continuité de « Underdog World Strike ».
Dans la continuité, mais sans se reposer sur ses lauriers, le groupe a encore fait un pas en
avant pour nous proposer un opus plus abouti, plus poussé dans les extrêmes, plus punk, plus
accentué dans les ambiances, plus hystérique… Produit par Victor Van Vugt (Nick Cave, PJ
Harvey), le résultat est brut et sans concession. Rien ne vient ralentir et altérer la quintessence
des compositions. Des hits en puissance « Ultimate », « Wonderlust king » (premier clip), «
Forces of Victory » se dispute le haut du panier avec des titres non moins fameux « My
strange uncles from abroad », « American wedding », « Suddenly... (I Miss Carpaty) »,
douceur et mélancolie « Alcohol », « Supertheory of Supereverything », ou folle épopée «
Super Taranta ! » et sa vibrante montée… On est épris par l’irrésistible violon, ou l’accordéon
voyageur, on rêve à des soirées débridées en compagnie de cette folie contagieuse. Et bien
entendu sur scène, il faut absolument assister aux prestations extravagantes du natif de
Tchernobyl et sa bande, un spectacle réjouissant et dévergondé dont on ne se lasse pas.
Vivement la tournée qui va suivre ce nouvel album !
Ayez une longueur d’avance, précipitez vous sur Gogol Bordello, que ce soit sur album ou sur
scène, c’est du tout bon.