Rapport de mission tourisme solidaire

Transcription

Rapport de mission tourisme solidaire
Amandine Beeken
Rapport de mission tourisme solidaire à Bopa
16 décembre 2009 => 14 mars 2010
Description de ma mission
Ma mission a porté essentiellement sur la valorisation des potentiels touristiues et la mise en place d'un
circuit de tourisme solidaire dans la commune de Bopa. Cependant, il est clair que nous avons beaucoup
plus mis l'accent sur la ville de Bopa sachant le manque d'attrait touristique qu'elle possède. Si nous
faisons la comparaison avec Possotomé, qui se trouve tout juste à côté de Bopa, on remarque
l'importance du tourisme à cet endroit. Le développement touristique a été plus rapide et plus étendu à
Possotomé. Néanmoins, le tourisme que nous voulons inculquer à Bopa est basé sur l'échange et la
rencontre entre cultures. C'est pourquoi nous parlons de tourisme solidaire,. Le but principal de ce type de
tourisme est de créér des emplois pour les locaux. Pour ce faire, il est important d' intégrer des
partenaires locaux aussi bien pour le logement (maisons familiales) que pour les activités (petits
poducteurs et/ou communautés locales). Les retombées économique doivent se faire de façon équitable
et en faire bénéficier prioritairement les partenaires locaux.
Le premier mois a été principalement basé sur l'analyse de la commune de Bopa au niveau de ses
potentiels touristiques. Pour ce faire, Ambroise et moi avons visité les différents arrondissements de la
commune, j'ai pu donc me familiariser avec la région et prendre connaissances de ce que possédaient
chacunes d'elles. Nous avons fait une sélection des endroits à inclure dans le circuit.
Le deuxième mois, nous avons fait un inventaire des potentiels touristiques et avons déterminé les lieux
vierges ou il serait nécessaire d'y développer quelque chose. Dans cette phase, nous avons sélectionné
les activités qui nous ntéressaient ( particulièrement les sites naturels, l'artisanat, le vaudoun,...)
C'est au long des 3 mois que nous avons testé les activités. En effet, nous avons découvert des sites
inexploités incontournables pour le circuit, nous avons donc du faire la visite en plusieurs phases pour
pouvoir maitriser tous ses aspects. C'est pourquoi il m'est difficile de décrire les actions de manière
chronologique.
Concernant cette étape, Ambroise et moi nous sommes déplacé principalement en moto afin de tester les
maquis sélectionnés, les promenades en pirogue ou à pied,les visites culturelles.
Le troisième mois a été un résumé des deux précédents. J'ai mis en place un programme de circuit
tourisique en fonction des activités qui nous avons élu. Afin de mieux percevoir l'intérêt et la pertinence du
circuit, nous avons organisé avec Nolwenn et Mélanie, une semaine touristique pour tester le programme.
Cela nous a permi de recevoir des critiques extérieures et d'ajuster les dernières modifications en fonction
de celles ci.
Chaque semaine, nous devions faire part de notre évolution à la Mairie et soumettre nos idées nouvelles
concrenant le circuit.
J'ajoute qu'une partie de notre travail fut la demande de terrain pour la construction de la maison solidaire
ainsi qu'une réflexion par rapport à son utilité. La location du terrain par la Mairie n'est à présent pas
encore décidée, l'administration tire cela en longueur et c'est un gros frein pour le développement de ce
projet.
Les difficultés que j'ai rencontré sur le terrain.
En général, ma mission s'est déroulée comme je le souhaitais mais la perfection n'existe pas, c'est
pourquoi je me permets d'émettre certaines critiques sur le fonctionnement d'Urgence Benin.
Un gros handicap pour le bon déroulement de ma mission a été l'absence d'un moyen de transport. Je
pense que pour une ONG qui accueille autant de volontaires, une voiture à la porté de chaque chef de
pojets serait très judicieux. Cela diminuerait les dépenses en taxis et zem, ca permettrait également un
gain de temps énorme et donc une meilleure efficacité. A cause de cela, nous n'avons pas pu être libre de
travailler à tout moment et je ne suis donc pas satisfaite à 100% de mon travail exécuté, je trouve qu'il
manque de précision.
J'ai également remarqué, ayant travaillé avec Ambroise, que sa disponibilité n'était pas toujours au
maximum. Pas de sa faute, bien au contraire, je pense surtout qu'il a beaucoup de trop de choses à gerer
en même temps.
Au niveau de la mission proprement dite, un mois aurait suffi à créer un circuit, ayant réalisé ce même
projet auparavant, je me suis rendue compte que celui ci a été tiré en longueur et que j'aurais pu travailler
sur ce programme dans d'autres endroits du Benin. En effet, il est certain qu'il y a bien d'autres actions à
mener à Bopa mais cela ne concerne pas mon domaine et même si je voulais y participer cela doit être
analysé avant d'agir. C'est une chose que je repproche à Urgence Benin, de ne pas mettre la réflexion
avant l'action. La notion de développement se trace à travers le temps et l'analyse, c' est pourquoi il faut
mieux scinder chaque mission avant d'envoyer un volontaire sur le terrain.
Un problème s'est posé avec Julia et Matthias, tous deux étaitent avec moi à Bopa, en matinée pour le
soutien scolaire et en après midi pour l'écotourisme. Je n'ai jamais été prévenue de leur présence avant
d’arriver au Bénin et encore moins qu'ils allaient réaliser la même mission que moi. Au final, ils n'ont pas
du tout travaillé avec moi car on s'est rendu compte qu'Ambroise n'avait ni le temps, ni les moyens de
prendre tous les volontaires en charge. Je trouve cela très dommage, on ne joue pas avec les missions,
cela doit être clair et réfléchis avant tout départ. Ca cause du tord aux volontaires mais aussi aux locaux.
Contacts rencontrés
Tous les contacts que j'ai obtenu servent au circuit, ceux ci figurent donc dans mon programme
touristique.
Continuité et évolution de la mission
Comme je l'ai signalé ci dessus, le circuit a été rapidement créé. L'évolution de ma mission a été très
rapide et efficace. J'ai néanmoins un sentiment d'inachevé car avec plus de moyens, nous aurions pu
commencer un travail de terrain. Je prends l'exemple de l'idée d'installer des bancs au Belvédère pour
admirer la vue panoramique dans des conditions agréables. L'administration a été une grosse contrainte
pour cela car les autorisations demandent souvent une longue réflexion avant d'émettre une réponse, ce
qui ne fait pas beaucoup avancer les choses. Cela dit c'est un des aléas du système africain et au final je
trouve toutes ces contraintes encore plus intéressantes car c'est ainsi qu'on s'imprègne du pays et que
l"on apprend son fonctionnement. Une mission n'est pas seulement un apport de connaissance mais bien
un échange de partenaires. Il faut se nourrir de ce que l'on reçoit autant que ce que l'on donne. C'est
comme ça que je vois le développement, en analysant énormément le système, les modes de vie et le
quotidien des gens pour en venir à une connaissance plus approfondie de l'endroit dans le quel on
souhaite travailler.
Impression personnelle
Ces trois mois passés au Bénin furent d'une richesse énorme. Je n'ai cessé d'apprendre. J'ai partagé mes
connaissances dans le domaine touristique avec Ambroise, personne admirable de part son engouement
et sa motivation pour le développement de Bopa. A nous deux, nous avons formé une équipe complète.
Travailler avec des africains est très différent de chez nous certes mais c'est ça qui m'a plu, le choc de
cultures et je suis contente d'avoir pu valoriser Bopa et ses habitants de part la réalisation de ce circuit car
venant de l'extérieur, on se rend compte que le potentiel y est, il reste juste à agir. Malheureusement cela
prend souvent beaucoup plus de temps que chez nous c'est pourquoi ça peut paraître frustrant mais non
il faut comprendre que la vision du travail est différente tout simplement.