Les grands compositeurs et leurs œuvres vol. 2 - Livret de l

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Les grands compositeurs et leurs œuvres vol. 2 - Livret de l
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MUSIQUE
Les compositeurs anglais
Les compositeurs anglais
Holst, l’érudit,
le passionné...
Britten, l’heure du
renouveau...
La vie
Gustav Holst naît le 21 septembre 1874 à Chelsenam,
en Grande­Bretagne, dans une famille musicienne
depuis plusieurs générations.
À l’âge de 12 ans, l’enfant essaie d’inventer ses
premières partitions, mais son père a décidé d’en
faire un virtuose... C’est donc la nuit, “en cachette”,
qu’il transcrit ses idées, et le jour, lorsqu’il est seul,
qu’il leur donne vie au piano.
De constitution fragile, atteint d’une névrite au
bras droit, Gustav ne pourra satisfaire au vœu de
son père et est enfin autorisé à suivre des cours de
composition au Royal College of Music de Londres
en 1893.
Holst étudie en deuxième instrument le trombone,
ce qui lui permet de se produire dans différents
orchestres (il effectuera par exemple une tournée
avec le Scottish Orchestra) et de découvrir – de
l’intérieur – l’orchestration, discipline qui l’intéresse
au plus haut point. Il se plonge aussi dans la lecture
des écrivains et poètes contemporains, ce qui a pour
effet de stimuler sa créativité.
Il se joint au Club socialiste d’Hammersmith, dirigé
par l’écrivain William Morris. Il en dirige la chorale et
rencontre sa future épouse, Isobel Harrison.
Dans une insatiable soif de savoir et de spiritualité,
il s’inscrit par ailleurs à des cours de littérature
indienne et de langues orientales.
Il décide de s’adonner exclusivement à sa carrière de
compositeur, jusqu’ici mise en retrait. Mais pendant
un temps, c’est grâce aux revenus de couturière
d’Isobel que le couple peut survivre... Holst est bien
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B. Britten
La vie
contraint de retrouver un poste de professeur à temps
partiel à la James Allen Girls’ School de Dulwich, puis
accepte le poste de Directeur de la musique à la
Saint Paul’s Girls’ School d’Hammersmith.
En 1907 naît une fille, Imogen (qui consacrera sa vie
à faire connaître la musique de son père).
En 1913, un ami musicien, Balfour Gardiner, l’invite
à venir se changer les idées dans sa résidence
espagnole. C’est là, dans une ambiance chaleureuse,
entouré d’amis, qu’il écrit son œuvre­phare : Les
Planètes.
Installé désormais à Thaxted, dans l’Essex, il crée un
festival de musique ancienne dont le succès retentit
dans tout le pays. Pendant la guerre, il met en place
à Salonique et Constantinople des programmes
éducatifs au bénéfice des soldats britanniques.
À partir de 1920, Holst jouit d’une popularité très
établie. On lui offre des postes au Royal College
of Music de son enfance, à l’University College
Reading, et il est demandé en Amérique en qualité
de conférencier. Il y fera triompher ses œuvres à la
tête du Boston Symphony Orchestra.
Cependant, une malencontreuse chute en répétition,
survenue en 1923, va modifier le cours de sa vie :
lourdement commotionné et souffrant de violents
maux de tête, il doit lutter pour continuer à
composer et répondre aux multiples sollicitations
honorifiques.
1934 est sa dernière année. Il décède le 25 mai,
en grand précurseur des générations musicales
montantes de l’Angleterre.
Né à Lowestoft (Suffolk) le 22 novembre 1913,
Benjamin Britten est le cadet des 4 enfants d’un
dentiste et d’une chanteuse. Il apprend très tôt le
piano et compose de petites pièces.
À 11 ans, il entend avec émotion Franck Bridge
diriger sa suite The Sea au Festival de Norwich. C’est
ce compositeur qui deviendra son professeur et lui
insufflera des principes de pacifisme auxquels il
restera attaché toute sa vie.
Britten fréquente à partir de 1930 le Royal College
of Music de Londres, mais n’en apprécie que modé­
rément l’ambiance conservatrice.
Ses premières œuvres apparaissent au Festival de la
SIMC à Florence, à la BBC, dans les documentaires
d’une petite firme cinématographique et dans les
théâtres de gauche.
En 1937, il se lie avec le ténor Peter Pears et embarque
avec lui deux ans plus tard pour l’Amérique du Nord
avec une intention commune de s’expatrier... Mais
ils s’en retournent finalement au pays en 1942,
pendant la guerre, et se présentent devant un
tribunal d’objecteurs de conscience.
Britten donne en 1945 à Londres son Peter Grimes,
qui est salué comme le premier grand opéra anglais
depuis le Didon et Enée de Purcell. Le compositeur
a déjà à son actif plusieurs excellentes partitions
(Concerto pour piano, Concerto pour violon, Hymne
to St-Cecilia, Sérénade pour ténor, cor et cordes) et
devient le chef de file de la musique anglaise.
En 1948, il fonde avec son ami un festival à Aldeburgh,
où viendront bientôt se produire les plus grands
musiciens internationaux.
Britten dépose dans les années 1950­60 plusieurs
chefs­d’œuvre : Billy Bud, Le Tour d’écrou, Le Songe
d’une nuit d’été... La Cathédrale de Coventry, détruite
sous les bombes de la 2e Guerre Mondiale, est de
nouveau inaugurée en 1962 au son de l’imposant
War Requiem.
compositeurs
G. Holst
“Je crois en la musique de circonstance. Presque chaque chose que j’ai
composée l’a été en vue d’une certaine occasion.”
COMPOSITEURS
“Si personne n’aime ce que tu fais, il te faut continuer au nom de ton
œuvre elle-même.”
AMAURY BALANDIER
AMAURY BALANDIER
Extrait Réf. 8775 Les grands compositeurs et leurs œuvres vol. 2 - Livret de l’élève
La sympathie de Britten pour le violoncelliste Mstislav
Rostropovitch lui donne l’occasion de composer
des pages majeures pour l’instrument, comme sa
Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre
en 1963.
Son style évolue vers plus de dépouillement ou
d’exploration, touchant autant à la parabole reli­
gieuse qu’aux gamelans d’Extrême­Orient.
Son dernier opéra Mort à Venise, d’après Thomas
Mann, est engendré entre 1971 et 1973, année au
cours de laquelle il subit une opération ratée du
cœur. Il vivra ses dernières années dans l’invalidité,
avant de disparaître à Aldeburgh le 4 décembre
1976.
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MUSIQUE
Extrait Réf. 8775 Les grands compositeurs et leurs œuvres vol. 2 - Livret de l’élève
Les compositeurs américains
Les compositeurs brésiliens
Barber, un Adagio en or...
Villa-Lobos,
l’éveil du Brésil
“J’ai été conçu pour être un compositeur et je le deviendrai, j’en suis
sûr... Ne me demandez pas d’essayer d’oublier cette désagréable chose
et d’aller jouer au football.”
S. Barber
La vie
Né à West Chester en Pennsylvanie le 9 mars 1910,
Samuel Barber est le fils d’un éminent médecin
et d’une mère pianiste, qui le sensibilisera à la
musique.
Sa tante, Louise Homer, deviendra l’une des plus
grandes voix du Metropolitan Opera de New York.
Samuel apprend très tôt le piano, puis commence à
improviser et composer à l’âge de 7 ans.
À 14 ans, il est inscrit au Curtis Institute of Music
de Philadelphie où il apprendra notamment la
composition (Rosario Scalero), le chant (Emilio
de Gogorza), le piano (Isabelle Vengerova) et la
direction d’orchestre (Fritz Reiner).
Dans son écriture bien à lui, plutôt expressive et à
distance des tendances modernistes, il s’attire les
faveurs de ses auditeurs. Il reçoit ainsi une bourse
Pulitzer et entre à l’American Academy de Rome en
1935.
C’est l’année suivante qu’il écrit son fameux Quatuor
à cordes en si mineur, dont Arturo Toscanini lui
suggère d’arranger le 2e mouvement pour orchestre
à cordes. Le 5 novembre 1938, le maestro italien
crée, à la tête de l’Orchestre de la NBC, cet Adagio
pour cordes qui deviendra le plus grand “tube” de la
musique classique américaine!
“Le football a fait dévier l’intelligence humaine de la tête aux
pieds.”
H. Villa­Lobos
S.H.
La vie
À l’automne 1942, Barber est rappelé dans l’Armée
de l’air qui lui commande sa Symphonie n° 2. Il
expérimente à cette occasion l’insertion d’un
instrument électronique imitant les signaux radio.
La création, par Serge Koussevitzky à la tête de
l’Orchestre Symphonique de Boston, est un succès.
C’est à Rio de Janeiro que Heitor Villa­Lobos vient
au monde le 5 mars 1887, dans une famille aisée.
Son père est professeur, auteur de livres d’histoire
et de cosmographie, musicien, et travaille à la
Bibliothèque Nationale de la ville.
Après la guerre, le compositeur s’installe à Mount
Kisco (New York) dans une maison baptisée
“Capricorn”.
Il suit ses études au monastère de São Bento puis
joue à l’âge de 16 ans dans les “Chorões”, groupes
de musiciens ambulants. Il gagne ainsi sa vie dans
les cafés, cabarets, cinémas, hôtels...
1957 est l’année de son premier opéra, Vanessa, sur
un livret romantique de son ami de toujours Gian
Carlo Menotti. L’ouvrage, créé par le Metropolitan
Opera le 15 janvier 1958, lui vaut le prix Pulitzer. Puis
la Harvard University lui décerne le titre de Doctor
honoris causa en 1959.
En 1905, Heitor visite le Nordest du Brésil et se
passionne pour les coutumes, danses et chansons
folkloriques qu’il prend soin de recueillir.
En 1907 il suit les cours de l’Institut National de
Musique de Rio dont il déplore l’académisme, et repart
finalement à la découverte des musiques villageoises.
L’année 1966 est marquée par le cuisant échec de
son opéra Antoine et Cléopâtre, qu’il tenait pour
l’une de ses meilleures réalisations... Très affecté
et montrant des signes de dépression, Barber prend
jusqu’en 1970 un temps de retraite dans les Alpes
italiennes et ne composera plus guère.
En 1912, il fait la connaissance de la pianiste Lucília
Guimarães, qui devient son épouse.
Il est maintenant un jeune compositeur très actif
et ses œuvres sont présentées en 1915 au Théâtre
Eugênia (Nova Friburgo), dans le cadre des concerts
de musique nouvelle.
Il est décédé d’un cancer en 1981, à New York.
En 1923, Villa­Lobos obtient une bourse pour partir
étudier à Paris où les tenants de l’avant­garde
(Wiener, A. Rubinstein, Milhaud) lui réservent le
meilleur accueil.
Il devient un musicien respecté et estimé qui se
produit dans les grandes capitales européennes.
Lors de son second séjour en France qui durera
3 années, il est fait directeur du Conservatoire
International de Paris et professeur de composition.
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À son retour au pays en 1930 et à la demande du
gouverneur de l’État de São Paulo, il est chargé
d’organiser le chant choral et l’éducation musicale
dans les écoles. Il dirige des concerts géants dans
des stades en réunissant parfois plus de 40 000
choristes et musiciens!
compositeurs
(dans une note écrite à sa mère à l’âge de 9 ans)
COMPOSITEURS
S.H.
En 1936, de nouveau en Europe, il participe aux
Congrès d’Éducation Musicale à Prague, Vienne et
Berlin. C’est de là qu’il écrit à Lucília pour mettre un
terme à leur relation, car il s’est lié à son ex­élève
et collaboratrice Arminda Neves d’Almeida, dite
Mindinha, qui sera le grand amour de sa vie.
Les années 1940 vont sonner sa reconnaissance
internationale. Les orchestres américains lui adres­
sent des commandes, puis il écrit des musiques
de films pour Hollywood et des opérettes pour
Broadway.
En 1943, il devient directeur du Conservatoire
National de Chant créé par le Gouvernement Fédéral.
En 1945, il fonde et préside l’“Academia Brasileira de
Música”.
En 1948, il apprend qu’il est atteint d’un cancer et
part subir une opération au Memorial Hospital de
New York... Ses tournées peuvent reprendre à partir
de 1949, en Europe, aux États­Unis et en Israël
notamment.
En 1957, pour ses 70 ans, une “année Villa­Lobos”
est décrétée au Brésil.
Le 17 novembre 1959, il décède dans sa bonne ville
de Rio de Janeiro. Il est conduit dans le Cimetière
Sain João Batista.
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