Consulter l`article - Le parc du petit prince

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Région
S AM E DI 23 JANV IE R 201 6
L ' AL S A CE
PARCS DE LOISIRS
Les champs du possible de l’Écomusée
Comment habiter le XXIe siècle en Alsace ? Parallèlement à son rôle de gardien du patrimoine, l’Écomusée d’Alsace, à Ungersheim, veut poursuivre sa démarche tournée vers
l’avenir en partant à la reconquête des champs du village-musée qui seront transformés en « théâtre de l’agriculture », une nouvelle forme d’exposition en plein air.
Textes : Adrien Dentz
Le cap des 200 000 entrées
Les cigognes sont parties en migration ou vers des parcs animaliers
où on les nourrit. Le village-musée
alsacien, fermé au public comme
chaque hiver, scintille sous l’éclat
blanc du givre. À la scierie de
Moosch, la grande roue tourne à
nouveau. Des artisans s’affairent
autour ou sur les toits de certaines
des 70 maisons du site, à colombage en majorité. C’est la période des
travaux de réparation. Dans son
bureau, situé dans la maison de
Turckheim, Eric Jacob, le directeur
de l’Écomusée d’Alsace, dresse le
bilan de la 31e saison (lire encadré
ci-contre). Une saison marquée par
quatre chantiers participatifs. Ainsi, des visiteurs ont participé au
montage des murs en paille de la
maison alsacienne du XXIe siècle.
Allier le contemporain
avec le traditionnel
L’Écomusée ambitionne de devenir
un laboratoire de l’habitat de demain en dialogue avec le patrimoine préservé sur le site. « Entre la
démolition et la restitution à
l’identique, la réhabilitation de
vieilles maisons alsaciennes dans
un style contemporain devrait sensibiliser la population à préserver
le patrimoine régional », estime
Eric Jacob.
« Cela fait dix ans que l’Écomusée d’Alsace n’avait pas atteint une telle fréquentation ! », se réjouit Eric Jacob, directeur, depuis février 2014, du village-musée emblématique de la région. 202 000 entrées ont en effet été enregistrées en 2015, une belle 31e saison
marquée par une augmentation de la fréquentation de 3 %. Mais toujours loin du record (380 000 visiteurs) datant de 1994.
Un « résultat satisfaisant »
Eric Jacob, le directeur de l’Écomusée d’Alsace à Ungersheim (à gauche), en compagnie de Philippe Gluck, agriculteur
d’Ensisheim qui s’occupe de la ferme, devant la passerelle en bois marquant le passage entre le « village » et les champs.
À ses recettes s’ajoutent des subventions du conseil départemental du Haut-Rhin (420 000 € pour le fonctionnement et 300 000 € pour les investissements) ainsi
q u e d e l’ex- Ré g i o n A l s a ce (180 000 €), ce qui permet à l’Association de l’Écomusée, présidée
par Jacques Rumpler, d’afficher un résultat économique « proche de l’équilibre ».
Pour 2016 la subvention du conseil départemental est annoncée à la baisse. Et sur celle de la nouvelle grande région plane l’incertitude. « L’argent public se fait rare, nous devrons nous adapter », soupire Eric Jacob.
Photo L’Alsace/Denis Sollier
Observer et comprendre le passé
pour imaginer et construire demain : cette démarche va être appliquée cette année aux champs
qui s’étendent sur un territoire de
5 hectares cultivé à l’ancienne.
Une passerelle habitable et un bac
en bois, qui traversent l’étang derrière la gare, marquent le passage
du « village » aux champs.
Sous la houlette de François Kiesler, le référent de la corporation
des agriculteurs, et avec l’appui
technique de Philippe Gluck, agriculteur à Ensisheim qui s’occupe
de la ferme de l’Écomusée, cet espace, baptisé le « théâtre de l’agri-
culture », sera traversé par deux
itinéraires en six séquences et 21
stations. Cette exposition en plein
air déclinera les mutations de
l’agriculture moderne et les
champs du possible.
Une équipe de six médiateurs agricoles assurera, avec les bénévoles
de la corporation des agriculteurs,
des animations aux champs au fil
des saisons.
En attendant l’ouverture de la 32e
saison, fixée au samedi 19 mars, la
veille du printemps et une semaine
avant Pâques, l’Écomusée d’Alsace
servira fin février de cadre au tour-
nage d’un film de fiction japonais.
AIDER Vient qui veut, vient
qui peut. L’Écomusée d’Alsace lance
un appel aux bénévoles prêts
à participer à des travaux agricoles
les jeudi, samedi et dimanche.
Contact par courriel : thomas.lippolis@ecomusée-alsace.fr
Le Petit Prince a grandi
Repères
Bilan 2015 des parcs
• Disneyland Paris : 14,8 millions de visiteurs (-1 %) ;
• Europa Park (Pays de Bade) :
5,5 millions (+10 %) ;
• Le Puy du Fou (Vendée) :
2 millions ;
• Parc Astérix (Oise) :
1 850 000 (+8 %) ;
• Futuroscope (Poitiers) :
1 800 000 (+12 %) ;
• Parc Le Pal (Allier) : 577 000
(+2 %) ;
• Nigloland (Aube) : 550 000 ;
• Walygator (Moselle) :
420 000 ;
• Walibi Rhône-Alpes (Isère) :
401 000 ;
• Vulcania (Auvergne) :
344 000 (+7 %) ;
• Walibi Sud-Ouest (Agen) :
300 000 (en 2014) ;
• Festyland (Calvados) :
225 000 (+20 %).
Ce « résultat satisfaisant » a été atteint grâce à la saison de Noël qui a attiré près de 32 000 visiteurs, soit une progression de 29 % par rapport à l’année précédente. « L’Écomusée s’autofinance à 80 % », souligne Eric Jacob. Pour s’autofinancer totalement, le site devrait attirer 250 000 visiteurs par an.
Le parc aérien consacré au héros du roman de Saint-Exupéry a attiré 120 000 visiteurs
(+30 %) durant sa deuxième saison et annonce de nouvelles attractions.
« Le modèle fonctionne », se félicite Jérôme Giacomoni, cofondateur – avec Matthieu Gobbi – du parc du Petit Prince qui a ouvert ses portes le 1er juillet 2014 sur le site de l’ancien Bioscope à Ungersheim.
Le parc du Petit Prince et ses deux grands ballons captifs ont attiré 120 000
visiteurs l’an dernier, contre 90 000 en 2014. Photo L’Alsace/Denis Sollier
Après un « envol réussi » avec 90 000 visiteurs en 2014, malgré une météo particulièrement maussade, le parc de loisirs pour les enfants de 2 à 12 ans et leurs parents et grands-parents
affiche une croissance de 30 % pour sa
deuxième saison très ensoleillée, clôturée avec 120 000 visiteurs. Un chiffre inférieur à l’objectif « ambitieux » de 150 000, fixé comme seuil de rentabilité. Le parc de loisirs emploie 20 IRE01
permanents. Avec les saisonniers, l’effectif grimpe à 90 employés l’été.
Rhin, de Suisse et d’Allemagne, 10 % du reste de la France et 10 % d’autres pays. « Notre objectif est de consoliLa magie du Petit Prince fonctionne der la clientèle locale et d’étendre nogrâce aux deux ballons qui captivent tre zone d’attraction. »
les visiteurs en les emmenant dans une nacelle à 150 m d’altitude pour Pour cela, le Petit Prince doit augune vue panoramique sur les Vosges menter son offre et se renouveler. Le et la plaine d’Alsace. Le trampoline et labyrinthe sera donc transformé, il l’aérobar constituent les deux autres devrait y avoir plus de spectacles avec
attractions préférées.
des animaux, un nouveau film 3D, un spectacle de marionnettes… « Nous 60 % des visiteurs du cru allons aussi répondre à l’attente du public qui réclame des manèges à « 40 % des visiteurs étaient déjà ve- sensations fortes. » Une nouvelle atnus une fois », signale Jérôme Giaco- traction sera ainsi dévoilée peu avant moni. 60 % des visiteurs vivent dans l’ouverture de la troisième saison, le le Haut-Rhin, 20 % viennent du Bas- 25 mars prochain.