Découvrez le Désert d`Ermenonville Septembre 2015 Quoi de neuf

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Découvrez le Désert d`Ermenonville Septembre 2015 Quoi de neuf
Découvrez le Désert d’Ermenonville
Quoi de neuf au village ?
Septembre 2015
Le Désert d’Ermenonville
LE DESERT
« Le pays qui se présente alors à vos yeux est beau, vaste et magnifique ! Un terrain inculte,
couvert de productions de toute espèce, une immense quantité de genêts, dont la fleur dorée
produit un coup d’œil ravissant ; des côtes de bruyères, des fonds de sable, des rochers couronnés
de pins, une grande étendue d’eau, des genévriers aussi vieux que le monde, des forêts, des
montagnes à l’horizon se perdant dans la vapeur ».
Stanislas de Girardin évoquant le Désert d’Ermenonville, 1788
Illustration : Vue sur les Etangs du Désert, issu de « Description des nouveaux jardins de la France et
de ses anciens châteaux, mêlée d'observations sur la vie de la campagne et la composition des
jardins » par Alexandre de Laborde, les dessins par Ct. Bourgeois, éditions Paris 1808
Découvrez le Désert d’Ermenonville
Quoi de neuf au village ?
Septembre 2015
PRESENTATION
Élément essentiel des Jardins d’Ermenonville, le Désert est l’un des premiers aménagements
paysagers composés au 18e siècle par le marquis de Girardin qui y introduit des arbres exogènes
tels des conifères, épicéas et mélèzes. Aussi célèbre que l’Ile des Peupliers du parc au sud – actuel
Parc Jean-Jacques Rousseau-, le site du Désert est souvent confondu avec la Mer de Sable, parc
d’attraction voisin, où les sables affleurent suite au décapage de la terre de bruyère au 19e siècle.
Propriété de l’Institut de France depuis 1874, le Désert et ses étangs, sont loués au Comité
d’entreprise des aéroports de Paris, et sont proposés à la visite accompagnée, chaque premier
dimanche du mois, à 11 heures, sous la conduite d’un guide du Parc Jean-Jacques Rousseau.
Informations : 03 44 10 45 75 - [email protected]
www.parc-rousseau.fr
Illustration : Plan d’Ermenonville, issu de « Description des nouveaux jardins de la France et de ses
anciens châteaux, mêlée d'observations sur la vie de la campagne et la composition des jardins »
par Alexandre de Laborde, les dessins par Ct. Bourgeois, éditions Paris 1808
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Quoi de neuf au village ?
Septembre 2015
VISITE
L’accès à cette partie des jardins d’Ermenonville était autrefois symbolisée par la Cabane du
charbonnier, portant la citation, « Charbonnier est maître chez lui », qui rappelait le différend ayant
éclaté entre le marquis de Girardin et le Prince de Condé qui prétendait parcourir sans frein la
propriété du seigneur d’Ermenonville.
L’entrée se fait aujourd’hui par une grille. Après l’avoir franchi, un chemin en sous-bois vous mène
au lieu-dit le Creux du vent où une nature sauvage tout de reliefs, révèle ses charmes faits de chaos
de grès, ceints de nombreux arbres et habillés de mousses. En poursuivant, un parfum de résineux
vous enveloppe, le chemin se fait plus sableux et ombragé, se couvre d’aiguilles de pin, et un vallon
se dessine dominé par des collines rocheuses couvertes de bruyères, de fougères, de pins et
derrière, toute proche, la forêt domaniale d’Ermenonville.
Vous arrivez au bord de l’étang. Sur la gauche, creusé dans le coteau sableux, un escalier rustique
qui vous demandera quelques efforts, vous fera cheminer parmi les fougères, pour atteindre la
Cabane de Jean-Jacques Rousseau, une maison au toit de chaume avec une cheminée, et à
l’intérieur spartiate tout en rocher, près de laquelle le philosophe aimait à se retrouver après avoir
longuement herborisé alentour.
Cette chaumière, la plus ancienne fabrique des jardins d’Ermenonville, laisse à lire encore
quelques-unes des inscriptions gravées à même la roche, et que le temps gomme peu à peu. À
l’intérieur, face à la porte « Jean-Jacques est (im)mortel ».
À l’extérieur, sur le rocher de gauche des textes inspirés de l’Émile et de la Nouvelle Héloïse : « C’est
sur la cime des montagnes solitaires que l’homme sensible aime contempler la nature ; c’est là que
tête à tête avec elle, il en reçoit des inspirations qui élèvent l’âme au-dessus de la région des
erreurs et des préjugés », et sur celui de droite : « Celui-là est véritablement libre, qui n’a pas
besoin de mettre les bras d’un autre au bout des siens pour faire sa volonté ».
En redescendant, sur le chemin qui borde l’étang, à gauche, vous découvrez, sur des blocs de grès
erratiques, le Monument des Anciennes Amours, puis l’hommage rendu à Rousseau, auteur
passionné de l’Héloïse, avec les initiales gravées entrelacées, « S » et « P » qui lient à jamais les
personnages de Saint-Preux et Julie (Mme de Wolmar).
Des fabriques qui jalonnaient à l’origine le Désert, beaucoup ont été fort altérées ou détruites mais
le promeneur-rêveur pourra laisser vagabonder son imagination et ainsi retrouver le Genévrier
remarquable, La Cabane du pêcheur, La Tente du Huron, le Banc de Julie et la Pierre tumulaire « en
souvenir d’une bonne mère et de son fils ».

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