Webconférence et visioconférence ne feront - Elit
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Webconférence et visioconférence ne feront - Elit
Dossier Télécoms Appel d’air L’ESSENTIEL DE LA DISTRIBUTION INFORMATIQUE CHANNEL • VAR • ESN • MSP • GROSSISTES La visioconférence développe son image « La demande de solutions pour poste fixe ou mobile s’intensifie » Fabien Medat, directeur technique Collaboration chez Cisco des solutions actuelles. » C’est le signe d’une amélioration significative car, par le passé, le recours au service IT était un préalable souvent nécessaire à la mise sur pied d’une séance de visioconférence. Si cette facilité d’utilisation croissante contribue à démocratiser la visioconférence, la baisse des coûts est un autre facteur majeur. « C’est une forte tendance du marché, qui s’explique par la virtualisation des équipements : processeurs, ponts, etc. Le matériel cède peu à peu sa place au logiciel », déclare Fabien Medat chez Cisco. Il en résulte une stagnation, voire une baisse du chiffre d’affaires, dont le total mondial a été estimé à 2,5 Mds $ en 2013 par Wainhouse Research, spécialiste des études sur ce marché. En corollaire, cette baisse des prix amplifie les volumes de ventes et favorise l’expansion de la visioconférence dans les TPE et les PME, et plus seulement les multinationales aux implantations mondiales. Car les petites entreprises sont elles-mêmes confrontées à des coûts de déplacement significatifs qu’elles cherchent à réduire, ce qui plaide pour l’adoption d’un outil de visioconférence. Brother a commandité une étude à Opinion Way qui a estimé que 90 % des entreprises de 0 à 49 salariés dépensent 50 000 € annuels en frais de déplacements professionnels. Même un industriel de la taille de Cisco, qui ciblait à l’origine les grands comptes et les ETI, se tourne davantage vers les PME. Mondialisation oblige, celles-ci sont en contact avec des partenaires et des fournisseurs situés à l’étranger, et préfèrent de plus en plus échanger par visioconférence pour réaliser des économies immédiates. La visioconférence n’est plus circonscrite à une seule salle Les organisations plus locales en éprouvent aussi le besoin, à l’instar des administrations et des collectivités. Bien d’autres secteurs d’activité sont intéressés, du service (cabinets d’avocats, experts-comptables) au marché vertical de la santé, en particulier pour le télédiagnostic. Le chariot de télémédecine RealPresence Practicioner Cart de Polycom témoigne d’une offre en adéquation avec le métier. En ce qui concerne la formation et l’éducation, « on note une demande des établissements secondaires, remarque Philippe Remion, directeur commercial B2B Display chez Sony. L’investissement est cependant jugé un peu lourd. En revanche, dans les universités et les écoles de commerce où la concurrence internationale est de plus en vive, la visioconférence est valorisante et pèse sur le choix des étudiants. » Cette demande croissante concourt à « la hausse de systèmes installés, pour équiper davantage de salles – plus seulement celles des directions et des grandes entreprises – selon Wainhouse Research, qui prévoit que « plus du double d’entre elles seront équipés d’ici à 2018. » Des opportunités sont à saisir pour les revendeurs qui maîtrisent les réseaux, le SI, les communications, voire l’aménagement de salles. Mais, et c’est la nouveauté apparue ces dernières années, la visioconférence n’est plus délimitée par les murs d’une salle dédiée. « Certes, nous répondons encore à des appels d’offre très spécifiques pour équiper des salles, enchérit Fabien Médat chez Cisco. Mais les usages et les besoins se diversifient. La demande, c’est aussi d’utiliser ces outils sur un poste de travail fixe, PC, terminal ou téléphone, ou mobile.» Plus aucun fabricant Webconférence et visioconférence ne feront-elles plus qu’une ? Pour Jérôme Bijaoui, responsable Solutions chez Brother, c’est une certitude : « La webconférence est sur le point d’exploser. Si le taux d’adoption dans les grandes entreprises est de 30 %, il est bien inférieur dans les TPE-PME qui s’apparentent à des zones blanches. Il augmentera grâce au télétravail et à la mobilité croissante des professionnels, en particulier les populations commerciales. » Une analyse qui a justifié, il y a dix-huit mois, le lancement français d’Omnijoin par Brother, au milieu des WebEx, Adobe Connect, GoToMeeting et autres. Mais, dans le fond, comment distinguer webconférence et visioconférence ? « La visio relie plutôt des salles entre elles sur un circuit fermé, où la qualité vidéo est prépondérante, répond Jérôme Bijaoui. La webconférence 78 E.D.I N°47 | avril 2015 est historiquement un outil de PC à PC, qui réunit davantage de participants. » La partie collaborative, dont le partage des documents, y est essentielle. Mais elle prend de l’importance dans la visioconférence, à tel point que ces deux usages complémentaires vont probablement fusionner. « Nous nous positionnons aussi dans les salles vidéo avec une forte dimension collaborative, témoigne Etienne Lacour, chef de produit Communications Unifiées chez Microsoft. Lync Room System s’interface avec les écrans interactifs de Smart Tech et Crestron. » Le logiciel Vision Presenter de Sony est un autre exemple, qui associe plusieurs flux vidéo et partage via une tablette, dans le but de créer une véritable salle de réunion virtuelle. Car le fabricant japonais veut donner aux présentations un caractère « animé et dynamique » qui ajoute à leur efficacité. Courtesy of Cisco Systems, Inc. Unauthorized use not permitted Proposez le meilleur des Communications Unifiées et de la Collaboration en Cloud à vos clients Rejoignez notre programme partenaires en marque blanche Communications Unifiées et Collaboration Cisco UCaaS Unified Communications as a Service Vidéoconférence VaaS Elit-Vidéoconférence as a Service La téléphonie IP et les Communications Unifiées Cisco en Cloud. Partout, à tout moment, peu importe le périphérique. La vidéoconférence HD (immersive ou individuelle en ligne) accessible à tous, à moindre coût. Sur tous les réseaux, à n’importe quel moment, quel que soit le périphérique. Augmentez vos revenus récurrents avec le Cloud d’Elit-Technologies Elit-Technologies met à votre disposition des solutions clés en main hébergées en France dans ses data centers hautement sécurisés. 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Le cloud démocratise l’usage par une baisse des coûts Et le cloud en fait partie. « Le cloud touche surtout la visioconférence d’infrastructure, précise Rémi Sedilot chez Cisco. Il est plus visible sur l’entrée et le milieu du marché. Nous avons deux types de réponses : des offres as a Service montées et hébergées par nos intégrateurs, et une offre sur notre propre cloud.» Les questions reviennent : quid de la confidentialité ? du modèle économique...? Directeur des services chez l’intégrateur 80 E.D.I N°47 | avril 2015 Elit Technologies, Xavier Bruns est serein : « Nos offres onpremise s’adressent aux clients qui veulent de la confidentialité. Mais ils sont de manière générale plus enclins à utiliser le cloud quand il s’agit de visioconférence, car ce sont des flux en temps réel et les données ne sont pas stockées. » Ces flux en temps réel impliquent toutefois des liaisons dédiées et un QoS pour donner satisfaction. Quant à l’équation économique, elle est à reconsidérer mais c’est le propre d’un service flexible à la demande : « L’opex [dépenses d’exploitation] impose de regarder sur au moins trois ans, poursuit Xavier Bruns. Au lien d’un one shot à 20 000 € par exemple, les revenus par abonnement sont maintenant à lisser sur plusieurs années. » Et le cloud compte d’autres mérites : « Il démocratise la visioconférence car l’infrastructure matérielle était traditionnellement très coûteuse. Enfin, il standardise le tout et améliore l’interopérabilité. » Le mot est lâché. Voici le défi à relever : l’interopérabilité. Certes, quantité de standards régissent les communications et le traitement de la vidéo. Mais les interactions entre fournisseurs, bien qu’elles s’améliorent, colportent la réputation d’être plus compliquées que l’échange d’e-mails, où le client Le MX300 de Cisco est un système de visioconférence tout-en-un, déplacé d’une salle à l’autre, si besoin. S’ajoute un aspect plutôt élégant. de messagerie employé n’a guère d’importance. Et quand la dimension collaborative et le partage de documents sont requis, via du WebEx ou du Skype Entreprise (ex-Lynk), le constat se renforce. Cette universalité, les fabricants et éditeurs y travaillent néanmoins, conscients que c’est une étape obligatoire vers la croissance du marché. Chez Cisco, Collaboration Meeting Room mélange WebEx et visioconférence d’infrastructure auxquels sont conviés les clients Lynk. Polycom a, lui, mis sur pied Cloud Axis – utilisé notamment entre la maison mère d’Afflelou et les franchisés, équipés de façon hétérogène – et a conclu une alliance avec Microsoft : un « point » Polycom est vu comme un client Lynk. Le HTML5 et le WebRTC dessinent la prochaine étape, selon Fabien Medat chez Cisco : « Demain, n’importe quel terminal ou navigateur web, sans aucun logiciel ni plug-in à installer, donnera accès au système de visioconférence. » Ce que décrit Étienne Lacour, chef de produit Communications Unifiées chez Microsoft : « L’objectif est de casser le silotage des terminaux et de fédérer les systèmes. Et cela comprend Skype pour le grand public. Dès lors, une entreprise envisagera de faire autre chose que du B to B et développer son approche B to C, avec des clients externes. » ■ zooms, plans larges, La caméra met en scène le déroulé de la réunion Pour un système de visioconférence coûtant plusieurs milliers d’euros, la qualité audio et vidéo est un argument indispensable. « C’est une priorité car elle favorise la proximité et retranscrit fidèlement les réactions de l’interlocuteur », note Philippe Remion de Sony. Le 720p et le 1080p à 30 ips ou 60 ips sont devenus monnaie courante et la reproduction sonore est améliorée par divers filtres comme NoiseBlock de Polycom, qui élimine les bruits parasites tels que le froissement d’une feuille de papier. La 4K est une évolution naturelle, à laquelle devrait contribuer le codec H.265 qui diminuera les besoins en bande passante. Elle est déjà à l’œuvre sur le système ix5000 de Cisco (trois caméras 4K avec zoom numérique) et sur le logiciel VidyoRoom SE de Vydio, qui traite et reproduit de la 4K sur des écrans appropriés. Mais l’image est aussi une question de cadrage. Les caméras PTZ sont capables de détecter et de zoomer sur l’interlocuteur, avec l’appui d’une série de micros et d’un logiciel d’analyse. Le système EagleEye Producer de Polycom perfectionne le concept : il identifie le visage des participants, effectue des zooms et des plans larges instantanés et reproduit la dynamique. En outre, l’administrateur accède à des statistiques de fréquentation d’une salle.