Honte aux partis qui refusent le RIP aux citoyens

Transcription

Honte aux partis qui refusent le RIP aux citoyens
Honte aux partis
qui méprisent les citoyens qu’ils prétendent représenter
en leur refusant le référendum d’initiative populaire (RIP).
Quasi tous les partis ont un mépris viscéral du peuple, comme Voltaire qui a écrit :
"Il me paraît essentiel qu'il y ait des gueux ignorants. Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu."
Voltaire, "Lettre à Damilaville" (1er avril 1766)
Dans l’ordre des résultats aux Européennes, par une série de huit communiqués, le MIC a fait connaître aux
Français la position de tous les partis sur le référendum d’initiative populaire.
C’est le SEUL outil qui, en donnant aux citoyens l’initiative de la LOI, leur permettra d’exercer la
« souveraineté nationale » (c’est-à-dire le Pouvoir avec un grand « P ») qui - en droit - appartient
au peuple selon l’article 3 de notre Constitution.
« Nouveau » : Lors du vote de la Loi sur la décentralisation du 13.08.2004, à notre connaissance, pas un
député n’a déposé un amendement en faveur du RIP « local »
Honte auX partiS : n°1 Le PS
Européennes 2004 : 28,89 % des suffrages exprimés et un peu plus de 11% des inscrits.
Un gain important mais dont # 7% pris à la « Gauche ».
En 1988, dans sa lettre à tous les Français, François Mitterrand avait écrit que le référendum d’initiative
populaire (RIP) était “ une aspiration profonde des Français ” et qu’il allait “saisir le légiste”.
Mais c’est seulement le 10 mars 1993, après 5 ANS ! que F. Mitterrand (à la surprise générale selon Le
Monde du 12.mars p. 8) a fait adopter par le dernier Conseil des Ministres de M. Bérégovoy un projet de Loi sur
le référendum d’initiative populaire qui a été déposé sur le Bureau du Sénat où il est encore !
Le 07.05.1997 sur France Inter, j’ai rappelé ces faits à L. JOSPIN avec deux exemples de RIP ; il a conclu ainsi
sa réponse embarrassée : « C'est pourquoi moi je suis quand même assez prudent par rapport à cela et donc je
crois que c'est un thème sur lequel il faut revenir, c'est vrai que aujourd'hui cela n'est pas dans nos
propositions » (j’ai la bande et le script prêt à l’envoi). Il n’en a rien fait.
En avril 2004, j’ai interrogé les 15 anciens ministres de M. Bérégovoy dont Mme Guigou et Royal, MM Bianco,
DSK etc., le président du groupe J-M. Ayrault, et des personnalités comme M Badinter, A. Montebourg et bien
sûr M HOLLANDE.
La question était claire : « Quand allez-vous inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée nationale une
proposition de loi en faveur du RIP que l’UMP ne pourrait rejeter puisqu’il est inscrit dans la
profession de foi de J. Chirac au second tour 2002 et qu’il l’avait déjà promis en 1993 ? »
Seulement deux réponses langue de bois de MM Bianco et Hollande. Ce dernier ne répond pas à la question et
indique :
« Monsieur,
J’ai bien reçu votre message dans lequel vous soutenez le référendum d’initiative populaire. Je partage votre
point de vue à cet égard. (Sic) Soucieux de l’exigence de démocratie participative exprimée par les Français,
j’entends justement renouveler notre méthode…. »
Selon un sondage SOFRES des 12-13 mars 2003 pour « Lire la politique », 82% des Français sont POUR le RIP,
mais le PS ne répondra pas à leur « aspiration profonde » de… 1988 !
Le PS ne veut pas que les citoyens de gauche puissent lancer un référendum sur la Constitution européenne,
l’entrée de la Turquie, le statut d’EDF et demander l’abrogation de lois ou en proposer de nouvelles pour
améliorer leur situation et celle de la France pendant les trois années à venir. Ce qui l’intéresse c’est que la
situation se dégrade au maximum pour « assurer » l’alternance en 2007 et récupérer les « fromages ».
(Aujourd’hui, l’UMP a # 400 députés le P.S # 160…)
Comme tous les autres partis le PS a un mépris viscéral des citoyens qu’il pense incapables d’avoir
la maîtrise de leur destin.
Le PS a eu – aux Européennes - le soutien de moins de 12% des électeurs. La belle affaire ! Et s’il a
progressé c’est essentiellement au détriment des Verts, du PC et de la LCR qui perdent chacun plus de 2% des
SE par rapport aux dernières Européennes de 1999.
À LYON :
En 1995, AVANT les Municipales, Gérard COLLOMB avait signé avec notre association un contrat de
référendum d’initiative populaire décisionnel.
APRÈS son élection, il a refusé de l’instaurer dans les trois arrondissements gagnés par la Gauche.
1
En 2001, AVANT les Municipales, j’ai rappelé ces FAITS à Gérard COLLOMB sur RTL Lyon le 15.02.2001 (j’ai la
cassette et le script à disposition) et demandé les raisons de voter pour quelqu’un qui ne respecte pas sa parole
au bas d’un contrat. G. COLLOMB a dit que ce n’était pas avec un budget annuel de 300 000 F qu’il pouvait
organiser des RIP mais qu’il était POUR !
APRÈS l’élection, il a toujours refusé d’honorer sa signature. Un Conseil de développement bidon a
pondu une « Charte de la participation » bidon également, sans RIP.
Ce double langage, généralisé dans la classe politique la déconsidère gravement et met en danger la
démocratie.
Honte auX partiS : n°2 l’UMP
Européennes 2004 : 16,63% des suffrages exprimés et environ 6,5% des inscrits.
À l’approche des consultations électorales les « citoyens » devenus “électeurs”, sont l’objet de flatterie de la
part des “ candidats ”. Ainsi en 1992, à " La marche du siècle" du 16.12, J. Chirac déclare : " Notre peuple est
plus lucide, je dirais plus adulte que jamais il n'a été."
En 1993, avant les législatives, dans un fascicule électoral intitulé, “ La réforme maintenant ! », le RPR,
présidé par J.CHIRAC, avait écrit en quatrième de 20 promesses :
“Création d’un droit d’initiative populaire permettant à un groupe important de citoyens de
provoquer l’organisation d’un référendum sur un sujet donné. Dès 1993 le gouvernement proposera
un projet de révision constitutionnelle.”
En 1993, après l’élection, la révision a bien eu lieu, mi-juillet, MAIS PAS pour le RIP, pour instaurer en
hâte la Cour de justice de la République pour que les Ministres socialistes soient jugés par leurs copains
parlementaires, dans l’affaire du sang contaminé !
Pourtant six mois plus tôt, un sondage SOFRES pour Le Monde du 19.11.1992 avait indiqué que 80% des
Français souhaitaient que les ministres soient jugés comme les autres citoyens !
Cela démontre que les députés sont les représentants des partis qui les ont tous désignés et non ceux
du peuple qu’ils sont sensés être. À quoi sert la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, (qui
fait partie de notre Constitution) qui nous indique à l'article 6 que : « La loi est l’expression de la volonté
générale. (…) » ?
En 1995, avec Alain JUPPÉ, Premier ministre, J. Chirac, Président de la République, n’a toujours pas respecté
l’engagement du RPR, repris dans la plate-forme commune UPF.
En 1999, dans les « Cahiers du groupe RPR » de juillet, page 9, Michèle Alliot-Marie qui a été Présidente du
RPR et qui est aujourd’hui ministre des Armées a écrit un article :
« Revenir aux fondements de la démocratie et de la politique ». On peut y lire :
« Rendre le pouvoir au citoyens, c’est leur donner l’occasion de décider eux-mêmes dans le plus grand nombre
de cas possible, c’est leur permettre de choisir réellement leurs représentants, et les contrôler. (…) { Y.B :
Il faut tout simplement pour cela « vote préférentiel » et RIP !}
Plus encore, si l’on veut que les Français voient dans la politique un moyen de répondre aux problème qui se
posent à eux, on doit s’interroger sur leur droit d’initiative législative. (…)
Il faut savoir si l’on reconnaît ou non la souveraineté du peuple. On ne peut la mettre en avant
quand cela arrange et la nier lorsqu’elle dérange la pensée dominante d’un cercle médiaticopolitique. »
Formidable ! On croirait entendre un porte parole du Mouvement pour l’initiative citoyenne !
Mais l’ancienne présidente du RPR n’a fait déposer aucune proposition de loi en faveur du RIP et du
« vote préférentiel » ET comme Ministre elle ne propose actuellement aucun projet de loi sur ces
sujets.
Ce double langage honteux discrédite totalement l’UMP ; mais qui l’interrogera sur ses envolées sur les
« fondements de la démocratie et de la politique ».
En 2000, le 25 septembre dans le Figaro, J. Chirac déclarait :
« Pas assez de démocratie. (…) il faut « permettre le référendum d’initiative populaire. »
En 2002, la profession de foi de J. Chirac au second tour indiquait encore :
“2. Renouveau.
Référendum d’initiative populaire, référendum local.”
Il faut dire que c’est une proposition porteuse puisqu’un sondage SOFRES des 12-13 mars 2003 pour “Lire la
politique” indique que :
82% des Français souhaitent pouvoir lancer des référendums sur les sujets de leur choix.
2
Depuis 2002, le RIP n’est toujours pas instauré malgré un long texte sur la décentralisation venu modifier la
Constitution. PAS de RIP au niveau local dans la LOI du 01.08.2003, ni dans la loi sur la décentralisation
du 13.08.2004 qui prévoit qu’il faut 10% des inscrits d’une région (# 620.000 ! en Île de France) pour
simplement demander une « consultation » qui peut être refusée et qui ne serait en tous cas qu’un avis…
SUR L’EUROPE :
C’est toujours, le même double langage de l’UMP.
MM JUPPÉ, GAYMARD, TOUBON ont rendu public le 21 juin 2000 un PROJET de Constitution européenne
dans lequel est inscrit le référendum d’initiative populaire européen. MAIS une fois au pouvoir, il n’a
pourtant pas été présenté et défendu devant la convention de VGE.
Moins de 40% de « participants » aux Européennes ! Félicitations aux Français qui ne sont pas
dupes.
En effet, d’abord, alors que dans 10 pays sur 15 membres en 2003, les électeurs bénéficient du « vote
préférentiel » qui leur permet de modifier les n° d’ordre sur la liste et donc de placer en position éligible
les candidats de leur choix, en France tous les élus avaient été d’avance désignés par les états majors des
partis !
Ce sont leurs représentants, pas ceux du peuple.
Ensuite et surtout, les « abstentionnistes » savent bien qu’après l’élection, ils ne pourront pas contrôler les
directives que voteront les représentants des partis, puisqu’ils ne disposent pas du référendum d’initiative
populaire européen pour abroger tout ou partie d’une directive ou en proposer une nouvelle.
Michel BARNIER avait annoncé qu’il allait travailler à réconcilier les Français avec l’Europe ! Mais ce n’est
qu’une formule de plus pour les gogos.
MAIS l’UMP n’a retenu aucune des quatre premières mesures nécessaires.
1° Que le traité constitutionnel précise que la « souveraineté européenne » appartient aux citoyens qui
l’exercent par leurs représentants et par la voie du référendum d’initiative citoyenne. Afin que les électeurs
puissent contrôler les élus.
2° Que le vote préférentiel soit instauré pour que les électeurs puissent choisir leurs représentants.
3° Qu’il y ait 78 circonscriptions et non 8 pour que le député soit connu de ses électeurs.
4° Que les parachutages soient interdits. (Résidence effective dans la circonscription.)
Les électeurs sentent avec plus ou moins de conscience le mépris viscéral des élus.
Les Gaullistes d’opérette de l’UMP devraient se rappeler cette déclaration de De Gaulle :
"La volonté du peuple ne doit pas être confisquée par quelques dizaines de Ponce Pilate."
Honte auX partiS : n°3 l’UDF
Européennes 2004 : 11,95% des suffrages exprimés et environ 4,70% des inscrits.
En 1993, pour les législatives, l’UDF avait signé une plate-forme commune avec le RPR publiée dans le Figaro
du 10.03.1993 dans laquelle on pouvait lire :
« Nous voulons également permettre, en instituant un droit d’initiative populaire, à un groupe important de
citoyens, de proposer l’organisation d’un référendum sur un sujet. »
M. BAYROU était ministre de l’éducation nationale de M. BALLADUR et quand un Congrès a été annoncé pour
adopter la Cour de Justice de la République, afin que les ministres socialistes soient jugés par leurs copains
Parlementaires dans l’affaire du sang contaminé, on ne l’a pas entendu demander à ce que le RIP, promis
dans l’année 93 par le RPR soit mis à l’ordre du jour du Congrès. L’UDF a en revanche voté à l’unanimité pour
une Cour scélérate refusée à peine 6 mois plus tôt, par 80% des Français dans un sondage SOFRES pour Le
Monde du 19.11.1992.
(En Italie, en 1987 les députés avaient fait mieux, ils avaient voté une loi imposant pour poursuivre un
ministre l’obtention préalable de l’autorisation d’une commission parlementaire n’ayant pas à motiver son refus.
MAIS par référendum d’initiative populaire le peuple a abrogé cette loi avec 85,1% de oui et 65% de
participation.)
M. BAYROU, aujourd’hui champion de la réforme tout azimut et qui réclame des référendums sur tout, était
beaucoup moins disert en 1993 quand il était ministre de l’Éducation nationale et n’a pas fait grand-chose pour
ne pas s’opposer aux syndicats.
Depuis 2002, l’UDF se plaint de ne pas être écoutée par l’UMP, de voir tous ses amendements rejetés.
Elle a raison car certaines propositions étaient judicieuses.
3
Si le référendum d’initiative populaire existait le Gouvernement serait obligé de conduire une véritable
concertation avec toutes les parties prenantes sinon il s’exposerait à voir tout ou partie de ses projets soumis
aux citoyens et abrogés, comme cela a été le cas en février et en juin 2004 en Suisse pour deux fois trois lois.
J’ai donc demandé il y a quelques mois à Hervé MORIN, Président du groupe UMP à l’Assemblée nationale s’il
était favorable au RIP. Il m’a répondu OUI.
MAIS quand je lui ai demandé ainsi qu’à M. BAYROU de déposer une proposition de loi en faveur du RIP et de
l’inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale à l’occasion de la « niche » accordée à chaque groupe, je
n’ai eu aucune réponse.
Il y a au moins deux raisons à ce silence :
• Comme ceux des autres partis, les dirigeants UDF ont un profond mépris des citoyens qu’ils jugent
incapables de faire autre chose que de voter, si possible pour eux, tous les 5 ou 6 ans.
• M. BAYROU, n’a en tête et pour objectif que les présidentielles de 2007 et moins le contenu des réformes
UMP est bon, plus cela lui donne de la place pour « exister » et améliore ses chances pour 2007 qui sont
pourtant purement théorique. Il importe pour lui, comme pour les autres candidats, que la situation de la
France et des Français soit la plus mauvais possible d’ici là. TOUS jugeront bien sûr le contraire.
SUR L’EUROPE :
M. BAYROU dans l’Express du 07.06.2004, p. 43, déclare :
« Moi, je suis pour l’Europe, et pour l’Europe des citoyens ».
Cela est tout à fait faux.
Si, en juin 2000, le projet de Constitution européenne d’A. JUPPÉ comportait le RIP européen celui de M.
BAYROU n’attribue pas la « souveraineté européenne » aux citoyens. Il n’indique nullement que les citoyens
doivent pouvoir choisir leurs représentants par le « vote préférentiel » et les contrôler par le RIP européen.
Pourtant selon un sondage SOFRES pour « Lire la politique » des 12.13 mars, 82% des Français souhaiteraient
pouvoir lancer des référendums sur le sujet de leur choix.
M. BAYROU réclame un référendum pour adopter la Constitution européenne alors qu’il sait très bien que
J.CHIRAC ne le fera pas sinon il l’aurait évidemment annoncé avant les élections puisque l’UMP se disait POUR
et 74% ( ?) des Français aussi.
Il en demande un autre sur l’entrée de la Turquie alors que J.CHIRAC ne le fera pas non plus puisqu’il est POUR
et plus de 70% des Français contre.
MAIS on n’a jamais entendu M.BAYROU, qui aime tant les citoyens ! Demander pour eux à J. CHIRAC
d’instaurer le RIP qu’il promet depuis 11 ANS et encore dans sa profession de foi du second tour 2002.
SURTOUT l’UDF depuis DEUX ANS, n’a jamais ni posé une question écrite ou orale au Gouvernement
sur la date d’instauration du RIP, ni déposé et mis à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale une
proposition de Loi en faveur du RIP qui lui permettrait de lancer tous les référendums qu’elle demande en
vain à J. CHIRAC.
Les militants de base UDF voudraient bien eux pouvoir tenter d’améliorer les lois de l’État UMP. Qu’ils
demandent à leur groupe parlementaire de déposer une proposition de loi en faveur du RIP ; on voit mal
comment l’UMP pourrait ne pas la voter puisque le RIP était inscrit dans le programme du second tour 2002 de
J. CHIRAC et promis depuis 12 ans…
Honte auX partiS : n°4 le FN
Européennes 2004 : 9,8% des suffrages exprimés et moins de 4% des inscrits.
Le programme du FN :
Commençons par voir la place du référendum d’initiative populaire (RIP) dans le programme du FN exposé
en 423 pages. Le RIP n’est pas un « détail » mais un « super détail » en effet sur les 423 pages de # 35 lignes
soit : 14.805 il n’y a que 5 lignes consacrées au RIP soit 0,03% du programme.
À la page 177 ! Après avoir exposé en 3° le souhait de l’extension du champ du référendum on peut lire :
« 4° Créer le référendum d’initiative populaire.
Au delà de cette extension, le peuple français, comme en Suisse ou en Italie doit avoir l’initiative du
référendum. En recueillant la signature d’un nombre suffisant d’électeurs, les citoyens doivent pouvoir
provoquer l’organisation d’un référendum tant au niveau national que local. »
Rappelons également que ni en 1995 ni en 2002 les professions de foi du « duce » ne disaient mot
du RIP… Cela est facilement vérifiable.
Le FN et les médias :
4
Comme l’ensemble de la classe politique J-M. Le Pen bénéficie de la mansuétude des médias qui ne posent
jamais les questions qui fâcheraient vraiment leurs invités.
Les médias font même le jeu de J-M Le Pen en lui reprochant inlassablement depuis 15 ans quelques jeux de
mots plus ou moins vaseux et la bousculade d’une élue PS ce qui est somme toute plutôt léger. Ils en font
« une victime » au lieu d’en faire un « imposteur » en apportant les preuves irréfragables du mépris
que M Le Pen témoigne aux citoyens, de son absence totale de volonté d’améliorer la situation des Français et
de la France, du non respect de leurs promesses par les élus FN.
Le F.N avant et après les élections :
Lors des régionales de 1998, en 4ème de couverture d’un livret de 64 pages intitulé « Pour vous d’abord ! », J-M
Le Pen déclare : « Le F.N est le seul à poser les bonnes questions et proposer les bonnes réponses. »
POURQUOI alors J-M Le Pen n’a-t-il jamais demandé au Gouvernement BALLADUR d’instaurer le RIP promis par
le RPR dans l’année qui lui aurait permis depuis une décennie de tenter de faire donner force de loi aux
« bonnes réponses » du FN ?
POURQUOI depuis 2002 ne le demande-t-il toujours pas à J. CHIRAC qui l’a inscrit dans sa profession de foi du
second tour ?
Quelques réponses s’imposent :
D’abord comme les autres politiciens J-M Le Pen a un mépris viscéral des citoyens qu’il estime incapables de
s’occuper de ce qui, pourtant, les regarde.
Ensuite J-M Le Pen sait très bien que si le RIP était instauré des mesures de bons sens pourraient être
proposées et adoptées en matière d’immigration, de code de la nationalité, etc. et qu’avec l’onction du vote
direct des citoyens, elles le priveraient de l’essentiel de son fond de commerce. Or, il lui faut son « créneau »
pour exister et continuer à distribuer les fromages à sa famille et à ses proches à l’occasion de tous les scrutins
à la proportionnelle.
Enfin, il ne souhaite nullement avoir la possibilité de soumettre aux Français les potions magiques du bon
docteur Le Pen pour la France malade, car il sait très bien que les scores obtenus le ridiculiseraient
définitivement.
Il est plus confortable de vociférer - parfois légitimement - contre « l’establishment ».
Le FN, au Pouvoir, ne respecte pas ses promesses électorales :
Lors des Municipales de 1995, le FN présentait son programme sous forme d’un chéquier mais le chèque
démocratie communale qui promettait le RIP à la demande de 5% des inscrits s’est révélé être en chèque en
bois.
Le 09.05.97 sur France Inter, à l’émission de 8 H 45 " Radio com", j’avais pu interroger en direct M.
Le Pen en campagne pour les législatives.
« (…) En 1995, les candidats Front National promettaient le référendum d'initiative populaire communal à la
demande de 5% des inscrits; mais après l'élection les quatre Maires FN, dont Mme MEGRET, ont tous refusé de
l'instaurer malgré mes relances.
Vous dénoncez souvent l'absence de parole de la "Bande des 4", alors, M. Le Pen, pour pouvoir garder "la tête
haute et les mains propres" comme vous dites, allez-vous exclure ces quatre brebis galeuses dont le non
respect des promesses électorales du parti, porte atteinte à son honorabilité sans tache ?! ”
"Réponse" de M. LE PEN :
Je réponds aux questions, cher monsieur, je n'engage pas de débat polémique avec vous. Vous ne
me questionnez pas, vous me critiquez, c'est tout à fait différent. »
Le journaliste Jean-Luc HESSE a été lamentable, en disant : « la question suivante », au lieu de dire à M. LE
PEN de répondre, faute de quoi il passerait de la musique…
Nous espérons que les militants de base et les électeurs du FN auront tout compris et voteront blanc
ou nul aux prochaines échéances et non pour un imposteur.
Honte auX partiS : n°5 Les VERTS
Européennes 2004 : 7,4% des suffrages exprimés et environ 2,9 % des inscrits.
C’est un recul de près de 24% sur les 9,72% des Européennes de 1999.
Les VERTS n’ont rien à envier aux « grands partis » en matière de double langage :
Exemple : D.VOYNET.
Lors des Présidentielles de 1995, on pouvait lire dans sa profession de foi :
Extraits de « Mes 5 engagements »
5
« 3. Pour réinventer la citoyenneté et la démocratie :
Instaurons la parité femme-homme, la proportionnelle, le référendum d’initiative citoyenne, le droit de vote
des résidents étrangers aux élections locales, adoptons le Contrat d’union civile.
Renforçons et démocratisons les régions. »
Mais une fois au Gouvernement, elle n’a pas demandé à M. JOSPIN d’aller chercher sur le Bureau du Sénat
le projet de loi en faveur du Référendum d’initiative populaire (RIP) adopté et déposé par le
Gouvernement Bérégovoy le 10.03.1993.
Elle n’a même pas modifié les modalités du « vrai faux » RIP local de la Loi PASQUA de 1995, en rendant au
moins obligatoire l’organisation d’un référendum demandé par 20% inscrits.
Nous n’avons pas eu de réponse quand nous l’avons interrogée sur la question pas plus que de son successeur
Y. Cochet.
Exemple : G. LEMAIRE (Secrétaire général des VERTS en 2004)
Sur le site Internet des Verts on pouvait lire (Naguère en tous cas) :
“Entre deux consultations électorales, il faut permettre au citoyen de contrôler les décisions de ses élus. Le
référendum d’initiative populaire, tel qu’il existe en Suisse par exemple, est un de ces moyens de promouvoir
une démocratie participative.”
Le 22.02.2003 un mail du nouveau secrétaire général des VERTS, Gilles LEMAIRE, m’a « confirmé » que les
VERTS étaient POUR le Référendum d’initiative citoyenne.
MAIS dans les ACTES :
+ AUCUN député VERTS n’a :
Déposé une question écrite au gouvernement sur la date d’instauration du RIP.
Déposé une question orale au Gouvernement sur le même sujet.
Déposé une proposition de loi en faveur du RIP.
+ AUCUN maire VERTS n’a instauré le RIC communal avec vote des étrangers dans sa commune.
+ AUCUN de ceux que nous avions contactés en 2001 n’a même daigné nous répondre.
+ AUCUNE lettre ouverte à J. CHIRAC pour lui rappeler sa promesse 2002 sur le RIP.
SUR L’EUROPE :
Pour la Constitution européenne les VERTS « de tous pays » ne demandent pas que la « souveraineté
européenne » appartienne aux citoyens NI qu’ils puissent l’exercer par leurs représentants et par la voie du
référendum d’initiative citoyenne européen.
En résumé :
+ Les VERTS pourraient par RIP faire donner force de Loi à de nombreuses mesures à connotation
« écologique », notamment en matière de pollution marine, mais ils ne le souhaitent pas car ils perdraient une
bonne partie de leur fond de commerce.
+ Alors que par RIP les VERTS pourraient faire adopter un mode de scrutin juste qui leur permettrait d’avoir
plusieurs dizaines d’élus, leurs dirigeants carriéristes, champions en manœuvres de « courants », ne pensent
qu’à une alliance avec le PS même pour avoir un nombre grotesque de députés et quelques ministères où ils
avalent allégrement des couleuvres.
82% des Français sont favorables au RIP selon un sondage SOFRES des 12-13 mars 2003 pour « Lire la
politique », il en est au moins de même parmi les électeurs et même les militants de base. Espérons donc que
ceux-ci pourront bientôt imposer des « actions » en faveur du RIP SEUL OUTIL pour un parti minoritaire
d’avoir une chance de faire passer dans le droit positif certaines de ses propositions.
Honte auX partiS : N°6, le MPF de M. De Villiers.
Européennes 2004 : 6,67% des suffrages exprimés et environ 2,6 % des inscrits.
(Avec PASQUA à 1,7%, c’est un recul des « Souverainistes » de plus de 36,5% sur les Européennes de 1999
ils avaient obtenus ensemble 13,2%.)
M. De Villiers, se présente comme un patriote voulant défendre la France et les Français.
C’est semble-t-il un homme de conviction franchement anti-socialiste, puisque sous-préfet en 1981, il aurait
démissionné à l’arrivée de la Gauche au Pouvoir. Il fait preuve de continuité dans ses positions et d’une
manière générale semble mettre ses actes en phase avec ses déclarations ce qui est plutôt singulier dans le
microcosme.
6
Le Mouvement pour l’Initiative Citoyenne n’a pas plus à se prononcer sur le programme du MPF que sur celui
des autres partis si ce n’est sur le seul point qui le concerne « la souveraineté nationale et européenne » et
donc le référendum d’initiative populaire.
OR sur ce point M. De Villiers est à mettre dans le même sac que tous les autres…
+ M. De Villiers ne sait pas ce que c’est qu’un RIP :
En 1995, pendant la campagne présidentielle, il a été un des rares à évoquer quelques fois le RIP, mais en
démontrant qu’il ne savait même pas ce que c’était puisqu’il avait déclaré en substance : « J’organiserai un
RIP sur la peine de mort ».
NON : pour un RIP ce sont les citoyens qui décident, pas le Président. ET OUI, cela n’est pas dans le
formatage de la tête d’un politicien. De plus, il est probable que pour rétablir la peine de mort en France, elle
doive d’abord sortir de l’Europe.
Ce qui n’est pas gagné, quand on peut lire dans « Le référendum » chez Que sais-je ?, page 91, à propos
d’exemple de sujet de RIP aux USA (le RIP existe dans 50% des États).
« Refus du projet de rétablissement de la peine de mort par 67% des électeurs du district de Columbia malgré
une campagne insistant sur la hausse vertigineuse de la criminalité dans la capitale fédérale. »
Et quand un sondage IPSOS pour France Soir, repris dans MARIANNE du 16.02.1998, indiquait que 54% des
Français étaient contre le rétablissement de la peine de mort.
+ Le double langage de M. De Villiers.
Le programme 2003 du Mouvement pour la France.
On le trouve sur le site Internet et il comporte le référendum d’initiative populaire.
MAIS M. De Villiers n’a jamais depuis deux ans :
1° Posé une question écrite au Gouvernement pour lui demander QUAND il comptait instaurer le RIP
inscrit dans la profession de foi du second tour 2002 de J. CHIRAC, qui l’avait déjà promis dans l’année 1993 en
qualité de Président du RPR.
2° Déposé une proposition de LOI en faveur du RIP.
Ce que tout député peut faire très facilement et sans modération.
M. De Villiers est donc en réalité un « Ennemi du peuple » : c’est pour le MIC une personne qui ne
souhaite pas que les citoyens aient – eux aussi – à côté du Gouvernement et du Parlement, l’initiative de
la LOI et donc la maîtrise de leur destin.
M. De Villiers occupe les médias pour demander un référendum sur l’entrée de la Turquie alors qu’il sait
très bien que J. CHIRAC ne le fera pas.
(Depuis 1962, en plus de 40 ANS, il n’y en a eu que 5 ! dont 2 grotesques sur la Nouvelle Calédonie et le
quinquennat avec 63 et 70% d’abstention !)
MAIS jamais, dans SA campagne européenne pour le NON il n’a parlé du RIP qui lui permettrait
pourtant de lancer – lui - tous les référendums qu’il feint de souhaiter.
Ce qui intéresse M. De Villiers c’est de faire de la gesticulation au nom de son créneau « souverainiste » ,
comme tous les autres « politiciens » il a un mépris viscéral du peuple qui prend pour un ramassis de « bon à
rien » dont il a le culot de solliciter quand même les suffrages…
Honte auX partiS : N°7 le PCF
Européennes 2004 : 5,25% des suffrages exprimés et environ 2% des inscrits.
C’est un recul de près de 23% sur les Européennes de 1999 ils avaient obtenus 6,78%. (Et il a deux sièges
au lieu de six en 1999).
Depuis longtemps le PCF demande que « l’initiative de la loi soit élargie aux citoyens dans le cadre de la
démocratie directe » (Extraits du rapport du 28ème Congrès de 1994, page 86-87). Le PCF demande
également des référendums d’initiative populaire locaux.
On peut le constater sur les rapports des Congrès consultables sur le site Internet du PCF.
Mais il y a loin entre les beaux discours « démocratiques » et les ACTES des élus.
1° Un petit malin à VENISSIEUX :
« Faites ce que je dis, pas ce que je fais.. »
Comme il l’avait fait en 1999, André GERIN, député Maire PCF de VENISSIEUX, a déposé dès sa réélection en
2002, une proposition de loi constitutionnelle et de loi simple n° 24 et 134 en faveur du référendum d’initiative
populaire. Mais, après m’avoir baladé pendant un an, il a tacitement refusé de mettre à l’ordre du jour du
7
Conseil municipal l’instauration d’une procédure de RIP avec vote des étrangers dans sa commune de
Vénissieux (ce qu’a fait Martial PASSI, Maire communiste de Givors (69)).
2° Le groupe parlementaire PCF :
+ On notera que jamais le groupe PCF n’a même posé une question écrite ou orale au Gouvernement pour
lui demander QUAND il allait instaurer le RIP inscrit dans la profession de foi du second tour 2002 de J. Chirac.
+ En 1999 et 2002, sous les règnes de R. HUE et de M.G BUFFET, aucun député communiste n’a co-signé la
proposition de loi en faveur du RIP de « l’hypocrite de Vénissieux » !
Et bien sûr, le groupe communiste n’a pas utilisé le droit dont dispose chaque groupe de mettre à l’ordre du
jour de l’assemblée nationale une proposition de loi.
S’il l’avait fait, on voir mal comment l’UMP aurait pu voter contre le RIP promis depuis 11 ans par J. CHIRAC, et
encore en 2002. De plus, il lui était facile de demander la signature de soutien des 15 anciens ministres de M.
Bérégovoy, aujourd’hui parlementaires, qui le 10.03.1993 avaient adopté un projet de loi en faveur du RIP
déposé sur le Bureau du Sénat.
3° Les actes des ministres communistes :
Ils n’ont pas demandé non plus à M. JOSPIN d’aller chercher sur le Bureau du Sénat le projet de loi en faveur
du RIP adopté en 1993, malgré les déclarations du 28ème Congrès.
Il est vrai que l’instauration du RIP aurait permis aux militants communistes de demander l’abrogation de tout
ou partie des lois approuvées par les Ministres communistes, avaleurs de couleuvres pour garder leurs
portefeuilles ministériels.
4° SUR L’EUROPE :
Le PCF n’a pas rappelé la promesse de 2002 de J. CHIRAC en faveur du RIP, ni dénoncé le fait que le 21
juin 2000, M.M JUPPÉ, GAYMARD et TOUBON avaient rendu public leur projet de Convention européenne
comportant le RIP européen et qu’une fois au POUVOIR cette proposition n’avait pas été présentée et
défendue par l’ État UMP, devant la Convention présidée par VGE.
Le PCF n’a bien sûr jamais, lui non plus, déposé devant la Convention, une proposition d’article pour
la Constitution européenne indiquant en substance :
« La souveraineté européenne appartient aux citoyens qui l’exercent par leurs représentants et par la voie du
référendum d’initiative citoyenne. »
Comme tous les syndicats, le PCF ne fait rien pour que les citoyens puissent demander l’abrogation de tout
ou partie d’une loi ou en proposer de nouvelles.
Il faut le faire savoir.
Honte auX partiS : N°8 LCR/ LO
Européennes 2004 : 2,56% des suffrages exprimés et environ 1% des inscrits.
C’est un recul de plus de 50% sur les Européennes de 1999 à 5,18% (et plus un seul élu).
Le programme européen était très alléchant :
« Pour des mesures radicales contre le chômage, le précarité et la misère. »
Mais les électeurs pas au rendez-vous.
Nous n’avons jamais vu le référendum d’initiative populaire dans le programme de ces deux partis qui semblent
vouloir changer les Lois par la mobilisation « des travailleuses et de travailleurs. »
Ceux-ci doivent savoir que LCR/ LO ne sont PAS favorables à ce que – comme le Gouvernement et les
Parlementaires - les citoyens aient – eux aussi - l’initiative de la LOI – en toutes matières – y compris
constitutionnelle et de ratification des traités, et puissent ainsi avoir, la maîtrise de leur destin et exercer la
« souveraineté nationale » qui leur appartient selon l’article 3 de notre Constitution.
Terminons en rappelons ce sondage SOFRES des 12-13 mars 2003 pour « Lire la politique » :
82% des Français souhaitent pouvoir lancer des référendums sur les sujets de leur choix !
Yvan Bachaud, vice président du Mouvement pour l’Initiative Citoyenne (MIC).
E-mail : [email protected] Tél. 04 72 24 65 02
Site : www.mic-fr.org
E-mail : [email protected].
8