Faire face à un contrôle fiscal

Transcription

Faire face à un contrôle fiscal
ARGENT
ÉPARGNE
DIMANCHE 3 - LUNDI 4 AVRIL 2005
GESTION COLLECTIVE
olivier chambrial
IMMOBILIER
f CRÉDIT : les nouveaux seuils
de l’usure fixés par la Banque de
France sont entrés en vigueur
vendredi 1er avril. Il s’agit des taux
maximaux auxquels on peut prêter
de l’argent. Pour les prêts immobiliers à taux fixe, le seuil a été fixé à
6,29 %, à 5,69 % pour les prêts à
taux variable et à 6,20 % pour les
prêts relais. Dans le cas des prêts
inférieurs à 1 524 euros, le taux
maximal s’élève désormais à
19,60 %, pour les découverts et les
prêts à la consommation de plus de
1 524 euros, il atteint 16,53 %. Les
prêts personnels de plus de 1 524
euros, doivent être, quant à eux,
assortis d’un taux inférieur à 8,87 %.
f ASSURANCE-VIE : la collecte
nette, c’est-à-dire l’ensemble des
primes perçues moins les remboursements versés aux assurés, a
atteint 4,7 milliards d’euros en
février, selon les chiffres publiés
mardi 29 mars par la Fédération
française des sociétés d’assurances. Au cours des deux premiers
mois de l’année la collecte a
atteint 11,2 milliards d’euros, soit
une hausse de 15 % par rapport au
deux premiers mois de 2004.
NIVEAU ÉLEVÉ
6,4
Collecte nette des contrats
d'assurance-vie
S
O
2,7
3,3
2,7
2,3
4,7
en milliards d'euros
N
D
2004
Source : FFSA
J
2005
F
Les fonds spécialisés dans
les valeurs technologiques
ont pâti de la baisse du dollar
et de la hausse du pétrole.
En un an, ils ont perdu plus
de 11 % en moyenne.
Les produits investis
sur les valeurs de l’Internet
résistent bien
p. V
Cours du baril du WTI, en dollars
Le 1er avril à 17h 00 55,60
56
52
48
44
40
O
me au scandale que constitue la différence de traitement, a déclaré
M. Copé. Suivant que l’Etat est
créancier ou débiteur, il n’applique
pas le même taux d’intérêt. » Ainsi,
le taux d’intérêt appliqué est actuellement de 9 % quand le contribuable tarde à s’acquitter de ses obligations fiscales, mais il est inférieur à
3 % quand l’administration est
débitrice.
Le calendrier d’application sera
établi dans la loi de finances 2006.
Ces modifications s’ajoutent au dispositif de déclaration rectificative
en cas de contrôle fiscal, mis en place par M. Sarkozy. Cette seconde
déclaration permettra aux contribuables pris en faute de bénéficier
du principe de « bonne foi ».
A l’heure actuelle, quand le fisc
détecte une erreur dans une déclaration de revenus, une lettre est
D
J
F
M
2004 2005
A
La remontée des prix du
pétrole, en raison de problèmes
de production dans
des raffineries des deux côtés
de l’Atlantique et de capacités
de raffinage insuffisantes
aux Etats-Unis, a pesé
sur l’ensemble des Bourses
p. VII
mondiales
TENDANCE
Un supplément
utile et pédagogique
les contribuables, le ministre délégué au budget, François Copé,
a annoncé une simplification du code des impôts
C
N
Source : Bloomberg
dossier. Alors que le système français, déclaratif, effraie
’est la dernière ligne
droite pour remplir
sa déclaration de
revenus 2004. Les
Français ont jusqu’au
lundi 4 avril pour
envoyer leur copie – jusqu’au 25
en cas de déclaration sur Internet
pour certains départements. La
rédaction de ce pensum se fait souvent dans la crainte de commettre
des erreurs et de déclencher les
foudres de l’administration fiscale.
Le fisc fait peur. C’est normal
car le système fiscal français est
déclaratif, c’est-à-dire que les redevables sont tenus de faire une
déclaration de leur revenu que l’administration fiscale vérifie a posteriori. Cela implique un mécanisme
de contrôle fort, capable à la fois
de réprimer et de dissuader.
Cependant, le gouvernement
semble vouloir relâcher un peu la
pression sur les contribuables. JeanFrançois Copé, ministre délégué au
budget, a ainsi annoncé, lundi
28 mars dans un entretien au quotidien Les Echos, une simplification
du code des impôts. 50 des 130 articles relatifs aux pénalités de retard
devraient être supprimés.
M. Copé s’est aussi engagé à harmoniser les intérêts de retard –
une mesure déjà annoncée en
novembre 2004 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’économie et
des finances. « Je veux mettre un ter-
BOURSE
REMONTÉE
Faire face
à un contrôle fiscal
paul gendrot
CETTE SEMAINE
La Commission nationale
de concertation vient
de proposer des mesures
destinées à mieux protéger
les locataires dont l’immeuble
est vendu à la découpe. Mais
des parlementaires et des
associations les jugent
p. IV
insuffisantes
PLACEMENTS
immédiatement envoyée au contribuable avec une « proposition de
rectification ». Si ce redressement
– puisque c’est de cela qu’il s’agit –
concerne les revenus salariaux, le
contribuable perd le bénéfice de
l’abattement de 20 %, et la somme
due est automatiquement majorée
des intérêts de retard.
Dans le cadre du contrôle dit
« sur pièce » (le plus courant), la
nouvelle déclaration rectificative
annulera toute sanction si l’erreur
reste inférieure à un certain pourcentage du revenu – le taux de
30 % est évoqué. Pour les contrôles
plus poussés, les examens de situation fiscale personnelle seront
menés par un inspecteur vérificateur et non plus par le centre des
impôts ; et l’exonération d’intérêts
de retard atteindra 50 %.
Certains inspecteurs des impôts
dénoncent le « double langage »
d’un gouvernement qui fait de
« l’affichage politique » en favorisant l’indulgence face aux contribuables, alors que les vérificateurs
sont soumis à des exigences de
rentabilité « toujours plus grandes
lors des contrôles ». Depuis 1998, le
montant des impôts rappelés et
des pénalités appliquées a augmenté régulièrement.
Joël Morio et Thomas Varela
malgré la période des fêtes,
vous avez été nombreux à répondre à notre questionnaire, lancé à
la mi-décembre 2004, pour évaluer votre sentiment sur « Le Monde Argent ». Les 950 réponses traitées – toutes n’ont pu être examinées, certaines étant arrivées très
récemment – montrent que nos
lecteurs réguliers sont le plus souvent des hommes (82 %) qui ont
économisé sur leurs revenus
(88 %) ou aussi hérité ou reçu de
l’argent de leur famille (47 %).
85 % possèdent actions, obligations ou sicav et près d’un tiers
interviennent régulièrement sur ce
sier », la « Tendance », et l’« Expertise » arrivent en tête. Sont moins
lues les pages « Valeurs » et « Marchés » et surtout la rubrique « Gestion collective », les lecteurs estimant peu pratique le classement
que nous publions.
Forts de ces remarques, nous
avons décidé, depuis le 13 février,
de ne publier que les résultats des
sicav accessibles facilement aux
épargnants français.
Cette semaine, nous inaugurons
de
nouvelles
pages
« Valeurs » et « Marchés ». Désormais, six valeurs (et non plus cinq)
seront étudiées. La présentation
Les lecteurs estiment à 88 %
que « Le Monde Argent » est
un complément utile du quotidien
portefeuille, 12 % faisant plus de
quatre opérations par trimestre.
Une majorité (71 %) ont un patrimoine moyen de 75 000 euros et
40 % disposent de placements
supérieurs à 300 000 euros.
Les lecteurs estiment à 88 %
que « Le Monde Argent » est un
complément utile du quotidien. Ils
le trouvent pédagogique (78 %),
pratique (74 %), couvrant suffisamment tous les aspects patrimoniaux (74 %). Plus des deux tiers
(67 %) jugent que « Le Monde
Argent » défend l’intérêt des
consommateurs et qu’il est un
outil d’aide à la décision. Parmi les
rendez-vous plébiscités, le « Dos-
Lire p. II et III
ReFinish !
Le soin miracle
qui a convaincu
des millions
de femmes !
CAHIER DU « MONDE » DATÉ DIMANCHE 3 - LUNDI 4 AVRIL 2005, Nº 18721, NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT
de la chronique boursière ainsi
que celle des marchés de taux et
de devises sont modifiées.
Nous publions aussi une nouvelle cotation de valeurs qui donne
l’évolution de la plupart des marchés d’actions, de taux, de devises
et des matières premières ainsi que
l’évolution des actions de l’indice
SBF 120 de la Bourse de Paris. Ces
changements interviennent alors
que 73 % de nos lecteurs ont accès à
Internet. Et peuvent consulter en
temps réel sur lemonde.fr l’évolution de toutes les valeurs françaises, américaines, européennes…
J. Mo.
II/LE MONDE/DIMANCHE 3 - LUNDI 4 AVRIL 2005
DOSSIER
FAIRE FACE À UN CONTRÔLE FISCAL
Le contrôle, du fantasme à la réalité
3 QUESTIONS
Les inspecteurs du fisc surveillent davantage certaines professions ou situations. Les examens se font souvent
sur pièces, sans que le contribuable en soit averti, mais, en cas de contrôle, il est déconseillé de « faire le mort »
Examen contradictoire de la situation fiscale personnelle (ESFP)
Montant des impôts rappelés
Montant des pénalités appliquées
en millions d'euros
en millions d'euros
99
00
01
530
4 932
297
510
486
205
98
4 925
479
447
97
4 699
246
96
4 658
224
95
4 707
463
4 666
226
4 428
5 146
273
Nombre de contrôles
533
Généralement, le choix du
contribuable contrôlé est fait par
le centre des impôts dont il
dépend. La vérification la plus courante se fait sur pièces et vise à
vérifier la cohérence des déclarations. Elle est quasiment systématique pour les revenus très élevés.
En cas de doute important, le dossier est transmis à un inspecteur
qui doit notifier au contribuable
son contrôle et sa convocation.
Certains font l’objet de contrôles plus réguliers. C’est le cas
notamment des personnes qui
sont soupçonnées d’activités illé-
02
Source : Voies et Moyens PLF 2004-TOME II
vastes, mieux vaut donc le faire »,
raconte Valérie Harnois-Mussard,
avocate chez Fidal.
« Il n’est pas évident de reconstituer tout le patrimoine d’un particulier, souligne un vérificateur. Mais
nous disposons de plusieurs moyens
de recoupement : les déclarations
antérieures, la conservation des
hypothèques, qui conserve une trace des possessions de maisons. »
Les contrôleurs ont aussi le droit
d’examiner ce qui est porté au crédit des comptes bancaires. « Le
plus facile à identifier, c’est quand
l’argent non déclaré passe par le
compte bancaire, explique le vérificateur. Nous surveillons de près aussi les va-et-vient du compte de l’entreprise au compte personnel. »
« lutte des classes »
Les avocats spécialisés dans
l’aide aux contribuables se plaignent cependant d’un certain a
priori des inspecteurs. « Leur comportement a parfois un relent de lutte des classes », note l’un d’eux. Un
autre estime que les contrôles
deviennent de plus en plus techniques, ce qui n’est pas sans poser
de problèmes, car, selon lui, certains vérificateurs n’ont pas toujours la compétence nécessaire.
Le concours à passer pour devenir inspecteur-vérificateur est
ouvert aux titulaires d’une licence.
Dans la réalité, les candidats sont
allés plus loin dans le cursus universitaire, mais certains n’ont
jamais fait de comptabilité ni de
droit fiscal avant d’intégrer l’Ecole
nationale des impôts, située à
Clermont-Ferrand.
Au terme de la procédure, seuls
10 % des dossiers traités, environ,
donnent lieu à un « avis d’absence
de rectification ». Au-dessous d’un
certain seuil de revenu, la procédure donne lieu à un redressement
quasiment nul. « Il m’est arrivé de
ne pas redresser un photographe de
mode dont l’activité était pourtant
entièrement occulte, ainsi qu’un
joueur de tennis aux revenus modestes », raconte un vérificateur.
Pour ceux qui, en revanche, doivent s’acquitter d’un redressement et qui en contestent le
montant, des négociations peuvent s’instaurer. « C’est une véritable discussion de marchands de
tapis », estime un avocat. En cas
de désaccord persistant, une procédure qui peut durer une dizaine
d’années commence…
Joël Morio
et Thomas Varela
Les entreprises aussi
5 300 agents sont affectés
à cette activité essentielle du fisc dans le collimateur
1,722 milliard d’euros
Cette taxe, qui a rapporté à l’Etat
près de 52,5 milliards d’euros en
2003, suscite autant d’attention
chez ceux qui doivent s’en acquitter que de surveillance de la part de
l’Etat. Un sentiment de suspicion
réciproque démenti par la bonne
humeur de l’administration fiscale.
Celle-ci se félicite, dans son dernier
rapport de performance, du « civisme fiscal » des Français. Elle note
en effet que plus de 97 % des parti-
paul gendrot
R
ecevoir chez soi la visite d’un contrôleur des
impôts est un luxe. En
2003, sur les 34 millions de déclarations
de revenus remplies
en France, seules 4 807 ont amené
des inspecteurs des impôts à se
déplacer chez des particuliers. Le
reste du temps, les contrôleurs
fiscaux ont simplement examiné les
pièces.
Tout contribuable a eu un jour à
fournir des pièces justificatives à la
direction générale des impôts
(DGI), chargée de percevoir les
recettes fiscales de l’Etat. Pour justifier ses dires en matière d’impôts
locaux, de règlements de droits de
succession ou encore d’impôt de
solidarité sur la fortune (ISF). Et
pour expliquer sa déclaration d’impôt sur le revenu.
culiers ont respecté leurs obligations déclaratives en matière d’impôt sur le revenu.
Le contrôle fiscal n’en reste pas
moins l’une des activités principales de l’administration des
impôts. Avec à la clé 1,722 milliard
d’euros, soit le montant qu’ont rapporté, en 2003, les redressements
concernant le seul impôt sur le revenu. Premier type de redressement
inclus dans ce chiffre : le contrôle
effectué sur place, ou « examen de
la situation fiscale personnelle ».
Les 5 300 agents des impôts affectés à cette tâche ont rapporté
530 millions d’euros au budget de
l’Etat, dont 297 millions en pénalités. Le reste concerne des sommes
dues au titre de l’impôt sur le revenu et non payées avant cet examen.
Les contrôles sur pièces, très diffi-
ciles à dénombrer, ont permis
quant à eux de recouvrer près de
1,325 milliard d’euros. Ces rappels
de droits ont progressé de 10,3 %
entre 1995 et 2003.
Combien le contrôle relatif à l’impôt sur le revenu a-t-il coûté à
l’Etat ? Difficile de répondre. On
connaît seulement le nombre d’inspecteurs chargés des contrôles sur
place. Mais le travail de ces
5 300 agents concerne neuf fois sur
dix les déclarations fiscales des
entreprises, selon le Syndicat national unifié des impôts (SNUI).
Une chose est sûre. Les coûts liés
au redressement fiscal ont baissé
depuis le début des années 1990 et
l’informatisation croissante de la
DGI. Les inspections reposent
aujourd’hui essentiellement sur
des recoupements de fichiers entre
les différents services de l’Etat. Du
coup, les salariés sont plus facilement contrôlables. Il suffit à la DGI
de rapprocher les déclarations de
salaires des salariés et celles de
leurs employeurs.
Reste qu’en matière de redressement fiscal les plus contrôlés sont
statistiquement les plus gros contribuables. L’Ile-de-France et la
région Rhône-Alpes, riches et
peuplées, accueillent le plus grand
nombre de contrôles du territoire.
Jean-Baptiste Diebold
L
e contrôle fiscal des entreprises a permis à l’Etat de
récupérer 3,1 milliards
d’euros en 2003 au titre
de l’impôt sur les sociétés (sans compter les
pénalités). L’examen de la TVA non
déclarée permet de recouvrir un
montant quasiment identique.
Les fraudes sont particulièrement fréquentes dans les secteurs
qui brassent beaucoup de liquide,
comme la restauration. En cas de
soupçon d’irrégularités, l’inspecteur chargé du dossier peut procéder à une reconstitution de recettes. La procédure est longue, mais
permet de mettre en évidence les
encaissements dissimulés.
Toutes les entreprises peuvent
faire l’objet d’un contrôle – même
s’il est vrai que les plus petites ont
davantage de chances d’être épargnées. Pour les grandes entreprises, la fraude passe par des
manœuvres comptables, voire par
des fausses factures. « C’est une
des spécialités du Midi de la France,
affirme un inspecteur. Les entreprises inventent des sous-traitants qui
émettent donc des factures bidons,
ce qui permet aux premières de
déduire la TVA. » En effet, chaque
société soustrait de la taxe qu’elle
verse à l’Etat celle qu’elle paye à
ses fournisseurs.
Des fausses délocalisations, le
plus souvent en Italie ou en Allemagne, aux comptabilités truquées, les fraudeurs rivalisent
d’originalité. « Nous faisons appel
à une brigade informatique pour
décortiquer des logiciels de comptabilité qui sont programmés pour
masquer une partie des revenus »,
explique un inspecteur.
« indulgente »
La vérification du paiement de
la TVA permet certains des redressements fiscaux les plus aisés :
quand une entreprise facture la
taxe à ses clients mais ne la reverse
pas au fisc par exemple. Dans nombre de cas, il ne s’agit pourtant que
de retards dus à des problèmes de
trésorerie. Cela étant, « tant que
cela ne devient pas une habitude,
l’administration se montre indulgente », commente un inspecteur.
Dans d’autres cas, il est quasiment impossible de recouvrer la
TVA non payée. Un chef d’entreprise peut affirmer qu’une somme
non déclarée sur le compte de la
société émane de son compte bancaire personnel. S’il prouve que
c’est bien lui qui a déposé l’argent,
il devra s’acquitter de l’impôt sur
les sociétés, mais pas de la TVA,
car rien ne prouve qu’il s’agit de
recettes dissimulées.
T. V.
dr
vedettes de la chanson, du cinéma
et de la télévision font l’objet
d’une attention toute particulière.
Leurs démêlés avec l’administration des impôts alimentent régulièrement les colonnes de la presse
« people ». Les mannequins sont
également surveillés de près. Passant beaucoup de temps en voyage, ils « oublient » souvent de
déclarer des revenus. D’une manière générale, ceux qui travaillent
souvent à l’étranger, comme les
cadres expatriés, font l’objet
d’une attention particulière.
Pour le contribuable lambda,
l’examen de sa situation fiscale
peut se faire dans le prolongement du contrôle de son entreprise. Les dirigeants de sociétés sont
particulièrement surveillés. Pour
les autres, « le contrôle intervient
souvent après un événement particulier comme l’acquisition d’un
bien immobilier, une donation faite
à ses enfants ou une variation
importante de patrimoine, observe
Me Ducros. La première déclaration à l’impôt de solidarité sur la fortune peut attirer l’attention du
fisc. »
Souvent, le contrôle se limite à
une simple demande d’information. « Le pire, c’est de faire le
mort », remarque Me Ducros. S’il
n’y a pas eu fraude, la vérification
se limite à l’examen de la réponse
apportée.
Dans le cas contraire, ou si le
dossier est complexe, un « dialogue » va s’engager entre le fisc et
la personne contrôlée. Le contribuable va alors se mettre à nu.
« C’est assez désagréable de dire
tout ce que l’on possède, mais les
moyens de vérification du fisc sont
LE NOMBRE DE VÉRIFICATIONS A PEU ÉVOLUÉ
259
gangsters « sympathiques »
gales. Les groupes d’intervention
régionaux (GIR) ont été créés
pour coordonner le travail de la
police, de la justice et des impôts.
Les forces de l’ordre apportent
aux contrôleurs des dossiers
quand ils se penchent sur le cas de
proxénètes, de trafiquants de
drogue ou de machines à sous illégales camouflées dans les arrièresalles de cafés. « Les gangsters ne
sont pas forcément les fraudeurs les
plus difficiles à gérer, s’amuse un
vérificateur. D’après mon expérience personnelle, ce sont peut-être
même les plus sympathiques. »
Quelques professions sont aussi
dans le collimateur du fisc. Les
479
> Le contrôle formel. Effectué pour
toutes les déclarations de revenus,
il se borne à corriger les erreurs
matérielles constatées dans les
déclarations, sans recours à des
recherches extérieures.
> Le contrôle sur pièces. Il est
réalisé à l’aide de tous les
renseignements et documents
contenus dans le dossier du
contribuable, ainsi que, le cas
échéant, d’informations
complémentaires demandées au
particulier inspecté ou collectées
auprès de tiers.
> Le contrôle sur place. Forme la
plus achevée de la vérification, il
est encadré par des règles de
procédure très strictes. Dans le cas
d’un particulier, l’« examen
contradictoire de la situation fiscale
personnelle » (ESFP) consiste à
vérifier l’exactitude du revenu
global déclaré ou à déterminer
ce revenu en cohérence avec la
situation patrimoniale et de
trésorerie ainsi qu’avec les
éléments du train de vie des
membres du foyer fiscal.
que pour nous : nous parlons la
même langue, raconte un inspecteur en région parisienne. Même si
certains – mauvais – avocats contestent tout pour essayer de jouer la
montre. »
Quoi qu’il en soit, les contrôles
sont rares. « C’est un événement
exceptionnel dans la vie d’un particulier », constate Annick Ducros,
avocate chez Stehlin. Cette vérification ne concerne les revenus
modestes qu’en cas d’incohérence
flagrante. « J’ai contrôlé des serveurs dans un restaurant chinois
qui s’étaient acheté leur maison grâce à de l’argent reçu de leurs
familles restées au Viet Nam, raconte Me Ducros. Ils n’ont pas réussi à
prouver qu’il s’agissait seulement
d’un prêt. Ils ont dû s’acquitter d’un
redressement de 3 000 euros à l’époque (près de 20 000 francs). »
239
TROIS FORMES
DE VÉRIFICATIONS
paul gendrot
T
out le monde garde
en mémoire Josiane
Balasko dans le film
Signes extérieurs de
richesse, dans un rôle
de contrôleur fiscal
en train de compter les grains de
caviar d’un vétérinaire (Claude
Brasseur) pour tenter de connaître
son train de vie et, par voie de
conséquence, ses revenus, et
savoir ainsi s’il a bien déclaré tous
ses honoraires. Un cliché ? « Oui »,
répond un avocat spécialisé dans
l’aide des contribuables contrôlés.
« On est parfois proche de cette caricature », nuance un autre. « Le harcèlement des contribuables a pu exister par le passé, mais maintenant la
procédure est bien trop encadrée,
beaucoup d’intervenants y prennent
part, il existe nombre de recours »,
affirme pour sa part un « vérificateur ».
Une chose est sûre, le contrôle
fiscal fait peur et l’irruption d’un
contrôleur déclenche des réactions proches de l’irrationnel.
« J’ai vu souvent mes clients traiter
de tous les noms le contrôleur à qui
ils avaient affaire. Cela ne facilite
pas les choses », raconte un avocat. D’ailleurs, les vérificateurs
eux-mêmes préfèrent traiter avec
un intermédiaire. « C’est plus prati-
à vincent drezet,
du syndicat national unifié
des impôts (snui), coauteur
de « attac : vivent
les impôts ! » (éd. mille
et une nuits)
1
Pourquoi
les Français
redoutent-ils
autant les contrôles
fiscaux ?
Etant moi-même vérificateur
des impôts, je sais à quel point
le contrôle fiscal est mal perçu.
Il me semble que les contribuables se sentent seuls et souvent
présumés coupables face à une
administration répressive qui
vient s’immiscer dans leur vie
privée. Cet imaginaire collectif
est largement alimenté par les
médias. Sans parler des films
comme Le Dîner de cons…
Cette vision est trompeuse. Le
contribuable a beaucoup de
droits. Et ces droits lui sont rappelés dans tous les courriers de
l’administration fiscale en cas
de vérification. Il y a probablement eu un excès d’autoritarisme public dans les années
1960-1970, mais ce n’est plus
le cas. On assiste à une réelle
amélioration du droit du contribuable.
2
Quelles
améliorations
suggérez-vous ?
Attac [Association pour une taxation des transactions financières
pour l'aide aux citoyens] est sensible à la notion de consentement à l’impôt. L’administration fiscale préfère, elle, parler
de civisme fiscal. Les contribuables « civiques » sont ceux qui
envoient leur déclaration dans
les délais impartis et qui paient
leurs impôts dans les temps.
C’est le cas de plus de 97 % d’entre eux. Parler de consentement
fiscal vise plutôt à installer la
question des impôts dans le
débat public, en commençant
par expliquer que le contrôle fiscal n’est que la contrepartie du
système déclaratif. Et en défendant l’idée qu’un pays est attractif lorsqu’il offre des services
publics performants. Mais cette
conception se heurte à l’idéologie
dominante
« moins
d’impôts, moins d’Etat ».
3
Que pensez-vous
des trente mesures
fiscales décidées
par Nicolas Sarkozy
alors ministre des
finances ?
Il a voulu donner plus d’obligations à l’administration et plus
de droits aux contrôlés. Cela va
dans le bon sens. Néanmoins,
la présomption de bonne foi du
contribuable est soulignée de
manière excessive. N’importe
qui pourra déposer à tout
moment une rectification de sa
déclaration lors d’un contrôle
sur pièces et se voir accorder
une remise de 50 % des intérêts
de retard. Que devient alors l’aspect dissuasif du contrôle ? Je
crois beaucoup à la peur du gendarme. La plupart du temps, les
contribuables remplissent leur
déclaration avec les bons éléments, justement parce qu’ils
ne veulent pas être redressés.
L’Europe a aussi un rôle à jouer
en améliorant la coordination
des administrations fiscales des
Vingt-Cinq. Ces garde-fous
pourront, comme les radars sur
les routes, réduire les comportements répréhensibles.
Propos recueillis par
J.-B. D.
LE MONDE/DIMANCHE 3 - LUNDI 4 AVRIL 2005/III
DOSSIER
FAIRE FACE À UN CONTRÔLE FISCAL
Comment traiter avec l’administration fiscale
POUR EN SAVOIR PLUS
De la simple demande de renseignement au redressement, en passant par la vérification sur place,
l’éventail des interventions du fisc est large, et les voies de recours multiples pour le contribuable
l’étranger, le montant du revenu
global imposable, les revenus fonciers (loyers, charges déduites du
revenu brut).
Pour répondre, le contribuable
dispose de deux mois à compter
de la réception d’une telle demande (imprimé nº 2172). Cette requête doit obligatoirement être adressée par lettre recommandée avec
accusé de réception.
Si le contribuable répond dans
le délai imparti en fournissant des
éléments
jugés
satisfaisants,
l’administration arrête là ses vérifications. En revanche, si les
éclaircissements ou les justifications apparaissent insuffisants,
l’administration adresse au contribuable une mise en demeure (formulaire nº 2172 bis), l’obligeant à
compléter sa réponse dans les
trente jours. S’il ne s’exécute pas,
le contribuable pourra être taxé
d’office.
f L’examen contradictoire de la
situation fiscale personnelle
(ESFP). Lorsque le fisc n’est pas
satisfait des réponses fournies à
des demandes d’éclaircissements
ou de justifications ou quand il
soupçonne une fraude, il peut
engager cet examen. L’ESFP
consiste en une vérification sur
place de la cohérence entre les
revenus déclarés et le train de vie
du contribuable. Ce contrôle ne
peut durer plus d’un an. Un délai
toutefois porté à deux ans en cas
de découverte, au cours de la
vérification,
d’une
activité
occulte.
f La vérification de la comptabilité. C’est « la totale », pour
reprendre l’expression employée
par les inspecteurs et les avocats.
Il s’agit d’un examen sur place des
comptes d’une activité professionnelle ; il peut être concomitant
d’un ESFP. Envoyé par recommandé avec accusé de réception, l’avis
de vérification (ou d’ESFP) doit
préciser les années soumises au
contrôle.
Souvent l’administration n’hésite pas à adresser ces courriers à la
fin de l’année, pour éviter que les
déclarations pouvant être étudiées tombent sous le coup de la
prescription (trois ans pour la
déclaration de revenus). « Un de
mes clients a reçu son avis un
31 décembre, alors qu’il ouvrait ses
huîtres », raconte ainsi un avocat.
Le
texte
doit
mentionner
expressément, sous peine de nullité de la procédure, que le contribuable peut faire appel à un
conseil.
f La proposition de rectification. Lorsque l’administration fiscale a décelé une anomalie dans la
déclaration (omission, dissimulation dans les éléments servant de
base de calcul à l’impôt), une
« procédure
de
rectification
contradictoire » est enclenchée,
autrement dit, un redressement.
Dans un premier temps, le fisc
mentionne le montant de l’impôt
et des pénalités à payer, et explique pourquoi il exige de telles
sommes.
Le contribuable a trente jours
pour réagir. Il peut alors accepter
le redressement ou formuler des
observations. Dans ce dernier cas,
si le fisc rejette ses remarques, il
doit motiver son refus de ne pas
les prendre en compte (formulaire
nº 3926). Si le désaccord persiste,
des voies de recours sont possibles.
f Les voies de recours. En cas de
litige entre le contribuable et le
fisc au sujet d’un redressement, le
problème peut être soumis soit à
la commission départementale
des impôts directs et des taxes sur
le chiffre d’affaires, soit à la commission départementale de conciliation. Pour les saisir, la personne
redressée a trente jours après
avoir reçu les réponses de l’admi-
nistration à ses observations
concernant sa proposition de rectification.Pendant ce temps ellepeut demander un sursis pour
payer les sommes réclamées.
« Malheureusement, le fisc accepte
rarement ce délai, car il craint que
le redressé en profite pour organiser son insolvabilité », observe une
avocate.
L’avis des commissions est
consultatif. Ni l’administration fiscale ni le contribuable ne sont obligés de le suivre. Le litige peut
alors être porté devant les tribunaux. « Dans certains cas, on
s’adresse au tribunal de grande instance, mais pour la majorité des
cas, c’est le tribunal administratif
qui est compétent », indique Julien
Séraqui, l’un des auteurs du Guide
fiscal de la gestion de patrimoine
2005. Cette procédure peut durer
des années.
Lorsque toutes les voies de
recours ont été épuisées, le
contribuable qui s’estime injustement lésé peut même saisir le
Conseil d’Etat, voire la Cour européenne des droits de l’homme.
Joël Morio
Publicité
paul gendrot
P
our satisfaire sa curiosité, l’administration fiscale a accès directement à un très grand
nombre
d’informations. Les entreprises
lui déclarent les salaires et honoraires qu’elles versent à leurs
salariés. Le fisc peut avoir accès
aux comptes bancaires et aux
livrets d’épargne. Les banques lui
communiquent d’ailleurs les revenus procurés par les placements
que les épargnants ont souscrits
chez elles. Certains mouvements
de fonds peuvent même être signalés à la cellule Tracfin, qui traite
du blanchiment de l’argent sale.
Les inspecteurs des impôts peuvent aussi s’adresser directement
au contribuable, et le cas échéant
procéder au redressement de sa
situation. Celui-ci dispose toutefois de voies de recours.
f La demande de renseignement. Cette requête émise par le
fisc n’a aucun caractère contraignant pour le contribuable s’il ne
répond pas dans le délai d’un
mois qui lui est imparti ; aucune
imposition d’office ne peut être
établie. Le contribuable a tout de
même tout intérêt à y répondre.
f La
demande d’éclaircissements ou de justifications.
Envoyée aux contribuables lorsque l’administration relève des
discordances dans la déclaration
de revenus (n˚ 2042), la demande
d’éclaircissements présente un
caractère contraignant. Y répondre est obligatoire. Toutefois,
fournir des pièces justificatives
pour appuyer ses dires est
facultatif.
La demande de justifications,
en revanche, est soumise à des
conditions. Les pièces demandées
ne peuvent concerner que certains points précis : la situation
des charges de famille du contribuable, les charges déduites du
revenu global, celles ouvrant droit
à une réduction d’impôt sur le
revenu, les avoirs détenus à
> Le Guide fiscal de la gestion de
patrimoine 2005, Séraqui,
1 052 pages, 59 euros.
Ce livre est une référence dans le
domaine. Une cinquantaine de
pages est consacrée au contrôle
fiscal, et une vingtaine concerne le
contentieux de l’impôt.
> Le Guide fiscal Matthieu,
1 000 astuces légales pour payer
moins d’impôts, de Robert
Matthieu, First Editions (2005)
571 pages, 19,90 euros.
Rédigé par un ancien inspecteur
des impôts cet ouvrage donne des
solutions pour payer moins
d’impôts et consacre un chapitre au
contrôle fiscal ainsi que l’attitude à
adopter.
> Ingénierie fiscale du patrimoine,
guide d’optimisation fiscale, de
Philippe Bruneau et Thierry
Chouvelon, EFE (2004), 678 pages,
75 euros.
Co-écrit par un collaborateur
régulier du « Monde Argent », cet
ouvrage ne traite pas à proprement
dit du contrôle fiscal mais consacre
un chapitre à l’abus de droit.
> Procédure de contrôle fiscal, la
voie de l’équilibre, de Jean-Claude
Drie, L’Harmattan (2005),
383 pages, 31 euros.
Ecrit par un universitaire, ce livre
met en perspective la pratique du
contrôle fiscal. Il bat en brèche
l’idée selon laquelle
l’administration fiscale est
toute-puissante et le contribuable
sans défense.
La sérénité
JUSQU’À 150 % DE PÉNALITÉS
> Les sanctions fiscales.
Si sa bonne foi est reconnue, le
contribuable devra s’acquitter de
9 % d’intérêts de retard (la réforme
de ce dispositif est en cours). La
majoration atteindra en revanche
au minimum 10 % en cas de dépôt
tardif des déclarations sans mise en
demeure ou dans les trente jours
d’une première mise en demeure.
La mauvaise foi ou le défaut de
déclaration dans les trente jours
d’une première mise en demeure
sont, elles, sanctionnées d’une
pénalité de 40 %. Ce taux atteint
80 % en cas de manœuvres
frauduleuses, d’abus de droit, ou de
défaut de déclaration dans les
trente jours d’une deuxième mise
en demeure.
Enfin, ceux qui se sont opposés au
contrôle fiscal voient leur impôt
majoré de 150 %.
> Les sanctions pénales.
Le délit de fraude fiscale est puni
d’une peine maximale de cinq ans
de prison ferme et de 75 000 euros
d’amende. Celle-ci est prononcée
par le tribunal correctionnel et
s’ajoute aux pénalités précédentes.
Patrimoine : attention
à « l’abus de droit »
A
rme suprême de l’administration fiscale,
la
procédure
de
« l’abus de droit »
fait trembler les
contribuables
qui
cherchent à optimiser fiscalement
leur patrimoine. Le fisc peut en
effet sanctionner les actes de gestion d’un contribuable ayant permis une réduction ou une élimination de l’impôt, même légaux, si
elle les juge fictifs, uniquement
inspirés par la volonté d’éluder
une taxe.
Les sanctions qui réprimandent
l’abus de droit sont particulièrement sévères. Le contrevenant risque une amende égale à 80 % du
montant de l’impôt éludé, à laquelle s’ajoute un intérêt de retard de
0,75 % par mois. Beaucoup de professionnels du patrimoine vivent
donc dans la crainte de voir sanctionner des opérations qu’ils
auraient conseillées ou mises en
place, alors qu’ils ont simplement
utilisé une possibilité, prévue par
la loi, de réduire l’impôt de leur
client. Surtout que la notion de
l’abus de droit est floue, laissée à
l’appréciation de l’administration
fiscale.
Pour tenter de cadrer les choses,
un comité consultatif pour la
répression des abus de droit peut
être saisi par les contribuables
accusés. Ce groupe, composé d’un
conseiller d’état, d’un conseiller à
la Cour de cassation, d’un professeur des facultés et d’un conseiller
maître à la Cour des comptes, examine les cas qui lui sont présentés.
Il publie chaque année un recueil
de ses décisions.
en faveur du fisc
Malheureusement pour les
contribuables, ce comité, surnommé le « Crab » par les professionnels, se prononce souvent en
faveur du fisc. En outre, ses décisions, qui fixent ce qui est autorisé
et ce qui ne l’est pas, servent de
bréviaires aux inspecteurs du fisc
qui l’utilisent, selon certains observateurs, sans modération.
Alertés de dérives dans l’utilisation de l’abus de droit pour redresser certains contribuables, les
pouvoirs publics étudieraient la
question. Ils pourraient, dans les
prochains mois, réaffirmer que son
utilisation doit être exceptionnelle.
J. Mo.
*Source Euromoney - Janvier 2005
www.bnpparibas.com
BNP Paribas Banque Privée - Communication - 33 rue du Quatre Septembre, 75078 Paris Cedex 02
IV/LE MONDE/DIMANCHE 3 - LUNDI 4 AVRIL 2005
EXPERTISE
Vente à la découpe : vers une meilleure protection des locataires
immobilier. La Commission nationale de concertation a imaginé des garde-fous pour éviter que des occupants d’immeubles
A
près plusieurs mois de
négociations difficiles, un accord a été
trouvé sur la vente à
la découpe. La Commission nationale de
concertation (CNC) a en effet proposé, le 16 mars, une série de mesures destinées à mieux protéger
certaines catégories de locataires
touchés par la commercialisation
de leur immeuble, lot par lot.
En forte hausse depuis quelques
années, surtout à Paris mais aussi
dans plusieurs métropoles régionales, ces transactions inquiètent une
large partie des ménages qui occupent les logements cédés. Ils craignent d’être, à terme, chassés de
leur habitation, faute de pouvoir la
racheter. Dans la capitale et dans la
région parisienne, une quarantaine
d’associations ont été constituées
par des « locataires découpés »
pour dénoncer l’attitude des investisseurs, qui achètent des immeubles par blocs entiers et les cèdent
ensuite appartement par appartement, engrangeant au passage d’importantes plus-values grâce à la
flambée des prix de l’immobilier.
Face à un tel phénomène, la CNC
a imaginé des garde-fous en faveur
des occupants « fragiles » : prorogation du bail (limitée à trente mois)
en fonction de la durée d’occupation du logement, renouvellement
du contrat de location pour les personnes de plus de 70 ans et les handicapés, offre de relogement aux
ménages qui ont des ressources
inférieures à un certain seuil…
Ces dispositions ont reçu l’aval
des cinq fédérations de bailleurs
concernées. En revanche, les organisations représentatives des locataires sont divisées sur la question.
Deux des cinq qui siègent à la CNC
ont dit oui à « l’accord collectif » :
l’Association
Force
ouvrière
consommateur (AFOC) et Consommation, logement, cadre de vie
(CLCV). A l’inverse, la Confédération nationale du logement (CNL),
la Confédération syndicale des
familles (CSF) et la Confédération
générale du logement (CGL) ont
rejeté ce texte, estimant qu’il
n’empêche pas « les opérations spéculatives de s’accélérer ».
Des personnalités de gauche ont,
elles aussi, jugé insuffisantes les
solutions mises au point par la
CNC. Lors d’une réunion publique
organisée le 18 mars à la mairie du
Autant
d’initiatives
qui froissent
les organisations
de bailleurs
4e arrondissement de Paris, l’adjoint au logement du maire de la
capitale, Jean-Yves Mano (PS), a
indiqué qu’il demanderait au
Conseil de Paris de voter un « moratoire » sur les ventes à la découpe.
De son côté, Dominique StraussKahn, député (PS) du Val-d’Oise, a
réclamé l’adoption d’une loi, « car
on ne régule pas le fonctionnement
du capitalisme avec un accord collectif ». Selon lui, la commercialisation d’un immeuble, lot par lot, et
sa mise en copropriété devraient
être soumises à une « autorisation
publique ». Il faudrait, en d’autres
termes, instaurer un « permis de
diviser » les immeubles en monopropriété, ce que des associations
de locataires avaient déjà réclamé,
en 1991, dans le cadre d’un rapport
sur les marchands de biens. Des
sénateurs communistes ont récem-
ment rédigé une proposition de loi
allant dans ce sens.
Enfin, plusieurs élus de droite
ont aussi pris position en faveur
des « locataires découpés ». La
député (UMP) de Paris Martine
Aurillac a déposé une proposition
de loi en janvier afin de « déjouer
ces manœuvres spéculatives ». Son
texte prévoit d’accorder au locataire une décote sur le prix de vente
de l’appartement qu’il occupe.
Autant d’initiatives qui froissent
les organisations de bailleurs. Cellesci considèrent avoir fait des concessions substantielles dans « l’accord
collectif ». « On ne peut pas aller plus
loin, commente Dorian Kelberg,
délégué général de la Fédération
des sociétés immobilières et foncières (FSIF), à moins de vouloir évincer
les investisseurs institutionnels du
logement. » Pour lui, le texte de la
CNC apporte de réelles « protections aux locataires les plus faibles ».
Les professionnels de l’immobilier tiennent à relativiser les ventes à la découpe. « Elles représentent
de 13 % à 15 % des cessions dans l’habitat ancien, affirme Me Christian
Pisani, président de la chambre des
notaires de Paris. En 1998, ce ratio
était de l’ordre de 18 %. » Le volume
global des transactions est toutefois
plus élevé aujourd’hui : environ
43 000 opérations, contre 37 000 il y
a six ans. Mais « le marché reste
dominé par les particuliers et ceux-ci
ont tendance à pratiquer des prix
plus élevés que les investisseurs institutionnels », poursuit Me Pisani.
Entre début 2000 et fin 2003, renchérit M. Kelberg, 9 000 logements
ont été cédés à la découpe, d’après
une enquête de la FSIF auprès de
ses membres ; 35 % ont été rachetés
par les locataires en place. En outre,
37 % des habitations étaient vacantes lorsqu’elles ont été mises sur le
marché. Des statistiques que la
olivier chambrial
commercialisés lot par lot ne soient évincés de leur logement. Mais des associations et des élus jugent ces mesures insuffisantes
Les « ventes à la découpe » sont en forte hausse depuis quelques années, surtout à Paris. Ici, un immeuble de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, dans le 8e arrondissement de Paris, cédé lot par lot.
FSIF met en avant pour contrebalancer le propos des « locataires
découpés » sur les risques d’éviction
induits par les ventes lot par lot.
Des associations font aussi remarquer que d’autres franges de la
population sont menacées. Ainsi,
en 2004, la « plate-forme d’accueil »
de l’Espace solidarité habitat (ESH),
à Paris, a accueilli 443 ménages.
Près de 29 % d’entre eux avaient
reçu un congé de leur bailleur parce
que celui-ci souhaitait reprendre,
réhabiliter ou « dans la majorité des
cas » revendre son bien, explique
Joaquim Soares, responsable de
l’ESH. La plupart du temps, les propriétaires en cause étaient des particuliers. Quant aux familles som-
mées de faire leurs valises, elles
étaient plutôt issues de milieux
modestes ou pauvres.
En fait, le sort des « locataires
découpés » illustre les « tensions sur
le marché locatif parisien », relève
un observateur sous le sceau de
l’anonymat. Avant que leur immeuble ne soit mis en vente lot par lot,
bien des familles occupaient de
« grands logements avec des loyers
compris entre 10 et 15 euros du
mètre carré ». Et même moins parfois. « S’ils veulent conserver une
superficie similaire, poursuit-il, il
leur faut payer beaucoup plus ou
alors s’installer en première, voire en
deuxième couronne de Paris. »
Aujourd’hui, certaines franges de
la classe moyenne découvrent
qu’elles peuvent être rejetées de la
capitale, à cause de la pénurie de
biens à louer et de la flambée des
prix ou des loyers. Dans le passé,
ces phénomènes touchaient les catégories socioprofessionnelles modestes, comme le rappellent Michel
et Monique Pinçon dans leur livre
Sociologie de Paris (La Découverte,
2004). De 1954 à 1999, la part des
employés et des ouvriers résidant à
Paris est passée de 65,5 % à 35,2 %.
Celle de cadres, chefs d’entreprise
et professions intermédiaires a presque doublé : 64,8 % en 1999, contre
34,5 % il y a un demi-siècle.
Bertrand Bissuel
Trois occupants
A Lyon, les prix ont parfois doublé en deux mois
« harcelés » à Marseille
MARSEILLE
de notre correspondant régional
arseille République, filiale du
fonds d’investissement
Lone
Star, a racheté en
août 2004 trente
immeubles, soit 1 350 logements,
dans le quartier République de la
cité phocéenne (Le Monde du
20 octobre 2004). La société a
revendu le tiers de ce patrimoine à
quatre organismes HLM et doit
rénover le reste avant de le céder.
Certains habitants, soutenus par
l’association Un centre-ville pour
tous, accusent l’entreprise de tout
faire pour inquiéter des locataires
afin qu’ils partent d’eux-mêmes.
Mme M., 74 ans, handicapée, vit
avec son mari de 78 ans, au sixième
étage. Son bail relevant de la loi de
1948, elle est inexpulsable. En janvier, Marseille République lui a envoyé un courrier pour lui expliquer
que des travaux de réfection seraient
engagés dans son appartement et
qu’elle devrait le quitter provisoirement. Elle dit avoir reçu d’« innombrables » coups de téléphone d’une
employée de Marseille République
lui expliquant que « de toute façon,
elle partirait », ne serait-ce que parce
que l’escalier et l’ascenseur allaient
être détruits.
Mme M. se serait aussi vu reprocher de payer son loyer en retard,
alors qu’elle soutient l’avoir toujours réglé à l’heure. Mme M. s’est
plainte de ce « harcèlement » au
commissariat et a déposé une main
courante à la mi-février. Depuis, les
coups de téléphone intempestifs
ont cessé. Marseille République nie
avoir harcelé Mme M. et dit attendre
qu’elle réponde à sa proposition de
relogement.
Henri Lucchesi et sa femme sont
locataires de Marseille République.
Eux aussi sont soumis à la loi de
1948 et affirment être de bons
payeurs. Le 31 décembre 2004, ils
constatent que la Société des eaux
de Marseille (SEM) annonce une
coupure d’eau pour le 6 janvier,
M
sauf « si le règlement de la facture est
effectué sous quarante-huit heures ».
Depuis 1959, année de son installation dans l’immeuble, M. Lucchesi
n’a jamais payé directement l’eau,
pas plus que les autres locataires.
Incluse dans les charges, la redevance est réglée par le syndic de Marseille République, Nexity Gestion.
Le 6 janvier, la SEM indique au
locataire que Nexity n’a toujours
pas payé, mais annonce qu’elle ne
coupera pas l’eau. Interrogée par
des locataires, Nexity Gestion est
resté évasif sur les causes du retard.
Il explique aujourd’hui que les factures d’eau de la SEM ne lui avaient
pas été adressées à temps pour de
pures raisons techniques. Cet incident, inédit, « n’est pas fait pour
apaiser nos craintes », confient les
époux Lucchesi.
« trouble de jouissance »
Nacera Benmohamed vit rue de
l’Evêché. Un matin, alors qu’elle
fait ses courses, un huissier et deux
policiers se rendent à son domicile
et insistent tellement que ses deux
enfants, restés seuls à la maison,
finissent par ouvrir la porte. Les
trois hommes lancent alors aux
deux gamins qu’ils sont des squatters et exigent des quittances de
loyer. Un peu plus tard, leur mère
est assignée en référé afin d’être
jugée pour « occupation illicite » de
l’appartement, alors qu’elle y réside
depuis 1995, d’une façon tout à fait
régulière. Marseille République a
même encaissé un loyer quelques
jours plus tôt.
Deux jours avant l’audience, Marseille République s’est désisté, évoquant une erreur d’adresse. La locataire a porté plainte contre son
logeur pour « trouble de jouissance », car si Marseille République
affirme que l’huissier s’est trompé
de numéro de rue, l’assignation délivrée contre elle, et visée par le
logeur, comportait bien son
adresse, et non celle de l’immeuble
voisin occupé par des squatters.
Michel Samson
LYON
de notre correspondante
eux mois après avoir acheté pour
87 millions d’euros un quartier
entier du 2e arrondissement de
Lyon, le céréalier Cargill s’apprête à revendre ses immeubles à la
découpe. Ses mandataires – la
société DTZ Asset Management – ont récemment réuni les locataires pour leur faire connaître les tarifs. La note est salée : en deux mois, les
prix ont parfois plus que doublé.
Achetés 2 000 euros le mètre carré par l’investisseur américain à la mairie de Lyon – alors propriétaire de ce patrimoine haussmannien de dix
immeubles –, les appartements sont désormais
proposés de 3 100 à 4 900 euros le m2. « Des prix
novateurs », ont commenté les responsables de
DTZ Asset Management. Cette flambée peut difficilement être justifiée par les travaux envisagés :
le propriétaire prévoit une réfection des parties
communes pour seulement 1,3 million d’euros.
D
Les commerces du quartier Grolée sont aussi
menacés. DTZ Asset Management souhaite
implanter des commerces haut de gamme à la
place des magasins actuels (pressing, boucherie,
agences de voyages…). « On ne veut pas dévaloriser les appartements bourgeois avec des commerces bas de gamme, » explique Gilles Barbieri,
l’un des directeurs de DTZ.
le mécontentement s’accroît
Cette vente n’avait pas suscité de polémique
lorsqu’elle fut approuvée en conseil municipal.
Le maire, Gérard Collomb (PS), avait souligné
que Cargill proposait 30 millions d’euros de plus
que le prix estimé – supplément qui permettrait
de financer la construction de crèches. Il s’était
félicité pour le développement économique de
Lyon de l’arrivée d’un investisseur américain.
Mais face à l’attitude de DTZ Asset Management, les associations de locataires et l’opposition municipale se font entendre. Elles reprochent au maire d’avoir adopté une approche
purement financière et d’avoir ignoré les questions d’aménagement et d’équilibre de la ville.
Car outre le départ prévisible de la majorité des
locataires, des professionnels et des commerces
actuels, la spéculation sur ce quartier risque
d’avoir des effets en cascade dans le reste de
Lyon. Les notaires notent déjà un alignement
des prix dans le 6e arrondissement sur ceux pratiqués par Cargill.
Cette tendance se dessine alors même que les
prix du marché immobilier lyonnais ont déjà
augmenté en six ans de près de 100 %. Le centreville est ainsi devenu inaccessible à ceux qui
achètent un logement pour la première fois.
Dominique Perben, candidat UMP à la mairie
de Lyon pour 2007, critique « cette mauvaise
méthode ». M. Collomb, quant à lui, estime
qu’en réservant deux immeubles de ce quartier
pour le logement social la mairie a rempli son
rôle de régulateur.
Sophie Landrin
VU D’AILLEURS
De nombreuses garanties en faveur des New-Yorkais
NEW YORK
de notre correspondant
ans l’Etat et surtout dans la
ville de New York, la
conversion d’un immeuble
d’habitation en copropriété est un processus complexe. Les
locataires jouissent des protections
les plus étendues aux Etats-Unis.
Ainsi, depuis vingt ans, plus de
320 000 immeubles ont été convertis dans la ville.
La mise en place de garde-fous
visait à répondre à l’accélération,
dès les années 1970, de la transformation en copropriétés d’immeubles appartenant à des groupes
financiers et immobiliers. Ces investisseurs ont cédé leur patrimoine, qu’ils jugeaient peu rentables
dans les périodes de forte inflation
à cause du blocage des loyers.
Les immeubles d’habitation peuvent être transformés en « condominiums » – où, comme en France, chaque acheteur possède son logement
– et en « coopératives » – un système presque spécifique à la ville de
New York où l’acheteur acquiert
D
des parts qui correspondent à son
appartement. Ce dernier système
est le plus fréquent, car il permet
aux propriétaires de mieux contrôler le choix de leurs nouveaux associés. Les critères de santé financière
sont importants, les membres d’une
coopérative étant solidairement responsables. D’autres paramètres
moins avouables – classe sociale,
religion, race – peuvent aussi être
pris en considération.
règles particulières
La loi sur la conversion en coopératives et en condominiums fixe les
droits et devoirs des locataires et
des propriétaires dans l’Etat de New
York. Elle comporte aussi des règles
particulières pour la ville de New
York, qui compte plus d’appartements et de grands immeubles que
les autres métropoles américaines.
Le propriétaire doit informer de
son projet, présenter une offre à
chaque locataire et envoyer un dossier au ministère de la justice de
l’Etat. Aucune transaction ne peut
avoir lieu tant que le procureur gé-
néral de l’Etat de New York (l’équivalent du ministre de la justice) n’a
pas accepté le plan. Pendant ce
temps, les locataires peuvent contester les évaluations et le plan. Ils peuvent faire inspecter l’immeuble par
des architectes et des ingénieurs « à
tout moment ».
Quand le procureur général a donné son aval, le propriétaire doit choisir de transformer l’immeuble à travers un plan comprenant ou non
des expulsions. S’il n’y a pas d’évictions, il suffit que 15 % des logements soient achetés pour que la
transformation soit effective. Mais
aucun locataire ne peut alors être
contraint de partir.
Pour qu’un plan comprenant des
expulsions soit déclaré recevable, il
faut qu’au moins 51 % des locataires acceptent d’acheter leur logement. Si le propriétaire de l’immeuble n’obtient pas ce pourcentage
dans les quinze mois suivant l’autorisation accordée par le ministère
de la justice, le plan est abandonné.
Le propriétaire ne peut pas en présenter un autre avant un an.
Si le plan est valide, les locataires
qui ne sont pas acheteurs ne peuvent pas être expulsés avant trois
ans. Les personnes de plus de
62 ans et les handicapés ne peuvent
pas être délogés tant qu’ils payent
leur loyer.
Pendant les quatre-vingt-dix
jours suivant la date à laquelle le
plan de transformation est déclaré
légal, les locataires ont un droit
exclusif d’acheter l’appartement ou
les actions correspondantes. S’il
s’agit d’un plan avec éviction, dans
les six mois suivant les quatre-vingtdix jours, les locataires ont le droit
d’acquérir leur logement mais doivent alors s’aligner sur le prix offert
par un acheteur extérieur. Durant
ce même semestre, le propriétaire
doit notifier au locataire s’il a reçu
une offre et à quelles conditions.
Dans 77 % des cas, les conversions d’immeubles réalisées à New
York depuis une vingtaine d’années
l’ont été dans le cadre de plans sans
éviction.
Eric Leser
LE MONDE/DIMANCHE 3 - LUNDI 4 AVRIL 2005/V
GESTION COLLECTIVE
Les fonds « technologie »
victimes du pétrole et du dollar
L
es fonds spécialisés dans les
valeurs technologiques ont
pâti depuis un an à la fois de
la faiblesse du dollar et du
moindre intérêt des investisseurs
pour ce type de valeurs. Entre le
29 février 2004 et le 28 février
2005, les fonds technologiques
européens ont limité leurs pertes à
4,55 %, mais ceux qui jouent sur
l’ensemble des Bourses à travers le
monde affichent ainsi une performance moyenne en baisse de
10,12 %, selon Aptimum Conseil.
Pour les produits dont les
gérants n’ont pas couvert les risques de change, près de la moitié
de cette baisse est imputable au
dollar, qui s’est déprécié de 5 %
par rapport à l’euro sur la période.
Certains ont en outre joué de malchance. Non protégés contre les
variations du billet vert au début
de la période, ils se sont ensuite
prémunis à contre-courant. « On
s’est pris les portes du saloon sur la
figure, ce qui nous a fait perdre 5 %
de plus, soit 10 % en tout pour des
problèmes de change », peste un
gérant.
Nombre d’investisseurs ont commencé de délaisser le secteur de la
technologie au profit de celui de
l’énergie et des matières premières. « C’est une question d’alternative, explique Tomas Hilfing, du Crédit suisse. L’équipementier de
réseau Cisco a perdu la moitié de sa
La sicav de la semaine
Crédit suisse
Global Internet
le produit dédié aux valeurs
de l’Internet de Crédit suisse
affiche une des meilleures
performances des fonds
technologiques recensés par
Aptimum Conseil. La nature du
secteur sur lequel il est investi y
est pour beaucoup, selon son
gérant, Tomas Hilfing. « Les
valeurs du Net ont eu des
performances supérieures de
40 % à celles des
semi-conducteurs »,
observe-t-il.
Il semble avoir aussi
judicieusement accompagné les
fluctuations des titres de ce
secteur. « J’ai réduit mon
exposition à certaines valeurs
comme Amazon ou eBay, pour
lesquelles les attentes des
investisseurs étaient très élevées,
et j’ai affecté les sommes ainsi
disponibles dans des sociétés
plus sûres, explique M. Hilfing.
J’ai aussi gardé des liquidités
pour être à même de profiter de
bonnes occasions quand le
marché plonge. » Il a
également vendu des titres
Google lorsque les fonds
spéculatifs ont commencé
à le faire.
Pour l’essentiel, Crédit suisse
Global Internet est investi dans
des valeurs américaines, mais
M. Hilfing est aussi attentif aux
évolutions des acteurs de ce
marché en Chine, ce que peu
de gérants européens semblent
faire. « J’ai vendu à temps les
titres de société chinoises comme
Sina, Soho ou Shanda, car une
réforme des impôts risque
d’avoir un impact négatif sur les
résultats de ce secteur en
Chine », souligne-t-il.
Globalement, M. Hilfing
porte un regard optimiste sur le
secteur. « Internet est dans la
situation de l’ordinateur
personnel dans les années 1980,
estime-t-il. Certains
constructeurs ont disparu, mais
ceux qui ont survécu ont ensuite
été très profitables. » Il pense
que la publicité tirera le
domaine. « Actuellement,
Internet n’attire que 5 % des
budgets publicitaires mondiaux.
Il suffit que ce taux passe à
7,5 %, ce qui est encore peu,
pour que la croissance du
secteur soit de 50 % ! Et les
annonceurs devraient payer
davantage pour ce média qui
peut provoquer un acte d’achat
d’un simple clic. »
Les entreprises de commerce
en ligne ainsi que les fabricants
de logiciels qui développent
des outils pour l’Internet ont
donc un brillant avenir,
estime-t-il. Comme
Macromedia, la société qui a
conçu le logiciel d’animation
Flash, en passe de devenir
un standard du secteur. Selon
lui, « c’est une niche, mais dotée
d’un fort potentiel de
croissance ». Il a aussi
fortement augmenté les
positions du fonds dans
le secteur des logiciels de
sécurité. Pour M. Hilfing, « les
mauvaises années sont passées ».
Code ISIN
Valeur
liquidative
en euros
Actions technologiques
valeur alors que la transmission de
la voix sur Internet se développe et
que donc les perspectives sont bonnes. Les ventes de composants électroniques ont été excellentes cette
année. D’ailleurs, Intel a dépassé
ses prévisions. Mais les gens pensent
que la situation va se dégrader en
2006 – ce qui selon moi ne sera pas
le cas. Les investisseurs préfèrent
donc surpondérer leur portefeuille
en valeurs du secteur de l’énergie et
sous-pondérer les technologies. »
Patricia d’Ille, directrice de la
Banque privée Saint-Dominique
(BPSD), fait la même analyse.
« Globalement, ce secteur des technologies est cher, estime-t-elle,
alors que celui de l’énergie et des
matières premières, secteur de croissance, moins risqué, l’est moins. »
Pourtant, le Nasdaq 100, l’indice
américain de référence des valeurs
technologiques, a augmenté de
2,79 % sur un an. La baisse observée entre juin et août 2004 a été
plus que compensée par la progression qui a suivi. Celle-ci a d’ailleurs
continué jusqu’en décembre, l’indice s’affichant à nouveau en baisse
en janvier. Ces mouvements
brusques expliquent les fortes
disparités de performances des
différents fonds.
choix de valeurs
Les fonds indiciels (évoluant
selon l’indice de référence), dont
les frais de gestion réduisent la performance de 2 % à 3 %, affichent
des performances d’environ 4 %.
CaixaBank
Technologies
fait
exception. Protégé contre l’évolution du dollar, sa perte n’est que
de 0,91 %.
Les fonds non indiciels ont
quant à eux été plus ou moins favorisés, en fonction de leur choix de
valeurs. Certains secteurs, comme
celui des entreprises d’Internet, se
sont en effet mieux comportés que
d’autres (ordinateurs en particulier). Et pour les fonds multisectoriels, les résultats des valeurs de
biotechnologie n’ont pu compenser les mauvaises performances
des technologies de l’information.
L’indice Nasdaq Biotechnology
Index a en effet fléchi de 7 % sur la
période.
Comme le remarque Mme d’Ille,
« ce ne sont pas tant les choix des
secteurs que le choix des valeurs
dans un secteur donné qui a prévalu. Celui qui a joué Hewlett-Packard
contre Apple est allé très mal ». Le
second a en effet profité de l’engouement pour les produits du
constructeur à la pomme, qu’il
s’agisse du baladeur numérique
iPod ou de l’ordinateur Mac Mini,
alors que la plupart des autres
constructeurs ont vu leurs cours
chuter : entre janvier 2004 et janvier 2005, le Nasdaq Computer
Index a perdu 11 %.
ZOOM SUR UN PRODUIT
CMNE PEA + 140
L
Rang
Perf.
Rang Notation
APT brute % brut
sur
sur 1an sur 1 an sur 1an 3 ans
Promoteur
Les premières de chaque catégorie
A. K.
A l’échéance, la banque calculera
la moyenne des douze performances mensuelles réalisées au cours
de la dernière année, c’est-à-dire
entre le 15 avril 2010 et le
15 mars 2011. Si cette variation est
supérieure ou égale à 40 %, la performance du fonds sera égale à
56 % (140 % × 40 %). Si l’évolution
est comprise en 0 % et 40 %, elle
sera égale à 1,4 fois la performance de l’indice.
En revanche, si l’indice DJ
Eurostoxx 50 baisse, la banque
prendra en compte une évolution
égale à zéro et remboursera le
montant investi. Attention, s’il chute de plus de 20 %, le CMNE déduira du capital investi la baisse de
l’indice constatée au-delà de ce
niveau.
f L’AVIS DE L’EXPERT : « Malgré
le parachute mis en place par le
CMNE et permettant au souscripteur de limiter ses pertes, ce fonds
présente près de trois chances sur
dix de ne pas récupérer l’intégralité
du capital », estime Christophe
Gaborieau, analyste placements
Libellé
Notation sur 3 ans : Très bonne eeeee Bonne eeee Assez bonne eee Satisfaisante ee Moyenne e Mauvaise - Très mauvaise --
Annie Kahn
e Crédit mutuel Nord Europe
(CMNE)
commercialise
CMNE PEA + 140, un fonds
commun de placement (FCP)
éligible au plan d’épargne en
actions (PEA) dont la souscription
est ouverte jusqu’au 28 avril.
f CARACTÉRISTIQUES : CMNE
Pea + 140 est créé pour une durée
de cinq ans, dix mois et vingt-cinq
jours. Le capital n’est pas garanti à
l’échéance si l’indice DJ Eurostoxx
50 a baissé de plus de 20 % par rapport à son niveau initial. Dans le
cas contraire, le souscripteur est
assuré
de
récupérer,
le
25 mars 2011, la totalité de sa mise
de départ (hors commission de
souscription, qui s’élève à 2,5 %).
Les frais de fonctionnement et de
gestion atteignent au maximum
1,40 % par an. En cas de sortie
avant l’échéance, la garantie de
capital tombe, et des frais de
rachat de 5 % sont prélevés.
f FONCTIONNEMENT : la performance de CMNE PEA + 140 dépendra de l’évolution de l’indice européen DJ Eurostoxx 50.
APT
CLASSEMENT DES FONDS EUROPÉENS
EUROFONDS
du site financier Testé pour vous
(www.testepourvous.com). Selon
les simulations réalisées par cet
organisme, la probabilité d’obtenir un rendement annuel net de
frais compris entre 0 et 4 % est du
même ordre. Il reste ainsi quatre
chances sur dix de réaliser une performance supérieure à 4 %, nette
de frais, dont trois sur dix d’obtenir le rendement maximum
(7,5 %).
« Dans la mesure où CMNE PEA
+ 140 ne garantit pas intégralement
le capital, nous estimons qu’il
s’adresse plutôt à des investisseurs
acceptant un certain niveau de
risque, ajoute M. Gaborieau, En
outre, sur une période de six ans, un
fonds traditionnel en actions, investi
en valeurs du DJ Eurostoxx 50, présente selon nous davantage de chances de rapporter plus. Nous
préférons donc conseiller un fonds
investi en valeurs de la zone euro
plutôt que le fonds PEA + 140 du Crédit Mutuel Nord Europe. »
Martine Picouët
Performance arrêtée le : 28/02/2005
LU0112523625
FR0000444465
LU0096727887
LU0108804831
LU0120233910
FR0000985095
LU0089807050
180039
LU0075112648
LU0101286093
FR0000443509
FR0000443202
LU0119213295
FR0000435612
FR0000939894
LU0066387167
LU0140363697
FR0000992232
180204
FR0007039417
LU0070992663
LU0101441169
FR0007041728
FR0000931081
FR0007415609
IE0002167009
LU0081651571
LU0082616367
LU0101441672
FR0000937104
LU0116495309
LU0109929157
LU0096450126
LU0131978578
LU0060230025
LU0110661948
LU0107621541
LU0111273479
FR0010083519
ITECHWD
LU0110549606
LU0108299685
LU0119214004
FR0000431538
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FR0000018624
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BE0167292649
FR0010014027
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FR0000284432
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LU0076273605
FR0000448896
FR0000930489
LU0085493384
LU0108807263
LU0064401937
LU0083363423
FR0007030077
Amex-Global Innovation-Au
Caixabank Technologies
Framlington Ip-Netnet Fund-D
Credit Suisse Eq Glbl Int-B
Fortis L Fund-Eqty Nasdaq-Cc
Certi Croissance C
Framlington Ip-Nasdaq Fund-D
Utd States Nasdaq 100
Invesco Gt N. America Fund-A
Dexia Equities L-Nasdaq-C
Cm Univers Technologies C
Sgam Index Nasdaq C
Ing (L) Invest-Nasdaq-Pc
Carmignac Technologies C
Obc Millenium C
Goldman Sachs Glob Tech-Chf
Frank Temp Inv Fr Tech-Bxac=
It Technologies- Investissemen
Utd States Nasdaq Composite
A.A. Advisors World Technologi
Henderson Horiz-Glbl Tech-A2
Unisector: Multimedia-A
Hgl Monde C
Ca Am Actions Multimedia
E Gestion
Janus World Global Tech-A=
Seligman Horizon Us C & I-A
Jpmorgan Ff-Us Technology-A$
Unisector: Hightech-A
Abf Global Information Economy
Hsbc Gif-Gl Equity Techno-Ad
Carmignac Portfolio-Infotech
Oyster Technology Usd
Parvest World Tech-Classic C
Acm International Tech-A
Citi Fcp-Citieq Glb Tech-A1$
Jpmf Inv-Global Teletech-A
Nordea I Sicav-E-Business
Ecureuil Technologies C
World-Ds Information Tech - Pr
Fructilux-Actions Technolgiq
Sogelux-Equities Glob Tch-Ac
Ing (L) Invest-New Tch Ld-Pc
Sogesector Techno Monde C
Pioneer Funds-Glb Technl-A=
Balzac Technology Index
Ing (L) Inv-Computer Tech-Pc
Dexia Eq B World Technolog-C
Schroder Intl Glbl Tech-A Ac
Dexia Invest Technology
Actions Techno Monde D
Putnam Emerging Info Sci-A
Saint Honore Techno Media
Generation Numerique C
Seligman Horizon Glb Tech-A
Msci Us Tech Master Unit
Dws Us Technoaktn Typ O
Ubs Lux Eqty-Technology-B
Fidelity Fnds-Tech Fund A=
Vontobel-Gl Tr Inf & Tech-A1
Nordea I Sicav-It Fund $
Scudder Glb Op-N Tech-A2 Usd
Share Technet
Mliif-World Technology-$A2
Sarasin Tecsar
Axa World-Infotec Sector-Ac
Alger Us Technology Fund-A
Kb Lux Equity-Gl Info Tech
Fortis L Fund-Eqy Tech Wd-Cc
Mam Actions Technologie
Ecofi Multimedia & Technologie
Abn Amro Info Technology F-A
Credit Suisse Eq-Glbl Tech-B
Ubam Technology-Ac
Lodh Invest-Infology Fund-A
Soprane Nouvelles Technologies
Performance moyenne sur un an : - 10,12 %
AMERICAN EXPRESS
CAIXA GESTION SNC
FRAMLINGTON
CREDIT SUISSE AM
FORTIS IM
CREDIT LYONNAIS
FRAMLINGTON
INDEX
INVESCO
DEXIA AM
CREDIT MUTUEL
SOCIETE GENERALE
ING
CARMIGNAC GESTION
BQ OBC
GOLDMAN SACHS AM
FRANKLIN TEMPLETON
NSM GESTION
INDEX
ASSET ALLOCATION ADVIS
HENDERSON GLOBAL INV
UNION INVESTMENT
HGL GESTION
CREDIT AGRICOLE
CREDIT AGRICOLE
JANUS WORLD FUNDS
SELIGMAN GLOBAL HORIZO
JP MORGAN FLEMING
UNION INVESTMENT
ABF CAPITAL MGT
HSBC
CARMIGNAC GESTION
OYSTER
BNP PARIBAS
ALLIANCE CAPITAL MANAG
CITIGROUP AM
JP MORGAN FLEMING
NORDEA IM
CAISSE D'EPARGNE
INDEX
BQ POPULAIRE
SOCIETE GENERALE
ING
SOCIETE GENERALE
PIONEER
STATE STREET
ING
DEXIA AM
SCHRODER
DEXIA AM
GROUPAMA
PUTNAM INVESTMENT
LCF ROTHSCHILD AM
BFT
SELIGMAN GLOBAL HORIZO
LYXOR AM
DWS
UBS
FIDELITY
VONTOBEL
NORDEA IM
SCUDDER FUND MANAGERS
BEARBULL INVESTMENT
MERRILL LYNCH
SARASIN INVESTMENT FUN
AXA
FRED ALGER MANAGEMENT
KBL
FORTIS IM
MEESCHAERT AM
ECOFI INVESTISSEMENTS
ABN AMRO AM
CREDIT SUISSE AM
UBP
LOMBARD ODIER DARIER H
BPSD GESTION
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
- 0,82
- 0,91
- 1,43
- 3,93
- 2,93
- 3,95
- 4,06
- 3,81
- 3,41
- 5,60
- 4,34
- 4,93
- 5,08
- 3,76
- 4,56
- 6,18
- 6,11
- 5,77
- 5,39
- 4,40
- 7,04
- 6,03
- 5,04
- 6,17
- 8,02
- 5,18
- 6,45
- 10,01
- 6,24
- 6,64
- 8,35
- 7,87
- 8,83
- 8,40
- 9,33
- 9,17
- 8,16
- 9,55
- 8,21
- 10,51
- 12,24
- 12,36
- 15,88
- 12,98
- 11,98
- 11,75
- 11,50
- 12,20
- 13,63
- 12,33
- 11,24
- 16,99
- 12,12
- 10,90
- 11,32
- 10,87
- 13,50
- 14,70
- 13,37
- 11,80
- 14,84
- 14,09
- 16,37
- 17,88
- 13,40
- 14,99
- 15,69
- 16,61
- 16,28
- 19,93
- 13,87
- 20,17
- 18,21
- 20,90
- 19,69
- 25,75
1
2
3
8
4
9
10
7
5
19
11
14
16
6
13
24
22
20
18
12
28
21
15
23
30
17
26
39
25
27
33
29
35
34
37
36
31
38
32
40
51
53
65
54
48
46
45
50
58
52
43
69
49
42
44
41
57
61
55
47
62
60
67
70
56
63
64
68
66
73
59
74
71
75
72
76
eeee
eeee
eee
e
ee
-
ee
eee
eee
eee
eee
eee
eee
ee
eeee
eee
e
ee
e
eee
e
e
ee
e
ee
e
-
ee
-
eee
e
6,55
50,65
2,87
21,45
39,29
28,46
10,66
1138,39
2,93
17,01
2,65
257,84
430,60
240,68
368,84
7,73
3,23
259,42
1545,74
325,97
16,15
16,38
312,77
80,38
10,45
3,48
12,07
3,93
27,24
26,87
2,51
22,62
81,68
63,44
75,73
34,02
25,77
29,77
23,27
868,73
5,76
4,56
26,23
320,97
1,25
36,21
416,88
67,41
6,12
849,33
1043,98
6,79
60,27
337,02
12,06
5,17
63,06
103,04
4,91
27,90
25,82
3,19
144,16
8,45
92,98
11,74
4,60
572,12
266,51
6,47
477,35
26,53
21,84
861,01
8,58
40,39
Actions européennes technologiques
Performance arrêtée le : 28/02/2005
LU0116149229
LU0091371061
LU0086711412
FR0000971723
FR0007045232
FR0000428732
FR0007024831
FR0000445843
FR0000432239
FR0000994691
FR0007037916
LU0133363779
BE0172846892
FR0007030986
FR0000442329
FR0007040753
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FR0000023780
LU0097503477
FR0000436065
LU0106137283
FR0000939837
FR0000982910
LU0091364959
FR0000018749
FR0000970881
LU0119121928
FR0000449555
FR0000446320
FR0007047394
FR0000001695
LU0119200714
LU0104030142
FR0010001651
LU0118128569
FR0007068069
FR0000442030
Schroder Int-Euro Dyn Gr-Aac
Jb Special Europe Stock Fd-A
Dws Euroland Neue Maerkte
Hsbc Am Euro Actions Plus C
Ca Am Portfolio Nouveaux March
Hsbc Am Nouveau Marche C
Ca-Am Actions Nv Marches C
Mma Nouveaux Marches
Sinopia Actions Euro Plus C
New Europe Technology C
New Internet Europe C
Dexia Equit L-Eu Tel/Tec-C
Dexia Eqt B Euro Tel & Tec-C
Cic Techno Com
Hsbc Am Technologie. C
Centrale Valuetech C
Dexia Equities L-Gr Co Eu-C
France Techno Media Lcf
Fructi Europe Croissance C
Objectif Techno Media
Sogesector Techno Europe
Adig Fund-Newtec-P
Bp Nouvelle Economie C
Ubs Lux Eqty-Eur Sml Tech-B
Cm Europe Technologies
Ofima Techno
Kb Lux Equity-Europe Tele&Me
Dynalion Technologies Pea C
Mam Actions Europe Nouvelle Ec
Fortis L Fund-Eq Tech Eur-Cc
Federal Technologies Internati
Dedialys Technologies
Etoile Technologie Europe
Streettracks Sm Msci Europe In
Ing (L) Invest-Europe It-Pc
Jpmorgan Ff-Europe Techno-A=
Axa Pea Techno Actions C
Ubs Lux Eqty-European Gth-B
Easyetf Euro Technology
Sgam Ai Index Tech Euro C
Performance moyenne sur un an : - 4,55 %
SCHRODER
JULIUS BAER
DWS
HSBC
CREDIT AGRICOLE
HSBC
CREDIT AGRICOLE
MMA FINANCE
SINOPIA GESTION
HSBC PRIVATE BANK FRAN
HSBC PRIVATE BANK FRAN
DEXIA AM
DEXIA AM
CIC
HSBC
CCR
DEXIA AM
LCF ROTHSCHILD AM
BQ POPULAIRE
LAZARD FRERES
SOCIETE GENERALE
ADIG
BQ POPULAIRE
UBS
CREDIT MUTUEL
OFIVALMO
KBL
CREDIT LYONNAIS
MEESCHAERT AM
FORTIS IM
FEDERAL GESTION
LA POSTE
CREDIT DU NORD
STATE STREET
ING
JP MORGAN FLEMING
AXA
UBS
AXA
SOCIETE GENERALE
d La catégorie dans laquelle sont classés les sicav et
les fonds communs de placement est déterminée par
un modèle mathématique qui découle de la méthode
APT (Arbitrage Price Theory), élaborée en 1976 par Steve Roos. Certains fonds peuvent donc être classés dans
une catégorie alors qu’ils indiquent appartenir à une
autre. Pour être classé, un fonds doit avoir un comportement semblable à d’autres.
Le rang APT permet de classer les fonds selon leur
performance annuelle mais aussi selon le risque pris
par le gestionnaire par rapport à des produits similaires. Pour figurer dans le classement, le produit doit présenter un historique de performances d’au minimum
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
35
36
37
38
39
40
+ 17,06
+ 10,51
+ 12,59
+ 11,85
+ 6,58
+ 6,10
+ 5,12
+ 5,05
+ 7,01
+ 4,96
+ 3,21
+ 1,14
+ 0,79
- 0,08
- 0,84
- 2,57
- 3,28
- 4,81
- 4,22
- 4,89
- 5,12
- 5,49
- 4,86
- 6,99
- 7,40
- 7,52
- 7,40
- 9,97
- 11,75
- 13,31
- 10,70
- 16,60
- 18,28
- 19,10
- 14,31
- 14,82
- 16,18
- 19,70
- 21,98
- 21,82
1
4
2
3
6
7
8
9
5
10
11
12
13
14
15
16
17
19
18
21
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24
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25
28
30
31
29
35
36
37
32
33
34
38
40
39
ee
e
ee
ee
ee
eeeee
ee
e
ee
ee
-
e
ee
2,95
97,40
12,57
100
1115,49
73,68
97,99
9,97
59,01
73,64
40,42
104,30
128,76
51,61
37,98
169,69
32,46
27,33
75,21
24,16
70,26
13,26
53,68
15,59
2,88
1113,52
256,02
11,74
11,12
26,97
49,67
22,99
31,75
30,85
37,09
6,84
56,06
27,76
282,54
3,44
deux ans. Enfin, il doit être valorisé au moins chaque
mercredi. La notation sur trois ans récompense la régularité de la performance des produits. Les fonds qui
obtiennent cinq étoiles sont ceux qui ont réussi au
cours des douze derniers trimestres à se positionner
parmi le quart supérieur du classement.
A l’inverse, les fonds notés -- sont ceux qui ont toujours figuré parmi le quart inférieur du palmarès que
nous publions. Bien que les performances passées ne
permettent pas de prédire celles du futur, une très bonne notation permet de se faire une idée de la capacité
du gérant à piloter son fonds selon des configurations
(baisse ou hausse) de marché différentes.
VI/LE MONDE/DIMANCHE 3 - LUNDI 4 AVRIL 2005
en euros à Paris
LES VALEURS DE LA SEMAINE
en euros à Paris
en euros à Paris
Le 1 er avril 69,55
61,5
70
68
60,5
en euros à Paris
en euros à Paris
Le 1 er avril 20,96
Le 1 er avril 61,00
21,0
40,2
20,8
40,0
39,6
59,5
20,4
58,5
65
57,5
64
29
30
Source : Bloomberg
31
1
29
30
Mars 2005 Avril
31
10,4
1,60
10,3
10,2
10,1
10,0
1,52
9,9
1,50
39,2
20,0
39,0
1
1,62
1,54
39,4
20,2
29
30
Mars 2005 Avril
31
1
Le 1 er avril 10,40
1,46
1,56
20,6
66
Le 1 er avril
1,58
39,8
67
en euros à Paris
Le 1 er avril 39,80
9,8
1,48
9,7
1,46
29
30
Mars 2005 Avril
31
1
29
30
Mars 2005 Avril
31
1
29
30
Mars 2005 Avril
31
1
Mars 2005 Avril
a NÉOPOST
a WENDEL INVESTISSEMENT
a JC DECAUX
a SANEF
FRILEUX
NORMES CHANGÉES
JUGÉ TROP CHER
a RHODIA
EN CHUTE
a SES GLOBAL
TRÈS BONNE PERFORMANCE
Les opérateurs ont salué les bons
résultats enregistrés en 2004 par le
fournisseur d’équipements de traitement de courrier. Mardi 29 mars,
Néopost a annoncé un bénéfice
net part du groupe de 108,8 millions d’euros, en hausse de 30,3 %.
Ce résultat est dû en partie à la
conversion d’obligations émises
par Néopost en actions. Sans cet
effet positif sur les comptes, le
résultat a progressé de 21,1 %. Néopost proposera un dividende ordinaire de 1,50 euro, plus un dividende extraordinaire de 2 euros. En
quatre séances, l’action a gagné
7,48 %, à 69,55 euros vendredi.
Malgré
l’annonce,
mercredi
30 mars, d’un bénéfice net 2004 en
hausse de 11 %, à 281 millions
d’euros, l’action de la société d’investissements diversifiés a peu progressé à la Bourse de Paris. Sur l’ensemble de la semaine, le titre a
gagné 4,72 %, pour s’établir à
61 euros vendredi. La direction de
Wendel, présidé par Ernest-Antoine Seillière, a annoncé qu’elle proposera aux actionnaires, lors de l’assemblée générale du 31 mai, d’adopter les statuts de société à directoire
et à conseil de surveillance ainsi que
le versement d’un dividende de 1,15
euro, en hausse de 10 %.
A la suite de l’application des nouvelles normes comptables IFRS
(International Financial Reporting
Standards), le groupe d’affichage et
de mobilier urbain a annoncé, jeudi
31 mars, un résultat net part du
groupe en 2004 de 156,2 millions
d’euros. Selon les normes françaises, ce profit s’établit à 78,1 millions
d’euros. Le passage aux normes
IFRS a entraîné un alourdissement
de la dette nette, qui atteint
493,2 millions d’euros au 31 décembre 2004 (457,5 millions d’euros en
normes françaises). En quatre jours,
l’action s’est valorisée de 3,84 %, à
20,96 euros vendredi à Paris.
Après une entrée timide à la Bourse de Paris le 24 mars, l’action de la
Société des autoroutes du nord et
de l’est de la France (Sanef) est passée cette semaine sous son cours
d’introduction (41 euros) – un
montant que nombre d’investisseurs jugeaient excessif. Malgré
trois séances de hausses consécutives, le titre n’a pas réussi à repasser ce niveau. En une semaine, il a
perdu, 0,75 %, à 39,80 euros. Plus
de 1,7 million de particuliers ont
souscrit des actions de la Sanef,
troisième concessionnaire autoroutier français derrière les ASF et les
Autoroutes Paris-Rhin-Rhône.
Après la publication, mardi
29 mars, de la lettre de l’Autorité
des marchés financiers (AMF) reprochant à Rhodia d’avoir diffusé des
communiqués et des avis financiers
« inexacts, imprécis et trompeurs »,
le titre a reculé de 9,62 % en quatre
jours, pour finir à 1,46 euro vendredi. L’enquête, ouverte en 2003, porte sur l’information financière diffusée à partir du 31 décembre 2000.
L’AMF reproche à la direction du
groupe la valorisation de la société
Chirex en 2003, celle des actifs d’impôts différés, et l’information financière sur la dette, la trésorerie et
l’environnement.
L’opérateur de satellites a profité
de l’annonce, jeudi 31 mars, de la
signature d’un nouveau contrat de
plusieurs millions de dollars avec
l’américain In Demand Networks.
Sur l’ensemble de la semaine, l’action a gagné 3,30 %, à 10,40 euros.
Vendredi, SES Global est entré sur
l’indice Euronext 100 des grandes
valeurs européennes. Cependant,
il faudra attendre lundi pour
connaître son poids exact dans l’indice. Jeudi, à la fermeture de la
Bourse de Paris, la capitalisation
boursière de la société, qui détermine son poids dans l’indice, était de
4,911 milliards d’euros.
Valeur
% var.
31/12
Valeur
% var.
31/12
VALEURS DU SBF120
VALEURS FRANCAISES ET ZONE EURO
Vendredi 1 avril 19h40
Valeur
Dernier
cours
Sem.
préc.
% var.
/heb.
% var.
31/12
Plus
haut
Plus
bas
Divid.
net
Code
ISIN
ACCOR ............................◗.....37,89......38,09....-0,53 ...17,63 ......39,04 .....31,25 ....1,05 ...FR0000120404
AGF ....................................◗ .....60,50......60,00 .....0,83 ...10,10 ......61,05 .....54,60 ....1,80 ...FR0000125924
AIR FRANCE -KLM ............◗ .....13,74......14,11....-2,62 ....-2,00 ......15,14 .....13,36 ....0,05 ...FR0000031122
AIR LIQUIDE ......................◗ ...141,60 ...142,70....-0,77 .....4,12....144,30 ...129,60 ....3,20 ...FR0000120073
ALCATEL A.........................◗........9,38........9,53....-1,57..-18,08 ......11,70........9,29 ....0,16 ...FR0000130007
ALSTOM.............................◗........0,67........0,68....-1,47 ...19,64 ........0,74........0,56 ....0,55 ...FR0000120198
ALTEN ................................◗ .....19,13......18,67 .....2,46 ...16,65 ......19,90 .....15,81 .....n/d ...FR0000071946
ALTRAN TECHNO. ............◗........8,56........8,49 .....0,82 .....9,46 ........9,01........7,66 ....0,20 ...FR0000034639
APRIL S.A.(LY) ..................... .....23,10......23,20....-0,43 ...21,58 ......24,20 .....18,80 ....0,15 ...FR0004037125
ARCELOR ...........................◗ .....17,52......17,99....-2,61 .....3,24 ......19,45 .....16,08 ....0,32...LU0140205948
AREVA CIP........................... ...334,00 ...319,00 .....4,70 ....-0,30....395,00 ...299,00 ....6,20 ...FR0004275832
ASF .....................................◗ .....39,50......38,93 .....1,46 .....6,76 ......43,19 .....37,00 ....0,69 ...FR0005512555
ASSYSTEM BRIME .............. .....18,55......19,12....-2,98 ...26,62 ......19,53 .....14,75 ....0,25 ...FR0000074148
ATOS ORIGIN....................◗ .....51,95......52,30....-0,67 .....3,96 ......55,90 .....48,20 .....n/d ...FR0000051732
AXA....................................◗ .....20,66......20,69....-0,14 ...13,64 ......21,44 .....17,90 ....0,38 ...FR0000120628
BACOU-DALLOZ ...............◗ .....73,00......72,50 .....0,69 ...23,73 ......73,85 .....58,00 ....0,50 ...FR0000060899
BENETEAU.........................◗ .....65,00......66,35....-2,03 .....4,59 ......68,40 .....61,25 ....1,23 ...FR0000035164
BIC......................................◗ .....43,84......42,59 .....2,93 ...18,49 ......44,00 .....36,55 ....0,40 ...FR0000120966
BNP PARIBAS....................◗ .....54,80......55,55....-1,35 .....2,81 ......56,45 .....53,20 ....1,45 ...FR0000131104
BONDUELLE ......................◗ .....71,25......73,00....-2,40 .....6,50 ......77,30 .....66,10 ....1,25 ...FR0000063935
BOUYGUES........................◗ .....30,99......30,86 .....0,42 ....-8,85 ......35,24 .....28,75 ....2,52 ...FR0000120503
BUSINESS OBJECTS..........◗ .....21,10......20,95 .....0,72 ...13,56 ......21,60 .....16,90 .....n/d ...FR0004026250
CAMAIEU OPA.................... .....90,05 .........n/d.......n/d.......n/d ......91,70 .....85,05 .....n/d ...FR0010171116
CAP GEMINI ......................◗ .....26,95......26,50 .....1,70 ...14,39 ......28,57 .....22,13 ....0,40 ...FR0000125338
CARBONE-LORRAINE .......◗ .....43,60......43,63....-0,07 ...11,79 ......43,95 .....37,26 ....0,60 ...FR0000039620
CARREFOUR ......................◗ .....41,27......40,66 .....1,50 ...17,78 ......41,38 .....34,97 ....0,74 ...FR0000120172
CASINO GUICHARD .........◗ .....64,45......65,45....-1,53 .....9,61 ......66,40 .....58,75 ....1,98 ...FR0000125585
CIMENTS FRANCAIS ........◗ .....74,75......73,50 .....1,70 .....8,65 ......78,15 .....68,15 ....1,50 ...FR0000120982
CLARINS.............................◗ .....48,75......48,31 .....0,91 ...12,59 ......50,00 .....42,20 ....0,77 ...FR0000130296
CLUB MEDITERRANEE .....◗ .....38,45......39,06....-1,56 ...10,65 ......42,28 .....34,66 ....1,00 ...FR0000121568
CNP ASSURANCES ...........◗ .....54,35......54,30 .....0,09 .....3,13 ......55,85 .....50,50 ....1,53 ...FR0000120222
CREDIT AGRICOLE ............◗ .....20,97......21,57....-2,78 ....-5,54 ......23,53 .....20,85 ....0,30 ...FR0000045072
DANONE............................◗ .....76,35......75,70 .....0,86 ...12,36 ......77,10 .....67,75 ....2,45 ...FR0000120644
DASSAULT SYSTEMES .....◗ .....36,90......35,99 .....2,53 ....-0,54 ......38,61 .....34,62 ....0,34 ...FR0000130650
DEXIA.................................◗ .....18,18......18,00 .....1,00 .....7,38 ......18,41 .....16,93 ....0,40...BE0003796134
EADS ..................................◗ .....23,45......22,92 .....2,31 .....9,63 ......24,60 .....20,76 ....0,30...NL0000235190
EIFFAGE .............................◗ .....90,00......91,20....-1,32 .....5,88 ......98,55 .....83,00 ....1,00 ...FR0000130452
ELIOR SCA .........................◗........9,93........9,82 .....1,12 ...18,50 ......10,02........8,24 ....0,10 ...FR0000121279
ESSILOR INTL ....................◗ .....55,70......55,85....-0,27 ....-3,38 ......59,50 .....52,30 ....0,56 ...FR0000121667
EULER HERMES.................◗ .....64,00......62,75 .....1,99 ...26,23 ......64,60 .....50,75 ....1,82 ...FR0004254035
EURAZEO...........................◗ .....74,00......71,00 .....4,23 ...19,07 ......74,35 .....61,70 ....1,00 ...FR0000121121
EURO DISNEY SCA ...........◗........0,13........0,13.......n/d ....-7,80 ........0,18........0,11 .....n/d ...FR0000125874
EUROTUNNEL ...................◗........0,23........0,23.......n/d ....-8,00 ........0,27........0,23 .....n/d ...FR0000125379
FAURECIA ..........................◗ .....63,65......61,20 .....4,00 ...10,12 ......74,50 .....57,90 ....0,91 ...FR0000121147
FIMALAC............................◗ .....37,17......36,01 .....3,22 .....5,60 ......38,00 .....34,00 ....0,95 ...FR0000037947
FRANCE TELECOM............◗ .....23,18......23,07 .....0,48 ....-4,84 ......24,99 .....22,25 ....0,25 ...FR0000133308
GALERIES LAFAYETTE ......◗ .........n/d ...230,80.......n/d ...22,12....233,00 ...184,20 ....1,40 ...FR0000121246
LES BOURSES DANS LE MONDE 1/4, 23h30
Pays
Indice
Dernier
cours
% var.
/heb.
Maxi
2005
Mini
2005
PER
DAX Index 4373,53 1/4
Euro Neu Markt Price IX
671,28 1/4
AUTRICHE
Austria traded 2671,04 1/4
BELGIQUE
Bel 20 3140,33 1/4
DANEMARK
Horsens Bnex
319,23 1/4
ESPAGNE
Ibex 35 9289,50 1/4
FINLANDE
Hex General 6593,04 1/4
FRANCE
CAC 40 4080,08 1/4
CAC Next20 4374,00 1/4
CAC Mid100 4825,45 1/4
CAC Small 90 6143,46 1/4
SBF 250 2825,09 1/4
CAC IT20 4093,83 1/4
GRÈCE
ASE General 2893,12 1/4
HONGRIE
Bux 17107,63 31/3
IRLANDE
Irish Overall 6029,23 1/4
ITALIE
S&P Mib index 32481,00 1/4
LUXEMBOURG
Lux Index 1353,47 1/4
PAYS BAS
Amster. Exc. Index
368,20 1/4
0,69
4435,31 7/3
0,74
689,33 28/2
2,13
2803,99 7/3
0,38
3164,54 9/3
1,29
324,58 7/3
-0,21
9647,70 15/2
0,29
6811,31 9/3
0,04
4108,00 7/3
0,72
4430,91 17/2
0,58
4872,36 9/3
-0,11
6235,61 8/3
0,13
2844,08 7/3
0,33
4190,98 8/3
-1,86
3151,26 28/2
1,96 18878,66 8/3
-1,65 42833,93 25/2
1,14 32588,00 1/4
-0,09
1399,69 7/3
-0,92
380,19 7/3
12,50
14,10
13,10
13,00
13,30
13,90
12,40
NEW YORK ($)
TOKYO (¥)
PARIS (¤)
LONDRES (£)
ZURICH (FR. S.)
100 Yens
0,92945
107,59000
0,77477
0,53172
1,20320
COURS DE L'EURO
0,72012
0,49421
1,11850
Euro
1,29070
138,86500
0,68615
1,55295
Achat
% var.
/heb.
Dernier
cours
1998,33 31/3
7785,91 1/4
4914,00 1/4
1143,27 1/4
778,64 1/4
1168,40 31/3
WSE Wig 20
PSI 20
ROYAUME UNI FTSE 100 index
FTSE techMark 100 index
SUÈDE
OMX
TCHÉQUIE
Exchange PX 50
POLOGNE
1,88070
202,34500
1,45720
Plus
bas
Divid.
net
Code
ISIN
% var.
/heb.
Maxi
2005
1,73
-0,42
-0,17
-1,50
1,06
2,04
2118,48 25/2
8107,10 8/2
5077,80 21/2
1268,92 17/2
787,39 7/3
1262,69 10/3
Mini
2005
ICEX 15 3916,62 31/3
RTS
669,07 31/3
Swiss market 5950,88 1/4
National 100 25557,76 31/3
ISLANDE
RUSSIE
SUISSE
TURQUIE
Merval
Bovespa
CANADA
TSX Composite
CHILI
Ipsa
ETATS-UNIS
Dow Jones ind.
Nasdaq composite
Nasdaq 100
Wilshire 5000
Standards & Poors 500
MEXIQUE
IPC
ARGENTINE
BRÉSIL
13,10
14,90
10,60
13,30
15,30
8,30
11,80
Franc S.
0,83112
89,40545
0,64394
0,44193
2,26280
1400,42 31/3
26806,63 1/4
9639,90 1/4
1962,89 1/4
10404,30 1/4
1984,81 1/4
1469,35 1/4
11568,73 1/4
1172,92 1/4
12768,73 1/4
TAUX D'INTÉRÊT LE 1/4
france
royaume-uni
italie
allemagne
japon
états-unis
suisse
Taux
j.le j.
Taux
3 mois
Taux
10 ans
Taux
30 ans
2,07
4,96
2,07
2,07
0,04
2,84
0,80
2,15
4,98
2,15
2,15
0,05
3,12
0,77
3,61
4,76
3,73
3,61
1,25
4,57
2,33
4,03
4,72
4,20
4,07
2,18
4,95
2,78
Vente
couronne danoise ..................................................7,4493...................................7,4507
couronne norvég...................................................8,2050...................................8,2093
couronne suédoise .................................................9,1705...................................9,1755
couronne tchéque ...............................................29,9990 ................................30,0090
dollar australien...................................................1,6728...................................1,6738
dollar canadien......................................................1,5677...................................1,5692
dollar hongkong.................................................10,0618 ................................10,0668
dollar néo-zéland. ................................................1,8190...................................1,8208
forint hongrois .................................................247,0300 ..............................247,7700
leu roumain....................................................36590,0000 .........................36664,0000
rouble......................................................................35,8730 ................................35,8950
Dernier
cours
Sem.
préc.
% var.
/heb.
Plus
haut
Plus
bas
Divid.
net
Code
ISIN
OBERTHUR CARD SYS. ....◗........6,49........6,46 .....0,46 ...16,31 ........7,10........5,54 .....n/d ...FR0000124133
PAGESJAUNES ..................◗ .....18,94......19,10....-0,84 .....6,11 ......20,48 .....17,12 .....n/d ...FR0010096354
PERNOD-RICARD..............◗ ...108,20 ...110,50....-2,08 ....-3,99....114,80 ...104,00 ....0,98 ...FR0000120693
PEUGEOT ...........................◗ .....49,65......49,54 .....0,22 .....6,32 ......51,40 .....46,05 ....1,35 ...FR0000121501
PIERRE VACANCES............. .....88,00......89,50....-1,68 .....4,20 ......96,00 .....82,90 ....1,80 ...FR0000073041
PINAULT PRINT.RED. .......◗ .....82,70......82,20 .....0,61 ...12,29 ......85,05 .....73,05 ....2,40 ...FR0000121485
PUBLICIS GROUPE............◗ .....24,03......23,91 .....0,50 .....0,75 ......25,35 .....22,72 ....0,26 ...FR0000130577
REMY COINTREAU ...........◗ .....32,32......32,36....-0,12 .....8,46 ......32,38 .....29,17 ....1,00 ...FR0000130395
RENAULT ...........................◗ .....69,80......70,50....-0,99 ...13,40 ......71,00 .....61,30 ....1,40 ...FR0000131906
RHODIA .............................◗........1,46........1,61....-9,32..-16,57 ........1,94........1,44 ....0,12 ...FR0000120131
RODRIGUEZ GROUP ........◗ .....45,70......46,00....-0,65 ...21,96 ......46,05 .....35,30 ....0,75 ...FR0000062994
SAGEM...............................◗ .....17,36......16,75 .....3,64 ...10,71 ......18,04 .....14,80 ....0,10 ...FR0000073272
SAINT-GOBAIN.................◗ .....47,13......46,63 .....1,07 .....6,34 ......49,25 .....44,35 ....1,15 ...FR0000125007
SANOFI-AVENTIS .............◗ .....65,45......65,40 .....0,08 ...11,31 ......66,50 .....56,40 ....0,05 ...FR0000120578
SCHNEIDER ELECTRIC ......◗ .....60,50......60,80....-0,49 ...18,16 ......63,30 .....51,15 ....1,10 ...FR0000121972
SCOR ..................................◗........1,63........1,67....-2,40 ...17,27 ........1,70........1,38 ....0,30 ...FR0000130304
SEB .....................................◗ .....83,80......84,00....-0,24 .....6,21 ......88,80 .....78,30 ....2,27 ...FR0000121709
SOCIETE GENERALE..........◗ .....79,95......80,30....-0,44 .....7,39 ......81,80 .....74,25 ....2,50 ...FR0000130809
SODEXHO ALLIANCE .......◗ .....26,11......26,13....-0,08 ...17,30 ......26,70 .....21,81 ....0,70 ...FR0000121220
SOITEC ...............................◗........7,83........7,98....-1,88 ...52,63 ........8,48........5,06 .....n/d ...FR0004025062
SOPRA GROUP CA ...........◗ .....42,75......43,18....-1,00 ....-3,32 ......48,70 .....41,70 ....0,40 ...FR0000050809
SPIR COMMUNIC. ............◗ ...155,00 ...152,00 .....1,97 .....7,42....158,40 ...137,00 ....3,30 ...FR0000131732
SR TELEPERFORMANCE ...◗ .....22,46......21,98 .....2,18 ...15,77 ......22,60 .....19,16 ....0,15 ...FR0000051807
STERIA GROUPE ...............◗ .....29,50......30,22....-2,38.......n/d ......34,30 .....28,41 ....0,22 ...FR0000072910
STMICROELECTRONICS ...◗ .....12,90......13,04....-1,07..-10,10 ......14,47 .....12,38 ....0,08...NL0000226223
SUEZ...................................◗ .....20,70......20,74....-0,19 .....5,50 ......21,90 .....18,77 ....0,71 ...FR0000120529
TECHNIP ............................◗ ...130,00 ...125,00 .....4,00 ....-4,41....136,00 ...121,30 ....2,00 ...FR0000131708
TF1 .....................................◗ .....24,37......24,54....-0,69 .....1,75 ......26,06 .....23,89 ....0,65 ...FR0000054900
THALES ..............................◗ .....32,12......32,00 .....0,38 ....-9,06 ......35,95 .....31,76 ....0,75 ...FR0000121329
THOMSON.........................◗ .....21,00......21,40....-1,87 .....7,97 ......21,42 .....18,08 ....0,26 ...FR0000184533
TOTAL ................................◗ ...181,30 ...179,70 .....0,89 ...12,82....184,10 ...158,00 ....2,40 ...FR0000120271
TRIGANO ...........................◗ .....68,30......67,80 .....0,74 ...12,15 ......72,70 .....58,00 ....0,60 ...FR0005691656
UBISOFT ENTERTAIN .......◗ .....30,00......30,00.......n/d ...12,82 ......33,85 .....24,62 .....n/d ...FR0000054470
UNIBAIL .............................◗ .....91,40......90,50 .....0,99..-21,07....115,70 .....88,20 ....0,90 ...FR0000124711
UNILOG .............................◗ .....54,50......54,25 .....0,46 ...11,20 ......57,50 .....49,10 ....0,45 ...FR0000034662
VALEO................................◗ .....34,78......34,87....-0,26 ...12,92 ......37,45 .....30,25 ....1,05 ...FR0000130338
VALLOUREC.......................◗ ...164,70 ...171,00....-3,68 ...49,73....176,40 ...100,20 ....1,60 ...FR0000120354
VEOLIA ENVIRON.............◗ .....27,71......27,42 .....1,06 .....4,06 ......28,42 .....25,21 ....0,55 ...FR0000124141
VINCI..................................◗ ...111,80 ...111,30 .....0,45 ...13,16....116,80 .....98,60 ....1,20 ...FR0000125486
VIVENDI UNIVERSAL .......◗ .....23,72......23,54 .....0,76 .....0,98 ......25,21 .....22,78 ....1,00 ...FR0000127771
WENDEL INVEST. .............◗ .....61,00......58,25 .....4,72 ...13,28 ......61,80 .....53,70 ....1,05 ...FR0000121204
ZODIAC..............................◗ .....36,38......35,99 .....1,08 .....6,22 ......37,50 .....32,75 ....0,65 ...FR0000125684
ALTADIS.............................◗ .....32,30......31,59 .....2,25 ....-3,78 ......34,50 .....29,20 ....0,34 ...ES0177040013
EQUANT N.V.....................◗........4,27........4,28....-0,23 ...12,37 ........4,28........3,30 .....n/d...NL0000200889
EURONEXT N.V ................◗ .....27,78......27,90....-0,43 ...23,63 ......31,25 .....21,61 ....0,38...NL0000241511
.....................................................................................................................................................................................
.....................................................................................................................................................................................
.....................................................................................................................................................................................
.....................................................................................................................................................................................
1832,11 21/1
7586,84 3/1
4765,40 12/1
1132,87 31/3
724,73 24/1
1032,00 30/12
PER
Pays
13,50
13,80
12,80
20,60
15,00
15,60
ASIE-OCÉANIE
EUROPE
TAUX
Livre
Plus
haut
0,64
3906,56 18/3
1,08
716,83 9/3
0,26
6022,88 15/3
4,58 28409,53 28/2
3343,95 4/1
591,66 20/1
5655,10 12/1
23874,67 17/3
1600,31 25/2
29455,40 7/3
9968,41 4/3
2148,01 16/3
10984,46 7/3
2191,60 3/1
1635,45 3/1
12108,93 7/3
1229,11 7/3
13931,29 7/3
1305,56 5/1
23609,97 20/1
8952,79 7/1
1707,09 12/1
10368,61 24/1
1968,58 29/3
1458,26 29/3
11449,26 24/1
1163,69 29/3
12192,32 12/1
14,60
11,10
AMÉRIQUES
MARCHÉ DES CHANGES 1/4, 23h30
Dollar
Indice
PORTUGAL
4160,83 24/1
651,08 3/1
2399,25 14/1
2934,70 3/1
283,41 24/1
8907,00 24/1
6056,20 24/1
3804,92 12/1
4029,21 6/1
4329,96 3/1
5307,65 3/1
2633,56 12/1
3953,02 24/1
2786,51 3/1
14553,57 7/1
5901,05 24/2
30569,00 12/1
1277,84 6/1
347,70 3/1
Sem.
préc.
Cours en euros.
◗ : valeur pouvant bénéficier du service de règlement différé (SRD). En gras : CAC40. # : valeur faisant l'objet
d'un contrat d'animation. Plus haut et plus bas : depuis le 1/1/2005. n/d : valeur non disponible.
Pays
UNION EUROPÉENNE
ALLEMAGNE
Dernier
cours
GECINA ..............................◗ .....88,10......88,05 .....0,06 ...20,85 ......88,20 .....71,10 ....2,45 ...FR0010040865
GENERALE DE SANTE ......◗ .....15,02......15,65....-4,03 ....-2,72 ......18,20 .....14,88 ....0,25 ...FR0000044471
GEOPHYSIQUE..................◗ .....68,25......64,75 .....5,41 ...34,48 ......72,40 .....50,20 ....1,22 ...FR0000120164
GFI INFORMATIQUE ........◗........5,11........5,08 .....0,59 ...10,13 ........5,85........4,52 ....0,04 ...FR0004038099
GUYENNE GASCOGNE ....◗ .....88,10......87,50 .....0,69 .....3,65 ......90,70 .....84,50 ....2,36 ...FR0000120289
HAVAS ...............................◗........4,40........4,43....-0,68 .....4,76 ........4,71........4,02 ....0,05 ...FR0000121881
HERMES INTL....................◗ ...155,50 ...158,30....-1,77 .....5,93....164,90 ...141,10 ....1,70 ...FR0000052292
IMERYS ..............................◗ .....59,05......57,50 .....2,70 ....-4,37 ......65,00 .....55,90 ....5,00 ...FR0000120859
INGENICO..........................◗ .....12,90......12,76 .....1,10 ...10,26 ......13,80 .....11,48 ....0,08 ...FR0000125346
IPSOS .................................◗ .....81,85......76,90 .....6,44 .....6,30 ......86,00 .....75,80 ....0,85 ...FR0000073298
JC DECAUX........................◗ .....20,96......20,20 .....3,76 ....-2,42 ......21,95 .....18,86 .....n/d ...FR0000077919
KLEPIERRE .........................◗ .....70,05......67,75 .....3,39 .....7,52 ......74,90 .....60,60 ....2,00 ...FR0000121964
LAFARGE............................◗ .....75,20......75,85....-0,86 .....5,92 ......81,40 .....71,00 ....2,30 ...FR0000120537
LAGARDERE ......................◗ .....59,65......57,90 .....3,02 ...12,34 ......62,75 .....53,00 ....0,90 ...FR0000130213
L'OREAL .............................◗ .....60,85......60,70 .....0,25 .....8,95 ......62,15 .....54,50 ....0,73 ...FR0000120321
LVMH MOET HEN. ...........◗ .....57,45......56,85 .....1,06 .....1,95 ......58,30 .....52,95 ....0,25 ...FR0000121014
M6-METROPOLE TV.........◗ .....21,40......21,25 .....0,71 .....2,39 ......22,62 .....20,20 ....0,67 ...FR0000053225
MARIONNAUD PARFUM.◗ .....21,50......21,60....-0,46 ...19,78 ......21,70 .....15,68 ....0,49 ...FR0000064941
MEDIDEP............................. .....26,00......25,55 .....1,76 ...13,14 ......26,30 .....22,00 .....n/d ...FR0000065666
MICHELIN ..........................◗ .....51,50......52,20....-1,34 .....9,13 ......56,20 .....45,89 ....0,93 ...FR0000121261
NATEXIS BQ POP..............◗ ...115,50 ...112,70 .....2,48 ...14,70....115,90 ...100,00 ....2,50 ...FR0000120685
NEOPOST...........................◗ .....69,55......64,65 .....7,58 ...21,59 ......69,55 .....56,50 ....1,25 ...FR0000120560
NEXANS.............................◗ .....32,50......32,10 .....1,25 ...12,34 ......35,80 .....28,91 ....0,20 ...FR0000044448
NRJ GROUP .......................◗ .....17,60......17,42 .....1,03 .....8,98 ......18,70 .....16,10 ....0,29 ...FR0000121691
EN PROGRÈS
MARCHÉS A TERME LE 1/4, 23h30
Echéance
paris
cac 40 ter.
euro notio.
euro st. 50
francfort
bund 10 ans
londres
euribor 3m.
new york
dow jones
s. & poors
Premier
prix
Dernier
prix
Contrats
ouverts
4/5 4071,00 4058,00 407702
0,00
0,00
0
0/0
6/5 3008,00 2995,00 1331494
6/5
5,26
118,68 1293583
6/5
97,80
97,81 264007
6/5 10545,00 10435,00 37981
6/5 1190,00 1177,50 652538
2,65
0,39
1,12
1,09
-0,37
-0,31
-0,04
0,06
0,13
-0,65
10,60
7,80
15,10
15,10
15,30
22,90
23,90
15,90
12,20
Indice
All ordinaries 4126,40 1/4 -0,13
4255,80 21/3
Shangaï B
77,22 31/3 -1,35
83,98 9/3
Shenzen B
257,73 31/3 -0,99
276,83 9/3
CORÉE DU SUD
K Composite
965,68 31/3 -0,12
1022,78 11/3
HONG KONG
Hang Seng 13491,35 1/4 -0,78 14272,54 28/2
HKEX LargeCAp 15179,83 1/4 -0,19 15906,29 28/2
INDE
Bombay SE 30
883,05 1/4 199,81
928,38 8/3
ISRAËL
Tel Aviv 100
664,64 31/3
0,34
688,16 7/3
JAPON
Nikkei 225 11723,63 1/4 -0,19 11975,46 7/3
Topix index 1186,50 1/4 -0,16
1206,93 22/3
MALAISIE
KL composite
875,92 1/4 -0,73
940,94 19/1
NOUVELLE-ZÉLANDE All ordinar.
982,52 31/3 -2,40
1059,68 9/3
SINGAPOUR
Straits Time 2143,75 1/4 -0,36
2191,29 18/3
TAÏWAN
Weighted 6028,75 1/4
0,46
6267,52 2/3
THAILANDE
Thaï SE
695,83 1/4
1,57
746,09 28/2
Mini
2005
PER
4030,30 6/1
72,41 1/2
218,85 31/12
870,84 7/1
13320,53 24/1
14787,30 24/1
810,58 24/1
629,27 5/1
11212,63 24/1
1128,75 21/1
870,44 31/3
979,35 30/3
2061,99 4/1
5734,87 25/1
666,60 30/12
15,30
14,00
16,30
23,70
13,50
12,20
AFRIQUE
AFRIQUE DU SUD
COTE D'IVOIRE
All share 13432,14 1/4
BRVM
87,16 31/3
1,82 13761,01 17/3 12436,91 20/1
0,36
87,61 31/12
83,68 15/2
11,30
PER - Price Earning Ratio (ou cours/bénéfice) : cours de Bourse divisé par le bénéfice par action estimé pour
l'exercice courant. PER : Jacques Chahine Finances ; données : la Cote Bleue.
n/d : valeur non disponible.
Taux de base bancaire..................................6,60 %
Taux des oblig. des sociétés privées .........4,26 %
Taux d'intérêt légal.......................................2,05 %
VENDREDI 1 AVRIL 23h30
(Taux de l’usure : taux maximum légal)
Maxi
2005
CHINE
OR
Crédit aux entreprises (+ de 2ans)
moyenne taux variable ................................4,51 %
usure taux variable .......................................6,01 %
moyenne taux fixe ........................................4,99 %
usure taux fixe ...............................................6,65 %
% var.
/heb.
AUSTRALIE
TAUX COURANTS
Crédit immobilier à taux fixe
taux effectif moyen ......................................4,97 %
usure ................................................................6,63 %
Crédit immobilier à taux variable
taux effectif moyen ......................................4,38 %
usure ................................................................5,84 %
Crédit consommation (- de 1 524 euros)
taux effectif moyen ....................................14,59 %
usure ..............................................................19,45 %
Crédit renouvelable, découverts
taux effectif moyen ....................................12,25 %
usure ..............................................................16,33 %
Crédit consommation (+ de 1 524 euros)
taux effectif moyen ......................................6,64 %
usure ................................................................8,85 %
Dernier
cours
MÉTAUX
Cours
% var.
/heb.
OR FIN KILO BARRE ..................10000,00 ........0,00
OR FIN LINGOT..........................10590,00 ........0,00
ONCE D'OR EN DOLLAR................427,15 ........0,47
PIÈCE 20 FR. FRANCAIS...................60,00 ........1,69
PIÈCE 20 FR. SUISSE ........................60,00 ........0,00
PIÈCE UNION LAT. 20......................60,00 ........0,00
PIÈCE 10 US$..................................210,00 ........7,69
PIÈCE 20 US$..................................400,00 ........2,50
PIÈCE 50 PESOS MEXICAINS ........390,25.......-0,45
DENRÉES
VENDREDI 1 AVRIL 23h30
Cours
% var.
/heb.
BLE ($ CHICAGO) ...........................323,00.......-4,51
CACAO ($ NEW YORK) ...............1574,00.......-0,57
CAFE (£ LONDRES) ......................1000,00 ........7,99
COLZA (¤ PARIS) ............................200,00.......-0,50
MAÏS ($ CHICAGO) ........................213,00 ........1,19
ORGE ($ WINIPEG) ........................118,00 ........0,85
JUS D'ORANGE ($ NEW YORK)....100,00 ........4,60
SUCRE BLANC (£ LONDRES).........251,00.......-0,59
SOJA TOURT. ($ CHICAGO) ..........185,60.......-2,16
VENDREDI 1 AVRIL 23h30
Cours
% var.
/heb.
LONDRES
ALUMINIUM COMPTANT ($/T).1973,00 ........0,03
ALUMINIUM À 3 MOIS ($/T).....1962,00 ........0,26
CUIVRE COMPTANT ($/T) ..........3408,00 ........0,03
CUIVRE À 3 MOIS ($/T) ..............3264,00 ........0,34
ETAIN COMPTANT ($/T).............8170,00.......-1,80
ETAIN À 3 MOIS ($/T) ................8095,00.......-2,47
NICKEL COMPTANT ($/T) ........16250,00.......-1,34
NICKEL À 3 MOIS ($/T) ............15775,00.......-2,17
PLOMB COMPTANT ($/T) ..........1023,00 ........1,79
PLOMB À 3 MOIS ($/T).................985,00 ........2,07
ZINC COMPTANT ($/T)...............1349,00 ........0,19
ZINC À 3 MOIS ($/T)...................1365,00.......-0,29
NEW YORK
ARGENT À TERME ($/once)..............7,00 ........0,94
PLATINE À TERME ($/once) .........868,50 ........0,75
PÉTROLE
VENDREDI 1 AVRIL 23h30
Cours
% var.
/heb.
BRENT (LONDRES) ...........................56,15 ........4,25
WTI (NEW YORK).............................55,43 ........2,06
LIGHT SWEET CRUDE ......................57,32 ........4,89
MARCHÉS
LE MONDE/DIMANCHE 3 - LUNDI 4 AVRIL 2005/VII
TOKYO
L’attentisme prévaut sur les Bourses
NIKKEI
q
– 0,32 %
11 723,63 points
La hausse des prix du baril de brut et la publication d’indicateurs en recul ont pesé sur l’ensemble des places
M
algré une semaine particulièrement morose en
Europe, durant
laquelle les indicateurs économiques, tous porteurs de mauvaises
nouvelles, se sont succédé, les places boursières européennes sont
néanmoins restées stables.
Le département américain du
travail a annoncé, vendredi
1er avril, que 110 000 emplois non
agricoles ont été créés en mars, un
résultat presque moitié moindre
que celui attendu par Wall Street.
Les chiffres de février ont en outre
été révisés à la baisse, à
243 000 créations d’emplois au
lieu de 262 000 en première estimation.
Ces données, très attendues, ont
déçu mais n’ont pourtant pas eu
d’effet notable sur les places boursières. Les analystes ont en effet
divergé quant aux conséquences
de cette moindre création d’emplois. Pour certains, cette annonce
est rassurante car elle éloigne la
menace inflationniste, et donc
l’éventualité d’une accélération du
rythme de hausse des taux par la
Réserve fédérale américaine (Fed).
D’autres l’estiment au contraire
inquiétante car elle fait douter du
caractère durable de l’expansion,
en particulier dans un contexte de
prix pétroliers élevés.
D’autres indicateurs publiés
plus tard dans l’après-midi ont en
outre montré que l’activité économique restait soutenue outre-
EURO STOXX50
Atlantique. Les affaires ont ainsi
été bonnes dans les services aux
Etats-Unis en mars, selon les résultats de l’enquête de l’Institute of
Supply Management (ISM) auprès
des directeurs d’achats, publiés
vendredi.
En France, les différents indicateurs publiés n’ont en revanche
pas laissé la place à une interprétation positive. Tant le moral des
ménages que celui des chefs
d’entreprises sont tombés au plus
bas en mars, selon l’Insee. Et la
publication vendredi de l’indice
des directeurs d’achat du secteur
manufacturier en France (PMI) n’a
pu que confirmer leur sentiment :
il a chuté en mars à 51,9 points
contre 53,2 points en février, son
plus bas niveau depuis décembre 2003, a confirmé la Compagnie
des acheteurs de France (CDAF).
Même si un chiffre au-dessus de la
barre des 50 points montre une
expansion du secteur alors qu’un
chiffre inférieur indique une
contraction.
Même ambiance en Asie : l’enquête trimestrielle Tankan, de la
Banque du Japon, publiée vendredi, a montré une détérioration du
moral des dirigeants d’entreprise
de l’Archipel, qui a fléchi de
8 points pour s’établir à + 14
contre + 22 en décembre 2004 et
+ 26 en septembre. Le taux de chômage a crû de façon inattendue,
de 0,2 point de pourcentage, à
4,7 % de la population active en
février par rapport au mois précédent, son taux le plus haut depuis
six mois. La production industrielle, elle, a cédé 2,1 % sur un mois.
« Le sentiment d’achat n’est pas
fort, les investisseurs étant préoccupés par les perspectives économiques incertaines du Japon », a estimé Kazumasa Niimi, analyste chez
Japan Research Institute. Sur la
semaine achevée vendredi 1er avril,
l’indice Nikkei de la Bourse de
Tokyo a reculé de 0,32 %.
Comme à Wall Street, à Paris ou
à Londres, la hausse des prix du
pétrole pèsent sur le Kabuto-Cho,
estiment les courtiers. Et cette
Renault a annoncé
un programme de
rachat d’actions qui
porte jusqu’à 10 %
de son capital
tendance devrait se poursuivre.
Les prix du pétrole continuaient
de remonter vendredi, après avoir
décollé de plus de 2 dollars la
veille. A New York, le baril de
West Texas Intermediate (WTI)
cotait 55,42 dollars jeudi. Dans ce
contexte tendu, la publication le
même jour d’une étude de
Goldman Sachs évoquant une possible poussée à 105 dollars le baril
a suffi à provoquer un retour en
masse des spéculateurs sur le marché.
Plus mesurés, les analystes de
l’Institut français du pétrole (IFP)
ont publié mercredi une note
confirmant que « le marché anticipe le maintien à long terme de prix
plus élevés ». Mais l’organisme
table sur une évolution du prix du
baril de WTI dans une fourchette
de 45 à 65 dollars pour les livraisons à court terme et entre 45 et
50 dollars pour les livraisons à
2010-2011.
Pour les analystes de l’IFP, « la
dépréciation du dollar vis-à-vis de
l’euro, constitue un élément-clé ».
Et d’expliquer : « En effet, les exportations des pays de l’OPEP
[Organisation des pays exportateurs de pétrole] sont libellées en
dollars et leurs importations proviennent majoritairement des zones
euro et yen. La dévaluation du dollar par rapport à l’euro et au yen
impacte directement leur économie
et les incite à maintenir leur pouvoir
d’achat par un prix du pétrole plus
élevé. » Or, après s’être reprise, la
monnaie américaine a à nouveau
chuté cette semaine, l’euro s’établissant aux environs de 1,29 dollar vendredi après-midi.
Certaines valeurs ont soutenu
les places européennes. Le titre de
British Petroleum (BP) s’est ainsi
repris de 0,64 %, à 552 livres vendredi, après que le groupe pétrolier anglo-néerlandais eut annoncé
vouloir se délester à terme de son
activité de pétrochimie, qu’il juge
peu rentable, en la transférant
dans une nouvelle filiale baptisée
Innovene.
Dans le secteur automobile, le
L’euro résiste malgré des signaux négatifs
Face à un dollar renforcé par un environnement plus favorable et malgré une série
de statistiques économiques décevantes, la monnaie unique a su montrer sa force
A
en juger par sa capacité de résistance aux
mauvaises nouvelles
qui s’accumulent depuis quinze jours, nul
doute que l’euro est
d’une incroyable force. Et on imagine mal ce qui pourrait être en
mesure de le faire baisser dans un
avenir proche. La monnaie unique
est certes brièvement tombée, lundi 28 mars, jusqu’à 1,2860 dollar,
son plus bas niveau depuis six
semaines, mais ce petit accès de
faiblesse n’a guère duré. Vendredi
1er avril, elle était remontée à plus
1,3060 dollar. Et pourtant, difficile
de concevoir un environnement
général plus défavorable pour
l’euro.
Sur le plan politique d’abord, de
nouveaux sondages ont confirmé
l’avance du non dans les intentions de vote pour le référendum
sur la constitution, organisé en
France dimanche 29 mai. Même si
une victoire du non ne remettrait
pas en cause l’existence de l’euro –
contrairement à ce qu’avait affirmé il y a quelques semaines avec
un peu d’exagération l’ancien
ministre socialiste de l’économie
et des finances Dominique StraussKahn –, il est en revanche probable qu’une telle issue plongerait
l’Europe dans une crise politique,
morale et institutionnelle grave et
durable, de nature à susciter la
défiance des investisseurs internationaux vis-à-vis de l’euro.
Sur le plan économique, c’est à
une rafale de statistiques très décevantes qu’a été confrontée la mon-
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SOLIDITÉ
Euro contre dollar
Le 1 er avril 1,3060
à 16h00
1,36
1,34
1,32
1,30
1,28
1,26
1,24
1,22
euro, chutant de 0,28 point, à –
0,08 point (contre + 0,20 le mois
précédent), soit son plus bas
niveau depuis mars 2004.
Ce tableau sombre a été un peu
plus noirci encore par l’annonce
jeudi en France d’une nouvelle progression du chômage, de 0,5 % en
février. Ces 12 800 demandeurs
d’emploi supplémentaires portent
le nombre total de chômeurs à
2 481 100 personnes, soit 10,1 %
de la population active. Plus personne ne semble croire, à part le
premier
ministre
Jean-Pierre
Raffarin, à la possibilité de voir ce
taux tomber à 9 % d’ici à la fin de
l’année.
pour une baisse des taux
O
N
D
J
F
2004 2005
M
A
Source : Bloomberg
naie unique. La principale a été
l’annonce, jeudi, par Eurostat,
d’une nouvelle et forte baisse
(– 1,4 point) de l’indice de confiance économique des entrepreneurs
et des consommateurs en mars
dans la zone euro.
La confiance s’est particulièrement détériorée chez les industriels et les commerçants de détail
(– 2 points) mais elle a aussi reculé
dans les services (– 1 point) et
même
chez
les
ménages
(– 1 point), où elle s’était pourtant
stabilisée depuis six mois. Parmi
les grands pays, la dégradation est
particulièrement sensible en Allemagne et en France, et, dans une
moindre mesure en Italie, a souligné Bruxelles.
Par ailleurs, le climat des affaires, qui mesure la confiance des
seuls industriels, s’est fortement
dégradée en mars dans la zone
L’environnement économique
apparaît encore plus pénalisant
pour l’euro comparé à celui du dollar. En vrac, on a ainsi appris cette
semaine que les dépenses de
consommation des ménages américains avaient progressé de 0,5 %
en février et que leurs revenus
avaient augmenté de 0,3 %. De son
côté, la croissance du produit intérieur brut (PIB) aux Etats-Unis au
quatrième trimestre a été confirmée à 3,8 % en rythme annuel.
Quant au taux de chômage, il est
redescendu à 5,2 % en mars après
avoir atteint 5,4 % en février.
Sur le plan monétaire enfin, les
évolutions attendues des deux
côtés de l’Atlantique plaident aussi, en théorie, pour un net raffermissement du dollar vis-à-vis de
l’euro. La Réserve fédérale américaine (Fed) devrait continuer à
relever ses taux directeurs au
cours des prochains mois, surtout
si les tensions inflationnistes qui
ont commencé à apparaître se renforcent.
LE FMI POUR LE STATU QUO MONÉTAIRE EN EUROPE
Les taux d’intérêt dans la zone euro doivent évoluer à « un rythme graduel », a déclaré Rodrigo Rato, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), vendredi 1er avril . Dans un rapport à paraître à la mi-avril et
cité par le Financial Times Deutschland (FTD), le FMI juge de nouveau que la
Banque centrale européenne (BCE) ne doit pas relever ses taux tant que la
croissance ne se sera pas affermie dans les pays ayant adopté la monnaie
unique. « Dans la zone euro, contrairement aux Etats-Unis, la politique monétaire devrait maintenir le statu quo jusqu’à ce qu’une croissance auto-entretenue se soit établie », selon un extrait du rapport cité par le FTD.
S’exprimant par ailleurs au sujet des pays émergents, notamment de
l’Asie, M. Rato a souligné qu’ils doivent « assouplir davantage leur taux de
change pour un plus grand contrôle des flux de capitaux ». Une allusion à la
réévaluation de la monnaie chinoise que réclament les pays occidentaux. A
la mi-mars, M. Rato avait déjà estimé que la Chine était « techniquement
prête » pour un réajustement du yuan.
En Europe, en revanche, personne n’envisage sérieusement une
hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) dans un
avenir proche compte tenu de la
détérioration de la situation économique. Au contraire, beaucoup
d’économistes réclament de plus
en plus ouvertement une baisse.
Mais les banquiers centraux ne
semblent pas du tout décidés à faire un geste dans ce sens.
Le gouverneur de la Banque de
France, Christian Noyer, a jugé
mercredi, sur LCI, qu’une réduction du taux directeur de la BCE
n’est « pas du tout le sujet ». « Les
conditions de financement sont
absolument optimales, a-t-il expliqué. Non seulement il n’y a aucune
difficulté pour les particuliers, les
entreprises, les gens qui achètent
des logements à se financer ; mais
ils le font à des taux extraordinairement bas. » Il est vrai que l’assouplissement du pacte de stabilité
budgétaire, décidé il y a dix jours
par les chefs d’Etat et de gouvernement, n’est pas de nature à inciter
les autorités monétaires à faire
preuve d’une clémence particulière.
Lundi, à Tokyo, le président de
la République française a dit ne
pas croire que la réforme du pacte
« puisse avoir des conséquences sur
la crédibilité de l’euro ». « Ce n’est
en aucun cas une remise en cause
des principes de saine gestion », a
ajouté Jacques Chirac.
Ce n’est pas l’avis du vice-président de la BCE, Lucas Papademos.
Celui-ci a estimé, jeudi, dans un
entretien au quotidien italien Corriere della Sera, qu’un « affaiblissement de la discipline budgétaire
pourrait affecter les perspectives de
stabilité des prix et, par conséquent,
nécessiter un changement dans
l’orientation de la politique monétaire ». On voit mal toutefois comment la BCE pourrait dépasser le
stade de la menace et de l’indignation verbales : remonter ses taux
serait perçu par la communauté
financière internationale comme
une déclaration de guerre vis-à-vis
des dirigeants politiques. La BCE
sait bien qu’un tel affrontement,
dans le contexte politico-économique actuel de l’Union, nuirait plus
à cette fameuse « crédibilité » de
l’euro que l’assouplissement du
pacte de stabilité lui-même.
Pierre-Antoine Delhommais
fabricant de pneumatiques allemand a vu son bénéfice net plus
que doubler, à 673,8 millions
d’euros en 2004, principalement
grâce à des réductions de coûts. En
un an, le résultat d’exploitation a
grimpé de 28 %, à 1,096 milliard
d’euros, pour un chiffre d’affaires
de 12,59 milliards d’euros, en hausse de 9 %. Ces chiffres étaient tous
supérieurs aux attentes des analystes. Le titre Continental s’est ainsi
apprécié de 9,8 %, à 62,63 euros
sur quatre jours. Dans la foulée, le
titre du français Michelin a progressé de 1,38 %, à 51,4 euros vendredi.
L’action Renault était aussi en
hausse de 1,31 %, à 69,8 euros vendredi, après l’annonce d’un programme de rachat d’actions qui
pourrait concerner jusqu’à 10 % de
son capital et d’une progression de
ses ventes en mars en France. Le
prix d’achat sera compris entre un
minimum de 60 euros par action
et un maximum de 85 euros. En
revanche, DaimlerChrysler, dont
la division Mercedes a annoncé
vendredi sa volonté de réduire ses
coûts via « des suppressions d’emplois significatives », a vu son titre
fléchir de 0,78 %, à 34,35 euros vendredi.
Dans le secteur de la distribution, l’offre publique d’achat
(OPA) de BNP Paribas sur le groupe Galeries Lafayette, annoncée
mardi matin, a provoqué la suspension de la cotation du titre.
Annie Kahn
n
+ 0,01 %
3 061,11 points
PARIS
CAC 40
n
+ 0,04 %
4 080,08 points
LONDRES
FT 100
q
– 0,17 %
4 914 points
FRANCFORT
DAX 30 IBIS
n
+ 0,01 %
4 373,53 points
NEW YORK
DOW JONES
q
– 0,37 %
10 404,30 points
NASDAQ
q
– 0,31 %
1 984,81 points
MARCHÉ DES CAPITAUX
Mauvaises
nouvelles en série
et voilà un trimestre terminé.
Personne n’a jamais cru que l’année 2005 serait facile, et cela se
confirme. Le fait qu’il ne reste
plus que neuf mois est presque
agréable. Sur le marché des émissions obligataires en euros, les
banquiers avaient anticipé un
volume d’émissions, de la part
des entreprises non financières,
sensiblement identique à celui du
premier trimestre 2004. Ce qui,
pour une fois, s’est vérifié. Mais
si, en 2004, l’absence de besoin
d’argent chez les émetteurs expliquait le calme du marché, cette
année c’est la variation des cours
qui rend les opérations difficiles.
Après le constructeur automobile General Motors, c’était au
tour d’AIG d’annoncer des nouvel-
tisseurs au moment de l’émission
d’obligations par ISS n’incluaient
aucune clause de changement de
contrôle imposant le remboursement, par le nouveau propriétaire, des obligations émises. Ce
qui montre, une fois de plus, à
quel point les investisseurs obligataires ont intérêt à éplucher les
documents d’émissions, en particulier celles des entreprises les
plus « exotiques » pour eux.
L’ambiance n’était déjà pas à la
franche rigolade pour les investisseurs : cela fait maintenant trois
semaines que le compartiment
des entreprises non financières
est déserté.
Pis, depuis le début du mois de
mars, les cours des obligations
des entreprises non financières se
Depuis le début du mois de mars,
les cours des obligations des entreprises
non financières se sont dégradés,
en moyenne, de 35 %
les
désagréables.
Mercredi
30 mars, l’assureur américain,
numéro un mondial, reconnaissait avoir réalisé une transaction
incorrecte (d’un montant de
500 millions de dollars) et annonçait qu’il allait retarder la publication de son bilan annuel.
Sanction immédiate : AIG a perdu sa prestigieuse notation financière triple A, l’agence Standard
& Poor’s révisant à la baisse son
jugement tout en envisageant
une nouvelle dégradation. Dans
ces conditions, il n’est guère surprenant que les obligations émises par les assureurs aient pâti
des péripéties d’AIG.
Autre mauvaise nouvelle, ISS,
une entreprise danoise spécialisée dans les services aux entreprises, qui avait émis des obligations en novembre 2004, vient
d’annoncer qu’elle allait être reprise par des investisseurs via une
acquisition par effet de levier
(LBO). Les obligations d’ISS ont
aussitôt effectué un plongeon.
Les documents fournis aux inves-
sont dégradés, en moyenne, de
35 %. Par exemple, les investisseurs qui, à la mi-mars, avaient
acheté des obligations de l’italien
Finmeccanica d’une durée de
20 ans déboursant 10 millions
d’euros dans leur enthousiasme
voient désormais leur perte s’élever à 350 000 euros en raison de
la dégradation du cours depuis la
date de l’émission.
En attendant que la situation
s’améliore, la période de transferts des responsables d’émissions d’obligations au sein des
banques a commencé. Les derniers bonus au titre de l’année
2004 viennent en effet d’être versés. Les opérateurs peuvent donc
désormais quitter leur maison
avec de coquettes sommes en
poche. Reste que, sur le marché
primaire obligataire de l’euro, le
marché du travail est assez peu
liquide. Il l’est encore moins dans
le domaine des entreprises non
financières.
Isabelle Ehrhart