Le Rhumatologue N o 64 - Novembre 2007
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Le Rhumatologue N o 64 - Novembre 2007
Le humatologue Revue de la Fédération Française de Rhumatologie FMC Etudes 2006-2007 : les points forts Lancer le traitement de la PR : la fenêtre d’opportunité 14e Congrès de la Société Européenne de Rhumatologie Pédiatrique : les temps forts Imagerie Cas clinique Socio-Pro URML et EPP à quand la fin des O.G.M. ? Juridique L’erreur de diagnostic FMC-EPP : cahier central détachable de la FFR Editorial : une histoire horrible... INDUSTRIE Les nouvelles N° 64 / DECEMBRE 2007 N° 64 Le Rhumatologue Revue de la Fédération Française de Rhumatologie Directeur de la Publication Renaud Samakh éditorial Une histoire horrible Rédacteur en chef Dr José Carbonnier Conseillers Scientifiques Pr Bernard Mazières, Pr Philippe Orcel, Pr Jean-Denis Laredo Comité de Rédaction Dr Armand Bejbaum, Dr Martine Dellus, Dr Gérard Duverneuil, Dr Jean-Claude Gardiol, Dr Jean le Gallo Dr Benoît Loze, Dr Pierre Monod, Dr Philippe Pizzuti, Dr Yves d’Omezon, Dr Olivier Rossignol, Dr Eric Senbel Comité de lecture Dr Henri Lellouche, Dr Marie-Hélène Mizony, Dr Daniel Chenebit, Dr Philippe Boyer, Dr Didier Jacques, Dr François Badois, Dr Nicole Molinas, Dr Patrick Maury, Dr Michel de Bandt, Dr Françoise Gondouin, Dr Lydie Coelho-Mandes, Dr Blandine Gerbay, Coordination de la rédaction Olivia Solvit [email protected] Edition, Publicité et abonnements Régifax 45-47 rue d'Hauteville 75010 Paris Tél : 01 47 70 00 96 Fax : 01 48 24 14 97 Publicité et Congrès F.F.R. François Bondu [email protected] Maud Mazaniello [email protected] Maquette Carole Dufés [email protected] Couverture : photo Schutter Stock Impression Calligraphy - 35063 Rennes Tarif abonnement : 1 an : 40 € Trimestriel réservé au corps médical Tirage : 4 000 exemplaires our une belle fête, c’était une belle fête, la fête à Mamie. Dès l’après-midi, le ballet des traiteurs, des fleuristes, des installateurs de mobilier avaient formé une ronde incessante, disposant avec art partout dans la propriété la multitude d’accessoires nécessaires à la cérémonie. Puis les musiciens s’étaient installés sur l’estrade, et après quelques essais plutôt amusants, ils jouaient sans faiblir ni discontinuer des airs entraînants, des valses, des tangos, tout ce qu’il faut en matière de vieille musique pour vous faire tourner la tête et oublier jusqu’à l’objet même des réjouissances. Emerveillé par tant de décorum, j’allais d’une salle à l’autre, me retenant de toucher ici une pièce montée gigantesque, là une pyramide de flûtes à champagne prêtes à être remplies en cascade, ou encore de magnifiques corbeilles de fleurs et de fruits disposées un peu partout. Peu à peu les invités arrivaient, accueillis par mes parents en tenue de cérémonie, tout sourire et bien droits sous le portrait grand format du Président Shark : ambassadeurs, députés, capitaines d’industrie, hauts fonctionnaires s’entassaient et s’empiffraient désormais devant les gigantesques buffets, usant de manœuvres presque reptatoires pour se procurer qui un verre, qui un petit four ou un fruit. P Observant ce manège du haut de mes six ans, j’étais dispensé du cérémonial d’accueil, ce qui me laissait libre de déambuler partout et de profiter de ce spectacle extraordinaire. Alors que la fête battait son plein, je trouvais pourtant curieux que la principale intéressée en fût absente, et je m’apprêtais à partir à sa recherche quand j’entendis deux hommes en smokings tirés à quatre épingles parler justement d’elle : « Voilà un pot de départ comme chacun en souhaiterait, disait l’un. – Oui, rétorquait l’autre, mais à soixante seize ans et demi, c’est quand même dommage de partir ainsi en pleine forme. – C’est le lot commun, mon cher, et vous ne l’ignorez pas plus que moi, depuis la loi de juin 2052 l’âge de départ est révisé chaque année par les actuaires du ministère de l’évaporation, en fonction du taux de la natalité nationale et du quotient individuel production/coût. Madame Ronny atteint l’âge légal aujourd’hui même et, belle-mère du ministre ou pas, elle doit respecter la loi. D’ailleurs il est normal que les gouvernants donnent l’exemple. Oh ! Faites attention, Tony nous écoute, j’espère qu’il n’a pas entendu ? ». Tony, c’est moi. D’ailleurs, pas de risque d’erreur : la plupart des garçons que je connais s’appellent Tony… comme le Président Shark. J’avais entendu, naturellement, mais je suis habitué aux propos un rien bizarres des adultes. Un peu plus loin, une femme au dentier chevalin pérorait devant un fumeur de cigare en queue-de-pie : « Mais c’est normal, mon cher, si nous avions laissé faire, c’est cent vingt millions d’habitants que nous serions maintenant ! Il n’y a plus de guerres, plus de famines, les épidémies sont loin et il a bien fallu trouver un système de régulation. Celui-ci est le plus égalitaire qui soit, car au moins chacun connaît à l’avance le moment où il devra remplir son devoir envers la patrie.– Mais il y a pourtant des exceptions :regardez Tony Shark et ses nonante deux ans, bien conservé, d’accord. La médecine fait quand même de belles choses. – Ne me parlez pas de la médecine, malheureux ! C’est elle qui a failli provoquer la catastrophe. Par bonheur, les ennarcs ont réussi à tout arrêter à temps : c’est ce qui leur vaut aujourd’hui leur régime spécial sans date de péremption ». Je tendais l’oreille, car j’ai toujours eu envie d’être médecin plutôt qu’ennarc comme papa, mais les deux interlocuteurs méfiants se turent brusquement en se regardant d’un air entendu alors que les caméras de la télévision locale faisaient leur apparition, balayant les salons en éventail. Pourtant la médecine, qui est comme chacun sait le principal sujet de conversation dans toute réception qui se respecte, ne tarda pas à attirer à nouveau mon attention à la faveur d’une baisse de régime de l’orchestre. éditorial éditorial « Si vous connaissez l’Histoire, jeune homme, lançait un nabab de l’industrie agro-alimentaire à son voisin, vous vous rappellerez qu’au début du vingt-et-unième siècle, l’industrie de la santé gagnait plus que nous. Si nous avions laissé faire, tout le PIB de la nation y passait en vingt ans. – Comment une chose pareille est-elle possible ? – C’est bien simple, reprit un haut fonctionnaire du ministère des cohortes de survie : en 1960, un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral survivait en moyenne un an, un cancer du sein avait une espérance de vie moyenne de trois ans, etc. Quarante ans plus tard, l’espérance de vie de tous ces patients était quasiment ramenée à la moyenne… moyennant des traitements coûteux et permanents, à vie! Je n’ai pas besoin de sortir ma calculette pour vous démontrer que les finances publiques allaient droit dans le mur. On commençait à peine à prendre des mesures correctrices, quand a éclaté l’épidémie de maladie d’Alzheimer. Là, c’était fichu d’avance ». Je tendais à nouveau l’oreille du mieux possible, mais le bruit de l’orchestre mélangé au brouhaha de la foule ne facilitait pas ma compréhension. « Il a fallu limiter les traitements en fonction du QI, lança l’épouse peinturlurée d’un ennarc vénérable ? – De nos jours, cela n’aurait pas posé de problèmes, reprit le fonctionnaire, mais à l’époque il n’y avait pas un Shark pour ficeler tout ça. Il a fallu sérieusement bloquer les progrès de la recherche pour les maintenir à un niveau acceptable. Rappelez-vous qu’à l’époque, toute l’industrie du médicament était sous la coupe d’entreprises privées, qui avaient bien compris que la course au progrès était aussi une course au profit. Et les progrès galopaient, au grand dam des caisses d’assurances sociales. - Comment se dépêtrer d’une situation pareille ? – On leur a bloqué les bénéfices en officialisant les contrefaçons : comme les profits ont disparu, les entreprises qui faisaient de la recherche ont fait faillite. Imparable ! De nos jours, pas un seul médicament n’a moins de quarante ans d’exploitation. Mais c’était déjà bien tard. – Bah ! – Rien qu’avec les traitements disponibles, l’espérance de vie moyenne était arrivée à un niveau insupportable. Il a fallu trouver des idées pour empêcher les gens de les prendre. Déjà, on a généralisé la vente d’ersatz, sous le nom de « gehennériques », je crois, en prenant bien garde de leur donner, surtout au début, la même composition que les anciens traitements. Mais en changeant régulièrement la forme, la taille, la couleur, le goût, si bien que les gens se trompaient et s’empoisonnaient avec. On leur avait fait croire que c’était moins cher, et que de toute façon, il n’y avait plus que ça. C’était vrai, d’ailleurs, au bout d’un moment. – Très astucieux, mais suffisant ? – On a aussi trafiqué les boîtes et les blisters, pour que les gros doigts noueux des vieux n’arrivent à attraper que des miettes de comprimés ou des moignons de suppositoires. Finalement on a confié aux pharmaciens le soin de finir eux-mêmes les médicaments et de distribuer au jour le jour la ration de chaque malade. Vous avez vu les films de l’époque avec les queues sans fin devant les pharmacies ? – Et on a essayé de les empêcher de consulter tout le temps leurs médecins, car ce n’était pas triste, à cette période : pas un seul ordi-diagnostiqueur pour ajuster le coût maximal de l’ordonnance au rapport espérance de vie autorisée / productivité-carrière ! ». Dans le petit salon, quelques participants avinés essayaient de couvrir le bruit de l’orchestre en chantant l’hymne à la gloire de Tony Shark, quand le silence se fit, me laissant capter la dernière répartie du fumeur de cigare « C’est quand même beaucoup plus gérable maintenant, mais il faut être vigilants ». Alors s’avança Mamie dans une tenue d’apparat formidable que je ne lui avais jamais vue, coiffée, maquillée comme une star, sous les applaudissements de toute l’assistance. Pour une belle fête, c’était une belle fête, mais je trouvai franchement qu’elle n’avait pas un visage aussi joyeux que l’on aurait pu l’attendre de la reine du jour. Quand elle se pencha pour me serrer dans ses bras, les applaudissements redoublèrent d’intensité, on se serait presque attendu à un « bis ». Un fonctionnaire de l’état-civil l’attendait près d’un pupitre pour lui faire signer le formulaire de résiliation de son numéroséku. Un des deux hommes en smoking du début sortit alors un papier et se mit à lire un discours interrompu à tout instant par les bravos. Mamie bredouilla quelques mots de remerciement, et partit au milieu d’une haie d’honneur et sous les crépitements des flashs, au bras du fonctionnaire d’état-civil en jaquette et casquette plate, qui la maintenait fermement. La musique et les danses reprirent immédiatement. Je n’ai pas tout compris, mais j’espère que papa me laissera devenir médecin plutôt qu’ennarc, même si ça vit moins longtemps. En tout cas, pour une belle fête, c’était une bien belle fête. Toute ressemblance etc., etc. Tony RONNY-MAGASS LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 sommaire Formation Médicale Continue études 2006 – 2007 : les points forts (2) 8 Lancer le traitement de la PR : la fenêtre d’opportunité 20 Les temps forts du 14e congrès de la Société Européenne de Rhumatologie Pédiatrique 28 Dr Michel de Bandt Dr Edouard Pertuiset Dr Michel de Bandt Le coin de l'imagerie Cas clinique 39 Dr David Petrover Informations Socio-Professionnelles L’URML Ile-de-France lance une campagne d’information pour expliquer la démarche de l’EPP 42 À quand la fin des O.G.M. ? 45 Brèves 51 Anne LEGRAND Eric GIBERT Jean-Pol DURAND Rubrique juridique L’erreur de diagnostic en rhumatologie Benjamin Attali 56 Industrie Dernières nouvelles 58 Cahier central FFR : Comment satisfaire simplement à l’obligation de FMC-EPP ? 33 Dr Michel BODIN Formation Médicale Continue études 2006-2007 : les points forts (2) Dr Michel de BANDT, Service de Rhumatologie, Hôpital Ballanger, Aulnay-sous-bois Pathologie dégénérative Génération de cellules souches totipotentes pour la thérapie généque : LA révolution et tue les autres cellules. La population cellulaire obtenue présente alors un fort niveau de pureté et d’homogénéïté et toutes les caractéristiques des cellules totipotentes (en termes d’expression génique et de méthylation). Les auteurs montrent ensuite que des clones cellulaires fabriqués avec cette technique sont capables de donner des chimères et qu’un des clones a pu s’intégrer dans la lignée germinale et se transmettre aux descendants. La seule limite du travail tient à la technique de transfection utilisée ; en effet, environ 20 % des embryons de souris ont développé des tumeurs en raison de la réactivation de c-myc, un puissant proto oncogène. Cette méthode demande donc à être modifiée mais les règles générales de cette production de cellules souches thérapeutiques restent valables. Ces résultats sont très impressionnants et depuis les fraudes du Coréen Hwang en décembre 2004, qui avait prétendu faussement - avoir obtenu des clones humains, aucun résultat de clonage thérapeutique humain n’a jamais été obtenu dans le monde. De plus, les recherches sur le clonage ont été interdites au USA et divisent les communautés scientifiques du monde entier. Cette nouvelle approche, qui n’utilise que des cellules de la peau, devrait réconcilier tout le monde… Un travail très important vient d’être présenté dans la revue Nature, qui propose une méthode révolutionnaire de reprogrammation cellulaire destinée au « clonage thérapeutique » contournant la technique classique de clonage d’embryons. Ce travail s’inscrit dans la suite de ceux présentés par cette équipe depuis plus d’un an. La technique classique de clonage est basée sur un transfert nucléaire et consiste à implanter dans un « ovocyte » énucléé un noyau de cellule masculine adulte. La multiplication de cette chimère permet d’obtenir une population cellulaire dite « totipotente » ou cellules souches embryonnaires sur lesquelles se fondent de nombreux espoirs thérapeutique pour demain. Cette technique fait l’objet de controverses multiples en raison des implications éthiques et philosophiques qui en découlent. La technique présentée par le Japonais Yamanaka est complètement différente car basée sur la reprogrammation de cellules issues de la peau (modèle murin) uniquement. Ces cellules de peau sont cultivées in vitro et transfectées par un retrovirus qui exprime les gènes de 4 facteurs de transcription nommés Oct3/4 (ou Pou5f1), Sox2, c-Myc et Klf4. Les voies de signalisations activées ainsi permettent une activation de la machinerie intracellulaire conduisant à un véritable « rajeunissement » des cellules qui deviennent alors multipotentes comme des cellules souches embryonnaires. Ces cellules, nommées « Fbxo15 », sont capables de se multiplier et de fabriquer des amas cellulaires (tératomes) une fois injectées à l’animal. Cependant, par rapport aux cellules souches totipotentes, ces cellules diffèrent en termes d’expression des gènes, de méthylation d’ADN (le niveau de méthylation de l’ADN régule le niveau d’expression des gènes qui y sont incrits) et de capacité à former des chimères adultes. Ces différences tiennent au fait qu’il est difficile de sélectionner électivement les cellules qui intègrent les transgènes (moins de 0,1 %) et donc d’avoir une population cellulaire homogène. Cette difficulté vient d’être contournée. Les chercheurs ont inséré dans les cellules de la peau un gène qui les rend résistantes à un antibiotique, uniquement si la transfection des 4 facteurs de transcription est réussie Okita K, Ichisaka T, Yamanaka S. Generation of germline-competent induced pluripotent stem cells. Nature 2007;448(7151):313-7. Fabrication de cellules cartilagineuses thérapeutiques à partir de progéniteurs de la peau ou du cartilage malade Il n’y a pas de traitement radical des lésions cartilagineuses (ni de la maladie arthrosique). En cas de lésion focale , il est possible de proposer, dans certains cas précis, des techniques lourdes, délicates et coûteuses, basées sur des prélèvements de cartilage dont on isole les chondrocytes que l’on multiplie in vitro avant de les « greffer » dans la lésion. Cette technique est onéreuse, compliquée et ne génère que peu de cellules ; elle ne peut donc pas être une solution à terme. Il faut donc saluer les deux travaux démontrant qu’il est possible de produire des cultures de chondrocytes en grande quantité à partir de cartilage arthrosique ou a partir de la peau. Le groupe de Deng met au point une méthode d’isolement de cellules nommées DIAS (Dermis-Isolated Aggrecan-Sensitive) à partir de la peau saine. Il s’agit de fibroblastes qui, dans des 8 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Formation Médicale Continue conditions de culture spéciale, se différencient en chondrocytes, comme le montrent les tests (RT-PCR, ELISA et immuno marquage) et en conditions spéciales se différencient en structures tri dimensionnelles. L’approche proposée par le groupe de Kafienah est différente et se base sur la différenciation des cellules souches de la moëlle osseuse de patients souffrant d’une arthrose de hanche. Les cellules sont cultivées sur les milieux spéciaux (acide polyglycolique) en présence de différentes cytokines (Transforming Growth Factor b3, ParaThyroid Hormone-Related Protein). Différentes techniques vérifient ensuite le phénotype chondrocytaire des cellules obtenues et la composition de la matrice obtenue. Ici encore, le phénotype obtenu est caractéristique, la matrice a tous les aspects de la matrice cartilagineuse et les cultures tridimensionnelles produisent un cartilage tout à fait honorable in vitro… Ces travaux montrent donc la faisabilité de ces approches à la fois assez faciles et moins onéreuses que les cultures chondrocytaires et qui produisent en plus un tissu tridimensionnel, ce que ne faisaient pas les cultures de chondrocytes humains (pour des raisons de difficulté technique et de coût). Un grand pas est franchi, saluons la prouesse mais attendons les expérimentations in vivo chez l’animal puis l’homme… 59 % d’hommes, BMI moyen de 31,4 kg/m2). Les résultats de l’analyse montrent que la position du ménisque d’une part et la dégénérescence méniscale d’autre part permettent de prédire la hauteur de l’interligne articulaire du genou mesuré radiographiquement. Ceci se fait en association avec la dégénérescence du cartilage articulaire. En ce qui concerne le compartiment interne, les lésions du ménisque contribuent autant que l’interligne articulaire à la réduction de hauteur mesurée radiographiquement. Pour les auteurs, il ne faut donc plus utiliser la radiographie standard et la mesure de l’interligne pour suivre l’évolution de la gonarthrose compte tenu du « poids » joué par les variations du ménisque dans cette variation. D. J. Hunter et coll. Change in joint space width : Hyaline articular cartilage loss or alteration in meniscus ? Arthritis & Rheumatism, 2006, 54, 2488-2495. Variations diurnes et nocturnes des marqueurs biologiques de l’arthrose du genou Les marqueurs biologiques (biomarqueurs) de dégradation de l’articulation arthrosique sont prônés par de nombreux cliniciens et industriels comme un témoin sûr et spécifique de la dégradation articulaire. En outre, sous l’influence d’un traitement, ces marqueurs sont censés se corriger… Une standardisation semble nécessaire avant de développer l’usage de ces marqueurs, comme le montre un travail américain. Vingt patients avec une arthrose du genou indiscutable ont été hospitalisés dans un centre universitaire pour une durée de 24 heures afin de subir des prélèvements pour doser, selon les heures du jour et de la nuit, ces biomarqueurs. Ont été dosés : l’acide hyaluronique sérique, la COMP, le kératane sulfate, le néoépitope de l’aggrécan (CS846), la CRP ultra sensible, l’ostéocalcine, le transforming growth factor b1 (TGFb1) et diverses fractions antigéniques sériques du collagène II (C2C, C1, C2, CPII (type II procollagen carboxy-propeptide) ainsi que les fractions urinaires de CTX-II et C2C. De manière intéressante, les fractions sériques de ces marqueurs augmentaient régulièrement dans le sérum des patients entre T0 (position couchée, avant le lever, en fin de nuit) pour culminer une heure après le lever des patients. Si de fortes variations dans l’amplitude sont notées, tous les marqueurs obéissent à la règle. Six biomarqueurs dans cette étude, (serum C2C, C1,2C, COMP, KS-5D4, TGFb1, et CTX-II urinaire) sont retrouvés élevés, en corrélation avec le scores de Kellgren/Lawrence radiologique des patients. Des variations nycthémérales minimes sont observées pour CS846, hsCRP, osteocalcin, serum C2C et C1,2C. - Y. Deng et coll. Isolation and chondroinduction of a dermis-isolated, aggrecansensitive subpopulation with high chondrogenic potential. Arthritis Rheum 2007;56:168-76. - W. Kafienah et coll.Three-dimensional cartilage tissue engineering using adult stem cells from osteoarthritis patients. Arthritis Rheum 2007;56 :177-87. La perte de la hauteur de l’interligne : perte du cartilage ou altération du ménisque ? Il est de règle, dans la maladie arthrosique, de mesurer la hauteur de l’interligne articulaire malade et d’apprécier ses variations de hauteur au cours de tel ou tel traitement afin de juger de l’effet de ces traitements. Cette mesure est controversée par certains, arguant de sa variabilité liée aux positions du patient (variation naturelle ou liée à la douleur) et à l’incidence radiographique. Il est aussi possible que d’autres paramètres interviennent dans la variation de hauteur de cet interligne. C’est ce que démontre ce travail américain qui implique en grande partie les variations de hauteur et de position du ménisque dans les variations de l’interligne articulaire. L’étude «The Boston Osteoarthritis of the Knee» est une étude de suivi non interventionnelle du genou arthrosique. Au départ, puis après 30 mois de suivi, des patients bénéficient d’une radiographie du genou et d’un examen IRM de l’articulation. L’aspect, la hauteur et la position des deux ménisques sont évalués par une méthode semi quantitative. La hauteur de l’interligne est évaluée sur les radiographies. Les auteurs conduisent ensuite une analyse en régression multivariée pour apprécier la contribution relative du facteur « ménisque » dans la hauteur de l’interligne du genou, contribution ajustée pour l’âge, le sexe, le poids des patients et leur BMI. 264 patients ont participé à cette analyse (âge moyen de 66,7 ans, Cette étude suggère donc que les dosages des biomarqueurs de la maladie arthrosique doivent être standardisés avant de les utiliser pour apprécier les effets thérapeutiques de certaines molécules. S. Y. Kong et coll. Diurnal variation of serum and urine biomarkers in patients with radiographic knee osteoarthritis. Arthritis & Rheumatism 2007;54:2496-504. 9 LE RHUMATOLOGUE 64 / decembre 2007 Formation Médicale Continue Horton/PPR Imagerie PET-Scan au cours du Horton et de la PPR Echec des anti-TNF dans le traitement de la maladie de Horton La PPR est la plus fréquente des atteintes inflammatoires du sujet âgé (céphalées, atteintes articulaires rhizomélique et cervicale, syndrome inflammatoire biologique…) survenant isolément ou en association avec l’artérite à cellules géantes. L’affection répond, en règle, rapidement à une faible dose de stéroïdes qui peut être interrompue en un à deux ans. Cependant, un tiers des patients a une évolution chronique, fait des rechutes itératives ou a besoin de doses plus fortes de stéroïdes dont on sait le rôle néfaste à long terme. Disposer d’outils (autre que les marqueurs de l’inflammation) permettant de définir ces patients par avance serait une avancée considérable pour le clinicien. Une équipe Belge rapporte l’intérêt de l’imagerie par 18F-Flourodeoxyglucose PET scan chez des patients avec une PPR diagnostiqués de façon récente et chez qui une artérite temporale a été exclue (biopsie temporale unilatérale). Les questions posées étaient de savoir si la méthode apportait une aide au diagnostic et au suivi afin de dépister une rechute lors d’examens répétés à 3 et 6 mois. Chaque fois un score de captation était établi pour chaque patient en totalisant le flux capté au niveau des épaules, des hanches et des articulaires postérieures vertébrales. Le score allait de 0 à 21. Un total de 35 patients a été analysé. Au diagnostic, une captation vasculaire anormale a été notée chez 11 des patients à la première analyse (31 %) avec une atteinte prédominant aux sous-clavières. D’autres foyers de captation étaient notés aux épaules (94 %), aux hanches (89 %) et au rachis (51 %). En aucun cas l’intensité de la captation (vasculaire et/ou articulaire) ni son évolution dans le temps ne corrèle avec le risque de rechute. Plusieurs questions viennent à l’esprit à la lecture de ce travail. La série est courte et le suivi réduit, il est possible que certaines formes de captation soient prédictives de formes chroniques que la faible durée de suivi ne permet pas de définir. On aurait aimé plus d’exhaustivité dans l’élimination du diagnostic de maladie de Horton (biopsie bilatérale, échographie doppler). Dans l’état actuel des choses, l’imagerie PET scan n’apporte pas plus de renseignement que la VS et la CRP, sans valeur prédictive supplémentaire. Les anti-TNF alpha sont utilisés dans le traitement des maladies inflammatoires chroniques et ont été proposés en association à la corticothérapie dans certaines formes de vascularites avec des résultats discordants. Le présent travail s’intéresse à l’intérêt éventuel des anti-TNF, ici l’Infliximab, dans le traitement de la maladie de Horton. Il s’agit d’une étude randomisée, contrôlée, contre placebo, multicentrique, portant sur 44 patients avec une maladie de Horton récente documentée et mis en rémission par une corticothérapie seule. Les patients sont tirés au sort pour recevoir, en plus de la corticothérapie, soit de l‘Infliximab à la dose de 5 mg/kg (28 patients) soit un placebo (16 patients). Les objectifs de l’étude ont été mesuré à la 22è semaine en raison d’une analyse intermédiaire qui a conduit à arrêter le protocole avant la 54è semaine. L’objectif primaire concernait le nombre de patients sans rechute, l’objectif secondaire concernait le nombre et le délai de la rechute, les paramètres biologiques et le nombre de patients restant sans rechute avec une petite corticothérapie de moins de 10 mg par jour. L’infliximab n’a pas modifié le nombre de rechutes dans le groupe traité, par comparaison avec le placebo à la 22è semaine (43 vs 50 %, p=0,65) et n’a pas modifié le nombre de patients dont la dose journalière de stéroïdes était inférieure à 10 mg par jour sans nouvelle rechute (61 % vs. 75 %, p = 0.31). Le nombre d’accident infectieux fut identique dans les deux groupes. La conclusion de cette étude est donc négative, même si l’on ne peut éliminer un « petit effet » de l’infliximab que le faible échantillon du travail n’aurait pas détecté. - D. Blockmans et coll. Repetitive 18-fluorodeoxyglucose positron emission tomography in isolated polymyalgia rheumatica: a prospective study in 35 patients. Rheumatology 2007;46:672-7. - C. Dejaco et coll. 18F-Flourodeoxyglucose positron emission tomography in polymyalgia rheumatica: novel insight into complex pathogenesis but questionable use in predicting relapses. Rheumatology 2007;46:559-60. 12 GS Hoffman et coll. Infliximab for Maintenance of GlucocorticosteroidInduced Remission of Giant Cell Arteritis. A Randomized Trial. Annals Intern Med 2007;146:621-30. Echec des anti-TNF dans le traitement de la PPR La corticothérapie reste le pilier central du traitement des PPR, aucun traitement efficace de substitution n’ayant été identifié à ce jour. Certaines observations ont suggéré que les anti-TNF pourraient être une alternative thérapeutique intéressante chez ces patients âgés et souvent polypathologiques. Cet effet avait besoin d’être démontré dans une étude prospective randomisée. Une telle étude a été menée dans 7 centres Italiens, afin de savoir si ajouter un anti-TNF à la corticothérapie au début du traitement de la PPR améliorait le devenir des patients. Il s’agit de 51 patients avec une PPR diagnostiquée récemment, tous les patients qui avaient déjà reçu une corticothérapie ou qui avaient une maladie de Horton associée ont été exclus de ce LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Formation Médicale Continue travail. Le traitement comportait une corticothérapie classique orale par prednisone débuté à la dose de 15mg par jour et réduite à 0 au bout de 16 semaines. L’Infliximab est donné à la dose de 3 mg/kg aux semaines 0, 2, 6, 14, et 22. L’objectif primaire du travail fut le nombre de patients sans rechute ou rebond de leur affection à la fin de la 52è semaine de suivi. Les objectifs secondaires furent le nombre de patients sevrés en stéroïdes, le nombre de poussées et de rechutes dans chaque groupe, la durée et la dose cumulée de la corticothérapie totale. Les résultats montrent que (4 patients n’ayant pas terminé l’étude : 3 dans le groupe Infliximab et un dans le groupe placebo) le nombre de patients sans rechute est identique dans les deux groupes à la 52è semaines (6/20 patients [30 %] groupe infliximab vs. 10/27 patients [37 %] groupe placebo; p = 0.80). Par ailleurs, aucun des objectifs secondaires ne montre de différence au terme de l’analyse. Même si cette étude est de durée courte et comporte un nombre réduit de patients, elle suggère très fortement que l’Infliximab n’apporte aucune amélioration par rapport à la corticothérapie dans le traitement de la PPR. C Salvarani et coll. Infliximab plus Prednisone or Placebo plus Prednisone for the Initial Treatment of Polymyalgia Rheumatica. A Randomized Trial. Ann Intern Med 2007;146 (9):631-9. Intérêt du score PMR-DAS dans le suivi des PPR (delta) entre deux consultations. Le travail montre que le seuil de 7 points du PMR-DAS permet de classer une maladie comme active (donc nécessitant un traitement) avec une sensibilité de 98,1 % et une spécificité de 94,3 %. Ce chiffre est identique à celui déja proposé par Bird, qui définissait une maladie inactive par un PMR-DAS<7, une activité moyenne de 7 à 17 et très active au-delà de 17 points. L’association la plus forte avec la décision de majorer les stéroïdes se fait avec une variation du PMR DAS de plus de 4 points (D PMR-DAS >4.2) mais aussi avec une variation de la durée de dérouillage matinal de plus de 10 min (D MST >10 minutes), une variation de la douleur appréciée par le clinicien (D VASph >1.55), et une variation de la CRP (D CRP >4 mg/ dl). Toutes ces mesures sont significatives (99,3 % sensibilité et 100 % de spécificité pour les 4 valeurs). Malgré une variabilité inter individuelle non négligeable quand à la mesure de l’EVA par le clinicien, l’outil apparaît bien reproductible, sensible et spécifique pour approcher l’activité d’une PPR et donc régler la corticothérapie. L’autre notion intéressante est que la variation du score, plus que le score lui-même, est importante pour ajuster le traitement stéroïdien. A Binard et coll. Usefulness of the disease activity scores for polymyalgia rheumatica for predicting glucocorticoid dose changes: A study of 243 scenarios. Arthritis Care Research, 2007;57:481-6. Traitement anticoagulant et maladie de Horton La corticothérapie reste le traitement de base de la PPR et il n’existe pas d’outil d’évaluation clinique de l’affection ; donc l’appréciation du clinicien et les marqueurs biologiques restent les seuls outils permettant d’adapter le traitement. Le groupe de Bird a publié il y a trois an un outil nommé PMR-DAS, qui est un outil instantané d’activité de la maladie et a suggéré de l’utiliser en pratique clinique pour suivre les patients et adapter le traitement. La mesure du PMR-DAS se fait en additionnant : la CRP (mg/dl) + l’EVA du patient (0-10) + l’EVA du clinicien (0-10) + la raideur matinale (durée en min x 0,1) + la capacité à lever les bras (score de 0 à 3). Une équipe française a validé cet outil de deux façons. La première sous la forme de dossiers papiers soumis à la sagacité et l’expérience de cliniciens impliqués dans la prise en charge de la maladie. La seconde partie de manière prospective dans la « vraie vie »… Neuf dossiers papier sont fabriqués et soumis à 35 rhumatologues, afin d’apprécier les variations de la dose de corticoïdes en fonction (éventuellement) des valeurs du PMR-DAS en termes de valeur globale ou des valeurs de chacun de ses composants. Il est demandé à chaque praticien d’apprécier le niveau d’activité de la maladie sur une échelle de type VAS puis de préciser si pour le patient donné, à cet instant donné et compte tenu de ce que l’on sait de son passé il est ou non en rechute ? Et donc s’il est nécessaire ou on de majorer la dose de stéroïdes ? Sur l’ensemble des dossiers, plus de 80 % des rhumatologues sont d’accord pour dire qu’il s’agit ou non d’une rechute et majorer si besoin les stéroïdes. L’analyse statistique a été faite afin de lier la décision du médecin avec la variation de chacune de ces valeurs 13 Plusieurs études rétrospectives ont suggéré que le traitement antiplaquettaire et/ou un anticoagulant pouvaient réduire le risque ischémique au cours du Horton. L’équipe de la Mayo Clinic présente ici son expérience en la matière. Il s’agit aussi d’une étude rétrospective, portant sur 143 patients, répondant aux critères ACR de l’artérite à cellules géantes (critères ACR 1990) et qui ont un suivi moyen de 4 ans. La cohorte comporte 109 femmes (76 %) et 34 hommes (24 %), l’âge moyen est de 71,8 ans. Parmi ces patients, 104 ont une biopsie d’artère temporale caractéristique (73 %). Dans cette série 86 patients (60,1 %) ont reçu un traitement antiplaquettaire ou un traitement anticoagulant soit de première intention, soit de seconde intention (18 patients, 12,6 %) en raison d’un accident ischémique considéré comme lié à la maladie. Les 57 autres patients n’ont reçu aucun traitement particulier en plus du traitement classique de l’artérite. L’analyse du suivi montre que de façon globale, 11/68 patients (soit 16,2 %) recevant un traitement anti plaquettaire ou anticoagulant ont fait un accident ischémique alors que 36 des 75 patients (48 %) qui ne recevaient pas un tel traitement ont fait un accident (P < 0.0005). L’analyse univariée de ces patients ne parvient pas à démontrer l’existence de différences significative en termes de facteurs de risque cardiovasculaire, d’âge, de sexe, d’histologie temporale… qui expliqueraient cet écart. Des complications hémorragiques sont survenues chez 2 patients sous aspirine, 1 patient sous AVK et 5 patients qui ne recevaient aucun traitement antiplaquettaire ou anticoagulant. LE RHUMATOLOGUE 64 / decembre 2007 Formation Médicale Continue La conclusion de ce travail montre qu’un traitement anti plaquettaire ou anticoagulant permet de prévenir la survenue des accidents ischémiques au cours de la maladie de Horton. Il est nécessaire de traduire cela dans notre prise en charge quotidienne des malades, compte tenu du nombre de travaux rétrospectifs déjà publiés et de la difficulté d’organiser un travail prospectif contre placebo dans ce domaine. Michael S. Lee et coll. Antiplatelet and anticoagulant therapy in patients with giant cell arteritis. Arthritis & Rheumatism 2006;54:3284-90. Traitement du Horton par bolus de solumédrol L’artérite giganto-cellulaire de Horton est la plus fréquente des vascularites et touche avec prédilection les sujets âgés souvent polypathologiques. Son traitement repose sur la corticothérapie. Développer une stratégie thérapeutique qui permette une épargne cortisonique serait un progrès considérable, mais toutes les tentatives se sont avérées vaines à ce jour. Le groupe de la Mayo Clinic rapporte une série de 27 patients, avec une maladie prouvée histologiquement, qui sont randomisés pour recevoir soit une corticothérapie classique plus 3 perfusions de sérum salé ou 3 perfusions de méthyl prednisolone (15mg/ kg/j sur 3 jours). La corticothérapie classique est utilisée selon le protocole dit de la « Mayo Clinic », à savoir 40 mg par jour en attaque et réduit à 20 mg à la fin du second mois puis progressivement en fonction de la réponse clinique. Le nombre de patients en rémission à 36, 52 et 78 semaines a été analysé, de même le nombre de patients recevant une corticothérapie de moins de 5 mg par jour à ces dates a été étudié. Les doses cumulées de corticoïdes dans l’un et l’autre bras, les effets secondaires de la corticothérapie, le nombre de rechutes ont aussi été appréciés. L’analyse montre que 10/14 patients traités par bolus de solumédrol contre seulement 2/13 contrôles sont en rémission et recoivent moins de 5 mg par jour de prednisone à la 36e semaine (P = 0.003). Cette différence se maintient avec le temps. On note une délai entre la mise en rémission et la survenue de la première rechute plus long chez les patients traités par bolus que chez ceux traités par placebo ; par ailleurs, la dose quotidienne de stéroïdes à la 78è semaine est plus faible dans le groupe bolus (P = 0.0004). Les doses cumulées de stéroïdes sont moindres dans le groupe bolus que le groupe placebo (en excluant les bolus dans le calcul) soit 5,636 mg contre 7,860 mg (P = 0.001). Ce travail semble donc montrer que des bolus de corticoïdes seraient capables 1) de permettre une réduction plus rapide des doses de corticoïdes, 2) de mettre plus de patients en rémission. De nombreuses remarques viennent à l’esprit en lisant ce travail. La série est courte et ces résultats demandent à être validés à plus grande échelle. D’autre part, le nombre total de rechutes dans chaque bras n’apparaît pas de façon claire, enfin les nombre d’accidents (effets secondaires et morbidités) liés aux corticoïdes n’est pas non plus détaillé précisément. M Mazlumzadeh et coll.Treatment of giant cell arteritis using induction therapy with high-dose glucocorticoids: A double-blind, placebo-controlled, randomized prospective clinical trial. Arthritis & Rheumatism 2006;54 :3310-8. Arthrites juvéniles idiopathiques Nouvelle hypothèse physiopathogénique des AJI : l’activation chronique des polynucléaires Si des progrès extraordinaires ont été réalisés depuis quelques années en matière de démembrement, de classification et de connaissance physiopathologique des arthrites juvéniles, il faut bien reconnaître que la physiopathologie de la forme dite « polyarticulaire » reste mystérieuse. L’hypothèse d’une maladie du système immunitaire acquis ne permet pas d’expliquer pleinement les aspects cellulaires et cytokiniques de la maladie et la possibilité d’une anomalie du système inné et en particulier de la population cellulaire principale de ce système, à savoir le polynucléaire neutrophile, a été suggérée et testée par les auteurs. 14 Pour ce faire, les polynucléaires de 25 enfants souffrant de forme polyarticulaire séro négative d’AJI ont été étudiés par technique de micro array. L’analyse montre que 712 gènes sont exprimés de façon différente entre les AJI et les contrôles. Parmi les gènes hyper exprimés, on retrouve des gènes de la réponse oxydative, de l’inflammation et de l’activation des neutrophiles. Tous ces éléments suggèrent une activation des polynucléaires neutrophiles périphériques au cours de la maladie et, fait intéressant, cette activation persiste quelque soit le statut clinique des patients (maladie active/maladie en rémission), ce qui suggère une anomalie génétique. Cette activation est confirmée par la détection d’un marqueur sérique (la protéines S100A8/A9 et S100A12) qui traduit l’hyperactivation leuco- et monocytaire chez tous ces patients, quelque soit le niveau d’activité clinique de l’affection. Cette hyper activation se traduit aussi par une hyper production d’IL8 et d’interféron a qui influe directement sur les capacités d’activité de la NADPH-oxydase du polynucléaire. Les auteurs LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Formation Médicale Continue démontre cette anomalie en étudiant l’auto fluorescence des polynucléaires de ces patients qui est perturbée au repos et après activation in vitro (à la fois en fréquence et en amplitude). Cette anomalie est responsable d’un hyper production de radicaux libres et d’anions superoxides. Ce travail est capital car il démontre qu’une anomalie génétique d’un élément du système immunitaire inné (le polynucléaire) est à la base de la plus grave des maladies rhumatismales pédiatriques et la rapproche ainsi du groupe des syndromes auto-inflammatoires. Il ouvre d’autre part des voies de recherche nouvelles, suggérant que les stratégies visant à lutter contre les cytokines macrophagiques (IL-1, TNF…) ne sont probablement pas adaptées dans cette affection et que des approches visant à moduler l’activité des polynucléaires sont plus intéressantes. J. N. Jarvis et Coll. Evidence for chronic, peripheral activation of neutrophils in polyarticular juvenile rheumatoid arthritis. Arthritis Research & Therapy 2006;8:R154. identiques à ceux observés chez les enfants avec un syndrome d’activation macrophagique. Ces patients avaient aussi une inflammation systémique plus marquée, des taux d’hémoglobine plus bas (P=0,11), des plaquettes plus basses et une ferritinémie significativement plus forte (p=0,02). Enfin, deux de ces enfants ont développé un syndrome d’activation macrophagique dans les mois qui ont suivi ce dosage. Le dosage des taux sériques de sIL-2Ra; et de sCD163 apparaît donc prometteur en reflétant l’activation des populations lymphocytaires et macrophagiques, ce qui en ferait un élément intéressant dans la surveillance des AJI pour le diagnostic de cette redoutable complication qu’est le syndrome d’activation macrophagique J Bleesing et coll. The diagnostic significance of soluble CD163 and soluble interleukin-2 receptora-chain in macrophage activation syndrome and untreated new-onset systemic juvenile idiopathic arthritis. Arthritis & Rheumatism 2007;56:965-71. Diagnostic biologique du syndrome d’activation macrophagique Le pays d’origine est le plus fort facteur de risque de faire une amylose au cours de la maladie périodique Le diagnostic de syndrome d’activation macrophagique est difficile à faire mais pourtant capital, car il met en jeu le pronostic vital des patients. Cette curieuse complication des arthrites juvéniles idiopathiques (AJI) se caractérise par une réaction inflammatoire systémique intense commandée par une prolifération anormale des populations T et macrophagiques. Il n’y a pas de marqueur biologique spécifique de ce syndrome et le diagnostic, suspecté sur la clinique, repose sur la démonstration de la phagocytose de polynucléaires par les macrophages activés. Il est possible, cependant, que le dosage des formes circulantes de certains marqueurs cellulaires puisse être utile au diagnostic. Ainsi, le récepteur soluble de l’IL2 (soluble interleukin-2 receptor a; sIL-2Ra;) ou la fraction soluble de CD163 pourraient être utilisés car on sait qu’ils reflètent, pour le premier, l’activation des populations lymphocytaires T, et pour le second l’activation des macrophages. Le présent travail étudie donc l’apport diagnostique de ces deux marqueurs dans une série de patients souffrant d’arthrite juvénile idiopathique et de syndrome d’activation macrophagique compliquant ces arthrites. Les dosages des taux sériques de sIL-2Ra et sCD163 ont été faits en ELISA chez 7 enfants avec un syndrome d’activation macrophagique aigu compliquant une AJI et chez 16 patients avec une AJI non compliquée. Le taux médian de sIL-2Ra; chez les enfants souffrant de syndrome d’activation macrophagique est de 19,646 pg/ml comparé à 3,787 pg/ml (p=0,003) chez les enfants avec une AJI non compliquée (écarts interquartiles respectifs de 18, 128 et 3762). De façon similaire, le taux de sCD163 chez les enfants souffrant d’un syndrome d’activation macrophagique est de 23 000 ng/ml comparé avec 5480 ng/ml (IQR 2 635) chez les enfants avec une AJI non compliquée (écarts interquartiles respectifs de 14 191 et 2635, P = 0,017). La maladie périodique se complique de façon fréquente d’une amylose rénale qui en fait toute la gravité et dont la colchicine est la meilleure prévention. Cette maladie est le prototype des maladies auto inflammatoires, due à de multiples mutations dans le gène de MEF (Familial Mediterranean fever). Certains patients vont développer une amylose et d’autres non, cette complication semble plus souvent observée chez les porteurs de la mutation M694V mais ceci n’est pas reconnu par tous et il existe une grande difficulté à associer un phénotype précis avec un génotype donné. Le consortium international qui publie ses résultats s’attache à trouver un lien entre les gènes de la FMF et l’apparition d’une amylose rénale. Pour ce faire, des questionnaires ont été adressés à 35 centres dans 14 pays et les données collectées de manière uniforme. L’enquête portait sur 2 482 patients avec un diagnostic certain de FMF dont 260 qui ont développé une amylose rénale (11,4 % des patients). L’analyse statistique montre que le seul facteur prédictif de l’apparition d’une amylose rénale est le pays d’origine (OR 3,2, IC95 % 1,8-5,9) et que ce facteur de risque arrive devant le génotypage de la maladie (mutation M694V homozygote) ou tout autre facteur imaginable. Il apparaît ainsi que le pays d’origine est un facteur essentiel dans l’éclosion de l’amylose rénale de la FMF, et que ce risque est superposable à celui de la mortalité infantile dans le monde. On peut donc en déduire logiquement qu’un facteur de risque extérieur (probablement infectieux) conditionne sur un terrain génétique particulier l’occurrence de la complication de la FMF (l’amylose rénale). Cet élément serait en soi un argument supplémentaire pour proposer systématiquement de la colchicine à tous les patients porteurs de la mutation et issus de ces pays défavorisés. Chez 7 des 16 patients avec une AJI, considérée comme non compliquée, les taux sériques de sIL-2R et de sCD163 étaient I. Touitou et coll. Country as the primary risk factor for renal amyloidosis in familial mediterranean fever. Arthritis & Rheumatism 2007;56:1706-12. 15 LE RHUMATOLOGUE 64 / decembre 2007 Formation Médicale Continue Micro cristaux Traitement de la polyarthrite de la CCA par le MTX La prise en charge de la polyarthrite de la chondrocalcinose articulaire est délicate, d’autant qu’il n’y a pas de traitement spécifique et que l’affection concerne souvent des sujets âgés polypathologiques. Il faut saluer ce travail ouvert qui à évalué l’intérêt du MTX chez des patients souffrant de CCA et rebelles aux thérapeutiques classiques (AINS et corticoïdes). Cinq patients ont été étudiés qui tous ont reçu du MTX à la dose de 5 à 20 mg par semaine et ont été suivis en moyenne 50 mois (écarts 6-81). Dans tous les cas, le nombre de poussées, l’intensité de la douleur, le nombre d’articulations atteintes, et les paramètres biologiques ont été précisés. Une amélioration clinique est survenue chez tous ces patients dans un délai moyen de 7 semaines. On note chez tous une réduction de la fréquence des attaques, une réduction de l’intensité des douleurs (P < 0.0001), du nombre d’articulations gonflées et du nombre d’articulations douloureuses (P < 0.0001). La tolérance est bonne et la satisfaction des patients excellente. Cette petite étude suggère donc que le MTX pourrait (par ses propriétés anti-inflammatoires ?) être d’un appoint intéressant dans les formes polyarticulaires rebelles de la chondrocalcinose. A. Chollet-Janin et coll. Methotrexate as an alternative therapy for chronic calcium pyrophosphate deposition disease: An exploratory analysis. Arthritis Rheum 2007;56:688-92. Recommandations de l’EULAR pour la prise en charge de la goutte 1) L’EULAR édite des propositions visant à améliorer la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la goutte. Ces items incluent à la fois les méthodes de détection des cristaux, les marqueurs biochimiques, les radiographies et les facteurs de risque et comorbidité. L’identification de cristaux d’acide urique est variable selon les circonstances cliniques et l’expérience de l’examinateur mais reste très fortement positive dans la goutte symptomatique (Likehood ratio LR = 567 (IC95 % 35,5 - 9053).Au plan clinique, la classique podagre et la présence de tophi ont la plus forte valeur pour le diagnostic de goutte, respectivement LR = 30.64 (IC95 % 20,51 – 45,77), et LR = 39,95 (21,06 – 75,79). Une hyper uricémie est un facteur de risque majeur pour la goutte si l’on prend la précaution de définir une valeur normale dans la population locale de référence (LR = 9.74 (7,45 –12,72). Les experts insistent cependant sur le fait que des patients goutteux authentiques peuvent avoir une uricémie normale 17 au moment de l’accès. Les radiographies n’ont pas d’intérêt pratique, cependant après des années d’évolution et dans les formes sévères, il est noté des modifications spécifiques dans les parties molles (LR = 4,13 (2,97 – 5,74) et des kystes sous corticaux (LR = 6.39 (3,00 – 13,57) qui peuvent être utilisés pour différencier une goutte d’une autre arthropathie chronique. Enfin, des facteurs de risque (sexe, prise de diurétiques, régime riche en purine, alcoolisme, intoxication par le plomb) et des comorbidités (maladie cardiovasculaire, diabète, obésité, insuffisance rénale chronique) sont souvent associées à la goutte. Il faut bien noter, enfin, que la solidité des arguments avancés varie considérablement selon l’expert qui les prononce. En conclusion, ces recommandations sont comme la montagne qui accouche d’une souris… Il faut néanmoins espérer que reformuler des évidences améliorera le diagnostic de cette maladie fréquente et trop souvent négligée. W. Zhang et coll. EULAR evidence based recommendations for gout. Part I : Diagnosis. Report of a task force of the standing committee for international clinical studies including therapeutics (ESCISIT). Annals of the Rheumatic Diseases 2006;65:1301-11. 2) Le même groupe a formulé 12 recommandations pour la prise en charge de ces patients, destinées à guider les praticien dans le traitement de la maladie, en ce centrant sur 3 items : traitement de la crise aiguë, médicaments hypo uricémiants et prévention des récidives. Les médicaments recommandés pour le traitement de la crise de goutte sont les AINS et la colchicine (Effect Size ES = 0,87 ; IC 95 % 0,25 – 1,50). La ponction articulaire et l’injection intra articulaire de stéroïdes peuvent aussi être utilisées.Les traitements hypo uricémiants sont recommandés chez les patients avec des attaques de goutte récidivantes, une arthropathie goutteuse, des tophi ou encore des altérations radiographiques articulaires liées à la goutte. L’allopurinol est le plus efficace des hypolipémiants au long cours (ES = 1,39 ; IC 95 % 0,78 – 2,01). En cas de toxicité de l’allopurinol, les alternatives sont une désensibilisation à l’allopurinol, l’usage d’un autre inhibiteur de la xanthine oxydase ou un urico éliminateur. Le benzbromarone (n’est plus disponible en France), plus efficace que l’allopurinol pour réduire l’uricémie (ES = 1,50 ; IC 95 % 0,76 – 2,24), peut être utilisé en cas d’insuffisance rénale légère ou modérée mais expose à des risques de toxicité hépatique. En cas de goutte associée aux diurétiques, ceux-ci doivent être arrêtés si possible. Pour prévenir la récidive des crises en début de traitement, on peut utiliser la colchicine (0,5 à 1 mg/j) ou les AINS. Les recommandations non pharmacologiques incluent l’éducation du patient, les conseils hygiéno-diététiques (activité sportive, réduction pondérale, consommation d’alcool, régime pauvre en purines…) et sont mises en exergue. W. Zhang et coll. EULAR evidence based recommendations for gout. Part II : Diagnosis. Report of a task force of the standing committee for international clinical studies including therapeutics (ESCISIT). Annals of the Rheumatic Diseases 2006;65:1312-24. LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Formation Médicale Continue Maladies de surcharge Le remplacement enzymatique au cours de la maladie de Gaucher : les fortes doses peut être plus efficaces que les faibles doses mais sûrement plus chères Le traitement enzymatique de la maladie de Gaucher de type 1 a démontré sa parfaite efficacité, cependant une controverse existe toujours quant à la dose optimale. Ce débat n’est pas sans conséquence, car utiliser des doses variant de 13 à 150 mg/kg de poids/ mois fait varier le coût de 55 à 300 000 € par patient et par an. Afin de voir si une différence de dose avait un impact sur le devenir des patients, une équipe hollandaise a comparé le devenir des patients traités en Hollande avec une dose faible (n = 49, dose médiane, 1530 U/kg) à une cohorte allemande traitée avec une dose moyenne (n = 57, dose médiane de 80 U/kg). Les adultes de ces deux cohortes ont un terrain génétique identique. Si l’analyse est rétrospective, l’ensemble des paramètres sont analysés séparément afin d’éviter les biais liés à la sévérité de l’affection. Les valeurs des taux d’hémoglobine, des plaquettes et le volume du foie et de la rate évoluent de façon similaire dans les deux groupes sous traitement.Mais l’importance des atteintes osseuses évaluées par IRM et les taux de chitotriosidases s’améliorent beaucoup plus vite dans le groupe traité avec des doses élevées que dans le groupe recevant les doses faibles. La chitotriosidase est une enzyme sécrétée en masse dans le plasma des patients atteints de la maladie de Gaucher. La mesure de son taux plasmatique est utilisée pour évaluer l’efficacité de la thérapie enzymatique de remplacement. En conclusion, si on peut dire que les doses utilisées sont aussi efficaces sur les paramètres hématologiques, il ne semble pas en être de même pour les paramètres d’activité de la maladie et sur les manifestations osseuses. On ne peut malheureusement pas encore savoir si ceci aura des conséquences sur le devenir à long terme des patients. M. de Fost et coll. Superior effects of high-dose enzyme replacement therapy in type 1 Gaucher disease on bone marrow involvement and chitotriosidase levels: a 2-center retrospective analysis. Blood 2006;108:830-5. Démonstration de l’efficacité de la thérapie enzymatique substitutive dans la maladie de Fabry La maladie de Fabry est une affection génétique lysosomiale rare liée au chromosome X. L’affection (surtout masculine) est liée à un déficit enzymatique en alpha galactosidase, qui provoque 18 l’accumulation du substrat de l’enzyme le globotriaosylceramide, ce qui a des conséquences graves pour les cellules endothéliales, rénales et cardiaques. Les signes cliniques précoces de la maladie comprennent des atteintes neurologiques (acroparesthésies chroniques, crises douloureuses hyper intenses, hypo hydrose, douleurs abdominales, diarrhée). Une insuffisance rénale chronique se développe ensuite dans un contexte d’insuffisance cardiaque, conduisant à la mort prématurée entre 40 et 50 ans. C’est une maladie pan ethnique dont l’incidence est estimée à 1/3100 naissances. Il existe des variantes de la maladie à début tardif. Le sexe féminin était classiquement considéré comme indemne mais des femmes hétérozygotes peuvent présenter des tableaux cliniques sévères dus à une inactivation non au hasard du chromosome X. Une thérapie enzymatique de remplacement de la galactosidase alpha a été développée. Il existe deux produits : le Replagal (Shire Human Genetic Therapies) et l’Agalsidase beta (Fabrazyme, Genzyme Corp.) approuvés dans la plupart des pays du monde, seul l’Agalsidase bêta a reçu l’AMM aux USA. Deux études ont montré l’intérêt de la substitution enzymatique par l’agalsidase bêta qui élimine les globotriaosylceramides déposés dans les cellules endothéliales. Sur la base de ces résultats, l’agalsidase bêta a reçu l’AMM en Europe en 2001 et aux USA en 2003. Cette approbation de la FDA était basée : 1) sur une étude comportant un marqueur histologique et non clinique, ce qui explique que les autorités américaines aient demandé une étude supplémentaire démontrant l’intérêt du produit sur un indice clinique composite ; 2) à la condition qu’une étude supplémentaire montre le bénéfice clinique du produit. Ce travail est enfin présenté. Il s’agit d’une étude multicentrique double aveugle contre placebo comportant 82 patients (12 % de femmes) avec une durée médiane de traitement de 19 mois. Les patients inclus avaient tous une fonction rénale qui se détériorait. La mesure primaire de l’étude était un indice composite d’accidents évolutifs cardiaques, neurologiques et rénaux. Le traitement ou le placebo étaient donnés par voie IV toutes les deux semaines (agalsidase beta 1 mg/kg). L’étude a été terminée prématurément alors que 1/3 des patients a présenté 27 événements cliniques liés à la maladie, dont 63 % étaient rénaux. Après ajustement pour la protéinurie, l’analyse montre que 42 % des patients dans le groupe placebo contre 27 % du groupe traité ont présenté un accident évolutif. L’analyse en ITT montre que le produit retarde la date d’apparition d’un accident évolutif (hazard ratio 0,47 ; IC 95 % 0,21 à 1,03; P = 0.06). L’analyse des sous groupes montre que le produit est d’autant plus actif que la maladie est peu évoluée. Ainsi, pour une fonction rénale préservée ou non (filtration glomérulaire > ou < 55 ml/min/ 1.73 m2) on note un hazard ratio respectivement de 0.19 (IC95 % 0,05 à 0,82; P = 0.025) et de 0.85 (IC95 % 0,32 à 2,3; P = 0.75). Le produit est bien supporté. La conclusion de ce travail, est que l’AgalsidaseLE RHUMATOLOGUE 64 / decembre 2007 Formation Médicale Continue bêta ralentit de manière satisfaisante l’évolution de la maladie de Fabry au plan rénal sans démontrer de bénéfice au plan cardiaque et neurologique. ont été randomisées également entre les deux groupes ou non, ce qui dans le cas contraire fausserait les résultats, le traitement ayant moins d’impact sur les formes pauci symptomatiques. Plusieurs remarques doivent être formulées. L’échantillon est réduit, seuls 74 patients ont terminé l’étude. La puissance statistique des résultats est faible et ne permet pas de trancher définitivement entre un effet de hasard et un effet bénéfique lié au traitement. La difficulté de ce travail tient probablement à l’utilisation d’indices de mesures composites (indices d’événements graves rénaux, cardiaques et neurologiques) qui sont pertinentes au plan clinique mais qui, au plan statistique, ne se comportent pas comme des variables continues (comme l’aurait été par exemple la variation moyenne du taux de filtration glomérulaire). Il est enfin possible que des traitements annexes aient été donnés chez ces patients (inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine ou ACE et inhibiteurs des récepteurs de l’angiotensine ou ARBs). Le travail présenté ne répond pas à l’importante question de la date de début et de la durée exacte de traitement optimal. La réponse à cette question est importante compte tenu du coût du produit (250 000 $ par an pour un adulte de 70 kg) et ne pourrait être évaluée que par une grande étude prospective incluant des enfants dont un groupe serait traité préventivement et un groupe de façon retardée. De toute façon, un traitement prolongé de la maladie ne serait intéressant que s’il augmente sensiblement la durée de vie de ces patients. On sait aussi que les patients qui reçoivent l’agalsidase bêta développent, pour 2/3 d’entre eux, des anticorps IgG inhibiteurs anti agalsidase. À aucun moment cette éventualité n’est évoquée dans ce travail. Par ailleurs, les formes cliniques de la femme sont différentes de celles des hommes et on ne sait pas si les femmes L’absence de démonstration de bénéfice cardiaque et rénal à ce jour ne doit pas inciter à débuter le traitement chez un patient qui ne présenterait que de telles complications mais à réserver cette stratégie thérapeutique aux formes rénales peu sévères et aux formes hétérozygotes pauci symptomatiques. - R. Schiffmann. Enzyme Replacement in Fabry Disease: The Essence Is in the Kidney. Annals Intern Med 2007;146:142-4. - M. Banikazemi et coll. Agalsidase-beta therapy for advanced Fabry disease. A randomized trial. Ann Intern Med 2007;146:77-86. MYELOME Une cible thérapeutique du myélome : SDF-1 modification du cytosquelette, comme le montrent les études en microscopie confocale. Il est des affections où les progrès thérapeutiques sont si rares qu’il faut saluer toute nouvelle avancée fondamentale qui pourrait à terme déboucher sur une perspective de traitement. Il en est ainsi de ce travail de Blood, qui démontre que SDF-1 est la chémokine clé du homing des cellules myélomateuses au sein de la moelle osseuse. Les mécanismes qui contrôlent la migration et le homing des cellules plasmocytaires myélomateuses au sein de la moelle osseuse sont mal connus. Certains arguments indirects incriminaient des chémokines dont SDF-1 (CXCL12) et son récepteur CXCR4. Le présent travail confirme cette hypothèse et le rôle prépondérant ce cette voie de recrutement. Les auteurs montrent que le récepteur CXCR4 est surexprimé par les cellules plasmocytaires du sang circulant mais que cette hyperexpression est éteinte une fois que les cellules arrivent dans la moelle osseuse sous l’influence des taux considérables de SDF-1 (CXCL12) exprimés dans cet organe. Sur les éléments circulants sanguins, SDF-1 provoque une augmentation de mobilité et une 19 Un inhibiteur spécifique du récepteur CXCR4 nommé AMD3100 et un monoclonal anti-CXCR4 nommé MAB171inhibent complètement la migration et le homing des plasmocytes dans la moelle. Les modèles de KO de CXCR4 montrent que la signalisation intracellulaire qui en découle passe par PI3K et ERK/MAPK mais pas par les voies p38MAPK. De plus,les études réalisées en microscopie confocale,en cytométrie en flux et en imagerie bioluminescente corps entier démontrent que AMD3100 bloque le homing des cellules myélomateuses au sein des niches de la moelle osseuse. Ce travail important montre donc que la voie de SDF-1/CXCR4 est une voie clé de la régulation du homing des cellules myélomateuses au sein de la moelle osseuse et suggère qu’interrompre ce trafic en bloquant SDF-1 serait une voie thérapeutique intéressante dans le myélome Y. Alsayed et coll. Mechanisms of regulation of CXCR4/SDF-1 (CXCL12)–dependent migration and homing in multiple myeloma. Blood, 1 April 2007, Vol. 109, No. 7, pp. 2708-2717. LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Formation Médicale Continue LANCER LE TRAITEMENT DE LA PR : LA FENêTRE D’OPPORTUNITé Dr Edouard Pertuiset, Service de Rhumatologie, Centre Hospitalier René Dubos, Pontoise L a stratégie classique du traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR), en vigueur avant les années 1990, était basée sur une attitude prudente et attentiste, de type pyramidale, où les traitements les moins « agressifs » et les moins « dangereux » étaient donnés en première intention et où les traitements de fond classiques (TTF) étaient utilisés avec précaution et en deuxième intention. Ceci était dû à une insuffisance d’efficacité, à une mauvaise tolérance et à un faible taux de maintien thérapeutique, inférieur ou égal à 20% à 5 ans, des TTF [1]. Depuis, une véritable révolution est survenue dans le traitement de la PR. Cette révolution est liée à l’apparition de nouveaux traitements ayant une plus forte efficacité, une meilleure tolérance et un meilleur taux de maintien thérapeutique. Grâce à ces nouvelles armes thérapeutiques, les objectifs du traitement de la PR ont radicalement changé [2, 3] : obtenir une véritable rémission de la PR, qui signifie la disparition de l’activité inflammatoire clinique et biologique, arrêter ou empêcher à moyen terme et à long terme la détérioration structurale articulaire, préserver l’état fonctionnel et la qualité de vie des patients. Dans ce contexte, le concept de « fenêtre d’opportunité » a pris une place majeure. De nouvelles armes et de nouvelles stratégies Le développement de l’utilisation du méthotrexate (MTX) dans la PR a inauguré une ère nouvelle du traitement de la PR. En effet, le MTX a un taux de maintien thérapeutique beaucoup plus élevé que les autres TTF (supérieur à 50 % à 5 ans) et on a pu démontrer sa capacité à retarder l’apparition des nouvelles érosions osseuses articulaires [1, 4]. De manière plus générale, les nouveaux TTF que sont le MTX et le léflunomide (LEF) ont démontré leur capacité à freiner l’activité et l’évolutivité de la PR, et aussi à freiner la détérioration structurale [1, 2, 4, 5]. L’arrivée des traitements anti-TNFa (étanercept, infliximab, adalimumab) au tout début des années 2000 a constitué un autre progrès majeur dans le traitement de la PR. En effet, les antiTNFa sont efficaces chez une majorité de patients dont la PR est insuffisamment contrôlée par le MTX et on a pu démontrer avec certitude que les anti-TNF freinent et souvent stoppent les destructions ostéo-articulaires [6, 7, 8]. De plus, le MTX et les anti-TNF ont une synergie d’efficacité clinique et structurale bien démontrée [7, 9, 10, 11]. Nous venons de franchir une étape supplémentaire puisque nous disposons de nouvelles biothérapies qui sont souvent efficaces chez des patients dont la PR ne peut pas être contrôlée par les anti-TNF, ce sont le rituximab [12, 13], l’abatacept [14] et demain probablement le tocizilumab (anti-récepteur à l’IL-6). La dernière arme est la stratégie thérapeutique. C’est à une véritable révolution culturelle que le rhumatologue doit adhérer. Cette nouvelle manière de prendre en charge les patients atteints de PR implique d’abord une évaluation plus rigoureuse (notamment par le score DAS28) et une adaptation régulière 20 du traitement selon les résultats de ces évaluations [2, 3, 15]. Cette notion de l’importance d’un contrôle maximal dans les 3 à 6 premiers mois de traitement a été récemment confirmée chez des patients traités par MTX ou par MTX et anti-TNF (infliximab ou adalimumab) [16]. Ce contrôle nécessite une optimisation du traitement par MTX en terme de posologie et de voie d’administration [17]. Ensuite, la nouvelle stratégie thérapeutique implique la mise en route d’un traitement efficace le plus précocement possible. Cette « urgence » du traitement de la PR est largement basée sur le concept de la « fenêtre d’opportunité » que nous allons analyser plus en détail. Le concept de fenêtre d’opportunité La PR est le plus souvent une maladie grave et cette gravité est précoce. L’altération fonctionnelle apparaît tôt et s’aggrave dans les 6 premières années [4]. Six ans après le début, 25 % des patients ont un handicap professionnel. La PR entraîne une surmortalité, surtout d’origine cardiovasculaire, de 35 % après 20 ans d’évolution [4]. L’importance de l’activité de la PR au début de son évolution est prédictive des coûts financiers à long terme, notamment en terme d’hospitalisations. L’atteinte structurale de la PR, faite d’érosions osseuses et de destruction cartilagineuse (Fig. 1 et 2), qui aboutit à la destruction articulaire, est précoce : elle débute au cours des deux premières années d’évolution dans 70 à 80 % des cas [2, 3, 4, 18]. Le concept de « fenêtre d’opportunité » a été proposé par O’Dell dans un éditorial d’Arthritis Rheumatism en 2002 [19]. Son principe est le suivant : il existe au début de l’évolution LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Formation Médicale Continue de la PR une phase au cours de laquelle les traitements sont plus efficaces qu’à un stade ultérieur et surtout au cours de laquelle la suppression de l’inflammation rhumatoïde peut modifier l’évolution ultérieure de la PR, tant sur le plan clinique que fonctionnel et structural, à moyen et long terme. Cette action n’est pas forcément liée à tel ou tel traitement, mais probablement à l’efficacité du traitement en lui-même, quel qu’il soit. Sur le plan physiopathologique, on peut imaginer que cette « fenêtre d’opportunité » corresponde à une phase au cours de laquelle se déroulent des évènements biologiques spécifiques d’importance pour l’évolution ultérieure. Fig. 1. Lésions destructrices d’une métacarpophalangienne dans une PR récente : érosion et pincement débutant. un traitement de fond plus précocement, par rapport à d’autres qui le reçoivent plus tardivement. Ceci même si le décalage n’est que de quelques mois. Cela avait été démontré dans au moins 6 études randomisées [20, 21, 22, 23, 24, 25], dans plusieurs études d’observation [26, 27, 28, 29 30] et confirmé par une méta-analyse réalisée en 2000 [31]. Dans cette dernière qui avait porté sur 1435 patients, le meilleur facteur prédictif de l’efficacité du traitement de fond était l’ancienneté de la PR lors de l’initiation du traitement. Le concept de « fenêtre d’opportunité » s’est beaucoup appuyé sur les études de stratégie thérapeutique, comme l’étude COBRA [32] dans laquelle le suivi à 4-5 ans des patients [33] montre une moindre progression structurale radiographique chez ceux ayant eu un traitement combiné (sulfasalazine ou SSZ + MTX + corticothérapie) par rapport à ceux ayant eu une monothérapie par SSZ. Cette différence est la conséquence d’un traitement plus intensif pendant une période de 6 mois seulement, ceci quels que soient les traitements ultérieurs et persiste après ajustement pour les facteurs prédictifs initiaux. Le bénéfice de l’effet structural à moyen terme des interventions thérapeutiques précoces a été confirmé dans une nouvelle méta-analyse publiée en 2006 [34]. En effet si ce bénéfice structural à moyen terme a été trouvé dans des études COBRA [33] et FIN-RACo [35], un effet structural favorable persistant à 5 ans n’a pas été observé dans d’autres études [28, 29, 36]. Pour cette méta-analyse des études de la littérature (1966-2004), il a été sélectionné 12 études ayant inclus 1133 patients avec un suivi moyen de 3 ans (1-5,6 ans). La méta-analyse montre que les patients traités plus précocement par un traitement de fond ont une progression radiologique à long terme moins importante qui correspond à une réduction de 33 % et de 1,4 unités par an du score de Sharp. La moyenne des différences du délai d’initiation du traitement de fond n’était pourtant que de 9 mois. L’effet structural bénéfique est observé jusqu’à 5 ans. Les patients qui bénéficient le plus d’une intervention thérapeutique efficace précoce sont ceux qui ont une maladie plus récente et plus sévère sur le plan structural. Nous trouvons là une pleine confirmation de la notion de « fenêtre d’opportunité ». De plus, cette fenêtre est d’autant opportune qu’elle est ouverte précocement après le début de la PR. Ces données ont conduit les experts de l’EULAR [3] à recommander de débuter un traitement de fond le plus tôt possible chez tous les patients ayant une PR ou ayant une polyarthrite indifférenciée à risque d’évolution vers la chronicité et/ou la destruction articulaire (recommandation n° 5). 1997 : l’étude COBRA Fig. 2. Lésions destructrices de l’avant-pied dans une PR récente : érosion et géode de la MTP n° 1, géodes et pincement de la MTP n° 4. Ce concept a été proposé au vu des résultats de plusieurs études qui démontrent que l’évolution fonctionnelle et structurale de la PR est meilleure chez les patients qui reçoivent 21 L’étude COBRA, rapportée en 1997 [32], est une étude randomisée en double aveugle dans laquelle ont été incluses 155 PR récentes évoluant depuis moins de 2 ans (moyenne 4 mois), d’une durée de 56 semaines. Elle a comparé un groupe monothérapie par SSZ et un groupe traitement combiné avec SSZ, MTX à 7,5 mg/j pendant seulement 40 semaines et une corticothérapie à dose dégressive sur 28 semaines. LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Formation Médicale Continue à 28 semaines, la réponse clinique est significativement supérieure dans le groupe traitement combiné (ACR 20 : 72 % vs 49 %). En revanche, il n’y a pas de différence entre les deux groupes à 56 semaines. Les 148 patients évaluables ont ensuite été suivis sur une période de 4 à 5 ans [33]. L’analyse radiographique (méthode de Sharp modifiée par van der Heijde) montre qu’à moyen terme les patients ayant eu le traitement combiné ont gardé une moindre progression des lésions radiologiques destructrices. Ceci quels que soient les traitements ultérieurs et après ajustement pour les facteurs prédictifs (FR, DAS28 , score de Sharp initial). La différence entre traitement combiné et monothérapie initiale correspond à -3,7 points/an du score radiologique. 1999 : l’étude FIN-RACo L’étude finlandaise FIN-RACo, rapportée en 1999 [37], est une étude randomisée d’une durée de 2 ans ayant comparé, chez 195 PR évoluant depuis moins de 2 ans (moyenne 6 mois) une monothérapie par SSZ et un traitement combiné (SSZ + MTX + HCQ + prednisolone 5 mg/j). Les patients ont été suivis régulièrement sur une durée totale de 5 ans. La réponse au traitement, en intention de traiter (ITT) a été supérieure à 1 et 2 ans dans le groupe traitement combiné par rapport au groupe monothérapie (taux de réponse ACR50 : 71 % vs 58 % ; p = 0,058). L’évaluation à 5 ans a été rapportée en 2004 sur 160 patients [35] : l’état clinique n’est pas différent entre les deux groupes, mais il existe une moindre progression radiologique dans le groupe traitement combiné selon le score de Larsen ; 11 vs 24, p = 0,005). La réduction de la progression est de 33 %. Cette étude a aussi permis de montrer que l’absence de réponse ACR20 à 6 mois était prédictive de l’incapacité professionnelle (nombre de journées d’arrêt de travail) au cours des 5 années suivantes [38]. 2004 : l’étude TICORA Cette étude écossaise, randomisée (111 patients ayant une PR évoluant depuis moins de 5 ans) en simple aveugle, a été rapportée en 2004 [39]. Elle n’a pas évalué des traitements mais deux modalités de prise en charge différente : une prise en charge habituelle (visite tous les 3 mois et traitement laissé aux choix du rhumatologue) ; une prise en charge intensive visant à obtenir la meilleure réponse possible. Dans cette prise en charge intensive, le patient était vu par son rhumatologue tous les mois, avec évaluation du DAS28, et le traitement était intensifié si le DAS28 restait supérieur à 2,4 (mais sans recours à une biothérapie). L’étude a duré 18 mois et tous les critères de réponse montrent une efficacité statistiquement supérieure de la prise en charge intensive sur la prise en charge conventionnelle. Les pourcentages de bons répondeurs selon les critères EULAR sont respectivement de 82% et 44% (p < 0,0001). Il a été observé une amélioration des scores fonctionnels et de qualité de vie et une réduction de la progression du score d’érosion et du score global de Sharp avec la prise en charge intensive. 2005 : l’étude BeSt L’étude BeSt est maintenant célèbre. Il s’agit d’une vaste étude randomisée multicentrique hollandaise [40], dans laquelle ont été incluses 508 PR évoluant depuis moins de 2 ans (moyenne 56 mois) et n’ayant jamais reçu de traitement de fond. Elle a comparé, sur une période d’un an,4 groupes de stratégie thérapeutique différente (tableau 1). Tableau 1. Etude BeSt. Résultats cliniques selon les bras thérapeutiques [40]. Stratégie thérapeutique* Taux de maintien du traitement initial HAQ à un an (en intention de traiter) § Groupe 1** Monothérapie (n = 126) Méthotrexate = 15 mg/s (pouvant être augmenté à 25-30 mg/s) Si échec, changement de monothérapie : sulfasalazine, léflunomide. 39 % 0,7 Groupe 2** Traitement combiné par étape (n = 121) Méthotrexate = 15 mg/s (pouvant être augmenté à 25-30 mg/s) Si échec, addition de sulfasalazine, puis d’hydroxychloroquine, puis de corticoïdes. 37 % 0,7 Groupe 3** Traitement combiné initial (n = 133) Méthotrexate = 15 mg/s (pouvant être augmenté à 25-30 mg/s) Si échec, addition de sulfasalazine, puis d’hydroxychloroquine, puis de corticoïdes. 73 % 0,5† Groupe 4 Traitement combiné avec infliximab (n = 128) Méthotrexate 25-30 mg/s + perfusions IV infliximab 3 mg/Kg Si échec, augmentation de la dose d’infliximab à 6 mg/Kg 81 % 0,5† * évaluation tous les 3 mois pour modification éventuelle si DAS 44 > 2,4 ** le protocole prévoit aussi dans les groupes 1,2 et 3 un traitement par MTX + infliximab en cas d’échec des traitements préalables. § HAQ initial = 1,4 dans chaque groupe † différence statistiquement significative par rapport aux groupes 1 et 2 (p = 0,009) 22 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Formation Médicale Continue Les stratégies évaluées comportaient toutes du MTX et le traitement pouvait être changé tous les 3 mois en cas de réponse insuffisante (DAS 44 > 2,4). L’analyse a été faite en intention de traiter, mais le taux de maintien du traitement initial a été très différent selon les groupes, ce qui tend à gommer les différences réelles entre les stratégies, mais donne encore plus de valeur aux différences observées. Malgré cela, le HAQ (Health Assessment Questionnaire), qui était ici le principal critère de jugement, est significativement plus bas à un an dans les groupes 3 et 4. à l’inclusion, 72 % des patients avaient des érosions radiographiques. L’analyse radiographique (méthode de Sharp/VDH) à un an montre une progression des érosions significativement inférieure dans les groupes 3 et 4 par rapport aux groupes 1 et 2. Le pourcentage de patients sans progression radiologique est de : 67 % dans le groupe 1 ; 73 % dans le groupe 2 ; 87 % dans le groupe 3 ; 93 % dans le groupe 4. thérapeutique « agressive ». L’équipe hollandaise de Leiden a récemment rapporté des facteurs prédictifs de l’évolution à un an vers la PR dans une cohorte de polyarthrites récentes comprenant 570 polyarthrites indifférenciées [47]. Ils proposent une cotation de 0 à 14, basée sur 9 variables cliniques : âge, sexe, localisation des arthralgies, raideur matinale, nombre d’articulations douloureuses, nombre d’articulations gonflées, CRP, FR et anti-CCP. A partir d’une valeur de 4, plus la cotation est élevée, plus le risque de développer une PR est grand. Une valeur élevée incite donc à mettre en route un traitement par le MTX. En effet, d’après la recommandation n° 9 du groupe ESCISIT de l’EULAR [3], le MTX est considéré comme le traitement de fond de référence et devrait être utilisé de première intention chez les patients à risque de développer une polyarthrite chronique et/ou érosive. Néanmoins, la capacité à empêcher l’apparition de nouvelles érosions est significativement meilleure dans le groupe 4 qui comportait un anti-TNF initial (infliximab), par rapport au groupe 3 [41]. Traitement des Polyarthrites Rhumatoïdes probables évaluer le Pronostic de la PR Dans les PR récentes, les facteurs pronostiques d’une évolution péjorative à moyen terme (5 ans), en terme d’état fonctionnel (HAQ) et d’état structural sont [3, 4, 42] : une activité clinique élevée (douleur, dérouillage matinal, nombre d’articulations gonflées et à un moindre degré douloureuses), le score du HAQ, la VS ou la CRP, la présence du facteur rhumatoïde (FR), l’existence d’érosions radiographiques précoces. Plus récemment, la valeur pronostique péjorative des anticorps anti-CCP a été démontrée [43, 44, 45]. La présence d’un ou surtout de deux allèles de susceptibilité HLA-DRB1*0401 et/ ou DRB1*0404 est aussi associée à la détérioration structurale [3]. Mais cette recherche n’est pas faite en pratique quotidienne et ce facteur pourrait être associé à la présence d’anti-CCP. Rappelons que les patients ayant une forte activité de la PR, un HAQ et une VS élevés présentent un risque de recourir à une prothèse articulaire multiplié par un facteur 3 à 6 [4]. Le groupe STPR (stratégies thérapeutiques de la polyarthrite rhumatoïde) qui fait partie du Club Rhumatisme et Inflammation (CRI) de la Société Française de Rhumatologie (SFR) a retenu 3 principaux facteurs pronostiques de l’atteinte structurale [46] : l’inflammation biologique (VS/CRP), la présence d’érosions radiographiques à l’évaluation initiale et la présence de FR. On s’intéresse de plus en plus au devenir des polyarthrites récentes (au moins 2 synovites et moins de 3 mois d’évolution) ne correspondant pas aux critères classiques de la PR et appelées polyarthrites « indifférenciées » ou « non classables ». Savoir faire le diagnostic de rhumatisme inflammatoire non classable débutant dans les 3 premiers mois d’évolution, nécessite de redonner toute son importance au diagnostic différentiel. La présence de facteurs prédictifs d’une évolution vers la chronicité implique la mise en route d’une stratégie 23 Un groupe coopératif néerlandais a rapporté en 2007 les résultats de l’étude PROMPT [48]. Dans cette étude randomisée en double insu ont été inclus 110 patients ayant une polyarthrite dite indifférenciée, répondant aux critères de l’ACR de 1958 pour le diagnostic de PR probable, mais ne répondant pas aux critères de l’ACR de 1987 pour la PR. Les symptômes évoluaient depuis environ 300 jours chez ces patients âgés de 51 ans en moyenne et dont 35 % étaient porteurs de FR (antiCCP dans 25 % des cas). Seulement 5 % des patients avaient des érosions radiologiques. Les patients ont été traités pendant 12 mois, soit par MTX (15 mg/semaine, puis adaptation des doses selon l’activité de la PR), soit par placebo. Le pourcentage de patients ayant développé une PR (selon les critères de l’ACR 1987) au cours des 30 mois du suivi a été de significativement inférieur dans le groupe MTX par rapport au groupe placebo. De même, le risque de progression radiologique à 18 mois (mains, pieds) était significativement inférieur dans le groupe MTX. Cette étude montre un avantage clair à la mise en route d’un traitement par MTX devant une polyarthrite indifférenciée suspecte d’être d’origine rhumatoïde. Conclusion La « fenêtre d’opportunité » de la PR est maintenant une certitude. Nous savons qu’il existe une phase préclinique de la PR, caractérisée par la présence, chez au moins la moitié des patients, d’auto-anticorps (FR et/ou anti-CCP) plusieurs années avant le début des symptômes de la PR [49]. Cette phase pourrait être assimilée à une vie fœtale avant la naissance des symptômes. De même, la « fenêtre d’opportunité » pourrait être assimilée à une enfance. Comme chez l’être humain, de nombreux évènements se déroulant pendant cette période vont influencer la vie adulte. Ainsi l’âge adulte de la PR, caractérisée par ses destructions, son handicap et sa mauvaise sensibilité aux traitements, est-elle la conséquence de cette phase précoce. LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Formation Médicale Continue C’est à cette phase précoce que l’on doit agir, contrôler l’efficacité de cette action, et modifier son action quand l’efficacité est insuffisante. Nous savons maintenant que la morbidité et la mortalité cardiovasculaire sont augmentées dans la PR. On peut espérer qu’une action efficace effectuée au moment de la « fenêtre d’opportunité » diminue les conséquences cardiovasculaires de la PR. Des données très récentes du registre anglais des biothérapies (BSRBR) portant sur 8670 PR traitées par antiTNFa et 2170 PR traités par TTF ont montré qu’il n’y avait pas de différence significative du risque d’infarctus du myocarde (IDM) [50]. En revanche, le risque d’IDM était réduit de 64 % chez les patients répondeurs à 6 mois à l’anti-TNF (réponse DAS28) par rapport aux patients non répondeurs. Ces résultats confirment que c’est avant tout l’efficacité qu’il faut viser et ce quels que soient les moyens. Débuter un traitement de fond le plus tôt possible dans la PR, et maintenant devant une polyarthrite indifférenciée avec facteurs de risque d’évolution vers une PR, c’est très probablement modifier pour demain le profil évolutif de cette maladie et améliorer considérablement son pronostic. Ainsi, dès que la polyarthrite se manifeste, la « fenêtre de tir » s’ouvre. Bibliographie 1. Sany J. Polyarthrite rhumatoïde de l’adulte. Conception actuelle. 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Au plan clinique, les anti TNF font chez l’enfant la démonstration de leur effet structural protecteur. Plusieurs travaux confirment l’absence d’anticorps anti-CCP chez l’enfant. Le rituximab est efficace dans le traitement des lupus pédiatriques, enfin l’IL1Ra se taille une place au soleil dans le traitement des syndromes auto inflammatoires en général et de la maladie de Still en particulier. Maladie de Still Depuis les travaux de V. Pascual dans la maladie de Still, on connaît le rôle néfaste de l’IL-1 dans cette affection et la possibilité de traiter par le Kineret (Anakinra). Si peu de résultats ont été publiés en ce domaine, les choses apparaissent maintenant plus claires. La molécule n’a que peu ou pas d’intérêt dans les formes poly articulaires (oligo polyarthrite avec ou sans FAN), comme le montre une expérience américaine dans une cohorte de 86 patients. À l’inverse, dans les formes systémiques, il apparaît pour tous les auteurs que le produit est d’autant plus intéressant que les signes systémiques sont importants et que les signes articulaires sont récents ou réduits. Une étude italienne et une étude prospective européenne (Etude ANAJIS) confirment ces données en analysant une banque de données de 43 patients souffrant de maladie de Still : les meilleurs éléments prédictifs d’une bonne réponse au Kinéret sont un faible nombre d’articulations malades et une note systémique marquée (hyperleucocytose marquée, taux forts d’IL-6 et IL9). À l’inverse, une forte expression sérique de VCAM, de GMCSF ou de VEGF sont indicatrices d’une réponse médiocre ou nulle. Le produit n’a pas ou peu d’intérêt sur les manifestations articulaires, mais est très efficace sur les manifestations systémiques de la maladie. Il permet aussi de réduire les doses de corticoïdes, ce qui est capital chez l’enfant. Des inhibiteurs de l’IL1, d’un niveau d’efficacité supérieur à celui du Kinéret, sont actuellement en cours d’étude. La solution viendra peut-être d’un autre anti-IL1, le Rilonacept ou 28 IL1-Trap qui est un monoclonal anti-IL1 formé de la portion extracellulaire du récepteur Il-1R1 et de IL1 Acessory Protein couplé à un fragment Fc. Le Rilonacept fixe à la fois IL-1a et IL1b, ce qui en fait un produit puissant in vitro. Une étude menée chez 47 sujets souffrant de syndromes CIAS1/NAMP3 (MuckleWells, maladie périodique et urticaire familial au froid) et qui ont reçu le Rilonacept à la dose de 160 mg par semaine (ou un placebo) a été présentée. Le travail avait été montré à l’EULAR mais est détaillé in extenso ici. Il montre une réduction moyenne des scores d’activité de la maladie de 83 % dans le groupe traité contre 13 % dans le groupe placebo. Une baisse de 50 et 70 % des scores d’activité est ainsi observée chez respectivement 87 et 75 % des patients ; les scores biologiques évoluent de la même façon avec une normalisation de la SAA et de la CRP chez 85 % des sujets traités. Le produit semble bien supporté. Outre son intérêt dans ces affections CIAS1, ce produit pourrait aussi avoir un intérêt dans les AJI, comme le suggère un travail présenté au congrès. Lowell, à Chicago, a traité 21 enfants souffrant de maladie de Still, tous âgés de 5 à 20 ans et dont la maladie évoluait depuis 3 ans en moyenne. Le produit est donné à la dose de 2,2 ou 4,4 mg/kg de produit actif (ou de placebo) pendant un mois, puis une phase ouverte suit avec possibilité de passer du placebo au produit actif. L’analyse montre qu’en 4 semaines, il est observé une amélioration de niveau ACR pédi 30, 50 et 70 % chez respectivement 76, 62 et 33 % des patients. Après un suivi médian de 44 semaines, les réponses ACR pédi 50 et 70 % sont respectivement de 83,3 et 83,3 %, ce qui est considérable. Tous les sujets répondeurs voient disparaître complètement les épisodes de fièvre et d’éruption ; de même, chez tous les répondeurs, les taux de CRP et de ferritine se LE RHUMATOLOGUE 64 / decembre 2007 Formation Médicale Continue corrigent. Les données préliminaires suggèrent que le rilonacept est bien supporté chez ces patients. Les cliniciens sont toujours à la recherche d’un marqueur biologique permettant de faire un diagnostic précoce de la maladie de Still de l’enfant. Bien souvent, cela reste un diagnostic clinique d’élimination. Voilà plusieurs années qu’une équipe allemande avait proposé le dosage des protéines plasmatiques S100 A8, S100A9 et S100 A12 comme assez spécifique de la maladie. Ces protéines sont produites par le polynucléaire et libérées dans le sang, témoignant de l’activation de ces populations cellulaires. Un travail hollandais et une étude britannique confirment le bien fondé de ce dosage, en montrant qu’il est hautement anormal chez 60 enfants souffrant de la maladie par rapport à 159 témoins sains et témoins souffrant de maladies inflammatoires aiguës (maladie infectieuses mais aussi maladie périodique, syndrome CIAS1, leucémie aiguë, etc.) et ceci de façon très précoce. Le taux moyen de S100A12 est respectivement de 7190ng/ml dans la maladie de Still et de 672ng/ml dans la maladie périodique, de 720 ng/ml dans les syndromes CIAS1, de 473 ng/ml dans les maladies infectieuses systémiques et de 60 ng/ml dans les leucémies. Nous tenons probablement là le premier marqueur biologique spécifique de l’affection et c’est un progrès important, l’autre avantage considérable de cette mesure ELISA est qu’elle est plus facile à réaliser et moins chère qu’une analyse en micro array. Ceci dit, il est évident que l’analyse en micro array est l’avenir… Plusieurs études démontrent qu’il est maintenant possible à la fois de faire un diagnostic précoce de forme systémique de maladie de Still et un pronostic (articulaire) basé sur la présence de tel ou tel biomarqueur. D’autres travaux montrent qu’à côté de marqueurs biologiques reflétant l’activation monocytaire et/ou macrophagique (dosage de la perforine), il est aussi possible de profiler génétiquement les patients à risque de développer la redoutable complication qu’est le syndrome d’activation macrophagique. Il est néanmoins utile de rappeler que ces méthodes ne seront pas dans le domaine public avant quelques années, devant au préalable affronter les nécessaires conférences de consensus et d’uniformisation, puis la validation à large échelle. Si des progrès extraordinaires ont été réalisés depuis quelques années en matière de traitement de maladie de Still, il faut reconnaître que sa physiopathologie reste mystérieuse. Aucune mutation (du système immunitaire inné) n’a encore été démontrée comme étant à l’origine de la maladie (par opposition aux syndromes auto inflammatoires). Deux pistes physiopathologiques sont creusées actuellement. La première est une anomalie génétique portant sur le récepteur de l‘IL-18. Un consortium international a montré, en effet, que les taux d’IL-18 des patients malades sont identiques aux contrôles mais que les cellules NK des malades (et uniquement des formes systémiques) ne répondaient pas à cette cytokine et en particulier ne produisaient pas de perforine ni d’interféron gamma ni d’expression de CD107 en réponse à la cytokine. Les résultats préliminaires suggèrent un défaut de réponse (inné ? acquis ?) du récepteur membranaire de l’IL-18 à explorer plus avant. 29 L’autre piste est un important travail américain qui, partant de l’hyper expression des protéines S100 originaires du polynucléaires activé, démontre qu’il existe une anomalie génétique au sein de ces cellules, responsable d’une hyperactivation leucocytaire basale (par rapport à des témoins sains ou souffrant d’autres affections inflammatoires et infectieuses et présente à la fois chez les enfants dont la maladie est active ou quiescente). Cette anomalie est responsable d’une hyper production de radicaux libres et d’anions superoxides. Ce travail est capital car il démontre qu’une anomalie génétique du système immunitaire inné (le polynucléaire) serait à la base de la plus grave des maladies rhumatismales pédiatriques, ce qui la rapproche ainsi du groupe des syndromes auto inflammatoires. La valeur diagnostique des anticorps anti-CCP chez l’adulte n’est plus à démontrer. Il n’en va pas de même chez l’enfant chez qui il existe plusieurs formes de la maladie articulaire chronique. La plus rare de ces formes est la polyarthrite séro positive juvénile (avec FR+) qui mime la polyarthrite de l’adulte. Les autres formes, systémiques, oligo ou polyarticulaires, sont largement les plus fréquentes et s’associent souvent avec des FAN sans aucune spécificité. Il manquait donc un anticorps qui possède une valeur diagnostique et pronostique permettant de classer ces affections. Quelques études avaient suggéré que les anti-CCP puissent remplir ce rôle au cours des AJI ; plusieurs travaux récents ont montré formellement, au cours du congrès, que les anti-CCP sont extrêmement rares chez l’enfant, et ne s’observent que chez les malades avec une forme séropositive, ce qui leur enlève tout intérêt. Imagerie des AJI Il est difficile de faire un compte précis, chez l’enfant, des articulations malades au cours des AJI, comme le montre une étude canadienne. Le nombre d’articulations considérées comme malades après évaluation par des consultants pédiatriques hautement spécialisés varie de 2 à 15 % (pourcentage du total articulaire examiné) et de 2 à 26 % pour les enthèses (pourcentage du total d’enthèses). Il apparaît donc utile de développer d’autres mesures d’atteintes articulaires. Ce sont les techniques d’imagerie qui vont le permettre. Il faut préciser au préalable que les pédiatres n’utilisent pas d’imagerie (radio, écho…) dans la prise en charge des AJI. Il existe donc actuellement un gros travail effectué en ce sens, comme cela a été fait il y a quelques années chez l’adulte. L’équipe danoise de M Ostergaard montre l’intérêt de l’échographie articulaire et de l’IRM pour préciser le compte de synovites.L’IRM étant utilisée comme gold standard,l’échographie apparaît comme un moyen fiable, simple et efficace de compter les synovites et de mesurer l’épaisseur cartilagineuse. Pour détecter les érosions osseuses, cependant, l’IRM apparaît meilleure chez l’enfant que l’échographie ou même que la radiographie standard (mais la lecture des radiographies LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Formation Médicale Continue articulaires de l’enfant est délicate). Si on considère que le gold standard des érosions osseuses est le scanner : l’IRM détecte des érosions chez 81 % des patients contre 42 % pour la radiographie et seulement 36 % pour l’échographie. Population T régulatrices (Tregs) Une « nouvelle » population cellulaire, les « Tregs » (pour cellules T régulatrices), dont les vertus thérapeutiques potentielles sont impressionnantes, occupe beaucoup les esprits. Cette population de lymphocytes T est connue chez la souris depuis de nombreuses années, reconnue chez l’homme depuis peu et est impliquée dans la régulation négative des réactions immunologiques. La caractéristique de certaines maladies inflammatoires chroniques de l’adulte serait un déficit en Tregs. Plusieurs travaux montrent qu’il en est de même chez l’enfant. Il existe deux types de population Treg. La première est composée des « Tregs naturels » élaborés dans le thymus, provoquant une anergie in vitro, doués de propriété suppressives in vivo et in vitro par le biais de contacts intercellulaires, qui sont antigènes dépendants et dont la survie dépend de l’IL2. La seconde population est nommée population « Tregs adaptative », ou TregTH1. Le développement de ces cellules est induit en périphérie sous l’action de l’IL10, ces cellules “antigènes” spécifiques induisent une anergie in vitro et in vivo sous l’action de l’lL4, de l’IL10 et du TGF bêta. Les Tregs sont des lymphocytes T CD4+ exprimant CD25+, FOXP3+, CD45RO, CD62L+, CTLA4+, et HLADR et qui sont doués de propriétés immuno modulatrices importantes (répression de la production d’IL2, hyper production d’IL10, blocage des fonctions effectrices TH1…). La molécule qui, une fois exprimée dans les T Regs, leur donne leurs extraordinaires capacités immunomodulatrices est Fox P3. C’est un facteur de transcription (transfectable dans bon nombre de populations cellulaires) qui induit l’acquisition des propriétés immuno modulatrices. Une mutation en Foxp3 est connue et est responsable d’une maladie auto immune sévère et complexe nommée IPEX (Immune dysregulation with Polyendocrinopathy and Enteropathy X-linked). Un des espoirs soulevé par les Tregs passe par la capacité à induire la prolifération de ces populations cellulaires qui semblent déficientes. Les études chez les enfants souffrant d’arthrite juvénile montrent une « carence » en populations Tregs au moment des poussées de la maladie. Cette carence serait due à une apoptose anormale et excessive de cette population cellulaire, mais les mécanismes gérant ce phenomène sont encore inconnus. Chez l’animal, il est possible de prélever, chez une souris ayant développé une arthrite au collagène, des populations lymphocytaires CD4+ CD25-, de leur faire exprimer Fox P3 et de les transformer ainsi en CD4+ CD25+, véritable « médicament » immuno suppresseur capable de faire régresser la maladie de l’animal. 30 Traitement des arthrites juvéniles idiopathiques Avant de débuter une biothérapie chez l’enfant, le traitement de choix reste le MTX en cas d’échec des AINS. Le groupe PRINTO, dont on connaît la grande expérience en la matière, montre cependant que 40 % des enfants ne répondent pas au MTX.Les identifier permettrait d’adapter la stratégie thérapeutique par avance. L’analyse des 630 patients de la base de données montre que le meilleur élément prédictif de la réponse au MTX est la présence de FAN. Ceci est vrai quelque soit le niveau de réponse (ACRpédi 30, 50 ou 70) qui est analysé. Ces résultats sont importants car s’ils sont validés par d’autres groupes, il devraient modifier précocement nos conduites thérapeutiques. Le même groupe montre également qu’il est souvent difficile d’optimiser les doses de MTX, mais un dosage biologique pourrait aider le clinicien. Il semble que le dosage du MTX non pas sérique mais intra globulaire soit un assez bon reflet de la bio disponibilité du produit et que ce dosage soit assez facile à réaliser. Partant de l’analyse de la réponse thérapeutique sous MTX de 28 jeunes patients, les auteurs montrent qu’il existe une corrélation entre le niveau de réponse et le taux intra globulaire du MTX : plus faible est le taux mesuré, plus basse est la réponse clinique. Une majoration des doses basée sur la mesure intra globulaire du MTX permet ensuite d’améliorer la moitié des répondeurs incomplets. Ce travail est intéressant mais demande une validation à large échelle. Chez l’enfant, seul un anti TNF a obtenu une AMM, l’Enbrel. Lovell, qui avait publié les premiers résultats il y a 8 ans, rapporte les effets à long terme (5 ans) du produit chez 601 enfants qui ont été traités par MTX (198), ETA (105) ou MTX + ETA (298) pour une forme oligo/poly articulaire. La dose d’ETA administrée aux enfants était de 0,4 mg/kg deux fois par semaine. Le suivi de cette cohorte (étude ouverte) montre que la moitié des patients arrête le traitement dans chaque groupe. Les arrêts se font respectivement dans 18 %, 7 % et 7,5 % des cas pour rémission ; dans 26 %, 6,6 % et 17 % pour insuffisance thérapeutique ; dans 1,5 %, 1,9 % et 0,3 % pour effet secondaire indésirable. La tolérance générale du produit est bonne, aucun cas de lymphome, de cancer ou de décès n’est observé. Il n’ y a aucune tuberculose. Un seul cas de lupus induit est observé et deux sepsis sont relevés chez 2 patients sous ETA. La conclusion de ce travail est que la tolérance reste bonne mais que l’efficacité à long terme est probablement plus faible que ce qui avait été indiqué initialement. L’adalimumab se positionne très efficacement dans le traitement des AJI, comme le montre une étude internationale. Il s’agit d’un travail multicentrique randomisé contre placebo et de phase III mené chez 171 enfants avec une forme polyarticulaire. Tous ces enfants ont au moins 5 articulations gonflées malgré un LE RHUMATOLOGUE 64 / decembre 2007 Formation Médicale Continue traitement par le MTX. La dose d’ADA est de 24 mg/m² et l’étude dure 32 semaines. À cette date, on observe des réponses ACRpdi de niveau 30, 50, 70 et 90 % chez respectivement 83, 74, 52 et 30 %, ce qui est considérable et ouvre des perspectives intéressantes dans la prise en charge des ces AJI. Les patients sous ADA ont par ailleurs moins de rechutes que ceux sous placebo. L’étude est ensuite étendue en ouvert et 133 patients reçoivent le produit sur une période de 2 ans et les taux de réponse ACR pédi sont respectivement de 97 %, 93 %, 80 % et 56 %, ce qui est tout à fait remarquable. On sait aussi la fréquence des uvéites chez ces enfants, un travail suggère une réduction de moitié des épisodes d’uvéites chez les enfants recevant de l’ADA. Le bénéfice structural de l’ADA est apprécié dans une cohorte italienne de 443 enfants souffrant d’AJI et enrôlés pour un suivi prospectif systématique entre 1999 et 2004. Tous les enfants ont moins de 17 ans et répondent aux critères de Durban. Tous ont une évaluation clinique et radiologique initiale puis tous les ans. Les paramètres pédiatriques classiques sont analysés : CRP et VS, EVA des parents, HAQ pédiatrique (CHAQ), nombre d’articulations gonflées et douloureuses, critères ACRpédi30. Le score radiologique utilisé est le score de Poznanski (rapport de la hauteur du carpe sur la hauteur du second méta). La moitié des patients est traitée par MTX, l’autre moitié par Adalimumab. Après un an de suivi, les critères objectifs cliniques et biologiques sont tous en faveur de l’anticorps monoclonal anti TNF avec des taux de réponse intéressants, à savoir réponse ACRpédi 30 : 75 %, ACRpédi 50 : 70 %, ACRpédi 70 : 50 %. Le fait important dans cette population composée de toutes les formes connues d’ACJ, est que l’adalimumab est plus efficace que le MTX à un an, pour préserver l’intégrité articulaire mesuré par l’indice de Poznanski (p<0,001) Un essai ouvert de l’Abatacept chez 190 enfants avec une forme oligo articulaire ou poly articulaire d’AJI a été présenté. L’âge moyen de ces enfants est de 12 ans et 75 % sont en échec du MTX. Tous ont une maladie active (moyenne 16 articulations inflammatoires), il s’agit d’AJI poly articulaires séropositives et négatives et de formes systémiques. Tous reçoivent l’Abatacept à la dose de 10 mg/kg aux jours 1, 14, 28 puis tous les mois pendant 4 mois. Une réponse de niveau ACRpédi30 est notée chez 65 % (une réponse ACRpédi 50 chez 50 % et ACRpédi 70 chez 28 %). Les répondeurs sont randomisés pour continuer le traitement ou basculer dans le bras placebo. On observe 53 % de rechute dans le groupe placebo contre 20 % dans le groupe traité. Les effets secondaires (intolérance) et les infections sont identiques dans les deux groupes et le produit se positionne d’ores et déjà fortement dans le traitement des AJI. Le « Tocilizumab ou Actemra® » est un anti corps bloquant le récepteur de l’IL6. Chez l’enfant souffrant de maladie de Still (forme systémique de l’arthrite idiopathique juvénile), le produit est remarquablement efficace (à la dose de 8 mg tous les 15 jours) comme le montre une étude prospective japonaise en double aveugle. Il s’agit de 56 patients âgés en moyenne de 8 ans et dont la maladie évolue depuis 4 ans. Avec le produit, on 31 observe un taux de réponse, évalué sur le score ACRpédi 30, 50 et 70 % de l’ordre de 91, 86 et 68 %, ce qui est considérable. L’effet clinique est rapide, permettant une reprise de l’activité quotidienne et surtout un sevrage en corticoïdes (et donc une reprise de la croissance). Cette stratégie apparaît très intéressante et demande maintenant à être comparée avec celle qui consiste à bloquer IL1. Avec le recul, cependant, la tolérance est moins bonne que ce qui avait été annoncé, les effets secondaires bénins les plus souvent rencontrés sont une cytolyse et une hypercholéstérolémie ; mais on observe aussi des complications plus graves telles des perforations gastriques et des rash cutanés sévères obligeant à arrêter le traitement. Autres affections pédiatriques La prise en charge des enfants présentant un syndrome périodique passe au préalable par une identification aussi précise que possible de la maladie et de l’anomalie génétique en cause. Mais il est inutile et onéreux de faire systématiquement un génotypage étendu de toutes les maladies pouvant donner une telle présentation clinique (maladie périodique, déficit en mévalonate kinase, TRAPS…). Un consortium international s’attache à définir un algorithme décisionnel basé sur un ensemble de manifestations cliniques et permettant au mieux d’aider le clinicien dans le choix du teste génétique à faire. Ce score est basé sur les manifestations cliniques présentes chez les 234 patients souffrant soit de maladie périodique, de déficit en mévalonate kinase, ou de TRAPS et dont la mutation est certaine et définie. Les signes les plus sélectifs sont isolés par analyse uni- et multivariée. Une fois le score établi, il est validé dans une nouvelle cohorte de 76 malades. Les signes suivants : âge au début des signes, antécédent familiaux, douleur thoracique, douleur abdominale, diarrhée, aphtose buccale sont les plus sélectifs et significatifs au plan statistiques et permettent de classer correctement la majorité des patients avec une sensibilité de 82 % et une spécificité de 75 %. Le purpura de Henoch-Scholein est la plus fréquente des vascularites pédiatriques (incidence moyenne de 21/100 000 en Europe). On ne sait rien des causes de cette maladie ni du terrain génétique prédisposant éventuel. Un travail turc suggère que la présence d’une mutation pour la maladie périodique (FMF) soit un terrain favorisant l’éclosion de l’affection. L’analyse de 48 patients (28 garçons et 20 filles, âge moyen de 8,2 ans) à la recherche de 6 des mutations les plus fréquentes de la FMF, montre que la moitié (48 %) d’entre eux sont porteurs d’au moins une des mutations de la FMF (parmi les 5 suivantes : M694V, M6801, M6941, V726A, K695R et E148Q). Cette constatation est intéressante et demande à être approfondie dans d’autres populations, à condition d’élargir la recherche à des mutations plus rares et surtout d’étudier des populations non turques dans lesquelles le portage hétérozygote naturellement est moins fort. LE RHUMATOLOGUE 64 / decembre 2007 Formation Médicale Continue Le protocole Eurolupus avait validé il y a quelques années la notion que des doses de cyclophosphamide réduites de moitié étaient aussi efficaces que de pleines doses pour traiter les néphrites lupiques chez l ’adulte. Une étude turque portant sur 26 enfants lupiques, âgés de 4 à 21 ans (moyenne 16 ans) et dont la maladie évolue en moyenne depuis 50 mois, montre que les doses réduites sont aussi efficaces chez l’enfant. Les patients reçoivent trois bolus de solumédrol puis une corticothérapie de 1mg/kg/j réduite sur 6 mois et un bolus mensuel de cyclophosphamide à la dose de 500mg/m². Le suivi montre que 18 patients (67 %) sont mis en rémission complète, 5 (19 %) en rémission partielle, 1 est non répondeur et 2 patients s’aggravent. L’utilisation, dans un second temps, du MMF chez ceux non en rémission complète conduit 6/9 patients à la rémission totale. Pour les auteurs, ce travail est important car il montre l’efficacité des faibles doses au prix d’une réduction considérable des effets secondaires toxiques et infectieux. Evaluer précisément l’activité d’une vascularite systémique chez un enfant est délicat et difficile. Une équipe californienne rapporte son expérience à propos de 25 enfants (13 garçons, âge moyen 9,5 ans) souffrant de vascularite systémique primitive. Il s’agit de PAN, de Wegener, de maladie de Kawasaki et de vascularites inclassées. Partant du principe que les maladies inflammatoires actives des vaisseaux lèsent les cellules endothéliales, ils ont dosé chez tous ces enfants les cellules endothéliales circulantes (CEC) par technique de FACs scan multimarquage. Les mêmes dosages sont réalisés chez des enfants avec une vascularite systémique éteinte et des sujets sains. Les auteurs démontrent une élévation importante du nombre de CEC chez les enfants avec une maladie active (168 cell/mm3 vs 32 cell/mm3 chez les sujets sains et ceux avec une maladie éteinte). En utilisant un indice clinique d’activité dérivé du BIVAS, on note une bonne corrélation entre le nombre de CEC et cet index, mais il n’y a pas de bonne corrélation entre le nombre de CEC et la VS et la CRP. Le taux de CEC s’abaisse sous traitement et remonte en cas de poussée. Cet élégant travail suggère donc que le dosage des CEC sur FACs scan de sang total est un nouveau marqueur biologique important de l’activité des vascularites systémiques. Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) existe aussi chez l’enfant mais reste mal connu, c’est tout l’intérêt du registre international qui a été créé afin de collecter les observations et en détailler les aspects clinico-biologiques. Le « Ped-APS Register » est un projet collaboratif multicentrique qui contient à ce jour plus d’une centaine d’observations de SAPL pédiatrique. L’âge moyen au diagnostic est de 10,5 ans, le sexe ratio est de 1/1 et la moitié des patients souffre d’une maladie auto immune sous jacente. Les signes cliniques révélateurs sont des thromboses veineuses (56 %), des thromboses artérielles (34 %), une atteinte occlusive diffuse des petits vaisseaux ou une combinaison d’atteintes artérielles et veineuses dans 10 % des cas. Les autres manifestations sont par ordre décroissant de fréquence : des atteintes hématologiques (thrombopénie essentiellement), des signes cutanés (livedo) et des manifestations neurologiques (épilepsie, déficit focaux…). 32 Au plan topographique, le territoire vasculaire le plus souvent atteint chez l’enfant est celui des vaisseaux cérébraux et la présence de manifestations vasculaires neurologiques chez un enfant doit faire évoquer en premier lieu soit une vascularites systémique soit un SAPL. Les signes biologiques de SAPL sont : IgG ACL 73 %, IgM ACL 60 %, IgG anti-B2GPI 46 %, IgM antiB2GPI 50 % et un anticoagulant lupique dans 70 % des cas. Un traitement anticoagulant à vie s’impose. La création récente de ce registre ne permet pas encore de préciser le devenir de ces patients au long cours. Ostéoporose pédiatrique Tous ces enfants souffrant d’arthrite juvénile (toutes formes) ont un syndrome inflammatoire chronique, une mobilité réduite et reçoivent une corticothérapie au long cours… ce sont donc de « bons candidats » à une ostéoporose. Les travaux vont tous dans le même sens en montrant une ostéoporose sévère appréciée sur le Z score. Le suivi prospectif d’une cohorte de 144 enfants (69 oligoarthrites, 47 polyarthrites, 11 Still et 17 formes enthésitiques), d’âge moyen 5,3 + 3,3 ans, indique clairement que par rapport au groupe contrôle, les enfants malades ont en moyenne une DXA plus basse (Z score, -0,5 + 1,09 vs 0,2 + 1,1 ; p = 0,0001). Plus le syndrome inflammatoire (ou les signes systémiques) est marqué, plus la perte osseuse est forte, les formes polyenthésitiques étant celles qui perdent le moins d’os dans ce travail (car les moins inflammatoires et les moins sujettes à la corticothérapie). En analyse de régression, l’usage des AINS et du MTX chez l’enfant n’est pas associé au risque de perte osseuse Les facteurs de risque les plus marqués sont : l’âge au début de la maladie, la durée de la maladie, l’activité de celle-ci, les marqueurs de l’inflammation et l’usage de stéroïdes. Comme le montre un travail canadien dans une population d’enfants (répondant aux critères suivants : avoir moins de 18 ans, souffrir d’une AJI et recevoir du MTX ), on détecte des fractures radiologiques vertébrales infracliniques (appréciées sur le score de Génant) chez 18 % (score >1pt) d’entre eux et possibles (score de 0,5 à 1 pt) chez 34 %, ce qui est considérable et demande à être évalué de plus près mais surtout demande une stratégie préventive adaptée. Une étude turque montre que les enfants souffrant de maladie périodique dont le diagnostic est retardé ou qui ne prennent pas leur traitement par colchicine ont une déminéralisation osseuse marquée par rapport aux enfants traités précocement. Chez ces enfants, une fois débutée, la colchicine corrige peu à peu la perte osseuse. LE RHUMATOLOGUE 64 / decembre 2007 Ce fascicule détachable est destiné principalement à servir de guide pratique aux Présidents d’Associations membres de la FFR. Chacun peut utilement le conserver pour son usage personnel. COMMENT SATISFAIRE SIMPLEMENT À L’OBLIGATION DE FMC-EPP AVEC LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE RHUMATOLOGIE ? L'obligation pour tous les médecins de suivre une Formation Continue et de s'engager dans une démarche d'Évaluation des Pratiques Professionnelles a L'obligation pour tous les médecins suivre une Formation Continue et de s'engager dans uneet démarche d'Évaluation desune Pratiques Professionnelles a obligation pour lesdemédecins de2004 suivre une Formation Continue de s’engager dans démarche d’Évaluation des été instituée par les tous Lois, décrets et arrêtés de à 2007. L'obligation est individuelle, et repose sur des périodes quinquennales clôturées chacune par été instituée par les Lois,les décrets et arrêtés de 2004 2007. L'obligation estetindividuelle, et repose surdémarche périodes quinquennales clôturées chacune par L'obligation pour tous médecins suivre uneà Formation Continue deets'engager dans une d'Évaluation des Professionnelles a Pratiques Professionnelles a de étéobtenus. instituée par les Lois, décrets arrêtés depour 2004 àdes 2007. L’obligation estPratiques individuelle, et repose sur 1. Quels que soient les un bilan des "crédits" de FMC-EPP La première période débute en juillet 2007 se terminer au plus tard en juillet 2012 L'obligation pour lesFMC-EPP médecins de suivre Formation Continue eten deest s'engager une démarche d'Évaluation des Pratiques Professionnelles a juillet Quels quedébute soient les unété bilan des "crédits" de Laune première période débute juillet 2007 dans pour se terminer au des pluspériodes tard enLajuillet 2012 1. période instituée partous lesquinquennales Lois, décretsobtenus. et arrêtés de 2004 à 2007. L'obligation individuelle, et repose sur quinquennales clôturées chacune par des périodes clôturées chacune par un bilan des «crédits» dejustificatifs. FMC-EPP obtenus. première en choix effectués, il faut constituer un dossier individuel ou "portfolio" contenant tous ses 1. Quels été instituée par"crédits" Lois, décrets et arrêtés de 2004 à 2007. L'obligation est individuelle, et repose périodes chacune par les choix effectués, illes faut constituer un dossier individuel ou tous ses justificatifs. que soient unpour bilan des de FMC-EPP obtenus. La première période débute enles juillet 2007 pour sesur terminer au plusquinquennales tardun endossier juillet clôturées 2012 2007 se terminer au plus tard en juillet 2012 1. "portfolio" Quels quecontenant soient choix effectués, ildes faut constituer individuel ou «portfolio» Lades FMC et l'EPPde neFMC-EPP sont en fait qu'une seule et même obligation à la légale et déontologique, permanente (les périodes n'étant 1. Quels que soient lesque des un bilan "crédits" obtenus. La première période enfois juillet 2007 terminer au plus en juillet 2012quinquennales Lachoix FMCeffectués, ettous l'EPP neiljustificatifs. sont fait qu'une et même obligation àdébute la fois contenant légale et déontologique, permanente (lestard périodes quinquennales n'étant que des faut en constituer un seule dossier individuel ou "portfolio" touspour ses se justificatifs. contenant ses bilans d'étapes), mais leursunstatuts légaux et administratifs, donc leur mise en ses œuvre pratique, sont très différents. choix effectués, ilmais faut constituer dossier individuel ouobligation "portfolio" tous justificatifs. bilans d'étapes), leurs statuts légaux et administratifs, donc leur mise œuvre pratique, très différents.permanente La FMC et l'EPP ne sont fait qu’une qu'une seule et et même àcontenant la fois légale etlégale déontologique, permanente (les périodes quinquennales que des La FMC et l’EPP ne sont enen fait seule même obligation àen la fois et sont déontologique, (les périodes n'étant quinquennales Labilans FMC et l'EPP nemais sontd’étapes), en faitstatuts qu'une seule etetmême obligation à et la fois légale et déontologique, (les périodes quinquennales que des d'étapes), leurs légaux administratifs, donc leur mise en œuvre pratique, sont très différents. n’étant que des bilans mais leurs statuts légaux administratifs, donc leurpermanente mise en œuvre pratique, sont trèsn'étant différents. bilans d'étapes), mais leurs Formation statuts légaux et administratifs, sont très différents. Médicale Continuedonc leur mise en œuvre pratique,Évaluation des Pratiques Professionnelles L’ Formation Médicale Continue Évaluation des Pratiques Professionnelles (FMC)Continue (EPP) Professionnelles Formation(FMC) Médicale Évaluation des(EPP) Pratiques Formation Médicale Continue Évaluation des Pratiques Professionnelles (FMC) (EPP) Obligation : 250 crédits en 5 ans, à faire valoir au plus tard en 2012 (FMC) (EPP) Obligation : 250 crédits en 5 ans, à faire valoir au plus tard en 2012 150 crédits en 5 ans,: 250 crédits en 5 ans, cinq ans, une par la validation à 100 fairecrédits valoir au plus tardobtenus en 150 crédits en Obligation 5 ans, 100 crédits en cinqen ans, obtenus en 2012 uneenfois parfois la validation de sonde son soit 30 par an en moyenne EPP Obligation : 250 crédits en 5 ans, à faire valoir au plus tard en 2012 150 5 ans, 100 crédits en cinq ans, obtenus soit 30 parcrédits an en en moyenne EPP en une fois par la validation de son Les crédits sont obtenus d'Organismes deagréés FMC agréés La validation est d'un d'EPP 150 crédits en 5 ans, crédits en ans,obtenue obtenus en fois Organisme par lad'EPP validation deagréé son la par la soit 30 par auprès an en moyenne EPP Les crédits sont obtenus auprès d'Organismes de FMC agréé par La100 validation estcinq obtenue auprèsauprès d'unune Organisme par le sont Conseil la FMC (sur attestations de La Haute Autorité de Santé (HAS) (attestations d'engagement soit 30National parauprès an en moyenne EPP Leslecrédits obtenus d'Organismes de FMC agréés agrééladans par lala validation estSanté obtenue auprès d'un Organisme d'EPP dans par Conseil National de la de FMC (sur attestations de Haute Autorité de (HAS) (attestations d'engagement présence) : démarche EPP, attestations de satisfaction à l'EPP) Les crédits sont obtenus auprès d'Organismes de FMC agréés agréé par la La validation est obtenue auprès d'un Organisme d'EPP par le Conseil National de la FMC (sur attestations dedémarche Haute EPP, Autorité de Santé (HAS) (attestations présence) : attestations de satisfaction à l'EPP) d'engagement dans la d'une journée :la8 crédits par le- formation Conseil National FMC (sur attestations de Haute AutoritéEPP, de Santé (HAS)de(attestations dans la présence) : démarche attestations satisfaction d'engagement à l'EPP) - formation d'une journée : 8de crédits - formation d'½ journée 1 soirée : 4 crédits présence) : d'½ démarche EPP, attestations de satisfaction à l'EPP) - formation d'une journée 8ou crédits - formation journée ou 1: soirée : 4 crédits Groupe 1: participation à soirée des formations -Groupe formation d'une journée :ou 8 crédits - formation d'½ journée 1formations : 4d'Organismes créditsd'Organismes 1: participation à des AgréésAgréés Une autre méthode consiste à utiliser les Une autre méthode consiste à utiliser les -Groupe formation d'½ soirée : Internet, 4 crédits Groupe 2:journée revues, CD, (factures) Agréés Groupe participation à1des formations d'Organismes services d'un Médecin Habilité qui peut 2:1:revues, livres,oulivres, CD, Internet, (factures) services d'un méthode Médecin Habilité peut les Une autre consiste qui à utiliser Groupe 1: participation à des formations Agréés Groupe 3: activités deCD, formateur oud'Organismes d'élu, travaux, publications validerméthode l'activité d'EPP d'unà groupe Groupe revues, Internet, (factures) Groupe 3:2: activités delivres, formateur ou d'élu, travaux, publications Une autre consiste utiliserqui les peut valider l'activitéd'un d'EPP d'un groupe services Médecin Habilité Groupe 2: revues, livres, CD, Internet, Groupe 4: de il correspond à l'EPP publications Groupe activités de crédits, formateur ou (factures) d'élu, travaux, services Médecin qui peut Groupe 4:3: pas depas crédits, il correspond à l'EPP validerd'un l'activité d'EPP Habilité d'un groupe Groupe activités formateur ou d'élu, travaux, valider l'activité d'EPP d'un groupe Groupe3:4: pas dede crédits, il correspond à l'EPP publications Groupe 4: pas de crédits, il correspond La à l'EPP La gestion individuelle des crédits est ensuite régionale gestion individuelle des crédits est ensuite régionale La gestion individuelle des crédits est ensuite régionale Chaque médecin dans"portfolio" "portfolio" personnel ses Lesest attestations de l'Organisme être transmises à Laungestion individuelle crédits ensuite Chaque médecin cumulecumule dans un personnel ses des Les attestations de régionale l'Organisme Agréé Agréé doiventdoivent être transmises à attestations decumule crédits de qu'il FMC qu'il transmettra à Lesl'URML de sa région et validées par celle-cidoivent être transmises à Chaque médecin dans untransmettra "portfolio" personnel attestations l'Organisme Agréé attestations de crédits de FMC (au fur(au et fur àsesetl'URML de sa région etde validées par celle-ci mesure, parou lots, bien àde la la fin"portfolio" detransmettra la période de(au 5àans) Chaque médecin cumule dans un sesetà son attestations l'Organisme doivent être transmises à attestations de crédits FMC qu'il fur àLes l'URML de sa de région et validéesAgréé par celle-ci mesure, par lots, bienouàde la fin période depersonnel 5 ans) son Conseil de la FMC Régionale des Médecins Libéraux attestations delots, crédits deRégional FMC qu'il fur età àson l'URML de sa région et validées par mesure, par ou bien à la Régional fin de lala période de(au5 ans) Conseil detransmettra FMC UnionUnion Régionale descelle-ci Médecins Libéraux mesure, par lots, ouConseil bien à laRégional fin de la période de 5 ans) à son de la FMC Union Régionale des Médecins Libéraux Conseil Régional de la FMC Union Régionale des Médecins Libéraux à l'intéressé, avec :copie : Le dossier complet est compilé et vérifiéà l'intéressé, avec copie Le dossier complet est compilé et vérifié à son Conseil Départemental de l'Ordre à l'intéressé, avec copie :de l'Ordre par le Conseil Régional la Leledossier complet est de compilé et FMC vérifié à son Conseil Départemental par Conseil Régional lade FMC àà l'intéressé, avec copie : à sa Caisse Primaire d'Assurance Maladie Le dossier complet est compilé et vérifié à son Conseil Départemental de l'Ordre qui délivre une ATTESTATION FINALE sa Caisse Primaire d'Assurance Maladie pardélivre le Conseil Régional de laFINALE FMC qui une Régional ATTESTATION à son Conseil Départemental de l'OrdreMaladie à sa Caisse Primaire d'Assurance par le Conseil de la FMC qui délivre une ATTESTATION FINALE à sa Caisse Primaire d'Assurance Maladie qui délivre une ATTESTATIONCOMMENT FINALE RÉALISER SA FMC AVEC LA FFR ? COMMENT RÉALISER SA FMC AVEC LA FFR ? La validation de lase FMC par accumulation d'au moins 150 crédits parFMC période de :5 LA ans FFR : COMMENT SA ? La validation de la FMC fait se parfait accumulation d'au moins 150RÉALISER crédits par période de 5AVEC ans x les crédits du groupe 1 (formations "présentielles") ne peuvent être acquis qu'en participant des formations organisées parOrganismes des Organismes COMMENT RÉALISER SA FMC AVEC LA FFR ? àformations La validation de la FMC se fait par accumulation d'au moins 150 crédits par période de 5 ans : x les crédits du groupe 1 (formations "présentielles") ne peuvent être acquis qu'en participant à des organisées par des La la groupe FMC se 1fait(formations par accumulation d'au moins créditsêtre par acquis période qu'en de 5 ans : x validation lesAgréés. créditsdedu "présentielles") ne150 peuvent participant à des formations organisées par des Organismes Agréés. xailaucune n'y du a aucune obligation d'acquérir tous ses crédits auprès du même agréé. à des formations organisées par des Organismes xxAgréés. les groupe 1 (formations "présentielles") ne peuvent être acquisorganisme qu'en participant il n'ycrédits obligation d'acquérir tous ses crédits auprès du même organisme agréé. Agréés. x la Fédération Française de Rhumatologie a obtenu l'agrément du CNFMC le 15 mai x il n'y a aucune obligation d'acquérir tous ses crédits auprès du même organisme agréé. x la Fédération Française de Rhumatologie a obtenu l'agrément du CNFMC le 15 mai 2007. 2007. x xil la n'yFédération a aucune obligation d'acquérir tous ses crédits auprès du même organisme agréé. Française de Rhumatologie aà obtenu du CNFMC le 15 mai 2007. Dudefait son agrément, FFR àoffre tous lesl'agrément rhumatologues des opportunités pour obtenir des crédits de FMC, en même que des sondeFrançaise agrément, FFRlaoffre tous les rhumatologues des opportunités pour obtenir des crédits de FMC, en même temps temps que des xDula fait Fédération dela Rhumatologie a obtenu l'agrément du CNFMC le 15 mai 2007. formations intéressantes. Du fait deintéressantes. son agrément, la FFR offre à tous les rhumatologues des opportunités pour obtenir des crédits de FMC, en même temps que des formations Duformations fait de son agrément, la FFR offre à tous les rhumatologues des opportunités pour obtenir des crédits de FMC, en même temps que des intéressantes. – Le Congrès National de:FMC : I – Le ICongrès National AnnuelAnnuel de FMC formations intéressantes. x il a lieu tous les ans en janvier-février. National Annuel de FMC : xIil–aLe lieuCongrès tous les ans en janvier-février. I –x Le National Annuel FMCdes : charges du CNFMC. xlieu il remplit lesans conditions dude cahier aCongrès tousconditions les en x il ilremplit les dujanvier-février. cahier des charges du CNFMC. x xil ila remplit lieu tousleslesles ans en janvier-février. x seules sessions élaborées sous la responsabilité du comité scientifique sont comptabilisées tantFMC que (à FMC (à l'exception donc des conditions du cahier des charges du CNFMC. x seules les sessions élaborées sous la responsabilité du comité scientifique sont comptabilisées en tantenque l'exception donc des symposiums de Laboratoires, qui sontlaclairement identifiés sur le programme). xsymposiums remplit les conditions du cahier des charges duidentifiés CNFMC. xil seules lesde sessions élaborées sous responsabilité comité scientifique sont comptabilisées en tant que FMC (à l'exception donc des Laboratoires, qui sont clairement surdule programme). x chaque àsous l'issue du Congrès unedu attestation de présence d'unecomptabilisées valeur de 8 crédits. xxsymposiums seules les sessions élaborées laclairement responsabilité comité scientifique en tant que FMC (à l'exception donc des departicipant Laboratoires, qui sont identifiés sur programme). chaque participant reçoit àreçoit l'issue du Congrès une attestation de le présence d'unesont valeur de 8 crédits. symposiums de Laboratoires, qui sont du clairement identifiés sur le programme). x chaque participant reçoit à l'issue Congrès une attestation de présence d'une valeur de 8 crédits. Les formations de Radioprotection : – LesII –formations Radioprotection : xII chaque participant de reçoit à l'issue du Congrès une attestation de présence d'une valeur de 8 crédits. x elles se déroulent toutes sur deux jours qui donnent à 16 crédits de FMC. II – Les formations de Radioprotection : x elles se déroulent toutes sur deux jours qui donnent droit àdroit 16 crédits de FMC. II x– elles Lesx formations de Radioprotection :organisées il existe trois types de formations par la FFR, soit régionalement la demande) soit à :Paris : se déroulent toutes sur deux jours qui donnent droit à 16 crédits de FMC. (selon x il existe trois types de formations organisées par la FFR, soit régionalement (selon la demande) soit à Paris x xelles seidéroulent toutes sur deux jours qui droit à 16 crédits de FMC. formation de dedonnent PCR pour les titulaires d'une attestation antérieure à soit 2006. Lestitulaires non acquérir les deux il existe trois types de Renouvellement formations organisées par la FFR, soit régionalement (selon la demande) Paris : titulaires i formation de Renouvellement de PCR pour les titulaires d'une attestation antérieure à 2006. Lesànon doiventdoivent acquérir les deux modules ci-dessous. x ilmodules existe trois types de formations organisées par la FFR, soit régionalement (selon la demande) soit à Paris : i formation de Renouvellement de PCR pour les titulaires d'une attestation antérieure à 2006. Les non titulaires doivent acquérir les deux ci-dessous. i module "théorique" de Personne en Radioprotection nouvelle formule.à 2006. Les non titulaires doivent acquérir les deux i formation de Renouvellement deCompétente PCRCompétente pour les titulaires d'une nouvelle attestation antérieure ci-dessous. imodules module "théorique" de Personne en Radioprotection formule. modules ci-dessous. i module "pratique" de Personne Compétente en Radioprotection nouvelle formule. i module "théorique" de Personne Compétente en Radioprotection nouvelle formule. i module "pratique" de Personne Compétente en Radioprotection nouvelle formule. iimodule "théorique" de Compétente enen(obligatoire Radioprotection nouvelle formule. xformation une formation "Radioprotection des patients" lanouvelle radiologie médicale) est incluse la formation "Renouvellement" module "pratique" dePersonne Personne Compétente Radioprotection formule. x une "Radioprotection des patients" (obligatoire pour lapour radiologie médicale) est incluse dans ladans formation "Renouvellement" et danset ledans le module "pratique". Elle donne droit à un diplôme distinct (en revanche, elle est comprise dans les 16 crédits). i module "pratique" de Personne Compétente en Radioprotection nouvelle formule. x une formation patients"distinct (obligatoire pour la elle radiologie médicale) dans la formation "Renouvellement" et dans le module "pratique". "Radioprotection Elle donne droit àdes un diplôme (en revanche, est comprise dansest les incluse 16 crédits). x module une formation "Radioprotection des àpatients" (obligatoire pourrevanche, la radiologie est dans incluselesdans la formation "Renouvellement" et dans le "pratique". Elle donne droit un diplôme distinct (en elle médicale) est comprise 16 crédits). module "pratique". Elle donne droit à un diplôme distinct (en revanche, elle est comprise dans les 16 crédits). 1 Chacun peut faire valoir des actions effectuées avant juillet 2007, mais dans ce cas le début de la prochaine période quinquennale se situera cinq ans Chacun peut faire valoir des actions effectuées avant juillet 2007, mais dans ce cas le début de la prochaine période quinquennale se situera cinq ans après la plus ancienne action insérée dans son dossier (par exemple un médecin peut comptabiliser des crédits acquis depuis janvier 2005, mais de ce après la pluspeut ancienne action des insérée danseffectuées son dossier (parjuillet exemple un mais médecin comptabiliser crédits acquis depuis janvier 2005, de cinq ce ans Chacun faire valoir actions avant 2007, danspeut ce cas le début dedes la prochaine période quinquennale semais situera 1 fait peut son cycle quinquennal se terminera en janvier 20102007, et nonmais en 2012). Chacun faire valoir des actions dans ce cas peut le début de la prochaine périodeacquis quinquennale se situera cinqmais ans de ce après plusquinquennal ancienne action inséréeeffectuées dans son avant dossier exemple médecin comptabiliser des crédits depuis janvier 2005, fait son la cycle se terminera en janvier 2010juillet et (par non en 2012).un après la plus ancienne action se insérée dans en sonjanvier dossier2010 (par et exemple médecin peut comptabiliser des crédits acquis depuis janvier 2005, mais de ce fait son cycle quinquennal terminera non enun 2012). fait son cycle quinquennal se terminera en janvier 2010 et non en 2012). 1 1 - Comment satisfaire simplement à l'obligation de FMC-EPP la FFR ? - Comment satisfaire simplement à l'obligation de FMC-EPP avec avec la FFR ? - Comment satisfaire simplement à l'obligation de FMC-EPP avec la FFR ? 1/41/4 1/4 1/4 III – Les formations d'Échographie et d'Ostéodensitométrie de la FFR : III –x Les et d'Ostéodensitométrie de la FFR : ellesformations se déroulentd'Échographie sur un jour et demi et donnent droit à 12 crédits de FMC. xIIIelles déroulent sur un jour et demi donnent droit à 12 crédits FMC. – Lesseformations d'Échographie etetd'Ostéodensitométrie de ladeFFR : x elles sur un jour et demi et donnent droit à 12 crédits de FMC. IV – se Lesdéroulent formations d'Hypnothérapie en Rhumatologie : IV –x Les formations d'Hypnothérapie en Rhumatologie : elles ont lieu en trois sessions d'un jour et demi et deux soirées, soit 44 crédits au total. xIVelles lieu en troisd'Hypnothérapie sessions d'un jourenetRhumatologie demi et deux soirées, soit 44 crédits au total. – Lesontformations : x elles ont lieu en trois sessions d'un jour et demi et deux soirées, soit 44 crédits au total. V – Les Formations organisées par les Fédérations Régionales et les Associations : V – Les Formations organisées par les Fédérations Régionales et les Associations : Les Fédérations Régionales et Associations de FMC membres de la Fédération Française de Rhumatologie bénéficient de la Délégation d'Agrément : V –elles Les Formations organisées pardes lesformations Fédérations Régionales et les Associations : Rhumatologie Les Fédérations Régionales de FMCd'EPU membres decrédits la Fédération Française de organisent au nom deetlaAssociations FFR valant de FMC dans les mêmes conditions : bénéficient de la Délégation d'Agrément : elles organisent au nom de laetFFR des d'EPU valant de FMC dans les conditions : bénéficient de la Délégation d'Agrément : x 4formations crédits une soirée crédits ou demi-journée de mêmes formation. Les Fédérations Régionales Associations de pour FMC membres de une la Fédération Française de Rhumatologie 4xcrédits pour uneune soirée oucrédits une demi-journée deles formation. 8formations crédits pour journée de formation. elles organisent au nom de la FFRxdes d'EPU valant de FMC dans mêmes conditions : xx 84 crédits pour deune formation. Les Présidents de ces Fédérations et Associations ont de ou ce fait le pouvoir de délivrer au nom de la FFR les attestations de présence aux participants de crédits pour une une journée soirée demi-journée de formation. Lesces Présidents de ces Fédérationsx et Associations ontjournée de ce fait pouvoir de délivrer au nom de la FFR les attestations de présence aux participants de formations. 8 crédits pour une de le formation. ces Les formations. Présidents de ces Fédérations et Associations ont de ce fait le pouvoir de délivrer au nom de la FFR les attestations de présence aux participants de A – Les conditions : ces A – formations. Les conditions : x respecter le cahier des charges du CNFMC, le code des bonnes pratiques en FMC et la charte de la FFR, notamment : xA respecter cahier du CNFMC, le code des bonnes pratiques en FMC et la charte de la FFR, notamment : i conditions tenirlecompte des charges recommandations nationales (le cas échéant). – Les : des i tenir compte desdes recommandations (ledes cas échéant). i tenir des besoins du en CNFMC, FMCnationales dans mise aubonnes point des programmes, leur choix:à une ou plusieurs personnes x respecter lecompte cahier charges le la code pratiques en FMCdeetpréférence la charte deenlaconfiant FFR, notamment i tenir tenir compte des recommandations besoins FMC dans la mise(le aucas point desetc.). programmes, de préférence en confiant leur choix à une ou plusieurs personnes désignées (bureau, comitéenscientifique, groupe de réflexion, i compte des nationales échéant). désignées (bureau, scientifique, groupe de réflexion, etc.). i necompte pas chercher à faire passer "soirées-labos" pourdes deprogrammes, la FMC organisée sous l'égide la FFR. i tenir des comité besoins en FMCdes dans la mise au point de préférence en de confiant leur choix à une ou plusieurs personnes i ne pas chercher à faire passer des "soirées-labos" pour de la FMC organisée sous l'égide de la FFR. xdésignées respecter la sincérité et la transparence de fonctionnement, notamment : (bureau, comité scientifique, groupe de réflexion, etc.). x respecter sincéritéàetfaire la transparence de fonctionnement, notamment :formationsous i faire enregistrer, avant la findes de "soirées-labos" l'année civile enpour cours, au siège dedela laFFR selon les modalités décrites ci-dessous, pour i ne paslachercher passer de lachaque FMC organisée l'égide FFR. i faire enregistrer, avant la fin de l'année civile en cours,notamment chaque formation au siège de la FFR selon les modalités décrites ci-dessous, pour archivage national. x respecter la sincérité et la transparence de fonctionnement, : archivage national. i conserver en avant archives aude siège de l'Association (ouchaque le cas formation échéant Fédération les documents chaque action i faire enregistrer, la fin l'année civile en cours, au siège derégionale) la FFR selon les modalitésconcernant décrites ci-dessous, pour de i conserver en archives au siège de l'Association formation, selon les modalités décrites ci-dessous. (ou le cas échéant Fédération régionale) les documents concernant chaque action de archivage national. formation, selon modalités i ceci afin deles permettre lesdécrites contrôles a posteriori en(ou casled'audit externe,Fédération éventualité régionale) prévue parles les documents textes. i conserver en archives au siège deci-dessous. l'Association cas échéant concernant chaque action de i ceci afin de permettre les contrôles d'audit externe, éventualitésur prévue textes. x le code de bonnes pratiques décrites en FMCaci-dessous. etposteriori la charteendecas la FFR sont téléchargeables le sitepar de les la FFR : www.france-rhumato.fr formation, selon les modalités x leicode de pratiques FMC etalaposteriori charte deenlacas FFRd'audit sont téléchargeables sur leprévue site depar la FFR : www.france-rhumato.fr afinbonnes de permettre les:en contrôles externe, éventualité les textes. B –ceci La répartition des rôles xB le code de bonnes pratiques en FMC et la charte de la FFR sont téléchargeables sur le site de la FFR : www.france-rhumato.fr –1-Lalarépartition rôles : de Rhumatologie : Fédérationdes Française 1la Fédération Française de Rhumatologie : titulaire de l'agrément, B –xLa répartition des rôles :elle garantit auprès du CNFMC, la validité, la sincérité et la transparence des actions de FMC réalisées par elle-même, en x1-titulaire de l'agrément, auprès :du CNFMC, la validité, la sincérité et la transparence des actions de FMC réalisées par elle-même, en collaboration ou en sonelle nom. la Fédération Française degarantit Rhumatologie collaboration ou en son nom. x elle délègue sous conditions aux présidents d'Associations oulaFédérations la capacité de délivrer son nompar des attestations x titulaire de l'agrément, elle garantit auprès du CNFMC, la validité, sincérité et adhérentes la transparence des actions de FMCenréalisées elle-même, en de x elle délègue conditions présence (crédits de FMC). aux présidents d'Associations ou Fédérations adhérentes la capacité de délivrer en son nom des attestations de collaboration ousous en son nom. présence (crédits dedeconditions FMC). x elle se charge l'archivage de toutes les actionsoudeFédérations FMC ainsi effectuées les actions archivées de nom façondes complète et dans x elle délègue sous auxnational présidents d'Associations adhérentes: seules la capacité de délivrer en son attestations deles xprésence elle se charge de l'archivage national de toutes actions de FMC ainsi effectuées : seules les actions archivées de façon complète et dans les délais donnent droit aux crédits de FMC pour leslesparticipants. (crédits de FMC). délais donnent droit aux crédits de pour les participants. x elle est l'intermédiaire entrenational lesFMC organisateurs locaux et lede CNFMC, notamment : : seules les actions archivées de façon complète et dans les x elle se charge de l'archivage de toutes les actions FMC ainsi effectuées xdélais elle i est l'intermédiaire entre les organisateurs et leannuel CNFMC, notamment : élaboration au CNFMC duparticipants. rapport obligatoire. donnent droit et auxtransmission crédits de FMC pour leslocaux i élaboration et transmission CNFMC du locaux rapport annuel obligatoire. i aux responsables régionaux et et locaux, des directives nationales de FMC et des éventuelles modifications des cahiers des x elle esttransmission l'intermédiaire entre les au organisateurs le CNFMC, notamment : i élaboration transmission responsables régionaux et locaux, desobligatoire. directives nationales de FMC et des éventuelles modifications des cahiers des charges. et aux i transmission au CNFMC du rapport annuel charges. i aux responsablesourégionaux et locaux, des directives nationales de FMC et des éventuelles modifications des cahiers des 2 –transmission les Présidents d'Associations de Fédérations régionales : 2 –charges. les Présidents d'Associations ou de Fédérations régionales : x organisateurs de FMC (tels qu'ils l'étaient déjà auparavant), ils sont mandatés par la FFR et bénéficient de la délégation d'agrément. x2 –organisateurs ded'Associations FMC qu'ilsoul'étaient déjà auparavant), ils: sontgarantit mandatés par la FFR et bénéficient de la délégation d'agrément. xles dûment identifiés sur(tels les documents d'archivage, leur signature la validité, la sincérité et la transparence des actions de FMC déclarées. Présidents de Fédérations régionales xx dûment identifiés sur les documents d'archivage, leur signature garantit la validité, la sincérité et la transparence des actions de FMC déclarées. x ils transmettent au siège de la FFR une copie de tous les documents d'archivage. organisateurs de FMC (tels qu'ils l'étaient déjà auparavant), ils sont mandatés par la FFR et bénéficient de la délégation d'agrément. ilsx transmettent siège de la FFR copie les documents d'archivage. ils distribuent aux participants deune leurs FMCdelestous attestations de présence signéesla de leur main, nom de la FFR. xx dûment identifiésau sur les documents d'archivage, leur signature garantit la validité, sincérité et laau transparence des actions de FMC déclarées. xx ils aux leurs de présence signées de leur main, au nom de la FFR. ils distribuent transmettent auparticipants siège de la de FFR uneFMC copielesdeattestations tous les documents d'archivage. 3 – les participants : x3 –ilsxles distribuent aux :participants de FMC lesdeattestations de présence signéesen decrédits leur main, au nom de dans la FFR. ils participants gèrent personnellement les leurs attestations présence reçues et converties : conservation leur portfolio personnel, transmission x3 –ilsau gèrent personnellement les attestations de présence reçues et converties en crédits : conservation dans leur portfolio personnel, transmission Régional lesConseil participants : de FMC, etc. au Régional de FMC,les etc.attestations de présence reçues et converties en crédits : conservation dans leur portfolio personnel, transmission x ilsCConseil gèrent personnellement – La mise en œuvre pratique en quatre étapes : au Conseil Régional de FMC, etc. C –nLapour misechaque en œuvre pratique en(EPU quatre action de FMC enétapes soirée, :session, journée, congrès, etc.), le responsable fait signer par tous les participants une liste de présence n–sur pour chaque action de FMC être (EPU en soirée, session, journée, congrès, prénom, etc.), le responsable fait (seuls signer les parsignataires tous les participants uneobtiennent liste de présence identifiés en capitales, ville ou adresse de cette liste des crédits : : nom C Lalaquelle mise enceux-ci œuvrepeuvent pratique en facilement quatre étapes sur laquelle ceux-ci peuvent êtreCe facilement identifiés : nomjournée, en capitales, prénom, ou organise adresse fait (seuls lesetsignataires cette obtiennent crédits la FMC pouraction cette action). document doitsession, identifier clairement l'Association qui l'action le responsable qui liste garantit, par sa signature, n de pour chaque de FMC (EPU en soirée, congrès, etc.), ville le responsable signer par tous lesdeparticipants une liste dedes présence de FMC pour cette action). Ce document doit identifier clairement l'Association qui organise l'action etles le signataires responsable par sa signature, la de de la liste. Le conférencier signe aussi la: liste s'il desprénom, crédits ville de FMC au titre du groupe 3 (c.f. tableau 1).garantit, Un (facultatif) sursincérité laquelle ceux-ci peuvent être facilement identifiés nom en sollicite capitales, ou adresse (seuls dequi cette listemodèle-type obtiennent des crédits sincérité de la liste. Le conférencier signe aussi la liste s'il sollicite des crédits de FMC au titre du groupe 3 (c.f. tableau 1). Un modèle-type (facultatif) de liste d'émargement peut être téléchargé sur le site de la FFR : www.france-rhumato.fr de FMC pour cette action). Ce document doit identifier clairement l'Association qui organise l'action et le responsable qui garantit, par sa signature, la liste peut être suraussi le sitelade la FFR : www.france-rhumato.fr od'émargement pour de téléchargé FMC, lesigne responsable remplit signe undes descriptif notamment nom de l'Association, date sincérité dechaque la liste.action Le conférencier liste s'iletsollicite crédits simplifié de FMC de au l'action titre du: groupe 3 (c.f.doivent tableaufigurer 1). Unlemodèle-type (facultatif)lade o pour chaque action de FMC, le responsable remplit et signe un descriptif simplifié de l'action : notamment doivent figurer le nom de l'Association, la date exacte et complète de l'action, le sujet, le nom du ou des conférenciers, le nombre de crédits FMC attribués (correspondant à la durée), le Laboratoire liste d'émargement peut être téléchargé sur le site de la FFR : www.france-rhumato.fr exacte complète de de l'action, sujet, le nom du ou etdes conférenciers, nombre del'action crédits: FMC attribués (correspondant à lade durée), le Laboratoire le casaction échéant, et le le nombre de participants (qui doituncorrespondre à la liste d'émargement). Un modèle-type (facultatif) de ce document o présent pouretchaque FMC, le responsable remplit signe descriptiflesimplifié de notamment doivent figurer le nom l'Association, lapeut dateêtre présent le cas échéant, et le nombre de participants (qui doit correspondre à la liste d'émargement). Un modèle-type (facultatif) de ce document peut être téléchargé sur le site de la FFR : www.france-rhumato.fr exacte et complète de l'action, le sujet, le nom du ou des conférenciers, le nombre de crédits FMC attribués (correspondant à la durée), le Laboratoire téléchargé sur le site de la FFR : www.france-rhumato.fr p le responsable adresse dès que possible (et impérativement avant le 31 décembre suivant) une copie de ces deux documents au siège de la Fédération présent le cas échéant, et le nombre de participants (qui doit correspondre à la liste d'émargement). Un modèle-type (facultatif) de ce document peut être p le responsable adresse dès que possible avant décembre suivant) une copie de ces par deuxmail documents au siège de la Fédération Française Rhumatologie soit par fax(etauimpérativement 01.48.77.18.43, soit leen31pièces jointes (documents scannés) à [email protected]. Ces deux téléchargé surde le site de la FFR :: www.france-rhumato.fr Française de Rhumatologie : soit par fax au 01.48.77.18.43, soit en pièces jointes (documents scannés) par mail à [email protected]. Cesconserver deux méthodes permettent d'obtenir immédiatement une preuve d'envoi, à conserver. A ce moment l'action de FMC est validée. L'Association p le responsable adresse dès que possible (et impérativement avant le 31 décembre suivant) une copie de ces deux documents au siège de ladoit Fédération méthodes d'obtenir immédiatement une conserver. A ce(documents moment l'action de FMC est validée. L'Association doit conserver l'originalpermettent deRhumatologie ces documents au moins cinqpreuve ans. d'envoi, Française de : pendant soit par fax au 01.48.77.18.43, soit enà pièces jointes scannés) par mail à [email protected]. Ces deux l'original depermettent ces documents pendant au moins q le responsable peut alors distribuer auxcinq participants éventuellement auAconférencier) leur attestation Un modèle-type (facultatif) méthodes d'obtenir immédiatement uneans. preuve (et d'envoi, à conserver. ce moment l'action de FMC de est participation. validée. L'Association doit conserver q le responsable peut distribuer aux participants éventuellement au conférencier) leur attestation de participation. Un sous modèle-type d'attestation êtrealors téléchargé surmoins le site de la FFR(et : www.france-rhumato.fr . On peut également regrouper les attestations forme de(facultatif) récapitulatif l'original de ces peut documents pendant au cinq ans. d'attestation peutunêtre téléchargé sur leindividuel site lacomportant FFR : www.france-rhumato.fr On authentique peut également regrouperdeles attestations sousmodèle-type forme devalide. récapitulatif Seul document la signature manuscrite responsable peut être considéré comme q annuel. le responsable peut alors nominatif distribuer aux de participants (et éventuellement au .conférencier) leurduattestation participation. Un (facultatif) annuel. Seul peut un document nominatif la signature manuscrite. On authentique du responsable considéré comme d'attestation être téléchargé surindividuel le site decomportant la FFR : www.france-rhumato.fr peut également regrouperpeut les être attestations sous formevalide. de récapitulatif annuel. Seul un document nominatif individuel comportant la signature manuscrite authentique du responsable peut être considéré comme valide. - Comment satisfaire simplement à l'obligation de FMC-EPP avec la FFR ? - Comment satisfaire simplement à l'obligation de FMC-EPP avec la FFR ? 2/4 2/4 2/4 VI – Les Formations organisées en partenariat avec d'autres Associations : – Lesassociation Formations en partenariat avec d'autres Associations : xVItoute deorganisées formation intervenant dans un domaine intéressant la Rhumatologie, mais n'ayant pas l'agrément pour la FMC. x toute associationdedeco-organisation formation intervenant domaine mais n'ayant pour la remplit FMC. le cahier des une convention permetdans à la un FFR de faireintéressant bénéficier lalaRhumatologie, formation de l'agrément de pas FMCl'agrément lorsque celle-ci x une convention de co-organisation permet à la FFR de faire bénéficier la formation de l'agrément de FMC lorsque celle-ci remplit le cahier des charges du CNFMC. du CNFMC. xcharges exemples de partenariats : SOFOC, ISCD, Association Française d'Hypnothérapie. x exemples de partenariats : SOFOC, ISCD, Association Française d'Hypnothérapie. VII - L'abonnement au "Rhumatologue" : VII - L'abonnement au "Rhumatologue" : facture) 2 crédits de FMC par an. x l'abonnement à la revue de la FFR vaut (sur l'abonnement la revue de la FFR vaut (surpeu facture) 2 crédits FMC par les an. textes ont prévu que les 150 nécessaires en 5 ans ne peuvent être x les actions deàFMC du groupe 2 apportent de crédits de de FMC, mais x les actions de du FMC du groupe 2 apportent peu dedans crédits de FMC, mais les en totalité issus groupe 1 : ils doivent se répartir au moins 2 groupes surtextes 3. ont prévu que les 150 nécessaires en 5 ans ne peuvent être en totalité issus du groupe 1 au : ils"Rhumatologue" doivent se répartir moins 2 groupes sur 3. de satisfaire à cette obligation de diversité, tout en soutenant x souscrire un abonnement estdans doncauune façon peu onéreuse x souscrire un abonnement au la"Rhumatologue" est donc une façon peu onéreuse de satisfaire à cette obligation de diversité, tout en soutenant symboliquement les actions de FFR. symboliquement les actions de la FFR. COMMENT RÉALISER SON EPP AVEC LA FFR ? COMMENT RÉALISER SON EPP AVEC LA FFR ? Au contraire de la Formation Médicale Continue, l'Évaluation des Pratiques Professionnelles ne peut être satisfaite par accumulation d'actions Au contraire la FormationConsidérée Médicale Continue, l'Évaluation despermanente, Pratiques Professionnelles ne peutquotidien, être satisfaite par accumulation d'actions diverses voiredehétéroclites. comme une démarche intégrée à l'exercice sa "validation" est en réalité la diverses voire hétéroclites. Considérée comme(attestation), une démarche à l'exercice quotidien, constatation officielle, formulée par un document que lepermanente, médecin estintégrée engagé dans la démarche qualité.sa "validation" est en réalité la formulée par unde document (attestation), que le médecin engagéAutorité dans ladedémarche qualité.une douzaine de méthodes "clés xconstatation il existe uneofficielle, multitude de manières s'engager dans la démarche qualité :est la Haute Santé a validé x il mains", existe une manières de s'engager dans laendémarche qualitéde: soins, la Haute Autorité de Santé a validé douzaine de "clés en dontmultitude la plupartdes'appliquent surtout à l'exercice établissement et qui sont peu adaptées à la une Rhumatologie de méthodes ville. en mains",médecin dont la plupart en établissement de soins, et qui(pour sont peu adaptées à la Rhumatologie ville.possibilités x chaque pratiques'appliquent à sa façonsurtout et sansàlel'exercice dire la démarche qualité, mais il n'existe l'exercice en cabinet de ville) quededeux x chaque médecin pratique à sa façon et sans le dire la démarche qualité, mais il n'existe (pour l'exercice en cabinet de ville) que deux possibilités pour le faire valoir "officiellement" : pour faire valoir "officiellement" : par un Organisme Agréé (qui lui délivrera une attestation). i le adhérer à la méthode proposée i adhérer à la méthode un Organisme AgrééHabilité (qui lui (qui délivrera unecelle-ci). attestation). faire accompagner sa proposée démarchepar d'EPP par un Médecin validera i faire accompagner sa démarche d'EPP par un Médecin Habilité (qui validera celle-ci). x en accord avec la Haute Autorité de Santé, qui souhaite ne délivrer qu'un agrément par spécialité, la Fédération Française de Rhumatologie peut xdévelopper en accordles avec la Haute Autorité de Santé, qui souhaite agrément par la Fédération Française Rhumatologie démarches d'EPP qu'elle a mises au point, ne et délivrer qu'un des attestations sousspécialité, couvert de l'agrément accordé aude Collège Nationalpeut des développerRhumatologues. les démarches d'EPP qu'elle a mises au point, et délivrer des attestations sous couvert de l'agrément accordé au Collège National des Médecins Rhumatologues. xMédecins la FFR s'est également adjoint les services d'un Médecin Habilité à valider ses actions. x la FFR s'est également adjoint les services d'un Médecin Habilité à valider ses actions. La Fédération Française de Rhumatologie a développé deux types d'actions d'EPP : les réunions GREF et les réunions GREC. La Fédération Française de Rhumatologie a développé deux types d'actions d'EPP : les réunions GREF et les réunions GREC. I – Les Réunions GREF : I ––Les A LesRéunions principes :GREF : A Les principes : x il– s'agit de formations proposées à de petits groupes de rhumatologues (soit Association locale, soit groupe informel), sur des thèmes élaborés xparil s'agit de formations proposées à de petits rhumatologues Association soit groupe informel), la Commission GREF. Ces formations font lagroupes liaison de entre FMC et EPP, (soit car elles peuventlocale, être utilisées de trois façons :sur des thèmes élaborés parilaséance Commission GREF. Cesheures formations fontavec la liaison FMC et EPP, elles peuvent être utilisées de trois façons : de FMC de deux environ pré etentre post-évaluation et car discussion de référentiels. séance de ponctuelle FMC de deux heures environ avec et post-évaluation et discussion de référentiels. i évaluation entrant dans le cadre de pré l'EPP avec confrontation des pratiques. i évaluation ponctuelle entrant dans le d'indicateurs cadre de l'EPP des pratiques. continue avec élaboration deavec suiviconfrontation et séances redondantes. i évaluation continue élaboration d'indicateurs de suivi des et séances redondantes. x les principes du GREF avec reposent sur une auto-évaluation connaissances et des pratiques des rhumatologues participant à une séance x les principes du GREFd'évaluation reposent sur auto-évaluation des connaissances desà 25 pratiques des rhumatologues participantchacune à une séance collective. La procédure se une fait sous forme de séances en groupes deet20 participants (maximum), organisées autour collective. procédure d'évaluation se fait sous formepar de séances en groupes de 20et àanimées 25 participants organisées d’un thèmeLaabordant une grande pathologie illustrée un cas clinique concret, avec le(maximum), concours d'un expert. chacune Les testsautour sont d’un thèmemais abordant une grandeunpathologie illustrée par un cas clinique concret, et animées avec le concours d'un expert. Les tests sont anonymes, chacun conserve duplicata de ses réponses. chacun conserve un duplicata ses réponses. xanonymes, la séancemais utilise 4 questionnaires, en doubledeexemplaire sur papier auto-dupliquant, utilisés dans un ordre précis : x la- questionnaire séance utilised'activités. 4 questionnaires, en double exemplaire sur papier auto-dupliquant, utilisés dans un ordre précis : d'activités. - questionnaire pré-test. pré-test. - post-test. - post-test. questionnaire d'évaluation en fin de séance. - questionnaire de séance. Chaque participantd'évaluation aura ensuiteenlafinpossibilité de conserver ses doubles de tests ainsi qu'une documentation détaillée (avec bibliographie) qui lui est Chaque aura ensuite la possibilité de conserver ses doubles de tests ainsi qu'une documentation détaillée (avec bibliographie) qui lui est remise àparticipant la fin. à la fin. de la séance fait appel à la pédagogie et à l'interactivité : xremise le déroulement xUne le déroulement de la séance faitnécessite appel à la pédagogie d'un et à l'interactivité : séance d'"Evaluation-GREF" l'intervention animateur-GREF, et d'un expert du sujet traité, susceptible d'aborder non seulement Une séance d'"Evaluation-GREF" nécessite animateur-GREF, et d'un expert du sujet traité, susceptible d'aborder non seulement les points précis du diaporama, mais aussi del'intervention maîtriser lesd'un aspects plus complexes du thème. points précisen du cours diaporama, mais aussi de maîtriser les aspects plus complexes du thème. xlesprogrammes : x programmes en cours : - Rhumatisme inflammatoire débutant. Rhumatisme inflammatoire débutant. - Rhumatismes inflammatoires du sujet âgé. Rhumatismes du sujet âgé. - Canal lombaireinflammatoires rétréci. - Canal lombaire rétréci. Métabolisme phospho-calcique. Métabolisme phospho-calcique. - Epaule dégénérative. Epaule dégénérative. - Fibromyalgie. Fibromyalgie. - Algodystrophie. Algodystrophie. - Prise en charge d'une polyarthrite rhumatoïde à la phase de début. - Prise en charge d'une polyarthrite rhumatoïde à la phase de début. spondylarthrite ankylosante. d'unerhumatisme spondylarthrite ankylosante. - Prise en charge d'un psoriasique. - Prise en charge d'un rhumatisme psoriasique. B – Les conditions : : – Les est conditions xB l'EPP une démarche continue : il faut donc constituer un groupe amené à se rencontrer régulièrement pour faire le point lors de réunions xspécifiques l'EPP est (c'est-à-dire une démarche horscontinue FMC) : : il faut donc constituer un groupe amené à se rencontrer régulièrement pour faire le point lors de réunions spécifiques (c'est-à-dire hors FMC) : i Association ou Fédération régionale, membre de la FFR. i Association ou Fédération régionale, membre de la FFR. - Comment satisfaire simplement à l'obligation de FMC-EPP avec la FFR ? - Comment satisfaire simplement à l'obligation de FMC-EPP avec la FFR ? 3/4 3/4 i groupe local de rhumatologues désirant s'engager ensemble dans la démarche d'EPP-GREF : il est nécessaire de désigner un responsable, i groupe local de rhumatologues désirant représentant la FFR pour l'organisation et las'engager validation.ensemble dans la démarche d'EPP-GREF : il est nécessaire de désigner un responsable, représentant la FFR l'organisation et la: lavalidation. x l'EPP est orientée verspour la démarche qualité séance GREF doit donc tendre à l'amélioration de la qualité des soins : x l'EPP la démarche qualité : lautilisation séance GREF doit donc tendre à l'amélioration soins : d'outils d'observance dans i parestlaorientée fixation vers d'objectifs (ex : meilleure des indices décisionnels dans la PR de oulalaqualité SPA, des utilisation i par la fixation d'objectifs (ex : meilleure utilisation des indices décisionnels dans la PR ou la SPA, utilisation d'outils d'observance dans l'ostéoporose, etc.). l'ostéoporose, etc.). i par la mise au point d'indicateurs de suivi (ex : enquête, fiches de recueil, etc.). i mise ausont pointconsignés d'indicateurs suivi (ex : enquête, derendu recueil, i par ces la éléments par de le responsable dans le fiches compte de etc.). séance et repris lors des séances suivantes. i ces éléments sont consignés par le responsable dans le compte rendu de séance et repris lors des séances suivantes. x le caractère continu de l'EPP-GREF se manifeste : x leicaractère l'EPP-GREF se du manifeste : soit par lacontinu reprisedeà chaque séance même thème avec analyse de la progression des indicateurs de suivi. i soit soit par par l'utilisation la reprise àde chaque séance du même avec de ladeprogression des indicateurs de suivi. i thèmes successifs, avecthème reprise desanalyse indicateurs tous les thèmes précédemment utilisés. i de thèmes: suivi successifs, avec reprise indicateurs de tous les thèmes précédemment utilisés. i soit soit par de l'utilisation façon intermédiaire d'un même thème des pendant un certain temps, puis utilisation d'un autre tout en gardant un œil sur les i soit de façon : suivi d'un même thème pendant un certain temps, puis utilisation d'un autre tout en gardant un œil sur les indicateurs du ou intermédiaire des thèmes précédents. indicateurs du ou des thèmes précédents. C – La mise en œuvre pratique en quatre étapes : C La mise en étapes :EPP-GREF (20 à 25 personnes maximum) : Association, Fédération régionale, ou groupe informel qui n–constituer un œuvre groupe pratique intéresséen parquatre la démarche n constituer un groupe intéressé par la démarche (20 Française à 25 personnes maximum) :Prendre Association, Fédération régionale, ou groupe informel qui désigne un responsable, qui sera l'intermédiaire avecEPP-GREF la Fédération de Rhumatologie. contact avec la FFR pour obtenir la documentation désigne un responsable, qui sera l'intermédiaire avec la Fédération de Rhumatologie. Prendre contact avec la FFR pour obtenir pédagogique du thème choisi (liste d'émargement, tests, diaporama,Française documentation et bibliographie, modèle d'attestation, etc.) ainsi que la le documentation mode d'emploi pédagogique du séance thème choisi (listeun d'émargement, tests, diaporama, détaillé. Chaque nécessite animateur et un expert, à choisirdocumentation localement. et bibliographie, modèle d'attestation, etc.) ainsi que le mode d'emploi détaillé. Chaque réunion, séance nécessite un animateur et àuntous expert, à choisir localement. o pour chaque le responsable fait signer les participants la liste d'émargement, qu'il conserve, avec les doubles de tous les questionnaires o pour chaque le responsable tous les la liste d'émargement, conserve, doubles de tous questionnaires anonymes, dansréunion, un dossier comportant fait un signer compteà rendu departicipants la séance (conclusions, objectifs, qu'il indicateurs de avec suivi,les etc.). Il adresse dèslesque possible (et anonymes, dansavant un dossier un compte la séance objectifs, de suivi, etc.). de Il adresse dès queFrançaise possible (et impérativement le 31 comportant décembre suivant) unerendu copiede(certifiée par(conclusions, lui-même) de la liste indicateurs d'émargement au siège la Fédération de impérativement: soit avantparle fax 31 au décembre suivant) soit une en copie (certifiée lui-même) scannés) de la listepar d'émargement au siège de la Fédération Française de Rhumatologie 01.48.77.18.43, pièces jointespar(documents mail à [email protected] . Ces deux méthodes Rhumatologie : soit immédiatement par fax au 01.48.77.18.43, soit en pièces jointes (documents scannés) par mail à [email protected] . Ces deux méthodes permettent d'obtenir une preuve d'envoi. permettent d'obtenirréunions, immédiatement une preuve p après quelques le responsable peutd'envoi. délivrer à ceux qui ont participé régulièrement une "Attestation d'engagement dans la démarche d'EPP". p quelques des réunions, le responsable délivrer ceuxselon qui ont La après liste nominative bénéficiaires doit êtrepeut adressée à laà FFR lesparticipé modalitésrégulièrement ci-dessus. une "Attestation d'engagement dans la démarche d'EPP". La àliste doit êtreà adressée la participé FFR selonrégulièrement les modalitésune ci-dessus. q la nominative fin du cycle,des le bénéficiaires responsable délivre ceux qui àont "Attestation de satisfaction à l'EPP". Pour les attestations, seul un q à la fin nominatif du cycle, individuel le responsable délivrelaà signature ceux qui ont participéauthentique régulièrement une "Attestation satisfaction l'EPP". valide.La Pour les attestations, seuldes un document comportant manuscrite du responsable peutdeêtre considéréàcomme liste nominative document nominatif la signature manuscrite authentique du responsable peut être considéré comme valide.La liste nominative des bénéficiaires doit êtreindividuel adresséecomportant à la FFR selon les modalités ci-dessus. bénéficiaires doit être adressée à la FFR selon les modalités ci-dessus. II – Les Réunions GREC : II – Les Réunions A principes : GREC : : A x il– Les s'agitprincipes de réunions proposées à des groupes de rhumatologues (soit Association locale, soit groupe informel), qui souhaitent s'engager xdirectement il s'agit dedans réunions proposées à desd'Évaluation groupes dedes rhumatologues une démarche continue Pratiques. (soit Association locale, soit groupe informel), qui souhaitent s'engager une démarche continue desun Pratiques. xdirectement un thème dans est défini au préalable par led'Évaluation groupe, dans domaine dans lequel est pressenti un "gisement d'amélioration des pratiques" : par xexemple un thème est défini au préalable pardelel’ostéoporose groupe, dansparunundomaine dans lequel est pressenti un "gisement d'amélioration des pratiques" : par "comparer la prise en charge gynécologue, un médecin généraliste, un rhumatologue, etc.", "comparer la pratique exemple "comparer la prise enmédecins", charge de etc. l’ostéoporose par un gynécologue, un médecin généraliste, un rhumatologue, etc.", "comparer la pratique de l’infiltration entre différents l’infiltration entre différents xdeles participants génèrent desmédecins", études de etc. pratique, mettent en place une enquête, des questionnaires, une démarche, etc. xx les participants des études de pratique,existants mettent en une enquête, une démarche, etc. La démarche s'appuie l’objectif est de génèrent travailler autour des référentiels ou,place s’ils n’existent pas,des de questionnaires, tirer de ces enquêtes des référentiels. xsurl’objectif est de travailler autour des référentiels existants ou, s’ils n’existent pas, de tirer de ces enquêtes des référentiels. La démarche s'appuie une recherche bibliographique. bibliographique. xsurauune fur recherche et à mesure des réunions, les participants vont dégager et mettre en œuvre des sources d'amélioration des pratiques ("objectifs"), et en xmême au furtemps et à mesure des réunions, les participants vontpar dégager et mettre en œuvrededes sourcesobjectifs, d'amélioration des pratiques ("objectifs"), et en faire évoluer les référentiels, les prolonger de nouvelles évaluations, nouveaux des indicateurs de suivi, etc. même temps faire évoluer les référentiels, les prolonger par de nouvelles évaluations, de nouveaux objectifs, des indicateurs de suivi, etc. B – Les conditions : – Les est conditions : xB l'EPP une démarche continue : il faut donc constituer un groupe amené à se rencontrer régulièrement pour faire le point lors de réunions xspécifiques l'EPP est (c'est-à-dire une démarche horscontinue FMC) : : il faut donc constituer un groupe amené à se rencontrer régulièrement pour faire le point lors de réunions spécifiques (c'est-à-dire hors FMC) : i Association ou Fédération régionale, membre de la FFR. i régionale, membre de la ensemble FFR. i Association groupe localou deFédération rhumatologues désirant s'engager dans la démarche d'EPP-GREC : il est nécessaire de désigner un responsable, i groupe local de rhumatologues désirant représentant la FFR pour l'organisation et las'engager validation.ensemble dans la démarche d'EPP-GREC : il est nécessaire de désigner un responsable, représentantest la FFR pour l'organisation et continue la validation. x l'EPP-GREC par nature une démarche d'évaluation des pratiques et d'amélioration de la qualité des soins : x l'EPP-GREC est au partitre nature une démarche continue pratiques et d'amélioration qualité des soins : et suivi des objectifs. i sa validation de l'EPP ne nécessite qu'und'évaluation minimum dedes formalisation : comptes rendusdedelaréunions, explicitation i sa validation au titre de l'EPP ne nécessite qu'un minimum de formalisation : comptes rendus de réunions, explicitation suivi des objectifs. i un groupe peut explorer successivement plusieurs thèmes, tout en gardant un œil sur les indicateurs du ou des thèmesetprécédents. i un groupe peut explorer successivement plusieurs thèmes, tout en gardant un œil sur les indicateurs du ou des thèmes précédents. C – La mise en œuvre pratique en quatre étapes : C –constituer La mise en étapes :EPP-GREC (20 à 25 personnes maximum) : Association, Fédération régionale, ou groupe informel qui n un œuvre groupe pratique intéresséen parquatre la démarche n constituer un groupe intéressé par la démarche EPP-GREC (20 Française à 25 personnes maximum) : Prendre Association, Fédération régionale, ou groupe informeldans qui désigne un responsable, qui sera l'intermédiaire avec la Fédération de Rhumatologie. contact avec la FFR pour obtenir un soutien désigne unplace responsable, qui sera l'intermédiaire avec la Fédération Française de Rhumatologie. Prendre contact avec la FFR pour obtenir un soutien dans la mise en du groupe. la placeréunion, du groupe. omise pour en chaque le responsable fait signer à tous les participants la liste d'émargement, qu'il conserve dans un dossier, avec un compte rendu de la o pour (conclusions, chaque réunion, le responsable faitdesigner tous Illesadresse participants la liste d'émargement, qu'il conserve dossier, avec un compte rendu de la séance objectifs, indicateurs suivi,àetc.). dès que possible (et impérativement avantdans le 31un décembre suivant) une copie (certifiée séance (conclusions, objectifs, indicateursau desiège suivi, de etc.). adresse dès que possible (et impérativement avant 31 01.48.77.18.43, décembre suivant) par lui-même) de la liste d'émargement la IlFédération Française de Rhumatologie : soit par faxleau soitune en copie pièces(certifiée jointes par lui-même) de la liste d'émargement au siège de la. Ces Fédération Françaisepermettent de Rhumatologie soit par fax auune 01.48.77.18.43, soit en pièces jointes (documents scannés) par mail à [email protected] deux méthodes d'obtenir :immédiatement preuve d'envoi. (documents scannés) par mailleàresponsable [email protected] deux permettent d'obtenirune immédiatement une preuve d'envoi. p après quelques réunions, peut délivrer. Ces à ceux quiméthodes ont participé régulièrement "Attestation d'engagement dans la démarche d'EPP". p quelques des réunions, le responsable délivrer ceuxselon qui ont La après liste nominative bénéficiaires doit êtrepeut adressée à laà FFR lesparticipé modalitésrégulièrement ci-dessus. une "Attestation d'engagement dans la démarche d'EPP". La àliste doit êtreà adressée la participé FFR selonrégulièrement les modalitésune ci-dessus. q la nominative fin du cycle,des le bénéficiaires responsable délivre ceux qui àont "Attestation de satisfaction à l'EPP". Pour les attestations, seul un q à la fin nominatif du cycle, individuel le responsable délivrelaàsignature ceux qui manuscrite ont participéauthentique régulièrement une "Attestation satisfaction l'EPP".valide. Pour les seuldes un document comportant du responsable peutde être considéré àcomme La attestations, liste nominative document nominatif la signature manuscrite authentique du responsable peut être considéré comme valide. La liste nominative des bénéficiaires doit êtreindividuel adresséecomportant à la FFR selon les modalités ci-dessus. bénéficiaires doit être adressée à la FFR selon les modalités ci-dessus. Satisfaire à l'obligation de FMC et d'EPP est désormais, plutôt qu'un travail supplémentaire, affaire d'organisation et de méthode pour que chacun Satisfaire àcel'obligation de déjà. FMC et d'EPPlesestmultiples désormais, plutôt qu'un travailàsupplémentaire, affaire d'organisation et de pourFrançaise que chacun formalise qu'il faisait Parmi possibilités offertes tous, les actions mises au point par la méthode Fédération de formalise ce qu'il faisait depuis déjà. Parmi les multiples offertes à àtous, les rhumatologue actions misesdeaus'inscrire point par la cette Fédération Française de Rhumatologie et testées longtemps, ont pour possibilités objectif de permettre chaque dans démarche, de façon Rhumatologie depuis longtemps, ont pour objectif de permettre à chaque rhumatologue de s'inscrire dans cette démarche, de façon simple, pratiqueetettestées adaptée. simple, pratique et adaptée. Retrouvez ce document actualisé sur le site www.france-rhumato.fr Retrouvez ce document actualisé sur le site www.france-rhumato.fr - Comment satisfaire simplement à l'obligation de FMC-EPP avec la FFR ? - Comment satisfaire simplement à l'obligation de FMC-EPP avec la FFR ? 4/4 4/4 Le coin de l'imagerie cas clinique Dr David PETROVER, Service de Radiologie, Hôpital Lariboisière, Paris J eune garçon sportif de 15 ans présentant une douleur lancinante de la face postérieure de la cuisse droite en regard de l’ischion, retrouvée à la palpation. On retrouve dans les antécédents, il y a 15 jours, un match de tennis sur terre battue avec plusieurs épisodes de glissement en grand écart ayant fait suspecter initialement une atteinte des ischio-jambiers. Le cliché standard est normal et l’échographie confirme l’intégrité des ischio-jambiers. Une IRM est réalisée à 15 jours devant la persistance des symptômes. IRM coupe axiale T2 fatsat sur les ischions IRM coupe frontale T2 fatsat sur les ischions IRM coupe axiale T1 sur les ischions IRM coupe sagittale T2 fatsat sur l’ischion droit Qu'en pensez-vous ? 39 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Le coin de l'imagerie Description Il n’existe pas d’hématome ou de collection en faveur d’une désinsertion myotendineuse. L’IRM confirme l’intégrité des insertions tendineuses des ischio-jambiers. On visualise parfaitement le tendon conjoint semi-tendineux et biceps ainsi que le tendon du semi-membraneux dont les calibres, la morphologie et le signal sont tout à fait normaux bien visualisés sur les coupes axiales centrées. Le nerf sciatique est également bien visualisé à ½ cm de l’ischion, expliquant l’irradiation sciatalgique tronchée des douleurs, liée à la proximité anatomique de l’ischion, des ischio-jambiers et du nerf sciatique. En revanche, les coupes axiales T2 avec saturation de la graisse mettent parfaitement en évidence un œdème osseux franc de la tubérosité ischiatique. Cet œdème débord au sein des parties molles avec une petite collerette œdémateuse périostée. Cet œdème isolé, asymétrique dans un contexte de pratique sportive intense chez un jeune garcon doit faire évoquer une apophysite de la tubérosité ischiatique. APOPHYSITE DE LA TUBEROSITE ISCHIATIQUE Discussion Les pathologies traumatiques de l’apophyse ischiatique, en particulier chez le jeune adulte, incluent les fractures avulsions, et les apophysites de la tubérosité. L’avulsion-fracture de la tubérosité ischiatique est un arrachement classique de l’adolescent, en particulier chez le jeune footballeur, avec initialement une symptomatologie bruyante et une confirmation diagnostique par les radiographies standard qui montrent une avulsion osseuse en croissant de lune (Figure 1). soit à un épisode traumatique majeur. La traction des tendons ischio-jambiers sur l’apophyse joue une rôle favorisant. La plupart des apophysites ischiatiques sont diagnostiquées devant le tableau clinique évident et la normalité des clichés standards. Rarement, mais classiquement, les clichés standards montrent une discrète irrégularité de la corticale inférieure de la tubérosité, voire une déminéralisation mouchetée. Chez le plus jeune, le fragment peut être manqué sur les clichés standards lié à l’absence d’ossification. Si le diagnostic est manqué, ces arrachements osseux peuvent se pérenniser au voisinage de l’ischion à l’origine d’une véritable synchondrose entre un pseudo-ostéome et la tubérosité ischiatique que l’on retrouve chez l’adulte plus tard. Cet autre exemple montre une fracture avulsion ancienne chez un homme de 36 ans aux très probables antécédents traumatiques méconnus dans l’enfance, non traité, et qui présente désormais une lombo-sciatalgie droite ivalidante, liée à un probable conflit mécanique direct entre la séquelle d’avulsion et le nerf sciatique au contact voire une hypersollicitation de l’attache synchondrosique entre la tubérosité ischiatique native et l’ostéome (Figures 3,4 et 5). Dans notre cas, en revanche, il n’existe aucune fracture. Le diagnostic est donc celui d’une apophysite, qui comme dans un syndrome d’Osgood Schlater est secondaire soit à des microtraumatismes répétés sur une apophyse immature 40 Figure 1 : radiographie bassin LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Le coin de l'imagerie Figure 2 : reconstruction 3D L’échographie n’a d’intérêt que pour éliminer une pathologie tendineuse ou des enthèses. Parfois, elle peut montrer une hyperémie doppler autour de la tubérosité osseuse et toujours confirme l’intégrité des insertions tendineuses. Seule l’IRM montre l’œdème osseux correspondant à l’œdème de stress. En IRM, on retrouve donc un hypersignal T2 œdèmateux, un hyposignal T1 et si besoin, mais ceci n’est absolument pas nécessaire, une prise de contraste après injection de gadolinium. Souvent, comme dans notre cas, il existe une périostite inflammatoire. La scintigraphie osseuse pourrait également montrer une hyperfixation diffuse de la tubérosité ischiatique. Un diagnostic différentiel d’imagerie pourrait être, chez un jeune, une tumeur osseuse inflammatoire de type ostéome ostéoïde et le lymphome osseux qui, tous deux, peuvent présenter des clichés standards sub-normaux et un œdème inflammatoire isolé en IRM. Le contexte et l’évolution clinique permettent d’orienter le diagnostic. Figure 3 : scanner coupe axiale fenêtre osseuse Le traitement est conservateur avec une mise au repos et un traitement anti-inflammatoire permettant la régression des signes d’apophysite dans un délai de 6 semaines. Le pronostic est donc excellent. conclusion L’apophysite de la tubérosité ischiatique est une pathologie classique du sujet jeune, sous-évaluée, à cliché standard normal, dans un contexte proche, une forme clinique distincte des fractures avulsions de la tubérosité ischiatique. L’IRM permet de poser le diagnostic en montrant un œdème osseux isolé de la tubérosité associé à une périostite inflammatoire, l’ensemble régressant rapidement avec un traitement conservateur. g Figure 4 : scanner coupe axiale fenêtre parties molles Bibliographie YAMAMOTO et AL : apophysitis of the ischial tubérosity mimicking a neoplasm on mri squeletal radiology 2004-33-737-740. 41 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Informations Socio-Professionnelles L’URML Ile-de-France lance une campagne d’information pour expliquer la démarche de l’EPP Anne LEGRAND E n deux heures maximum, l’URML propose aux médecins, à titre individuel ou en groupe, une formation pour les aider à entrer dans le dispositif. L’obligation pour les médecins d’intégrer une démarche qualité à leur pratique et de satisfaire à une évaluation est inscrite dans la Loi du 13 août 2004. Sa finalité est d’améliorer en permanence la qualité des soins. Le décret du 14 avril 2005 a confié la mise en oeuvre de l’évaluation des pratiques professionnelles à l’URML. Force est de constater que depuis cette date, le dispositif est en panne et que la grande majorité des médecins reste à convaincre de l’intérêt même de cette démarche. Le dispositif s’est progressivement complexifié et grande est la crainte des médecins de s’engager dans un processus lourd et contraignant « Les médecins ont généralement le modèle pour fonctionner, il leur manque la méthodologie » constate Pierre Popowski, secrétaire général adjoint. Face au manque de lisibilité des dispositifs de l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP), l’Union Régionale des Médecins Libéraux d’Ile de France a pris les devants et a élaboré un outil pédagogique. Il a été conçu en six mois pour les médecins libéraux par les médecins libéraux, avec le concours de la Haute Autorité de Santé, des Médecins Habilités et des élus de la Commission Evaluation. Testé auprès d’une centaine de médecins en Ile-de-France (incluant des MH des Médecins libéraux exerçant dans les établissements, en cabinet de ville, ou regroupés en Associations), cet outil a reçu un accueil favorable. Ce kit d’information est un support pour l’animation de réunions pour apprendre, en deux heures de séminaire, comment répondre aux exigences nouvelles de la démarche qualité et satisfaire à ses obligations d’EPP. Ces réunions, qui sont proposées depuis le mois d’octobre dans tous les départements de l’Ile-de-France, sont animées par un binôme Médecin Habilité HAS-élu de l’URML (complétée, dans le cas d’établissements de santé, par un membre de la CME). Elles s’adressent tant au médecin individuellement que dans le cadre de groupes, réseaux de santé, amicales, établissements. « Nous voulons aider nos confrères - 24 000 en Ile de France- à intégrer la pratique de l’évaluation et à construire leurs parcours individualisé sur les cinq ans d’obligation, c’est le rôle de l’URML» indique son président, le Dr Michel Roueff. Cette initiative portée par l’URML Ile-de-France en partenariat avec les Médecins Habilités de la HAS est ouverte au partage avec les autres régions. Pour réussir cette mission, l’URML a formé durant l’été une centaine de médecins, 65 Médecins Habilités et 30 élus de l’URML. Ces formateurs qui restent des médecins en exercice seront missionnés en fonction de leurs compétences et de leurs disponibilités pour animer les réunions auprès des groupes en ayant fait la demande. Le groupe est constitué de 40 médecins avec le même mode d’exercice. Le kit pédagogique, « voulu simple » - CD/diaporama d’animation interactif – qui sert de support à la réunion, outre qu’il permet à l’aide de quizz d’analyser la pratique du médecin, insiste sur la manière d’intégrer l’EPP à sa pratique et de rendre la démarche « utile et intéressante ». 42 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Informations Socio-Professionnelles 2 . TEST (1) QUELQUES QUESTIONS VOLONTAIREMENT COMPLEXES Parmi ces réponses une est fausse laquelle ? EPP et FMC... - ont des finalités différentes - s’appuient l’une et l’autre sur des recommandations de pratique - sont validées in fine par un même organisme - ont toutes deux une fonction formative - peuvent être associées au cours d’une même action Parmi ces réponses une est vraie laquelle ? Si l’EPP d’un médecin, effectuée régulièrement pendant 5 ans, révèle des pratiques “défectueuses”, ce dernier recevra : - un refus de certificat de l’URML dont il dépend - un refus de validation de la part du Conseil Régional de la FMC dont il dépend - une attestation de validation du Conseil départemental de l’Ordre dont il dépend - une sanction professionnelle du Conseil départemental de l’Ordre dont il dépend Figure 1 : une des diapositives du kit Les retours du terrain sont positifs, tant de la part des médecins demandeurs que des Médecins Habilités (plus de 300 inscriptions sur le site de l’URML). Le Dr Marc Huault, président de la CME de l’Hôpital Privé du Val d’Yerres, a participé a une réunion et témoigne « depuis que j’anime la CME, je sais que l’EPP est une démarche importante et que la CME doit en être le moteur. L’EPP sera une réelle source d’amélioration de nos pratiques et de nos conditions d’exercice... La proposition de l’URML et la visite d’un médecin habilité permettra donc de mettre à jour les connaissances de l’ensemble des médecins exerçant dans l’établissement ». Le Dr Jean-Luc Parola, radiologue au Centre cardiologique d’Evecquemont et Médecin Habilité par la HAS, a participé aux premières réunions tests, et estime le partenariat utile avec l’URML. «Le rôle du Médecin Habilité est de donner des outils et des méthodes pour entrer dans l’EPP. C’est un facilitateur qui doit permettre d’entrer dans une dynamique d’amélioration. Pour moi, il était important de s’impliquer pour que l’EPP soit faite pour des médecins par des médecins et grâce à des médecins ». Les médecins intéressés sont invités à remplir un formulaire en ligne sur le site de l’URML : www.urml-idf.org ou par courrier URML Ile-de-France 12, rue Cabanis 75014. Quant aux demandes collectives, président de CME, réseaux, amicales, associations de FMC, elles peuvent se faire connaître service EPP au 01.40.64.14.77 ou par email : [email protected] g 43 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 FORMATIONS GRATUITES A L’ANGLAIS MÉDICAL ! Une équipe de professeurs spécialisés dans le médical GRATUIT DANS LE CADRE DES ACTIONS DE L’Association Fédérale pour la Formation des Médecins Retrouvez toutes ces informations sur le site www.regifax.fr L’AFFM propose des cursus entièrement gratuits de formation à l’anglais médical. Deux types de cursus sont proposés : . des formations d’une journée de conversation en vue de vous préparer aux congrès organisés à l’étranger, . des formations de trois journées indissociables adaptées à votre niveau d’anglais. Il s’agit avant tout de stages conviviaux, ludiques et pratiques, pour vous permettre de développer votre aisance verbale et vous donner confiance dans toutes sortes de situations s’offrant à vous, destinés aux médecins de profession libérale. Les formations se déroulent à Paris de 9h30 à 17h30 (repas dans un restaurant et pauses en anglais avec les formateurs). Le centre de formation est situé à Paris centre, métro Bourse - 75002 PARIS. N’hésitez pas à contacter Solenne au 01 47 70 56 15 Tarif TTC : 40 € / an (4 numéros) Règlement par chèque à l’ordre de Régifax : 44 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Informations Socio-Professionnelles À QUAND LA FIN DES O.G.M.* ? Eric GIBERT, Ivry epuis 10 ans, chaque «réforme» de la Sécurité Sociale appuie plus fort que les précédentes sur la pédale des médicaments génériques, prétendue source de toutes les économies de santé. Dans le même temps, les médecins, indisciplinés par nature, sont publiquement fustigés pour ne pas en prescrire suffisamment, la France étant dans ce domaine un des plus mauvais élèves de la classe des pays industrialisés. Ou plutôt il leur est reproché ne pas prescrire assez de médicaments «généricables», seule condition nécessaire et suffisante, puisque le pharmacien s’empressera aussitôt de corriger le vilain comportement du prescripteur. Il est en effet admis de façon consensuelle - on dira plutôt «il est politiquement correct de penser» - que le médicament générique est le même que le vrai, mais moins cher. Les médecins qui doutent, les malades réticents sont donc de mauvais citoyens, car il est patent que les différences d’efficacité et de tolérance alléguées ici ou là «ne relèvent que du domaine du psychologique». Au contraire, le pharmacien qui substitue sans état d’âme un… «substitut» (ersatz, en allemand) au même prix (…de vente à la Sécu, mais pas forcément d’achat à son grossiste…) ou même parfois plus cher que le vrai, est le modèle de vertu que nos politiques voudraient voir tout un chacun imiter. D Or chacun d’entre nous a pu constater (non pas une fois, non pas dix fois, mais de multiples fois) des différences d’efficacité et/ou de tolérance entre un médicament et ses génériques. Ceci est d’ailleurs un phénomène attendu, quand on sait déjà, pour un même produit, les différences que l’on peut observer d’un lot de fabrication à l’autre (un bon exemple : les flushs après infiltrations). Mais il est des cas où la substitution - et surtout le changement permanent de fournisseur de générique - se fait au détriment de la qualité des soins, voire de la sécurité du patient : - cet homme de 75 ans prend régulièrement un bêtabloquant, (générique, donc il n’est pas suspect d’y être hostile) et à l’occasion de vacances, celui-ci est renouvelé dans une autre marque. Au premier comprimé de cet autre produit, pourtant supposé être le même au même dosage, il va être contraint de rester au repos toute la journée avec un pouls ne parvenant pas à dépasser 40. - cette femme habituée à son antalgique de niveau deux fait confiance à son médecin traitant et accepte de prendre le médicament générique qu’il lui prescrit. Elle développe un rash cutané par réaction à l’excipient. - ce patient diabétique rapporte à son médecin traitant que l’équilibre de sa glycémie est plus instable depuis que son traitement est «génériqué». - ce médecin prescrit en toute bonne foi un anti-hypertenseur générique et est appelé par les urgences pour un œdème de Quincke chez son patient. Tous ces exemples sont véridiques, certifiés, et loin d’être exceptionnels. De plus en plus de patients refuseraient les génériques s’ils ne subissaient un véritable matraquage médiatique, sans parler de la pression de leur pharmacien. Mais c’est «pour la bonne cause»… La plupart des rhumatologues ont été formés aux essais cliniques, pratiquent l’Evidence Based Medicine, et ne sont pas vraiment prêts à gober sans preuve scientifique que deux médicaments sont équivalents, voire identiques. Lors de l’instauration de la politique du «tout générique» en 2002 (2), nos autorités expliquaient que les seuls essais cliniques nécessaires pour les génériques consistaient à établir la bioéquivalence avec la spécialité de référence : le générique se doit d’avoir le même profil pharmacocinétique dans l’organisme (c’est-à-dire que le principe actif est absorbé et éliminé à la même vitesse). On considère alors que si les profils pharmacocinétiques sont similaires, l’efficacité et la sécurité des deux produits seront similaires ! Mais bien sûr ceci n’a jamais été testé… * Ordonnances Génériquement Modifiées 45 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Informations Socio-Professionnelles Pourquoi par exemple les excipients sont-ils différents dans les génériques ? La réponse officielle met en cause l’ancienneté des formules de fabrication du médicament original (pour certaines datant de trente à quarante ans), sachant que «les génériqueurs arrivent à faire mieux avec des excipients industriellement mieux adaptés». Mais en réalité ces changements d’excipients tiennent au fait que leurs machines ne sont pas les mêmes, et qu’un process de fabrication n’est valable que sur un outil industriel donné (2). Le génériqueur dispose donc des mêmes ingrédients (du moins pour le principe actif), mais ni de la recette ni de la machine qui permettrait d’avoir exactement la même formulation. L’affirmation d’identité entre le médicament générique et le «vrai» est donc un mensonge, car il n’y en a aucune preuve scientifique, au contraire, ce que les pouvoirs publics connaissent depuis longtemps. Par exemple en 2007 (3), une étude française a voulu vérifier l’hypothèse de l’apparition plus fréquente de crises d’épilepsie chez des patients pourtant bien équilibrés jusque-là avec leurs médicaments princeps. Cette étude menée par AFSSAPS auprès de 300 neurologues a mis en évidence chez les patients de la moitié d’entre eux, des cas de récidives et/ou d’aggravations de crises ou encore l’apparition d’effets secondaires nouveaux. On a montré à cette occasion que la variation d’effet du principe actif peut aller de - 20 % à + 25 % d’un générique à l’autre en fonction notamment des modes de fabrication, de la galénique et des excipients utilisés ! L’un des experts de la Commission de pharmacovigilance de l’AFSSAPS confirmait aussi que pour les médicaments antiépileptiques (mais pourrait-il en être différemment pour les autres classes thérapeutiques ?), il n’y avait même pas eu d’études de bioéquivalence entre les différentes préparations, car il n’y avait pas de financement prévu pour cela ! L’ajustement thérapeutique, souvent très fin, qui permet à ces patients de ne pas déclencher de crise comitiale, est donc rendu quasi impossible avec les génériques, et encore plus du fait de leur rotation au gré des renouvellements. De plus en plus de signalements en ce sens ressortent des recueils de pharmacovigilance en France (1). Cette évaluation française est d’ailleurs confirmée par les agences sanitaires des pays habitués, depuis bien plus longtemps que nous, à prescrire des génériques (pays scandinaves et anglo-saxons). Déjà la Suède et la Finlande, bientôt l’Espagne et l’Italie commencent à interdire les génériques chez les épileptiques. Les problèmes que pose cette situation L’édifice de la validation et de l’enregistrement des génériques, construit à la hâte et pour les besoins de la cause, est un défi aux raisonnements scientifiques que pourtant l’on nous impose constamment, car il ne repose sur aucun véritable contrôle de qualité ni sur des études biologiques effectuées sur des malades, mais seulement sur des volontaires sains. De plus, les études de bioéquivalence sont réalisées à faible posologie et le plus souvent à dose unique, ne permettent pas de mesurer les effets de l’accumulation des produits (3). On découvre parfois que des études avaient été réalisées, mais qu’aucune publicité n’en avait été faite. Ainsi une étude publiée en 2002 a comparé les effets indésirables du Zyloric® et ceux d’allopurinol en génériques. On a mis en évidence une proportion plus importante d’effets indésirables cutanés avec les génériques : notamment les personnes ayant des antécédents allergiques présentaient 24 % d’atteintes cutanées sous génériques contre 6 % sous Zyloric®. Les excipients dits «à effet notoire» les plus souvent impliqués sont : l’huile d’arachide, l’huile de soja, la lécithine de soja, le sorbitol (1). Autre exemple, une étude de biodisponibilité du vérapamil, randomisée en double-aveugle avec le médicament de référence versus deux génériques a été menée chez des sujets sains jeunes et chez des patients âgés hypertendus. Alors que la bioéquivalence était retrouvée chez les sujets jeunes, l’un des génériques montrait chez les sujets âgés une augmentation de la concentration sérique maximale de 77 % par rapport au princeps ! D’où un risque fortement majoré avec le générique d’accumulation ce qui, pour un médicament déjà pas complètement anodin, peut rendre le traitement franchement dangereux... et ce qui amène à se poser des questions sur notre réelle connaissance de la biodisponibilité d’une molécule chez un malade (1). Il y a plus de dix ans, les États-Unis avaient mené une enquête sur un produit bien connu des rhumatologues : le piroxicam. Cette analyse fine des différents génériques disponibles aux USA concluait à reconnaître seulement un tiers d’entre eux comme strictement équivalents au Feldène®. 46 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Informations Socio-Professionnelles Bien sûr on nous rétorquera qu’effectuer de vraies études dose-équivalentes entraînerait un surcoût des génériques et leur ferait perdre tout leur intérêt économique. Mais quel intérêt économique existe-t-il à prendre des produits moins chers si on doit augmenter les doses pour maintenir le même résultat ? Comment éviter les aléas thérapeutiques induits par des changements de marques de génériques d’une pharmacie à une autre, d’un département à l’autre, d’un mois sur l’autre, etc. ? Pourquoi autoriser autant de génériques différents pour une même molécule, sachant que leur prix ne va varier que de quelques centimes d’euro ? Comment gérer chez les seniors le risque d’erreur de médicament à cause de la multiplicité des couleurs des comprimés, des boîtes, des formes galéniques, etc., ainsi que les conséquences que cela peut induire sur leur qualité de vie ? Quand on nous parle de mieux dépister les iatrogénies, celle-ci est quand même évidente et prévisible ! Et combien, au final existe-t-il de coûts secondaires induits par cet à-peu-près thérapeutique censé générer des économies ? « Où se situe l’économie attendue, si en raison d’une crise d’épilepsie, certains patients retournent aux urgences, perdent leur permis de conduire, voire leur travail ?» (3). Placée face à cette problématique, l’AFSSAPS a effectivement prévu d’informer rapidement les médecins et les pharmaciens de ce risque, les laissant finalement seuls face à leur responsabilité ! Car en plus il faut savoir que le prescripteur reste responsable même en cas de substitution par le pharmacien. Certains médecins ont beau mentionner depuis longtemps sur leurs ordonnances «la substitution ne peut se faire que sous la stricte responsabilité du pharmacien», seule la mention «ne pas substituer» a une valeur légale… pour peu que le pharmacien s’y conforme. On est quand même parfois surpris de l’avis de certains chercheurs : «cet écart, de - 20 % à + 25 % d’un générique à un autre, est une valeur acceptable pour la plupart des maladies mais trop large pour les médicaments antiépileptiques où la précision thérapeutique est extrême» (3). Est-ce à dire que le médecin doit admettre et prévoir sous sa responsabilité les conséquences de ces variations sur la tension artérielle, le rythme cardiaque, la glycémie, l’efficacité des antibiotiques ou des antalgiques, au nom d’une simple économie ? Quand on sait qu’un Laboratoire a passé des années à mettre au point un produit en respectant un cahier des charges lourd, détaillé, coûteux et incertain pour faire passer à la molécule toutes les étapes de validation de la phase 1 à la phase 4, puis l’obtention de l’AMM et enfin celle du remboursement, on peut certes comme les autorités sanitaires regretter la démarche parfois commerciale voire agressive de certaines firmes qui poussent à sortir des recommandations ou de l’AMM pour étendre leur marché. Mais c’est oublier un peu vite que la démarche industrielle qui cherche, prend des risques et trouve, est nécessairement suivie d’une démarche de commercialisation, faute au états des pays industrialisés d’avoir eux-mêmes assumé ce type d’activité. Encadrer et contrôler une industrie finalement lucrative, certes, fixer des règles simples de bonne conduite, d’accord, mais remettre en cause la règle du jeu d’une manière aussi risquée et finalement peu morale au motif d’économies minimes et à court terme n’est pas vraiment porteur d’avenir. Ainsi, ne pas exiger de celui qui copie un médicament, qu’il respecte strictement le cahier des charges de la fabrication du princeps, entraîne pour le consommateur une prise de risque qui s’apparente à du laxisme. C’est faire fi de cette alchimie qui a ses raisons d’être en termes de pourcentage précis de produits actifs, d’excipient capable de les stabiliser, de les rendre digestibles, de faciliter leur absorption, de limiter leurs effets secondaires, etc., et qui a fait partie intégrante du développement du médicament initial. Essayez en double aveugle de faire croire à vos enfants que les pâtes à tartiner chocolatées vendues dans les grandes surfaces ont le même goût que leur Nutella®. Pourtant sur l’étiquette, la composition est la même ! Que peut-on proposer pour réduire les coûts des médicaments ? Dans une société où les grandes marques luttent à grands frais contre les contrefaçons n’était-il pas plus simple, plus rationnel de proposer (imposer ?) aux Laboratoires pharmaceutiques, lorsqu’une licence est arrivée à son terme, une poursuite d’exclusivité, ou un partenariat avec un fabricant de génériques pour que le médicament princeps continue 47 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Informations Socio-Professionnelles effectivement d’être produit tel quel, mais avec une réelle baisse de prix ? Ou même carrément, comme pour les pièces détachées automobiles qui doivent être disponibles pendant dix ans après la fin de production du modèle, «inciter» le Laboratoire pharmaceutique à poursuivre pendant dix ans voire plus la fabrication de son produit dont le brevet est tombé dans le domaine public, à un prix fixé par les autorités sanitaires ? Les idées de contrepartie ne manquent pas, telles des négociations tarifaires plus favorables pour le lancement de leurs nouvelles molécules. Certains Laboratoires ont d’ailleurs cherché à aligner spontanément leur prix sur le prix du générique le plus bas, mais il semble - bien que cela paraisse aberrant - qu’on leur ait imposé un délai de deux ans avant d’y être autorisés. Pourquoi alors ne pas, comme le défend la revue «Prescrire», libeller les prescriptions exclusivement en DCI ? Mais là aussi, il faudrait définir la norme de fabrication la plus sûre (celle au meilleur rapport bénéfice/risque), limiter le nombre de génériques commercialisés par molécule, contrôler plus sérieusement les fabricants pour éliminer les ersatz et le risque de voir arriver tout et n’importe quoi sur le marché, comme cela semble malheureusement être le cas en ce moment. Sans parler du honteux trafic de faux médicaments qui s’étend dans les pays sous-développés, notamment d’Afrique et d’Asie : mais on estime déjà à 10 % leur pénétration sur le marché français ! On ne nous fera pas croire que cette contrebande n’est pas plus facile à dissimuler au milieu de dizaines de génériques, que face à un seul médicament encore protégé par ses brevets. Que veut l’Etat ? Réduire les dépenses de santé, on l’a bien compris. Mais pour traiter au moindre coût la santé des citoyens, vaut-il mieux prendre le risque de voir se multiplier un jour les plaintes pour négligence, perte de chances, empoisonnement, etc., ou au contraire privilégier d’emblée la thérapeutique éprouvée qui limite quand même le risque de scandales et de surcoûts futurs ? Quand on compare les bouts de chandelles économisés par les génériques, modestes et limités mais objet de toute l’attention médiatique autour d’une mise en scène théâtralisée, et les conséquences potentielles qui ne manqueront pas un jour, par leurs effets directs et collatéraux, d’être interprétées comme des négligences, ce jeu en vaut-il la peine ? À vouloir réduire les coûts sans vigilance ne prépare-t-on pas des risques sanitaires, donc de futurs procès, en occultant l’augmentation du risque d’accidents iatrogènes et surtout les conséquences directes et indirectes de thérapies devenues, sans que l’on s’en aperçoive à temps, insuffisantes comme on l’a vu pour les anti-épileptiques ? Après l’affaire du sang contaminé, les procès contre les fabricants de tabac, les scandales de l’amiante, on est étonné de voir ainsi fouler aux pieds, pour quelques euros d’économie, le cher Principe de Précaution, parapluie pourtant très efficace inventé par les politiques et les hauts fonctionnaires essentiellement à leur propre usage. Espérons que cette politique de courte vue ne les conduise pas à de futures désillusions ! Bibliographie 1. La Lettre du Pharmacologue 2005. 19(3) 87-94. 2. Sciences et avenir: le guide des 1000 médicaments génériques n°669 novembre 2002. 3. Sciences et avenir: n°726 Août 2007. Appel à regroupement permettant d’obtenir des prix attractifs pour l’achat d’appareils de Radiographie Numérisée Merci d’écrire au journal à : [email protected] 48 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Informations Socio-Professionnelles Brèves Brèves Jean-Pol DURAND, Paris Y-a-t-il un pilote pour la politique de santé ? C’est un des paradoxes de la rentrée : alors que semblait s’éloigner la perspective d’un bras de fer social sur les régimes spéciaux de retraite, commençait à couver un conflit larvé avec les acteurs du système de soins. Le premier PLFSS de « rupture » réussit la performance de mécontenter à la fois le monde libéral et le monde hospitalier. Ceci expliquant peut-être cela : la gestion de l’assurance maladie avait été soigneusement ignorée pendant la campagne électorale et la gouvernance du dossier apparaît toujours aussi peu lisible après six mois de l’ère Sarkozy. Héritier de la réforme Juppé de 1995, la discussion parlementaire du PLFSS (Projet de Loi de financement de la Sécurité sociale) constitue chaque année le point d’orgue du calendrier politique médico-social. C’est dans ce texte que le gouvernement insère ses grandes (et petites) ambitions pour l’année suivante. Avec des orientations budgétaires majeures comme la définition de l’ONDAM (Objectif National de Dépenses de l’Assurance Maladie), véritable budget prévisionnel, divisé en deux sous-objectifs pour la ville est l’hôpital. L’an dernier avait ainsi été programmé l’objectif rigoureusement intenable de +1,1 % pour la ville avec la conséquence prévisible du déclenchement du Comité d’alerte survenu dès juin. g « Ceinture et bretelle » pour la maîtrise comptable Cette année, le nouveau gouvernement issu du double scrutin de printemps, a soufflé le chaud et le froid. Le chaud avec la sage promesse de M. Éric Woerth, à l’été, de se doter d’un objectif pluri-annuel de croissance de 2 % en volume, équitablement partagé entre la ville et l’hôpital. Et le froid avec le texte finalement soumis au débat du Parlement qui a déséquilibré cet objectif initialement louable. Le produit des franchises (850 millions d’euros) étant fléché sur trois objectifs -prise en charge des cancers, de la maladie d’Alzheimer, des soins palliatifs- il ira majoritairement pourvoir au budget de l’hôpital. Conséquence le secteur ambulatoire se retrouve doté d’un objectif de 2,3 % quand l’hôpital est crédité de 3,5. Néanmoins insuffisant selon les gestionnaires qui réclamaient 4,5 % et qui considèrent que les établissements seront en faillite virtuelle en 2008. Problème sans doute appelé à revenir d’actualité après les municipales. Mais le monde libéral ne tiendra pas forcément jusqu’à l’échéance car il bouillonne déjà à regarder le sort que lui réserve le Parlement et il faut,, ici en revenir au contenu du PLFSS. Lequel comporte donc des dispositions un peu disparates mais dont la logique comptable apparaît évidente. Il y a d’abord ce que la presse a qualifié de « stabilisateur économique », en fait un dispositif prévoyant qu’un accord conventionnel dûment signé ne s’applique qu’au bout de six mois, lorsque peut être validée la certitude qu’il ne mettra pas en péril le respect de l’ONDAM. 51 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Informations Socio-Professionnelles Brèves... Ceinture et bretelle : une intervention du Comité d’alerte peut également le remettre en cause. Autant dire que la liberté de négociation des partenaires conventionnels est soigneusement obérée ! Autres mesures péjoratives pour les mêmes acteurs : l’introduction de la contractualisation individuelle, la possibilité d’expérimenter des modes de rémunérations alternatifs au paiement à l’acte… et les atteintes prévisibles à la liberté d’installation. Certes, le mois de grève des internes a écarté le spectre des zones interdites à la primo-installation et le sujet est renvoyé à des États généraux programmés pour février 2008 mais si les mesures « coercitives » apparaissent exclues, les dispositions « désincitatives » ne sauraient être écartées… Tout se passe comme si les morceaux d’un « puzzle » inédit commençaient d’être installés au quatre coins du nouveau cadre… dans l’attente des pièces centrales ! g Mais qui connaît M. Yves Bur ? Le problème est que personne ne peut dire aujourd’hui s’il s’agit d’une évolution ou d’une révolution et qu’on ne sait même pas si un plan directeur régit ces amendements au système pour la bonne raison que la campagne électorale avait fait l’impasse sur ces sujets. Personne n’aurait ainsi pu envisager que Nicolas Sarkozy allait mettre en cause la liberté d’installation des jeunes médecins avant de consentir un repli tactique. Personne ne sait deviner les vraies intentions du gouvernement envers le secteur 2… Dommage car celles-ci conditionnent les marges de manœuvre des actuels négociateurs du secteur optionnel. Ce manque de lisibilité n’est pas seulement préjudiciable à la crédibilité des acteurs. Il l’est également pour la gouvernance du système. Yves Bur est député UMP du Bas-Rhin. Chirurgien-dentiste de son état dont les relations avec les médecins dont les relations avec les médecins doivent être exécrables car il est l’auteur de deux amendements provocateurs vis-à-vis de ces derniers. Le premier amendement visait à censurer largement la liberté tarifaire des praticiens du secteur 2, le second à taxer, à 0,50 € les feuilles de soins papier des réfractaires à la télétransmission. La surprise vient du fait que ses amendements -qualifiés de « scélérats » par la CSMF- ont été adoptés lors de la première lecture de l’Assemblée, contre l’avis de Roselyne Bachelot, la ministre mais avec le concours malicieux des socialistes …. avant d’être mis à la trappe par le Sénat. Cette initiative est peut-être à mettre au compte des « ruades » du groupe parlementaire UMP qui ne veut pas devenir « godillot » mais elle donne la désagréable impression d’une cacophonie inquiétante dans le poste de pilotage de l’Airbus A 380 qu’est devenue la Santé. 52 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Informations Socio-Professionnelles Brèves... De fait, 2008 a déjà programmé quelques rendez-vous potentiellement décisifs: les États généraux de l’organisation des soins, dont on imagine mal qu’ils rentent cantonnés aux problèmes de démographie médicale, la concertation sur la mécanique du financement (TVA sociale ou autre …), avec ses conséquences sur la gouvernance, la réforme de l’hôpital suspendue aux conclusions du rapport commandé à Gérard Larcher, prédécesseur de Xavier Bertrand au ministère du Travail, celle sollicitée de M. Ritter, ancien ARH d’Ile de France sur les futures Agences Régionales de la Santé. Normalement donc l’exercice 2008 devrait être fécond sur l’ensemble des dossiers qui intéressent le monde de la Santé. Mais, dans le contexte de l’hyperexposition qui caractérise les premiers mois de l’ère Sarkozy, la question peut aussi être inversée : la Santé -où il y a beaucoup plus de coups à prendre que de lauriers à espérer- intéresse-t-elle le Président ? Réponse sous quelques mois. g DMP : ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain Il fut un temps pas si lointain où, à l’instar de la Cour des comptes, l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) tenait une réunion solennelle chaque année pour faire l’inventaire des errements de l’Administration de la santé en France. Les journalistes s’y pressaient et le réquisitoire alimentait la chronique pendant… quelques jours. Aujourd’hui la même institution a trouvé l’occasion de faire parler d’elle bien plus souvent car elle s’est spécialisée dans les rapports thématiques, souvent à charge. Ce qui n’est pas très difficile aux auteurs, souvent issus de l’Opposition du moment, et donc dans l’attente assez confortable de la prochaine alternance politique. Appelée à rendre son diagnostic sur le chantier du DMP, l’IGAS vient donc de rendre sa copie. Son réquisitoire a le mérite de la limpidité. Il est sans pitié pour les promoteurs politiques et les architectes du chantier. Et il se conclut, sans nuance, sur une mise en sommeil de la procédure en cours de sélection de l’hébergeur de référence dont on aurait dû connaître le nom ces jours-çi. Le gouvernement a décidé de se donner le temps d’une réflexion approfondie sur le sujet et, à l’inverse de ses prédécesseurs, n’évoque plus de calendrier de déploiement. De se donner le temps, aussi, de savoir ce qu’il conserve du bilan de ces trois ans qui n’est finalement pas si nul. - Contrairement à ce qui est considéré par les rédacteurs du rapport, un consensus existe sur le contenu du DMP, élaboré dans le secret des travaux du COR (Comité d’Orientation). Sans doute abusivement malmené par les fonctionnaires du GIP qui ont 53 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Informations Socio-Professionnelles Brèves... peut-être consenti trop d’entorses à cette belle architecture : le Dossier Pharmaceutique, abandonné à la maîtrise d’ouvrage du seul Conseil de l’Ordre des Pharmaciens et qui reste un dossier « propriétaire », inaccessible aux médecins ; le web-médecin des Caisses qui constitue également un apport intéressant mais, en l’état, assez peu ergonomique et mal articulé avec le DMP d’une part, le DP d’autre part ; et enfin les différents dossiers thématiques (cancer, réseaux,…) qui frappent à la porte. - Le GIP ne saurait être chargé de tous les maux. D’autres institutions ont mis du leur à complexifier le dispositif, notamment la CNIL en interdisant l’exploitation du numéro de Sécu comme identifiant du DMP. Cette position psychorigide est à l’origine du bug qui a inutilement terni le bilan des expérimentations de terrain. - Enfin, il n’est pour rien -même s’il a pu donner le sentiment contraire- dans deux erreurs majeures qui condamnaient plus sûrement le DMP que toutes les fautes de conduite des pilotes du dossier. 1/ L’hérésie du droit consenti au malade au « masquage masqué » de données le concernant. Quel crédit le médecin pouvait-il conférer à un document dont l’intégrité ne lui était pas garantie ? 2/ La lâcheté des acteurs -et, pour le coup, tous les acteurs- à convenir que l’essentiel du parc logiciel médical actuel était, peu ou prou, voué à la poubelle de l’histoire, car non inter-opérables entre eux, et non compatibles avec les normes (internationales) exigées par le DMP … Il faudra bien trouver une solution, au moins fiscale, à l’investissement dans du soft compatible. Ces deux sujets figurent, dans une version plus policée, dans l’inventaire des problèmes recensés par l’IGAS. Avec une surprenante célérité, le Sénat en a tiré les conséquences avec l’intention prêtée au rapporteur du PLFSS de mettre fin au « masquage masqué » par voie d’amendement. Ce sont cette fois les lobbies de patients qui vont hurler au parjure et à la fin de leurs avantages acquis… Le gouvernement devra donc raccommoder les accrocs. Mais le train de l’histoire -car le DMP est aussi inéluctable que le besoin de coordination des soins- peut aussi repartir sur des rails plus fiables. g 54 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Billet d’humeur Billet d’humeur Olivier ROSSIGNOL Présumé responsable ? La facilité avec laquelle les médias « grand public » vous lynchent un individu sans prendre aucun risque, simplement en s’abritant derrière le sempiternel «présumé» qui les protège de toute poursuite, a parfois de quoi écœurer. Quand il s’agit d’un médicament, il n’est même pas besoin du fameux parapluie pour déclencher impunément la tempête médiatique propice aux meilleures affaires journalistiques : le public est tellement friand d’informations (vraies ou souvent erronées) sur la santé et tout ce qui tourne autour, qu’il suffit d’amorcer la pompe pour exploiter sans danger de juteuses retombées, sans se soucier d’éventuels dommages collatéraux. Ainsi le risque de déclencher une perte de confiance du patient envers son traitement, et indirectement envers le prescripteur est, sans aucun remord, passé par pertes et profits au nom du sacro-saint « devoir d’informer » (sic). Depuis le 20 novembre, les rhumatologues sont assaillis de demandes d’explications concernant le Protelos® à la suite d’une recommandation de l’AFSSAPS dont l’interprétation « grand public » laisse pour le moins à désirer. Un rhumatologue à la fois objectif et vigilant ne peut laisser de côté les considérations suivantes : l à ce jour, plus de 570 000 patientes dans le monde sont traitées depuis plus d’un an par le produit. Les principaux effets indésirables en sont donc bien connus. l 16 cas de pharmacovigilance ont été rapportés en Europe concernant des syndromes DRESS (réaction cutanée de type allergique pouvant être associée à des atteintes d’organes). Ces syndromes sont apparus entre 3 et 6 semaines de traitement. La relation avec le produit était jugée possible ou probable (mais non certaine). l Les deux cas les plus graves (décès des patients) sont liés à la poursuite du traitement malgré l’apparition de symptômes cutanés. Tous les autres cas ont eu une évolution favorable. Il est donc rappelé que toute atteinte cutanée doit faire arrêter immédiatement le traitement et entreprendre une corticothérapie. Au total : l Le risque de toxidermie n’est pas différent de celui observé avec de nombreuses classes thérapeutiques utilisées couramment en rhumatologie (AINS, allopurinol, etc.). Comme pour ces traitements, le risque est statistiquement trop faible pour remettre en cause le rapport bénéfice/risque du traitement par ranélate de strontium. l Les patients sous traitement depuis plus de deux mois ne sont pas concernés par ce risque, aucune mesure particulière n’est à prendre. l Il est du devoir de chaque prescripteur, dans sa relation avec le patient, de l’informer des effets indésirables des produits qu’il lui prescrit (quels qu’ils soient), et de s’assurer que celui-ci interrompra son traitement au moindre doute quant à sa iatrogénicité. Il nous semble que c’est ce que nous faisons déjà, même si dans l’opinion de certains pisse-copie, les médecins sont de « présumés »- irresponsables répandant sans vergogne les produits frelatés concoctés par de « présumés »empoisonneurs. 55 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Rubrique Juridique L’erreur de diagnostic en rhumatologie Benjamin ATTALI, juriste oser un bon diagnostic est une obligation entrant dans le champ contractuel de la relation entre un médecin et son patient. Mais, cette obligation est de moyens : une erreur de diagnostic ne peut être reprochée au médecin qu’en cas de faute de sa part. L’erreur de diagnostic, qui peut se définir comme une appréciation erronée de l’état médical du patient, peut donc, si elle est liée à une faute médicale, constituer un manquement contractuel susceptible d’engager la responsabilité du médecin. P I. L’erreur de diagnostic fautive A. Les éléments permettant de caractériser l’erreur de diagnostic fautive L’article 33 du Code de déontologie médicale stipule que : « Le médecin doit toujours élaborer son diagnostic avec le plus grand soin, en y consacrant le temps nécessaire, en s’aidant dans toute la mesure du possible des méthodes scientifiques les mieux adaptées et, s’il y a lieu, de concours appropriés. » À défaut de critères légaux précis, c’est la jurisprudence qui a dégagé un certain nombre d’éléments révélateurs d’une faute lors de la pose d’un diagnostic, à savoir : L’absence ou l’insuffisance de recours à des concours appropriés. Le médecin doit donc demander, notamment à des médecins d’une autre spécialité, tous les conseils et examens utiles à la pose d’un diagnostic. l La négligence dans la pose du diagnostic au regard des données acquises de la science au moment de cette pose. Le médecin doit faire preuve de diligence dans la pose d’un diagnostic quant à l’interprétation qu’il fait des signes cliniques et des résultats d’examen mais aussi quant au choix des techniques médicales utilisées pour la pose du diagnostic. l L’insuffisance du temps consacré à la pose du diagnostic. Cet élément est essentiel dans l’hypothèse où le diagnostic est posé par téléphone. Le médecin qui serait appelé à son domicile ou de manière générale qui ne serait pas à proximité du patient doit veiller à recueillir les données adéquates à la pose de son diagnostic et ne pas se contenter d’un examen sommaire de l’état du patient. l B. Cas jurisprudentiels relatifs à la rhumatologie Un patient âgé de 23 ans a ressenti, un samedi, une douleur dorsale violente et tenace, après avoir soulevé un poids d’environ 50 kilogrammes. l 56 Devant l’aggravation de cette douleur, il s’est présenté le dimanche suivant vers 4 heures du matin au service des urgences du Centre Hospitalier Régional et Universitaire le plus proche de son domicile. Des radiographies ont été effectuées et des calmants lui ont été prescrits. De retour à son domicile, le patient a constaté que sa jambe droite se paralysait, ce qui a justifié son transport par le S.A.M.U au centre hospitalier vers 20 heures. Les radiographies effectuées le matin n’ont pas été retrouvées par le service des urgences. Après son admission et la réalisation de divers examens, il a été transféré au service de rhumatologie vers 23 heures où il a été retrouvé le lendemain matin atteint d’une paraplégie complète. Une hernie discale dorsale basse en D11-D12 a alors été diagnostiquée. Une intervention chirurgicale a été pratiquée le même jour vers 18 heures 30, à la suite de laquelle aucune récupération sensitivo-motrice n’a été constatée. Le patient a alors assigné en responsabilité le centre hospitalier devant les juridictions administratives. Celles-ci ont considéré que la responsabilité du service hospitalier était engagée à raison d’un retard de diagnostic né, d’une part, de l’erreur du médecin de garde qui n’a pas interprété correctement les symptômes du patient, et d’autre part, de l’incapacité du service des urgences à retrouver les radiographies effectuées le matin même à l’occasion de la première hospitalisation et du défaut caractérisé de surveillance médicale pendant la nuit de dimanche à lundi. Un patient a été suivi par un médecin rhumatologue qui a diagnostiqué un rhumatisme inflammatoire et prescrit un traitement à base de cortisone. Le patient a été hospitalisé alors qu’il souffrait d’un rhumatisme psoriasique, d’une ostéoporose cortisonée avec fractures et de tassements vertébraux. Le patient a assigné le médecin rhumatologue en déclaration de responsabilité et indemnisation de son préjudice en faisant valoir qu’il avait commis une erreur de diagnostic et prescrit un traitement inapproprié. l LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Rubrique Juridique Le rapport d’expertise a conclu : - qu’aucun des médecins consultés par le patient avant l’hospitalisation n’avait pu déterminer la variante psoriasique du rhumatisme inflammatoire, - que le médecin rhumatologue n’avait pas procédé à un examen superficiel de son patient, - qu’il n’était pas établi que la corticothérapie, complétée dès la constatation du tassement vertébral par un traitement destiné à entraver la décalcification, ait eu un lien avec la déminéralisation subie et l’aggravation de la situation du patient. La juridiction saisie en a déduit que le médecin rhumatologue n’avait pas commis de faute. II. Le médecin face à une erreur de diagnostic fautive A. Les diverses responsabilités du médecin La responsabilité civile En cas d’erreur de diagnostic fautive, la responsabilité civile du médecin peut être engagée. Le patient devra alors prouver l’erreur et le préjudice consécutif à cette erreur. Ce préjudice ne pourra consister qu’en une perte de chance d’éviter la survenu du dommage corporel qu’il a subi. Il convient de préciser qu’en cas de perte de chance, la réparation du dommage corporel subi par le patient ne peut être que partielle car la faute du médecin a simplement privé le patient d’une chance, par nature incertaine, de ne pas voir le dommage corporel se réaliser. La réparation doit par conséquent être mesurée à la chance perdue et ne peut être égale à l’avantage qu’aurait procuré cette chance si elle s’était réalisée. En d’autres termes, le patient ne sera pas indemnisé de l’intégralité de son dommage corporel car il n’est pas certain que ce dernier ne serait pas survenu si le médecin n’avait pas commis de faute lors de la pose de son diagnostic.La 1ère chambre civile de la Cour de cassation, dans un arrêt du 8 juillet 1997, a jugé qu’ : « En raison de leur persistance dans un diagnostic erroné, des médecins sont responsables de la perte d’une chance, pour le patient, de subir des séquelles moindres. » Précisons que si le médecin ayant commis l’erreur de diagnostic fautive exerce dans un établissement public hospitalier, c’est, en principe, la responsabilité administrative de cet établissement qui sera engagée. La responsabilité pénale L’erreur de diagnostic ne constitue pas en soi une infraction, c’est-à-dire un comportement pénalement répréhensible. Mais les conditions ayant conduit le médecin à commettre cette erreur peuvent révéler une négligence ou une imprudence fautive sur le plan pénal.Cette mise en cause du médecin s’effectuera devant le tribunal correctionnel. Les infractions qui seront principalement envisagées sont la non-assistance à personne danger, l’omission de porter secours, les violences involontaires voire l’homicide involontaire. La responsabilité disciplinaire L’erreur de diagnostic peut constituer une faute disciplinaire sanctionnée par le Conseil de l’ordre des médecins. 57 Le Conseil de l’ordre appréciera alors, au regard de l’article 33 du Code de déontologie médicale, si l’erreur de diagnostic résulte d’une faute du médecin. Une telle erreur ne sera sanctionnée que si les circonstances qui l’entourent ont révélé une négligence ou une imprudence de la part du médecin mis en cause. B. Les moyens d’exonération du médecin Prouver l’absence de préjudice pour le patient Le médecin qui se voit reprocher une erreur de diagnostic peut invoquer l’absence de préjudice pour le patient et ainsi ne pas voir sa responsabilité civile engagée. En effet, la mise en œuvre de la responsabilité civile nécessite, en principe, la réunion de trois éléments : un fait générateur (constitué ici par l’erreur), un préjudice et un lien de causalité entre le fait générateur et le préjudice. Si le préjudice est absent, la responsabilité civile est écartée. Ce moyen d’exonération ne concerne que la responsabilité civile du médecin qui peut donc voir tout de même sa responsabilité pénale et sa responsabilité disciplinaire être mises en jeu. Prouver que les données acquises de la science ne permettaient pas d’éviter cette erreur Une erreur de diagnostic n’est répréhensible que dans la mesure où les données acquises de la science permettaient de l’éviter. Par conséquent, un diagnostic posé par le médecin qui aujourd’hui serait erroné mais qui lorsque qu’il a été posé était en conformité avec les données scientifiques de l’époque ne peut constituer une erreur. Si le médecin arrive à prouver que les données acquises de la science ne lui permettaient pas d’éviter l’erreur de diagnostic, il pourra s’exonérer de toute responsabilité. Prouver l’urgence au moment de la pose du diagnostic L’urgence devant laquelle le médecin s’est trouvé au moment où il a posé le diagnostic peut écarter l’erreur qui lui est reprochée. Le médecin devra donc caractériser les circonstances particulières de l’urgence pour s’exonérer de l’erreur commise. Si par exemple, la pose du diagnostic nécessitait des examens complémentaires qui n’ont pu être réalisés en raison de l’urgence, la responsabilité du médecin sera écartée. En résumé, le médecin ne verra sa responsabilité engagée que pour une erreur de diagnostic liée à une faute de sa part. Des moyens d’exonération lui permettent d’échapper à une condamnation, à savoir principalement : l’absence de préjudice pour le patient, le fait que les données acquises de la science au moment de l’erreur ne lui permettaient pas d’éviter celle-ci et l’urgence au moment de la pose du diagnostic. Une patiente a recherché la responsabilité de son médecin rhumatologue en faisant valoir qu’il aurait dû déceler la chondrocalcinose dont elle était atteinte et prescrire les examens adéquats. Le rapport d’expertise a conclu : qu’il n’existait aucun signe révélateur de chondrocalcinose durant les périodes où la patiente avait consulté son médecin rhumatologue ; que la normalisation de la calcémie, à la suite des analyses prescrites par ce dernier, ne justifiait pas le recours à des analyses complémentaires ; qu’il ne pouvait, dès lors, lui être reproché de n’avoir pas approfondi ses investigations et d’avoir commis une erreur de diagnostic. La juridiction saisie a déduit de ces constatations que le médecin rhumatologue n’avait pas commis de faute. LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Industrie : dernières nouvelles Industrie : dernières nouvelles BETESIL, un dermocorticoïde innovant… BONVIVA® (ibandronate) : commercialisation de la forme injectable es Laboratoires GENEVRIER ont annoncé la mise à disposition du corps médical de BETESIL®. Il s’agit d’un nouveau dermocorticoïde puissant, dont le principe actif est le valerate de bétaméthasone, et dont l’originalité réside dans la présentation galénique : le dispositif est en effet constitué d’un film bio-adhésif, recouvert d’une lame de co-polymère. L es laboratoires Roche et GSK ont annoncé la commercialisation de la forme injectable de l’ibandronate. BONVIVA® injectable est dosé à 3 mg pour 3 ml, présenté en seringue pré-remplie, et indiqué dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique chez la femme à risque augmenté de fracture. Le produit est disponible en officine depuis octobre 2007. La réduction de l’incidence de fractures vertébrales a été démontrée ; en revanche, l’efficacité sur les fractures du col du fémur n’a pas été établie. L Par rapport aux dermocorticoïdes classiques, cette présentation particulièrement pratique présente de nombreux avantages : -- la mise en place est facile et discrète ; -- il n’y a aucun risque de dispersion du produit hors du dispositif ; -- une seule application par jour est nécessaire ; -- la disponibilité du produit est optimisée : la lame isolante de copolymère réalise une occlusion, et la totalité du principe actif est de ce fait disponible et rapidement absorbée par la peau ; -- l’excipient à base d’acide hyaluronique constitue un facteur favorisant l’hydratation des lésions. Cette forme vient s’ajouter à la présentation comprimés, déjà commercialisée en janvier 2007 (1 comprimé une fois par mois). L’administration se fait par injection intraveineuse lente, en 15 à 30 secondes, une fois tous les 3 mois. Elle est remboursable à 65 % dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique vertébrale : - chez les patientes ayant fait une fracture par fragilité osseuse ; - en l’absence de fracture, chez les femmes ayant une diminution importante de la densité osseuse (T-score < -3) ou ayant un T-score inférieur ou égal à -2,5 associé à d’autres facteurs de risque de fracture, en particulier un âge de > 60 ans, une corticothérapie systémique ancienne ou actuelle à une posologie supérieur ou égal à 7,5 mg/jour d’équivalent prednisone, un indice de masse corporelle < 19 kg/m2 , un antécédent de fracture de l’extrémité du col du fémur chez un parent du premier degré (mère), une ménopause précoce (avant l’âge de 40 ans). Les dermocorticoïdes trouvent leur indication dans le traitement de certaines dermatoses inflammatoires. La forme topique est reconnue comme l’une des plus efficaces, mais jusqu’à ce jour son emploi était particulièrement contraignant, surtout dans les affections au long cours : application biquotidienne, crèmes plus ou moins odorantes, et risquant de tacher les vêtements. La nouvelle forme galénique lancée par les Laboratoires GENEVRIER représente donc un indéniable progrès. BETESIL® a été comparé, lors d’une étude clinique récente, à la même molécule sous forme de crème pour le traitement de formes légères de psoriasis en plaques. L’acceptabilité du produit et l’hydratation des tissus traités ont été jugées significativement supérieures à celle de la forme classique*. BETESIL® apporte ainsi aux praticiens la possibilité de disposer, pour une thérapeutique classique, de l’avantage d’une présentation moderne, plus en adéquation avec les impératifs de la vie actuelle. La mise à disposition du corps médical de cette nouvelle présentation de BONVIVA® répond aux souhaits des laboratoires Roche et GSK de venir en aide aux femmes pour lesquelles l’ingestion des comprimés pose problème, même si celle-ci se limite à 12 comprimés par an (déglutition difficile, impossibilité de respecter la station debout, ou autre). La forme intraveineuse apporte à ces femmes la possibilité d’un traitement moins contraignant et mieux accepté. *Pacifico A. and all., JEADV 2006; 20: 153-157. 58 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Industrie : dernières nouvelles Bien entendu, la forme intraveineuse de BONVIVA® dispose d’une efficacité comparable à celle des comprimés, mise en évidence lors des études réalisées à la recherche du meilleur dosage. La variation de la densité minérale osseuse lombaire par rapport à l’inclusion avec la forme à 3 mg a été de +4. 8 % à 1 an. Cette amélioration de la DMO se maintient au bout de la seconde année. Elle est confirmée par la mesure de la résorption osseuse (dosage du CTX sérique) pratiquée à 3, 6, 12 mois, puis à 2 ans. L’ensemble de ce programme a été exposé au cours d’une conférence de presse, à Paris, le 26 septembre 2007,. Après introduction de présentation des intervenants par le Docteur LE BOZEC, membre de l’IFDQS, le professeur MAUGARS a rappelé le poids de la gonarthrose en matière de santé publique. L’arthrose fait partie des 10 maladies les plus invalidantes dans les pays développés. Le nombre de gonarthroses en France a pu être estimé à 2 millions en l’an 2000. La prise en charge de l’affection doit être multidisciplinaire, mais le rôle du médecin généraliste y est capital. Le Dr RIMBAUD, membre de l’IFDQS et expert en démarche qualité a précisé ce que représentent les indicateurs, à savoir un outil d’information servant à améliorer la pratique médicale. Les caractères de ces instruments sont au nombre de trois : pertinence, mesurabilité et prédictivité. La tolérance de cette nouvelle forme est satisfaisante. Les effets indésirables les plus fréquemment observés avec l’ibandronate i.v. ont consisté en douleurs osseuses, musculaires ou articulaires ainsi qu’en symptômes pseudogrippaux. De rares cas d’ostéo-nécrose de la mâchoire ont été rapportés chez des patientes ostéoporotiques traitées par bisphosphonates. Les indicateurs en matière de rhumatologie et plus spécifiquement pour la gonarthrose ont été exposés par le Pr MAUGARS et le Dr KHALIFA, rhumatologues : ils découlent directement des caractéristiques cliniques, radiologiques et thérapeutiques de la maladie. Le conditionnement comprend une seringue pré-remplie, correspondant au traitement pour 3 mois. M. HALHOL, Directeur Général d’EXPANSCIENCE a confirmé l’implication de son laboratoire, et l’engagement de celui-ci par l’apport d’un soutien institutionnel pour une meilleure qualité des soins. Lancement du cycle QUALIDEM : « Indicateurs de prise en charge au long cours de la gonarthrose en médecine générale » L’année 2007 en rhumatologie : une émission télévisée en direct organisée par les laboratoires Servier, le 11 octobre 2007 Une initiative des laboratoires EXPANSCIENCE e programme se propose d’organiser, sur l’ensemble du territoire français, entre le mercredi 26 septembre et le jeudi 25 octobre,170 réunions professionnelles, mobilisant 510 intervenants, et susceptibles d’intéresser entre trois et 4000 médecins généralistes. C ette émission s’est déroulée dans le cadre des Hospices Civils de Lyon, et était animée par le Pr ORCEL, coordonnateur scientifique, et le Docteur DUCARDONNET, médecin journaliste. Un duplex était organisé avec 41 sites disséminés sur le territoire national, permettant à un grand nombre de rhumatologues de suivre les communications et de participer aux débats de manière interactive. C Les objectifs sont les suivants : analyse des recommandations académiques, réflexion entre pairs sur les pratiques réelles et souhaitables, discussions et mises au point d’une checklist d’indicateurs de pratiques pour la médecine générale. Ce programme est organisé par l’Institut Français de la Démarche Qualité en Santé (IFDQS),s association à but non lucratif, dont le but de promouvoir en France les concepts et les méthode de la démarche qualité, en accompagnant les praticiens dans cette recherche et dans l’analyse critique de leurs pratiques professionnelles. Pour leur répondre, étaient réunis sur le plateau : les Prs BERTIN, CHAPURLAT, GAUDIN, MAZIERES et SIBILIA, et les Docteurs BREUIL, , LEVY-WEIL, SANCHEZ et ZACHARIAN. Le but était de faire le point sur l’actualité de grands syndromes rhumatologiques. Le choix de la gonarthrose a été fait sur la base de l’objectif sanitaire visant à réduire de 20 % la fréquence des limitations fonctionnelles, entraînant une restriction de l’activité chez les personnes présentant de l’arthrose du genou et de la hanche. 5 thèmes ont été abordés : l’ostéoporose, l’arthrose, la douleur, la polyarthrite rhumatoïde, et la lombalgie. 59 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Industrie : dernières nouvelles Ostéoporose Celles-ci pourraient être en relation avec la détérioration structurale ostéoporotique de la plaque sous-chondrale, qui accélérerait le processus dégénératif du cartilage. En 2006 à été régularisée l’indication et le remboursement de l’ostéodensitométrie. Il est intéressant de constater que les prescriptions de cet examen pourtant fondamental restent trop peu nombreuses, ce qui explique sans doute en partie l’absence d’explosion des diagnostics d’ostéoporose. Il paraît souhaitable que la pratique de l’examen soit étendue de manière plus importante en médecine libérale, en collaboration si possible avec les services hospitaliers. L’exploitation de cette technique devrait être rendue plus facile par un regroupement des praticiens. Dans un autre ordre d’idées, il semblerait que le lien entre le surpoids et l’arthrose ne soit pas aussi simple qu’il y paraisse. Certaines études mettent en évidence le fait que l’accentuation du poids n’est pas obligatoirement un facteur d’accélération de la gonarthrose, notamment s’il n’existe pas de désaxation majeure du membre inférieur. Par ailleurs, il existe des liens entre l’arthrose des mains et l’obésité, alors que les articulations mises en cause ne sont pas soumises aux contraintes de poids. Il semblerait que le tissu adipeux produise des adipocytokines à effet pro-inflammatoire : l’amaigrissement est ainsi bénéfique même au niveau des mains, non seulement sur les symptômes mais également sur l’évolution qu’il retarde. Une faible perte de poids est d’ailleurs très souvent suffisante : 5 % de poids en moins apportent, en général, une amélioration fonctionnelle de 15 à 25 %. Enfin, le recours aux orthèses est efficace, notamment au genou pour assurer la mise en décharge du compartiment interne ou externe, mais difficilement accepté. Si l’ostéodensitométrie est indispensable, elle n’est pas toujours suffisante. L’exploration de l’os doit progresser : les scanners à haute résolution promettent des avancées dans la connaissance des détériorations structurales, en particulier des atteintes de l’os cortical, et de ce fait la possibilité de mise en pratique des stratégies thérapeutiques les mieux adaptées. La pratique de biopsies osseuses avant et après traitement peuvent en confirmer l’efficacité, comme c’est le cas avec le ranélate de strontium. En matière de thérapeutique, tous insistent sur l’importance de l’observance, capitale pour obtenir un résultat. Des études ont montré que la prescription au long cours d’anti-inflammatoires non stéroïdiens n’est plus respectée, dans un grand nombre de cas, après le 30e jour. L’adhésion du malade à son traitement peut être améliorée par une meilleure relation du malade avec son médecin, son entourage, son rééducateur. Le rôle de celui-ci est également primordial, l’exercice physique devenant un des points clés du traitement de l’arthrose. Les recherches se poursuivent en matière de traitement de fond, et certaines molécules en cours de développement pourraient s’avérer, au cours des prochaines années, particulièrement indiquées. La gestion de la thérapeutique doit se faire sur le long terme, et s’accompagner d’un aménagement de l’environnement afin de pallier les handicaps liés à l’affection. Les ostéoporoses sévères chez la femme jeune impliquent une prise en charge rapide, la mise en oeuvre d’un traitement assidûment et longuement suivi, avec un contrôle de l’augmentation de la densité minérale osseuse par densitométrie, à un délai variable selon les produits utilisés. Le nombre de ceux-ci est de plus en plus important, et les intervenants estiment qu’il serait réaliste de conduire des études afin de définir, par exemple, une approche séquentielle d’emploi des traitements antiostéoprotiques. L’accent a été mis également sur l’importance de l’éducation des malades. Il faut les conseiller, les mettre en situation, leur apprendre à utiliser au mieux les éléments de leur environnement. Il existe des formations de ¾ h à 1 heure, réalisées par un ergothérapeute dans le cadre d’un appartement conseil (CHU Hôpital de l’Archet, Nice). Cette approche doit être multidisciplinaire ; les échanges entre les patients et les praticiens peuvent se faire dans les deux sens : certains malades aident souvent à la formation des jeunes étudiants en leur parlant au quotidien du vécu de leur maladie. La SFR est particulièrement impliquée dans ces programmes d’éducation. Douleur On s’attache de plus en plus aux douleurs induites par des gestes d’exploration ou des manœuvres thérapeutiques. Ces douleurs sont souvent importantes, avec un fort retentissement psychologique. Il faut les prévenir si possible par l’utilisation d’anesthésiques locaux ( patchs, crème EMLA,…) ou l’application de gaz médicaux (en sachant que ces pratiques ne sont pas toujours suffisantes), expliquer au malade ce que l’on va faire, le rassurer et ne pas hésiter à le traiter si la douleur persiste. Arthrose 25 % de la population souffrent de douleurs chroniques. La moitié de ces malades sont atteints de neuropathie. Pour certains, la douleur d’arthrose elle-même est souvent accompagnée de signes en faveur d’une atteinte de type neuropathique. Les neuropathies doivent être impérativement détectées pour être convenablement traitées. L’emploi de scores de type DN4 est de plus en plus fréquent, et permet De plus en plus de liens existent vraisemblablement entre l’arthrose et l’ostéoporose. Pour exemple, le ranélate de strontium, indiqué dans l’ostéoporose post-ménopausique, a démontré un effet bénéfique sur la progression de l’arthrose lombaire et est en cours d’évaluation dans la gonarthrose. 60 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Industrie : dernières nouvelles un dépistage plus efficace. On considère que l’identification de la douleur et sa caractérisation permettent non seulement d’entreprendre les bons traitements, mais aussi d’apporter au malade un soutien psychologique conséquent qui l’aidera à trouver un soulagement. dont le but est de permettre une évaluation le plus précise possible de l’insuffisance en vitamine D chez 6000 femmes ostéoporotiques. Cette enquête a fait l’objet d’une présentation lors d’une conférence de presse, qui s’est tenue à Paris le 23 octobre 2007. Polyarthrite rhumatoïde Le professeur Patrice FARDELLONE (Amiens) a rappelé quelques données fondamentales concernant l’ostéoporose. À 50 ans, 40 % de femmes ont une chance de présenter une fracture d’origine ostéoporotique avant la fin de leur vie. Par ailleurs, la morbidité liée à l’ostéoporose postménopausique est importante : 25 % des patientes présentant une fracture du col risquent de décéder dans l’année qui suit. En ce qui concerne les fractures vertébrales, le risque est moindre mais il existe, d’autant plus que seule 1 femme sur 4 est prise en charge pour le traitement de cette affection. Les traitements adéquats de la PR sont de plus en plus codifiés. Ainsi, l’étude BeSt compare 4 schémas thérapeutiques différents combinant biothérapies et méthotrexate. D’autres études ont montré qu’il existait des alternatives thérapeutiques, par exemple avec la mise en œuvre d’une corticothérapie initiale, qui pourrait avoir un effet protecteur structural. De même, les sels d’or gardent une certaine efficacité et sont encore prescrits. Quels que soient les schémas thérapeutiques décidés, il faut frapper vite, fort, et bien. Un bon traitement est souvent le fruit d’une coopération efficace entre l’hôpital et les praticiens libéraux. Les biothérapies sont de plus en plus employées, malgré certains risques de survenue d’effets secondaires. À plus ou moins longue échéance se pose le problème de la rotation de ces traitements, ou même de leur arrêt, dans la mesure où ils sont lourds financièrement et non dénués de risques. L’évolution des thérapeutiques se caractérise en matière de polyarthrite par le développement rapide de nouvelles molécules prometteuses. La vitamine D représente un élément particulièrement important du métabolisme osseux. Sans elle, l’absorption du calcium n’est pas possible. L’apport en vitamine D se fait pour 80% par l’exposition au soleil, et 20 % par l’alimentation. La teneur sérique normale en vitamine D (25 OH-D3) est de 30 microgrammes par litre. Une étude publiée en 2006 met en évidence le fait que les récidives de fracture sont liées à l’insuffisance du traitement vitamino-calcique, qui doit accompagner les traitements de fond de la maladie. Un dosage systématique de la vitamine D (étude SU.VI.MAX), pratiqué chez les jeunes (< 40 ans) montre un déficit chez 30% de ceux-ci. Cette carence peut atteindre jusqu’à 100 % des gens âgés, souvent en raison d’une insuffisance d’exposition à la lumière. Lombalgie et lombosciatique Dans cette pathologie, seule a été abordée une étude récemment publiée au NEJM comparant en cas de sciatique la chirurgie précoce au traitement conservateur. 140 malades ont été inclus dans chaque groupe. À un an les résultats sont identiques, même si la réponse favorable est plus précoce avec l’intervention. C’est une étude intéressante dans l’absolu. Toutefois l’analyse des coûts directs et indirects induits n’a pas été réalisée, et l’on manque d’information sur le devenir des patients à plus longue échéance. L’enquête « EVIDANCE » a pour but d’évaluer, de manière transversale et rétrospective, les facteurs de risque chez les femmes ostéoporotiques, liés en particulier à l’insuffisance en vitamine D. Un questionnaire porte sur l’alimentation, la supplémentation nutritionnelle, l’exposition au soleil, le phototype (par exemple, pigmentation de la peau ou non), la qualité de l’ensoleillement régional. Par ailleurs sont relevés des indicateurs d’insuffisance, s’ils existent, tels que le dosage en vitamine D, la densité minérale osseuse ou les antécédents de fracture. Le dernier but de l’enquête est de rechercher les relations entre les facteurs de risque et des indicateurs d’insuffisance en vitamine D. Si les dosages biologiques ne sont pas disponibles, il n’est pas indispensable d’y recourir. L’enquête « EVIDANCE » : une évaluation de l’insuffisance en vitamine D en France, à l’initiative des laboratoires M.S.D. Chibret I Deux tests simples permettant l’évaluer l’insuffisance en vitamine D et le risque ostéoporotique sont proposés, sans être obligatoires : --« 8-foot walk test » : marcher sur 3 m, 2 fois de suite, et chronométrer ; -- «sit-to-stand test » : position assis-debout, 5 fois de suite, et chronométrer. l s’agit d’une vaste enquête épidémiologique observationnelle, lancée en France auprès de 3000 médecins généralistes et rhumatologues, 61 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Industrie : dernières nouvelles Les résultats de l’enquête, lorsqu’ils seront disponibles, permettront vraisemblablement d’orienter les praticiens vers une meilleure gestion des traitements de l’ostéoporose. Dans l’étude HORIZON, une discrète augmentation de la survenue de fibrillation auriculaire a été signalée chez les patientes recevant ACLASTA® (incidence de 1. 3 % avec l’acide zolédronique, contre 0. 5 % avec le placebo). Ceci n’a pas été confirmé dans l’étude après fracture de hanche publiée le 17 septembre. Par ailleurs, la créatininémie peut être augmentée transitoirement dans les 10 jours suivants l’injection (groupe ACLASTA® : 1. 8 % ; groupe placebo : 0. 8 %. À 3 ans, cette différence entre les deux groupes n’est pas confirmée. La dose journalière de vitamine D recommandée est de 800 unités par jour, nécessaire et suffisante pour obtenir le taux de 30 microgrammes par litre (soit 75 mmol/l.) L’administration annuelle unique est certainement un argument fort en faveur d’une amélioration de l’observance, surtout lorsque l’on sait que les traitements antiostéoporotiques doivent être suivis longtemps pour être efficaces. Actualité ACLASTA®, acide zolédronique, seul traitement annuel de l’ostéoporose postménopausique : nouvelle étude d’efficacité, et obtention de l’AMM au niveau européen GO-ON®, solution visco-élastique d’acide hyaluronique : une nouveauté des Laboratoires ROTTAPHARM ovartis, en date du 24 septembre 2007, a fait connaître les résultats d’une nouvelle étude de l’acide zolédronique, publiée dans le NEJM montrant que ce produit, administré une seule fois par an chez des patients ayant subi une fracture de hanche, prévient les fractures ultérieures et améliore la survie. N es injections d’acide hyaluronique font partie des traitements désormais classiques des affections arthrosiques. Elles figurent en bonne place dans les recommandations officielles, aussi bien de l’ACR que de l’EULAR, à la suite d’essais contrôlés, comparativement avec les traitements médicamenteux antalgiques ou antiinflammatoires. On considère que ces injections sont des traitements de troisième intention, après échec des antalgiques, des échecs ou des intolérances aux AINS, et avant le recours à la chirurgie. L Cette étude a porté sur plus de 2100 patients : le taux de réduction des fractures constatées est de 35 %, et celui de la mortalité globale de 28 %. Par ailleurs, dans notre numéro de septembre, nous avions signalé que ACLASTA® bénéficiait d’un avis favorable du CHMP (Committee for Medicinal Products for Human Use), pour sa mise sur le marché au niveau européen. Un communiqué en date du 19 octobre confirme l’obtention définitive de l’AMM correspondante. GO-ON®, développé par le groupe ROTTAPHARM, constitue un dispositif de visco-supplémentation dont la première mise sur le marché date de l’an 2000, en Allemagne. Dans ce pays, GO-ON® représente 20 % des parts de marché. Il est commercialisé dans 12 pays en Europe. Rappelons qu’ACLASTA®, anti-ostéoporotique de la classe des bisphosphonates est la seule spécialité permettant le contrôle de l’ostéoporose post-ménopausique à raison d’une seule injection par an (perfusion unique de 15 minutes, dosée à 5 mg pour 100 ml). L’efficacité a été démontrée pour une durée de 3 ans : ACLASTA® autorise une réduction des fractures vertébrales de 70 %, des fractures du col fémoral de 41 %, et des fractures périphériques de 25 %. Ces résultats sont ceux de l’étude HORIZON, réalisée sur 7765 patientes ménopausées et ostéoporotiques. La prévalence de l’arthrose en France est de l’ordre de 4 à 5 millions d’individus, et l’on estime à 200 000 ou 300 000 sujets la population cible de la viscosupplémentation. L’acide hyaluronique assure en grande partie les propriétés visco-élastiques du liquide synovial, contribue à la lubrification articulaire, Quelques effets indésirables transitoires ont pu être notés dans les 3 jours suivant l’injection : fièvre, douleurs musculaires, céphalées, arthralgies. 62 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Industrie : dernières nouvelles protège les surfaces cartilagineuses et favorise la fonction des articulations touchées. OSTÉOPOROSE : Les Hommes Aussi ! La tolérance des acides hyaluroniques est généralement excellente, si l’on excepte quelques réactions locales transitoires peu fréquentes. De plus, l’origine de GO-ON®, obtenu par fermentation bactérienne de l’acide hyaluronique, exclut tout risque de contamination animale. e 9 octobre 2007, sanofi-aventis et Proter & Gamble Pharmaceuticals, réunis au sein de l’Alliance pour une meilleure santé osseuse, ont organisé une conférence de presse sur ce thème, dans la mesure où le risedronate (Actonel®) bénéficie désormais d’un remboursement à 65 % dans l’indication : «traiteme nt de l’ostéoporose chez l’homme à haut risque de fracture » (J.O. : 30.6.2007). L GO-ON®, dont plus de 1 600 000 seringues ont été vendues entre 2000 et 2006, dispose de données permettant d’assurer l’excellence de son rapport bénéfice-risque. Il est désormais à la disposition du corps médical, en étuis comprenant 1 ou 3 seringues, au dosage de 25 mg dans un volume de 2.5 ml. Le Dr Stéphane HORLAIT, Directeur Médical de Procter et Gamble Pharmaceuticals, a rappelé les différentes indications d’Actonel® pour la prise en charge de la femme ostéoporotique après la ménopause. L’ostéoporose masculine, souvent méconnue, souvent négligée, devient avec l’augmentation de la vie un véritable problème de santé publique, et ce d’autant plus que ses conséquences sont souvent plus graves que celles observées chez la femme. Présentations : - Boîte de 1 seringue pré-remplie, ACL : 450 632.8 (LPPR : 33,33 €) - Boîte de 3 seringues pré-remplies, ACL : 450 633.4 (LPPR : 100 €) La survenue de l’ostéoporose chez l’homme n’est pas liée à un évènement ponctuel, comme chez la femme (ménopause), mais dans plus de 60% des cas est un phénomène secondaire, survenant par exemple après prise prolongée de corticoïdes, tabagisme, alcoolisme, ou autres affections. Les caractères de l’ostéoporose masculine ont été présentés par le Pr Maurice AUDRAN (CHU, Angers). L’allongement de la durée de vie, l’accroissement de facteurs de risque, une insuffisance de prise en compte chez l’homme font que sa fréquence s’accroit, conduisant à la mise en place progressive de recommandations pour sa prise en charge diagnostique et thérapeutique. Remboursement Sécurité Sociale à 65% sous conditions : Dans la gonarthrose uniquement, en 2e intention (après échec des antalgiques et des AINS). Moins fréquente et plus tardive que l’ostéoporose de la femme, plus complexe par l’intrication de nombreux facteurs étiologiques, plus sournoise parce que souvent difficile à diagnostiquer, elle implique une démarche de recherche active lors de la moindre suspicion. Des fractures même modestes, aux côtes ou au poignet, dans un contexte de tabagisme et d’alcoolisme chronique, une sédentarité, lune corticothérapie prolongée, un antécédent de déminéralisation chez la mère, doivent conduire à des investigations assidues, impliquant le recours aux compétences de divers spécialistes si nécessaire, et à la mise en œuvre de procédures thérapeutiques définies. Les injections doivent être prescrites et réalisées par un rhumatologue, un chirurgien orthopédique ou un médecin de médecine physique et de réadaptation. Le traitement doit comprendre trois injections à une semaine d’intervalle maximum par an et par genou. Les données épidémiologiques et la démarche diagnostique ont fait l’objet d’un exposé du Dr Karine BRIOT (CHU Cochin, Paris). L’ostéoporose masculine correspond à 1/3 des cas d’ostéoporose ménopausique. La distribution des fractures chez les hommes est bimodale selon l’âge, avec un pic chez l’homme jeune (15-45 ans) et chez l’homme au-delà de 70 ans. 63 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Industrie : dernières nouvelles De ce fait, avant 45 ans, le risque de fracture chez l’homme est 3 fois plus élevé que chez la femme ; il en va de même pour l’incidence des fractures vertébrales, plus élevée chez les hommes de moins de 65 ans que chez les femmes du même âge. Une étude-pivot avec le risedronate 35mg/semaine (Actonel®) a objectivé l’augmentation significative de la DMO sous risedronate, au niveau vertébral comme au niveau du col fémoral, comparativement au placebo, sans développement d’évènements indésirables inattendus (étude MASTER). L’étude RINGE (risedronate 5mg/jour vs contrôle, pendant un an) a montré à un an une réduction de plus de 60% du risque fracturaire au niveau vertébral, par rapport au groupe contrôle. Même si les fractures de l’homme jeune sont d’origine traumatique, il semble qu’elles constituent un facteur de risque accru de fracture du col fémoral chez l’homme plus âgé. Le diagnostic de l’ostéoporose masculine se fait, comme chez la femme, par ostéodensitométrie, avec une valeurseuil correspondant à un T-score ≤ à 2.5 DS. Toutefois, les courbes de référence sont différentes chez les hommes et chez les femmes. Maladie fréquente, grave, souvent méconnue, en cas de suspicion l’ostéoporose masculine doit faire l’objet d’une recherche approfondie, en recourant à toutes les compétences nécessaires. Le diagnostic est facilité par la densitométrie, désormais remboursée. En matière de traitement, le risedronate est le seul traitement hebdomadaire qui bénéficie de l’indication dans l’ostéoporose masculine à haut risque de fracture. Mise à part l’atteinte idiopathique du sujet jeune, les causes des ostéoporoses de l’homme, isolées ou associées, sont retrouvées dans 50 à 70% des cas : les plus fréquentes sont les ostéoporoses secondaires à la corticothérapie prolongée, à l’hypogonadisme, au tabagisme, à l’alcoolisme, et à certaines maladies hépato-digestives. Mais cette liste est loin d’être exhaustive. WOCKHARDT, devient le premier groupe pharmaceutique indien en Europe, par acquisition des laboratoires français NEGMA-LERADS La prise en charge thérapeutique a été évoquée par le Pr Bernard CORTET (Hôpital Roger Salengro, CHU, Lille). Elle doit faire suite à un diagnostic confirmé par la clinique, la biologie et l’imagerie. Il convient en effet de dépister les causes possibles et d’éliminer les diagnostics différentiels. Le remboursement de la densitométrie est effectif dès la première consultation, en cas de signes de déminéralisation, de fracture par fragilité osseuse sans contexte traumatique ou tumoral, ainsi qu’en cas de facteur de risque formellement identifié. n date du 16 mai 2007,un communiqué de presse a fait savoir l’acquisition des laboratoires français NEGMA-LERADS par le groupe WOCKHARDT, qui devient le premier groupe pharmaceutique indien présent en Europe, avec 1500 collaborateurs sur les 5500 présents dans le monde. NEGMA est ainsi le cinquième laboratoire acquis par le groupe indien. Les quatre premières opérations identiques, portant sur des laboratoires britanniques, allemands et irlandais ont stimulé leur développement et dispose désormais d’une forte activité de recherchedéveloppement. NEGMA appartient à la même famille depuis 35 ans et dispose d’un portefeuille produit de 172 brevets, et d’un chiffre d’affaires de 150 millions de $. E Le traitement proprement dit doit s’accompagner de mesures hygiéno-diététiques (abstinence tabagique et/ou alcoolique, activité physique, traitement des carences), de la prise en compte des facteurs favorisants, de la protection (prévention des chutes, protection de col fémoral par bouclier, amélioration de la vue, correction des troubles neurologiques ou orthopédiques). Le but de la thérapeutique est la réduction de la fragilité osseuse et la diminution du risque fracturaire, qui doit être réalisé au cas par cas. La réalisation de cette fusion, finalisée à la hauteur de 195 millions d’€, devrait permettre à WOCKHARDT, en s’appuyant sur la forte implantation des NEGMA en Europe, de pénétrer sur le marché des génériques en France, actuellement évalué à 2 milliards de $. Le groupe est présent sur le marché de la santé avec ses hôpitaux propres et un fort développement en cardiologie, orthopédie, neurologie, hépathologie. Par ailleurs, il a développé des partenariats scientifiques et médicaux avec laHarward Medical school aux USA. Celui-ci dépend de plusieurs paramètres : antécédents de fractures, valeur du T-score, âge, facteurs de risque associés. Il n’existe pas actuellement, comme pour les femmes atteintes d’ostéoporose post-ménopausique, de recommandations précisément établies. Le GRIO (Groupe de Recherches et d’Informations sur l’Ostéoporose) travaille actuellement à leur élaboration. à ce jour, le risedronate, l’alendronate et le tériparatide bénéficient de l’AMM pour le traitement de l’ostéoporose masculine. Cette rubrique a été réalisée par le Dr Michel Bodin, Paris 64 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007 Programme Sous la présidence du Docteur Didier JacqueS e Congrès National de la Fédération Française de Rhumatologie www.france-rhumato.fr Centre de conférences de l’hôtel Marriott Paris Rive Gauche Vendredi 18 et samedi 19 janvier 2008 PARIS 2008 Le ranélate de strontium : un élément-clé de la lutte contre l’ostéoporose n certain nombre de données concernant le ranélate de strontium ont été rendues publiques lors du dernier congrès de l’ASBMR, qui s’est tenu en septembre dernier. Lancé en janvier 2006, le ranélate de strontium (PROTELOS) est le premier traitement de l’ostéoporose permettant la formation d’un os nouveau, vivant et parfaitement minéralisé, tout en diminuant la résorption osseuse. Le produit est indiqué dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique, et réduit le pourcentage de fractures vertébrales et de la hanche. En France, ce sont plus de 110 000 patientes qui, chaque jour, bénéficient de ce traitement. Ce médicament est primé chaque année pour son innovation : il a reçu ainsi le prix Galien et le prix MEDEC du « médicament de l’année » en 2006, ainsi que le prix MEDEC « FMC dans le domaine de l’ostéoporose » en 2007. E Le remodelage osseux s’effectue sur un cycle de 120 jours environ, la matrice osseuse se renouvelant à raison de 10 % chaque année. Ce renouvellement structural assure le maintien des propriétés mécaniques, ainsi que la réparation des micro fractures. Le chef d’orchestre du remodelage est l’ostéoblaste, qui reforme l’os et contrôle l’activité de l’ostéoclaste par l’intermédiaire du système RANKL/OPG. La masse osseuse varie avec l’âge : augmentant progressivement jusqu’à 25 ans, il diminue ensuite progressivement, puis chute de manière plus importante à partir de 50 ans, particulièrement chez la femme, où le déficit de formation osseuse lié à l’âge s’additionne à celui lié à la ménopause. Le ranélate de strontium diminue la résorption osseuse (diminution de l’expression du RANKL) et favorise la formation (augmentation de l’expression d’OPG). Sous ce traitement, la réplication des pré-ostéoblastes est favorisée, et le rétablissement de l’équilibre RANKL/OPG diminue le processus de résorption. Au cours des études de validation du ranélate de strontium (étude SOTI et étude TROPOS), les biopsies de crêtes iliaques pratiquées au 36e mois ont montré une amélioration de la microarchitecture chez les malades sous ranélate de strontium, comparativement à celles sous placebo. Le renforcement de l’os trabéculaire sous ranélate de strontium autorise le renforcement de la charpente osseuse, en augmentant le nombre de travées, et en diminuant les espaces qui les séparent. L’os vertébral est constitué de 70% d’os trabéculaire. Au niveau du col fémoral, la répartition entre l’os trabéculaire et l’os cortical est à l’équivalence. Le renforcement de l’os cortical avec le ranélate de strontium participe également à une meilleure résistance osseuse, et plus particulièrement aux efforts en flexion. Une nouvelle étude a été réalisée à partir de biopsies de la crête iliaque pairées, c’est-à-dire que la femme est son propre témoin. De plus, le ranélate de strontium améliore le volume trabéculaire total, de 30 % environ après 12 mois de traitement. Ainsi, le ranélate de strontium assure une réelle formation d’os nouveau. Un élément d’importance est le maintien au cours du temps de l’efficacité du produit pour la prévention des fractures de hanche et de vertèbres. L’efficacité anti-fracturaire a été vérifiée aussi bien au niveau vertébral (étude SOTI) qu’au niveau du col fémoral (étude TROPOS). Sur 5 ans, le caractère anti- résorption et ostéoformateur du produit assure une pérennité de l’efficacité anti-fracturaire que ce soit au niveau vertébral ou de la hanche. Deplus, une corrélation entre cet effet anti-fractuaraire et la densité minérale osseuse a été démontrée. Seul avec PROTELOS, le gain de DMO devient un facteur prédictif de l’efficacité du traitement. Une enquête, portant sur plus de 3 millions de femmes ménopausées de plus de 50 ans, a mis en évidence l’importance des facteurs de risque : 63 % pour les antécédents personnels de fractures vertébrales ou périphériques non traumatiques ; 47 % pour les ménopauses précoces (avant 40 ans) ; 34 % pour les antécédents maternels de fractures vertébrales ou du col fémoral ; 22 % pour les indices de masse corporelle inférieurs à 19 kgs/m2 ; 19 % pour les antécédents de corticothérapie prolongée, et 20 % pour les antécédents de maladies inductrices d’ostéoporose. Quelle que soit la sévérité de l’ostéoporose, quels que soient les facteurs de risque, le ranélate de strontium protège les femmes à court et long terme contre les fractures des vertèbres. Son profil d’efficacité et sa bonne tolérance en font un produit idéal de première intention pour le traitement de l’ostéoporose. Dr Michel BODIN d’après une communication à l’ASBMR septembre 2007 PETITES ANNONCES 21e Journée de Bichat Samedi 15 mars 2008 - Pathologie mécanique et sport Faculté Xavier Bichat - 16 rue Henri Huchard, 75018 Paris Renseignements et inscriptions : Service de Rhumatologie - Hôpital Bichat Tél : 01 40 25 74 01 ou 01 40 25 87 41 - e.mail : [email protected] Appel à regroupement permettant d’obtenir des prix attractifs pour l’achat d’appareils de Radiographie Numérisée Merci d’écrire au journal à : [email protected] Cette rubrique est mise gratuitement à votre disposition. Adressez-nous vos petites annonces par mail à : [email protected] 66 LE RHUMATOLOGUE 64 / DECEMBRE 2007