Leur chant est très familier. Notre plus grande cigale (5 cm), la

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Leur chant est très familier. Notre plus grande cigale (5 cm), la
Leur chant est très familier. Notre plus grande cigale (5 cm), la
cigale plébéienne, possède le chant le plus mélodieux car les
vibrations produites par ses cymbales sont modulées par des
mouvements amples et rapides de son abdomen (jusqu’à 900 fois
par seconde), son chant est très puissant
Le fonctionnement des cymbales est tout à fait comparable à celui
de nos haut-parleurs : une membrane mise en mouvement par un
moteur, l’abdomen creux de la cigale est volumineux est fait office d’enceinte acoustique,
comparable à l'intérieur d'une guitare pour mieux servir de caisse de résonance. A contrejour, on
peut voir le soleil à travers son ventre. Le cacan provençal ou cigale grise, dont le chant est le plus
connu: le fameux « ksè ksè » qui perturbe la sieste sous l’amandier.
L’accouplement ayant lieu durant l’été, ne dure environ qu’un quart d’heure. C'est la femelle qui
fait le premier pas vers le mâle, séduite par sa cymbalisation. A peine l'affaire conclue, le mâle se
remet à cymbaliser invitant une nouvelle femelle à venir le rejoindre. Pendant ce temps, la cigale
fécondée est partie pondre en introduisant par centaines, ses œufs en forme de grains de riz, dans
toutes sortes de végétaux: branches, écorces, tiges d’herbes, grâce à sa tarière, organe de ponte
perforant : sorte d’aiguille creuse, que la cigale femelle porte sous l’abdomen. En dehors de la
ponte, la tarière, est plaquée contre l’abdomen et ne se voit pas. La descendance des cigales est
ainsi assurée, à condition bien entendu que les prédateurs laissent les femelles poudrent
tranquillement. Les cigales craignent bon nombre de prédateurs comme les fourmis, les mantes
religieuses, les araignées, les guêpes et frelons... mais aussi les oiseaux: mésanges, moineaux,
geais, pies...
Au cours de l’automne, les œufs éclosent et les larves de 1,5 mm de long se laissent glisser par le
biais d'un filament jusqu'au sol, afin de pouvoir s'enfouir sous terre. C’est là que les œufs
passeront là une grande partie de leur existence. Situées à une vingtaine de centimètres sous la
surface du sol, les larves se nourrissent de la sève des racines et entament plusieurs mutations qui
les mèneront vers l'état de nymphe, état qui précède leur sortie de terre. Ces différentes mutations
dureront entre 3 et 6 ans.
Les larves de la cigale comme les adultes se nourrissent exclusivement de la sève des racines à
l’aide de leur rostre. A l'état larvaire, la cigale creuse des galeries souterraines à la recherche de
racines juteuses.
Lorsqu'elles sortent après plusieurs années passées sous terre, les nymphes grimpe sur un
support et s'y fixe solidement à l’abri et enlèvent leur carapace grâce à un mouvement de
pression. Peu après, son dos se déchire et la cigale naissante en sort péniblement. La mue laisse
apparaître la cigale, avec une peau neuve, verte semblable aux feuilles des arbres pour mieux
déjouer les prédateurs. Cette peau va sécher au contact du soleil, et au bout de plusieurs heures, la
cigale est prête à prendre son envol et à vivre un été radieux, le seul.
L'extraction de l'exuvie dure environ vingt minutes. Les ailes, à peine sorties des fourreaux alaires,
sont compactes et pliées comme des parachutes. Vient ensuite le déploiement des ailes encore
toutes froissées; repassage et séchage indispensables. Encore verte et souple, la cigale ne peut
toujours pas voler et se trouve absolument sans défense. Depuis la sortie de terre jusqu'à l'envol, la
métamorphose aura duré trois longues heures. La cigale ne chantera pas avant une quinzaine
d'heures, si c'est un mâle.
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