Les marines dans les collections du musée - Musée des Beaux

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Les marines dans les collections du musée - Musée des Beaux
Parcours sur les marines dans les collections du musée
Reinier Nooms dit Zeeman (1623-1664)
Marine, 1650-1660
Huile sur bois, 54.5 x 71 cm
1er étage, salle 6
La peinture de marines apparaît au XVIIe siècle en Hollande, pays qui est devenu
une grande puissance maritime.
Le ciel prend les 4/5e du tableau tandis que la mer n’est figurée que par une petite
bande. L’artiste s’attache ici à une représentation minutieuse de navires dans un
jeu subtil de couleurs modulé par la lumière. L’homme se fait tout petit dans la
nature.
Joseph Vernet (1714-1789)
Marine, Claire de lune, 1772
Huile sur toile, 33 x 46 cm
1er étage, salle 13
Pendant vingt ans en Italie, Vernet exécute d’après nature des études de la baie de
Naples. Ses marines au clair de lune ou au soleil levant sont remarquables par le
rendu illusionniste dans le goût de l’époque. Il y ajoute des scènes de la vie
quotidienne et des anecdotes savoureuses.
A son retour en France, il entreprend la fameuse série des ports de France et acquiert
une réputation internationale.
Théodore Gudin (1802-1880)
Tempête sur les côtes de Belle-Ile, 1851
Huile sur toile, 1.32 x 2.02 m
1er étage, salle 18
En 1830, Gudin est nommé peintre de la Marine. Il est l’un des premiers artistes à
avoir peint Belle-Ile et avoir été séduit par le romantisme des promontoires rocheux.
Ce grand format nous donne à voir l’immensité de la mer en contraste avec la
petitesse des autres éléments représentés (bateaux et animaux). L’effet d’instantané
est saisissant. Le tableau est d’ailleurs daté près de la signature (4 décembre 1851).
Charles Cottet (1863-1925)
Marine bretonne, vers 1903
Huile sur carton, 54 x 75 cm
1er étage, salle 19
Chef de file de « la bande noire », Cottet se caractérise par un réalisme violent,
exprimé dans une palette sombre. Il a peint d’innombrables marines montrant une
succession de promontoires rocheux. Le plus souvent, le temps est menaçant, la mer
« vert bouteille ». L’artiste y peint la puissance invisible des éléments qui rend si
difficile la vie des pêcheurs.
Thomas-Alexander Harrison (1853-1930)
Marine, clair de lune, 1892-1893
Huile sur toile, 97 x 130 cm
1er étage, salle 19
Peintre américain, Harrisson séjournait volontiers l’été en Bretagne, à Pont Aven.
Il s’installa ensuite à Concarneau en 1882 et 1883.
Il se fait une spécialité des marines nocturnes qu’il représente d’une manière
symboliste. Dans cette peinture, les formes sont simplifiées et la gamme des
couleurs est douce dans une harmonie de roses et bleus. Il s’agit plus d’une
rêverie devant la nature qu’une description fidèle du lieu.
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Claude-Emile Schuffenecker (1851-1934)
Côte rocheuse en Bretagne (Concarneau), 1886
Huile sur toile, 50 x 61 cm
1er étage, salle 21
Exécuté pendant le séjour de Schuffenecker à Concarneau en 1886, cette toile est
l’une des rares œuvres bretonnes de l’artiste.
A cette époque, Schuffenecker est un adepte de la nouvelle technique
divisionniste. Il utilise de petites touches qui permettent de recréer la vision d’un
paysage en s’éloignant de l’œuvre.
Il représente ici une extrémité de la plage des Sables Blancs. La Pointe de Beg
Meil se détache sur la ligne d’horizon.
Maxime Maufra (1861-1918)
Les Trois Falaises, St-Jean-du-Doigt, 1894
Huile sur toile, 60.4 x 72.5 cm
1er étage, salle 21
Cette peinture est un bel exemple du synthétisme de Maufra qui joue de la
frontalité des masses et de l’effet décoratif des lignes. L’horizon est placé très
haut, le cadrage est insolite, le choix des couleurs audacieux. Le paysage
s’éloigne de l’imitation de la nature pour tendre vers l’abstraction.
X
Image soumise aux
droits ADAGP
X
Image soumise aux droits
ADAGP
Maurice Denis (1870-1943)
Régates à Perros-Guirec, 1892
Huile sur carton, 42.2 x 33.5 cm
1er étage, salle 21
Théoricien du groupe des Nabis, Maurice Denis séjourne à Perros-Guirec dès
1883 ; ce lieu devient pour lui un véritable port d’attache.
Le peintre représente ici les régates organisées chaque été à Perros, avec une
simplification des formes poussées à l’extrême. La mer est traitée avec un jeu
d’arabesques qui évoque l’esthétique japonisante de l’artiste. La richesse
décorative évoque un refus d’une représentation réaliste des choses.
Jean Le Moal (né en 1909)
L’Océan, 1958-1959
Huile sur toile, 1.62 x 1.14 m
1er étage, salle 25
A travers l’art non figuratif, Le Moal nous livre sa vision de l’océan. Le
mouvement de la mer est traduit par le geste vif de l’artiste dans une palette de
couleurs froides. La ligne se fait couleur, la force se fait trace. Il s’agit d’un
paysage intériorisé.
Jean-Julien Lemordant (1878-1968)
La chapelle Notre-Dame de la Joie et le phare
d’Eckmühl, 1908-1909
Huile sur toile, 1.9 x 6 m
1er étage, salle 26
Ce panneau s’intégrait dans le décor peint réalisé pour la salle à
manger de l’hôtel de l’Epée à Quimper.
L’artiste peint avec une touche remuante et des couleurs
changeantes un paysage de Penmarc’h : à gauche, la chapelle
Notre-Dame de la Joie, à droite le phare d’Eckmühl.
La touche traduit un héritage de l’impressionnisme mais les
couleurs rappellent l’amitié du peintre avec le groupe des fauves.
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