Ecrin 2005 - Agroalimentaire
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Ecrin 2005 - Agroalimentaire
ACTIVITÉS CLUBS ET ACTION ECRIN AGROALIMENTAIRE Président Gérard Garin Technopole Alimentec Assistante Marie-France Penazzi Ecrin Emballages alimentaires Responsable scientifique Alexandre Feigenbaum Inra © Nathalie Mansion / Inra Chargée de mission Anna Rocca CNRS, Ecrin AGROALIMENTAIRE Nutrition, santé et biomarqueurs Responsable scientifique : Véronique Braesco CRNH Auvergne, Inra ECRIN ARÔMES ET FORMULATION ALIMENTAIRE Responsable scientifique Catherine Dacremont Ensbana, CNRS, Inra Influence de certaines molécules aromatiques ou volatiles sur les perceptions sapides : renforcement de la saveur salée Responsable scientifique Annick Faurion CNRS Président Éric Angelini Groupe Mane Rapporteur scientifique Élisabeth Guichard Inra Représentativité sensorielle des extraits aromatiques : comparaison des différentes techniques d'extraction Responsable scientifique Yves Lefur Enesad Chargée de mission Anna Rocca CNRS, Ecrin Assistante Anne Renaux Ecrin Comment mesurer les résultats d’une éducation au goût chez l’enfant Responsable scientifique Patrick Mac Leod Institut du goût 14 Le frais en aromatique • Activités 2005 ACTION NOUVELLES VALORISATIONS INDUSTRIELLES DES AGRORESSOURCES (NVIA) Présidents Marc Chopplet Alternatech, CNRT Alternoval et Vincent Steinmetz Europol’Agro, CNRT Alternoval Rapporteur scientifique Bernard Kurek Inra Chargée de mission Anna Rocca CNRS, Ecrin Assistante Marie-France Penazzi Ecrin Fractionnement des lignocelluloses Responsable scientifique Bernard Kurek Inra Interfaces dans les matériaux fibreux Responsable scientifique Patrice Dole Inra Mise en place des structures fibreuses dans les plantes Responsable scientifique Brigitte Chabbert Inra A G R O A L I M E N T A I R E Ecrin-Agroalimentaire tion. Une réunion plénière « Traitements de surfaces des matériaux souples : Quels procédés pour quelles applications ? » est organisée conjointement par Ecrin- Les évolutions de la recherche et des technologies dans ce secteur ont fait l’objet du chapitre « Agroalimentaire » du livre Technologies du futur, enjeux de société (Omniscience, 2005). Dans le cadre du GT Emballages alimentaires, les aspects de sécurité sanitaire liés au contact emballagealiment sont largement traités. La maîtrise de la sécurité des emballages est un enjeu important tant pour les industriels, les consommateurs, que pour les organismes de contrôle ou de réglementation. L’utilisation des différentes catégories d’emballages alimentaires : métalliques, papiers-cartons ou à base de polymères de synthèse, n’est pas sans risque pour la sécurité et qualité des aliments. En effet, des additifs, contaminants, résidus de fabrication ou de dégradation peuvent libérer au contact de l’aliment des substances toxiques ou aux effets négatifs sur le plan organoleptique. Les connaissances actuelles sont encore incomplètes et le thème de la migration des contaminants fait l’objet de recherches importantes. En ce qui concerne l’innovation technologique dans le domaine des emballages, elle s’oriente principalement vers une meilleure préservation des aliments. L’un des axes de recherche est le développement d’emballages actifs, qui libèrent de façon contrôlée des substances (par exemple, un antioxydant), permettant une meilleure conservation à long terme du produit alimentaire. Un autre axe, les traitements de surface des emballages, sont utilisés pour conférer de nouvelles propriétés (propriétés barrière, meilleure imperméabilité au gaz…) aux matériaux d’emballages ou pour leur décontamina- Traitements de surfaces et Ecrin-Agroalimentaire en octobre 2005 dans le cadre des 12e Rencontres internationales des industries papetières (Alpexpo, Grenoble). Cette réunion a pour objectif de faire un panorama des différentes possibilités de traitements de surfaces actuels et en développement (UV, e-beam, plasma, dépôt électrolytique, etc) les plus appropriés pour répondre aux attentes des industriels. Réunions du dernier trimestre 2005 organisées par EcrinAgroalimentaire ■ Réunion plénière : « Traitements de surfaces des matériaux souples : Quels procédés pour quelles applications ? », organisée en collaboration avec Ecrin-Traitements de surfaces, le 13 octobre 2005 dans le cadre des 12e Rencontres internationales des industries papetières, Grenoble. Ecrin-Agroalimentaire organise, à l’initiative d’Alexandre Feigenbaum (Inra, Reims), un forum scientifique sur les emballages alimentaires à Reims les 24 et 25 novembre 2005. Un comité scientifique réunissant des chercheurs du secteur public, des industriels de l’emballage et de l’agroalimentaire a collaboré à l’organisation de cette manifestation qui a pour principal objectif d’actualiser les besoins de recherche dans le domaine des emballages alimentaires industriels et domestiques. Les partenaires de cette réunion sont : la région Champagne-Ardenne, la ville de Reims, le CNRT Emballage-Conditionnement, le Cofresco Institute et le Club MCAS. D’autre part, une réunion organisée le 30 juin 2005 sur les « Arômes et emballages alimentaires » va également donner lieu à un nouveau groupe de travail. Les travaux menés dans le cadre de ce GT porteront sur la corrélation ■ Forum scientifique : « Les besoins de recherche sur les emballages alimentaires », les 24 et 25 novembre 2005, Reims. © Jean Weber / Inra La recherche dans le secteur agroalimentaire doit faire face à des évolutions rapides afin de pouvoir s’adapter aux nouvelles attentes de la société. Les consommateurs désirent une alimentation de plus en plus sûre et sont de plus en plus exigeants quant à la qualité gustative et nutritionnelle des produits alimentaires. Dans ce contexte, Ecrin-Agroalimentaire s’est donné comme mission de servir de plate-forme d’échange privilégiée entre industriels du secteur agroalimentaire, professionnels de santé, représentants d’organismes de régulation (Afssa, DGCCRF) et chercheurs provenant de différents horizons scientifiques. Des associations de consommateurs sont également parfois sollicitées, pour exprimer leurs préoccupations. Les groupes de travail (GT) ont pour objectif principal d’assurer une veille scientifique sur des thèmes bien ciblés mais aussi de favoriser l’émergence de projets de recherche en collaboration entre différents partenaires publics et privés. Activités 2005 • 15 © Jean Weber / Inra A G R O A L I M E N T A I R E © Symrise entre la variation de la composition physicochimique d’un emballage alimentaire et la variation sensorielle de la qualité organoleptique du produit. Une réunion exploratoire pour la mise en place de ce nouveau GT sera organisée fin 2005. 16 Les consommateurs attendent désormais de l’alimentation, non seulement un apport nutritionnel et un plaisir gustatif associé, mais également qu’elle participe à la prévention des maladies et au maintien du bien-être général. Les aliments dits « fonctionnels » correspondent à des produits alimentaires contenant un ou plusieurs ingrédients pour lesquels des résultats scientifiques ont montré soit des effets bénéfiques directs sur l'organisme, soit une réduction du risque de contracter certaines maladies. L’ajout de ces ingrédients supposés bénéfiques dans les aliments fonctionnels ouvre d'importantes perspectives de développement dans le domaine de l’industrie agroalimentaire, mais le lancement des produits ne peut se baser sur des hypothèses non vérifiées. Afin • Activités 2005 de prouver que ces nouveaux aliments permettent de réguler une fonction ou de réduire le risque d'apparition de certaines pathologies spécifiques, il faut pouvoir évaluer les allégations sur le plan de la santé. L'enjeu actuel majeur de la recherche consiste en la mise au point de méthodes fiables permettant de démontrer, notamment à l'aide de marqueurs biologiques (biomarqueurs) pertinents, l’efficacité revendiquée de ces aliments fonctionnels. À la demande des membres du comité de pilotage, Ecrin-Agroalimentaire a mis en place un nouveau GT Nutrition santé et biomarqueurs. Une réunion plénière « Nutrition santé et biomarqueurs : Quels bilans ? Quels besoins ? » s’est tenue le 31 mars 2005 afin de dresser un bilan des actions déjà menées par d’autres groupes ou réseaux. Une réunion exploratoire, organisée en août, a permis de définir les sujets à approfondir au sein de ce GT : Comment lister les biomarqueurs existants ? Quels sont ceux déjà validés ? Pour les autres biomarqueurs, comment mettre en place des tests de A G R O A L I M E N T A I R E renforcement de la saveur salée. Il a été clos en validation standards ? Comment identifier de nouveaux biomarqueurs ? Ce GT sera impliqué dans un projet de recherche soumis à un appel d’offre européen Marie Curie Research Training Networks (Réseaux de formation par la recherche). Ces bourses ont été conçues pour favoriser la mobilité de jeunes chercheurs afin de contribuer au transfert des connaissances spécialisées entre instituts de recherche, établissements universitaires et entreprises de différents pays de l'Union européenne. décembre 2004. Ce thème avait été proposé par les représentants de l’industrie agroalimentaire, suite à la parution de nouvelles directives européennes qui imposent une diminution de la teneur en sel de certains aliments. Les démarches expérimentales à mettre en œuvre pour répondre aux besoins et aux questions de l'industrie agroalimentaire ont été discutées entre différents laboratoires publics et industriels au sein du GT. Une partie du projet de recherche, initié dans le cadre de ce GT, a été soumise à un appel d’offre Inra (Programme de recherches en alimentation) et retenue pour financement. E crin-Arômes et formulation alimentaire Suite à la réunion plénière « Saveurs et arômes sont-ils indissociables » en 2002, Ecrin-Arômes alimentaires avait créé un GT sur L’influence de certaines molécules aromatiques ou volatiles sur les perceptions sapides : Un autre GT, Le frais en aromatique, orienté sur la notion de frais dans les produits lactés et, en particulier, dans les fromages dits « frais », a donné lieu à une étude sur l’aspect descriptif ou lexical de la perception de la notion de frais réalisée chez les consommateurs : Comment la majorité des consommateurs perçoivent-ils la fraîcheur ? Existe-t-il plusieurs définitions du frais ? Les résultats d’une étude préliminaire réalisée dans le cadre du GT seront présentés lors d’une future réunion plénière. Ce GT a clos ses activités en novembre 2004. Suite à la réunion plénière du 27 janvier 2005 portant sur « L’évolution de la perception des arômes et du goût au cours de la vie », un nouveau GT Comment mesurer les résultats d'une éducation au goût chez l'enfant ? © Christophe Maitre / Inra Les activités d’Ecrin-Arômes et formulation alimentaire couvrent l'ensemble du domaine, permettant de fructueux échanges entre spécialistes de diverses disciplines : formulation des arômes, analyse sensorielle, chimie de la fabrication ou de l'utilisation des arômes. L’intitulé initial « Arômes alimentaires » a été modifié en 2005. L’ajout du terme « formulation », qui comprend tous les constituants d’un aliment, souligne l’interaction des arômes avec l’ensemble du produit, et permet d’ouvrir à de nouvelles problématiques. Depuis sa création, ses GT traitent tour à tour de sujets très variés et sans cesse renouvelés. Ils réunissent des représentants de l'industrie et de la recherche publique, qui décident et mettent en œuvre ensemble un programme de travail expérimental, dans l'objectif de faire progresser les connaissances scientifiques et le savoir-faire industriel sur ces sujets, au bénéfice de la recherche tant publique que privée. Cette démarche a été suivie avec succès au sein du GT L'accord en aromatique : étude expérimentale des effets sensoriels des mélanges qui avait pour objectif de mieux comprendre la notion d'accord en aromatique. Il a été décidé de réaliser une série d’expériences sur les mélanges de deux ou trois molécules aromatiques, et d’analyser leurs « rendus » sensoriels et psychophysiques : phénomènes de masquage, de synergie, de modifications de la nature des odeurs perçues… et surtout, phénomènes de fusion. Les résultats de ces expériences préliminaires ont été présentés au cours de la réunion plénière du 27 janvier 2005 « Évolution de la perception des arômes et du goût au cours de la vie ». Les travaux, initiés dans ce GT, ont mis en évidence plusieurs axes possibles pour l’étude des accords aromatiques et sont poursuivis dans le cadre d’une thèse dans une équipe de l’Inra de Dijon. Le comité de pilotage d’Ecrin-Arômes et formulation alimentaire réunit des scientifiques de haut niveau qui, par leurs compétences et leur enthousiasme, ont su dynamiser ses activités et fidéliser les participants : Éric Angelini (Groupe Mane, président du Club), Élisabeth Guichard (Inra, rapporteur scientifique du Club), Pascal Brunerie (Pernod-Ricard), Pascal Fortier (Soredab), Gérard George (Degussa), André Holley (CNRS, université de Lyon I), Henri Jauffret (Danone-Vitapole) et Hervé This (Inra Collège de France). Activités 2005 • 17 A G R O A L I M E N T A I R E a été proposé afin de chercher quelles seraient les méthodes à mettre en œuvre pour évaluer les effets à terme d’une éducation au goût chez l’enfant. De nombreux projets de sensibilisation et d’éducation « au mieux manger » ont été menés ces dernières années chez les enfants. Quels impacts ont eu ces ateliers éducatifs sur leur façon de s’alimenter ? Quels sont les résultats immédiats ? Quels sont les effets à long terme ? Plusieurs approches sont possibles. L’objectif de ce groupe de travail sera de définir quelles seraient les méthodes les plus adaptées pour mesurer l’efficacité de cette éducation au goût et nutritionnelle chez l’enfant. A ction Nouvelles valorisations industrielles des agroressources Champs de lin Si la vocation première de l’agro-industrie est de pourvoir à l’alimentation des populations, les nouveaux débouchés non-alimentaires des productions agricoles connaissent actuellement un essor considérable. Cette évolution tient compte, entre autres, du fait que les citoyens souhaitent disposer de biens de consommation plus sûrs et produits dans des conditions plus respectueuses de l’environnement. L’exploitation non alimentaire de produits agricoles est connue de longue date, notamment dans le domaine de l’industrie textile, des pneumatiques, de la production d’énergie. L’émergence de nouvelles technologies favorise l’apparition de nouveaux produits issus, tout ou partie, de ressources végétales dans différents domaines comme la cosmétique, la chimie et les matériaux. L’action Nouvelles valorisations industrielles des agroressources (NVIA), mis en place par le CNRT Alternoval, a pour objectif de faire l’état de l’art dans cette problématique et de mettre à la disposition des acteurs scientifiques et économiques concernés un lieu d’information, d’échanges d’idées et de débats sur des sujets ciblés, notamment, au travers de réunions plénières et d’ateliers. Le GT Valofibres a été lancé à l’initiative de l’UMR Inra - université de Reims Champagne-Ardenne de fractionnement des agroressources et emballages. Ce GT a pour principaux objectifs de servir de plate-forme de diffusion de l’information sur l’utilisation des fibres végétales dans les nouveaux matériaux composites. Plusieurs réunions ont permis d'établir un état des lieux des différentes possibilités d'utilisation des fibres agricoles (lin, chanvre, blé…) dans certains domaines de l'industrie et de dégager les différents axes de recherche qui seront suivis dans le cadre de trois ateliers spécialisés : Atelier 1 : Mise en place des structures fibreuses dans les plantes, Atelier 2 : Fractionnement des lignocelluloses, Atelier 3 : Interfaces dans les matériaux fibreux. Les objectifs scientifiques et techniques de ces ateliers ont été présentés lors de la réunion plénière du 7 octobre 2004. La prochaine réunion plénière Biotechnologies appliquées aux fibres et matériaux fibreux se tiendra en début d’année 2006. © Thierry Dore / Inra D’autres thèmes seront prochainement développés dans le cadre de l’Action NVIA. Ainsi, suite au projet européen Reach (Enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques), de nombreuses molécules chimiques seront, à terme, interdites. L’Action pourra étudier prochainement la question : comment les substances issues de la valorisation de la biomasse peuvent se substituer à ces produits chimiques voués à ne plus être employés par les industriels ? 18 • Activités 2005