Corrigé Etude de cas n° 1. Participation de la communauté

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Corrigé Etude de cas n° 1. Participation de la communauté
Family Health International
Corrigé
Etude de cas n° 1. Participation de la communauté
Un essai d’un vaccin contre le VIH est proposé dans trois grandes villes d’Asie. L’étude ciblera des
groupes exposés et préalablement identifiés, y compris des utilisateurs de drogues injectables.
L’équipe de chercheurs compte recruter des utilisateurs de drogues injectables dans des centres de
réadaptation d’Etat et dans la rue. La plupart de ceux qui fréquentent ces établissements y ont été
envoyés par le système juridique local. Les personnes qui accepteront de participer à l’étude recevront
une carte d’identification qui portera un numéro ainsi que les coordonnées de la personne à contacter
en cas de questions ou de problèmes.
Dans le cadre de la préparation de l’étude, un chercheur va s’entretenir avec la direction d’un centre
de réadaptation et des représentants de la police pour solliciter leur coopération. Les responsables du
centre ont bon espoir que la plupart des utilisateurs de drogues injectables accepteront de participer à
l’étude. Par ailleurs, la police demande que les cartes d’identification portent le sceau officiel du
service de police et que les noms des participants recrutés dans la rue lui soient communiqués afin
que ces personnes ne soient pas arrêtées et qu’elles puissent avoir accès à l’étude.
Les représentants communautaires sont invités à émettre des commentaires sur la procédure de
recrutement.
Questions à débattre :
1. Peut-on inclure la population (communauté) d’utilisateurs de drogues injectables dans cette
étude ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
N.B. L’inclusion de ces utilisateurs de drogues injectables est possible, mais uniquement dans le
cadre d’un processus de consentement éclairé qui soit bien conçu et qui comporte au préalable de
multiples réunions avec les autorités pour s’assurer que celles-ci comprennent la nature de
l’étude. Il faut aussi réitérer le caractère volontaire de la participation à l’étude et souligner qu’il
est acceptable qu’un grand nombre de membres de cette communauté refusent d’y participer.
2. Quelles mesures le personnel de recherche doit-il prendre pour garantir que tous les participants
donneront librement leur consentement éclairé ?
N.B. Les discussions qui ont trait au consentement éclairé doivent impérativement avoir lieu en
privé. Aucun membre du personnel du centre de réadaptation ne doit y assister. La participation à
l’étude ne doit pas donner lieu à l’octroi d’une récompense ni d’un traitement de faveur aux
détenus. En outre, comme la communauté des utilisateurs de drogues injectables aura été
prévenue de la recherche, il est possible que certaines personnes soient déjà au courant avant
même d’être envoyées en détention dans l’établissement.
3. Si vous pensez que les utilisateurs de drogues injectables ne pourront pas donner volontairement
leur consentement éclairé, que peut-on faire pour modifier cette procédure de consentement ?
N.B. Si vous pensez qu’ils ne seront pas en mesure de donner volontairement leur consentement
éclairé, il ne faut pas les recruter. Peut-être serait-il préférable de recruter uniquement des
utilisateurs de drogues injectables qui ne sont pas détenus dans des centres de réadaptation.
Cours de formation sur l’éthique de la recherche destiné aux représentants communautaires
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