bilan-seance-1 - Le Salon des Lettres

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bilan-seance-1 - Le Salon des Lettres
Classe de 4e7
septembre 2016 – n° 1
CHRONIQUE LITTÉRAIRE
DOSSIER SPÉCIAL
LA PARURE
DE GUY DE MAUPASSANT
Le personnage de Mme Loisel
II. A la fin de la nouvelle
Après dix ans de labeurs, l’existence de
I Au début de la nouvelle
Mme Loisel est une femme
Mathilde s’est dégradée. Elle ressemble plus à
malheureuse, car elle aimerait vivre dans
le luxe.
« Ne pouvant être parée », « malheureuse
comme une déclassée ».
belle, car elle est gracieuse, charmante,
Mathilde est une femme très
distinguée.
« Mme Loisel connut la vie horrible des
nécessiteux », « Mme Loisel était vieille
maintenant ».
Mais Mme Loisel reste une femme très
elle a de la finesse, de l’élégance.
une paysanne, une ouvrière qu’à une femme
A ce moment-là de la nouvelle, le
narrateur construit une accumulation des
tâches ménagères, ce qui souligne la quantité
de travail que Mathilde doit fournir.
insatisfaite de ce qu’elle possède :
« elle lava la vaisselle », « elle savonna le linge
« J’aurai l’air misère comme tout ».
sale, les chemises et les torchons », elle alla
Au début du récit, le narrateur
chez le fruitier, chez l’épicier, le boucher »
insiste sur la détresse de Mathilde en
répétant plusieurs fois « elle souffrait » et « elle songeait » : elle vit
dans un rêve, un rêve de luxe.
En effet, le champ lexical dominant
du début de la nouvelle est celui du
luxe :
« antichambres », « des tentures
orientales », « soie ancienne »,
« bibelots inestimables ».
Le moment du bal
Pour Mathilde c’est un moment attendu, un
moment de bonheur intense. Le bonheur de Mathilde est
souligné par le champ lexical de l’ivresse : (« ivresse »,
« grisée ») mais aussi par celui de la victoire
(« triomphe », « gloire », succès », « hommages »).
Le bal est raconté rapidement, pour souligner que c’était
un moment magique mais éphémère, fugace dans sa vie.
Les relations hommes-
Le dénouement
femmes dans la nouvelle
Le dénouement est une chute : on est
Dans cette nouvelle, le narrateur
surpris. On ressent de la peine, de la pitié
porte un regard sur les relations entre
pour Mathilde qui a gâché sa vie pour rien.
hommes et femmes :
C’est un dénouement fait pour choquer.
Tout d’abord, il nous donne une
vision du mariage arrangé : le mari est
Maupassant a terminé ainsi pour
dévoué à sa femme, mais Mathilde Loisel
donner une moralité à l’histoire : il faut se
ne semble pas amoureuse de lui : elle se
contenter de ce qu’on a et être honnête. Il
comporte de manière capricieuse avec lui,
montre aussi que l’argent peut être cause de
ne semble pas se préoccuper beaucoup de
malheur.
son bien-être. En effet, comme cela se
pratiquait au XIXe siècle, leur mariage a
Le dénouement est pessimiste car,
finalement, Mathilde n’a pas vraiment
été arrangé : « elle se laissa marier à un
petit commis du ministère public ».
évoluée : elle est toujours « orgueilleuse et
De plus, pendant la scène du bal, le
naïve ».
Un conte de fées ?
L’histoire de la Parure ressemble à celle
de Cendrillon. L’histoire est similaire : les deux
héroïnes sont malheureuses au début, puis le bal
leur permet d’accéder à une meilleure existence.
narrateur nous montre des relations
basées sur l’apparence et la séduction :
« la regardaient », « hommage »,
« admiration », « remarqua », « désirs
éveillés ».
Un objet symbolise cette évolution et sa perte
va mener chaque personnage à une
bouleversement.
Là commencent les différences :
- le dénouement est bien différent (Cendrillon =
princesse, Mathilde = paysanne).
- Le prince = M. Loisel, un employé, « un petit
commis » qui aime le pot-au-feu.
- La marraine = Mme Forestier, une bourgeoise
- La magie = aucune magie mais la réalité de la
vie.

La tribune des lecteurs :
qu’avez-vous pensé de cette
nouvelle ?