Gestion du risque : un devoir clé pour toute entreprise
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Gestion du risque : un devoir clé pour toute entreprise
Gestion du risque : un devoir clé pour toute entreprise «La gestion du risque compte aujourd’hui parmi les tâches centrales de toute entreprise, indépendamment de sa taille», constatent Franz A. Zölch et Brigitte Steiger fest.* M. Zölch et Mme Steiger distinguent trois phases principales de la gestion du risque: Phase 1: identification et analyse Phase 2: mesures et conduite Phase 3: contrôle et surveillance En règle générale, on distingue la gestion du risque quantitative, mesurable en valeur monétaire, et la gestion du risque qualitative, qui met en relation un risque déterminé avec d’autres risques présents et qui revêt une importance relative. En matière de réputation et de ses risques, pour les deux auteurs, il est primordial d’atteindre, «par l’information et la communication vers l’extérieur, un haut degré de crédibilité, qui représente une composante décisive de l’image de l’entreprise.» Cela se reflète dans la confiance accordée aux produits ou aux services. Il s’agit maintenant d’estimer quels risques peuvent compromettre cette réputation afin de pouvoir les affronter efficacement à long terme. La réputation d’une entreprise ne correspond pas à son image ou à sa marque. En effet, l’image de l’entreprise est seulement identique à son identité dans le cas idéal. A court terme, une bonne image peut éventuellement être acquise à travers une campagne publicitaire. Une bonne réputation est cependant le résultat d’un travail ardu de longue haleine et de prestations concrètes à long terme. «La réputation, c’est-à-dire l’impression générale que donne une entreprise, est le fruit des événements, des sentiments, des expériences, des impressions et du savoir-faire acquis sur un horizon temporel prolongé», affirment M. Zölch et Mme Steiger. C’est toutefois dans les situations de crise que l’on vérifie si la réputation peut être maintenue. Dans ce contexte, il est surprenant que seule une minorité des entreprises possède un plan de crise. En effet, c’est justement dans les moments difficiles qu’une entreprise peut démontrer sa force. Reconnaître les risques C’est au court du brainstorming que doivent être identifiés les risques existants et ceux qui n’ont pas encore été reconnus jusque là. Cette opération constitue la base pour les phases d’analyse suivantes. Selon M. Zölch et Mme Steiger, reconnaître les risques est l’une des étapes les plus importantes dans le processus de gestion du risque de l’entreprise. On reconnaît généralement les risques suivants: Survenance d’un dommage Non-survenance d’une évolution négative Ecart par rapport aux attentes Analyse des risques Les risques reconnus qui sont restés vagues dans la discussion sont concrétisés et analysés dans une seconde phase. Il s’agit en premier lieu d’approfondir les points suivants: Domaine du risque: acquisition, collaborateurs, processus, marché, production, finances. Formulation du risque: les risques individuels sont recensés et décrits le plus exactement possible pour pouvoir en déduire les causes et les conséquences, ainsi que les mesures particulièrement efficaces. Description des conséquences: pour pouvoir réagir le plus rapidement possible, toutes les conséquences et répercussions possibles doivent être répertoriées. Exclusion ou minimisation du risque: toutes les mesures de contrôle du risque doivent être définies pour les risques connus. (postfinance.ch / GK Dossier) fr 08.2008 PF Secteur du risque: le secteur du risque consiste en un ou plusieurs risques individuels, dont le recensement se base sur les six domaines de risque. Evaluation du risque: une première évaluation subjective doit être suivie par une évaluation approfondie du risque. Influençabilité du risque: Tous les risques ne sont pas identiquement influençables. On distingue les risques spéculatifs des risques réels. Evaluation du risque Dans une troisième phase, il s’agit de vérifier la probabilité du risque. L’analyse qualitative cède la place à une analyse quantitative. Cette analyse suppose un processus structuré, une idée et un procédé clairs afin d’obtenir des informations et des mesures de communication. Mesures Il s’agit à présent de développer des mesures de gestion. Cela implique un large éventail d’expérience sur les produits, les services, les positions, la culture et la compréhension de l’entreprise, mais aussi les connaissances sur les processus des mécanismes de communication. «La gestion du risque est un élément essentiel de la gestion d’entreprise», expliquent M. Zölch et Mme Steiger. Afin de pouvoir rester sur pied en cas de crise, il est nécessaire de se préparer à l’avance à des crises éventuelles. Toutefois, même lorsqu’une crise est imprévisible, une communication active et non pas réactive s’impose: pour éviter que la réputation ne s’altère en cas de crise, il est primordial d’informer de manière claire, conforme à la vérité et non spéculative. «La franchise et la transparence sont des conditions sine qua non», affirment les deux auteurs sur base de leurs expériences. «Il faut admettre ses erreurs, les communiquer correctement, mais toujours en restant fidèle au principe de la vérité et de l’authenticité.» *Franz A. Zölch, Brigitte Steiger: Reputation und Reputationmanagement; Nichts ist wichtiger als ein guter Name. KMU-Magazin 4/2008. Les auteurs: Franz A. Zölch est propriétaire du cabinet légal Franz A. Zölch & Partner à Berne, spécialisé dans les droits d’auteurs, les droits éditoriaux, les droits médiatique et publicitaires. Il est en outre professeur dans différentes écoles publicitaires. 2 (postfinance.ch / GK Dossier) fr 08.2008 PF Brigitte Steiger est avocate chez Franz A. Zölch & Partner.