Run, Run, Run - Théâtre Forum Meyrin
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Run, Run, Run - Théâtre Forum Meyrin
Graphisme : theworkshop.ch | Photo : Centquatre – Paris Musique 13 décembre 20h30 Run, Run, Run Hommage à Lou Reed Emily Loizeau Théâtre Forum Meyrin / Place des Cinq-Continents 1 / 1217 Meyrin / +41 22 989 34 34 / forum-meyrin.ch Service culturel Migros, rue du Prince 7, Genève, +41 22 319 61 11 / Stand Info Balexert / Migros Nyon-La Combe Musique Run, Run, Run Hommage à Lou Reed Emily Loizeau Run, Run, Run chante Emily Loizeau de sa belle voix rauque et chaude. Sunday Morning, Ecstasy, Walk on the Wild Side... Sur les traces de Lou Reed, elle rend hommage à cette figure incontournable du rock américain, décédé en 2013. Chantre des années 70, poète du sexe, de la drogue et du rock’n’roll soutenu par Warhol, Lou Reed a consigné ses textes dans Traverser le feu. Cet ouvrage reprend l’intégrale de ses chansons, soit une trentaine d’albums, du Velvet Underground aux derniers non enregistrés... C’est dans cette mine qu’Emily Loizeau a puisé pour recréer l’univers du poète et de la Factory. En hommage au « prince de la nuit et des angoisses » (dixit Warhol), la chanteuse reprend au piano certaines de ses plus belles chansons, accompagnée du guitariste Csaba Palotaï et des lectures et chœurs de la comédienne Julie-Anne Roth. Avec l’éclairagiste et vidéaste Samaël Steiner et le sonorisateur Sébastien Bureau, Emily et ses deux acolytes ont élaboré ensemble un dispositif simple et épuré. Un spectacle intimiste et immersif, où les artistes sont placés au centre de la salle et le public invité à prendre place sur des coussins tout autour, permettant ainsi à chaque spectateur d’avoir une vision différente du spectacle en fonction de sa place. Extrait vidéo : http://www.forum-meyrin.ch/spectacle/run-run-run-hommage-lou-reed mardi 13 décembre à 20h30 Musique Run, Run, Run La note d’intention Surexcitée par mes lectures, les extraits d’interview drôles et tragiques du livre Please Kill Me, les commentaires poétiques et redoutables de Lou Reed sur ses propres textes dans Parole de la Nuit Sauvage, l’intégrale en bilingue aux splendides traductions de Traverser le Feu, naît le désir d’un spectacle, Run, Run, Run. Je me suis embarquée dans cet univers galvanisant du punk rock Velvetien, dans la poésie brute, dans ce mode de vie extrême : le sexe, les drogues, les méandres des galères, des choses peu avouables mais avouées, des ambitions, des haines et des passions, la perte de soi... la verve redoutable, l’humour décapant, l’irrévérence. La musique d’abord, évidemment la musique… Ces chansons, ces mélodies bouleversantes et imparables, que je connaissais très bien pour certaines, peu ou pas pour d’autres et qui, plus je les écoutais, me mettaient en transe, dans cet état duquel on sait qu’on ressortira changé, nourri. Cette musique de dingues, animale et bizarre où tout est possible, où le lâcher prise s’allie à l’esprit, à l’humour décapant et l’expérimentation permanente, où tout est habité, où tout a du sens, de la profondeur, de l’émotion et de l’insolence. Même les chansons les plus déconnantes transpirent l’intelligence et se posent là comme des drapeaux, des manifestes poétiques, des bestioles vivantes et inclassables. Enfin, c’est la proximité d’Andy Warhol devenu le manager des Velvet Underground qui m’a donné l’envie de travailler à une création vidéo. Ses films projetés pendant les concerts qui les noyaient dans un clair obscur, comme pour dire encore et encore que « les autres », ils s’en foutaient… Ce foisonnement d’expérimentations m’a donné envie de re-questionner le rapport provocateur, ambigu et assumé que Lou Reed cultivait avec leur image, avec l’image en général. Pour Run, Run, Run, j’ai choisi de travailler avec trois complices : Csaba Palotaï, guitariste, compagnon de scène depuis deux tournées, Julie-Anne Roth, comédienne, auteur, metteur en scène, âme sœur à tant d’égards et Samaël Steiner, metteur en scène, vidéaste et scénographe rencontré plus récemment. Emilie Loizeau Musique Entretien avec Emily Loizeau Propos recueillis par Victor Hache pour L’Humanité, septembre 2014 Comment est née l’idée d’une création autour des chansons de Lou Reed ? C’est parti d’une proposition du festival Le Marathon des mots de Toulouse et de sa programmatrice musicale Clémentine Deroudille, qui m’a proposé en juin de faire un hommage à Lou Reed en concert lecture. C’est un artiste que j’aime beaucoup. J’avais envie de me lancer dans cette aventure et de le découvrir encore plus en allant fouiller dans des chansons que je connaissais moins. En y travaillant, je me suis vraiment pris d’amour pour le projet. Et j’ai voulu aller plus loin. Je me suis plongée dans la vie du Velvet et les débuts de Lou Reed, le rapport à Andy Warhol. Tout cela m’a donné envie de faire une création qui soit très visuelle. Étiez-vous familière du Velvet Underground avec lequel Lou Reed a commencé sa carrière ? Oui, mais en me plongeant dedans, j’ai découvert tout un tas de chansons que je connaissais beaucoup moins, les textes, la poésie de Lou Reed. Ce qui fait que je me suis emballée, c’est qu’en les chantant, c’est comme si je rentrais dans un habit sur mesure. Vocalement, il y avait quelque chose de naturel à interpréter ses chansons. Ce qui me frappe chez lui, c’est à la fois ce foisonnement noir et complexe dans l’écriture et une patte qui est d’une simplicité complète, à la fois musicale et poétique. Ça offre quelque chose de brut, d’animal. Il y a cette noirceur mêlée à une grande tendresse. Lou Reed parle de choses, à la fois à travers le Velvet et ses chansons, qui sont des tranches de vie, sur tout un contexte de gens perdus, psychologiquement, sexuellement. Malgré la noirceur, il y a toujours une espèce de tendresse ou d’amour des femmes et des hommes dont il parle, que je trouve éblouissante, émouvante. Est-ce que l’on ressort changée d’une telle expérience musicale ? On en ressort nourrie et changée, oui. Ce que je trouve génial dans le Velvet, c’est qu’ils sont toujours dans cette soif d’expérimentation, de recherche dans le geste et dans la manière. C’est exactement ce que j’ai ressenti en travaillant sur lui et le Velvet, cette envie d’essayer des choses, au-delà de la forme, de ce qui rentre dans le cadre, l’insolence qu’ils ont. C’était des gens libres ! Cette liberté est extrêmement précieuse. C’est comme une étoile qu’il faut regarder. Ça permet de rester en vie et surtout c’est quelque chose qu’il ne faut pas oublier. Pourquoi avoir baptisé votre spectacle Run, Run, Run, du nom d’une chanson emblématique du Velvet ? C’est une urgence que l’on a fortement ressentie, mon guitariste Csaba Palotaï, Julie-Anne Roth, mon amie comédienne et Samaël Steiner à la vidéo. Il y a chez Lou Reed ce besoin de se sortir de ce traumatisme qu’il a vécu à l’adolescence à propos de son homosexualité, des électrochocs qu’il a subis et de ce truc qu’il porte dont il a besoin de se sortir. Il y a une urgence de vie forte où le rock devient, non pas une posture, mais une manière de survivre et de dire « allez tous vous faire foutre ! ». Il a pris à bras-le-corps le rock et la poésie pour rester en vie. Run, Run, Run Musique Run, Run, Run Biographies Emily Loizeau Chanteuse et compositrice franco-britannique, elle sort son premier album L’Autre Bout du Monde en 2006. En 2008, elle signe Pays sauvage, album auquel Herman Düne, Moriarty, Danyel Waro et d’autres ont collaboré. Elle remporte le prix Constantin la même année et se produit à l’Olympia à Paris. Au printemps 2010, elle participe avec deux chansons (Black bird et Quelle étrange nature) à la pièce Aristophane représentée à la Comédie-Française, dans une traduction et mise en scène d’Alfredo Arias. Elle signe plusieurs musiques pour le cinéma. Son dernier album, Mothers & Tygers est sorti en 2012. En 2013, elle revisite ses trois albums avec la tournée et le disque Piano-Cello Revisited. En septembre 2014, Emily Loizeau devient artiste associée au Cent-Quatre Paris. Elle travaille avec Julie-Anne Roth à la création d’une pièce musicale, Mona, dont l’album est sorti en mai 2016. Julie-Anne Roth Actrice formée au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, elle joue notamment dans les spectacles de Dan Jemmett (Shake, La Comédie des Erreurs...), Stuart Seide et Adel Hakim et dans les films de Cédric Klapish, François Dupeyron et Alexandre Astier. En 2012, elle écrit la pièce On ne me pissera pas éternellement sur la gueule, chronique familiale autour d’un frère schizophrène, récompensée en 2012 par le CNT et le Prix d’écriture théâtrale de Guérande. En 2013, elle écrit et réalise son premier court-métrage En avant, calme et droit. Csaba Palotaï Musicien et compositeur d’origine hongroise, il a été étudiant à l’Académie de Musique Franz-Liszt de Budapest avant d’être diplômé du Conservatoire National Supérieur de Paris. Il se produit notamment avec John Zorn, l’Orchestre National de Jazz, François Jeanneau, Christophe Monniot, Fred Pallem et la Troupe du Phénix. Parallèlement, il travaille avec les chanteurs Laurent Madiot et Zsuzsanna en tant que guitariste et compositeur. Il compose aussi la musique pour des courts-métrages et des pièces de théâtre. Avec son ensemble Jazz, le GRUPA PALOTAÏ, il sort trois albums : Minimyths en 2003, Stompy Trashy en 2004 et Singapore en 2007. Musique Run, Run, Run La presse en parle « Cette création « intime et éclatée » explore l’esprit du Velvet, l’inspiration de Warhol et de Kurt Weill, avec des textes puisés dans Traverser le feu (Seuil), le recueil des textes de Lou Reed, comme son échange avec Vaclav Havel, immense admirateur du Velvet Underground. » Jean-Yves Dana, La Croix « Elle nous replonge dans l’univers du Velvet Underground et de la Factory, projections à l’appui, en reprenant au piano quelques-uns des plus grand titres de Lou Reed. Un défi certes périlleux, mais relevé haut la main. » Marie-Catherine Mardi, Télérama Sortir Musique Distribution Une création d’Emily Loizeau Collaboration artistique Julie-Anne Roth Avec Emily Loizeau, Julie-Anne Roth, Csaba Palotaï Scénographie lumières et vidéo Samaël Steiner Son Sébastien Bureau Production Centquatre – Paris, Temps d’Images 2014 Durée 55 min Run, Run, Run Location et renseignements Théâtre Forum Meyrin Place des Cinq-Continents 1 1217 Meyrin (GE) Billetterie Théâtre Forum Meyrin Du lundi au vendredi de 14h à 18h ou par téléphone au 022 989 34 34 www.forum-meyrin.ch Prix des billets Plein 40 / 30 Réduit 35 / 25 Mini 15 Pass Forum 15 Pass Éco 15 Autres points de vente Service culturel Migros Stand Info Balexert Migros Nyon-La Combe Partenaire Chéquier culture Les chèques culture sont acceptés à nos guichets Relations presse Responsable : Ushanga Elébé [email protected] Assistante : Chloé Briquet [email protected] T. 022 989 34 00 (8h30-12h30 et 13h30-17h30, sauf le mardi matin) Photos à télécharger dans l’espace Médias http://www.forum-meyrin.ch/media/spectacles