retour à cold mountain retour à cold mountain

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GRATUIT
19 DÉCEMBRE 2003 au 12 FÉVRIER 2004
Site Internet : www.clap.qc.ca
LE MAGAZINE DE CINÉMA INTERNATIONAL À QUÉBEC
NO 114
RETOUR À
COLD MOUNTAIN
LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE
Big Fish: la légende du gros poisson · Le Cœur ailleurs · Le Projet d’Alexandra
de
premier
plan
du 21 janvier au 12 septembre 2004
Créateur de réputation internationale, Gilles Carle a
participé à l’émergence d’un cinéma d’avant-garde. Il
a décrit avec mutation. Découvrez l’influence de son
talent d’artiste et de peintre sur l’ensemble de son œuvre
cinématographique.
au
Musée
de la civilisation
Une collaboration de
www.mcq.org
Le Musée de la civilisation est subventionné par le ministère de la Culture et des Communications.
Design graphique : bleu outremer / Photo : Pierre Dury
Gilles
Carle
un cinéaste
Il y a des phénomènes de société que nous n’expliquerons jamais! Comme le secret de
la Caramilk, nous n’arrivons pas à comprendre l’engouement de plus de 2 millions
de Québécois pour les émissions de télé-réalité qui ont réussi à damer le pion aux
sacro-saints téléromans québécois. Qui aurait pu croire qu’un jour des producteurs manipuleraient une masse critique
au point de la captiver chaque soir par la séance de brossage de dents d’une enseignante de la banlieue de Montréal qui
cherche le grand amour parmi un groupe de gars aussi insignifiants qu’appliqués à rédiger la liste des qualités et des défauts d’une
gang de «pitounes» enfermées avec eux dans un loft?
Ne faut-il pas une certaine dose de vanité pour penser que nos petites
distractions comme «oublier» le litre de lait vide dans le frigo ou nos
«grandes ambitions» comme avoir envie de devenir une vedette sont d’intérêt public? Seriez-vous blasé de la fiction au point de vous replier sur
une réalité remodelée au montage et formatée pour coïncider avec les pauses publicitaires? Lâchez la télé-réalité, seigneur! Que du faux, que du vent!
Normalement, c’est le cinéma qui a la mission d’entrer dans notre quotidien avec un scénario et des acteurs qui ne s’affichent pas au grand écran
contre une histoire «d’amour» qui leur fêlera le cœur, un chèque de 50 000
piastres pis un voyage à Cuba!
Quand la fiction devient réalité, les enjeux s’embrouillent, le vrai et le faux se
confondent et, finalement, la télé-bêtise s’affirme alors comme un modèle,
prenant le relais du cinéma vérité. Dieu sait que la marche est haute avant
d’arriver à l’intelligence, à la subtilité et à la pudeur d’un Ken Loach ou
d’un Jim Sheridan (BIENVENUE EN AMÉRIQUE). Enfin, les plus
convaincus, les mordus de cette télé-bêtise vous diront que le cinéma vend
un rêve inaccessible alors que la télé de l’avenir nous transporte dans un
monde populaire auquel vous vous identifiez. Que répliquer sinon que le
monde est rendu triste à mourir, si ce sont là nos nouveaux héros!
Héros éphémères qui vous ont «encabanés» chez vous devant le
petit écran tandis que les salles obscures ont connu cet automne
une baisse de fréquentation que nul n’explique, hormis une certaine
cause à effet avec cette télé-bêtise, oups, télé-réalité. Héros éphémères, nous disions...
Ainsi, pour ceux qui croient encore que le merveilleux est
projeté sur grand écran – et vous êtes nombreux au Clap –
nous vous proposons LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE, un formidable dessin animé pour adultes de Christian
WWW.CLAP.QC.CA
Chomet. Pour adultes donc, mais aussi pour jeunes cinéphiles ouverts à la
créativité d’un dessin animé qui ne reproduit pas les techniques d’animation
numérique (Trouver Nemo), mais les techniques d’animation conventionnelle.
Un vrai bijou autant pour ses qualités esthétiques que pour son scénario truffé
de trouvailles. Bref, c’est notre valeur sûre! Toujours au chapitre du film
d’animation, nous vous suggérons NOËL NOËL, film de Nicola Lemay pour
toute la famille, produit par l’ONF. Pour mieux comprendre sa conception,
nous vous présentons le film suivi de son making-off et à nouveau le film pour
visualiser les particularités de sa création. Avec ses images inspirées de l’univers
du peintre Chagall, LE CHIEN, LE GÉNÉRAL ET LES OISEAUX, un très
beau film d’animation, vous séduira lui aussi pour sa charmante poésie. Vous
en vouliez du rêve? Voilà!
Pour ceux qui souhaitent coller davantage à la réalité, nous vous recommandons
très chaleureusement TAKING SIDES (LE CAS FURTWÄNGLER) de
István Szabó qui relate la mise sous enquête par les Alliés du
grand chef d’orchestre allemand Wilhelm Furtwängler présumé coupable de sympathie hitlérienne. Un film très
fort sous forme de duel entre Harvey Keitel et Stellan
Skarsgård. Autre film basé sur une histoire vraie qui
devrait avoir l’effet d’une décharge électrique, c’est
LE MONSTRE de Patty Jenkins qui raconte le
parcours tourmenté de Aileen Wuornos, première
femme considérée comme une tueuse en série aux
États-Unis. L’actrice Charlize Theron y est absolument
remarquable. Bref, éteignez vos téléviseurs, la vie se déroule
sur le grand écran!
Bon cinéma!
(S.B.-H.)
Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004 –
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Sommaire No 114
19 décembre 2003 au 12 février 2004
LA PROGRAMMATION
Nos films ...........................................................................................................
La valeur sûre ....................................................................................................
Calendrier ..........................................................................................................
Index .................................................................................................................
CHRONIQUES
Bandes sonores par Pierre Blais ........................................................................
Livres par Paul Jacques .....................................................................................
Ciné-psy par Marcel Gaumond ...........................................................................
Vins par Jocelyn Laberge ..................................................................................
Clap sur Québec par Pierre Blais .......................................................................
Arts visuels par Michel Bois ...............................................................................
Le cinéma vu par... Daniel Pennac par Serge Pallascio ......................................
Arts de la scène par David Cantin .....................................................................
p. 5
p. 9
p. 43
p. 46
p. 8
p. 12
p. 18
p. 22
p. 35
p. 38
p. 40
p. 42
ENTREVUES
Entrevue avec Sylvain Chomet
— LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE par Antoine Tanguay .............................. p. 10
Entrevue avec Bertrand Bonello — TIRESIA par Serge Pallascio ........................ p. 15
Entrevue avec István Szabó
— TAKING SIDES (LE CAS FURTWÄNGLER) par Serge Pallascio ..................... p. 26
SERVICES ET PRIVILÈGES DU CLAP
Privilèges de l’Abonne-Clap ............................................................................... p. 37
LES JOURNÉES
DES ABONNÉS
Tous les lundis et jeudis,
sauf les jours fériés,
vous verrez votre invité admis
pour seulement 2 $
à la projection pour laquelle
vous vous procurerez un billet.
CETTE PROMOTION NE S’APPLIQUE PAS
LES JOURS FÉRIÉS.
TABLEAU DES TARIFS
Adulte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7,25 $
vendredi au dimanche après 18 h . . . . . . . . . . 8,75 $
samedi et dimanche avant 18 h . . . . . . . . . . . . . . 7,75 $
mardi et mercredi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,75 $
50 à 64 ans . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6,50 $
Âge d’or (65 ans et plus) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,75 $
14 ans et moins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,75 $
Étudiant (sur présentation de la carte étudiante) . . . . . . . . 6,25 $
Carte Abonne-Clap / 10 films . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52,50 $
5 films . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32,50 $
POUR NOUS REJOINDRE : UNE PUBLICATION DES ÉDITIONS LE CLAP
HORAIRE DES FILMS :
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ADMINISTRATION : 653-2470
BILLETTERIE : 653-2470 poste 229
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Éditeurs :
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Directeur en chef :
Chroniqueurs :
Michel Aubé, Michelle Dubé
Michel Aubé
Michel Aubé
Stéphanie Bois-Houde
Pierre Blais, Michel Bois,
David Cantin, André Caron,
Marcel Gaumond, Pâris Harnais,
Paul Jacques, Jocelyn Laberge,
Serge Pallascio, Antoine Tanguay
Robin Plamondon
Marie Chabot
Directrice de production :
Michelle Dubé
Rédactrice en chef :
Adjoint à la production :
Infographiste :
Réviseure :
Simon Leclerc
Montage infographique :
Distribution :
ABONNEZ-VOUS AU MAGAZINE LE CLAP Clip Design Graphique
Affiche tout
Photogravure :
Contrôle de la distribution :
VALIDE 1 AN / 7 NUMÉROS
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Tirage :
Quebecor
100 000 exemplaires
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Publicité : Marie Dubé : (418) 653-2470 poste 210
2360, chemin Sainte-Foy, Sainte-Foy (Québec) G1V 4H2
(la pyramide) en face de l’Université Laval
Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec, 3e trimestre 1987, ISSN : 1209-7012
Le Magazine Le Clap est publié 8 fois par année par les Éditions Le Clap. Il est tiré à 100 000 exemplaires
et distribué dans plus de 400 points de dépôt situés dans l’agglomération urbaine de Québec :
cinémas, halles, collèges, université, supermarchés, centres commerciaux, cafés, restaurants, etc.
La distribution est assurée par distribution Affiche tout.
NICOLE GAGNON
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RETOUR À COLD MOUNTAIN
Un film de: Anthony Minghella
Du même réalisateur: Le Patient anglais
États-Unis · Roumanie
Générique: États-Unis · Roumanie. 2003. 150 min. (V.F. de Cold Mountain)
Drame écrit et réalisé par Anthony Minghella d’après le roman de Charles Frazier. Mus. orig.: Gabriel Yared. Int.: Jude Law, Nicole Kidman, Renée Zellweger,
Natalie Portman, Philip Seymour Hoffman, Giovanni Ribisi.
Synopsis: Blessé à la bataille de Petersburg, pendant la guerre de Sécession,
Inman, un jeune sudiste, déserte l’armée pour retourner chez lui à Cold Mountain. Pendant sa longue marche vers la Caroline du Nord, il supporte ses souffrances en s’accrochant à l’amour d’Ada, sa fiancée qui l’attend. Pour la rejoindre, Inman traversera un pays dévasté, mis à sang. Protégé par la providence, il
déjouera les dangers d’un pays en guerre tandis qu’Ada, restée seule dans les montagnes de Cold Mountain avec sa sœur Ruby, se bat pour sauver la ferme familiale
que lui a léguée son père en mourant...
Notes: En raflant neuf oscars (meilleur film et meilleur réalisateur entre autres),
en 1997, avec Le Patient anglais, Anthony Minghella prouvait que la tradition des
grands films épiques n’était pas morte avec David Lean (Lawrence d’Arabie, Le
Docteur Jivago), en 1991. Saga en Égypte de l’entre-deux-guerres, son adaptation
du roman de Michael Ondaatje (Booker Prize 1992) livrait un drame romantique
passionnant. Après un détour par le suspense psychologique en adaptant L’Énigmatique Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, le réalisateur revient à la superproduction, au drame historique, avec RETOUR À COLD MOUNTAIN, mettant en vedette Jude Law qui jouait le play boy Dickie Greenleaf dans l’aventure
de Ripley se déroulant sur la riviera italienne. Tiré du roman de Charles Frazier,
son nouveau film est une œuvre faste dont l’héroïne principale, interprétée par
Nicole Kidman que l’on verra prochainement dans Dogville, évoque la Scarlett
O’Hara de Autant en emporte le vent pour sa détermination à sauver le domaine
familial. Parmi la formidable distribution de ce drame d’amour sur fond de guerre
de Sécession, soulignons la présence de Renée Zellweger, la Roxie de Chicago,
Natalie Portman couronnée reine Amidala dans Star Wars, Philip Seymour Hoffman (Magnolia), l’icône masculine d’un cinéma américain d’auteur ainsi que celle
de Giovanni Ribisi, Filippo dans le «kieslowskien» Heaven. La nouvelle fresque
d’Anthony Minghella: l’amour au temps de la guerre... (S.B.-H.)
Le jardinage écologique vous intéresse,
ne manquez pas le cours :
Lili Michaud, agronome
LE POTAGER AU NATUREL
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Les cours auront lieu au Collège Saint-Charles-Garnier
Un soir par semaine, de 19 h 30 à 22 h durant
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Début : février, mars et avril 2004
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AIME TON PÈRE
NEZ ROUGE
Un film de:
Jacob Berger
Un film de:
Du même réalisateur:
Angels
Érik Canuel
«UN FACE-À-FACE DRAMATIQUE AUQUEL
LES DEPARDIEU, PÈRE ET FILS, DONNENT
La Loi du cochon
Du même réalisateur:
UNE GRANDE INTENSITÉ ET UNE TENSION
TROUBLANTE.»
(A. GRASSET, LE PARISIEN)
France · Canada · Royaume-Uni · Suisse
Québec
Drame réalisé par Jacob Berger. Scén.: Jacob Berger, Pascal Barollier,
Edward A. Radtke. Mus. orig.: Jean-Claude Petit. Int.: Gérard Depardieu, Guillaume Depardieu, Sylvie Testud.
Érik Canuel. Scén.: Sylvie Pilon et Sylvie Desrosiers. Mus. orig.:
Michel Corriveau. Int.: Patrick Huard, Michèle-Barbara Pelletier,
Pierre Lebeau.
Générique: France · Canada · Royaume-Uni · Suisse. 103 min. (V.O.F.)
Générique: Québec. 2003. 114 min. (V.O.F.) Comédie réalisée par
Synopsis: Gagnant du prix Nobel de littérature, Léo Shepherd, un
Synopsis: À la loterie de l’amour, le destin vous réserve parfois des
Notes: Il est impossible de s’empêcher de voir dans ce second film
Notes: Irrésistible Gabrielle de la télésérie 4 1/2, muse d’un alter
écrivain reclus en Haute-Savoie, prévoit se rendre à Stockholm en
moto pour être honoré. S’il espère sa route calme, il verra sa paix troublée par Paul, son fils, qui le rejoint pour enfin avoir une vraie conversion avec son père avec qui il a des années de conflits et de souffrances à régler...
de Berger – crucifixion douloureuse de la figure paternelle – une filiation avec les rapports excessifs entre Gérard et Guillaume Depardieu.
Entre eux, Sylvie Testud (Filles uniques) que l’on reverra cet hiver dans
l’adaptation d’Alain Corneau de Stupeur et tremblements d’Amélie
Nothomb. (S.B.-H.)
surprises. Félix en sait quelque chose! Bénévole à Opération Nez
rouge, ce critique de profession est jumelé à Céline, une auteure qu’il a
déjà éreintée au vitriol. Pour Félix, c’est un coup de foudre. Impossible
d’en dire autant de «l’objet de son désir» qui, à la veille de publier son
premier roman, n’a toujours pas digérer l’insulte...
ego de Leonard Cohen dans The Favourite Game, Michèle-Barbara
Pelletier tient la vedette avec l’humoriste de-plus-en-plus-comédien
Patrick Huard (Sur le seuil) NEZ ROUGE d’Érik Canuel. Une amusante fable moderne en forme de je-t’aime-je-t’aime-pas! (S.B.-H.)
Feuille Enchantée
Librairie du mieux-être
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NATIONAL BOARD OF REVIEW 2003 — MEILLEURE ACTRICE (DIANE KEATON)
QUELQUE CHOSE D’INATTENDU
Un film de: Nancy Meyers
De la même réalisatrice: Ce que femme veut
États-Unis
Générique: États-Unis. 2003. 128 min. (V.F. de Something’s Gotta Give)
Comédie romantique écrite et réalisée par Nancy Meyers. Mus. orig.: Alan
Silvestri et Blake Neely. Int.: Jack Nicholson, Diane Keaton, Keanu Reeves,
Amanda Peet, Frances McDormand, Jon Favreau.
Synopsis: Célibataire endurci, Harry Sanborn collectionne les aventures
avec des jeunes femmes de moins de 30 ans. En week-end d’amoureux dans
les Hamptons, à la maison de campagne de la mère de sa dernière conquête,
le don Juan est victime d’un malaise cardiaque. Sanborn, qui se vantait hier de
l’indécence d’être aussi parfait, revient donc sur terre avec cet avertissement.
En convalescence chez Erica Barry, la mère de sa nymphette «trop-jeunepour-lui», il n’est pas insensible aux charmes de cette quinquagénaire, riche,
célèbre et divorcée. Elle-même voit d’un moins mauvais œil le tombeur qui
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aura son médecin pour rival, le beau Julian, qui, contrairement à son patient,
a un faible pour les femmes plus mûres...
Notes: Un an après avoir cassé l’image de l’éternel séducteur avec Monsieur
Schmidt – un constat cynique et ultra-lucide de l’envers de la retraite –, Jack
Nicholson, le joker de Tim Burton, rejoue la carte de l’irrésistible homme à
femmes, un prototype du mâle que la réalisatrice Nancy Meyers connaît sous
toutes les coutures. N’a-t-elle pas réalisé Ce que femme veut avec un Mel Gibson
accro aux charmes féminins? Avec QUELQUE CHOSE D’INATTENDU,
la réalisatrice, connue également pour avoir scénarisé Le Père de la mariée I et II
ainsi que Baby Boom avec Diane Keaton, exploite le même filon avec sa nouvelle
comédie romantique sur les effets stressants d’un démon du midi permanent...
Son Harry au repos forcé considère dès lors «les vieilles» de son âge. Sourire
craquant, Diane Keaton, elle-même Annie Hall pour l’éternité, devient ici «la
première femme nue de cet âge que Sanborn voit» et, plus sérieusement, l’objet
d’un désir plus adulte. Quant aux pattes-d’oie, si elles font fuir les croqueurs de
lolitas, elles attirent les trentenaires aussi sexy que Keanu Reeves qui délaisse les
mondes parallèles de La Matrice pour faire la cour à l’irrésistible Diane Keaton.
Un film à classer dans la catégorie feel good movie... (S.B.-H.)
Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004 –
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LES DISQUES SONT UNE GRACIEUSETÉ DE
1354, AVENUE MAGUIRE, SILLERY
Par Pierre Blais
Billet • L’univers de la distribution des bandes sonores est difficile à cerner. Si vous jetez un coup d’œil aux nouveautés dans la section bandes
sonores de différents disquaires, vous remarquerez que certaines arrivent en magasin bien après la sortie du film en salle (par exemple, Once
Upon a Time in Mexico). À l’inverse, d’autres musiques de film nous parviennent avant la distribution du film au Québec. Depuis quelques
semaines, par exemple, on peut se procurer la musique du film Stupeur et tremblements, adapté du roman d’Amélie Nothomb, dont la sortie
québécoise est prévue à l’automne 2004. D’un autre côté, on retrouve aussi les musiques de films que l’on ne verra jamais comme Callas Forever. Impossible d’expliquer la logique de ces choix. Pour le consommateur, force est de constater qu’il assiste à un jeu d’improvisation où la loi
habituelle du marketing (lancement simultané du film, de la musique, de gadgets et de livres) n’a pas sa place. Ainsi, ci-dessous, vous lirez des
informations sur plusieurs bandes sonores ou films encore inédits pour l’instant à Québec.
Le Classique
THUNDERBIRDS
Oui, il y a un intérêt dans l’écoute de ce disque, et pas
seulement pour les nostalgiques des séries de marionnettes qui ont bercé notre enfance durant les années 60
et 70 comme Joe 90, Capitaine Scarlet et la très subtile
Fusée XL5. La musique de Barry Gray (signée en 1965)
est nerveuse, ponctuée d’arrangements orchestraux aux
titres significatifs comme Monorail to Disaster from the Perils of Penelope. On
nage en plein James Bond, les rythmes des percussions sont militarisés, puis
on bascule vers un jazz lounge de l’époque. Vingt-deux pièces se retrouvent
sur cet album qui possède un livret agrémenté de photos-souvenirs imparables
des Sentinelles de l’air au grand complet. Le décollage est assuré!
THUNDERBIRDS, BARRY GRAY, SILVA SCREEN RECORDS, 2003.
LEAD US NOT INTO TEMPTATION
L’ancien chanteur des Talking Heads, David Byrne, avait
déjà concocté la bande sonore d’une pièce de théâtre,
The Forest. Avec ce disque instrumental (sauf pour la
chanson de clôture), il se lance dans la musique de film.
L’histoire de Young Adam se déroule en Écosse (lieu de
naissance de Byrne) et met en vedette le comédien Ewan
McGregor. La musique, elle, rappelle dès le départ celle d’Angelo Badalamenti
pour Twin Peaks. Puis, la beauté des arrangements à cordes nous plonge dans
une Écosse sombre et ennuagée, arrangements inspirés peut-être par le son du
groupe anglais Tindersticks. Envoûtante et soignée, cette bande sonore pourrait devenir avec le temps, dans la carrière de Byrne, ce que l’album Passion est
devenu pour Peter Gabriel: un sommet d’ambiances et d’émotions.
LEAD US NOT INTO TEMPTATION, DAVID BYRNE, THRILL JOCKEY RECORDS, 2003.
LORD OF THE RINGS: THE RETURN OF THE KING
Howard Shore complète sa trilogie musicale du SEIGNEUR DES ANNEAUX: LE RETOUR DU ROI.
Pas beaucoup de différences avec les musiques des deux
premiers tomes de la série de Peter Jackson: mêmes
orchestrations épiques, grandioses, voire pompeuses,
ramenées par le compositeur toujours assisté du London Philarmonic Orchestra. Le thème principal est encore très efficace et les
pièces avec chœur, plus inquiétantes, rappellent parfois les œuvres de Karl
Orff. La pochette nous montre un Gollum bleuté qui attire l’œil et qui nous
rappelle à quel point l’opération marketing entourant le lancement des films
et des disques est démesurée. Vous pouvez ainsi acheter la bande sonore seule
ou accompagnée d’un DVD, incluant un documentaire sur le processus de
création musicale de Shore, ou bien le coffret des trois bandes réunies dans un
beau paquet-cadeau. La Terre du milieu est aussi une Terre bancaire.
THE LORD OF THE RINGS: THE RETURN OF THE KING, HOWARD SHORE, WARNER RECORDS, 2003.
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MICHEL VAILLANT
MICHEL VAILLANT est au départ une bande dessinée française réaliste et dépassée de Jean Graton portant sur le milieu de la course automobile. Adaptée au
cinéma, le film vient de sortir en France et profite sur
sa bande sonore de chansons et de pièces instrumentales composées par le groupe britannique Archive.
Décrit sur le Net comme un mélange des groupes Harmonium (???) et Trisomie 21, Archive relève davantage d’un Pink Floyd électro, puisant à même
un psychédélisme que ne renieraient pas les groupes Grandaddy et Spacemen 3. Scénarisé par Luc Besson, MICHEL VAILLANT le film tire son origine d’une bande dessinée située à des milliers de kilomètres des sons antigravité d’Archive. Mais le disque, qui profite d’une pochette magnifique, est
une réussite qui se suffit entièrement à elle-même. Le drapeau à damiers peut
être agité!
MICHEL VAILLANT, ARCHIVE, WARNER RECORDS, 2003.
PIECES OF APRIL
PIECES OF APRIL est un film de Peter Hedges avec
Katie Holmes comme vedette principale. Entièrement
constitué de chansons pop et de ballades de Stephin
Merritt, de son groupe The Magnetic Fields, le disque
fera le bonheur des fans nostalgiques de The Smiths,
Talking Heads et du Brian Eno de la première heure.
Souvent comparé à Belle and Sebastian et Yo La Tengo, version NouvelleAngleterre, The Magnetic Fields possède un cheminement musical parfois
laborieux, mais pas inintéressant. Et ici, cette deuxième tentative du côté de la
musique de film (après la sortie discrète de la bande sonore de Eban and Charley) est des plus heureuses et inespérées. Leur pop naïve s’inscrit totalement
dans la lignée des bandes sonores de films de Michael Winterbottom ou de
Wim Wenders. À découvrir entre deux gorgées de vodka limonade.
PIECES OF APRIL, STEPHIN MERRITT AND THE MAGNETIC FIELDS, NONESUCH RECORDS, 2003.
GOOD BYE, LENIN!
Immense succès en Allemagne et en France, GOOD
BYE LENIN! arrivera sur nos écrans en 2004. Yann
Tiersen signe, avec la musique de ce film, son septième album et sa deuxième bande sonore après celle
du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. D’ailleurs, la
similarité entre les deux est frappante, même sensibilité, mêmes arrangements. L’urgence reste palpable dans certains airs, la tristesse du piano solo est toujours prenante, et il nous ramène la voix délicate de
Claire Pichet sur Summer 78. La musique de Tiersen s’inspire d’un matin de
pluie breton. Elle n’a plus rien d’originale, mais elle constitue néanmoins, et
sans conteste, une œuvre musicale qui berce autant l’oreille que le cœur!
GOOD BYE, LENIN!, YANN TIERSEN, LABELS RECORDS, 2003.
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FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE QUÉBEC 2003 — PRIX COUP DE CŒUR DU PUBLIC
LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE
Un film de: Sylvain Chomet
«LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE RENOUVELLE LE GENRE DE L’ANIMATION ET FAIT SOUFFLER
SUR LUI UN ADORABLE VENT DE FOLIE.» (O. TREMBLAY, LE DEVOIR)
France · Canada · Belgique
Générique: France · Canada · Belgique. 2003. 80 min. (V.O.F.) Dessin
animé écrit et réalisé par Sylvain Chomet. Mus. orig.: Benoît Charest.
Synopsis: La vie de madame Souza et du petit Champion coule comme un long
fleuve tranquille, rythmée seulement par les saisons et le passage régulier du train
sous leur fenêtre, que salue immanquablement Bruno, le cabot de la discrète maisonnée. Un jour, la vieille dame découvre sous le lit de son petit-fils un cahier rempli de photos des coureurs au Tour de France. Un rêve est né. Quelques années
plus tard, c’est Champion, entraîné par son infatigable mamie, qui participe à
la célèbre épreuve sportive. Mais de mystérieux sbires de la mafia française kidnappent le cycliste et l’emportent au-delà de l’Atlantique, à Belleville. Madame
Souza mène l’enquête et croise dans les rues de cette fabuleuse cité trois chanteuses autrefois mondialement connues: les Triplettes de Belleville.
Notes: Fable remplie de tendresse qui traite de la fragilité des rêves, de la
fidélité et du bonheur des gens simples, LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE constitue l’une de ces surprises qu’on ne rencontre que trop rarement.
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Triste sans vraiment l’être, nostalgique sans sombrer dans les élans pathétiques, drôle sans s’égarer dans la farce, le premier long métrage d’animation de
Sylvain Chomet s’offre comme une ode au charme du temps jadis, comme une
fleur fanée qui aurait mystérieusement conservé son parfum. Dès les premières scènes – vieillies et rayées – de ce reportage sur un spectacle de music-hall
des années 30, on discerne rapidement le ton d’un film qui prendra tout son
sens dans la richesse de ses décors et de sa bande sonore enfiévrée. On rencontre ensuite des Triplettes pimpantes, qui entonnent leur irrésistible chansonnette, que le cinéphile ne manquera pas de fredonner. Puis nous voilà plongés dans le silence feutré du domicile de madame Souza, où les petits bruits
du quotidien remplacent les dialogues, absents tout au long du film. Ce choix
inusité appuie une poésie discrète du non-dit articulée autour de personnages simples et attachants. Nul doute que le spectre de Jacques Tati flotte audessus du film qui, bien que carburant à la nostalgie, n’en reste pas moins une
œuvre férocement drôle. Pour s’en convaincre, il suffit de voir naître cette surprenante complicité entre la minuscule vieille dame portugaise au pied bot
et les trois grandes échalotes qui vivent chichement dans un réduit de Belleville, se nourrissant exclusivement de grenouilles apprêtées à toutes les sauces.
La caricature humaniste du choc entre les cultures française et américaine est
fine, sans grossièretés ou approximations faciles. Bref, on craque pour ces trois
mémés délurées qui ont toujours le rythme dans le sang et pour cette madame
Souza, archétype de la grand-mère idéale. Et quant à savoir si Champion sortira indemne de son rapt, disons seulement que l’aïeule aura davantage pédalé
que son descendant au terme de ce film ravissant pour grands enfants. (A.T.)
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SYLVAIN CHOMET: JE ME SOUVIENS
Antoine Tanguay
Entrevue avec Sylvain Chomet, réalisateur du film LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE
Bédéiste de formation – on lui doit quelques scénarios grinçants comme Laid, pauvre et malade ou Léon la Came – ,
Sylvain Chomet s’est lancé dans l’aventure du cinéma d’animation, en 1998, avec La Vieille Dame et les pigeons, porté
aux nues par la critique (Grand Prix du meilleur court métrage au festival d’Annecy). C’est d’ailleurs à cette occasion
que le créateur, alors débutant, a découvert le travail d’autres artistes comme celui de Nick Park (Wallace & Gromit),
par exemple, qu’il considère comme le chaînon manquant entre les dessins animés «à la Disney» et le cinéma d’auteur.
«En voyant ça, je me suis dit qu’il y avait un peu d’espoir», affirme Chomet qui, pendant dix ans, a œuvré à Montréal.
Là, il a réalisé La Vieille Dame… et son prolongement naturel, LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE. «Au départ,
nous avions en tête de réaliser deux autres courts métrages: La Vieille Dame et les ouaouarons, qui devait se dérouler
sur le bord d’une route située dans la forêt laurentienne, et La Vieille dame et les vélos. Or, ce dernier projet est devenu
LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE.»
Sylvain Chomet
Belleville (Québec)
Dans ce mélange d’influences française et québécoise, les spectateurs attentifs trouveront quelques traces, au cœur
de Belleville, de l’architecture de la Belle Province. Ainsi, une tour du Château Frontenac trône au sommet de la
tentaculaire cité imaginaire, dont l’une des immenses passerelles, entre autres, s’inspire de la structure du pont Jacques-Cartier. On note aussi la présence d’amusants gargouillis de souche québécoise émis par les Triplettes. En outre,
ceux-ci constituent les seuls dialogues – s’il est permis d’utiliser ce terme! – ponctuant le film. Sur ce point, Chomet explique: «J’avais prévu une narration avec Jean-Claude Dreyfus (Delicatessen), mais on l’a complètement enlevée. On s’est dit: “Soyons gonflés! Allons jusqu’au bout.”». Ce sont donc les bruiteurs qui ont été chargés de donner
aux TRIPLETTES DE BELLEVILLE une signature sonore, ce qui confère à l’ensemble, selon le réalisateur, «un
aspect théâtral». Restait ensuite à Benoît Charest la tâche de composer la musique, qui emprunte au jazz manouche, à la fanfare et au Dixieland.
Ubu
roi
27 janvier au
21 février 2004
Texte d’ALFRED JARRY
Mise en scène
de FRÉDÉRIC DUBOIS
Avec :
Sylvio Manuel Arriola
Frédérick Bouffard
Myriam LeBlanc
Jean-Nicolas Marquis
Nadine Meloche
Jack Robitaille
Ansie Saint-Martin
Paule Savard
315, rue Saint-Joseph Est
Québec (Québec)
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Billetterie : 694-9631
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Les madeleines,
madame Souza et les Triplettes
Chomet l’avoue humblement, il n’a pas hésité
à puiser dans ses souvenirs pour créer LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE: «Il y a beaucoup
des madeleines de Proust dans ce film!», ironise
celui qui a voulu léguer à ses personnages une
part des gens croisés dans son enfance. «Je sens
chez des personnes comme madame Souza une
persévérance que je ne trouve plus souvent aujourd’hui. Quand on allait chez les vieilles dames, il y
avait toute leur vie dans la maison, avec toutes ces
odeurs et ces photos sur les murs. C’est comme ça
chez madame Souza et les Triplettes. C’est un vrai
bordel, mais c’est aussi un bric-à-brac organisé.»
Qu’il soit né d’un côté ou de l’autre de l’Atlantique, chaque cinéphile se trouvera au moins un
point en commun avec l’une des héroïnes: «J’aimerais bien que les spectateurs retrouvent leur
enfance, qu’ils puissent repenser à la relation qu’ils
ont eue avec leurs grands-parents, leurs animaux
ou les objets qui les ont fascinés. La bicyclette, par
exemple, est le premier instrument de liberté et
de voyage. Après vient le cinéma. Souvent, le premier film que l’on voit est un dessin animé. Et il
est amusant de constater, toutes ces années plus
tard, qu’il peut parfois grandir avec nous», conclut Chomet.
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Par Paul Jacques
PRIX ROBERT-CLICHE DU PREMIER ROMAN 2003
LE GUIDE DU VIN 2004, par Michel Phaneuf et
LE GUIDE DE L’AUTO 2004, par Jacques Duval, Éd. de l’Homme
Cette année, le jury a couronné un roman dont le thème est
déchirant, mais dont l’écriture est pleine de finesse et d’émotion. Petit Tonnerre est adolescent. Il vit à Saigon, qui vient
d’entrer en dictature. Il apprend l’écriture et les langues chez
maître Wou parce qu’un jour, pour être libre, il lui faudra partir... Un beau livre sur les réfugiés sino-vietnamiens.
Deux ouvrages sans lesquels plusieurs ne sauraient commencer
la nouvelle année. Cela se comprend aisément, car les auteurs
maîtrisent admirablement leurs dossiers et trouvent le moyen
d’apporter des développements pertinents. On trouve notamment chez Phaneuf la présentation de 2 000 vins, les Grappes
d’or 2004, 50 bons vins à moins de 35 $ et, nouveauté de cette
année, des tableaux qui donnent l’évolution des millésimes des
grandes régions viticoles. Quant à Jacques Duval, assisté de
Denis Duquet, il fournit des palmarès et des impressions de
conduite sur plus de 225 modèles, davantage de matchs comparatifs que par le passé, et la nouvelle maquette facilite la lecture des données techniques et des textes. Deux guides fort utiles et très attrayants.
LA ROUTE DES PETITS MATINS, par Gilles Jobidon, VLB éditeur
LE BIEN DES AUTRES - 1, par Jean-Jacques Pelletier, Alire
En 1998, Pelletier a donné le coup d’envoi à une série en quatre volets qui s’intitule Les Gestionnaires de l’apocalypse. Le Bien
des autres est le premier volume du troisième volet. Il y est
question du trafic d’armes, de la rhétorique politico-religieuse
et plus largement de la manipulation des foules. Du grand
roman d’espionnage qui change votre regard sur l’actualité.
La
CINÉGUIDE 2004, par Éric Leguèbe, Omnibus
VIVRE POUR LA RACONTER, par Gabriel García Márquez, Grasset
Ce guide volumineux répertorie plus de 25 000 films. Il les
classe en ordre alphabétique, selon le titre français, et en donne
le pays et la date de production, la durée, les noms des réalisateurs et des principaux interprètes, le genre, un résumé succinct,
etc. En complément, une liste des oscars et des césars, et 900 filmographies. Utile aux professionnels et aux amateurs.
Márquez a reçu le prix Nobel de littérature, en 1982. C’est un
des écrivains les plus marquants de notre temps. Ses premières nouvelles datent de 1955. Il est né en Colombie, en 1927.
Voici le premier volume de ses mémoires, qui s’ouvrent par ces
mots : «La vie n’est pas ce que l’on a vécu, mais ce dont on
se souvient et comment on s’en souvient.» Vivement le prochain volume!
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LA CUISINE RAISONNÉE, Fides
DARLING LILY et LUMIÈRE MORTE,
Le classique absolu des livres de recettes québécois, dont la première édition date de 1919, est à nouveau disponible! Il s’agit
en fait d’une édition abrégée, qui reprend, outre les techniques
de base de la cuisine familiale, les meilleures et les plus incontournables de nos recettes traditionnelles. Plusieurs illustrations
et photos rétro agrémentent le tout.
LA LOI DE DIEU CONTRE LA LOI DES HOMMES,
par Jean-Louis Schlegel, Seuil
Nous vivons en Occident dans des sociétés sécularisées qui
ont appris à séparer le politique du religieux et le droit de la
loi divine. L’essai de Schlegel, nullement antireligieux, montre
cependant que le ressentiment religieux s’amplifie et que les
intégrismes et les fondamentalismes menacent gravement les
démocraties elles-mêmes. Documenté et très inquiétant.
À L’OUEST DE L’HORIZON, par Wilbur Smith, Presses de la Cité
Maître d’un genre populaire qui conjugue l’aventure et l’histoire, Smith mène plusieurs sagas romanesques de front. À
l’ouest de l’horizon est le dixième volet de la saga des Courtney
et nous en sommes maintenant à la deuxième génération. Ici,
un acte chevaleresque forcera les frères Tom et Dorian à quitter leur vie paisible du Cap pour la côte ouest de l’Afrique.
Orageux.
LE NOUVEAU DÉSORDRE MONDIAL, par Tzvetan Todorov, Robert Laffont
Ces Réflexions d’un Européen sont d’un humaniste de grande
culture qui a vécu aux États-Unis. Todorov n’a donc rien d’un
antiaméricain primaire. Son opposition à l’invasion de l’Irak
est aussi nette que subtile. L’unilatéralisme des États-Unis le
conduit à une apologie réaliste du pluralisme et donc du renforcement de l’Europe. Lucide.
par Michael Connelly, Seuil
Darling Lily est paru en anglais en 2002, Lumière morte en 2003.
Mais les hasards de l’édition française font que nos libraires ont
reçu ces polars à quelques mois d’intervalle. Autant se les offrir
tous les deux. Darling Lily met en scène un homme qui, installé dans un nouvel appartement, reçoit des coups de fil insistants à propos d’une hôtesse qui s’annonce sur un site pornographique. Une enquête angoissante et qui risque de rendre
le lecteur paranoïaque. Dans Lumière morte, Harry Bosch est
de retour pour la neuvième fois et il va lui aussi avoir des
moments de paranoïa. Bosch n’est plus de la police, mais il va
quand même rouvrir un dossier non résolu, un dossier dangereux qui deviendra obsédant.
LE GLAIVE ET LES AMOURS, par Robert Merle, Éd. de Fallois
Démarré en 1976, le cycle romanesque de Merle, Fortune de
France, en est maintenant à son treizième (et dernier?) tome.
Quand l’action commence, en 1631, nous sommes sous
Louis XIII et Richelieu, et quand elle se termine, le 9 mars
1661, le jeune Louis XIV, à dix-huit ans, prend les commandes de l’État. Le fils de Pierre de Siorac aura vu passer bien
des orages.
LE COMPLEXE DE DI, par Dai Sijie, Gallimard
Balzac et la petite tailleuse chinoise, premier roman de Dai Sijie,
avait eu un impact retentissant, qui aurait pu paralyser son
auteur. Mais ce n’est heureusement pas le cas, et le voyage
en Chine contemporaine auquel Sijie nous convie maintenant,
sous le regard narquois de Freud, est fascinant et par moments
désopilant.
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TIRESIA
Un film de: Bertrand Bonello
Du même réalisateur: Le Pornographe
«[...] UN PUR OBJET DE BEAUTÉ TRAVERSÉ D’IMAGES SIDÉRANTES ET FASCINANTES, UN OBJET IMPUR
PAR EXCELLENCE...» (J.-B. MORAIN, LES INROCKUPTIBLES)
Tiresia est soigné par Anna, une jeune fille au cœur bon. Privé de ses yeux,
l’ancien prostitué développe un don de voyance...
Notes: Du mythe grec de Tiresia, Bertrand Bonello tire une œuvre poéti-
France · Canada
Générique: France · Canada. 2002. 115 min. (V.O.F. avec s.-t. français)
Drame réalisé par Bertrand Bonello. Scén.: Bertrand Bonello d’après l’œuvre
de Luca Fazzi. Mus. orig.: Albin De La Simone et Laure Markovitch. Int.:
Laurent Lucas, Clara Choveaux, Thiago Telès, Célia Catalifo.
Synopsis: Transsexuel brésilien d’une beauté mystérieuse, Tiresia, un pros-
titué, est enlevé par Terranova, un homme qui voit en lui la femme parfaite.
Esthète, il rêve d’une reproduction des marbres de nus de femmes du Louvres.
Son jardin de roses, le bois de Boulogne. Il y en cueille une avec des épines,
c’est Tiresia. Séquestrée et privée d’hormones, la femme si désirable ne tarde
pas à redevenir homme. Incapable de le regarder en face, son geôlier lui crève
les yeux et le jette, à demi-mort à la rue. Être mutant, ni homme ni femme,
que évoquant la double face de Janus. D’homme à femme, puis reprenant une
incarnation masculine, ce transsexuel semble aussi irréel qu’un dieu investi du
pouvoir de changer de sexe. À partir d’une histoire qui aurait pu être uniquement un prétexte pour infiltrer le milieu de la prostitution des transsexuels, le
jeune réalisateur livre plutôt un chemin de croix empreint de mysticisme. Son
TIRESIA touche au sacré et le chemin de Damas emprunté par cet enfant
des favelas est celui d’un saint. Il est aussi beaucoup question de don de soi
et de religiosité dans ce troisième film de Bonello, qui réfère tantôt à JeanLuc Godard (Éloge de l’amour) avec une narration expérimentale dans des
séquences de magma en fusion ou à Pier Paolo Pasolini (L’Évangile selon saint
Mathieu), dans la seconde partie du film. Les deux visages de Tiresia prennent vie sous les traits de Clara Choveaux et Thiago Telès, tous deux acteurs
non professionnels. Androgynes, d’une ressemblance de jumeaux non identiques, ils rendent le mythe vrai par leur incroyable présence. Surtout Clara
Choveaux, d’une beauté masculine, envoûtante. Dans les rôles de Terranova
et du prêtre, le comédien Laurent Lucas excelle dans ce double jeu d’hommes tiraillés, l’un par un désir inaccessible, l’autre par le doute quant à sa foi
de croyant. Une très belle bande sonore, de la Symphonie no 7 de Beethoven à
Interior d’Alberto Iglesias, extrait de La Fleur de mon secret, ponctue dramatiquement la tragédie moderne de Bonello. (S.B.-H.)
• SOUFFRANCE AU TRAVAIL • PEURS • PERTES • MANQUE DE CONFIANCE
• INDÉCISION • TRANSITION • SENS À LA VIE
POUR UNE RECHERCHE D’ÉQUILIBRE
ET DE RÉALISATION DE SOI
Mireille Tesolin
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«PARTIR DE L’INTIME»
Par Serge Pallascio
Entrevue avec Bertrand Bonello, réalisateur de TIRESIA
En deux longs métrages – Quelque chose d’organique (1998) et Le Pornographe (2001), Bertrand Bonello s’est
imposé comme l’un des cinéastes français les plus singuliers. Déjà, la critique établit des comparaisons avec les hautes pointures du cinéma mondial. On n’hésite pas à rappeler Dreyer, Bresson ou Pasolini, allant même jusqu’à qualifier le jeune cinéaste de «médecin légiste du corps et de l’âme». Le cinéma de Bertrand Bonello ne laisse personne
indifférent. Il n’en fallait pas plus pour que Le Clap décide de le soumettre au supplice de la question.
Pour Bertrand Bonello, le cinéma est affaire de
foi. Mais il importe de bien comprendre le sens
du mot. Car «la foi, c’est quoi finalement?», s’interroge-t-il. «Le mot est plus ancien que la religion à laquelle on l’associe. Quant à moi, je le
prends dans un contexte beaucoup plus large,
plus spirituel que religieux.» Sans doute, conBertrand Bonello
viendrait-il mieux de parler d’engagement? Le
cinéaste opine du bonnet. «S’engager est un sentiment profondément humain».
Bertrand Bonello se réclame donc du cinéma comme on se réclame d’un pays.
«Tout homme a besoin d’un espace géographique, qu’il soit réel ou mental»,
avoue-t-il, ajoutant du même souffle que les obsessions que propose le cinéma
sont assez fascinantes. Obsession? Qu’est-ce à dire?
Le cinéaste convient que le cliché contient sa part de vérité. «Même si on raconte
des histoires différentes, on fait toujours un peu le même film». Et Bertrand
Bonello d’y aller de sa propre définition.
«Un metteur en scène, c’est quelqu’un qui
est capable de penser la même chose pendant plusieurs années».
Peut-on trouver dans cette affirmation l’explication de son intérêt pour un récit dont
l’origine remonte à la mythologie grecque?
Selon le cinéaste, «la mythologie est un
territoire extrêmement propice si on veut
raconter des histoires. Tous les sentiments
humains y sont: la passion, la méchanceté,
la jalousie».
En ce qui concerne TIRESIA, le défi était
de renouveler le thème en étant attentif au
travail sur le corps. Il ne s’agissait pas tant
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du 13 au 31
janvier 2004
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mise en scène > Sylvie Cantin
scénographie > Élise Dubé
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musique > Marc Vallée
régie > Christian Garon
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Bertrand Alain
Marie-Josée Bastien
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tion. «La sexualité n’est pas un enjeu du film. Ce qui
importait, c’était de partir de l’intime pour comprendre autre chose qui touche davantage à l’âme».
L’âme et le corps. Le vrai et le faux. Tout Bonello
tient dans cette dichotomie. Le cinéma est peutêtre une forme d’expression qui permet d’atteindre
plus facilement le vrai en passant par le faux.
Lou Castel et Thiago Téles
de montrer la sexualité en action, mais plutôt de
mettre l’accent sur la représentation de la sexualité.
Bertrand Bonello tient à l’importance de la distinc-
Ceci dit, Bertrand Bonello ne se définit pas comme
un être aussi obsédé de questions existentielles qu’il
peut le sembler. C’est aussi un esprit ludique qui a
accepté de bon cœur de se prêter à notre version
«clapinoise» du questionnaire Marcel Proust.
d’un raffinement...
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pourenfants,adolescents,adultes;pour
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DANSE
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intermédiaire; pour adolescents et
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VERSION «CLAPIENNE»
DU QUESTIONNAIRE
MARCEL PROUST
Le bonheur parfait selon vous?
• Être sur un plateau de tournage.
Le trait de votre caractère dont
vous êtes le moins fier?
• L’entêtement.
La qualité que vous préférez chez un homme?
• L’humour et l’intelligence.
La qualité que vous préférez chez une femme?
• L’humour, l’intelligence et la beauté.
Votre plus grande peur?
• L’ennui.
Qu’avez-vous l’impression d’avoir réussi
le mieux dans votre vie?
• Ma fille Anna.
Le personnage historique auquel vous
auriez aimé ressembler?
• Socrate.
Votre couleur préférée?
• Le rouge bordeaux.
Les noms que vous préférez?
• Jouissance. Vodka. Musique.
Vos compositeurs préférés?
• Bach. Schoenberg. Bob Dylan.
Vos auteurs préférés?
• Dostoïevski. Hemingway. Faulkner.
Vos peintres préférés?
• Jackson Pollock. Poussin. Caravage.
Vos héros dans la vie réelle?
• Aucun. Ni dieu ni maître.
Le talent que vous aimeriez avoir?
• Dessiner.
Que détestez-vous par-dessus tout?
• La mesquinerie. L’injustice.
Les fautes pour lesquelles vous avez
le plus d’indulgence?
• Les tentatives ratées.
Comment aimeriez-vous mourir?
• Le plus rapidement possible. Dans mon sommeil.
Votre devise?
• Elle est d’Antonio Gramsci. «Il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté.»
information inscription
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Québec(Québec)G1K3S7
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Marcello Novais Teles et Clara Choveaux
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PRIX DU MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL DÉCERNÉ PAR L’ASSOCIATION DES CRITIQUES DE CINÉMA AUSTRALIENS (2003)
LE PROJET D’ALEXANDRA
Un film de: Rolf de Heer
Du même réalisateur: Dance Me to my Song
«UN FILM REMARQUABLE, BOULEVERSANT ET DIRIGÉ DE MAIN DE MAÎTRE.» (L. PERREAULT, LA PRESSE)
Australie
Générique: Australie. 2003. 103 min. (V.F. de Alexandra’s Project) Drame
écrit et réalisé par Rolf de Heer. Mus. orig.: Graham Tardif. Int.: Gary Sweet,
Helen Buday, Bogdan Koca, Jack Christie, Samantha Knigge.
Synopsis: Le jour de son anniversaire, Steve, un représentant de systèmes
d’alarme, arrive chez lui croyant qu’Alexandra, son épouse, lui a organisé une
surprise-partie. Plongée dans l’obscurité, la maison en désordre l’inquiète. À
tâtons dans le noir, il trouve un mot signé de la main d’Alex lui demandant
de visionner une cassette où elle lui crache au visage ses quatre vérités dans le
procès de leurs dix ans de mariage.
Notes: Film polémique, charge pro-féministe, règlement de comptes cruel,
toutes les interprétations sont permises quand vous encaissez ce film de Rolf
de Heer d’une habileté perverse. La réception de son PROJET D’ALEXAN-
DRA diffèrera selon le point de vue et la sensibilité de chacun, mais ce huis
clos, filmé en mode thriller dans les 30 premières minutes, fera réagir invariablement pour les propos tenus dans la seconde partie qui prend alors l’allure d’un
duel à une voix. Une voix, celle d’Alexandra qui, par le truchement de la vidéo,
prend la parole pour la première fois dans son couple. Dès lors, c’est en simultané avec Steve, «l’accusé», que nous prenons connaissance de ses griefs et de
son étouffement qu’elle expulse littéralement comme du poison. Au cœur d’une
crise conjugale, le réalisateur nous assigne bien malgré nous à titre de témoin
voyeur et de juge partial d’une situation que l’on ne connaît que du point de vue
de la demanderesse. Pourtant, sans s’enfermer dans ce qui aurait pu être uniquement l’expression d’une machination vengeresse, LE PROJET D’ALEXANDRA dresse aussi une sorte de bilan, bien que fragmentaire, plutôt pessimiste
de l’évolution des relations homme-femme. Peu importe que vous sympathisiez
avec elle ou lui, la question qui reste en suspens est qu’en est-il du dialogue, du
respect et de l’égalité revendiqués comme un droit universel? En nous poussant
jusque dans nos derniers retranchements, aux limites de notre tolérance, si Rolf
de Heer souhaitait susciter une discussion post-visionnement, il a réussi et force
est de conclure que le cinéma sert encore à débattre. Saluons aussi son toupet en
pensant nous intéresser en direct à la désintégration d’un couple avec les prestations du duo Gary Sweet et Helen Buday, des acteurs formidablement en contrôle pour se soumettre à ce jeu de rôle impitoyable. (S.B.-H.)
Il y a une fissure, une fissure dans tout.
Comme ça, la lumière peut entrer.
Leonard Cohen
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Par Marcel Gaumond
L’EXTRÊME EFFET DU NON-DIT
Commentaire sur le film LE PROJET D’ALEXANDRA
Il m’arrive très souvent de m’émerveiller. Devant l’imprévisible lever d’étoiles qui surgissent dans
les yeux de certaines personnes que j’ai le bonheur de croiser sur mon chemin de nuit. Devant les
surprises que me réserve la vie: le courriel d’un ami, le chant d’un huard lorsque je médite sur
un quai, l’envie irrésistible que peut avoir un chien de jouer avec moi, un nouveau défi qui fait
irruption dans mon esprit avec le sentiment qu’il ne me serait pas impossible de le relever, les multiples voies qu’emprunte la beauté pour s’imposer à moi. Tout cela m’émerveille. Les couleurs et
les objets symboliques dont il est possible, à loisir, de s’entourer. L’odeur des fleurs. Les vêtements
chauds. Les maisons nids, reflets de soi. La passion des gens que je côtoie: passion pour la musique, la peinture, la menuiserie, les explorations de toutes sortes, les voyages, la lecture et l’écriture, le cinéma (j’allais l’oublier!). La passion pour les sciences humaines, pour les sciences exactes, aussi. La philosophie. Tout cela m’éblouit.
Mais il est une chose qui me touche, j’allais dire, encore plus profondément. C’est ce phénomène incroyable dont je suis témoin depuis le début
de ma pratique psychanalytique: le fait de ces hommes et de ces femmes qui
déploient une somme inouïe d’énergie, plusieurs années durant, pour comprendre, mieux comprendre, leur problème amoureux. J’ai dit «leur» problème
amoureux, mais j’aurais dû dire «le» problème amoureux! Car ce problème,
tout comme celui de la quadrature du cercle, en est un qui est universel et dont
personne encore (sauf, peut-être, le dic-dac-doc Mailloux) n’a trouvé la solution. Tant et si bien qu’il m’arrive de penser que la «relation de couple», hormis la perpétuation de l’espèce qu’elle aurait comme fonction primaire d’assurer, pourrait bien avoir, comme fonction ultime, celle d’élaborer des scénarios
de viabilité, de croissance et d’accomplissement pour la «relation entre groupes humains».
«Prenez courage, et qu’une grande vengeance soit le remède
qui guérisse cette douleur mortelle…»
(Propos de Malcom dans une œuvre de Shakespeare)
«L’idée naquit en moi que l’Éros et que l’instinct de puissance
étaient comme des frères ennemis, fils d’un seul père, fils d’une
force psychique qui les motivait, qui – telle la charge électrique positive ou négative – se manifeste dans l’expérience sous
forme d’opposition…»
(Propos de Jung, dans le chapitre de Ma vie consacré à Freud)
Autrement dit, la «relation de couple», lorsqu’en question, en tension, en
recherche, constituerait le laboratoire au sein duquel «le rapport impossible avec l’autre», c’est-à-dire le rapport entre sexes différents, races différentes, nationalités différentes, cultures différentes, croyances différentes, serait
l’objet d’une volonté irrésistible de transformation. Transformation d’un espace
de domination en espace de réciprocité. Transformation d’un espace de peur et
d’angoisse en espace de confiance. Transformation d’un espace d’exploitation et
de manipulation en espace d’entraide. Transformation d’un espace de silence en
espace de parole. Dans cette perspective, les drames épouvantables qui déchirent
la communauté humaine (encore trop peu affranchie, comme nous le soulignait
Nietzsche, de son ancienne appartenance au troupeau), et, en tout premier lieu,
les guerres, les famines et les viols, constitueraient, tous autant, de cruels rappels
de cette impuissance fondamentale de l’être humain à parvenir à une communication avec l’autre qui soit sous le signe du respect radical.
Tant d’individus se complaisent dans des chasses aux sorcières, dans
de perpétuels «procès
de l’autre» et misent
prioritairement sur des
solutions pharmaceutiques (psychotropes) ou
Helen Buday dans le rôle d’Alexandra
des solutions politiques
(guerres à celui-ci ou à celle-là) pour calmer leur angoisse et améliorer leur qualité
de vie, au lieu d’opter pour cette humble, douloureuse et exigeante solution qu’est
le travail sur soi. Alors, lorsque je me trouve devant des individus pour qui le désir
d’un rapport amoureux sain et durable est au cœur des préoccupations vitales et
des investissements, j’admire. Je sens là, avec eux, la présence de l’humain, une
présence qui me dispose à reconnaître mes travers, mes torts, mes limitations. Une
présence au contact de laquelle, la Bête en moi perd ses moyens et doit déclarer
forfait. Et cela, pour moi, est une grande et intarissable source d’émerveillement.
Mais quel est le lien, pourriez-vous me demander, entre cela et LE PROJET
D’ALEXANDRA? Eh bien, lorsque vous aurez vu LE PROJET et aurez pris
connaissance de sa nature, vous serez peut-être d’accord avec moi pour affirmer ou supposer, à tout le moins, que tout ce qui précède (en un mot, le désir
d’une bonne vie) a pu motiver Alexandra à réaliser un tel PROJET. À une différence près, toutefois, une différence capitale: Alexandra n’a pu parler de son
PROJET en présence de Steve, son mari. Elle n’a pu le faire qu’en dehors de
la relation avec lui.
LE PROJET D’ALEXANDRA est un film que l’on doit aller voir, comme on
doit prendre conscience des effets terribles d’une maladie pour se persuader
de la nécessité de ne pas la propager. Comme on doit remonter jusqu’aux racines d’une maladie pour pouvoir en guérir. Des racines qui, en l’occurrence,
ont pour noms refoulement et non-dit. LE PROJET D’ALEXANDRA est un
film miroir incontestablement plus révélateur du «réel» des rapports humains
que toutes les émissions dites de télé-réalité confondues. Il s’agit là d’un film
qui, avec une rare intensité dramatique, met en scène cette Part de l’autre (on
pense au roman d’Eric-Emmanuel Schmitt) qui, la plupart du temps, nous
demeure totalement inconnue. Jusqu’au jour où elle se manifeste avec fracas
et modifie, éventuellement, de fond en comble, le cours de notre vie.
VOUS ÊTES CORDIALEMENT INVITÉS À :
UNE RENCONTRE DU CINÉ-PSY SUR LE FILM LE PROJET D’ALEXANDRA avec Jean Désy, médecin et écrivain.
Le lundi (exceptionnellement!) 19 janvier, à 19h, au café-restaurant Mille Feuille, 1394, chemin Sainte-Foy. Ceux et celles qui désirent, dès 17 h 30, casser la croûte de façon conviviale, avant
l’échange sur LE PROJET D’ALEXANDRA, sont priés de réserver. Tél. : 681-4520. La rencontre sera encadrée par Marcel Gaumond, psychanalyste.
Prix d’entrée : 5 $ (3 $ pour les détenteurs de l’Abonne-Clap).
Afin d’en savoir plus sur le conférencier invité, sa vision du film et son œuvre littéraire, consultez le site du Ciné-psy (http://www.cine-psy.com).
18
– Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004
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FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE CHICAGO 2003 — MEILLEURE ACTRICE LUDIVINE SAGNIER
LA PETITE LILI
Un film de: Claude Miller
Du même réalisateur: Betty Fisher et autres histoires
«ŒUVRE CLASSIQUE ET À TIROIRS, BIEN FAITE, BIEN JOUÉE MAIS EN RETENUE,
COMME MILLER SAIT LES FICELER [...]»
(O.TREMBLAY, LE DEVOIR)
de Mado, Brice, un cinéaste en vogue, la fascine. Le convainquant de tout
quitter pour l’emmener à Paris, elle brise les espoirs amoureux de Julien. Cinq
ans plus tard, nous renouons avec Lili, devenue actrice-vedette, qui apprend
que Julien s’apprête à tourner son premier film.
Notes: Inspiré librement de la pièce de Tchekhov qu’il transpose à l’uni-
Générique: France · Québec. 2003. 104 min (V.O.F.) Drame réalisé par
Claude Miller. Scén.: Julien Boivent et Claude Miller d’après La Mouette
d’Anton Tchekhov. Int.: Ludivine Sagnier, Robinson Stévenin, Nicole Garcia, Bernard Giraudeau, Jean-Pierre Marielle, Julie Depardieu, Anne Le Ny,
Yves Jacques, Marc Betton
Synopsis: Fils de Mado, une actrice au zénith, Julien souhaite devenir
cinéaste. En vacances chez sa mère, en Bretagne, il s’éprend de Lili, qui rêve
de devenir actrice. Pour la jeune fille, Julien n’est qu’un flirt alors que l’amant
TEL-AIDE
Québec
France · Québec
vers du cinéma d’aujourd’hui, Claude Miller signe avec LA PETITE LILI
un hommage dédié, selon la presse lors du dernier Festival de Cannes, à
La Nuit américaine de François Truffaut. S’il s’en défend, le réalisateur de
La Classe de neige y voit plutôt une œuvre plus proche du Mépris de JeanLuc Godard ou des Ensorcelés de Vincente Minnelli. Actrice de la génération montante, Ludivine Sagnier, rencontrée au grand écran pour la première
fois dans un rôle d’importance dans Gouttes d’eau sur pierres brûlantes sous la
direction de François Ozon, incarne Lili, jeune femme tiraillée entre ses sentiments et son ambition. Miller valide son choix de comédienne en disant de
Ludivine Sagnier «[…] qu’elle a cette justesse. Elle était la plus authentique
et surtout la moins “poéteuse” de toutes les jeunes actrices de sa génération.»
Découvreur d’actrices – d’ailleurs, on lui est redevable d’avoir mis au monde
Charlotte Gainsbourg dans L’Effrontée –, Miller a misé avec perspicacité sur
la muse d’Ozon qui présentait simultanément l’hypnotique Swimming Pool
sur la Croisette. Actrice hybride dégageant autant de force et de détermination que de fragilité, elle incarne une Lili troublée, une mouette à l’aile cassée
que le réalisateur entoure des Nicole Garcia, Bernard Giraudeau, Jean-Pierre
Marielle et d’un Robinson Stévenin en jeune réalisateur idéaliste. (S.B.-H.)
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Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004 –
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MOSTRA DE VENISE 2003
PRIX DE LA MEILLEURE INTERPRÉTATION MASCULINE À SEAN PENN
GOYA 2003 DE LA MEILLEURE CHANSON ORIGINALE
21 GRAMMES
SALOMÉ
Un film de:
Alejandro González
Iñárritu
Carlos Saura
Du même réalisateur:
Du même réalisateur:
« [...] UN FILM MAGISTRAL.
UNE ŒUVRE DÉBOUSSOLANTE,
EXIGEANTE, HYPNOTISANTE...»
«[...] UNE BEAUTÉ QUI NOUS FRAPPE
AU CŒUR.»
Un film de:
Tango
Amours chiennes
(O. TREMBLAY, LE DEVOIR)
(G. CARIGNAN, LE SOLEIL)
États-Unis
Espagne
réalisé par Alejandro González Iñárritu. Scén.: Guillermo Arriaga.
Mus. orig.: Gustavo Santaolalla. Int.: Sean Penn, Benicio Del Toro,
Naomi Watts, Charlotte Gainsbourg, Danny Huston.
çais) Drame écrit et réalisé par Carlos Saura. Mus. orig.: Roque Baños
et Tomatito. Int.: Aida Gómez, Pere Arquillué, Paco Mora, Carmen
Villena, Javier Toca.
Générique: États-Unis. 2003. 125 min. (V.F. de 21 Grams) Drame
Générique: Espagne. 2002. 86 min. (V.O. espagnole avec s.-t. fran-
Synopsis: Un accident meurtrier liera le destin de Paul Rivers, pro-
Synopsis: Un chorégraphe écrit et crée les mouvements d’un bal-
Notes: D’Amours chiennes à 21 GRAMMES, Alejandro González
Notes: Reprenant la construction du récit de son lascif Tango – la
fesseur de mathématiques en attente d’une transplantation cardiaque,
à celui de Christina Peck, ex-junkie dont le mari et les fillettes sont
fauchés à mort par Jack Jordan, ancien malfrat reconverti à Jésus...
Iñárritu renoue les fils de destins brisés dans une autre histoire de
mort(s) et de renaissance(s) au propre et au figuré. Une œuvre vibrante,
superbement interprétée par les Sean Penn (Mystic River), Benicio Del
Toro (Traffic), Naomi Watts (Mulholland Drive) et Charlotte Gainsbourg (Ma femme est une actrice). (S.B.-H.)
let intitulé Salomé, inspiré du récit biblique de la sensuelle belle-fille
d’Hérode qui fit trancher la tête de Jean le Baptiste qui se refusa à elle.
Fiction et processus de création fusionnent en un flamenco fougueux.
fiction du film superposée à la création d’une chorégraphie – Carlos Saura scénarise, grâce à la contribution artistique de la danseuse
et chorégraphe Aida Gómez et de sa troupe DOS Y Danza, un ballet
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20
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Tristan et Iseut
Un film de:
Thierry Schiel
Générique: France · Luxembourg. 2001. 83 min.
(V.O.F.) Film d’animation réalisé par Thierry Schiel.
Scén.: Mike Carey et Thierry Schiel. Mus. orig.: Stéphane Meer et Patrick Sigwald.
Synopsis: Fidèle chevalier au service du roi Mark
de Cornouailles, Tristan s’amourache d’Iseut, sa promise, fille du roi Anguish d’Irlande. Déchiré par son
amour et sa loyauté envers son roi, il s’en ouvre à
Puck, l’esprit de la forêt et à la fée Teazle tandis que
le trône de Mark est mis en péril par le baron Ganelon.
Notes: Inspiré de la légende de Tristan et Iseut, ce divertissement pour la famille est le premier
film d’animation européen où les personnages semblent animés en 2D. (S.B.-H.)
Jon Favreau
Générique: États-Unis. 2003. 95 min. (V.F. de
Elf) Comédie fantaisiste réalisée par Jon Favreau.
Scén.: David Berenbaum. Mus. orig.: John Debney.
Int.: Will Ferrell, James Caan, Bob Newhart, Edward
Asner, Mary Steenburgen.
Synopsis: Buddy, un être humain qui a grandi chez
les lutins, est renvoyé du pôle Nord. À l’âge adulte,
«le géant» détonne dans ce monde magique miniature. Le voici donc à New York, à la recherche de son
père qui est un éditeur ennuyeux...
Notes: Une comédie familiale qui met en vedette Will Ferrell, le comique qui s’est fait connaître à l’émission Saturday Night Live. Il joue pour le plaisir des plus petits le grand dadais, plutôt sympa. (S.B.-H.)
Le chien, le général et les oiseaux
Un film de:
Francis Nielsen
Générique: France · Italie. 2003. 75 min. (V.O.F.)
Dessin animé réalisé par Francis Nielsen d’après les
dessins de Sergueï Barkhim. Scén.: Tonino Guerra.
Mus. orig.: Andrea Guerra. Narration de Philippe
Noiret.
Synopsis: À l’époque de la conquête napoléonienne, en Russie, un jeune général sauve la ville
de Moscou en brûlant des oiseaux... Devenu un vieil
homme, il se souvient tristement des oiseaux sacrifiés. Grâce à la compagnie de son chien Bonaparte, le général à la barbe blanche élabore un plan
pour libérer tous les oiseaux en cage de la ville pour se faire pardonner...
Notes: Ayant collaboré à la réalisation des dessins animés Les Douze Travaux d’Astérix, La Ballade des Dalton et Le Chaînon manquant, Francis Nielsen signe un très beau conte poétique aux
images inspirées de l’univers du peintre Marc Chagall. Impossible de ne pas craquer pour l’adorable Bonaparte, un cabot futé. (S.B.-H.)
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Générique: Québec. 2003. 67 min. (V.O.F.) Film d’ani-
mation réalisé par Nicola Lemay. Scén.: Martin Barry.
Mus. orig.: Daniel Scott. Narration de Benoît Brière.
Synopsis: Genre de monsieur Scrooge, Noël Noël
est amoureux de Béatrice, la fée à lunettes qui n’en
a rien à cirer de ses cadeaux. La petite Zoé, son
chien Snooze et un renne aux yeux bleus l’aideront
à comprendre que pour gagner le cœur d’une fée, il
faut lui parler d’amour...
Notes: Suivi de son making-off, NOËL NOËL est un conte merveilleux aux dialogues poéticohumoristiques. Un très beau cadeau de film d’animation alliant les dessins sur papier traditionnels au traitement infographique. (S.B.-H.)
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GRAND TOUR D’ITALIE
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L’Amicale des sommeliers du Québec
Section de Québec
Par Jocelyn Laberge
LES VINS DE FÊTE !
Particulièrement en décembre, quand arrive le temps des festivités, on aime bien choisir un vin pour une occasion spéciale, partager un grand
cru en famille ou entre amis ou simplement ouvrir une bouteille selon notre humeur. À ce moment-là, l’univers du vin donne une nouvelle
dimension à la fête…
CHABLIS, 2001
BACCANERA, 1999
Vin blanc, 100 % Chardonnay (199141) 21,30$
Vin rouge (612374) 24,20 $
Joseph Drouin, France
Beau vin du nord de la Bourgogne, pourvu d’une robe jaune
pâle avec des reflets verdâtres. Le
nez dégage une agréable présence
de pomme verte et de citron. En
bouche, la pomme verte domine
aussi, puis un léger soupçon de
citron nous stimule. À cause de sa
jeunesse, ce vin possède une bonne dose d’acidité. En finale, des notes minéralisées nous tiennent compagnie.
Conseils du sommelier
Ce Chablis se laisse boire. Servez-le avec tous les poissons à chair blanche. Il
vous réserve aussi des surprises avec du poulet à la crème. Essayez-le avec
un camembert ou un fromage de chèvre du Québec. Ce vin a la capacité de
vieillir encore quelques années. Servi à une température entre 10 à 12 oC,
il vous comblera!
SYRAH, 2000
R.H. Phillips Dunningan Hills, États-Unis
Vin rouge, Syrah 85 %, Petite Syrah 15 % (576272) 15,95 $
Dans le verre, nous découvrons un vin d’une couleur
rouge rubis foncé. Le nez dégage de riches arômes de
prune et d’épices. En bouche, beaucoup de saveurs
comme la confiture de prunes, la griotte et les fruits
des champs bien mûrs. Moyennement corsé, il possède une agréable présence en bouche.
Langhe, Piémont, Italie
Quelle belle robe d’un rubis intense! Ce magnifique vin dégage au nez une
plénitude de fruits rouges très mûrs: le cassis, la prune, la cerise noire. En
remuant davantage, nous percevons des notes épicées. La bouche est comblée
avec des tanins enrobés de saveurs nettes de cerise noire, des notes délicatement épicées de poivre et aussi de réglisse noire. Bien sûr, ces arômes favorisent une harmonie presque parfaite entre les saveurs et les tanins.
Conseils du sommelier
Ce vin se mariera parfaitement avec un plat de bœuf braisé au vin rouge.
Il sera également à l’aise avec toutes les formes de gibier. Une suggestion,
servez-le avec un gorgonzola du Piémont. Je vous recommande de le mettre en carafe une heure avant le service. Il s’agit d’un beau vin pour faire
rêver…
CRÉMANT D’ALSACE
Calixte brut, France
Mousseux rosé, Pinot noir 100 % (871921) 19,95 $
Voici une belle occasion de faire plaisir avec ce magnifique mousseux rosé,
limpide, présentant une robe de couleur saumon foncé. Un tourbillon de
bulles très fines et abondantes vous
impressionnera. Au nez, vous découvrirez l’arôme puissant de la framboise. Puis, le goût prononcé de ce petit fruit rouge se prolonge en bouche.
Avec un bon équilibre entre l’acidité et le fruit, ce mousseux rosé est agréable
sans être complexe.
Conseils du sommelier
Conseils du sommelier
Ce vin est recommandé avec le petit gibier. Ainsi, il fera honneur à la tendre viande du faisan et de la perdrix. Si vous aimez les vins américains très
peu boisés, vous serez ravi. Rendez-lui hommage en le mettant en carafe
environ 30 minutes avant le service. Température recommandée: entre 16
et 18 oC.
Dégustez-le en apéritif, c’est là son rôle principal. La période des fêtes et de
la Saint-Valentin sont des occasions parfaites. Ce rosé sera délicieux avec une
darne de saumon grillé ou avec des sushis. Il apportera une note pétillante
à toutes vos fêtes. Servir à 10 oC.
Que Bacchus vous accompagne lors de vos délicieux moments!
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22
– Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004
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ASSOCIATION DES CRITIQUES DE FILM ITALIENS (2003) — MEILLEUR ACTEUR (NERI MARCORÉ) · PRIX DAVID DI DONATELLO 2003 — MEILLEUR RÉALISATEUR
LE CŒUR AILLEURS
Un film de: Pupi Avati
Du même réalisateur: Histoire de garçons et de filles
«[...] UNE VRAIE COMÉDIE ITALIENNE DANS LA BELLE TRADITION D’ANTAN. MORCEAU DE CHARME.»
(O. TREMBLAY, LE DEVOIR)
Italie
Générique: Italie. 2003. 107 min. (V.O. italienne avec s.-t. français) Drame
écrit et réalisé par Pupi Avati. Mus. orig.: Riz Ortolani. Int.: Neri Marcoré,
Giancarlo Giannini, Vanessa Incontrada, Nino D’Angelo, Cesare Cremonini.
Synopsis: En Italie, à la fin des années 20, un candide et timide professeur de
lettres anciennes de 35 ans est envoyé à Bologne par son père, tailleur du pape,
dans l’espoir que celui-ci trouve enfin une fiancée, assurant ainsi la descendance
familiale. Vierge de toute expérience avec les femmes, Nello débarque dans la
ville émancipée et partage la chambre d’une pension avec un coiffeur napolitain.
Ce dernier ne manque pas de lui prodiguer des conseils en l’initiant aux charmes
de l’autre sexe. Se rendant un jour à un thé dansant dans une institution pour
femmes non voyantes, il croise la sublime Angela dont il tombe aussitôt éperdument amoureux. Une rencontre qui va complètement bouleverser sa vie.
Notes: Renouant avec le mélodrame romantique, le réalisateur Pupi Avati par-
vient à dépasser sensiblement les conventions du genre grâce à son regard à la
fois tendre et ironique. Son CŒUR AILLEURS, un portrait tout en sensibilité que le réalisateur avoue être en partie autobiographique. Comique venu de
la télévision, Neri Marcoré confère au personnage de Nello, doux rêveur sentimental, une authenticité remarquable. Jouant sur un physique plutôt falot, l’acteur s’éloigne quelque peu de l’image traditionnelle du héros romantique qu’il
renouvelle par sa gaucherie. Quant à l’aveugle femme fatale, c’est le modèle
italo-espagnol, Vanessa Incontrada, qui déploie son charme vénéneux pour l’interprétation de ce personnage un brin manipulateur. Tournée comme la plupart
de ses films en Émilie-Romagne – la région où l’auteur est né et a vécu – la dernière œuvre d’Avati s’en trouve ainsi traversée par une douce nostalgie qu’il traduit par une mise scène appliquée, les cadrages et la photographie ayant bénéficié d’un soin particulier. S’appuyant sur un souci constant de vraisemblance dans
la description des situations et la psychologie des personnages, le réalisateur ne
néglige pas néanmoins un certain comique, les scènes de famille avec le père du
héros (l’excellent Giancarlo Giannini) sont irrésistibles et se distinguent par leur
extrême truculence. Les dialogues au style direct ajoutent à la modernité de l’ensemble, le film exhalant dans le même temps un doux parfum suranné qui n’est
pas sans évoquer certaines productions italiennes des années 60. Portrait tout en
subtilité d’un candide romantique piégé par sa passion, ce CŒUR AILLEURS
atteint celui du spectateur par sa sincérité. (P.H.)
présente
Bach Carmignola
Avec l’un des plus grands violonistes actuels
Giuliano Carmignola et Nicole Trotier, violons
16 février 2004 | 20 h | Salle Louis-Fréchette | Grand Théâtre de Québec
Billetech : (418) 643-8131
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Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004 –
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FESTIVAL DU FILM DE VENISE 2002 — LION D’OR
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM DE TORONTO 2002 — DISCOVERY AWARD
LA GRANDE SÉDUCTION
LES SŒURS MADELEINE
Un film de:
Peter Mullan
Un film de:
Jean-François
Pouliot
Du même réalisateur:
Orphans
«LA GRANDE SÉDUCTION,
«[…] UNE NOUVELLE DÉMONSTRATION
DE FORCE D’UN CINÉMA BRITANNIQUE
DU RÉEL, RÉVOLTÉ ET PROFONDÉMENT
HONNÊTE.»
ASSURÉMENT LE FILM LE PLUS CHARMANT
DE LA SAISON.»
(G. CARIGNAN, LE SOLEIL)
(A. MALHERBE, L’EXPRESS)
Canada
Royaume-Uni · Irlande
réalisée par Jean-François Pouliot. Scén.: Ken Scott. Mus. orig.: JeanMarie Benoît. Int.: Raymond Bouchard, David Boutin, Benoît Brière,
Pierre Collin.
Drame écrit et réalisé par Peter Mullan. Mus. orig.: Craig Armstrong.
Int.: Geraldine McEwan, Anne-Marie Duff, Nora-Jane Noone,
Dorothy Duffy, Eileen Walsh.
Générique: Canada. 2003. 110 min. (V.O.F.) Comédie dramatique
Synopsis: Autrefois prospère village de pêcheurs, le chômage a eu
raison du moral des habitants de Sainte-Marie-La-Mauderne. Pour
qu’une usine s’y implante, Germain Lesage dispose d’un mois pour
convaincre le docteur Lewis, en séjour obligé, que son coin de pays est
le paradis sur terre.
Notes: Présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes (2003),
LA GRANDE SÉDUCTION est le premier long métrage de JeanFrançois Pouliot, l’idéologue derrière les campagnes de Bell Canada.
En collaboration avec l’humoriste et scénariste Ken Scott (La Vie
après l’amour), le réalisateur souhaite démontrer avec l’histoire de ces
pêcheurs, doux rêveurs idéalistes, que «la comédie n’est pas nécessairement une forme inférieure du 7e art.» Rafraîchissant! (S.B.-H.)
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– Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004
Générique: Royaume-Uni · Irlande. 2001. 120 min. (V.O.A.S.-T.F.)
Synopsis: À Dublin, au début des années 60, les jeunes femmes vic-
times de viol, les orphelines et les filles-mères étaient envoyées dans
les couvents Marie-Madeleine – des laveries lucratives pour le clergé.
Sans repos, dans des conditions insupportables, Margareth, Rose et
Bernadette seront exposées aux humiliations quotidiennes des sœurs
de la Miséricorde...
Notes: La dureté qui émane de cette œuvre-choc de Peter Mullan
a la charge émotive de Ladybird de Ken Loach dont Mullan suit le
réalisme social. C’est aussi son esthétisme signifiant – le film bleuté,
nimbé de la moiteur de la laverie – qui ajoute à la dramatisation. Les
regards pleins de rage de ces actrices inconnues, charismatiques, rendent justice à des milliers de victimes sans visage. (S.B.-H.)
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FESTIVAL DU FILM DE MAR DEL PLATA — MEILLEUR RÉALISATEUR ET MEILLEUR ACTEUR (STELLAN SKARSGÅRD)
TAKING SIDES (LE CAS FURTWÄNGLER)
Un film de: István Szabó
Du même réalisateur: Sunshine
«ISTVÁN SZABÓ RÉUSSIT À TIRER LE MEILLEUR DU SCÉNARIO GRÂCE À UN DUO D’ACTEURS
QUI REND CE FILM CAPTIVANT.» (V. LE BRIS, ZURBAN)
«[...] UN DUO DE CHOC POUR UN FILM FORT...» (S. BENAMON, STUDIO)
Notes: Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Là est le thème
Royaume-Uni · France · Allemagne · Autriche
Générique: Royaume-Uni · France · Allemagne · Autriche. 2001. 108 min.
(V.F.) Drame historique réalisé par István Szabó. Scén.: Ronald Harwood
d’après sa pièce. Int.: Harvey Keitel, Stellan Skarsgård, Moritz Bleibtreu, Birgit Minichmayr.
Synopsis: À Berlin, en 1946, les Alliés ont pour mission la dénazification de
l’Allemagne vaincue. Chargé d’enquêter sur le chef d’orchestre allemand Wilhelm Furtwängler, le major américain Steve Arnold se livre à un procès d’intention sans merci contre le musicien qu’il accuse de pas avoir quitté l’Allemagne dès 1933. Son audition prenant la tournure d’un procès sans défense,
l’interrogatoire d’Arnold renvoie à la face de celui qui fut un chef emblématique de l’Orchestre philharmonique de Berlin sa prétendue collaboration avec
le régime hitlérien...
porteur de ce grand procès filmé dans la plus magistrale sobriété par István
Szabó. À la question qui sommes-nous pour juger de la lâcheté des autres, le
réalisateur ne répond qu’en exposant des faits qui montrent la soif de vengeance
des hommes. Pion entre les mains souillées de Goebbels et Goering, Wilhelm
Furtwängler avait-il le choix de se compromettre avec les SS. Aurait-il été plus
héroïque d’être fusillé? S’il a été démontré que le chef a protesté contre l’éviction
des musiciens juifs de son orchestre et, par la suite, qu’il a démissionné des postes honorifiques accordés par le IIIe Reich, il n’en demeure pas moins troublant
de le voir serrer la main du Führer dans l’habile séquence finale tirée d’un film
d’archives. Même s’il l’essuie par la suite, l’histoire retient sa main tendue tandis que Szabó, là est sa force, s’attarde aux contradictions de l’homme dans une
mise en scène classique. Œuvre fascinante par son sujet – la dénazification sous
un autre angle que le procès de Nuremberg – et les questions éthiques qu’elle
soulève, TAKING SIDES se démarque aussi par l’intelligence de son scénario
signé Ronald Harwood, scénariste du Pianiste de Roman Polanski. En adaptant
sa pièce traduite par À torts et à raisons opposant Michel Bouquet (Furtwängler)
et Claude Brasseur (Arnold), il confirme sa maîtrise du sujet, la Seconde Guerre
mondiale, et gratifie le réalisateur de Mephisto d’un texte sur mesure combinant
ses deux sujets de prédilection, le nazisme et la musique. En démocrate corrompu par la vanité de faire un exemple de Furtwängler, Harvey Keitel (Arnold)
est aussi brutal que tortionnaire moralement face à un extraordinaire Stellan
Skarsgård en Furtwängler voûté, déjà mort depuis 1933... (S.B.-H.)
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«PARLER OU NE PAS PARLER»
Par Serge Pallascio
Entrevue avec István Szabó, réalisateur de TAKING SIDES (LE CAS FURTWÄNGLER)
István Szabó est l’un des secrets les mieux gardés du cinéma européen. Et pourtant qui ne se souvient pas
d’avoir éprouvé un véritable choc en découvrant Mephisto (1981) ou Colonel Redl (1985)? Depuis
plus de 40 ans, István Szabó poursuit avec acharnement une œuvre empreinte d’un réel humanisme et
fuyant toute tentation démagogique de succomber aux modes éphémères. L’homme a traversé bien des
tempêtes et des régimes politiques. Il connaît le poids des mots. Propos d’un homme juste.
Le Clap: Qu’est-ce qui vous a fait choisir le cinéma?
István Szabó: J’avais 17 ans et je rêvais d’être médecin. Un jour, des amis de collège ont fondé une troupe
de théâtre et m’ont invité à travailler avec eux. L’expérience m’a intéressé. J’ai commencé à fréquenter le théâtre et le cinéma mais c’est ce dernier qui m’a séduit davantage. Après mon baccalauréat, j’ai été admis à l’École
supérieure de cinéma. Et voilà. J’ai oublié la médecine, mais elle est toujours demeurée un rêve, même encore
aujourd’hui.
Le Clap: Quels sont les films qu’aimait ce jeune homme de 17 ans?
István Szabó: D’abord, le néoréalisme italien. Des réalisateurs comme Vittorio de Sica, Luchino Visconti. Et
puis, quand j’étais étudiant en cinéma, la Nouvelle Vague française est apparue. Jean-Luc Godard, Claude
Chabrol. Personnellement, j’adorais François Truffaut. Ce français que je parle aujourd’hui, c’est la langue
du cinéma de Truffaut que j’ai apprise en regardant 100 fois Les 400 coups ou Jules et Jim.
Le Clap: Serait-il audacieux d’établir une parenté entre votre cinéma et celui de Visconti dans la mesure où
tous deux vous confrontez souvent la vie publique avec la vie privée?
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István Szabó: J’aime beaucoup les grands films de Visconti. Le Guépard, Les
Damnés. Mais ma véritable source d’inspiration, c’est la politique et l’état de
notre monde. Il faut savoir que dans mon pays, la Hongrie, depuis 50 ans, il
n’y a pas de véritable paix. Le pays a toujours été secoué par différentes idéologies. Tous les Hongrois subissent des pressions politiques.
Le Clap: TAKING SIDES n’y échappe pas. Votre film est une interrogation sur
la possibilité pour l’art d’exister en dehors de toute considération politique.
István Szabó: Il y a un lien d’amour entre l’art et la politique. Les grands dictateurs comme Néron ou Napoléon adoraient les arts et aimaient être entourés d’artistes. Parfois même, ils leur disaient quoi faire. Il y a toujours des créateurs qui sont prêts à accepter de jouer ce jeu. Les choses n’ont pas tellement
changé. Aujourd’hui, c’est un banquier qui vous demande de faire appel à une
actrice qui est sa fille ou sa maîtresse.
István Szabó: Les visages humains avec des émotions et des idées en mouvement qui naissent en face de moi. Comme ces yeux pleins d’amour qui changent lentement et deviennent jaloux. C’est ça le cinéma: les dialogues, les mouvements du corps, les visages, les yeux, les émotions, les idées.
Le Clap: Il y a actuellement de grandes mutations dans le domaine de la production
cinématographique. Il semble n’y avoir que les coproductions internationales pour
faire concurrence à Hollywood. L’avenir du cinéma est-il entre bonnes mains?
István Szabó: La situation est excessivement grave, surtout en Europe. Nous
avons beaucoup de difficultés à obtenir l’argent pour produire nos films et
trouver des spectateurs. Nous essayons de raconter notre Histoire. Ce sont des
histoires à propos de personnes dont la vie est bouleversée par les guerres, les
révolutions ou les idéologies. Les spectateurs n’aiment pas les récits pessimistes. Ils veulent des fins heureuses. Mais que peut-on y faire? C’est notre destin de raconter ces histoires.
Le Clap: Est-il possible d’imaginer un artiste qui ne vive que pour son art?
István Szabó: Naturellement. Mais il faut savoir que, si vous ne travaillez pas,
vous ne pouvez pas communiquer votre message. C’est une grave décision à
prendre. Parler ou ne pas parler. Le grand défi, c’est de trouver le bon chemin
pour rejoindre les spectateurs. Le problème est toujours moral. Il faut savoir
où est la frontière au-delà de laquelle on ne peut pas faire de compromis, car
il faut toujours faire des compromis.
Le Clap: Qu’aimeriez-vous dire à ceux et
celles qui vont voir TAKING SIDES?
István Szabó: Essayons de voyager ensemble
et de réfléchir sur ce que chacun d’entre nous
ferait dans une situation similaire. Essayez de
comprendre que les choses sont compliquées, qu’elles ne sont ni noir ni blanc.
Le Clap: Où trouvez-vous la force de faire encore du cinéma?
István Szabó: (rires) J’adore raconter des histoires. Demandez à quelqu’un qui
se promène de resto en resto avec une guitare pour chanter ses chansons pourquoi il fait ce métier. Le cinéma, c’est la même chose. Nous sommes comme
des chanteurs des rues.
Le Clap: Qu’est-ce que vous aimez le plus au cinéma?
«Il faut imaginer Sisyphe heureux», écrivait Albert Camus. Alors qu’il met la touche finale au montage de son dernier film
Being Julia, avec Annette Bening et Jeremy
Irons, peut-on imaginer qu’il en est de même
pour István Szabó? «Je suis parfois heureux»,
laisse-t-il tomber. ¤
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BIENVENUE EN AMÉRIQUE
Un film de: Jim Sheridan
Du même réalisateur: My Left Foot
«IN AMERICA EST PORTÉ PAR UNE SUPERBE DISTRIBUTION, MENÉE PAR SAMANTHA MORTON ET
DEUX ENFANTS EXCEPTIONNELS DE VÉRITÉ. SANS ÊTRE SENTIMENTALISTE, LE FILM EST UNE BOUFFÉE
D’ÉMOTIONS.» (G. CARIGNAN, LE SOLEIL)
Synopsis: Un jeune couple d’Irlandais, Johnny et Sarah immigrent aux
États-Unis pour tenter de refaire leur vie après la mort de leur fils. Avec leurs
fillettes Christy et Ariel, ils partent dans East Harlem à la conquête de leur
rêve américain à eux. S’adaptant difficilement à New York, Johnny et Sarah
y voient une sorte de monde dantesque alors que leurs filles découvrent la
magie de la Grosse Pomme. Une magie qui rayonne lorsque Mateo, leur voisin artiste, entre dans leur vie, le soir de l’Halloween...
Notes: À demi-autobiographique, le dernier film de Jim Sheridan délaisse
Irlande · Royaume-Uni
Générique: Irlande · Royaume-Uni. 2001. 107 min. (V.F. de In America)
Drame réalisé par Jim Sheridan. Scén.: Jim Sheridan, Naomi Sheridan et
Kirsten Sheridan. Mus. orig.: Paddy Considine, Samantha Morton, Sarah
Bolger, Emma Bolger, Djimon Hounsou, Neal Jones.
les sujets purement politiques comme dans The Boxer et In the Name of the
Father pour emprunter le ton plus intimiste de la chronique. Écrit en collaboration avec ses filles Naomi et Kirsten, BIENVENUE EN AMÉRIQUE
relate une tranche de vie de Jim Sheridan et des siens à travers celle d’une
famille d’Irlandais qui remet le compteur à zéro. Raconté en voix hors champ
par Christy, l’aînée de la famille (fictive), BIENVENUE EN AMÉRIQUE
est le récit d’une odyssée à la fois douloureuse et merveilleuse d’une cellule
familiale en voie de guérison. Sœurs à la ville, les jeunes Sarah et Emma
Bolger – toutes deux magnifiques et touchantes – deviennent les guides de
leurs parents interprétés par Samantha Morton, découverte dans Sweet and
Lowdown de Woody Allen et Paddy Considine, vu dans 24 Hour Party People. Leur bon ange, c’est Djimon Hounsou (Amistad, Gladiateur) qui l’incarne
dans le rôle de Mateo. (S.B.-H.)
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LE SOURIRE DE MONA LISA
Un film de:
Mike Newell
Du même réalisateur:
Quatre mariages et un enterrement
États-Unis
Générique: États-Unis. 2002. 119 min. (V.F. de Mona Lisa Smile)
Comédie dramatique réalisée par Mike Newell. Scén.: Lawrence
Konner et Mark Rosenthal. Mus. orig.: Rachel Portman. Int.: Julia
Roberts, Kirsten Dunst, Julia Stiles, Maggie Gyllenhaal, Ginnifer
Goodwin, Dominic West.
Synopsis: En 1953, Katherine Watson, une jeune diplômée de Ber-
keley, est engagée par le collège pour jeunes filles de Wellesley pour y
enseigner l’histoire de l’art. Esprit libre, Katherine souhaite convaincre ses étudiantes de l’importance de suivre sa voie en tournant le dos
aux préjugés de l’époque...
Notes: Suivant l’exemple de Peter Weir et de La Société des poètes dis-
parus, Mike Newell raconte l’histoire d’une professeure d’exception
savoureusement interprétée par Julia Roberts. (S.B.-H.)
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FESTIVAL DU FILM DE COPENHAGUE 2003 — MEILLEUR RÉALISATEUR
HISTOIRES DE CUISINE
LE SEIGNEUR DES ANNEAUX:
LE RETOUR DU ROI
Un film de: Bent
Un film de: Peter
Du même réalisateur: Eggs
Du même réalisateur:
Hamer
Jackson
Le Seigneur
des anneaux: la
Communauté de
l’anneau
« [...] TATIESQUE... LE FILM DE BENT
HAMER SE MÉTAMORPHOSE EN UN
SUPERBE ET ÉMOUVANT HOMMAGE À
L’AMITIÉ...» (M. BILODEAU, LE DEVOIR)
Norvège · Suède
Générique: Norvège · Suède. 2003. 91 min. (V.O. suédoise avec s.t. français de Kitchen Stories) Comédie dramatique écrite et réalisée
par Bent Hamer. Mus. orig.: Hans Mathisen. Int.: Joachim Calmeyer,
Tomas Norström, Bjørn Floberg.
Synopsis: À la fin des années 50, un groupe de dix-huit enquêteurs au
service de l’Institut de Recherches sur le foyer est envoyé à Lanstad,
une petite communauté norvégienne. Là-bas, ils auront à observer le
comportement des hommes célibataires dans leur cuisine à des fins
scientifiques. C’est contre son gré, mais appâté par la prime qu’Isak
a accepté de recevoir Folke, le Suédois qui a pour mission de noter le
moindre de ses faits et gestes.
Notes: À partir de véritables études menées sur la femme au foyer, en
Suède, dans les années 50, le réalisateur Bent Hamer livre une satire
tragicomique sur une étonnante amitié masculine. Une surprise venue
des pays nordiques immensément sympathique. (S.B.-H.)
États-Unis · Nouvelle-Zélande
Générique: États-Unis · Nouvelle-Zélande. 2003. 201 min. (V.F. de
The Lord of the Rings: The Return of the King) Conte réalisé par Peter
Jackson. Scén.: Fran Walsh, Philippa Boyens, Peter Jackson, d’après le
roman de J.R.R. Tolkien. Mus. orig.: Howard Shore. Int.: Viggo Mortensen, Elijah Wood, Sean Astin, Ian McKellen,Orlando Bloom.
Synopsis: Le peuple de Gondor constitue l’ultime résistance à la
gigantesque armée du sinistre Sauron, car le Seigneur des ténèbres
devient plus puissant à mesure que l’anneau unique se rapproche de
lui. Les hobbits Frodon et Sam réussissent à y entrer, mais Gollum,
leur guide, leur tend un piège... Quant à Aragorn, il doit assumer sa
propre destinée et revendiquer le trône lui revient, afin de diriger l’assaut final contre les forces du Mal.
Notes: La magnificence de cette épopée fantastique confirme que
Peter Jackson est parvenu à créer le plus grandiose et le plus colossal
des triptyques jamais portés à l’écran! (A.C.)
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BIG FISH: LA LÉGENDE DU GROS POISSON
Un film: de Tim Burton
Du même réalisateur: Sleepy Hollow
États-Unis
Générique: États-Unis. 2003. 127 min. (V.F. de Big Fish) Drame réalisé par
Tim Burton. Scén.: John August d’après le roman de Daniel Wallace, Big Fish:
A Novel of Mythic Proportions. Mus. orig.: Danny Elfman. Int.: Ewan McGregor, Albert Finney, Billy Crudup, Jessica Lange, Alison Lohman, Helena Bonham Carter, Steve Buscemi, Jeff Campbell.
Synopsis: BIG FISH: LA LÉGENDE DU GROS POISSON raconte l’his-
toire hors du commun d’Edward Bloom, un homme plus grand que nature. Blagueur, conteur d’exception, il est admiré de tous, sauf de William, son fils. Pour
William, devenu adulte, Edward reste un être mystérieux et un père absent.
C’est que pendant l’enfance de son fils, Edward construisait le mythe Edward
Bloom. Aujourd’hui, son père est atteint d’un cancer. Pour William, c’est enfin
le moment de prendre le temps de connaître cet étranger et de distinguer le vrai
du faux dans la vie de ce héros ordinaire.
Notes: D’après le roman de Daniel Wallace, Tim Burton, à la suite de l’accueil
mitigé réservé à relecture de La Planète des singes, signe une adaptation fantaisiste d’une chronique familiale avec des personnages qui ont un lien de parenté
avec ceux du romancier John Irving. Délaissant les effets spéciaux des Batman
et du satirique Mars Attacks!, Burton puise dans la sensibilité de son très beau
Edward aux mains d’argent pour cette œuvre plutôt intimiste réunissant dans le
double rôle du père mourant Albert Finney (redécouvert dans Erin Brockovich)
et Ewan McGregor (Moulin rouge) à l’heure de ses jeunes années. Une très belle
distribution complétée par Jessica Lange (Music Box), Alison Lohman (White
Oleander) et Billy Crudup (Almost Famous) dans le rôle pivot de William à la
recherche de son père, ce héros... (S.B.-H.)
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LES DOCUMENTAIRES
LES MESSAGERS (Québec)
Générique: Québec. 2003. 65 min. (V.O.F.) Documentaire écrit et réalisé par Helen Doyle. Mus.
Du 13 janvier au 7 février 2004
La bonne âme
du Setchouan
Bertolt BRECHT
Photo : Louise Leblanc | Conception et réalisation graphique : Corsaire design
Traduction François Rey / Revue par Fanny Britt
LAPRISE
Y’A RIEN DE SACRÉ (Québec)
Générique: Québec. 2003. 52 min. (V.O.F.) Documentaire écrit et réalisé par Garry Beitel.
Mus. orig.: Gaëtan Pilon. Avec Aislin, Serge Chapleau, Louise Beaudoin, Yves Boisvert, Gilles
Duceppe.
Synopsis: Y’A RIEN DE SACRÉ est le double portrait des caricaturistes Serge Chapleau (La
Presse) et Aislin (The Gazette), Terry Mosher de son nom à la ville. Avec un coup de crayon
incisif, ces «éditorialistes» commentent depuis 30 ans l’actualité au quotidien avec irrévérence
et mordant. Victimes et collègues rendent hommage au talent de ces observateurs du cirque
médiatique.
Notes: Reconnu grâce à Bonjour! Shalom!, le réalisateur Garry Beitel, gagnant de nombreux
prix pour ses documentaires sur le multiculturalisme, retrace l’actualité des dernières années à
travers le prisme des bêtisiers en images de ces deux grands caricaturistes. (S.B.-H.)
LA GRANDE TRAVERSÉE (Canada · France)
Générique: Canada · France. 2003. 97 min. (V.O.F.) Documentaire écrit et réalisé par Jean
Lemire et Thierry Piantanida. Mus. orig.: Hervé Postic. Avec Jean Lemire, Mario Cyr, Stéphan
Guy, Germain Tremblay, Guy Gaudin.
Synopsis: Pendant une aventure de cinq mois sur le voilier Sedna IV, le chef d’expédition Jean
Lemire et son équipe ont sillonné 21 000 kilomètres dans les eaux de l’Arctique. Leur mission
scientifique nous amène à la recherche du passage du Nord-Ouest.
Notes: Précédé de ILÔT de Nicolas Brault, voici un merveilleux document sur l’Arctique, sa
faune et sa flore ainsi que sur les incidences du réchauffement de la planète sur son écosystème.
Une grande aventure avec, en vedette, la mer à perte de vue! (S.B.-H.)
ROGER TOUPIN ÉPICIER VARIÉTÉ (Québec)
Générique: Québec. 2003. 97 min. (V.O.F.) Documentaire écrit et réalisé par Benoit Pilon.
Mus. orig.: Robert Marcel Lepage. Avec Roger et Maria Toupin, Nestor, monsieur Nadeau, Paul,
Arthur et Réal.
Synopsis: Rendez-vous quotidien d’une faune de beaux originaux et de gens ordinaires du plateau Mont-Royal, l’épicerie de Roger Toupin prend chaque jour les allures d’un «club social»...
Notes: Un Smoke québécois par le biais duquel le réalisateur Benoit Pilon parle de mémoire
et d’entraide en nous présentant Roger Toupin, un drôle de moineau pour qui être épicier tient
de la psychologie... (S.B.-H.)
7KM2 D’INFINI (Québec)
Générique: Canada. 2003. 63 min. (V.O.F.) Documentaire écrit et réalisé par Kun Chang. Mus.
643.8131
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Avec Stéphan Allard, Emmanuel Bédard, Serge Bonin, Lorraine Côté,
Valérie Descheneaux, Marie-Ginette Guay, Valérie Laroche, Patrick Ouellet,
Jean-Sébastien Ouellette, Édith Paquet, Caroline Stephenson et Guy-Daniel Tremblay.
Texte de
Mise en scène d’Antoine
orig.: Nigel Osborne. Avec Dominique Blain, Daniel Mermet, Nigel Osborne, Ernest Pignon-Ernest,
Susan Sontag, Nicole Stéphane, Birlyant Ramzaeva, Faruk Sijaric.
Synopsis: LES MESSAGERS est le portrait d’artistes qui travaillent pour une cause: rendre le
monde meilleur. Tous concernés par les victimes des guerres, chacun d’entre eux, en missionnaire, panse les plaies grâce à l’art. Que ce soit le compositeur Nigel Osborne qui a mis au point
une thérapie musicale pour rééduquer les enfants violentés ou le plasticien Ernest Pignon-Ernest
qui expose ses œuvres, dénonçant l’inégalité dans les rues de Soweto...
Notes: Cofondatrice du regroupement Vidéo Femmes de Québec, Helen Doyle, scénariste et
réalisatrice indépendante, travaille actuellement à une fiction, Soupirs d’âme, sur les orphelins
de la guerre. (S.B.-H.)
www.letrident.com
– Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004
orig.: Chris Crilly.
Synopsis: Au milieu du golfe du Saint-Laurent, c’est l’île d’Entrée qui vous accueille la première
avant que l’archipel formé par les îles de la Madeleine se dévoile dans toute sa splendeur. Làbas, la vie obéit aux lois de la nature et aux vents qui la gouvernent...
Notes: Amoureux des îles de la Madeleine, Kun Chang, un jeune réalisateur qui a travaillé
comme illustrateur sur le plateau du Cinquième élément de Luc Besson, a planté sa caméra sur
l’île d’Entrée pour dialoguer avec ses insulaires qui vivent coupés du monde. Son film, une vision
poétique de la solitude... (S.B.-H.)
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LE MONSTRE
Un film de: Patty Jenkins
États-Unis
Générique: États-Unis. 2003. 111 min. (V.F. de Monster) Drame écrit et
réalisé par Patty Jenkins. Mus. orig.: BT. Int.: Charlize Theron, Christina
Ricci, Bruce Dern.
Synopsis: Petite fille, Aileen Wuornos rêvait d’être adulée comme Marilyn
Monroe. Sa réalité n’en est que plus sordide. Violée enfant par un ami de son
père, maltraitée psychologiquement par ce dernier, Aileen se prostitue dès l’âge
de quatorze ans. D’un client à l’autre, sans domicile fixe, elle erre et rencontre Selby, une jeune gaie aussi seule qu’elle. Une relation d’amour et de dépendance s’établit rapidement entre les deux jeunes femmes. À Aileen qui n’a jamais
reçu d’amour, Selby dit les mots qu’elle voulait tant entendre. Quant à sa jeune
amante, Aileen la materne en enfant gâtée, vendant son corps pour lui acheter
une maison sur le bord de la mer. Le drame, c’est que Aileen, en état de légitime
défense, tue un homme qui l’a violée. Elle l’abandonne mort dans les bois. Ce
meurtre déclenche en elle une pulsion assassine qui la pousse à abattre six de ses
clients. Pour Aileen et Selby commence alors une vie de cavale…
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Notes: Basée sur l’histoire vraie de la tueuse en série Aileen Wuornos, la
réalisatrice Patty Jenkins signe un récit extrêmement troublant sur l’existence
d’une femme dont la vie déjà dramatique tourne au cauchemar après un viol
terrible qui l’amène à tuer un client violent. Un long chemin de croix s’ouvre
dès lors devant Aileen Wuornos, exécutée le 9 octobre 2002, après avoir passé
douze ans dans le couloir de la mort d’une prison de Floride. LE MONSTRE
raconte son histoire d’amour avec Selby Wall. Une histoire que la réalisatrice
relate avec beaucoup de nuances sans chercher à déterminer si Wuornos était
lesbienne ou non, s’attardant plutôt à montrer la soif d’amour de la prostituée
qui devient la protectrice de Wall, incarnée par Christina Ricci, brillante dans
le rôle de la jeune homosexuelle qui semble ignorer comment sa maîtresse (sa
mère manquante) s’y prend pour assurer leur survie. La surprise de ce premier
film coup-de-poing revient toutefois à Charlize Theron, méconnaissable dans
le rôle de Wuornos, personnage à qui elle insuffle l’énergie de la survivante.
Son interprétation de Aileen – excessive, carencée –, Theron la rend avec une
fureur dérangeante qui montre à quel point il y a des fêlures de l’âme impossibles à colmater. Si son film s’avère dur pour sa violence, vue et suggérée, Patty
Jenkins ne succombe jamais au racolage. Son MONSTRE n’en devient que
plus pathétique. Et la fin s’avère encore plus cruelle pour celle qui est restée
une petite fille croyant au grand amour. (S.B.-H.)
Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004 –
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JANIS ET JOHN
Un film de: Samuel Benchetrit
«SCÉNARIO DINGO, MISE EN SCÈNE MAGISTRALE, COMÉDIENS AU SOMMET DE LEUR FORME,
LE PREMIER FILM DE SAMUEL BENCHETRIT EST UN RÉGAL.» (M.-E. ROUCHY, TÉLÉCINÉ OBS)
«UN FILM DRÔLE ET CHALEUREUX. AVEC MARIE TRINTIGNANT, INOUBLIABLE...» (P. FABRE, STUDIO)
verra que du feu. Sa femme Brigitte prend le micro de Janis et Walter Kingkate,
acteur de seconde zone, ressuscite le charismatique membre des Beatles... Reste
à prier pour que Léon tombe dans le panneau...
Notes: En fin de production au moment de la mort brutale de l’actrice Marie
France
Générique: France. 2002. 105 min. (V.O.F.) Comédie réalisée par Samuel
Benchetrit. Scén.: Samuel Benchetrit et Gábor Rassov. Int.: Marie Trintignant,
François Cluzet, Sergi López, Christophe Lambert, Jean-Louis Trintignant.
Synopsis: Petit agent d’assurances, Pablo arrondit ses fins de mois difficiles en
escroquant un client, monsieur Cannon, dont il empoche les primes sans assurer
la voiture de collection. Le pépin, c’est que la voiture sera volée et retrouvée dans
un sale état. À moins de mettre la main sur 500 000 francs rapido, Pablo risque de se retrouver en tôle. Sa seule solution: à nouveau l’escroquerie avec pour
cible son cousin Léon qui vient d’hériter d’un joli magot d’un million. Le plan
d’enfer de Pablo: utiliser des sosies et convaincre son cousin, fan sous acide de
John Lennon et Janis Joplin, que ses héros sont de retour à la suite d’une promesse faite à un concert. Puisqu’il plane si haut le Léon, Pablo espère qu’il n’y
Trintignant, JANIS ET JOHN met un terme sur une note follement déjantée
à la filmographie de l’actrice qui a débuté sa carrière en tournant pour sa mère,
la réalisatrice Nadine Trintignant, dans Mon amour, mon amour. Ironiquement,
c’est pour cette dernière qu’elle tournait un téléfilm sur Colette quand elle mourut l’été dernier. Entre ses débuts et la fin d’une carrière trop tôt achevée, les
cinéphiles se souviendront de ses performances dans les films Série noire d’Alain
Corneau, Nuit d’été en ville de Michel Deville et Betty de Claude Chabrol. Pour
le metteur en scène Samuel Benchetrit, qui fut son compagnon de vie et celui
qui l’a dirigée au théâtre avec son père, Jean-Louis Trintignant, dans Poèmes à
Lou et Comédie sur un quai de gare, Marie Trintignant joue une imitatrice de
l’icône de la musique américaine, Janis Joplin. Celle qui rêvait de personnifier
un jour une chanteuse voit son projet prendre forme avec Benchetrit qui réalise
ici son premier long métrage qu’il a écrit pour elle. Affaire de famille, JANIS ET
JOHN réunit également le père de l’actrice et l’acteur François Cluzet avec qui
elle a vécu et tourné cinq fois dont Les Apprentis et Une affaire de femmes. Avec
Sergi López (Loin de chez eux) et Christophe Lambert (Subway). À voir pour se
rappeler que Marie Trintignant, avant de devenir un sujet de faits divers, a été
une actrice auquel le film est dédié. (S.B.-H.)
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Par Pierre Blais
La bibliothèque Gabrielle-Roy présentera, durant tout le mois de janvier, des films dans le cadre de l’événement Les
Années 50 portées à l’écran. Nous pourrons ainsi voir ou revoir le 12 janvier à 14 h et le 15 à 18 h 45 American Graffiti de George Lucas, le 14 à 14 h La Société des poètes disparus, le 19 à 14 h Loin du paradis avec Julianne Moore.
Également au programme du mois de janvier: Ciel d’octobre, Bienvenue à Pleasantville et le magnifique Last Exit to
Brooklyn tiré du livre de Hubert Selby Jr. Suivront, en février, des films se déroulant durant les années 60, comme les
comédies musicales Hair et Les Parapluies de Cherbourg. Les mois de mars, avril et mai s’attarderont aux décennies 70,
80 et 90. Tous les films sont gratuits et présentés à la salle Gérard-Martin située au deuxième étage de la bibliothèque.
De son côté, l’organisme Antitube organise
au Musée de la civilisation, et ce, tous les mercredis soir, du 14 janvier au 11 février, la proJulianne Moore dans Loin du paradis
jection des meilleurs films d’animation français des dernières années. À noter que l’événement affiche habituellement complet
très rapidement. On tiendra au même endroit, le 27 janvier prochain, l’événement Courts et longs métrages de Gilles Carle. Une belle façon de redécouvrir les premiers films du cinéaste!
Les membres de Phylactère Cola, émission produite à Québec et diffusée à TéléQuébec, ont lancé récemment le DVD de la deuxième et dernière saison du
collectif. On y retrouve, sur deux disques, l’intégrale des dix émissions (hormis deux sketchs), de nombreux suppléments dont un documentaire de 30 minutes sur l’envers de la série et un autre, constitué d’un making-off d’un de
leurs sketchs. Inclus en bonus, on trouve aussi un CD de trois chansons du
groupe de Québec Plastic Lite. On peut se procurer le tout sur le site Internet :
www.phylacterecola.com.
Δ
Au programme du Musée national des
beaux-arts du Québec durant les vacances
des fêtes de Noël et du jour de l’An, Trouvez Nemo, L’Étrange Noël de monsieur Jack,
Le Roi Lion et La Guerre du feu. Les films
sont présentés en après-midi. En janvier,
les Classiques de la Cinémathèque choisis
par Yves Laberge sont de retour au même
endroit. Ça débute le mercredi 14 janvier
avec Girón: la baie des Cochons, un film
L’Étrange Noël de monsieur Jack
cubain sur l’événement que l’on connaît
et associé au court règne de JFK comme président américain. Le mercredi 4
février, Fernandel sera mis en valeur avec la présentation de Tu m’as sauvé la
vie de Sacha Guitry, tourné en 1950. Puis, le dimanche 22 février, les amateurs
de Pier Paolo Pasolini auront l’occasion de découvrir Les garçons, réalisé par
Mauro Bolognini, en 1960, à partir de l’un des scénarios de celui qui adapta
Salo ou les 120 journées de Sodome du marquis de Sade au grand écran.
Dans les semaines qui viennent, nous
aurons tous besoin d’un
Tire-bouchon
Nous sommes tous
d’accord sur un point :
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Le boulanger Paul le prouve
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Un pain pour toutes les occasions, qui fera le bonheur de vos matins
rivalisent en fine cuisson dans des recettes empruntées aux meilleurs
d’hiver et les délices de vos tables de réveillons. Pains kamut, intégral,
terroirs européens. Laissez-vous tenter par un cassoulet, emblème
d’épeautre, de seigle, au levain, de farine moulu sur pierre, biologique,
de la gastronomie toulousaine, une choucroute où jambonneau
pumpernickel, de pavot, bûcheron, baguettes, fougasses.
et lard fumé rivalisent de saveurs typiquement alsaciennes,
un pavé de morue aux parfums de Saint-Pierre-et-Miquelon,
Quant aux viennoiseries, elles aussi sont faites maison : croissants, chocolatiun jarret de veau mijoté aux agrumes et béni de basilic, un
nes, frangipanes, amandines, sans oublier la galette des rois signée « Paul » qui
canard confit dignement accompagné d’une salade fraîche
croustille sous la dent et fond sous la langue.
garnie de croûtons au fromage de chèvre chaud, une bouillabaisse comme on les apprête dans les sympathiques bistrots
Vous découvrirez chez Paul tout ce qu’un long apprentissage du métier de boulande la Cannebière. Ou alors, venez tout simplement déguster
une assiette de fromages et une bouteille de vin suggérée par ger peut offrir comme accompagnement à la confiture, au fromage, à la charcuterie, au chocolat, aux œufs bacon, aux fruits de mer et bien entendu au vin.
Jérôme-Henri Dejardin, chroniqueur au Soleil.
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Chez Paul, tout est pétri et cuit sur place afin de vous proposer les vraies
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et nos menus de groupes.
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Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004 –
35
Les réalisateurs de talent sont nombreux à Québec. Francis Leclerc et Ricardo Trogi, pour ne nommer
que ceux-là, ont réussi à tourner un premier long métrage. D’autres n’attendent que cette occasion. C’est
le cas de Jeff Denis, un cinéaste qui tourne plus vite que son ombre, et ce, depuis 1997. D’abord, il a réalisé quelques clips, puis il s’est tourné peu à peu vers les courts métrages, participant à divers événements
dont Vidéastes recherchés et envoyant dans différents festivals internationaux
quelques-unes de ses œuvres dont Pion, mettant en vedette Pierre-Yves Charbonneau et Anne-Marie Olivier. Partisan de l’humour noir et de la critique
sociale, Jeff Denis affectionne aussi un certain surréalisme comme on peut le
constater dans son dernier court, Onze longues secondes. Il vient de terminer
un autre film intitulé 4 femmes et un couteau, une comédie musicale meurtrière incluant des chorégraphies sur des chansons d’Elvis. Impossible de l’arrêter, le réalisateur boulimique s’apprête, à la fin du mois de janvier 2004, à
tourner en 16 mm un court film sur Jack l’éventreur. Parallèlement, à ces tournages, il est en recherche de financement pour un premier long métrage intitulé Le bonheur est monstrueux, dont le scénario est maintenant terminé. Actif,
le monsieur! Tellement que vous entendrez parler de lui très bientôt, et pas
Jeff Denis
seulement à Québec! ¤
À surveiller :
- Les Rendez-vous du cinéma québécois seront de retour au Musée de la civilisation de Québec, du 3 au
7 mars prochain.
L’ONF relance sa série de projections des nouveautés documentaires, et ce, tous
les mardis, à compter du 17 février, à l’auditorium Joseph-Lavergne de la bibliothèque Gabrielle-Roy. À découvrir aussi, le récent DVD de l’ONF intitulé Génération extrême, regroupant une dizaine de courts métrages d’animation réalisés
par de jeunes cinéastes, dont Rumeurs du groupe Kiwistiti de Québec
Finalement, l’événement Regard sur le court métrage au Saguenay en sera à sa huitième édition, du 26 au 29 février prochain, et se déroulera à nouveau dans les
salles des arrondissements de Chicoutimi et Jonquière. On vous en reparlera.
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– Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004
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Par Michel Bois
Les contes d’Aline Martineau…
Aline Martineau aime l’atmosphère des contes. Son tempérament est proche de celui des artistes de
l’art populaire. Comme eux, elle se gonfle telle une éponge des sensations, des impressions que la vie lui
apporte au quotidien.
Ses œuvres reproduisent toujours
les anecdotes sous l’angle ludique d’une multiplicité sensorielle.
«J’aime créer des histoires mettant
en scène des objets, des personnaLa rivière bleue, Aline Martineau
ges ou des animaux faits avec des
matériaux simples comme le papier. Des matériaux qui me permettent de détourner l’apparence des choses par le jeu des textures et des effets de la lumière. Juste
pour le plaisir de faire voir autrement», me dit Martineau.
Autour de La rivière bleue, l’œuvre qu’elle présente au Centre d’exposition de
Baie-Saint-Paul, le démontre de belle façon! «Je voulais que ça bouge au gré
des reflets de la lumière, comme les vagues à la surface de l’eau, explique celle
qui s’est amusée à coller des centaines de pastilles d’acétates bleues et transparentes se balançant tout au bout de longues tiges.» Résultat? Saisissant. Surtout que des poissons, des roches et des arbres miniatures renforcent l’illusion
d’une sorte de vivier surréaliste. Mieux encore, si l’on se laisse entraîner au fil
de l’eau, c’est à la vision d’un village enseveli telle une Atlantide des profondeurs que l’artiste nous convie, histoire d’attirer l’imaginaire à la dérive d’un
récit fabuleux inventé par de menus détails. Savant et naïf à la fois, poétique et
ludique: voici une de ces œuvres magiques comme on les aime.
38
– Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004
Autour de la rivière bleue, Centre d’exposition de Baie-SaintPaul, 23, boul. Ambroise-Fafard, Baie-Saint-Paul, jusqu’au
21 mars 2004.
La disparition
Drôle de titre pour un événement d’envergure regroupant seize photographes qui brilleront de tous leurs feux sur les cimaises de
six diffuseurs d’importance: Vu, L’œil de poisson, Engramme, La Bande vidéo, Rouje et la
Galerie des arts visuels de l’Université Laval.
En collaboration avec le Centre Les Chiroux de Liège et le Centre d’art Zamek Ujazdowski de Varsovie, Vu présente La Disparition, un projet d’exposition amorcé dans le
cadre de la 3e Biennale internationale de la
photographie de Liège et qui, après son passage en Belgique et en Pologne, termine sa
route à Québec.
Destrukty, Natalia LL
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Allant de la photographie à la photosculpture, des œuvres numériques à l’installation, chaque artiste a été invité à créer sous le thème de la disparition en évoquant les limites de la visibilité et de l’existence. Éclipse de l’image, précarité de
la forme ou évanouissement du souvenir, voilà ce que l’on pourra approfondir à
travers les œuvres de Jocelyne Alloucherie, Patrick Altman, Ève Cadieux, Natalia LL (Pologne), Cécile Michel (Belgique) Pellegrinuzzi et autres.
ble prisonnier entre les parois étroites de sa maisonnette juxtaposée à plusieurs
autres. La galerie Kéramos: le lieu des découvertes les plus inattendues et le secret
le mieux gardé en matière de céramique et de design à Québec.
À voir du 16 janvier au 15 février 2004.
Dérives et Variations II, de Marcel Barbeau
Conçue par Ninon Gauthier, historienne de l’art et épouse de ce signataire du
Refus global, l’exposition a le mérite de faire voir l’articulation des œuvres produites depuis 1996. Vous prendrez plaisir à découvrir le jeu des métamorphoses
des images à partir des structures géométriques nous invitant à plonger à travers
les louvoiements multiples d’une vision se renouvelant sans cesse sous nos yeux.
Kéramos
Kéramos: en grec, signifie argile. Son dérivé kéramikos, littéralement «fait d’argile» est à l’origine du mot céramique qui définit plutôt la technique du potier,
les objets que crée ce dernier ainsi que les matières avec lesquelles il travaille
(faïence, porcelaine, grès, etc.). À Québec, Kéramos désigne aussi une galerieboutique hors du commun. Une vitrine pour 35 créateurs où les collectionneurs
et le grand public peuvent constater que l’art céramique a largement évolué.
Kéramos, 1187, rue de Saint-Vallier Est (692-1991).
Le Clap propose :
Centre d’exposition de Baie-Saint-Paul, 23, boul. Ambroise-Fafard, Baie-Saint-Paul, jusqu’au 21 mars 2004.
Souvent constitué d’un alliage et d’un assemblage de matières diverses pour
des fins de représentations et de préoccupations actuelles, les arts de la terre
qu’on y présente ont coupé le cordon folklorique du passé pour s’inscrire dans
un monde de communication audacieux et multiculturel. Objets d’art ou
d’artisanat? «L’argile, avec sa capacité à se modeler aux exigences du créateur,
n’est plus seulement le matériau de l’utilitaire, il en est aussi un d’expression»,
explique la proprio, Louise Émond.
Les pièces que l’on retrouve à cette galerie de la rue de Saint-Vallier Est proposent donc une réflexion artistique sur la terre comme lieu de passage, de transformation et d’expression. Aussi, et plus que jamais, les céramistes prouvent ici
que l’argile a cette capacité de se modeler à l’expression d’une époque à travers le
temps. Suffit de voir les rakus de Paul Bogati, diplômé de l’Institut d’arts plastiques Ion Andreescu Cluj-Transsylvanie, pour comprendre.«Je reste à la fois bouleversé devant la misère humaine et fasciné par la grandeur de l’Homme, interdit devant sa particularité d’être…», a-t-il écrit sous son œuvre Transmigration.
Une œuvre raku aux coloris exceptionnels, et dans laquelle un personnage sem-
Invitation au voyage, Marcel Barbeau
Tissus d’humanité. Les artistes de la Galerie Linda Verge ont été invités par
Louis Roy, médecin du Réseau de soins palliatifs du Québec, à exprimer leurs
visions de la vie d’un humain en fin de parcours. Réunies sous la forme d’un
calendrier (2004), la vente de ces images tantôt sereines, tantôt bouleversantes, servira à soutenir le développement des soins palliatifs tout en permettant
la diffusion d’œuvres contemporaines d’une très grande humanité. Quand art,
complicité et générosité ne font qu’un…
Galerie Linda Verge, 1049, av. des Érables, Québec (525-8393).
A
PA S D E L
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QUÉ BEC
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16janvier AU15février 2004
DU
photo: Natalia LL
Jocelyne Alloucherie • Patrick Altman • Blow
Up • Ève Cadieux
Ronald Dagonnier • Charles Guilbert • Tomas
z Konart
Natalia LL • Cécile Michel •Roberto Pelleg
rinuzzi
Anne Penders • Pol Pierart • Wojciech Prazm
owski
Nicolas Renaud • Jean-Louis Vanesch • Stanis
law J. Wos
UN ÉVÉNEMENT ORGANISÉ PAR VU, CENTRE DE DIFFUSION ET DE PRODUCTION DE LA PHOTOGRAPHIE
INFO : (418) 640-2585 • www.meduse.org/vuphoto
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Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004 –
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DANIEL PENNAC
« Chaplin, Sophocle et l’éternité »
Par Serge Pallascio
Photo: J. Sassier
L’homme est d’une simplicité désarmante. D’entrée de jeu, il se situe sur le terrain de la modestie. «Je ne suis pas un cinéphile, vous savez». Mais comment ne pas parler de cinéma quand on
est né à Casablanca, ville mythifiée par le cinéma américain? Qui plus est, Daniel Pennac a vu
le jour dans l’immeuble même où fut tourné, en 1946, le film A Night in Casablanca avec les
Marx Brothers. Ajoutez à tout cela que Daniel Pennac était de passage à Québec cet automne.
Bref, il était incontournable. Dérive quasi cinématographique avec un romancier pour qui
«l’imagination affamée de souvenirs s’acharne à recomposer la vie sur esquisses».
Daniel Pennac
Le Clap: Dans Le Dictateur et le hamac, on retrouve
à des degrés divers Chaplin, Valentino et plusieurs
autres monstres sacrés du 7e art. D’où vient cet intérêt pour le cinéma?
Daniel Pennac: Je ne suis pas un cinéphile au sens
savant du terme, mais je développe des passions pour
certains réalisateurs. Je me laisse imprégner. Je peux
voir Roma de Fellini tous les jours. Et puis, il y a les
coups de cœur. Je viens justement d’en éprouver un
chez vous en voyant Les Invasions barbares. Ce film
m’a bouleversé. C’est brillant, pertinent, amusant,
avec une vision au laser sur notre génération.
Le Clap: Comment le cinéma est-il entré dans
votre univers romanesque?
Le Clap: Pourquoi avoir particulièrement mis en
scène Chaplin et Valentino dans votre roman?
Daniel Pennac: À cause d’une scène fondatrice.
J’étais dans un avion, au Brésil, en 1979. L’avion
flambait, ce qui confère une qualité de silence très
impressionnant à l’intérieur. Nous avons atterri
d’urgence dans une toute petite ville nommée
Teresina. Durant la nuit, ma femme et moi sommes sortis nous promener et, arrivant à une petite
place, je vois deux paysans près de l’unique réverbère municipal qui regardaient une lueur blanche
à leurs pieds. C’était un téléviseur qu’ils avaient
«bidouilllé» à l’éclairage municipal et qui montrait une scène de La Ruée vers l’or, celle des petits
pains. Ces deux garçons étaient pauvres et affamés.
Ils ne disposaient d’aucun des codes qui, théoriquement, devaient leur rendre perceptible le comique de Chaplin. Et voilà qu’on était tous pliés de
rire devant le même film. J’y ai vu quelque chose
de presque religieux. Le Dictateur et le hamac est né
ce jour-là, même si je ne l’ai écrit que 21 ans plus
tard. Je savais que cette scène serait le cœur palpitant de mon livre.
Daniel Pennac: L’univers hollywoodien de Chaplin et Valentino m’intéressait mais, encore plus,
le rôle considérable joué par Hollywood durant
la Deuxième Guerre mondiale. Il y a, par exemple, un personnage qui s’appelle Alexandre Korda.
C’était vraisemblablement un agent de l’Intelligence Service britannique. Il a utilisé les studios
de Hollywood et il a fait installer dans le désert
de Libye de fausses armées en carton pour immobiliser l’armée allemande. Voilà un rapport tout à
fait étonnant entre le réel et la fiction. Le même
Alexandre Korda a joué un rôle important dans
la réalisation par Chaplin de son film Le Dictateur. Korda est réputé
avoir donné à Chaplin
l’idée de jouer à la fois
le rôle du dictateur Hynkel et celui du barbier
juif. Mais il a fait beaucoup plus. À mon avis,
c’est à lui qu’on doit les
Roma
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– Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004
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dépassements budgétaires du film. Du coup,
Le Dictateur devient un véritable film de commande et de propagande anti-nazie. Mais le
génie absolu de Chaplin est d’en avoir fait une
œuvre tout à fait personnelle. Il transcende
toutes les exigences historiques du moment
pour en faire un chef-d’œuvre.
Daniel Pennac: Barry Lyndon de Stanley
Kubrick pour ses tableaux fixes et successifs.
Meurtre d’un bookmaker chinois ou Opening
Night. John Cassavetes est un grand cinéaste
et Ben Gazzara un comédien remarquable. Et
puis, il y a aussi La Nuit du chasseur de Charles
Laughton. Ce film nous surprend sans arrêt.
Le Clap: Chaplin a été l’un des opposants les
plus farouches à l’arrivée du cinéma parlant. Or,
dans votre roman, vous avez cette expression
magnifique: «la langue unique et muette du cinématographe». Voilà qui aurait plu à Chaplin.
Le Clap: Le cinéma et la littérature ont au
moins une chose en commun: ils racontent
tous deux des histoires. Au-delà du recours aux
mots et aux images, y a-t-il une frontière encore
plus fondamentale entre l’un et l’autre?
Daniel Pennac: L’arrivée de Chaplin dans le cinéma parlant, c’est phénoménal. Durant la première partie du Dictateur – la guerre 14-18 – , la gestuelle
est tellement prégnante qu’on n’entend pas le dialogue. Puis, c’est la deuxième
partie et, particulièrement, le fameux discours de Hynkel. Chaplin entre dans
le parlant en inventant une langue, en caricaturant un ton, autrement dit en
extrayant le suc même du cinéma parlant. Qu’est-ce qu’il y a d’expressif dans
un dialogue? C’est l’intonation qui porte la parole. Pas les mots, mais le ton.
Après ce discours, personne ne peut faire plus ou mieux. C’est comme si Chaplin avait réglé son compte au cinéma parlant dès qu’il prononce ses premières paroles.
Daniel Pennac: Votre question est étrange. Je crois qu’ils n’ont rien à voir l’un
avec l’autre. J’ai le souvenir d’une adaptation de La Fée carabine à la télévision
française. Le réalisateur y était allé texto et cela était catastrophique. Linguistiquement, la notion de synonymie est une fausse notion. Deux mots peuvent
être analogues, mais pas synonymes. De la même manière, au cinéma, on peut
imaginer des analogies, mais pas des synonymes. Prenons, par exemple, la perception du temps qui est tellement différente. Ce que vous devez exprimer en
une séquence par rapport à ce que vous exprimez en une phrase. La durée de
la lecture par rapport à la durée de la vision. Tout ça fait de la littérature et du
cinéma deux objets de nature profondément différente.
Le Clap: Vous écrivez également à propos du Hollywood des années 40
qu’elle est «la patrie des fantômes». Que faut-il comprendre?
Le Clap: On dit que le cinéma est créateur d’éternité – Charlot est éternel! – ,
est-ce quelque chose dont un écrivain est jaloux?
Daniel Pennac: Au fond, tous ces personnages sont des projections de fantasmes.
Bizarrement, on les rassemble tous au même endroit, comme Louis XIV convie
tous les aristocrates à Versailles. Hollywood, c’est pareil. Il se crée une confusion
entre les personnes et les personnages créés par le fait qu’on parque les personnes
dans le lieu même où l’on fabrique les personnages. C’est très curieux!
Daniel Pennac: Non! Sophocle aussi a pris une bonne option sur l’éternité.
Œdipe a encore quelques bonnes années devant lui. Tiens! Voilà un titre intéressant: Œdipe a encore quelques bonnes années devant lui (rires).
Le Clap: Diriez-vous que Hollywood a encore aujourd’hui recours au même
procédé?
Daniel Pennac: Aujourd’hui, on a d’autres procédés pour enlever leur chair
aux vivants. C’est la prétendue télé-réalité. Mais je n’y crois pas une seconde.
La télé-réalité, c’est la vie scénarisée. J’ai plutôt l’impression de me trouver
devant une projection du vivant.
Le Clap: Quels sont vos films fétiches?
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Paraphrasons Le Dictateur et le hamac. Nous faisons notre «pelote de nos hasards
autant que de nos ruminations, attrapant au passage tout ce qui peut [nous] donner du sens». Il y avait déjà Sophocle, Chaplin et quelques autres. Il faudra désormais ajouter Daniel Pennac à la liste des donneurs de sens.
Le choix de Daniel Pennac : Roma
ROMA est l’extraordinaire odyssée du réalisateur Federico Fellini
dans la ville de Rome qu’il filme à travers des époques reconstituées.
Consultez le calendrier pour l’horaire
Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004 –
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Par David Cantin
La Chine sous Brecht
Depuis sa participation à la La Course destination monde en 1996-1997, jusqu’au succès pleinement mérité de La Bible (Masque 2001 de
la meilleure production à Québec), Antoine Laprise ne recule devant aucun défi. Du 13 janvier au 7 février 2004, il met enfin les pieds au Trident avec La bonne âme du Setchouan de Bertolt Brecht. On est prêt à parier que le metteur en scène dans la trentaine éblouira à nouveau.
Avec une équipe aussi imposante et un sujet des plus délicats, il faut sans doute
obéir à certaines règles bien précises. Comme l’affirme ce créateur talentueux,
«l’exotisme ne doit pas prendre le dessus. Depuis le début des répétitions, le
mot d’ordre est le dénuement. Avec la Chine des années 1930 en arrière-plan, il
faut savoir déjouer certains réflexes. La pièce repose beaucoup sur ce personnage
créatif qui doit donner naissance à quelque chose. Il y a aussi des surprises qu’on
préfère ne pas dévoiler pour l’instant».
Antoine Laprise, metteur en scène de La bonne âme du Setchouan
Avant de quitter son poste à titre de directrice artistique, Marie-Thérèse Fortin avait cru bon d’ouvrir les portes du Trident à une relève théâtrale des plus
stimulantes. Il y a eu Frédéric Dubois à l’automne et voilà que l’hiver s’annonce tout aussi passionnant en compagnie d’Antoine Laprise. Pour raconter
l’histoire exceptionnelle de Shen-Té dans la Chine rocambolesque des années
1930, le fondateur du Théâtre du Sous-marin jaune s’entoure d’une distribution aussi jeune que lumineuse. Une bonne douzaine d’interprètes qui comptent des noms tels que Patrick Ouellet, Valérie Descheneaux et Emmanuel
Bédard, de même que le réputé compositeur new-yorkais Eric Salzman. Mais
pourquoi avoir choisi de monter cette pièce du célèbre dramaturge allemand
qui se présente comme une interrogation morale sur la condition humaine?
«À mon avis, le théâtre de Brecht est davantage sociologique que social. C’est
une analyse des comportements sociaux qui rejoint, en quelque sorte, les écrits
d’Henri Laborit et de Pierre Bourdieu. Il s’agit également d’une parabole concrète qui pose un regard très tendre sur la misère. En fait, Brecht imagine la
question suivante: est-ce possible de vivre sa bonté dans un monde tel qu’il
est?», explique Laprise avec enthousiasme.
Dans La bonne âme du Setchouan, trois dieux suprêmes
sont envoyés en mission sur
terre afin de dénicher quelqu’un de bon qui prouvera
que la race humaine n’est pas
éteinte. Après des recherches
plus ou moins concluantes,
ils finissent par tomber sur
la seule bonne âme de la ville
de Se-Tchouan. La jeune
prostituée Shen-Té qui les
accueillent reçoit de l’argent,
La bonne âme du Setchouan
lui permettant ainsi d’ouvrir
un bureau de tabac. C’est toutefois avec l’arrivée de ce millier de dollars que
les problèmes s’installent. À partir de ce moment, on se demande: est-ce que
Shen-Té parviendra à rester elle-même ou sombrera-t-elle dans la misère? Le
metteur en scène, originaire de Québec, précise qu’il s’agit d’un théâtre exigeant qui fera sans doute beaucoup réfléchir le public. «La pièce interroge: estce que la bonté est un luxe? Bien sûr, Brecht considère qu’il faut nécessairement un contexte favorable pour que cette bonté fleurisse. On a affaire à un
texte très politique qui expose notre attitude les uns envers les autres. De plus,
c’est aussi une réflexion sur l’art théâtral en tant que mensonge».
42
– Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004
Alors qu’il vient tout juste de
terminer une nouvelle série de
supplémentaires de La Bible, à
Québec, Antoine Laprise souligne que cette magnifique aventure pourrait très bien prendre le
chemin de l’Europe, à l’automne
2004. Par ailleurs, il confirme
que le Théâtre du Sous-marin
jaune reviendra dans la Vieille
Capitale pour une toute nouvelle création, quelque part en
La Bible
2005. On rappelle que l’adaptation de La Bible avait d’ailleurs eu lieu à l’ancienne adresse de La Bordée, en 2000.
Depuis, le spectacle a connu un succès autant critique que populaire à travers le
Québec. À la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec, La bonne âme
du Setchouan invite à une rencontre bouleversante en compagnie de «l’Ange des
Faubourgs».
LA BONNE ÂME DU SETCHOUAN de Bertolt Brecht. Adaptation de
Fanny Brit. Mise en scène d’Antoine Laprise. Une production du Théâtre du
Trident, du 13 janvier au 7 février 2004.
NOS CHOIX
CHAMBRES de Philippe Minyana. Mise en scène de Sylvie Cantin. Une production du Théâtre Les Trois Sœurs. Dans le cadre de Premier Acte, à la Maison de la culture et de l’environnement (870, av. De Salaberry). Du 13 au 31
janvier 2004.
Après une décennie d’activités, Premier Acte trouvait enfin un repère stable à la
Maison de la culture et de l’environnement, en septembre dernier. On salue une
pareille initiative. Au programme, du 13 au 31 janvier, le Théâtre Les Trois Sœurs
revisite l’univers du français Philippe Minyana avec Chambres. Après l’expérience
fort stimulante d’Inventaires, Marie-Josée Bastien et ses complices explorent à
nouveau la solitude de façon plus corrosive que jamais. Un deuxième spectacle
où le quotidien ne semble plus avoir tout à fait le même sens.
ÉTUDE 1, OPÉRA-DOGMA ET CHORALE
Compagnie Marie Chouinard. À la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de
Québec. Le 26 janvier 2004.
Dans le cadre de sa 16e saison de danse, le Grand Théâtre de Québec accueille
la Fondation Jean-Pierre Perreault (en juin), de même que la Compagnie de
danse moderne de Beijing et STP (Snell Thouin Project) (en mars). Après
Les 24 préludes de Chopin et Le Cri du monde, en 2001, la Compagnie Marie
Chouinard est aussi de retour (pour un soir seulement, le 26 janvier) avec trois
nouvelles créations. Étude 1, Opéra-Dogma, ainsi que Chorale proposent une
gestuelle des plus expressives où la notion de sexualité et de divinité se rencontrent dans le but de surprendre.
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DÉCEMBRE
Vendredi 19
21 Grammes
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Cœur ailleurs, Le
Lutin, Le
Samedi 20 au Mardi 23
21 Grammes
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Cœur ailleurs, Le
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Noël Noël
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Grande Séduction, La
Lutin, Le
Projet d’Alexandra, Le
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12:00
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Grande Séduction, La
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Salomé
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Cœur ailleurs, Le
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Grande Séduction, La
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Lutin, Le
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Nez rouge
Nez rouge
Noël Noël
Noël Noël
Projet d’Alexandra, Le
Projet d’Alexandra, Le
Quelque chose d’inattendu
Quelque chose d’inattendu
Salomé
Retour à Cold Mountain
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8:50 12:10
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Seigneur des anneaux: le retour du roi, Le Quelque chose d’inattendu
Sourire de Mona Lisa, Le
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Lutin, Le
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Quelque chose d’inattendu
14:30
Vendredi 26 au Mardi 30
21 Grammes
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Cœur ailleurs, Le
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Noël Noël
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Nez rouge
Projet d’Alexandra, Le
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11:50
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Nez rouge
Mercredi 24
21 Grammes
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Seigneur des anneaux: le retour du roi, Le Seigneur des anneaux: le retour du roi, Le Salomé
Tristan et Iseut
Sœurs Madeleine, Les
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Triplettes de Belleville, Les
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17:20
21:10
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Sœurs Madeleine, Les
Seigneur des anneaux: le retour du roi, Le
Sourire de Mona Lisa, Le
Sourire de Mona Lisa, Le
Sourire de Mona Lisa, Le
Triplettes de Belleville, Les
Triplettes de Belleville, Les
Triplettes de Belleville, Les
Tristan et Iseut
Tristan et Iseut
Tristan et Iseut
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REPRÉSENTATIONS MATINÉES PARENTS-BÉBÉS
Les 7, 14, 21, 28 janvier et les 4 et 11 février à 9 h 30
PARENTS, PRENEZ L’AIR !
Venez voir:
le 7 janvier, Le Sourire de Mona Lisa, et Quelque chose d’inattendu, le 14 janvier, Retour à Cold Mountain et La Petite Lili
le 21 janvier, Bienvenue en Amérique et Les Triplettes de Belleville, le 28 janvier, Big Fish: la légende du gros poisson et Retour à Cold Mountain
le 4 février, Histoires de cuisine et Aime ton père et le 11 février, Janis et John et Le Chien, le général et les oiseaux
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Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004 –
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Mercredi 31
21 Grammes
12:00
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JANVIER
Vendredi 2 au Lundi 5
21 Grammes
12:00
Mardi 6 au Jeudi 8
15:20
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19:40 21:45
21 Grammes
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Vendredi 9 au Jeudi 15
21:55
21 Grammes
12:00
16:20
Cœur ailleurs, Le
Cœur ailleurs, Le
Grande Séduction, La
Grande Séduction, La
Lutin, Le
Lutin, Le
Nez rouge
Nez rouge
Nez rouge
Projet d’Alexandra, Le
Petite Lili, La
Quelque chose d’inattendu
Projet d’Alexandra, Le
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8:50
10:40
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Noël Noël
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Projet d’Alexandra, Le
Projet d’Alexandra, Le
Quelque chose d’inattendu
Quelque chose d’inattendu
Retour à Cold Mountain
Retour à Cold Mountain
Salomé
Salomé
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Seigneur des anneaux: le retour du roi, Le Seigneur des anneaux: le retour du roi, Le
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Sourire de Mona Lisa, Le
Sourire de Mona Lisa, Le
Triplettes de Belleville, Les
Triplettes de Belleville, Les
Tristan et Iseut
Tristan et Iseut
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Grande Séduction, La
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Big Fish: la légende du gros poisson
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Retour à Cold Mountain
Bienvenue en Amérique
Cœur ailleurs, Le
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12:40
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Noël Noël
Cœur ailleurs, Le
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Retour à Cold Mountain
12:20
Seigneur des anneaux: le retour du roi, Le Seigneur des anneaux: le retour du roi, Le
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18:35 21:00
Sourire de Mona Lisa, Le
Triplettes de Belleville, Les
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11:50
20:00
Triplettes de Belleville, Les
11:40 13:25
17:00 19:05
CLASSEMENT DES FILMS
En attente de classement.
Peut être vu par des personnes de tous âges.
Ne peut être vu que par des personnes âgées de 13 ans et plus. Celles ayant moins de 13 ans doivent
être accompagnées d’une personne majeure.
Ne peut être vu que par des personnes âgées de 16 ans et plus.
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Quartier Petit Champlain
Québec • (418) 692-2875
44
– Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004
WWW.CLAP.QC.CA
FÉVRIER
Vendredi 23 au Jeudi 29
Vendredi 16 au Jeudi 22
Vendredi 6 au Jeudi 12
Vendredi 30 au Jeudi 5
Aime ton père
Aime ton père
Bienvenue en Amérique
Bienvenue en Amérique
Bienvenue en Amérique
Big Fish: la légende du gros poisson
Big Fish: la légende du gros poisson
Big Fish: la légende du gros poisson
Big Fish: la légende du gros poisson
Monstre, Le
Chien, le général et les oiseaux, Le
Chien, le général et les oiseaux, Le
Grande Traversée, La
Petite Lili, La
Histoires de cuisine
Histoires de cuisine
21 Grammes
21:35
14:05
Aime ton père
14:15
17:10 19:55 21:55
16:50 18:55 21:00
12:00
14:35
11:50
Petite Lili, La
19:15 21:45
17:00
11:30
15:20 17:20 19:25
12:10
15:05 18:00 20:50
10:30
16:15
14:40 17:00 19:05
12:00
16:30 18:30
14:05
11:50
19:15 21:40
14:30
14:15
16:40 18:55 21:10
12:30
16:50
21:20
15:05 18:00
20:50
Retour à Cold Mountain
12:10
Retour à Cold Mountain
Roger Toupin épicier variété
17:20
17:20
18:35 21:00
16:05
12:00 13:35 15:10
14:00
19:25 21:30
12:40 14:50
19:35 21:50
Monstre, Le
Petite Lili, La
19:05
14:30
Seigneur des anneaux: le retour du roi, Le Seigneur des anneaux: le retour du roi, Le Retour à Cold Mountain
Tiresia
12:20 14:55
19:05 21:15
Triplettes de Belleville, Les
13:40
Tiresia
20:30
12:40 14:55
19:25 21:50
Triplettes de Belleville, Les
12:20
21:10
16:35
12:20
11:50
7km2 d’infini
12:20
16:40
20:50
12:10
17:00
21:35
11:50 13:25
19:55 21:45
12:40
Janis et John
15:20 17:20 19:20 21:25
Messagers, Les
14:35
20:40
15:00 17:50
12:10
16:00
Bienvenue en Amérique
Monstre, Le
19:40 21:55
12:50 15:05
Taking Sides (Le cas Furtwängler)
Petite Lili, La
Tiresia
Retour à Cold Mountain
16:45 18:55 21:20
17:10
11:40
14:45
19:30
14:55 17:50 20:40
Triplettes de Belleville, Les
Roma
Y’a rien de sacré
Taking Sides (Le cas Furtwängler)
14:20
15:55
Tiresia
LES JOURNÉES DES ABONNÉS
18:45
14:25
17:10
Triplettes de Belleville, Les
12:00 13:35
Les lundis et jeudis, sauf les jours fériés et durant la période des fêtes
(du 22 au 29 décembre inclusivement), vous verrez votre invité admis pour
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Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004 –
45
# 4 21 Grammes • Un film d’Alejandro González Iñárritu
du 19 décembre au 22 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 20
4 7km2 d’infini • Un documentaire de Kun Chang
du 6 au 12 février
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 32
A 4 Aime ton père • Un film de Jacob Berger
du 16 janvier au 5 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6
antiquités originales
et
créations exclusives
B 4 Bienvenue en Amérique • Un film de Jim Sheridan
du 9 janvier au 12 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 28
4 Big Fish: la légende du gros poisson • Un film de Tim Burton
du 9 janvier au 12 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 31
C4 Chien, le général et les oiseaux, Le • Un film de Francis Nielsen
du 30 janvier au 12 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 21
4 Cœur ailleurs, Le • Un film de Pupi Avati
du 19 décembre au 15 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 23
G4 Grande Séduction, La • Un film de Jean-François Pouliot
du 20 décembre au 8 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 24
4 Grande Traversée, La • Un documentaire de Jean Lemire et Thierry Piantanida
du 16 au 22 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 32
H 4 Histoires de cuisine • Un film de Bent Hamer
du 30 janvier au 12 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 30
J4 Janis et John • Un film de Samuel Benchetrit
du 6 au 12 février
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 34
L 4 Lutin, Le • Un film de Jon Favreau
du 19 décembre au 5 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 21
M4 Messagers, Les • Un documentaire d’Helen Doyle
du 6 au 12 février
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 32
4 Monstre, Le • Un film de Patty Jenkins
du 23 janvier au 12 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 33
N 4 Nez rouge • Un film d’Érik Canuel
du 19 décembre au 8 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6
225, rue Saint-Paul

525-9898
4 Noël Noël • Un film de Nicola Lemay
du 19 décembre au 5 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 21
P 4 Petite Lili, La • Un film de Claude Miller
du 9 janvier au 12 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 19
4 Projet d’Alexandra, Le • Un film de Rolf de Heer
du 19 décembre au 15 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 17
Q4 Quelque chose d’inattendu • Un film de Nancy Meyers
du 19 décembre au 8 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 7
R 4 Retour à Cold Mountain • Un film d’Anthony Minghella
du 26 décembre au 12 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 5
4 Roger Toupin épicier variété • Un documentaire de Benoit Pilon
du 23 au 29 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 32
4 Roma • Un film de Federico Fellini
du 6 au 12 février
. . . . . . . . . . . Le choix de Daniel Pennac p. 40
S 4 Salomé • Un film de Carlos Saura
du 20 décembre au 5 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 20
4 Seigneur des anneaux : le retour du roi, Le • Un film de Peter Jackson
du 19 décembre au 29 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 30
4 Sœurs Madeleine, Les • Un film de Peter Mullan
du 20 au 24 décembre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 24
4 Sourire de Mona Lisa, Le • Un film de Mike Newell
du 19 décembre au 8 janvier
Réservez
pour vos
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des fêtes !
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Brochette de poulet
Filet de sole meunière
du diman
au vendr che
Tournedos sauce aux poivres
edi
Escalope de poulet aux fines herbes
Foie de veau et bacon
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 29
T 4 Taking Sides (Le cas Furtwängler) • Un film d’István Szabó
du 30 janvier au 12 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 25
4 Tiresia • Un film de Bertrand Bonello
du 16 janvier au 12 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 14
4 Triplettes de Belleville, Les • Un film de Sylvain Chomet
du 19 décembre au 12 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 9
4 Tristan et Iseut • Un film de Thierry Schiel
du 19 décembre au 5 janvier
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 21
Y 4 Y’a rien de sacré • Un documentaire de Garry Beitel
2360, chemin Sainte-Foy, Sainte-Foy (la pyramide)
651-9222
du 30 janvier au 5 février . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 32
46
– Magazine Le Clap n° 114 • du 19 décembre 2003 au 12 février 2004
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