Master Physique Exercices de physique subatomique
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Master Physique Exercices de physique subatomique
Master Physique π− p π0 π0 π− (b) n π+ p π− (c) p Exercices de physique subatomique Bertrand Berche Groupe M Laboratoire de Physique des Matériaux Université Henri Poincaré, Nancy 1 Mise à jour le 27 Février 2008 0 Physique subatomique Sommaire Covariance relativiste 1. 2. 3. 4. Equation Equation Equation Equation de de de de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 1 2 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 Klein-Gordon et potentiel Weyl . . . . . . . . . . Dirac . . . . . . . . . Dirac sous champ . . . Lois de conservation de Yukawa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Diagramme d’émission du proton dans la désintégration Λ0 → p + π − . Théorème de Noether . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lagrangien de Schrödinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Interactions fortes, formalisme d’isospin et diffusions nucléons-mésons pi Moments magnétiques des nucléons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 . . . . . 4 4 5 5 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 10. Brisure spontanée de symétrie globale discrète . . . . . . . . . . . . . . 11. Brisure spontanée de symétrie globale continue . . . . . . . . . . . . . . 9 9 5. 6. 7. 8. 9. Symétrie de jauge . . . . . Covariance relativiste 1. Equation de Klein-Gordon et potentiel de Yukawa En 1935, Yukawa a proposé une relation entre la portée d’une interaction et la masse des particules échangées lors de cette interaction (les “bosons d’échange” ou les “bosons médiateurs”). ⊲ Particule virtuelle et portée de l’interaction. Supposons qu’un proton interagisse avec un méson-π comme sur la figure ci-dessous. Qu’en est-il des lois de conservation de la charge électrique, de l’impulsion et de l’énergie ? π− p π0 π0 π− (b) n π+ p π− (c) p Figure 1.1 Echange des mésons π pendant l’interaction pion-proton On parle de particule virtuelle lorsque l’échange de particule s’accompagne d’une violation de l’énergie pendant une durée assez faible pour ne pas être observable, c’est-à-dire telle que ∆E∆t < h̄. En prenant le cas limite ∆E∆t ∼ h̄, montrer qu’on en déduit la portée de l’interaction si la masse de la particule échangée est connue. Discuter la portée des interactions électromagnétique, gravitationnelle, forte et faible et la masse attendue des bosons d’échange associés. ⊲ Equation de Klein-Gordon. Rappeler comment on retrouve l’équation de KleinGordon de la particule libre 2 2 2 ~ 2 ψ(r, t) − 1 ∂ ψ(r, t) = m c ψ(r, t). ∇ c2 ∂t2 h̄2 On cherche une solution statique à symétrie sphérique, ψ(xµ ) = U (r). Calculer la composante radiale de la fonction d’onde associée et commenter en quoi l’équation de Klein-Gordon est un bon candidat à la description des bosons d’échange de l’interaction forte. 2. Equation de Weyl ⊲ Forme attendue pour une équation covariante de fermions non massifs. On cherche une équation relativiste pour décrire des fermions sans masse de spin 21 . Pourquoi doit-on s’attendre à retrouver l’équation des ondes sous la forme ~2 ∇ 2 . = 0. . − 1 ∂ 2 2 . . c ∂t 1 Mise à jour le 27 Février 2008 ψ On note χ = ψ1 un spineur à deux composantes. Montrer que les équations 2 suivantes satisfont aux contraintes 1 ∂ (+) ~ 1l + σ · ∇ χ(+) = 0, D+ χ = c ∂t 2×2 1 ∂ ~ χ(−) = 0. D− χ(−) = 1l2×2 − σ · ∇ c ∂t 2 ⊲ Equation covariante. On introduit un objet à quatre composantes (spineur de Dirac) ψ= χ(+) χ(−) ψ1 ψ = ψ2 3 ψ4 et des matrices 4 × 4 (appelées les matrices de Dirac, ici dans la représentation chirale) γ µ = (γ 0 , γ), 0 1l2×2 0 γ = 1l , 0 2×2 i γ=γ = 0 σ −σ 0 Que vaut ih̄γ µ ∂µ ψ =? ⊲ Particule libre. On fait agir sur la solution libre A1 (+) A2 h̄i pµ xµ χ = A e ψ= χ(−) 3 A4 Montrer qu’on en déduit E = ±|p|c et commenter ce résultat. Sur l’équation de Weyl, manifestement covariante, ih̄γ µ ∂ψ = 0, ∂xµ faire agir l’opérateur ih̄γ ν ∂ν = ih̄γ ν (∂/∂xν ) pour en déduire la forme µ p pµ ψ = E2 2 − p 1l4×4 ψ = 0. c2 Physique subatomique 3 On utilisera la propriété suivante des matrices de Dirac, γ µ γ ν + γ ν γ µ = 2g µν . 3. Equation de Dirac ⊲ Equation covariante pour des fermions massifs de spin 12 . Comment modifier a priori le “carré covariant” de l’équation de Weyl, 2 E µ 2 p pµ ψ = − p 1l4×4 ψ = 0, c2 pour décrire des fermions massifs ? Cela suggèr de coupler les équations de Weyl par un terme de masse, ih̄γ µ ∂ψ = γ µ pµ ψ = mcψ. ∂xµ Développer cette expression en faisant agir sur la particule libre. ⊲ Représentation de Dirac. La représentation de Dirac des matrices γ µ est la suivante : γ µ = (γ 0 , γ), 1l2×2 0 0 γ = 0 −1l2×2 , i γ=γ = 0 −σ σ 0 . Montrer que l’action sur la particule libre conduit à l’équation u E − mc2 −cσ · p v =0 cσ · p −E − mc2 (+) (−) u , où u et v sont des spineurs à deux χ + χ −1/2 avec ψ = 2 = v χ(+) − χ(−) composantes. En déduire que c2 p2 − (E 2 − m2 c4 ) = 0. 4. Equation de Dirac sous champ L’équation de Dirac sous champ s’obtient par couplage minimal, pµ → pµ − qAµ , soit ih̄γ µ ∂µ ψ = mcψ que l’on transforme en γ µ (pµ − qAµ )ψ = ih̄γ µ ∂µ ψ − qγ µ Aµ ψ = mcψ. (0.1) Pour comparer cette forme à l’équation de Klein-Gordon sous champ par exemple, on multiplie par γ ν (pν − qAν ). On introduit les matrices 1 µ ν i(γ γ − γ ν γ µ ), 2 γ µ γ ν = g µν − iσ µν . σ µν = 4 Mise à jour le 27 Février 2008 L’opérateur de spin σ µν est antisymétrique. Montrer qu’on obtient finalement 1 (pµ − qAµ )(pµ − qAµ )ψ + qh̄σ µν Fµν ψ = m2 c2 ψ. 2 Commenter. Lois de conservation 5. Diagramme d’émission du proton dans la désintégration Λ0 → p + π − La particule Λ0 peut se désintégrer par interaction faible selon les deux modes principaux suivants : Λ0 → n + π 0 Λ0 → p + π − Le but de ce problème est d’étudier le diagramme d’émission du proton. On considère un Λ0 immobile (on travaille donc dans son référentiel propre) dont le spin +1/2 est orienté dans la direction Oz. La désintégration conduit à un couple π − − p de moment cinétique orbital relatif L̂. Le spin du pion est nul. ⊲ Etats propres du moment cinétique total. Etablir la forme des états propres | ℓ, j, mj ) du moment cinétique total Jˆ = L̂ + Ŝ du système (π − − p) pour les valeurs ℓ = 0 et ℓ = 1 du moment orbital relatif en fonction des états |ℓ, mℓ , ms i où ms est l’orientation de spin du proton. Le moment cinétique total devant se conserver, quels sont les états | ℓ, j, mj ) vers lesquels le Λ0 peut transiter par désintégration ? ⊲ Amplitude d’émission du proton. On note respectivement a0 et a1 les amplitudes de transition vers les états ℓ = 0 et ℓ = 1. L’état final s’écrit donc de manière générale : 1 1 1 1 + a1 1 . |F i = a0 0 2 2 2 2 Montrer que l’amplitude associée à l’émission d’un proton de spin ↑ dans la direction (θ, ϕ) est donnée par : 1 Ap (θ, ϕ, ↑) = a0 Y00 (θ, ϕ) − √ a1 Y10 (θ, ϕ). 3 Exprimer de même Ap (θ, ϕ, ↓). ⊲ Probabilités d’émission. On donne les harmoniques sphériques : Y00 (θ, ϕ) 1 =√ , 4π Y10 (θ, ϕ) = r 3 cos θ, 4π Y11 (θ, ϕ) r =− 3 sin θeiϕ . 8π Calculer les probabilités Pr(θ, ϕ, ↑) et Pr(θ, ϕ, ↓) associées aux deux types de processus (on supposera a0 et a1 réels). Physique subatomique 5 Calculer les probabilités intégrées sur l’angle ϕ : Pr(θ, ↑) et Pr(θ, ↓). Si l’on ne tient pas compte de l’état de spin du proton, quelle est la probabilité d’émission à l’angle θ ? Dessiner l’allure du diagramme d’émission dans ce cas (on représente un diagramme d’émission en coordonnées polaires en portant dans la direction θ un vecteur de longueur proportionnelle à la probabilité d’émission dans cette direction). 6. Théorème de Noether Considérons le lagrangien Z ~ d3 r L(ψ, ψ̇, ∇ψ) L= 3 IR où ψ(r, t) est un champ qui varie dans l’espace et le temps. Supposons une transformation, gouvernée par un paramètre ǫ, au cours de laquelle les champs ~ varient de ψ → ψ + δψ = ψ + ∂ψ ∂ǫ dǫ au premier ordre. Le lagrangien L(ψ, ψ̇, ∇ψ, ǫ) varie de dL sous l’effet des variations des champs, de leurs dérivées et éventuelement d’une dépendance explicite en ǫ. Exprimer dL en fonction de dǫ. Si la transformation générée par la variation du paramètre ǫ est une symétrie du problème, dL dǫ = 0. En déduire dρ ~ ∂L + ∇j = − dt ∂ǫ avec ρ= ∂L ∂ψ ∂ ψ̇ ∂ǫ j= ∂L ∂ψ . ~ ∂ǫ ∂(∇ψ) C’est le théorème de Noether. Appliquer ce résultat au cas où la paramètre ǫ est le temps pour un système conservatif. Montrer que Z dH H d3 r, H = π ψ̇ − L = 0, H = 3 dt IR 7. Lagrangien de Schrödinger La densité lagrangienne de Schrödinger (due à Jordan-Wigner) est donnée par 2 ~ ∇ψ ~ ⋆ ) = ih̄ψ ⋆ ψ̇ − h̄ (∇ψ ~ ⋆ ) · (∇ψ) ~ L(ψ, ψ̇, ψ ⋆ , ψ̇ ⋆ , ∇ψ, − V (r, t)ψ ⋆ ψ 2m Les champs ψ et ψ ⋆ sont fonction de l’espace et du temps, ψ = ψ(r, t). ⊲ Equations d’Euler-Lagrange. Que déduit-on des équations d’Euler-Lagrange ? Exprimer l’hamiltonien. ⊲ Invariance de jauge globale. Considérons la transformation qui modifie la fonction d’onde par un facteur de phase globale ψ(r, t) → ψ ′ (r, t) = eiqα ψ(r, t). 6 Mise à jour le 27 Février 2008 Cette transformation n’affecte pas les propriétés physiques qui dépendent du module de la fonction d’onde et pas de sa phase, |ψ ′ (r, t)| = |ψ(r, t)|. Appliquer le théorème de Noether pour exprimer la quantité conservée associée à cette symétrie. 8. Interactions fortes, formalisme d’isospin et diffusions nucléons-mésons pi En Heisenberg a introduit la notion d’isospin consistant à traiter le proton et le neutron comme deux états quantiques d’une seule particule, le nucléon. Ce formalisme s’est avéré très fructueux dans l’étude des réactions entre particules élémentaires régies par des mécanismes d’interactions fortes et il a été par la suite généralisé aux autres particules. ⊲ Isospin du nucléon et du méson π. Le proton (p) et le neutron (n) peuvent être considérés comme les deux états d’une même particule, le nucléon (N ) auquel on attribue (par analogie avec le spin) un isospin 21 (on dit que le nucléon est un doublet d’isospin). On construit alors un opérateur Î(Iˆ1 , Iˆ2 , Iˆ3 ) ayant les propriétés d’un moment cinétique tel que |pi et |ni soient les deux états propres communs de Iˆ3 et Î2 = Iˆ12 + Iˆ22 + Iˆ32 : 1 Iˆ3 |pi = |pi 2 et 1 Iˆ3 |ni = − |ni 2 Le méson π (ou pion) est le boson médiateur de l’interaction forte entre nucléons, responsable en particulier de la cohésion des noyaux. (Il fut introduit théoriquement par Yukawa en et découvert expérimentalement en ). Il peut exister sous trois formes π + , π 0 et π − , ce qui conduit à lui attribuer un isospin 1 représenté par l’opérateur Jˆ3 dont les trois états |π + i, |π 0 i et |π − i sont vecteurs propres. Quelles sont les valeurs propres de Jˆ3 ? Déterminer l’action des opérateurs Jˆ± = Jˆ1 ± iJˆ2 sur les trois états propres observables. ⊲ Etats propres d’isospin du système pion–nucléon. On considère l’ensemble constitué d’un nucléon et d’un méson π. Déterminer les états propres communs des opérateurs K̂2 et K̂3 où K̂ = Î + Ĵ est l’isospin total. Exprimer ces états sous la forme de combinaisons linéaires du type : 3 1 + 0 , 2 2 = α|π ni + β|π pi où |π + ni représente l’ensemble méson π + -neutron etc. Inverser les relation précédentes pour exprimer les états |π + ni, etc. comme combinaisons linéaires des états |K, K3 ). ⊲ Interactions fortes nucléons–mésons π. On montre expérimentalement que les interactions fortes entre nucléons et mésons π : • conservent l’isospin total K̂2 et sa composante K̂3 , • ont des amplitudes indépendantes de K̂3 . Il suffit ainsi de deux amplitudes a3/2 et a1/2 pour caractériser les interactions fortes du système pion-nucléon. Par exemple : 3 3 3 3 = a3/2 , Û 2 2 int 2 2 1 1 1 1 − Ûint − = a1/2 2 2 2 2 ... Physique subatomique 7 On considère les réactions de diffusion (a) (b) π + + p −→ π + + p π − + p −→ π − + p et de transfert de charge : (c) (d) π − + p −→ π 0 + n π + + n −→ π 0 + p L’amplitude associée au processus (a) pendant le temps dt de l’interaction s’écrit : Aa = hπ + p|Ûint |π + pi, où les états d’entrée et de sortie, ici écrits de la même façon, sont différents (transferts d’impulsion et d’énergie entre les particules au cours de la collision), donc orthogonaux. Interpréter cette expression et montrer que l’on peut exprimer l’amplitude sous la forme : ih̄Aa = hπ + p|Ĥint |π + pidt. Calculer les amplitudes Aa , etc. de ces quatre processus. Déterminer les probabilités Pa , etc. correspondantes en fonction de a3/2 et a1/2 et indiquer les probabilités relatives de ces quatre réactions si a3/2 ≫ a1/2 . ⊲ Quelques conséquences de la conservation de l’isospin par interaction forte. Sachant que le seul état stable observable constitué de deux nucléons est le deuton |di ≃ |p ni, déterminer l’isospin du deuton. La réaction entre deux deutons conduisant à une particule α (noyau d’hélium 4 He) et un méson π 0 est interdite. Pourquoi ? 2 A 600 MeV, l’expérience montre que les sections efficaces σ + et σ 0 des réactions (+) (0) p + p −→ π + + d n + p −→ π 0 + d valent : σ + = (3.15 ± 0.22) mb et σ 0 = (1.5 ± 0.3) mb. Jutifier le rapport de ces résultats. 9. Moments magnétiques des nucléons On étudie dans ce problème une conséquence de la conservation du moment cinétique total, cette fois dans l’espace de spin. La composition de trois spins 21 permet de déterminer la structure en quarks des nucléons. Cela permet en particulier d’expliquer l’origine du moment magnétique du neutron. ⊲ Composition de trois spins 1/2. On se propose de composer trois spins 1/2, soit S = s1 + s2 + s3 , ce qui conduit pour le moment cinétique de spin total à un quadruplet et deux doublets (les notations vectorielles sont à comprendre au sens des opérateurs). Les opérateurs s1 , s2 et s3 se rapportent aux spins 1/2 de trois particules distinctes. Un état de spin de ces trois particules avec par exemple ms1 = +1/2, ms2 = −1/2, ms3 = −1/2 sera noté | ↑, ↓, ↓i. 8 Mise à jour le 27 Février 2008 z Soit S12 = s1 + s2 . Ecrire les états propres | S12 , m12 ) des opérateurs Ŝ212 et Ŝ12 2 z 2 z en fonction des états propres | ↑↓, ↑↓i des opérateurs ŝ1 , ŝ1 , ŝ2 ŝ2 . On construit maintenant l’opérateur S = S12 + s3 . Les états propres de Ŝ2 et Ŝ z seront notés | S12 , S, ms ) où S12 prend les valeurs 1 ou 0 et S peut valoir 3/2, 1/2, 1/2. • Construire les états du quadruplet | 1, 3/2, ms ) en fonction des états |ms1 , ms2 , ms3 i. • Construire les états du doublet | 0, 1/2, ms ). • Il manque alors les deux états | 1, 1/2, ms ) qui sont des combinaisons linéaires du type (à justifier) : | 1, 1/2, 1/2) = a+ | ↑, ↑, ↓i + b+ | ↑, ↓, ↑i + c+ | ↓, ↑, ↑i | 1, 1/2, −1/2) = a− | ↓, ↓, ↑i + b− | ↓, ↑, ↓i + c− | ↑, ↓, ↓i En orthogonalisant ces états avec ceux du quadruplet et ceux du doublet déjà construit, puis en les normalisant, déterminer les coefficients a± , b± et c± . ⊲ Moments magnétiques des nucléons. Vers les années a été proposé un modèle de quarks constituants rendant compte de certaines propriétés des nucléons. Dans ce modèle, le proton et le neutron sont tous deux constitués de trois quarks (p = uud, n = udd). Les quarks sont des fermions ponctuels de spin 1/2. Leurs charges électriques valent qu = + 23 | qe | et qd = − 13 | qe | et leurs masses sont approximativement égales mu ≃ md ≃ 31 mN où mN est la masse du nucléon (mp ≃ mn ≃ mN ). On admet que les moments magnétiques des quarks sont donnés q sz (q, m et sz sont respectivement la charge, la par la formule de Dirac : µz = 2 2m masse et la composante du spin du fermion dans la “direction” de mesure). On se propose de déterminer la structure en quarks du proton et du neutron à partir de la donnée expérimentale des moments magnétiques de ces deux particules : µp = 2.79 | qe | h̄ , 2mN µn = −1.91 | qe | h̄ 2mN P que l’on peut comparer aux valeurs propres de l’opérateur µz = 3i=1 µzi , l’indice i se référant aux différents quarks. Un proton de spin ↑, |p ↑i, peut être décrit par l’un des deux états | 0, 1/2, 1/2) ou | 1, 1/2, 1/2). Pourquoi a-t-on d’ores et déjà exclu le quadruplet ? Le “difermion” de spin S12 peut de plus être du type uu ou ud. Il existe donc quatre combinaisons possibles parmi lesquelles une seule est à retenir. Calculer le moment magnétique correspondant à chacune de ces combinaisons en complétant le tableau ci-dessous : proton |p ↑i | 0, 1/2, 1/2) S12 = uu µd | 1, 1/2, 1/2) S12 = ud Laquelle de ces combinaisons donne le résultat le plus proche de la valeur expérimentale pour µp ? En déduire la structure complète de l’état |p ↑i sous forme d’une combinaison linéaire d’états du type |u ↑, u ↓, d ↑i . . ., puis celle de l’état |p ↓i. Physique subatomique 9 Procéder de même pour le neutron |n ↑i en complétant le tableau : neutron |n ↑i | 0, 1/2, 1/2) | 1, 1/2, 1/2) S12 = dd S12 = ud Ecrire complètement les états |n ↑i et |n ↓i. Symétrie de jauge 10. Brisure spontanée de symétrie globale discrète Let us consider spontaneous breaking of a global discrete symmetry. It is illustrated by the case of the real scalar field, L = 12 ∂µ φ∂ µ φ − V (φ(x)), where V (φ(x)) is a potential which depends on the field configuration. We will consider two cases V (φ) = λ2 4 µ2 2 φ ± φ, 4 2 λ, µ > 0. Build the Hamiltonian, H and find the field with the lowest energy in the two cases with signs ±. Analyze the field fluctuations around the ground state v. For this purpose, we let φ = v + h, h ≪ v, (v = λ/µ is chosen positive without loss of generality) and we calculate V (h). Give an interpretation for the quadratic term. 11. Brisure spontanée de symétrie globale continue Spontaneous breaking of a global continuous symmetry can be encountered in the SO(2) model (rotations in the plane). We consider now a theory with two real scalar fields φ1 (x) and φ2 (x), and with the potential V (φ1 , φ2 ) = 14 λ(φ21 + φ22 − v 2 )2 = 41 λ(|φ|2 − v 2 )2 . 10 Mise à jour le 27 Février 2008 Figure 11.2 The “Mexican hat potential” (from E.A. Paschos, Electroweak theory, Cambridge University Press, Cambridge 2007. The fields φ1 and φ2 are massless (the coefficients of the quadratic terms are negative) and the theory is invariant under rotations in the plane. Find the minima of the potential. In order to analyze the field fluctuations around the minimum, we choose a particular vacuum state φ10 = v, φ20 = 0 and denote the fluctuations by φ1 = v + h1 , φ2 = h2 . Calculate the potential V (h1 , h2 ), expand it, and discuss the masses of the amplitudes fluctuations h1 and h2 .