Le mot du Président Erratum Sommaire
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Le mot du Président Erratum Sommaire
Le mot du Président L’hiver se termine et l’arrivée du printemps nous annonce la renaissance de la nature et peut-être, certainement même, des femelles ourses vont sortir avec des petits. Combien d’entre nous aimerions voir ce merveilleux spectacle. Quel destin les attend ? Les hommes vont-ils un jour devenir plus tolérants et accepter l’autre ? Merci de continuer à nous aider afin de pouvoir veiller sur nos protégés. Claude LEHU Président de l’Amopyc Erratum Lire dans le bulletin n°28 : Jean Lassalle Député des Pyrénées Atlantiques et non Député des Landes. ( Photo C. LEHU ) Le lynx, également un magnifique habitant de nos belles montagnes et qui vit en parfaite harmonie avec l’ours. J’ai eu la chance d’en observer un couple prés d’ours bruns au Canada (province du Québec) . En voie de disparition et malheureusement aussi traqué dans certaines régions françaises. ***** Sommaire : ( Bébés ours ) Le coup de gueule du Président. Dégâts ours 2006. Le Patou. (Photos et textes ACP, ADET et DIREN) Suivi des ours équipés. La fin de l’IPHB. Procès Cannelle L’ail des ours Le gigot d’agneau ASSOCIATION DES AMIS DE L’OURS EN PYRÉNÉES CENTRALES Le coup de gueule du Président : ( Réaction immédiate mise sur le forum ) Je suis stupéfait, outré et très en colère contre la justice Française Le 19 janvier dernier, le Procureur de la République Monsieur Erick Maurel, rendait une ordonnance de non lieu pour le dossier de l’ourse Cannelle, lâchement abattue par un chasseur le 1 novembre 2004. C’est une honte ! Une reconstitution avait été faite le 24 janvier 2006. Marquez (le tireur) et ses sbires avaient pourtant reconnu être au courant de la présence de Cannelle et de son petit. Si cette action de destruction d’une espèce protégée n’est pas accompagnée de préméditation alors c’est quoi ? Le Procureur serait-il lui aussi chasseur ? Avec un tel verdict, la porte est ouverte aux viandards qui sont dans les Fédérations de chasse. Les associations qui s’étaient portées partie civile ont bien sûr fait appel, espérons qu’il sera entendu, sinon je suis partisan de faire appel auprès de la cour de Justice Européenne. Le Président de l’Amopyc ( C. LEHU ) ***** Je continue : peut-on me dire pourquoi ? Des promeneurs, et il y en a plus que de chasseurs, ne sont jamais agressés (heureusement pour l’un et pour l’autre), mais par contre, ce sont toujours des individus armés de fusil ? L’ourse Claude abattue en 1994, Mellba en 1997, Cannelle en 2004, même Papillon avait lui aussi pris du plomb. Maintenant les fusils sont chargés à balles de guerre, mortelles à plusieurs km. Qu’ils se crèvent entre eux n’est pas grave (30 accidents mortels par an) ce n’est pas une espèce en voie d’extinction (malheureusement) loin de là ! Je peux vous confirmer, personnellement, que de toutes les Fédérations de chasse de la région Midi-Pyrénées présentes à la réunion avec Monsieur le Ministre Serge Lepelletier le 4 décembre 2004, aucune n’a été contre l’ours, les Présidents ont tous fait profil bas. J’étais présent à cette réunion, (introduit par erreur…). Dégâts ours 2006 Pour l’année 2006 le bilan, pour l’ensemble des Pyrénées, versant français, est de 329 prédations dont 108 au bénéfice du doute. Pour 2005 elles avaient été de 285 + 119 au bénéfice du doute. On peut donc remarquer, avec satisfaction, que, malgré l’augmentation naturelle due aux naissances ajouter aux nouveaux lâchers, les dégâts diminuent. On ne peut que s’en réjouir. Pour les ruches, 40 destructions ont été imputées à l’ours. Ces bons chiffres (329 pour un cheptel d’environ 600000 ovins), sont le résultat du travail d’une équipe d’animateurs de chien de protection géré par l’ACP, d’une réflexion intelligente de bergers et d’éleveurs qui ont compris où était leur travail et leur avenir avec des contraintes bien sûr , mais qui n’en à pas dans sa profession ? Depuis la première réintroduction, en 1996, les patous placés en exploitation sont passés de 2 à 221. Ces chiens avaient pratiquement disparu. Avec eux et les bergers, la montagne revis et les estives sont de nouveaux animées, les cabanes et refuges restaurés. Chiens de montagne des Pyrénées ou Patou. Le montagne des Pyrénées est un chien lupomolossoïde. Grand, majestueux et non dénué d’une certaine élégance, il porte une fourrure épaisse, longue et crissante, blanche ou blanche tâchée. Il doit posséder des ergots doubles aux pattes arrière. De taille élevée, 65 à 80cm, c’est le gardien incorruptible des troupeaux de moutons, des fermes et grandes demeures. Il aime les grands espaces. Il a un caractère stable et possède la notion de famille : il est réservé, voire très réservé, avec les inconnus. ASSOCIATION DES AMIS DE L’OURS EN PYRÉNÉES CENTRALES Le montagne des Pyrénées est une race très ancienne dont le berceau se situe sur les deux flancs des Pyrénées centrales. Sa vocation de protecteur en a fait l’ennemi héréditaire de l’ours. Efficacité face à tout type de prédateurs : L’avantage du chien est qu’il protége le troupeau contre tout type de prédateur : les chiens divagants, la faune sauvage (ours, renard, rapace…), et même contre les voleurs ! et ceci à tout moment de la journée et de la nuit ! Rassure le troupeau (diminution du stress) : la présence de chiens de protection au sein du troupeau est considérée comme rassurante pour les brebis. Ainsi, le stress consécutif à une situation d’attaque est moindre lorsque celle-ci est freinée, voire repoussée. Efficacité sur tous types de bétail : ovins, caprins, bovins... (Extrait Empreinte Ours Diren) La possible fin de l’IPHB : ***** L’IPHB (Institution Patrimoniale du Haut-Béarn), un organisme qui s’était opposé au plan de réintroduction d’ours dans les Pyrénées, sera privé pour 2007 et peutêtre définitivement des subventions de l’Etat. La région, elle aussi a dit non. Un refus de 700 000 € à courir pour la période 2007-2013. C’est la fin de l’IPHB ‘‘ l’outil de travail ’’ de son Président Jean Lassalle et Députés des PyrénéesAtlantiques. De ce fait l’IPHB a fait la tournée des popotes en organisant 28 réunions qui ont rassemblées 5 à 600 participants, soit environ 20 personnes par réunion. Un flop médiatique donc ! La population non pastorale du Béarn, n’en a rien à tirer de l’avenir de l’IPHB. La DIREN (Direction Régionale de l’Environnement) remplacera cette institution déficitaire sur tous les points, qui a sut engranger des royales subventions pour la sauvegarde de l’ours et qui n’a rien fait dans ce sens. L’ours doit vivre d’abord parce qu’il est le symbole d’une vraie montagne, parce qu’il est en voie de disparition et qu’il est rare de pouvoir sauver une espèce. C’est un enjeu et un pari fantastique dont les bergers et leurs vallées pourront être fiers demain. Joseph Paroix (berger en Aspe) Suivi des ours équipés : 5 mars, Balou vient de quitter sa tanière hivernale au sud de la Hte-Garonne, le 17 il est déjà près de Bethmale en Ariège (que va-t-il faire chez les opposants, c’est idiot !) 12 mars, Sarousse à son tour, donne signe de vie et reste dans le secteur Val d’Aran et Luchonais. Ces observations ont été visuelles ou pistées par télémétrie et GPS. 10 avril, l’ourse Franska a commencé ses premiers déplacements autour de sa tanière depuis quelques jours. Si elle ne s’éloigne pas, cela serait-il bon signe pour des naissances ? 24 avril, Hvala est sortie de tanière avec 2 petits de 3 mois environ. C’est super ! Pour Franska, elle se déplace un peu trop pour être avec des petits. A suivre… ***** (relevé sur www.iphb.org) Procès Cannelle : La cour d’appel de Pau a annulé le non-lieu accordé à René Marquèze, le chasseur qui avait tué Cannelle le 1 novembre 2004. Elle a en effet estimé que les charges retenues étaient suffisantes pour le renvoyer devant le tribunal correctionnel pour ‘‘destruction d’espèce protégée’’. A suivre… ***** ASSOCIATION DES AMIS DE L’OURS EN PYRÉNÉES CENTRALES L’ail des ours : L’ail des ours (allium ursinum) est une plante sauvage qui pousse dans les sous-bois humides. On le trouve dès le début mars, il fleurit mi-avril et disparaît courant juin. Les feuilles fraîches ainsi que les tiges et les fleurs en bouton (de saveur plus forte) se consomment en salade mais il faut toutefois aimer l’ail ! L'ail des ours fait baisser la tension artérielle, prévient l'artériosclérose, facilite la digestion et est un vermifuge puissant. Ne pas confondre les feuilles avec celles du muguet qui lui est toxique, mais l’odeur caractéristique d’ail permet de ne pas se tromper. Son nom vient du fait que les ours en sont friands après l’hibernation comme premier plat, et pourquoi pas accompagné d’un bon gigot ;o) … d’où cette recette succulente : ***** Le gigot de chevreau à l’ail des ours. Voilà un des problèmes contre lequel, des charlots, comme Lassalle et Bonrepaux devraient se battre. En sont-ils capables ou impuissants ? Ils préfèrent monter les troupes de moutons contre un pauvre animal qui ne demande qu’à vivre en paix. En France le prix du gigot éleveur consommateur, environ 12 € le kg. Boucher consommateur environ 15 à 17 € le kg. Tout est dit. Cuire le gigot (ou l’épaule) au four très chaud, compter environ ½ heure/kg. Préparer dans un bol des queues d’ail hachées (elles sont plus goûteuses et tendres que les feuilles) mélangées à un jus de citron, du sel et du poivre. Un peu avant la fin de la cuisson, verser cette sauce sur la viande et terminer en passant en position gril pendant 5 à 10 minutes. Pour ceux qui n’auraient pas d’ail des ours près de chez eux, le remplacer par de l’ail nouveau (aillet). (Monique et Yvan Puntous) Toujours disponible le magnifique poster de la faune pyrénéenne, << 70/90 cm >> 15 € frais d’envoi compris. ASSOCIATION DES AMIS DE L’OURS EN PYRÉNÉES CENTRALES