Caractéristiques des points d`eau incendie

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Caractéristiques des points d`eau incendie
Caractéristiques des points d'eau incendie (P.E.I.) non normalisés
1° Définition :
Sont concernés :
– les P.E.I. naturels (cours d'eau, étangs...)
– les points de puisage
– les citernes souples
– les réserves à l'air libre
– les citernes aériennes
– les citernes enterrées
Les schémas de principe illustrent ces différents dispositifs.
D'autres P.E.I. ou dispositifs peuvent éventuellement être considérés dans la D.E.C.I., sous
réserve de répondre aux caractéristiques définies par ailleurs et d'être validés par le SDIS.
Exemples :
– les forages ;
– les réseaux d'irrigation agricole ;
– les piscines sous réserve de remplir des conditions très particulières (autoprotection, en complément, le propriétaire en assure l'accessibilité et la
signalisation, …) ;
– les réserves maçonnées enterrées.
La récupération des eaux pluviales pour assurer l'alimentation d'une réserve incendie,
notamment à l'air libre, peut être envisagée de la manière suivante :
– récupération des eaux de toiture, se déversant directement dans le bassin ;
– récupération des eaux de voirie, sous réserve qu'elles transitent préalablement par un
séparateur d'hydrocarbures / débourbeur... (installations adaptées à la situation). En cas de
sinistre, cette arrivée d'eau doit être obturée par une électrovanne, asservie à une
détection généralisée. Un barrage manuel doit également être prévu pour prévenir tout
défaut de l'électrovanne.
D'autre part, afin de ne pas dégrader les pompes, tout point d'eau comportant des eaux
« chargées » ne pourra être considéré P.E.I. Ainsi, ne pourront notamment pas être pris en compte
:
– les bassins de lixiviats ;
– les lagunages ;
– les bassins de récupération des eaux d'extinction ;
– les mares non entretenues.
2° Réception :
Le recours à des P.E.I. non normalisés doit être validé préalablement par le service départemental
d'incendie et de secours (SDIS). Afin d'être répertoriés dans la base de données de l'ensemble
des P.E.I. (publics et privés), ils doivent être réceptionnés par le SDIS. En conséquence, les
sapeurs-pompiers communaux ou intercommunaux (centres de première intervention non
intégrés (C.P.I.N.I.) ne peuvent pas les réceptionner sans le SDIS.
3° Capacité :
Ne peuvent être intégrés dans la D.E.C.I. que les réserves présentant un volume utile de 30 m3
minimum. Le volume utile est déclaré par le propriétaire.
Le propriétaire doit prévoir les modalités de ré-alimentation de sa réserve (réseau d'eau sous
pression, récupération des eaux pluviales, forage...).
Dans le cas d'une réserve ré-alimentée automatiquement par un réseau sous pression, le volume
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de réserve prescrit pourra être réduit du double du volume horaire d'appoint, dans la limite de la
capacité minimale de 30 m3.
Exemple :
– besoin d'une réserve de 120 m3
– possibilité d'aménager une réserve de 80 m3 (120 – 2 x 20) si celle-ci est ré-alimentée
automatiquement par un réseau sous pression ayant un débit de 20 m3/h.
4° Utilisation :
Les engins d'incendie amenés à utiliser ces P.E.I. devront se mettre en aspiration.
Pour ce faire, la ligne d'aspiration devra répondre aux caractéristiques suivantes :
– longueur maximum : 8 m ;
– hauteur maximum : 6 m.
5° Pérennité :
Tous les dispositifs retenus doivent présenter une pérennité dans le temps et dans l'espace, ce qui
implique que :
– le volume nécessaire doit être disponible en tout temps ;
– l'efficacité des P.E.I. ne doit pas être réduite par les conditions météorologiques ;
– une ou plusieurs aires de mise en aspiration doivent être aménagées ;
– l'accessibilité aux aires de mise en aspiration par une voie répondant aux caractéristiques
d'une voie engin doit être permanente ;
– la mise en aspiration d'un engin pompe ne doit pas gêner l'accessibilité à la zone
d'intervention par d'autres engins ;
– en phase d'attaque, l'interruption de l'alimentation en eau des engins ne peut pas être
admise ;
– les aires de mise en aspiration ne doivent pas être situées à proximité immédiate des
risques à défendre pour éviter toute exposition des personnels et matériels au flux
thermique (au delà de 3 kW/m² en cas de modélisation des flux, 30 m pour les risques
particuliers et 10 m pour les risques courants à défaut de modélisation) et de surpression.
Il incombe également au propriétaire d'entretenir son P.E.I. afin d'éviter toute difficulté et tout retard
dans la mise en œuvre des engins d'incendie.
Exemples :
– lutte contre le développement d'algues ;
– traitement larvicide pour les réserves à l'air libre ;
– curage périodique ;
– ...
La mise en place d'une réserve artificielle peut justifier de sécuriser celle-ci (proximité de la voie
publique...). Cependant, les dispositifs prévus ne doivent pas limiter l'accessibilité aux moyens de
d'incendie et de secours.
Exemples :
– mise en place d'une clôture pour éviter les chutes dans une réserve à l'air libre ;
– mise en place d'une clôture pour éviter toute malveillance sur une citerne souple ;
– mise en place de poteaux amovibles ou d'une chaîne pour empêcher tout stationnement
sur une aire de mise en aspiration.
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La mise en place d'une clôture doit être systématique pour un ouvrage à l'air libre accessible au
public. Des échelles ou des cordes à nœuds peuvent utilement être mises en place pour permettre
à une personne de sortir du plan d'eau à la suite d'une chute accidentelle.
Un portillon d'accès peut être mis en place au droit du raccord d'aspiration, d'une largeur minimum
de 0,90 m.
Tout dispositif de condamnation doit être validé préalablement par le SDIS (manœuvrable par
carré ou triangle pompier, sécable...).
6° Signalisation :
Tous les P.E.I. font l'objet d'une signalisation permettant d'en faciliter le repérage et d'en connaître
les caractéristiques essentiels.
La signalisation par panneau, lorsqu’elle est prescrite, est uniformisée pour l’ensemble du territoire
national, particulièrement dans un objectif de maîtrise des coûts, avec les éléments minimums
suivants :
• symbole du panneau : un disque avec flèche blanc sur fond rouge ou inversement ;
• panneau de type « signalisation d’indication » rectangulaire de dimension 30 cm x 50 cm
environ. Ces dimensions peuvent également être agrandies ;
• installée entre 0,50 m. Et 2 m. environ du niveau du sol de référence (selon l’objectif de
visibilité souhaité) ;
• indique l’emplacement du P.E.I. (au droit de celui-ci : la flèche vers le bas) ou signale sa
direction (en tournant la flèche vers la gauche, vers la droite ou vers le haut). L’indication
de la distance ou autre caractéristique d’accès peut figurer dans la flèche ou sur d’autres
parties du panneau ;
• la couleur noire, rouge , blanche peut être utilisée pour les indications ;
• des mentions complémentaires peuvent être apposées, par exemple :
• à la périphérie du disque : l’indication de la nature du P.E.I. (B.I., point d’aspiration, citerne,
…)
• au centre du disque, dans l’anneau : l’indication du volume en mètres cube ou du débit en
mètres cube par heure, du diamètre de la canalisation en mm (alimentant le P.E.I.), une
signalétique du P.E.I. ...
• sur les autres parties du panneau :
◦ la mention : « POINT D’EAU INCENDIE » ;
◦ le numéro d’ordre du P.E.I. (attribué par le SDIS) ;
◦ l’insigne de la commune ou de l’établissement public de coopération intercommunale
(E.P.C.I.) s'il y eu transfert de la police administrative spéciale de la défense extérieure
contre l'incendie ;
◦ des restrictions d’usage ;
◦ ...
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Cette signalisation, lorsqu’elle indique l’emplacement du P.E.I., peut être orientée pour être visible
depuis un véhicule de lutte contre l’incendie en fonction de l’axe ou des axes de son arrivée.
Dans les zones ou la circulation et/ou le stationnement peuvent perturber la mise en œuvre des
P.E.I., des protections physiques peuvent être mises en place afin d'interdire aux véhicules
l'approche des P.E.I. ou d'assurer leur pérennité. Ces dispositifs ne doivent pas retarder la mise en
œuvre des engins des services d'incendie et de secours, ils seront de couleur rouge incendie
préférentiellement.
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