ASPERGER AMITIÉ

ASPERGER AMITIÉ
- Association de type Loi du 1er juillet 1901
- Créée en juin 2010 à l’initiative de Miriam Sarbac, l’association regroupe
plus de 100 familles, dans l’objectif de :
•
Les écouter et les orienter.
•
Tenter d ’ apporter des réponses à leurs questions et à leurs
problématiques quotidiennes.
•
Leur propose des activités de loisir propices à la socialisation et des
ateliers d’habiletés sociales.
Une population particulière, les personnes avec Asperger ou autisme de haut niveau.
Postulat de départ
Asperger n’empêche pas de vivre une existence pleine : carrière professionnelle, vie
amoureuse et familiale, cercles amicaux et loisirs. Ici, la vie amoureuse et affective.
Prise en compte de la réalité
Les manifestations du syndrome, les particularités du profil cognitif des personnes avec
Asperger, les déficits plus ou moins importants en terme de compétences sociales, le
regard parfois peu amène porté par la société sur les personnes ne répondant pas aux
critères d’une certaine « norme » rendent parfois ce chemin plus difficile, demandent des
adaptations, parfois des accompagnements. Prendre un appartement, seul ou en co-location, assumer ses choix,
son budget… Sans toujours maîtriser tout ce que cela implique. Faire face à une inquiétude familiale souvent accrue (travail sur
l’organisation, la gestion des priorités, l’affirmation de soi aussi…)
Situations rencontrées
Dans nos groupes d’adultes, nous rencontrons des personnes
qui se trouvent à différents stades de ce cheminement.
Jeunes adultes
• Difficulté à faire une rencontre amoureuse, maladresse dans les interactions
et faible estime de soi. (Travail d’habiletés sociales, de
réappropriation d’une image positive de soi, de maîtriser la juste distance entre soi et l’autre).
• Difficulté à pérenniser une relation amoureuse, facilité à engager la relation, mais difficulté à
opérer les compromis nécessaires à la faire
perdurer. (Travail sur les limites de la confiance accordée à l’autre, sur les attentes le concernant, sur les interprétations parfois biaisées
concernant son comportement, et sur l’empathie).
• Volonté de faire une rencontre amoureuse
devenue une souffrance, mais attitude d’évitement de toute situation sociale confrontant à
l’opportunité d’une rencontre. Problème des sites de rencontre. (Comment favoriser les circonstances, travail sur l’évitement social,
l’image de soi, les conceptions erronées de ce qu’est l’autre).
• Début de relation avec une soignante, forcément
compliquée par le type d’implication de celle-ci dans la vie de son compagnon au
départ. (Travail sur les aspects culpabilisants de cette rencontre, sentiments et désir qu’on ne maîtrise pas, et comment trouver manière
d’accommoder la situation aux circonstances).
Jeunes adultes
• Difficulté à situer son orientation sexuelle
de manière assumée, l’homosexualité ajoutant un facteur
différenciant éventuellement considéré par la personne comme une difficulté supplémentaire. (Travail de
clarification, d’acceptation de soi, sur la distance par rapport au regard de l’autre, rendu difficile par
l’actualité).
• Inconscience d’une attitude très provocante
sexuellement, par des tenues et des attitudes extrêmement
évocatrices, sans réelle conscience de l’enjeu derrière ces attitudes, de la réaction de l’autre, de la mise en
danger éventuelle que représente le malentendu face à d’autres jeunes adultes, non Asperger, pas toujours très
respectueux, ou peu habitués à contenir leur excitation. (Travail sur l’image de soi, sur les relations hommesfemmes, d’adaptation progressive aux circonstances et aux types de personnes rencontrées).
Adultes
• Parentalité assumée par deux personnes avec Asperger, qui
ne peuvent vivre ensemble pour le moment, avec un accueil en structure
pour l’un d’entre eux et l’enfant en bas âge et une vie insérée dans le monde professionnel pour l’autre. (Il est possible d’être
parents, et de mener l’éducation d’un enfant non Asperger, en comptant sur la mise en place de certains étayages, par la famille,
des éducateurs, des institutions, travail sur le projet de vie, jeu de rôle).
• Parentalité assumée en séparation de la mère, avec des
difficultés à se saisir de l’impact du syndrome, tardivement diagnostiqué, sur la
relation de couple, et des questionnements parentaux relativement exacerbés par les spécificités d’Asperger. (Travail psycho-éducatif,
d’approfondissement de la connaissance de soi, travail de mise en pratique par le jeu de rôle).
• Parentalité assumée par un couple sur de nombreuses années, et
détection extrêmement tardive du syndrome chez l’un des
partenaires, qui donne un éclairage nouveau sur la vie de la famille. Comment l’annoncer, comment est-ce pris par les enfants ayant
grandi… (Travail sur le changement que cela occasionne, la culpabilité, les déceptions, les difficultés à faire accepter cette différence au
bout de tant d’années, travail autour de l’accompagnement dans la mise en place de projets de rapprochement, d’explication. À défaut
de pouvoir tout réparer, se pardonner à soi-même, donner du sens pour soi et ses enfants a posteriori).
En conclusion
•
Gros travail de déblayage sur les pensées et les croyances qui enferment dans la solitude ou
les amène à se blesser dans la relation à l’autre.
•
Travail afin de favoriser et multiplier les occasions de rencontre et parfois accompagnement
(à distance) de l’évolution de la situation, avec toute la discrétion que cela nécessite.
•
Ce n’est pas facile, car ça ne l’est vraiment pour personne, mais cela est possible, compte
tenu de certains aménagements qui peu à peu s’intègrent pour qu’une autonomie soit
acquise également dans ce domaine de la vie affective.
Anne-Katerine Laurent & Jean-François Chica
Psychologues - Asperger Amitié
www.asperger-amitie.com