Inégalités dans l`accès au soin
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Inégalités dans l`accès au soin
01-BB _1 02/02/11 11:35 Page1 BONJOUR BOBIGNY J O U R N A L D E L A Grégoire Korganow expose à la MC93 p. 8 et 9 V I L L E PHOTO : SYLLA GRINBERG L E Père et Fils APRÈS LES RENCONTRES BU DGÉTAI RES Prioriser les actions S a n t é e n S e i n e - S a i n t - D e n i s Inégalités dans l’accès au soin Moins de médecins et une baisse de l’espérance de vie. H EBDOMADAI RE N° 554 SEMAI N E DU 3 AU 10 FÉVRI ER page 2 2011 : PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Recettes, dépenses, désengagement de l’État… Le budget a été passé en revue avec les Balbyniens durant trois jours. Débat d’orientation, ce soir, au conseil municipal. p a g e 6 02-BB On en parle 2_2 02/02/11 11:18 Page2 O N E N PA R L E <2 INÉGALITÉS SOCIALES Une santé à deux vitesses Une mortalité en hausse, des médecins en baisse, les habitants du 93 sont moins bien soignés que leurs voisins franciliens, selon une étude de l’Agence régionale de santé (ARS). puis à “des maladies congénitales (cardiopathies notamment)” et enfin à la mort subite du nourrisson qui a cependant diminué dès les années 2000. La campagne nationale lancée en 1994, préconisant de coucher les bébés sur le dos, a heureusement été entendue. En revanche, le nom- bre de nouveau-nés prématurés a fortement augmenté sur le département avec en corollaire une forte proportion de naissances de faible poids (inférieur à 2,5 kg). La nouvelle Conférence de territoire, qui a pour but de faire remonter les problématiques propres au département à l’ARS, se veut plus proche des professionnels tant du secteur hospitalier que privé, mais aussi des élus et des patients. Son tout nouveau président, le conseiller général Pierre Laporte, a bien sûr défini comme priorité numéro un la baisse de la mortalité infantile en préconisant un meilleur suivi du nouveau-né et de la mère pendant sa grossesse. “Nous allons évidemment travailler à réduire les inégalités sociales de santé en général”, assure Christine Jacquemaire, déléguée territoriale pour l’ARS en Seine-Saint-Denis. Il existe heureusement un important réseau de PMI et centres de santé (ici à Aimé-césaire). rie, nous avons un partenariat avec le conseil général pour dépister la tuberculose dans l’entourage dès qu’il y a un cas avéré, souligne Solène Emeraud, chef du service municipal de prévention santé. Deux agents s’occupent par ailleurs du suivi des vaccinations et il y a des séances gratuites de vaccination pour les enfants dès 6 Tuberculose. Dans un dépar- ans au centre polyvalent de tement très pauvre en méde- santé les mercredis de 12 h à 15 cins libéraux, l’espérance de vie h.” Ce sont les PMI qui piquent est aujourd’hui de 77,9 ans les plus petits gratuitement pour les hommes et de 84,1 aussi. ans pour les femmes, quand Obésité infantile. Chez les elle est de 79, 9 ans dans les adultes, l’ARS a également diaHauts-de-Seine pour les pre- gnostiqué de nombreux démiers et de 85,4 pour les se- cès dus à des cancers, notamcondes. “On le dit depuis long- ment des poumons. En revanche, la prémise en “À partir du moment où l’offre vention place pour le déde soins régresse, l’espérance pistage des cande vie finit par diminuer et ce cers du sein dans 93 et à Bobigny pour la première fois depuis lesemble 35 ans en Seine-Saint-Denis” ses fruitsporter (lire p. 3). Ici, la SeineCHRISTOPHE PRUDHOMME Saint-Denis a le temps, à partir du moment où plus faible taux de mortalité l’offre de soins régresse, l’espé- de la région Île-de-France. Il rance de vie finit par diminuer faut en outre noter le fort taux et ce pour la première fois de- de mortalité des hommes en puis 35 ans en Seine-Saint-De- raison de maladies cardiovasnis”, s’indigne Christophe Prud- culaires, même si c’est en homme, médecin urgentiste à Seine-et-Marne que l’on dél’hôpital Avicenne. “Quand on cède le plus de ces pathologies voit les conditions dans les- et si ces chiffres sont nettequelles vivent certains habi- ment inférieurs à la moyenne tants avec des revenus de mi- nationale. Les spécialistes obsère, des logements minuscules servent en particulier une et insalubres lorsqu’ils n’habi- forte progression de l’obésité, tent pas dans des chambres surtout infantile. Un partenad’hôtels sociaux, comment peu- riat avec l’éducation nationale vent-ils s’en sortir? Nous avons devrait être lancé pour sensile taux de médecins généra- biliser les élèves à l’équilibre listes le plus faible de France. Les alimentaire. Le nouveau prépatients finissent dans un état sident de l’ARS 93, qui est lamentable aux urgences. S’il chargé de l’autonomie des n’y avait pas les centres de personnes au conseil général, santé et les PMI (protection ma- entend également favoriser la ternelle infantile), ce serait la ca- prise en charge des handicatastrophe”, poursuit le syndi- pés. Mais Pierre Laporte s’incaliste CGT. La promiscuité terroge sur les moyens qu’alfavorise ainsi la tuberculose, louera l’État pour améliorer une maladie qu’on croyait dis- l’état de santé des Sequanoparue mais qui revient à dionysiens qui ont heureusegrands pas. L’ORS a recensé ment à leur disposition un fort 459 cas en Seine-Saint-Denis, maillage de centres de santé quasiment autant qu’à Paris. municipaux et de PMI princiEn Île-de-France, ce nombre palement départementales. est de 2086 personnes infec- Un projet régional de santé tées. Si le vaccin du BCG n’est devrait être dévoilé en juin plus obligatoire depuis 2007, tandis que le conseil général les pédiatres insistent pour organisera des États généraux que les nourrissons soient vac- à la même époque. Frédérique Pelletier cinés le plus tôt possible dans les régions à risque. “En mai- *Retard de croissance du nouveau-né. S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 PHOTO : SERGE BARTHE P our sa première Conférence de territoire en Seine-Saint-Denis, l’Agence régionale de santé (ARS) a sorti un diagnostic qui pointe des inégalités notoires en Île-de-France. L’une des plus frappantes demeure le taux élevé de mortalité infantile dans le 93. Il est de 5,4 décès d’enfants de moins de 1 an pour 1000 naissances. Ce chiffre est de 3,9 pour la région et de 3,6 en France. Une analyse détaillée de l’Observatoire régional de santé (ORS) datant de 2007 montre que ces décès sont dus d’abord à des “affections dont l’origine se situe dans la période périnatale (prématuré, hypotrophie*…)” 03-BB Actus_3 02/02/11 11:19 Page3 ACTUALITÉS CME LOGEMENT PHOTO : SERGE BARTHE Des élus au ministère Les élus ont porté leurs revendications vendredi dernier. U ne délégation de l’Association nationale des élus communistes et républicains (Anecr) avait rendez-vous avec le directeur de cabinet du ministre du Logement, vendredi 28janvier, pour présenter un certain nombre de revendications. Mais, surprise, ce dernier était en déplacement ce jour-là. Ce sont donc deux de ses collaborateurs qui ont accueilli la trentaine de personnes qui s’étaient déplacées, parmi lesquelles des membres de la Chaîne humaine contre les expulsions locatives de Bobigny. Une rencontre finalement qualifiée de “dialogue de sourd” par la délégation. “Nous refusons les ponctions opérées sur la trésorerie des Offices publics de l’habitat (OPH) – 340 millions d’euros par an, soit un milliard prévu d’ici à 2013 – et qui vont servir à financer l’Anru : cela aura pour conséquence directe la réduction de la capacité des OPH à construire des logements”, explique Dominique Adenot, maire de Champigny-sur-Marne (Valde-Marne) et président de l’Anecr. Pour Gilles Leproust, le maire d’Allonnes (Sarthe), “avec <3 Ouvert aux candidats non-élus cette mesure, le gouvernement fait payer aux locataires la rénovation de leurs bâtiments. C’est inacceptable.” Les élus ont apporté 10000 pétitions* intitulées “Non au hold-up de 340 millions sur les organismes HLM”. Les coupes sombres dans les budgets ont également été dénoncées. “Les aides à la pierre sont en baisse régulière ces dernières années : il faut absolument réinjecter de l’argent dans la construction de logements”, a souligné Catherine Peyge. La question d’un moratoire sur les expulsions locatives était également au menu : d’après l’Anecr, de 1998 à 2008, les décisions de justice prononçant une expulsion à l’encontre de locataires ont augmenté de 48 %, atteignant 105271 jugements. Odette Terrade, sénatrice PC, a annoncé à ce sujet qu’elle comptait déposer un projet de loi visant à exclure des expulsions les personnes déclarées prioritaires au Droit au logement (Dalo). DANIEL GEORGES I ls n’ont pas été élus mais n’en gardent a priori aucune amertume. Mercredi 26 janvier, une douzaine de candidats ayant échoué à l’élection du Conseil municipal des enfants (CME) avait rendez-vous dans les salons d’honneur de l’hôtel de ville. Sylvie Magnen, l’animatrice du CME, leur a expliqué qu’ils pouvaient rejoindre l’une des cinq commissions* qui composent cette assemblée. Les enfants ont ainsi eu droit à une présentation de chacune d’entre elles ainsi qu’à l’exposé des actions en cours. L’occasion pour eux de poser de nombreuses questions et d’entrer déjà dans le vif du sujet. Le thème des expulsions locatives les interpelle grandement. “Comment peut-on réussir à l’école si on dort à l’hôtel?”, s’interroge Dina. Sofiane se demande par ailleurs pourquoi le CME ne concerne que Soirée de prévention Un Clic ou des Clics ? “A mobilisation parce qu’on a centralisé cette rencontre. Je ne suis pas convaincu que sur les problèmes de quartier, les gens ne viendraient pas aux réunions”, insiste l’animateur de l’ex-CIC Jean-Jaurès, partisan du maintien d’un Clic par territoire. Nouveau Balbynien, Pierre a semblé séduit par cette démarche de démocratie participative. Il espère agir dans son quartier, le Pont-de-Pierre, et a jugé “intéressante l’idée d’une coordination à l’échelle de la ville sur les questions communes à tous les quartiers”. KARIM NASRI Vendredi 28 janvier à l’hôtel de ville. PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY L “Les CIC permettaient aux gens de s’emparer des problèmes de leurs quartiers”, a relevé René Santraine, appelant à ne pas perdre“l’esprit de départ”. “Un seul Clic pour toute la ville, c’est une opération d’une autre nature.” La question d’une plus large mobilisation a préoccupé les participants. Certains ont proposé le recours aux outils internet (Facebook, blogs, sites…) pour faire connaître les Clic. D’autres, à l’instar de Jean Joubert, ont suggéré de se recentrer sur les questions de quartiers. “On a un problème de *“Santé-solidarité”,“Loisirs”,“Droits de l’enfant à Bobigny et dans le monde”, “Savoir vivre ensemble”,“Cadre de vie, habitat, environnement”. CANCER DU SEI N *À signer sur http://www.elunet.org R E N C O N T R E D E L A D É M O C R AT I E a Rencontre de la démocratie, organisée vendredi dernier dans le salon d’honneur de la mairie, a réuni une vingtaine de personnes. Ce sont les membres du noyau dur des anciens Comités d’initiatives citoyennes (CIC) qui se sont retrouvés pour débattre de la relance de cet outil de la démocratie participative. Désormais dénommés “Collectifs locaux d’initiatives citoyennes” (Clic) pour mieux les rendre visibles, ils devraient en principe être au nombre de six, tout comme les ex-CIC. Mais en raison du nombre de participants à cette assemblée générale – dont la première partie a permis aux différents services de la Ville d’exposer, en cinq minutes, les projets municipaux –, la maire adjointe déléguée à la démocratie et la citoyenneté, Christine Chrétien-Liotard, a demandé s’il ne serait pas plus judicieux de mettre en place “un seul Clic qui intervienne sur l’ensemble des quartiers”. Une proposition qui n’a pas trouvé écho dans la salle. les élèves de CM1 et de CM2. “Parce qu’on a plus d’idées que les petits”, avance son copain Younès. “Pas forcément, mais à votre âge, vous réfléchissez autrement”, corrige Sylvie Magnen. Selim voudrait, quant à lui, mettre en place un équivalent du CME pour les collégiens. Lorsqu’arrive le moment tant attendu du choix des commissions, Dina opte pour “Santé-solidarité”.“Quand je vois des pauvres gens qui n’ont même pas de logement, j’ai envie de les aider”, explique-t-elle. Kalidiatou voudrait travailler au sein de la commission “Droits de l’enfant à Bobigny et dans le monde”, “car la vie n’est pas belle pour les enfants qui ne peuvent exercer leurs droits”, se justifie-t-elle. D. G. ujourd’hui, deux femmes sur dix sont concernées par le cancer du sein. Plus la maladie est diagnostiquée tôt, plus elle donne de chance de guérison”, souligne Catherine Jasmin-Lebrun, gynécologue et présidente d’Agir pour elles, une association qui sensibilise au dépistage organisé du cancer du sein. Un dispositif s’adressant aux femmes de 50 à 74 ans, invitées à faire gratuitement une mammographie tous les deux ans. “C’est le cancer le plus fréquent chez les femmes, pourtant elles ne répondent pas suffisamment au programme de dépistage”, s’inquiète le médecin dont l’association proposera une comédie musicale dans le cadre d’une soirée d’information sur le dépistage programmée samedi 5 février, salle Max-Jacob (à partir de 19h30). Organisée avec le service municipal de Prévention santé, “l’initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat mené depuis 2009 avec le Comité départemental des cancers (CDC 93)”, rappelle Solène Emeraud. “Ça a commencé par la diffusion d’informations dans les quartiers S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 grâce au concours des associations Femmes relais, Femmes solidaires, Les petits jardiniers de l’Amitié et Soleil santé (Bondy, Ndlr)”, détaille la responsable municipale. Cette dernière évoque un “projet participatif” où les femmes sont associées à toutes les étapes de sensibilisation au dépistage: “Certaines ont été formées pour qu’elles soient relais à leur tour.” Au programme de la soirée de sensibilisation, une conférence animée par des membres du CDC 93, et une comédie musicale montée par Agir pour elles. “Nous avons travaillé avec la chanteuse Fabienne Thibeault qui nous a formés au chant”, indique Catherine Jasmin-Lebrun. Le fabuleux destin d’Evita – nom de la comédie musicale – met en avant “l’important rôle humanitaire” joué par Eva Perone en Argentine en obtenant le droit de vote des femmes, en initiant la construction d’innombrables hôpitaux et foyers pour femmes célibataires… “Evita est morte à 33 ans d’un cancer gynécologique dont elle ignorait l’existence”, conclut le médecin. K. N. 04-BB Actu photo_4 02/02/11 11:20 Page4 ACTU-PHOTOS PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Vœux. L’année écoulée a marqué une augmentation des adhésions à la CGT. C’est ce qu’a relevé le secrétaire départemental de la CGT 93 à l’occasion de la présentation des vœux du syndicat, le 27 janvier, espérant que 2011 sera l’année d’un autre record de la syndicalisation et de nouvelles conquêtes sociales. PHOTO : DANIEL MAUNOURY Sports. Autour d’un repas festif, les bénévoles sportifs se sont retrouvés samedi 29 janvier, salle Pablo-Neruda. <4 Bretagne. Animée par Tangui Perron, la soirée de cinéma dédiée à l’échange autour de la culture bretonne – et organisée en partenariat avec l’Amicale des Bretons de Bobigny – a permis la projection de Poison violent de Katell Quillévéré et Les Morutiers de Jean-Daniel Pollet. Vœux. La maire a présenté ses vœux aux gendarmes, lundi 31 janvier, à l’occasion d’une cérémonie organisée dans les locaux du groupement de gendarmerie. S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 PHOTO : SERGE BARTHE Tournage. Sofia Essaidi, Farida Khelfa, Jean Benguigui et Biyouna sont de retour à Bobigny pour le tournage d’Aïcha 3, un téléfilm de Yamina Benguigui. La réalisatrice a une nouvelle fois posé ses caméras dans plusieurs lieux de la ville, dont le salon de coiffure du quartier Karl-Marx, jeudi dernier. PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY PHOTO : SERGE BARTHE PHOTOS : SERGE BARTHE Théâtre. La MC 93 et les éditions Bourgois tenaient une conférence de presse à l’ambassade du Portugal, ce 24 janvier, en présence d’António Lobo Antunes. La scène nationale propose en effet de (re)découvrir, jusqu’en juin prochain, l’univers littéraire de l’auteur portugais à travers une série de rendez-vous: débats, pièce de théâtre, lectures… 05-BB Actus 2 _5 02/02/11 11:21 Page5 ACTUALITÉS C O M M É M O R AT I O N Régularisations au compte-gouttes I planade Jean-Moulin pour dénoncer les régularisations accordées au compte-gouttes et la lenteur du traitement de leur dossier. Leur mot d’ordre: “On bosse ici, on vit ici, on reste PHOTO : SERGE BARTHE Mobilisation devant la préfecture, mardi 25 janvier. ici!” En 2010 en Seine-Saint-Denis, 1020 demandes de titre de séjour ont été déposées auprès des services préfectoraux. Selon la CGT, seules 350 d’entre elles ont donné lieu à la remise de récépissés provisoires, d’une durée de trois mois. Mais ces précieux sésames ne sont bien souvent pas renouvelés et des salariés se retrouvent du coup non couverts par un titre de séjour, provoquant pour certains une rupture de leur contrat de travail. Lors de la conférence de presse qui s’est tenue à la Bourse départementale du travail, des responsables CGT ont dénoncé “un gouvernement qui ne respecte pas ses engagements”. Françoise Nassoy, de l’association Femmes-égalité, a évoqué la situation des femmes sans-papiers, qui travaillent pour la plupart dans l’aide à domicile. “Le gouvernement avait promis de ne pas leur demander un nombre minimum d’années de présence, mais il n’a pas tenu sa parole.” Plusieurs salariés sans papiers ont ensuite raconté leurs difficultés. “On se bat et on n’est pas fatigués”, a résumé l’un d’eux. À l’image de Demba, 30 ans, qui habite à Bobigny depuis 1998. De nationalité malienne, il a obtenu il y a cinq ans un CDI dans une entreprise de bâtiment. Son espoir ? “Travailler et rester en France, tout simplement. DANIEL GEORGES Z A C H E N R I - M AT I S S E A société Bouygues Immobilier. Il est donc nécessaire de placer des pieux en béton dans le sous-sol, à 24 mètres de profondeur. Ces travaux provoquent des vibrations inévitables mais n’ont pas de conséquences sur les habitations alentour. Nous sommes conscients que cette phase qui devrait durer jusqu’en mars est désagréable pour les riverains.” Juste en face, à la pizzeria Santa-Marina, Georges confie ne pas ressentir “trop de désagréments. D’autant que le chantier s’arrête pour la pause PHOTO : SERGE BARTHE Vibrations de chantier venue Jean-Jaurès, la construction de l’immeuble Henri-Matisse a démarré mi-décembre. Livré en 2013, il accueillera des logements ainsi qu’une galerie commerciale. Compte tenu de la nature du sol, il a fallu faire appel à Franki Fondation, une entreprise de BTP spécialisée dans les fondations spéciales et le renforcement des sols.“Le terrain est effectivement meuble dans toute cette partie de la ville, reconnaît Delphine Miot, responsable du programme Matisse au sein de la Il faut désormais payer 45 euros par jour à l’hôpital Avicenne si l’on souhaite une chambre individuelle. Les malades dont les soins médicaux l’obligent n’auront pas à régler ce supplément. Selon l’AP-HP, cette facturation qui ne sera pas prise en charge par la Sécurité sociale, est déjà pratiquée dans la plupart des CHU de France. Quatre autres établissements seront concernés par cette mesure expérimentale: Bichat, La Pitié-Salpêtrière, Bretonneau et Beaujon. Altermondialisme S A N S - PA P I E R S ls étaient nombreux et ils ont fait du bruit devant la préfecture. Mardi 25janvier, plusieurs centaines de sanspapiers ont défilé de la place de la Libération jusqu’à l’es- 45 euros le lit d’hôpital PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY “S convois déportant 22407 Juifs sont partis de l’été 1943 à l’été 1944. Depuis plusieurs années, la municipalité et l’Association fonds mémoire d’Auschwitz (Afma) œuvrent à sauver l’ancienne gare de la démolition pour en faire un lieu de mémoire. Quarante-huit heures victimes de la Shoah organisée, jeudi 27 janvier, sur le site de l’ancienne gare de Bobigny en présence de la maire, des associations d’anciens combattants et pour la première fois du sous-préfet de Bobigny. Écrits pour sa fiancée le 9 novembre 1942 – sur un bout de papier qu’a précieusement conservé Francine Chuard, nièce d’Albert Nehama et petite-fille de déporté –, ces mots gribouillés à la va-vite ont une résonance qui dépasse largement le cadre familial. Ils propulsent instantanément soixante-dix ans en arrière, rappelant que des familles entières ont été menées jusqu’aux camps d’exterminations. De la gare de Bobigny, 21 En bref avant cette commémoration, le président de la SNCF et la maire de Bobigny ont signé un protocole de partenariat visant à développer la réhabilitation de l’ancienne gare en un site de mémoire remarquable (voir Bonjour Bobigny n° 553). “Une signature qui vient couronner une décennie d’efforts que la Ville a consacrés pour sauvegarder et restaurer cette petite gare”, rappelle Catherine Peyge. KARIM NASRI En souvenir de la Shoah uis avec mes parents, en tout 50 personnes dans infecte wagon de marchandises plombé. Impossible d’en sortir. Direction Metz. Après, je ne sais. Tu vois que Allemagne probablement. Je t’écris. Je regrette que tu ne puisses également. Le train est passé ce matin par Bobigny, venant de Drancy. Prends soin de tout. Des jours meilleurs viendront. Sois patiente et courageuse (...).” La lecture de ce billet signé Albert – jeté par la fenêtre du convoi 44 et demandant à la personne qui le trouverait de le transmettre à Renée Heise, au 139, route de Bondy, à Bobigny – a rendu encore plus poignante la cérémonie commémorative des <5 de midi, à l’heure où nous recevons nos clients”, explique-t-il. Le son de cloche est différent à l’office notarial situé à quelques pas. “Écoutez vousmême ! Et encore, en ce moment, une seule foreuse est en action. Mais quand il y en a plusieurs, cela devient difficile de parler au téléphone ou de travailler”, appuie l’une des employées. L’un des chefs de chantier se dit “désolé”.“Nous avons réduit l’amplitude horaire: nous démarrons à 7h30 et finissons à 19 h, alors que les horaires légaux sont de 7 h-20 h. Mais on ne peut en aucun cas empêcher ces vibrations, il n’y a pas d’autres solutions.” D. G. S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 La 8e édition du Forum social mondial (FSM) se tiendra du 6 au 11 février à Dakar. Près de 60000 personnes sont attendues dans la capitale sénégalaise pour ce grand rendez-vous des altermondialistes. La Ville de Bobigny sera présente avec trois élus (Abdel Sadi, Laurence Blin et Bernard Grinfeld). Accident Un grave accident de circulation s’est produit, mardi vers 18 h, rue Hector-Berlioz, juste en face du parking préfecture. Ayant certainement touché les plots de protection de la voie du tramway, le véhicule s’est renversé sur la chaussée. Projeté à l’extérieur par la force du choc, le conducteur s’est retrouvé bloqué sous le véhicule. Secouru sur place par le Samu, il a été transféré aux urgences. Selon, des témoins, d’autres passagers du véhicule se seraient enfuis après l’accident. Carte de séjour Depuis quelque temps, les personnes se présentant à la direction des étrangers pour renouveler leur titre de séjour ne se voient plus délivrer de récépissé. En attendant la confection de leur nouvelle carte de séjour (de deux à trois mois d’attente), ce document leur permet de justifier de leur situation administrative auprès des employeurs. Une Balbynienne affirme ainsi s’être mise en congés sans soldes car son employeur ne veut pas se retrouver dans l’illégalité. Côté préfecture, on explique la non-remise de récépissé par la mise en place du mode de renouvellement des titres de séjour par correspondance. “Il est demandé aux usagers d’entreprendre, trois mois avant la date d’expiration de leur titre, les démarches de renouvellement. Un délai nécessaire pour pouvoir délivrer le nouveau titre avant la fin de validité de la carte de séjour.” 06-BB Actus 23_6 02/02/11 11:22 Page6 ACTUALITÉS Expliquer pour résister MARDI 25 JANVIER H Ô T E L D E V I L L E Les autres villes d’Île-de-France de plus de 10 000 habitants ont en moyenne un revenu par habitant de 1 348 € ; 1 143 € à Bobigny. La différence (205 €) est censée être “gommée” par l’État (par une dotation). En fait, celui-ci grappille 43 € par habitant. Sans être mesquin, rapporté au nombre d’habitants, on atteint tout de même un peu plus de 2 millions d’euros. Voilà un exemple qui fait qu’avec plusieurs autres critères, Bobigny est dans le bas du classement des villes les plus riches. Mais qu’est-ce qui fait qu’une ville est dite “pauvre” ou “riche”, du moins en ce qui concerne les finances, puisque les indicateurs ne Après la présentation de la situation lors de la première réunion, mardi 25 janvier, le silence en disait long sur le malaise. Un silence rompu par des protestations : “Ces chiffres m’horrifient. On a l’impression d’être dans un piège!”“Comment gérer en termes de choix, de priorités? Cela risque d’avoir un effet boomerang pour la population!” “Comment peut-on être amené à discuter de suppression de services dans une ville comme la nôtre?” Mais aussi des propositions: “À Bobigny, on résiste! Depuis Astérix, c’est un mouvement ancien. Alors y a-t-il des économies possibles grâce à l’intercommunalité Est ensemble? Les nouveaux logements construits ont-ils été pris en compte puisqu’ils amèneront de nouvelles recettes ?” “Dans cette ville on a toujours été des quantités de gens avec les poches vides, mais on se battait. Il faut recommencer!” Et la combativité n’excluait pas la poésie: “On pourrait économiser sur l’éclairage public: ça permettrait de mieux voir les étoiles…” S.S. PHOTO : HENRI PERROT Des élus communistes ont manifesté devant Matignon, mardi 25 janvier, à Paris. prennent pas en compte d’autres critères, comme la “richesse” de la vie associative qui fait le lien social, la qualité de vie, etc. Certaines communes ont sur leur territoire des établissements importants (aéroport, grosses entreprises), d’autres perçoivent des taxes d’habitation et de foncier importantes (beaucoup de résidences secondaires, peu d’exonérations), certaines sont “doublement riches” ou “doublement pauvres”, quand la richesse (ou la pauvreté) des ménages et celle du territoire vont dans le même sens. Une tendance qui s’aggrave pour JEUDI 27 JANVIER A B R E U V O I R Jeudi 27 janvier à Max-Jacob, il a été beaucoup question du monde associatif et notamment du sport “qui est en danger”, selon Malik Amedah, président de l’ACB et habitant de Delaune.“Les subventions de l’État, de la Région, du Département et de la Ville sont en baisse. Celles du Centre national pour le développement du sport vont aussi diminuer. À Bobigny, on ne veut pas augmenter les cotisations. Nous sommes pour un service public du sport. Afin que chaque Balbynien puisse faire du sport par rapport à ses moyens. Aujourd’hui, cela devient de plus en plus compliqué. L’État veut la marchandisation du sport avec des clubs privés. C’est un choix politique comme pour La Poste…” Joaquim Chapeira, président de l’ACB tennis de table, a ajouté que “le sport, ce n’est pas juste un ballon ou une raquette. C’est aussi créer du lien social. On supplée parfois les parents. On fait des aides aux devoirs et pleins d’autres choses… Aujourd’hui, l’État investit de moins en moins pour l’école, les hôpitaux, le sport… C’est le tout le service public qui est mis en cause.” S. C. les villes les plus pauvres si on considère que ses habitants ont des besoins plus grands en matière de service public de santé, de logements sociaux, etc. Pour les villes dans cette situation, comme Bobigny, cela implique des investissements importants. D’où vient l’argent? Pour partie des impôts. Mais ceux de Bobigny sont déjà lourds (taux de 17,75 % pour la taxe d’habitation au lieu de 16,05 % en moyenne dans le département). La municipalité s’engage à ne pas les augmenter pour ne pas mettre les familles en difficulté. Pour une autre partie, les recettes viennent de l’État. Mais on a vu qu’il ne compense déjà pas réellement les inégalités, et ce qu’il donne ne va pas augmenter d’un centime jusqu’en 2015. Dans quoi passe l’argent? Dans ce qui fait la vie de tous les jours, en tout cas à Bobigny: l’accompagnement des jeunes pour trouver une formation, un emploi, la construction de logements, les rénovations, le centre de santé, S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 les centres de loisirs… Et, pour faire marcher tout ça, dans les salaires des employés de la Ville, qui représentent 59 % du budget, soit 447 € par habitant. Des charges de gestion qui ont commencé à baisser dès 2007. La présentation chiffrée des réunions se terminait par une diapositive sur laquelle on pouvait lire: “Les collectivités locales ne peuvent plus faire face à l’ensemble des dépenses socialement utiles. Maintenir un service public de qualité, sans accroître la pression fiscale sur les habitants, nécessite donc une priorisation des actions publiques.” SYLVIE SPEKTER *Chiffres de 2009. MERCREDI 26 JANVIER ÉTOILEGRÉMILLON Inquiets des futures restrictions budgétaires, les habitants des quartiers Étoile et Grémillon ont proposé de lancer des actions collectives en partenariat avec la municipalité, mercredi 26janvier. “Quelles démarches nos élus peuvent-ils faire sous forme de pétition ou de manifestation avec d’autres villes?”, a avancé un dirigeant d’association sportive. Un résident a carrément émis l’idée que toutes les communes du 93 votent leur budget en déséquilibre. “Il faut aussi faire des choix dans les dépenses et privilégier les services offerts aux plus grands nombres”, a préconisé un autre locataire. En réponse, Catherine Peyge a évoqué la création d’un comité citoyens tout en poussant l’Association des maires de France (AMF) à “se positionner de manière plus ferme” sur ces questions. F. P. PHOTO : JULIEN JAULIN D otations, compensations, péréquation… Des mots très courants pour les spécialistes, incompréhensibles pour le Balbynien moyen qui n’a pas choisi l’option finances publiques dans son cursus démocratie participative. C’est pourquoi une présentation pédagogique sous forme de tableaux a ouvert chacune des trois réunions publiques sur le budget de la ville. Dépenses, recettes*, tout a été détaillé et chiffré pour répondre à quelques questions de base que chacun est en droit de se poser: d’où vient l’argent, dans quoi passe-t-il et comment font les autres? R E N C O N T R E S B U D G É TA I R E S PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Compte rendu et échos des réunions sur le budget de la Ville. Les Balbyniens présents ont été particulièrement sensibles à cette question à une époque où l’État se désengage toujours davantage. <6 07-BB-Gens d'ici_7 02/02/11 11:22 Page7 LES GENS D’ICI < 7 DA H O O D P O U L A R È S Combat rap En solo ou avec le collectif balbynien Bataillon d’Afrique, le rappeur de Paul-Éluard scande les maux du quotidien avec ses mots. Portrait. P eul par son père, Mauritanien par sa mère, arrivé du Sénégal en France à l’âge de 2 ans, enfance à Trappes, retour à Dakar de 6 à 9 ans, emménagement à Paris 20e, puis adolescence à Bobigny, Daouda Cissoko allias Dahood Poularès est un globetrotter à lui tout seul. Poularès comme“Peul” en sénégalais, le nom de scène de ce rappeur du quartier PaulÉluard. C’est peut-être un détail pour vous mais pour lui ça veut dire beaucoup… Beaucoup comme cette ethnie pastorale éleveuse de bétail et métissée par l’histoire, répartie sur une quinzaine de pays de l’Afrique subsaharienne. Il se sent un peu le dépositaire de leur culture et de leur langue. “J’ai pas mal bougé depuis ma petite enfance mais je connais bien mes racines et c’est une chance car ça m’a construit, confie-t-il. Les jeunes d’ici iraient mieux s’ils connaissaient davantage leur histoire.” Lui a gardé un pied sur les deux continents. Se réapproprier l’histoire. De ses années d’Afrique, il a retenu que la richesse était d’abord à l’intérieur de soi, qu’on n’avait pas besoin de grand-chose pour être heureux. “J’aurais pu devenir éleveur dans le village ou j’ai vécu, mais j’ai grandi en France et c’est là qu’est ma vie.” Avec un papa métallo, une maman assistante maternelle, trois petites sœurs, un grand frère, une grande sœur et de l’amour plein le foyer, Dahood n’a manqué de rien. À “Boboche”, comme il appelle affectueusement sa ville, sa vie c’est la musique. Même si pour manger, il est prépara- teur de commandes dans une boîte du 77. Sur scène, Dahood s’identifie à Bataillon d’Afrique (Bat d’af Klan), un collectif d’artistes rap créé en 1999 par Lyazid Berkiouen dit “Yazon”. Leur général en chef a trouvé la mort en 2007 mais sa lumière occupe toujours le devant de la scène. “Lyazid, le rappeur du groupe Menaces verbales, avait été condamné par la justice en 2007 – et la Ville avec – pour un titre jugé diffamatoire sur un CD sorti en 2004”, rappelle-t-il. C’est Dominique de Villepin, alors ministre de l’Intérieur, qui avait porté plainte devant les tribunaux, estimant que la police avait été outragée. “Il n’y avait rien de scandaleux mais c’est toujours mal vu de décrire la réalité que subissent les jeunes au quotidien”, réplique Dahood en durcissant le ton. Bat d’af Klan, c’est un meltingpot, un laboratoire, une mouvance de groupes aux parois poreuses et où les uns peuvent se retrouver derrière le micro des autres, sur fond de hip-hop, de rap et de freestyle. “Le nom Bataillon d’Afrique évoque un pan d’histoire de la colonisation qu’on se réapproprie pour montrer qu’on est là et qu’on avance”, affirme Dahood. Détresse sociale et espoir. Comme ses alter ego des studios, il puise l’inspiration de ses textes dans son quotidien “Du 100 % vécu.” Prenez par “À Bobigny, on vit tous ensemble, les Blancs, les Chinois, les Maghrébins, les Noirs. On a chacun nos différences mais on se retrouve et c’est ça qui compte.” exemple Bobigny in the hood, sorti dans les bacs en 2008. Voilà dix-huit morceaux rageurs et joyeux en forme S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 0 d’hommage rendu à la rue, à la culture urbaine. Ce sont aussi des mots mis sur des maux qui s’appellent détresse sociale, racisme, discriminations. Plus que la rédemption, au bout il y a l’espoir, car Dahood est une nature optimiste. “J’ai vu qu’ailleurs, la vie est encore plus dure alors pourquoi se monter les uns contre les autres ici ? Je suis contre le communautarisme. À Bobigny, on vit tous ensemble, les Blancs, les Chinois, les Maghrébins, les Noirs. On a chacun nos différences mais on se retrouve et c’est ça qui compte.” Le rap est pour lui le meilleur des modes d’expression. “J’aime bien le slam mais ça ne balance pas assez. Il faut que les paroles soient soutenues par des mélodies fortes.” Et s’il affirme qu’il y a un million de façons d’écrire sa vie et décrire sa ville, lui raye, biffe, gomme, recopie à tour de bras. “Je ne passe pas un jour sans écrire, sur un bloc-notes ou sur mon téléphone.” Il se réveille même la nuit. “C’est le soir que je me sens le plus inspiré.” De scène en scène, Dahood tourne dans les festivals hip-hop. Lui, identifié comme Parisien pur jus par les rappeurs du sud, avait réussi à se mettre le public dans la poche lors d’un concert à Marseille. “Sur quatre groupes invités, on était les seuls à avoir fait le déplacement. Les autres craignaient le clash avec les Marseillais.” Au final, ça s’est super bien passé. “Il faut croire que les musiciens sont plus intelligents que les supporters de foot”, constate-t-il en riant. Comme quoi, il n’y a pas que les bords des continents à rapprocher. Frédéric Lombard photo : Sylla Grinberg 08-09-BB peres et fils 2_8 02/02/11 11:23 Page8 EXPO PHOTOS <8 “ YANNICK, SON PÈRE FRANCIS ET SON FILS MARIUS “C’est la vérité d’un instant qui est quand même très construit par ce que le photographe ressent des relations entre mon père et moi. D’une certaine façon, on se mettait “en danger”. Alors nous avons essayé d’être le plus sincères possible et nous avions confiance dans la sympathie de son regard. Quant au choix final, je juge plus la photo – qui est très belle – que le rapport à mon père, parce que ça, ça nous appartient.” “C’est sans doute l’arrivée de mon fils dans ma vie qui m’a donné envie de faire ces portraits. Il s’appelle Marco. Sa peau est noire, il est né au Rwanda. Je me souviens de l’enthousiasme d’un ami:“C’est fou ce qu’il te ressemble !” Vraiment? En regardant ces portraits, on recherche les ressemblances. On scrute les traits du visage, on compare les gestes, les attitudes. On imagine une histoire. On tente de percer le mystère de la relation. La nudité des corps jette le trouble, brouille un peu Grégoire Korganow plus les pistes.” Père e propos recueillis par Sylvie Spekter LES PHOTOS “PÈRES ET FILS” SONT EXPOSÉES À LA MC 93 JUSQU’AU 21 FÉVRIER DANS LE CADRE DU 8 FESTIVAL STANDARD IDÉAL QUI EXPLORE CETTE ANNÉE LES FILIATIONS. E “ DIVEN, SON PÈRE ÉRIO ET SON FILS ROMAIN “Étreindre mon père, c’est tout à fait exceptionnel. À lui qui est malade, c’était une façon de faire comprendre sans mots,“tu m’as amené jusque-là, tu m’as façonné – par les valeurs que tu m’as transmises – comme ça”. Avec mon fils, j’ai retrouvé la connivence physique quand il était ado et qu’on s’amusait à se bagarrer. Pour les deux, ces photos, c’est une conclusion de contrat de vie: on fait plein de choses ensemble, on est arrivés là ensemble et on se reconnaît en étant l’un contre l’autre. Et puis, enlever tout ce qui fait l’apparence, être torse nu, se montrer comme ça, c’est une forme d’élégance qui m’a plu: je ne suis pas italien pour rien!” S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 08-09-BB peres et fils 2_8 02/02/11 11:23 Page9 EXPO PHOTOS <9 “ PIERRE ET SES FILS MARTIN, AKIM ET ANGE “J’avais vu des photos de cette série de Grégoire Korganow et je les avais aimées pour ce qu’elles racontent des relations père-fils. Ça peut être un risque aussi sur ce que ça dévoile; mais moi je pense être le même père avec mes trois fils qui sont pourtant très différents. Alors, c’était un risque facile à courir…” e et fils “ MATHIAS ET SON FILS SACHA “Sacha a à peine 5 ans. À cet âge-là, on n’a pas encore la pudeur qui freine le contact physique, alors c’était simple. Mais ça venait aussi illustrer des questions qu’on se pose avec ma femme autour de l’adoption: la filiation, la ressemblance, ce n’est pas que génétique, ça se voit aussi dans l’amour qu’on apporte à son enfant.” “ RÉMI ET SON FILS XAVIER. “C’était tellement émouvant, cette séance photos… Je pense qu’elle va changer notre relation. Quand ils sont grands, les enfants, on ne les serre pas assez dans ses bras. Et le temps passe tellement vite. C’était l’occasion, non pas de rattraper le temps perdu, mais, à partir de là, de prendre celui qu’on n’a pas assez pris.” S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 10-BB-infos villes_6 02/02/11 11:23 Page10 V I E P R AT I Q U E <10 INFOS VILLE RENCONTRES Maison des parents • “Comment les publicités participent-elles à l’éducation de nos enfants?”. Mercredi 9 février à 18 h. • “Parler de la mort aux jeunes enfants”. Jeudi 10 février à 9h30. RÉUNION ANIMÉE PAR AGNÈS ALLA RIMBAUD ET PIERRE DENELLE, PROFESSIONNELLES DE LA PETITE ENFANCE. Les enfants sont les bienvenus et sont accueillis par des animateurs. Maison des parents – 32, rue Berlioz, face au parking de la préfecture. Tél.: 0148458463 ou 0148458598. MENUS RESTAURANTS SCOLAIRES DU 7 AU 11 FÉVRIER lundi 7: maquereaux à la tomate, blanquette de veau, riz pilaf, rouy, orange. Mardi 8: carottes râpées à la vinaigrette, filet de lieu sauce cardinale, haricots beurre, yaourt, beignet à la pomme. Mercredi 9: salade verte vinaigrette, spaghettis bolognaise, fromage frais aux fines herbes, liégeois au chocolat. Jeudi 10: taboulé, omelette aux fines herbes, brocolis, tome blanche, banane. Vendredi 11: salade coleslaw, rôti de porc ou paupiette de volaille, purée de pommes de terre, petit suisse sucré, cocktail de fruits. URGENCES PHARMACIES DE GARDE DIMANCHE 6 FÉVRIER Bouquin Naouri 17, avenue Jean-Jaurès, Drancy. Tél. : 01 48 32 05 38. INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS >M CASALEGGIO //06 22 07 17 25 >M SOUALHIA //06 25 01 62 72 >M LARIVE, M DUCLOT, //06 86 40 40 72 M BIANNAY //06 85 05 13 53 M COIET //06 25 24 47 72 3, RUE DE LA FRATERNITÉ >M. PINEAU, M FEUILLOY, M GOMIS, M HASSANI 31, RUE ALCIDE-VELLARD // 01 48 30 88 14 >Mme Barros 82, RUE DE L’ÉTOILE // 01 48 32 80 05 >M. MARQUION, M MERCIER 26, AV. ÉD.-VAILLANT //01 48 91 30 92 ME ME ME ME ME ME ME ME LLE ME AMBULANCES URGENCES MÉDICALES NUIT, DIMANCHES, JOURS FÉRIÉS. > 0148321515 > 06 09 11 78 56 CNAM Formations Le Conservatoire national des arts et métiers de Paris propose différentes formations. De niveau bac, vous avez la possibilité de préparer un certificat en 1 an : assistant de gestion, assistant comptable, commercial, ressources humaines, initiation RH, concepteur et administrateur de site Web, anglais, bureautique, informatique. Salariés, vous avez la possibilité de la faire financer par votre entreprise dans le cadre du DIF. Règlement en plusieurs fois, sans frais. Inscriptions jusqu’au 19 février du lundi au vendredi de 14 h à 19 h. Permanence les samedis 12 et 19 février de 10 h à 13 h. A S S O C I AT I O N S Séjour au ski L’association Alliance organise un séjour au ski d’une semaine, du 19 au 26 février, à Vars-Risoul en pension complète avec location du matériel compris. Prix: 450 € (à partir de 18 ans). Tél.: 0629138378 et 0981320217. >> 9 février R ACINE >> 16 février >> 2 mars MAIRIE ANNEXE MAIRIE ANNEXE >> 9 mars H ÔTEL DE VILLE A ILLAUD E PSTEIN Renseignements et pré-inscriptions: 4, rue Arthur-Fontaine, cité de la Muette à Drancy. Tél.: 0148305689. ÉGLISE Concert Veillée de chansons et de prières à l’église Saint-André avec Jean-Claude Gianadda, le mardi 8 février à partir de 20 h. Entrée libre et gratuite. 5, avenue Karl-Marx à Bobigny. JEUNESSE Séjours aux sports d’hiver L es inscriptions pour les séjours d’hiver à Pralognanla-Vanoise proposés par le service jeunesse sont ouvertes. Cette année, le service jeunesse offre deux possibilités pour aller skier: ● Séjour 7 jours/6 nuits pour les 12-14 ans du 12 au 19 février en pension complète, avec possibilité de panier-repas le midi. Prises en charge: remontées mécaniques, location des chaussures, bâtons et casque; deux heures de cours par jour avec l’École de ski français pendant six jours. Assurance assistance rapatriement et secours. 18 places disponibles. ● Week-end 2 jours/2 nuits pour les 15-17 ans du 11 au 13 mars en pension complète. Prises en charge: remontées mécaniques, location des chaussures, bâtons et casque pendant deux jours. Entrées illimitées à la piscine et à la patinoire le samedi. 35 places disponibles. Service municipal de la jeunesse – 21-23, rue du 19-Mars-1962. > 01 48 50 16 89 > 01 48 31 13 10 Renseignements : 01 42 00 54 73 ou [email protected]. MAIRIE ANNEXE et de la mémoire en Pologne du 3 au 6 avril. Prix : 585 € (vol A/R, 4 jours et 3 nuits en pension complète en hôtel 2 étoiles). 45 places disponibles. Cours d’arabe L’association Communauté égyptienne de Bobigny donne des cours d’arabe tous les dimanches dans ses locaux situés au 32, avenue ÉdouardVaillant. Inscriptions sur place. Mémoire L’Afma (Association fonds mémoire d’Auschwitz) organise un voyage du souvenir PROPRETÉ Déchets dangereux Peintures, désherbants, engrais, insecticides, colles, acides, bases, néons, radiographies, batteries auto… Tous ces déchets sont toxiques. Ils sont dangereux pour l’homme et l’environnement. Vous pouvez les déposer auprès du véhicule Service Planète: • Le jeudi 3 février de 10 h à 12 h à la mairie de proximité Jean-Racine et de 14 h à 16 h sur le mail Jean-Rostand, rue Sigmund-Freud. • Le samedi 5 février de 10 h à 12 h, près du marché de la Ferme et de 14 h à 16 h près du marché Édouard-Vaillant. Fermeture de la déchetterie Initialement prévue le 30 décembre dernier, la fermeture de la déchetterie de Romainville est repoussée au 30 mars 2011. Du coup, elle continuera d’accueillir les particuliers jusqu’à cette date. Rappel: vous pouvez y déposer vos déchets gratuitement une fois par jour. Pour cela, il faut que vous soyez à bord d’un véhicule de tourisme immatriculé dans le dé- partement (93) et que vous présentiez la carte grise du véhicule, une pièce d’identité et un justificatif de domicile. Si vous ne répondez pas à ces critères, contactez le service municipal au 0141606504 ou 0800093001 (appel gratuit à partir d’un poste fixe). La déchetterie est ouverte du lundi au samedi de 8 h à 19 h et les dimanches et jours fériés de 8 h à 16h30. 62, rue Anatole-France à Romainville. Tel: 0148969460. OTSI Expo aux archives et Saint-Valentin • Samedi 5 février de 10 h à 12 h. Visite gratuite et commentée de l’exposition “Ideal Standard”. Rendez-vous à 9h50 dans le hall des archives départementales, 18, avenue Salvador-Allende à Bobigny. • Lundi 14 février à partir de 17 h 45, soirée de la Saint-Valentin. Visite commentée spéciale de la salle des mariages de Bobigny (gratuit sur réservation), puis possibilité de poursuivre la soirée dès 19 h au restaurant L’espace Far- Santé Accompagner le cancer Oncologie 93 est un réseau de santé qui œuvre sur le département de la Seine-Saint-Denis. Parmi ses missions, améliorer la prise en charge des personnes touchées par un cancer et de leurs proches tout au long de leur parcours de soins. En collaboration avec le service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Avicenne dirigé par le Pr Thierry Baude, Oncologie 93 lance un groupe de parole destiné aux enfants et jeunes adolescents dont un des parents est atteint de cancer. Le groupe de parole a pour vocation d’accompagner les enfants et leur famille dans l’annonce de la maladie, dans le quotidien des traitements et dans le “vivre avec”. Animé par un soignant et une psychologue, ce groupe de parole se réunira au sein des établissements adhérents du réseau Oncologie 93 à Stains et Bobigny. PROCHAINE RENCONTRE LE MERCREDI 9 FÉVRIER DE 14 H 30 À 16 H 30 AU 2, RUE DE LORRAINE À BOBIGNY. Renseignements 0141505010 ou [email protected]. S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 mento (4, rue Maria-Callas) dans une ambiance douce et poétique avec un menu spécial à 35 €. Réservation au 0148307199. Renseignements et inscriptions : 01 48 30 83 29 ou [email protected]. ENCOMBRANTS Collecte des “monstres” • Vendredi 4 février // secteur 2. • Lundi 7 février // cités Abreuvoir, Chemin-Vert, KarlMarx, Paul-Éluard et HectorBerlioz. Numéro vert 0 800 093 001. OPH 93 Nouveau siège social Depuis le 17 janvier, le siège social de l’OPH 93 a été transféré au 1-3, promenade Jean-Rostand, hall A, en lieu et place du 159, avenue Jean-Jaurès, où sera maintenu l’accueil du public par les services de la recette et des attributions. Les services logistique et informatique restent également à cette adresse. Outre la direction de l’Office, le déménagement concerne les services marchés, comptabilité, commerces, documentationarchives, juridique, foncier, personnel, communication, études et qualités. OPH 93 – 1-3, promenade Jean-Rostand, hall A, BP 72, 93002 Bobigny Cedex. Tél.: 0148945200. ACB Vente de bijoux La section des plus de 50 ans de l’ACB organise une vente de bijoux, le mercredi 9 février de 14 h à 17 h à l’Espace Nilès, rue du 8-Mai-1945. 11-BB Sport _11 02/02/11 11:24 Page11 SPORT <11 En bref BASKET Le haut du panier C ’était le match tant attendu entre le 1er du classement, Rungis, et son dauphin, Bobigny. Encore à égalité de points avant la trêve de Noël, les deux équipes étaient finalement séparées d’une victoire avant le coup d’envoi de cette rencontre, samedi à Paul-Éluard. Les Balbyniens ont en effet connu un coup de mou depuis la reprise de janvier, avec deux défaites à Ermont (9e) et Stains (3e) pour une seule victoire à domicile contre Montgeron (4e). Samedi dernier, ils devaient ESCRIME Résultats absolument l’emporter pour avoir encore une chance de finir à la première place à la fin du championnat, mais également pour conserver leur 2e place, synonyme de montée. Envie. Motivés par l’enjeu, ils ont réussi un très bon match et dominé de bout en bout ce choc au sommet pour s’imposer au final 79 points à 60. Une large victoire qui s’avère malheureusement insuffisante de trois petits points pour reprendre l’avantage au goalaverage particulier*. “On a fait un bon match, confirme le coach, Marc Benjamin. Les joueurs ont bien abordé cette rencontre avec beaucoup d’envie et de motivation. Ce qui Les Balbyniens ont infligé un sévère 79-60 à Rungis. nous faisait défaut ces dernières semaines.” Si l’entraîneur s’avouait déçu après cette difficile reprise de championnat, il était beaucoup plus enjoué après ce joli succès face au leader. “Cela donne confiance et quelques certitudes. On sait que quand on est motivés et concentrés, on a un bon niveau. Il faut continuer et ne pas se relâcher parce que ça peut coûter cher.” Et de prendre ainsi en exemple les défaites concédées en janvier: “Quand il y a un enjeu, les joueurs sont surmotivés et ça marche sur le ter- AT H L É T I S M E Fin de saison pour Oudéré D PHOTO : SYLLA GRINBERG iminué par une douleur au gros orteil du pied gauche qui le poursuit depuis les Championnats du Les gymnastes de l’ACB de toutes les catégories d’âge effectueront une démonstration de leur talent, dimanche à partir de 15 h, au gymnase Wallon. Gratuite (enfants), 2 € (adultes). PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Battus deux fois en trois journées, les joueurs de l’ACB ont réagi de la plus belle des manières en infligeant une belle correction au leader de la poule, samedi à Paul-Éluard. DANSE Démonstrations monde de Göteborg en 2006, Oudéré Kankarafou doit se résoudre aujourd’hui à passer sur le billard. Une opération prévue ce mois-ci, et qui demande environ cinq mois d’arrêt. Sa saison est donc terminée. “Je ne pouvais pas continuer ainsi. J’ai trop mal et je ne peux pas me préparer correctement, confie le sprinteur balbynien âgé de 27 ans. Depuis cet été, la douleur est même présente quand je marche alors qu’avant, c’était uniquement quand je m’entraînais intensément. J’ai tout essayé : les semelles, le kiné et les infiltrations. J’ai serré les dents, mais, aujourd’hui, il faut que ça cesse et même si ce n’est pas de gaieté de cœur, il faut que je me fasse opérer.” Ce sera à la clinique des Nollets auprès d’un chirurgien spécialisé. “Je n’ai pas le choix. J’ai fait deuxtrois saisons en demi-teinte. En 2010, je n’ai obtenu qu’une médaille et c’était en Nationale 2. Ce n’est plus possible. Il faut que je me soigne pour envisager ensuite un retour à mon meilleur niveau la saison prochaine.” Avec en point de mire les Jeux olympiques de Londres en 2012 et une place parmi les relayeurs du 4 x 100 m qu’Oudéré rêve d’obtenir. S. C. rain. On n’attaque pas avec la même mentalité les rencontres contre les équipes supposées plus faibles. Alors parfois ça passe, et d’autres fois non. Les joueurs ont quelques fois du mal à prendre leurs responsabilités et à changer de tactique. Ça nous arrive encore trop souvent de lâcher mentalement.” Play-offs. Toujours très bien placé pour la montée avec trois succès d’avance sur le 3e, l’ACB doit désormais réaliser un sans-faute et espérer un faux pas de Rungis pour retrouver la 1re place qualificative pour les play-offs, qui désigneront le champion régional de la Division d’honneur. Marc Benjamin est à la fois confiant et mesuré:“On a passé la période la plus difficile de notre calendrier. On va maintenant jouer des équipes mal classées. Mais, on sait très bien qu’une équipe qui se bat pour le maintien est toujours dangereuse. Nous n’avons plus notre destin en main pour la place de leader. Mais à nous de répondre présent chaque week-end jusqu’à la fin de saison et on verra.” Il reste huit journées à disputer jusqu’au 10 avril… Deux mois de compétition donc, qui décideront de l’avenir de l’ACB basket. Prochaine rencontre samedi à Livry-Gargan, dernier du classement. Sébastien Chamois * En cas d’égalité en fin de saison, les équipes sont départagées par le résultat global des deux rencontres les opposant. Battus de 21 points à l’aller, les Balbyniens seraient donc devancés par Rungis. S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 Ce week-end, l’ACB accueillait à les championnats départementaux épée par équipes le samedi et en individuel le dimanche. Les membres de l’ACB, Moatacem Ghomari et Kelly Tsang, ont terminé 5es par équipes en minimes mixtes. En seniors, Loïc Breda et Harold Lefebvre se classent 3es. Les pupilles Bryan Tsang, Chiraz Bédikian et Tristan Daudé ont tous reçu une médaille. En individuel chez les seniors, Harold Lefebvre est champion départemental et Loïc Bréda 3e. Kelly Tsang devient championne départementale en minimes. D’autre part, Julien Ribes a décroché son diplôme d’arbitre départemental épée. JUDO Bon week-end pour les judokas de l’ACB aux championnats départementaux avec cinq podiums, dont trois titres pour Cinda Soumri (cadet), Teddy Grillon et Namyck Bouzera (juniors). Ils se qualifient pour les championnats régionaux du 12 février pour les cadets et du 13 mars pour les juniors. Ils seront accompagnés en cadets par Allan Ardenoy (3e) et Adyl Bouzera (5e), et en juniors par Yanis Hamel (3e), Vasavane Thirussitampalam (5e) et Jonathan Gambela (5e). À noter la qualification de l’équipe minimes. RUGBY Succès à l’extérieur Jolie victoire à Orléans (19-16) de l’ACB 93, 2e avec deux points d’avance sur le 3e, Montluçon, que les Balbyniens affronteront dimanche à 15 h à Wallon. Les filles aussi Les Louves (3e) ont largement battu le 6e, Caen (31-3), avec le point de bonus offensif. Leur prochain match est prévu le 6 mars prochain à Lons (5e). Sélections Aïda Ba et Laurelin Fourcade ont été retenues avec l’équipe de France féminine, qui s’apprête à débuter le tournoi des VI Nations vendredi à 20 h contre l’Écosse, à Viry-Châtillon. Sylvère Gianesin est sélectionné avec France Fédérale, qui affrontera l’Écosse, vendredi à Orléans. 12-BB-Agenda_8 02/02/11 11:35 Page12 LA SEMAINE DE BOBIGNY <12 A G E N DA JEUDI 3 FÉVRIER > MARDI 9 FÉVRIER MAGIC CINÉMA Rue du Chemin-Vert. Tél.: 0141 60 12 33/34. www.magic-cinema.fr. (6,5 € / 4,5 € / 3,5 €) Incendies est une saga moderne de deux jeunes québécois d’origine étrangère en quête de leurs racines. Partis dans un pays en guerre sur les traces de leur père, les jumeaux devront faire face au passé de leur mère et aux terribles conditions dans lesquelles elle a vécu. Sujet actuel s’il en est (de nombreux résidents québécois ont des racines au Proche-Orient), Incendies transcende l’anecdote familiale et offre une vision plus large d’un conflit horrible dans un pays sans nom. Séances: JEU 18H30/ VEN 12H, 20H30/ SAM 20H30/ DIM 15H15/ LUN 18H15/ MAR 20H30. crime aux côtés de Kato, un spécialiste en arts martiaux… Séances: JEU 18H15/ VEN 20H30/ SAM 18H/ LUN 20H30/ MAR 18H. Poupoupidou FRANCE, 2010, 1H42 RÉAL.: GÉRALD HUSTACHE-MATHIEU Photo : DR FRANCE, 2009, 1H45 RÉAL. : PHILIPPE GUILLARD C’est l’histoire d’un fils en proie au poids de la tradition dont son père est le gardien. La mère a disparu. Cela se passe dans le Sud-Ouest, au pays de l’ovalie entre des hommes à poils. Chacun avec ses illusions et ses ruptures. C’est une histoire authentique qui, si elle ne touchait pas, ferait douter de l’humanité. Séances:JEU 20H30/ VEN 12H, 15H, 18H15/ SAM 18H, 20H30/ DIM 17H/ LUN 18H15/ MAR 20H15. The Green Hornet USA, 2011, 1H57 RÉALISATION : MICHEL GONDRY Britt Reid est un play-boy richissime dont la vie prend enfin un sens lorsqu’il hérite du Daily Sentinel, journal tenu par son père, se faisant un devoir de mettre en lumière les torts et injustices dont souffrent ses concitoyens. Poussant sa mission encore plus loin, il se crée l’identité secrète du Frelon Vert et parcourt la ville à la nuit tombée pour combattre le Il est parisien et l’auteur de polars à succès. Elle est l’effigie blonde du fromage Belle de Jura, persuadée qu’elle était, dans une autre vie, Marilyn Monroe… Quand ils vont se rencontrer à Mouthe, lui est en panne totale d’inspiration et elle déjà morte. En enquêtant sur le passé de Candice Lecœur, il est sûr de tenir l’inspiration pour un nouveau roman… Séances:JEU 21H/ VEN 18H30/ SAM 16H/ DIM 17H30/ LUN 20H45/ MAR 18H15. Marionnettes Moby-Dick Des marionnettes à hauteur d’homme et aux allures étonnamment proches! Moby-Dick, le récit d’Herman Melville, prend ainsi une nouvelle dimension. Jeune chasseur de baleine, Herman embarque sur le Péquod pour vivre son rêve aux côtés du capitaine Achab et de son vaillant équipage! Il ne sait pas encore ce que la baleine blanche Moby Dick lui réserve. Cette odyssée, imaginée par Morisse et Cie, se réinvente à travers l’univers des marionnettes manipulées selon la technique japonaise du buraku. TARIFS : 2,50, 8,50 ET 13,50 €. MERCREDI 9 FÉVRIER > 20 H. Salle Pablo Neruda – 31, avenue du président Salvador-Allende à Bobigny. Réservations: 0148962575 ou www.culture.bobigny.fr/www.fnac.com. JEUNE PUBLIC Arrietty, le petit monde des chapardeurs JAPON, 2011, 1H34 HIROMASA YONEBAYASHI À Tokyo, la minuscule Arrietty vit en secret avec sa famille. Ce sont des Chapardeurs. Arrietty connaît les règles: on n’emprunte que ce dont on a besoin, en petite quantité pour que les habitants de la maison ne s’en aperçoivent pas. Plus important encore, on se méfie du chat, des rats, et interdiction absolue d’être vus par les humains… À PARTIR DE 5 ANS. Séances: SAM 14H15 16H15/ DIM 15H. Ma petite planète chérie FRANCE, 2010, 44 MIN JACQUES-RÉMY GIRERD Coline et son petit frère Gaston s’apprêtent à s’endormir dans leur chambre, ils discutent de choses et d’autres, toujours liées à l’écologie. C’est alors qu’arrive Zina l’araignée qui les emmène vivre des aventures partout sur Terre pour les sensibiliser aux problèmes de l’environnement. Ma petite planète chérie explique de nombreux thèmes d’actualité comme le recyclage des déchets, la pollution de l’air, l’énergie renouvelable… À PARTIR DE 3 ANS. Séances: SAM 15H. CINÉMA LECTURE Courts d’hiver ! 93, la belle rebelle Des nouvelles et des textes courts produits lors de l’atelier d’écriture mené par Jake Lamar seront mis en scène par Stéphanie Cléau et lus par les bibliothécaires. Une lecture inédite, un moment convivial. En partenariat avec la MC 93. Ce documentaire signé JeanPierre Thorn retrace l’histoire des courants musicaux en Seine-Saint-Denis, accompagnant les luttes sociales et la construction identitaire d’un territoire. Une saga musicale narrée part les figures rock, punk, rap, slam… ENTRÉE LIBRE. ENTRÉE LIBRE. MARDI 8 FÉVRIER 2011 À 19 H. Bibliothèque Elsa-Triolet – 4, rue de l’Union à Bobigny. Tél.: 0148952056. JEUDI 10 FÉVRIER À 20 H. Magic Cinéma – rue du Chemin-Vert à Bobigny. Suivi d’une rencontre avec le cinéaste et d’un concert-performance. Tél.: 0141601234. CONCERT Luciano Berio L’œuvre de Luciano Berio (19252003), compositeur italien de musique contemporaine des plus marquants, est aujourd’hui exploré par les professeurs et élèves du CRD Jean-Wiener. Au programme, ses folk songs composées en 1964 et rassemblant des chants de toute l’Europe, et Sequenza, sorte de fusion instrumentale. ENTRÉE LIBRE. SAMEDI 5 FÉVRIER À 20H30. Studio de danse du conservatoire – 2, place de la Libération à Bobigny. Tél.: 0148311662. S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 Et aussi… Alex et sa guitare + Merlot (SAMEDI 5 FÉVRIER À 20 H 30 À CANAL 93).Festival le Standard idéal (JUSQU’AU 10 FÉVRIER À LA MC 93). Petits-déjeuners du livre (SAMEDI 5 FÉVRIER À 10H15 À LA BIBLIOTHÈQUE ELSA-TRIOLET). Jazz au Farmento (MARDI 8 FÉVRIER 19 H 30 À LA BRASSERIE FARMENTO). Concert apéritif de midi (JEUDI 10 FÉVRIER À 12 H 15 AU SALON D’HONNEUR DE L’HÔTEL DE VILLE). Photo : Willy Vainqueur Le fils à Jo CANADA, 2009, 2H10 RÉAL. : DENIS VILLENEUVE PHOTO : SYLLA GRINBERG Incendies 13-BB Culture_13 02/02/11 11:25 Page13 C U LT U R E <13 T H É ÂT R E Un “bouc” au rasoir Le cinéaste et metteur en scène Fassbinder aujourd’hui pris à bras-le-corps par la compagnie Décence interdite! Dans un style sobre, le jeune metteur en scène Cyril Manetta dirige les étudiants comédiens du conservatoire. Une jeunesse engluée dans son mal-être face à un étranger qui cristallise la haine… gique plutôt original. Élèves comédiens en cycle diplômant théâtre au CRD Jean-Wiener auprès de Christian Crozet, professeur d’arts dramatiques, ils ont accepté une belle proposition: travailler à une création théâtrale mise en scène par Cyril Manetta, dont la présence aujourd’hui au conservatoire ne doit rien au hasard. Pour la petite histoire, ce trentenaire fut, deux ans plus tôt, l’un des élèves de ce cycle de formation. Arrivé en cours d’année, après neuf ans de théâtre derrière lui, Cyril Manetta décroche son diplôme en fin de saison et fait l’économie de la seconde année réglementaire : c’est que le garçon est doué ! Aujourd’hui, c’est en directeur de la toute jeune compagnie Décence interdite qu’il vient, depuis le mois d’octobre, partager l’aventure Fassbinder avec les jeunes comédiens: “Hormis la noirceur du propos, Le bouc éclaire fabuleusement la façon dont le phénomène du groupe AT E L I E R Graphisme en toutes lettres ! C oauteur d’Anastylose (2006), objet d’édition à la fois graphique, littéraire et photographique élaboré autour du monument romain l’Ara Pacis, Yoan de Roeck fait escale à Bobigny dans le cadre d’un atelier. L’idée ? Expérimenter, avec les participants, la réalisation d’une affiche partant d’un texte de l’écrivain Emmanuelle Pagano. Manipulations de lettres et de mots découpés dans les journaux puis collés… De quoi jouer avec le décalage visuel, le glissement de sens, l’écrit.Tout ce qui gravite dans l’univers artistique de Yoan de Roeck. Que les inquiets se rassurent, la participation à l’atelier ne requiert pas un fabuleux coup de crayon, juste une pointe de curiosité. Quant aux amoureux des mots, il s’agit d’aborder le texte d’une manière nouvelle, de le faire vivre. Cet atelier est ouvert au public adulte et adolescent à partir de 15 ans. Graphiste et designer,Yoan de Roeck devrait ainsi animer une dizaine d’ateliers de création d’affiches à travers le département, en amont du festival littéraire Hors limites, du 25 mars au 9 avril. M. D. Atelier graphisme avec Yoan de Roeck. Samedi 5 février à partir de 14h à la bibliothèque Elsa-Triolet. 4, rue de l’union à Bobigny. Gratuit. Réservation au 0148952056. peut nous abrutir, conduire à la désignation d’un bouc émissaire. Il est intéressant d’explorer cet aspect de la pièce.” Interdisciplinarité. Pour Cyril Manetta, enfant de Haute-Savoie, la volonté affichée d’Yves Gruson, directeur du CRD Jean-Wiener, de développer l’interdisciplinarité au sein du conservatoire a permis de concrétiser ce projet:“Loreline, par exemple, est une chanteuse lyrique, elle joue dans la pièce, nous travaillons aussi avec une musicienne… Des passerelles sont ainsi jetées entre les disciplines, à travers la section voix mouvement de Christian Crozet. Et puis j’ai la chance de bénéficier d’une bienveillance ici, un vrai confort”, rappelle le metteur en scène. Quant à Capucine Baroni, 21 ans, elle “vit de belles choses” sur les planches, donnant vie à son personnage Gunda, une femme perdue, en mal d’un amour qu’aucun homme ne veut lui offrir. “C’est superbe d’avoir le retour du public sur notre travail. J’ai été étonnée de sa réaction, les rires du début ont laissé place au silence, la situation devenant horrible. Ce basculement dans la réaction est intéressant.” Si Capucine ne se souvient pas avoir un jour souhaité autre chose que de jouer au théâtre, Cyril, lui, sait qu’il n’a jamais lu une pièce de sa vie avant ses 18 ans ! “Qu’as-tu envie de faire?” lui demande son père. “Comédien”, rétorque-t-il. “Très bien, tu montes à Paris, je te paie les cours!” Cyril monte à Paris, puis au bout de deux ans de théâtre, il s’interrompt un an pour se mettre à niveau. Il lit des pièces, visionne les classiques du cinéma avant de revenir plus affûté. Et bien sûr, il ne regrette rien! Mariam Diop PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY I ls sont paumés, chôment. Fatigués de vivre sans saveur, ils boivent pour rendre leurs rêves indolores… Ces jeunes d’une cité bavaroise d’Après-guerre voient brutalement se fissurer leur morne existence, lorsque débarque en ville Jorgos, un travailleur immigré grec. L’étranger, venu vendre sa force de travail, va très vite cristalliser la haine, les frustrations, les convoitises et les fantasmes d’une jeunesse engluée dans son malêtre. C’est Le bouc, première pièce de l’Allemand Rainer Werner Fassbinder. Créée en 1968, elle donnera lieu l’année suivante à un film, Katzelmacher (terme injurieux désignant les travailleurs immigrés). Phénomène de groupe. Promiscuité, dépouillement absolu d’un plateau, décor minimaliste; c’est ici que Capucine, Loreline, Karine, Romain, Valérian, Raphaël, Quentin… s’emparent du théâtre dans son plus simple objet et réinventent cette satire sociale, dans le cadre d’un projet pédago- Le bouc, théâtre, jeudis 3 et 10 février à 20h au CRD Jean-Wiener. 2, place de la Libération à Bobigny. Gratuit. Réservation au 0148311662. S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 En bref La Poste à Boulle Comment La Poste est-elle perçue par l’école Boulle? Les étudiants du prestigieux établissement de graphisme ont imaginé 18 maquettes aussi poétiques qu’inventives sur l’univers postal. À découvrir. “La Poste vue par l’école Boulle”, exposition jusqu’au 12 mars au Musée de La Poste. 34, boulevard de Vaugirard à Paris 15e. De 10h à 18h, sauf dimanche. Tarifs: 5 et 3,50 €. Tél.: 0142792424. La comédie du travail… Ou comment le cinéma documentaire, de fictions ou expérimental s’empare, dénonce ou sublime le monde du travail, ses valeurs, ses perspectives ? Un éclairage proposé à travers plus de 80 films projetés dans le cadre des 11es Journées cinématographiques dionysiennes. “Est-ce ainsi que les hommes vivent? La comédie du travail”, du 2 au 8 février au cinéma L’écran. Place du Caquet à Saint-Denis. Séances et horaires au 0149336688 ou www.estceainsi.fr. À hauteur d’enfant Des ateliers “scénario”,“bandeson du film”, “initiation au cinéma”, des rencontres et projections de films… Le 7e art se met à hauteur du jeune public et divulgue ses secrets de fabrications. Trente-deux films d’auteurs, courts et longs-métrages, seront projetés durant la 4e édition de ce festival. “À hauteur d’enfant 2011”, festival de cinéma, du 7 au 22 février au cinéma Les 39 Marches. Place François-Truffaut à Sevran. Tarifs: de 3 à 6 €. Inscription indispensable au 0143857748. Illégal cinéma Des spectateurs proposent à d’autres spectateurs la projection d’un film qui les touchent, selon une problématique mise ensuite en débat. Illégal cinéma est un rendez-vous hebdomadaire créé en juin 2010 aux Laboratoires d’Aubervilliers. Ces séances autoprogrammées visent à faire émerger un discours plus critique des spectateurs. Avis aux cinéphiles! “Illégal cinéma”, chaque lundi à 20h aux Laboratoires d’Aubervilliers. 41, rue Lécuyer à Aubervilliers. Proposition de séances sur www.leslaboratoires.org. Tél.: 0153561590. 14-PA_10 02/02/11 11:28 Page14 À VOTRE SERVICE <14 CONSEIL - PETITES ANNONCES INTERNET Les abonnés paieront la hausse de la TVA D epuis que le gouvernement a décrété une hausse de la TVA de 5,5 % à 19,6 % sur les forfaits Internet afin d’accroître les rentrées budgétaires de l’État, chaque opérateur, par des effets d’annonce, fait le maximum pour éviter que ses clients ne se fassent la belle chez la concurrence. Belle guerre commerciale en perspective… Mais les consommateurs sont d’ores et déjà prévenus : il leur faudra payer quelques euros de plus chaque mois. Les uns et les autres annoncent crûment qu’il est logique de la faire EMPLOIS Homme très sérieux recherche un poste de technicien frigoriste. Tél.: 0642395224. Dame cherche à faire du ménage dans le secteur de Bobigny ou dans le département. Tél.: 0612573308. Plombier sérieux cherche tous travaux en plomberie, sanitaire ou bricolage, chez particuliers, prix intéressants. Tél. 0601199626. Étudiante propose des cours de soutien scolaire et d’aide aux devoirs en mathématiques pour collégiens et lycéens. Peut se déplacer à domicile, disponible les weekends, le mercredi et les jours de semaine, fin d’après-midi, tarifs raisonnables. Tél.: 0635585471. Jeune femme sérieuse cherche un enfant ou une personne âgée à garder, quelques heures de ménage et de repassage chez un particulier. Tél.: 0646477202. Jeune femme sérieuse cherche une personne âgée à garder, quelques heures de ménage et de repassage chez un particulier. Tél.: 0618659067. Boulanger qualifié recherche une place. Compétences professionnelles, fabrication et cuisson du pain, travaille sur four traditionnel, four rotatif, véhiculé. Tél.: 0619117128. Plombier cherche travaux supporter aux consommateurs. Le premier de ces opérateurs qui dépassera la barre des 29, 90 € mensuels actuellement pratiqués par les différentes sociétés risque de perdre des abonnés. Alors ça cogite dur du côté des différents groupes pour savoir comment récupérer l’argent sur ses clients… sans trop le ponctionner. Free a d’ores et déjà dégainé sa Box Internet Revolution avec la gratuité des appels vers les mobiles ; SFR réplique en intégrant à sa nouvelle box une offre équivalente. Il faut savoir que si la concurrence est ausi rude, c’est que la modification des conditions tarifaires autorise tous les abonnés mobiles et Internet concernés à mettre fin à leur contrat et donc à changer d’opérateur. Plus de 22 millions d’abonnés pourront donc résilier sans frais leur engagement pendant quatre mois, à compter des nouveaux tarifs. Le “mercato” est lancé ! Soyez vigilant si vous avez décidé de changer d’opérateur. Informez-vous bien et ne vous laissez pas piéger par des offres inutiles et finalement coûteuses ! chez particuliers. Tél.: 0601199626. chèques emploi service. Tél.: 0614480826. Dame sérieuse cherche quelques heures d’entretien, chez les particuliers. Tél.: 0613953164. Dame sérieuse, organisée et expérimentée cherche heures de ménage, repassage chez les particuliers, aide à la personne, nettoyage de bureaux. Tél.: 0148363678 ou 0617580720, à partir de 21 h. Cours d’informatique à domicile et dépannage, initiation à Windows et Internet, optimisation et évolution de son PC, installation internet, wi-fi, création site Internet, récupération données perdues, toutes réparations PC. Paiement par Cesu. Tél.: 0952610478 après 19 h. Jeune femme expérimentée recherche des heures de ménage, nettoyage de bureaux, aide aux personnes âgées. Tél.: 0634521214. 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VÉHICULES Xantia, année 2000, essence, 146000 km, gris métallisé, climatisation, pneus, suspension : 5 000 km, attelage ca- ravane, autoradio, C.T. OK, très bon état, prix: 1450 €. Tél.: 0148305243. L O C AT I O N Chambre avec accès à la cuisine, à louer chez un particulier du 15 janvier 2011 au 30 mai 2011, 450 €, toutes charges comprises. Tél.: 0148473914. RECHERCHE Jeune femme recherche un hébergement à Bobigny contre divers services: aide à domicile personnes âgées, courses, ménage… Demande urgente, entrée à l’école d’infirmière le 7 février 2011. Tél.: 0628405085. DONNE Donne deux chattons de 4 mois, mâles, de la même portée, un tigré et l’autre noir et blanc, à Bobigny. Tél.: 0698697514. COURRIER Vous avez dit propriétaires À la lecture de Bonjour Bobigny n° 551, je ne peux m’empêcher de réagir à l’article de Daniel Georges, “Et si vous deveniez propriétaires!”. J’avoue que la phrase “être propriétaire, beaucoup en rêvent effectivement” m’interpelle. Comme l’illustre la suite de l’article, c’est aussi par défaut de logement que des familles sont amenées à se tourner vers l’accession à la propriété. Je ne peux m’empêcher de penser à l’objectif revendiqué du président Sarkozy d’une “France des propriétaires” qui a de fait pris la place des politiques de soutien au logement social. Je ne peux aussi m’empêcher de penser à la loi Boutin et à l’exclusion progressive du logement social des locataires ayant un salaire correct avec l’application du nouveau surloyer. À défaut d’un engagement massif de l’État dans le logement social et du fait du tarissement des aides à la construction pour les offices HLM, beaucoup de personnes qui “rêvent d’avoir un logement digne de ce nom” se retournent vers l’achat de leur logement. L’accession à la propriété doit être un véritable choix de vie, différent de l’engagement obligatoire de l’État à garantir le droit au logement pour tous. Le non-respect de ce droit fondamental, notamment le déficit de construction de logements sociaux, ne doit pas être supporté par les familles. De plus, le choix d’une politique nationale axée sur la défiscalisation et non le soutien au logement “public” conforte un certain nombre de maires dans leur refus d’appliquer la loi SRU. L’exemple de Bobigny montre que l’offre de logements en accession peut aller de pair avec l’accentuation du nombre de logements sociaux. Mais il est toujours intéressant de rappeler que le contexte national est différent… BENJAMIN “ RUE DU CHEMIN-VERT, 93000 BOBIGNY TÉL.: 0141607800 FAX : 0141607820 COURRIEL : bonjourbobigny@ BONJOUR 9, hotmail.fr • DIRECTEUR DE LA RÉDACTION : BERNARD SAINT-JEAN, RÉDACTRICE EN CHEF : MICHÈLE KOLOPP (78 00), RÉDACTEUR EN CHEF BOBIGNY ADJOINT : KARIM NASRI (78 02), SECRÉTAIRE DE RÉDACTION, ICONOGRAPHIE : NICOLAS CHALANDON (78 01) • DIRECTION ARTISTIQUE, RÉALISATION, ICONOGRAPHIE : ANNIE ARNAL • RÉDACTEURS : SÉBASTIEN CHAMOIS (78 07), MARIAM DIOP (78 06), FRÉDÉRIQUE PELLETIER (78 03), SYLVIE SPEKTER (78 04) • PHOTOGRAPHES : SERGE BARTHE, STÉPHANIE DE BOUTRAY, SYLLA GRINBERG • SECRÉTARIAT : SYLVIA PILLON • ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO : CLAUDE BARDAVID, CLAIRE CHARANSONNET, DANIEL GEORGES, JULIEN JAULIN, FRÉDÉRIC LOMBARD, DANIEL MAUNOURY, HENRI PERROT • PICTOGRAMMES : JOCHEN GERNER • DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : CATHERINE PEYGE • DIFFUSION 0141607800 • IMPRESSION : YDPRINT • PUBLICITÉ : STRATÉCOM (TÉL.: 0149462946) (FAX : 0149462940) • BONJOUR BOBIGNY EST TIRÉ À 22000 EXEMPLAIRES SUR PAPIER 100 % RECYCLÉ. S E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 15-BB DeCOUVERTE_15 02/02/11 11:28 Page15 DÉCOUVERTE <15 Chanson engagée et cuisine maison dans un décor rustico-alternatif. LA MENUISERIE L À chacun sa voix es âmes de Léo Ferré, Jean Ferrat, Georges Brassens et Jacques Brel flottent au cœur de ce cabaret pantinois. Dans cette ancienne menuiserie, les textes sont ciselés, les musiques peaufinées, et l’ambiance à mille lieux des airs fadasses dont nous abreuvent de multiples télés et radios. Ici, on laisse la parole aux artistes sans souci du qu’en dira-t-on. Salle de concert avant tout, La Menuiserie est aussi un barresto au décor rustico-alternatif. Des toiles cirées à carreaux rouges recouvrent les tables, des affiches de concerts ou de bandes dessinées tapissent les murs. Surtout, le dîner est garanti maison, mijoté par la mère de Roxane Joseph, à l’origine du projet avec son frère Nicolas et Carole Chichin, la demi-sœur de Fred, le défunt chanteur des Rita Mitsouko. Une affaire de famille, pourrait-on dire. Ou plutôt une association créée par un groupe de bénévoles pour promouvoir la chanson française de qualité, celle qui est écartée des autoroutes des majors. Conscience du monde. “On met en valeur des artistes un peu en marge des médias qui ont déjà une belle carrière derrière eux mais aussi d’autres qui démarrent”, spécifie Roxane Joseph. “Ils possèdent tous une conscience du monde dans le- Ce cabaret pantinois ouvre ses portes aux résistants de la chanson française et autres troubadours des temps modernes. Une salle de concert aux accents “rive-gauche”. quel ils vivent, dans la tradition pour découvrir de nouveaux ar- on voulait les rassembler, fédéde la chanson contestataire, tistes”, relate l’unique salariée rer un public plus large avec le mais on ne s’interdit pas non de La Menuiserie. public de chacun”, explique plus de passer un artiste moins Festival. Avec Nicolas Joseph, Roxane Joseph. En bref, créer politique, plus poétique. Nous elles n’en sont pas à leur coup un réseau qui s’est étoffé au fil ne voulons pas être dans la ca- d’essai. Loin de là. Au moment des éditions. “On a commencé ricature”, poursuit la jeune de la première opération Nuits le festival avec 200 spectateurs, femme qui est tombée dans blanches en 2002, ils ont tous on était 2 000 l’an dernier sur la potion magique étant ga- les trois créé le festival Ta Pa- trois jours. On était un peu frusmine. “Chez moi, on écoutait role, clin d’œil au refrain de la trés par ce temps si court, on Ferré, Barbara, Brasvoulait aller plus loin sens. J’ai grandi à la avec les artistes, les campagne et j’adorais “On met en valeur des artistes accompagner, c’est les concerts, j’attendais un peu en marge des médias pourquoi on a repris avec impatience les qui ont déjà une belle carrière La Menuiserie il y a sorties culturelles. Pour deux ans.” derrière eux mais aussi mes 10 ans, mes paProduction. L’anrents m’ont emmenée d’autres qui démarrent” cienne fabrique a ravoir Montand à ROXANE JOSEPH pidement gagné ses l’Olympia. Depuis mon galons de salle de enfance, j’ai toujours adoré les chanson de Léo Ferré “Ma pa- concert de qualité malgré l’exispectacles, encore aujourd’hui, role, ta parole, ça fera guincher, guïté des lieux (une cinquanles meilleurs moments pour ta musique économique pourra taine de places) en faisant vemoi, ce sont les artistes sur l’habiller…”. Hébergé à Mon- nir des noms comme Jacques scène.” De son côté, Carole Chi- treuil à la Parole errante que di- Bertin, vieux briscard humachin a découvert la chanson rige Armand Gatti, ce festival niste et ex-journaliste à Politis, engagée plus tardivement altermondialiste garanti 100% Loïc Lantoine, digne héritier de avec des groupes plus under- bio mêle concerts de chanteurs Léo Ferré,Thomas Pitiot qu’on ground comme La rue Kéta- aux poings levés, forums pour ne présente plus en Seinenou ou les Têtes raides et leurs les grandes gueules indignées, Saint-Denis, et son ami Batlik accordéons bohèmes. Sans ou- repas festif popu et bal du sa- qui a enregistré son dernier alblier ses shoots aux albums de medi soir. “Il y a une grande pré- bum à Aubervilliers. Cet inMano Solo. “Une fois quitté le carité et une grande solitude soumis était justement sur la lycée, je sortais tous les soirs chez de nombreux chanteurs, scène de Canal 93 début janS E M A I N E D U 3 AU 1 0 F ÉV R I E R 2 0 1 1 vier grâce à un partenariat entre les deux structures voisines. “D’autres commencent à faire appel à nous pour des programmations, on sert aussi d’intermédiaire pour des villes alentours qui veulent organiser un festival ou cherchent une première partie”, souligne Roxane Joseph, qui s’occupe par ailleurs de la programmation à La Bellevilloise, autre espace culturel indépendant plus branché world music. La petite équipe a également produit le premier album du frangin Nicolas Joseph et son concert, ce soir, à L’Européen. “Si ça fonctionne, on le fera avec d’autres artistes”, continue cette pasionaria du genre. En attendant, on peut s’aiguiser les oreilles vendredi 4 février avec Polo, l’ex-interprète des Satellites qui a lâché le punk pour les ballades facétieuses. Si le rock musette est davantage votre tasse de thé, laissez-vous tenter le lendemain par Malakoff, une voix proche de celle d’Arno sur des refrains factieux, puis par le jazz-blues railleur déjanté de Fredox. Il est bien de retour le temps des cerises et des merles moqueurs. Frédérique Pelletier photos : Serge Barthe La Menuiserie – 77, rue Jules-Auffret à Pantin. Tél. : 01 48 40 56 53. Site : www.myspace.com/lamenuiserie. M° Église-de-Pantin. Restaurant à partir de 19h, plat à 8 €. Concerts à 20h30 (6 €). 16 PUB_16 02/02/11 11:29 Page16