Journée Mondiale du Tourisme, 27 septembre 2015

Journée Mondiale du Tourisme, 27 septembre 2015
La Journée Mondiale du Tourisme a été célébrée à partir de 1980, à l'initiative de l'organisation
mondiale du tourisme. C'est la date du 27 septembre qui a été retenue pour marquer l'anniversaire
de sa création en 1970. Elle a pour objectif de ‘'présenter les enjeux du tourisme à l'échelle
mondiale, et de sensibiliser la communauté mondiale à l'importance du tourisme, à son apport
social, culturel, politique et économique''.
Le Burkina-Faso ayant été désigné pour abriter la 36 ème journée mondiale du tourisme, la
pastorale du tourisme proposait, en lien avec la Pastorale des Migrants, de se réunir autour de
Burkinabés résidants dans notre diocèse pour les mettre à l’honneur et plus généralement de
nos frères africains.
Déroulement de la journée
9 h : accueil à Notre-Dame-de-la-Salette, au sommet du Mont St-Clair, par le Père Hervé
Bougeard, ancien recteur du Sanctuaire de La Salette (Isère) et Serge et Madeleine,
respectivement au sujet de cette initiative
10 h : Présentation par Mr Gérard Rėthorė des fresques de la chapelle réalisées par le peintre
Bringuier en 1952.
11 h Messe présidée par le Père Stanislas Balo, prêtre burkinabé, ancien vicaire général
12 h Verre de l’amitié et repas tiré du sac
13 h 55 Présentation de l’évènement marqué dans tous les Pays du Monde par Serge Malbec
14 h Témoignages et débat : « L’Afrique, en particulier le Burkina Faso : ses valeurs, ses
difficultés ». Compte-tenu des événements qui se sont déroulés au Burkina Faso, la participation
de la Pastorale des Migrants prendra un caractère moins festif. Ce sera surtout un appel à prier
pour les victimes de la tentative de coup d’Etat et pour l’avenir du Burkina Faso– relayant ainsi
l'appel des évêques de ce pays.
14 h 30 : Le tourisme dans le département de l’Hérault à partir de documents transmis par
Hérault-Tourisme du Conseil Départemental.
15 h : Le rôle du secteur de l'Inventaire général du patrimoine culturel du service patrimoine
culturel régional, Direction de la culture et du patrimoine à la région Languedoc-Roussillon pour
la préservation du patrimoine religieux, par Madame Josiane Pagnon, chercheur pour les objets
mobiliers pour l’inventaire général du patrimoine culturel
15 h 30 : La Pastorale du Tourisme : Au service de la valorisation du patrimoine religieux
16 h : Clôture de la journée et envoi.
Introduction de Serge Malbec, responsable diocésain de la Pastorale du Tourisme
La Journée Mondiale du Tourisme a été célébrée à partir de 1980, à l'initiative de l'organisation
mondiale du tourisme. C'est la date du 27 septembre qui a été retenue pour marquer
l'anniversaire de l'adoption des statuts de cette organisation en 1970.
Le Burkina Faso a été désigné pour abriter la 36ème Journée mondiale du tourisme le 27
septembre 2015 sur le thème : «Un milliard de touristes, un milliard d’opportunités » et cette
journée est un moment privilégié de réflexion et d’introspection sur l’avenir du tourisme dans le
monde.
Pourquoi la pastorale du tourisme et des loisirs a lancé l’idée d’organiser cette journée cette
année ? Pour trois raisons : La 1ère c’est que tout ce qui est en relation avec le tourisme est au
cœur de notre mission. La 2ème c’est que le 27 septembre tombe cette année un dimanche. La
3ème, c’est le fait que le Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en
déplacement avait lancé un appel pour un tourisme responsable, respectueux de la nature et des
peuples visités, ce qui m’a amené à proposer au Père Jean Landier, Délégué diocésain de la
Pastorale des Migrants, de s’associer à la rencontre d’aujourd’hui, autour de Burkinabés résidant
dans notre diocèse afin de les mettre à l’honneur puisque leur pays accueille les festivités
mondiales. Nous aurons aujourd’hui une pensée particulière pour eux en raison des évènements
meurtriers qui se sont déroulé récemment dans leur pays mais heureusement la situation est en
cours de normalisation.
De ce fait en plein accord avec la Pastorale des Migrants la partie festive prévue initialement sera
remplacé par des témoignages et un échange : « L’Afrique, en particulier le Burkina Faso : ses
valeurs, ses difficultés ». Ce sera surtout un appel à prier pour les victimes de la tentative de
coup d’État et pour l’avenir du Burkina Faso-relayant ainsi l'appel des évêques de ce pays.
Nous sommes nombreux sont ceux qui considèrent que « le secteur touristique peut constituer un
milliard d’opportunités pour construire des routes de paix », mais aussi pour l’écologie : « La
mondialisation du tourisme conduit à la naissance d’un sens civique individuel et collectif.
Chaque voyageur (…) devient partie active dans la protection de la Terre. L’effort de l’individu
multiplié par un milliard devient une grande révolution ».
« La juste approche à adopter à l’égard des lieux et des peuples visités » en s’inspirant de
l’encyclique Laudato Si’ du pape François est de s’approcher de la nature avec le sens de
« l’ouverture à l’étonnement et à l’émerveillement », en parlant « le langage de la fraternité et de la
beauté de notre relation avec le monde ».
Aujourd’hui est une bonne occasion de souligner ce que le Pape a écrit : « Il est important de ne
pas perdre la conscience des visages », rappelle le message à l’attention des entreprises du secteur
touristique : « On ne peut pas réduire les touristes à une statistique ou à une source de revenus. Il
faut mettre en œuvre des formes de business touristique étudiées avec et pour les individus, en
investissant sur les personnes et sur la durabilité, afin d’obtenir aussi des opportunités d’emploi
dans le respect de la maison commune. »
Pourquoi une Journée Mondiale du tourisme ? L'objectif principal fixé par l'OMT est la prise de
conscience de l'importance du tourisme du point de vue social, culturel, économique et même
politique.
Dans de nombreuses régions du globe, le tourisme arrive en tête des activités économiques, avec
ses répercussions sur l'emploi, le brassage des populations, l'ouverture au monde et la
circulation de l'information...
Le tourisme et ses travers (urbanisation anarchique, tourisme sexuel, ...) font malheureusement
souvent la une de l'actualité. Nous plaidons pour ce qui nous concerne pour un tourisme
responsable et respectueux !
L’Hérault est le 1er département touristique de la région et représente 35% de l'activité
touristique régionale ; il se situe au 2ème rang des départements pour l’accueil des touristes
français, les touristes étrangers représentant 20% de la fréquentation touristique.
On estime à 3,6 millions le nombre de visiteurs accueillis chaque année dans les sites
touristiques héraultais.
D'après l'Office mondial du tourisme, 37% du tourisme international est dévolu à la découverte
du patrimoine religieux, 44% en France. Dans notre diocèse, le patrimoine religieux est vraiment
très important et pas toujours bien connu. C’est la tâche de la Pastorale du Tourisme de valoriser
les 600 lieux à voir.
Je remercie Madeleine Madavocette, Maria-Lourdes Aparicio, qui se sont beaucoup mobilisées
pour cette journée, Annie Choquet et toute l’équipe de la pastorale du tourisme de Sète. Merci à
tous les intervenants : Mr Gérard Réthoré qui a accepté de faire la présentation des fresques de
la chapelle réalisées par le peintre Bringuier en 1952, le Père Stanislas Balo, prêtre burkinabé,
ancien vicaire général au Burkina-Faso, qui présidera la messe, Madame Josiane Pagnon,
chercheur à la région pour les objets mobiliers pour l’inventaire général du patrimoine culturel
et Joseph Bremond, architecte, connaisseur du patrimoine religieux.
Serge Malbec
Délégué diocésain de la Pastorale du tourisme et des loisirs 34
La Pastorale du Tourisme au service de la valorisation du patrimoine religieux
Je qualifie régulièrement le patrimoine religieux de patrimoine universel, car il n’est pas réservé
exclusivement qu’aux seuls pratiquants. Par contre pour nous une église n’est pas un musée.
En effet à l’occasion d’une enquête auprès des visiteurs dans les édifices religieux 54% d’entre
eux ont dit se rendre souvent ou de temps en temps dans des monuments religieux et y rester
en moyenne une vingtaine de minutes.
Si 43% se déclarent pratiquants et 31% non pratiquants, 26% sont non-catholiques.
Ils sont de tous âges avec cependant une surreprésentation des 50-65 ans. Ils viennent en famille
(60%) ou avec des amis (24%). 16%, viennent seuls dans une démarche plus spirituelle que
ceux venus en groupe.
La majorité préfère une visite libre, pour 24% une visite guidée. La visite libre est cependant
privilégiée par les plus jeunes, les plus âgés ayant tendance à préférer une visite guidée, ainsi
que les non pratiquants ou non catholiques.
Plus de la moitié des personnes qui viennent visiter ne connaissent pas ou ont une connaissance
vague de ce qui est représenté dans ces églises, ce qui attire l'attention sur les moyens qui leur
sont donnés pour avoir une approche vraie de la signification des différents éléments qui s'y
trouvent.
Qu'est-ce que l'Église veut donner à voir, à entendre ? Quelle ambiance, atmosphère souhaitetelle ?
20% des visiteurs disent prendre un temps pour eux, 30% venir pour prier. Ils demandent une
certaine atmosphère de recueillement, où l'ambiance peut être donnée par l'aménagement, la
lumière, la musique, les fleurs etc.
La principale attente est celle de l'accueil : aménagement, documents sur le monument (78%),
textes pour prier (29%), personne présente...
Un public de plus en plus nombreux et de tous âges manifeste un certain engouement croissant
pour la visite des édifices religieux.
La visite des édifices religieux devient, pour l'Église, un lieu privilégié de « proposition de la
foi».... D'où l'importance d’avoir «des églises ouvertes et accueillantes ».
Un guide papier concernant plus de cent lieux à voir é été édité par la PRTL et nous travaillons à
la création d’un site Internet qui permettra de faire connaître les 600 édifices que compte le
diocèse.
Serge Malbec
Délégué diocésain de la Pastorale du tourisme et des loisirs 34
La Pastorale des Migrants
Le temps animé par la pastorale des migrants lors de la journée du 27 septembre 15 au
sanctuaire Notre-Dame de la Salette a St Clair a permis une réflexion sur plusieurs sujets :
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La société au Burkina-Faso, avec les perspectives de Patrice, étudiant burkinabais,
actuellement à Montpellier et le P Stanislas, en mission d'étude à Toulouse.
Le rôle des Églises et chefs religieux du pays, dans le contexte du coup d'état manqué et
les 25 ans d'histoire qui l'ont précédé.
Une lecture de ces événements dans la presse où tout parait correspondre directement
au dessein de Dieu. A partir d'une revue de presse par Madeleine.
Une réflexion sur les différentes manières de comprendre la laïcité occidentale et la
difficulté des africains à rejoindre ces visions des choses.
L'harmonie qui règne au Burkina entre les religions monothéistes ; le respect mutuel et
l'entente quand il s'agit de s'exprimer sur les problèmes de sociétés.
Un temps plus bref a permis à Madeleine et Serge de rendre compte de la session organisée par
les religieux prémontrés de Conques sur la dictature en Érythrée et sur le sort qui attend sur
ceux qui fuient le pays, récupérés en otages par des milices, torturés en particulier dans le désert
du Sinaï, de manière à obtenir des rançons très élevées, quitte à être achevés malgré tout.
Ces faits nous aident à comprendre pourquoi tant de migrants, venant de là bas et d'ailleurs sont
sur nos routes et frappent aux portes de l'Europe. Nous souhaitons aussi que l'ACAT, dont une
section importante existe à Sète, soit partie prenante avec nous face à ces problèmes.
Pour l'accueil des migrants, la pastorale des migrants est directement en lien avec le réseau
Welcome soutenu par la spiritualité ignacienne : nous participons à la création d'une section de
ce réseau dans l'Hérault.
Divers livrets d'information sur ces sujets ont été distribués et 6 exemplaires de 'Laudato Si' du
Pape François ont été vendus.
Nous remercions la communauté des missionnaires de ND de la Salette de leur accueil dans le
sanctuaire de St Clair.
Maria-Lourdes, Mado et Jean