qui a tué le dahlia noir
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qui a tué le dahlia noir
Stéphane Bourgoin QUI A TUÉ LE DAHLIA NOIR ? STÉPHANE BOURGOIN L’ÉNIGME ENFIN RÉSOLUE La plus grande chasse à l’homme de l’histoire MISE EN VENTE LE 30 OCTOBRE 2014 600 pages 22 € STÉPHANE BOURGOIN ÉLUCIDE LA PLUS GRANDE ÉNIGME DE L’HISTOIRE CRIMINELLE AMÉRICAINE. 15 janvier 1947, Los Angeles. Le cadavre coupé en deux d’Elizabeth Short, le « Dahlia Noir », est découvert sur un terrain vague. Vidé de son sang et lavé. Elle a été gardée prisonnière pendant plusieurs jours afin d’être soumise à d’innommables tortures, tenues secrètes à ce jour par la police de Los Angeles. Aujourd’hui, Stéphane Bourgoin vous dévoile le monstrueux rituel du tueur. L’analyse de la scène de crime et les pratiques hors normes de l’assassin prouvent, sans l’ombre d’un doute, qu’il n’en est pas à son premier forfait. 1934-1950, Cleveland, Ohio. 1939-1940, New Castle et Stowe Township, Pennsylvanie. Un serial killer mutile et décapite hommes et femmes. Il lave et vide de leur sang les corps de ses victimes. Et il pratique un rituel similaire à celui du Dahlia Noir. Vingt ans d’investigations et l’analyse de milliers de « cold cases » ont mené Stéphane Bourgoin sur la piste de l’un des pires tueur en série américain, et d’élucider ce crime légendaire, une hypothèse validée par les célèbres « profilers » de l’Académie nationale du F.B.I., à Quantico. Spécialiste mondialement reconnu des serial killers, Stéphane Bourgoin nous livre dans cet ouvrage le résultat de sa quête obsessionnelle. PRÉFACE « LE DAHLIA NOIR EST UN FANTÔME, UNE PAGE BLANCHE QUI EXPRIME NOS PEURS ET NOS DÉSIRS. UNE MONA LISA DE L’APRÈS-GUERRE, UNE ICÔNE DE LOS ANGELES. » James Ellroy (CBS, le 27 novembre 2004) L’assassinat d’Elizabeth Short, le 15 janvier 1947, demeure un cas légendaire dans les annales du crime américain, un peu à l’image de ce qu’a été Jack l’Éventreur en Angleterre ou l’affaire Grégory en France. Comment expliquer cette fascination ? D’abord parce qu’il n’a toujours pas été résolu et qu’il touche à une corde sensible du mythe américain qui est celui de Hollywood. Plus que nul autre crime aux États- Unis, le meurtre du Dahlia Noir engendre pas moins de quatre cents confessions. Comme à Whitechapel en 1888 avec « Jack the Ripper », un paquet et des lettres sont envoyés par un énigmatique « Black Dahlia Avenger », juste après le crime, et l’on pointe un doigt accusateur vers des médecins – fous, bien sûr – et des bouchers, trancheurs dans le vif. Depuis des décennies, cette énigme captive des cinéastes tels que Brian De Palma, le romancier James Ellroy ou le chanteur Marilyn Manson. Devenu un mythe, le mystère engendre les hypothèses les plus farfelues quant à la culpabilité de son auteur. Tour à tour, les réalisateurs Orson Welles et John Huston, le surréaliste Man Ray ou le chanteur Woodie Guthrie ont été accusés, sans la moindre preuve, d’être l’assassin du « Black Dahlia ». La légende nourrie par la fiction a maintenant totalement occulté les faits, colportant un grand nombre de mythes qu’il est indispensable d’évacuer si nous souhaitons connaître la vérité. Par exemple : – Elizabeth Short n’est jamais apparue dans le moindre film, qu’il soit X ou non, pendant son séjour à Hollywood ; – Le Dahlia Noir n’était pas une prostituée ; – Elle n’est pas enceinte au moment de son décès (on retrouve cette même assertion pour Mary Jane Kelly, la dernière victime de Jack l’Éventreur) ; – Son corps n’a pas été torturé avec des cigarettes et le meurtrier ne lui a pas tranché un sein ; – Elizabeth Short ne souffre pas du syndrome de Mayer – Rokitansky-Küster-Hauser (M.R.K.H.) qui se manifeste par une absence totale ou partielle du vagin. – Les initiales « B.D. », pour Black Dahlia, n’ont pas été gravées dans sa chair ; – Le rituel du positionnement de son cadavre n’est pas une imitation des œuvres d’art d’artistes surréalistes tels que Man Ray, Magritte ou Matisse. – Le Dahlia Noir n’a pas été victime d’un « contrat » de la Mafia hollywoodienne, qu’il s’agisse de Bugsy Siegel ou de Mickey Cohen. Fan de films de série B (j’ai co-écrit le premier livre français sur le sujet en 1981, chez Édilig), je me souviens avoir été passionné par la vision d’un téléfilm de Joseph Pevney réalisé en 1975 Who Is the Black Dahlia ? que j’ai visionné la même année pendant mon séjour aux États-Unis. Depuis lors, fasciné et je dirai même obsédé par ce « cold case », je visite tous les lieux californiens associés à ce meurtre et je tente de retrouver les protagonistes encore vivants à cette époque. Dans une brocante aux États-Unis au milieu des années 1980, je tombe sur un exemplaire de 1947 de Cleveland Murders qui évoque les meurtres en série du « Tueur aux torses » et qui republie la lettre où le serial killer annonce qu’il est parti se délocaliser à Los Angeles. Dans ma tête, un déclic se produit et j’associe le Boucher de Cleveland à l’affaire du Dahlia Noir. À la fin des années 80, je visite le quartier de Kingsbury Run, dans l’Ohio, et tous les autres endroits associés à cette série de crimes. Plus de vingt ans plus tard, j’écris et je présente un documentaire, Torso , qui est diffusé sur la chaîne Planète Justice sur les forfaits du « Boucher de Cleveland ». En 2006, avec mon co-auteur Jean-Pierre Deloux, je signe une encyclopédie sur le Dahlia Noir, publiée par Edite, dont l’éditeur Jean-Christophe Pichon nous « règle » tous les deux avec des traites impayées et des chèques en bois, avant d’enterrer, par la même occasion, l’ouvrage par son incapacité totale à le diffuser. Mais ce livre, contrairement à Qui a tué le Dahlia Noir ? , est plutôt centré autour du roman de James Ellroy et de son adaptation cinématographique par Brian De Palma. D’où l’envie, née de cette frustration, de reprendre l’enquête à zéro et de me lancer le défi d’essayer de résoudre l’énigme, tel un « armchair detective » à la Sherlock Holmes. Je savais que beaucoup de documents, tels que le rapport d’autopsie, avaient été gardé secrets jusqu’à présent par le Los Angeles Police Department. Attention, il ne s’agit pas ici de tomber dans le piège d’une quelconque théorie du complot ou de « conspirationnistes », mais cette volonté de ne pas diffuser des informations part tout simplement d’un souhait de confondre ces centaines de «confessing Sams», de faux coupables, et, également, de mettre à distance les journalistes qui ont pollué les investigations dès la découverte du cadavre d’Elizabeth Short. Pour mettre une (petite) touche d’humour dans un sujet fort glauque, je tiens à préciser que je n’ai pas de compte à régler avec mon père et que je dois être un des rares auteurs qui traite de cette affaire, sans accuser son paternel d’en être l’auteur, à l’image de Steve Hodel ou de Janice Knowlton, par exemple. Sans oublier le problème œdipien de John Gilmore qui a toujours rêvé d’enfiler l’uniforme de son père policier au sein du L.A.P.D. Je vous certifie qu’à aucun moment dans cet ouvrage, je vais affirmer, « C’est Papa qui l’a fait ! », après avoir suivi des séances d’hypnose régressive. Grâce à un réseau personnel de milliers de policiers, de magistrats, de profilers, d’agents du F.B.I., de journalistes, de légistes, d’experts judiciaires et d’avocats que j’ai thésaurisés depuis 1980, je me suis autorisé à les activer pour recevoir des documents et informations que personne d’autre n’aurait pu obtenir. Depuis vingt ans, j’ai accumulé, épluché, recoupé, analysé et synthétisé des milliers de « cold cases » aux États- Unis, afin de tenter d’y découvrir des analogies avec l’assassinat d’Elizabeth Short. Avec Qui a tué le Dahlia Noir ?, vous avez en main le résultat de cette quête obsessionnelle. Stéphane Bourgoin