Le lien s`ouvre dans une nouvelle fenêtre•Allocution d`Alexander

Secrétariat général
Stadt Bern
Präsidialdirektion
Discours prononcé dans le cadre des SwissSkills le 4 septembre 2014
à 12 h à la Waisenshausplatz
Très chers participants et participantes au premier championnat suisse des métiers à Berne,
Dans notre ville, lorsqu’on parle de championnat, on ne pense normalement pas aux plâtriers et
aux peintres, mais plutôt aux maillots et aux crampons, en d’ autres termes aux Young Boys. Il faut
pourtant bien avouer qu’être supporter de notre équipe bernoise n’est pas toujours chose facile
tant il est rare qu’elle remporte le titre de champion.
Il en va tout autrement aujourd’hui. Nous inaugurons sept sculptures à l’occasion de l’ouverture du
premier championnat suisse des métiers. Celles -ci représentent sept des 130 professions pour
lesquelles des titres seront décernés au cours des deux prochaines semaines.
Parmi nous se trouvent 130 champions et championnes suisses encore inconnus !
130 professions sont en effet à la recherche de leur porte-drapeau. Les SwissSkills constituent un
événement formidable même si, cela va sans dire, la compétition n’a rien à voir avec le ballon
rond, contrairement à celle qui s’engage au Stade de Suisse. C’est vraiment dommage car comme
l’a une fois dit le célèbre footballer Thomas Hässler : « A l’école, j’ai connu des hauts et des bas.
Les bons moments étaient ceux où je jouais au football ».
Lors des deux prochaines semaines, il sera question de compétences dans notre capitale. Il
pourrait y avoir quelque chose de brutal dans cette compétition, mais il n’en est rien même s’il y
est question de hard skills, soit de savoir-faire technique. Ces compétences, telles que la
précision, la discipline et l’endurance, concernent uniquement des faits, des grandeurs
mesurables, des millimètres, des secondes, des exercices imposés ou libres.
Tous les responsables du personnel habiles, tous les directeurs d’entreprise prospère, tous les
entraîneurs un tant soit peu doués savent qu’il ne suffit pas de disposer de hard skills. Le succès
n’est pas uniquement le fruit du rythme, d’un but atteint et de biceps, que ce soit lors des
SwissSkills ou au football. Ou pour reprendre les paroles de l’inoubliable Giovanni Trappatoni :
« Le football, c’est une combinaison de trucs, de machins et de choses. Les trucs à eux seuls ne
suffisent pas ».
Si je tire un parallèle avec le championnat qui se profile, cette image montre qu’il ne s’agit pas
uniquement d’être le plus doué, le plus rapide ou le plus adroit. D’autres compétences entrent en
jeu pendant et en marge de la compétition, comme c’est le cas dans la vraie v ie. Il existe aussi les
soft skills, qui font référence à nos qualités humaines et relationnelles. Celles-ci ne peuvent certes
pas être mesurées grâce à un mètre ou à un chronomètre, mais elles sont tout aussi importantes
qu’une place sur le podium pour notre bien-être, notre satisfaction et notre bonheur au quotidien.
Je ne souhaite en aucun cas opposer les tendres aux durs à cuire. Mon bref discours a plutôt pour
but de vous inciter à trouver un équilibre entre tous ces éléments. Ces prochains jours, ne vous
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concentrez pas uniquement sur les feuilles de notes des juges et n’oubliez pas de créer des
amitiés, de vous considérer comme partie d’une équipe et de vous réjouir du succès des autres.
Ne participez pas à la compétition côte à côte mais main dans la main. Faites preuve d’humilité en
cas de victoire et de compassion envers les perdants.
Utilisez vos hard skills et osez avoir recours à vos soft skills ! Recherchez un équilibre
harmonieux entre ces deux types de compétences, comme dans la vraie vie ou encore au football.
Il est en effet impossible de créer une équipe avec onze Ronaldo et encore moins de gagner un
match. Pour remporter un championnat, il faut une équipe qui ne soit pas uniquement capable de
marquer des buts, mais qui sache aussi ce que s ignifient la confiance, le renoncement, la
patience et la passion. Je suis sûr que les Young Boys seront de nouveau champions un jour.
Mais comme l’a dit l’entraîneur Thomas von Heesen : « Nous ne savons pas lors de quel siècle ».
Ne soyez pas tristes si vous ne remportez pas le titre cette année et gardez à l’esprit le conseil
avisé de Lothar Matthäus : « Ce n’est pas le moment de mettre le sable dans la tête ! ».
Et si vous rencontrez des difficultés à entrer dans la compétition, croyez en vous et n’oub liez pas
la vérité réconfortante qu’à une fois énoncée le grand footballer anglais Robert Bobby Robson :
« Les 90 premières minutes sont les plus dures ».
Je vous souhaite beaucoup de succès et de plaisir lors de ce championnat, que ce soit pendant ou
en marge de la compétition et en utilisant des hard ou des soft skills !