Entretien avec le Dr. François VADIER menée par

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Entretien avec le Dr. François VADIER menée par
Entretien avec le Dr. François VADIER menée par David STEVENS pour Starmac
Suite à notre installation de cet été 2012, nous rencontrons aujourd'hui le Dr. François
Vadier, chirurgien de la colonne vertébrale du Centre Aquitain du Dos, en association
avec les Drs. Morad Pedram, Paolo Mangione, Nicolas Gangnet, Nicolas Aurouer et Pierre
Bernard.
L'installation qui nous a été confiée comporte trois axes :
• La gestion informatisée du CAD via Médistory. Gestion des différents plannings de
consultation et d'opérations. La gestion du courrier et des compte rendus pré-opératoires
et post-opératoires. La numérisation et l'intégration de celles-ci dans la fiche du patient.
La connexion distante aux fichiers patients du poste du bloc Rachis de l'hôpital privé St.
Martin de Pessac situé a 5 KMs du centre de consultation de Mérignac Rocade sortie 12.
• La facturation avec VigiPaiement et la télétransmission Sésam-Vitale avec
ExpressVitale.
• L'exploitation des images produites par L'IRM du centre de consultation de la clinique du
Sport, dans le logiciel OSIRIX 64 BITS.
DS- Bonjour Docteur Vadier, pouvez-vous me décrire en quelques mots votre activité,
quelle est votre spécialité ?
FV- La spécialité, c'est la chirurgie orthopédique, plus spécifiquement et exclusivement la
chirurgie de la colonne vertébrale. L'activité se décompose en deux parties :
- Une partie de consultation en cabinet où nous sommes là, on voit les patients en
consultation et où on programme les interventions.
- Une activité chirurgicale au bloc opératoire à l'hôpital privé Saint Martin.
On est six associés et grosso modo, on passe 50 % du temps à consulter et 50 % à
opérer.
DS- Dans votre activité l'intégration d'une solution de type Apple, est-elle arrivée par
hasard ?
FV- Non, elle n'est pas arrivée par hasard, elle est arrivée déjà par envie et puis par
histoire. J'ai fait ma thèse sur un Mac et j'ai toujours aimé les Mac.
DS- Quel modèle ?
FV- Un modèle Performa monobloc 6400. J'ai toujours plus ou moins eu des Mac avec
des PC.
Après au cabinet, on avait des PC parce qu’à l'époque c'était, en fin de compte l'époque
où s'est fait le cabinet, c'était l'époque où Apple ne marchait pas bien, c'était le début des
années 2000, là ou il y avait la conversion entre les systèmes etc.
On fonctionnait sur PC et après il y a eu l'imagerie médicale, sa numérisation. Puis c’est
l'apparition d'OsiriX qui a fait que petit à petit on a tous pris un Mac dans nos bureaux,
simplement pour voir les images et donc de fil en aiguille on est passé au logiciel de
patient.
DS- Quels sont les avantages d'OsiriX par rapport à un autre outil de lecture d'IRM,
éventuellement sur PC de type Synaps ?
FV- Ce qu’il se passe en général c’est que sur les CD il y a l'image et habituellement, il y a
une petite application qui peut se lire sur un PC et qui va permettre de voir les images. Le
problème c'est que selon l'endroit où a été fait l'IRM ou le scanner, l'application est
différente. Donc, à chaque fois on se retrouve avec une nouvelle application, des
applications de base, très lentes, parce qu'on ne prend pas les images sur le disque dur,
enfin c'est vraiment très difficile à utiliser au quotidien.
Donc l'avantage d'OsiriX, c'est d'avoir le logiciel et en même temps les images.
DS- Le fait d'avoir un IRM dans les lieux, j'imagine que l'utilisation d'Osirix vous facilite
aussi la vie au quotidien sur vos consultations et éventuellement aussi au bloc ?
FV- Et bien l’intérêt d'avoir l'IRM dans les locaux est de pouvoir être connecté directement
à la base de données via le réseau qu'il y a dans le bâtiment.
DS- Ce qui vous évite des manipulations de CD qui parfois peuvent être assez longues ?
FV- Ce qui évite certaines manipulations de CD, oui en effet.
DS- Pour la partie imagerie, est ce qu'il y avait éventuellement d'autres avantages à
utiliser le Mac par rapport au PC ? Peut-être sa convivialité, sa stabilité qui vous ont
amenés vers le Mac ?
FV- Oui peut être, mais comme au quotidien j'ai toujours eu un Mac, je pense que cela est
secondaire dans ma démarche. Parce que vraiment, ce qui a été l'avantage, c'est
l'application.
DS- Alors, ensuite, comment avez-vous entendu parler du logiciel Médistory ?
FV- Médistory, on en a entendu parler il y a déjà plusieurs années et parce qu'on est
plusieurs à avoir des Mac à la maison, on a regardé ce qui existait sur Mac pour le cabinet
et puis on était dépendant du PC à l'époque, ce qui a fait que l'on a continué sur du PC
mais sans vouloir chercher beaucoup plus loin.
Mais on s'était déjà posé la question, c'était il y a déjà presque 3 ans.
DS- Parce qu'à part Médistory, il y a d'autres éditeurs connus comme Megabase,
Medimust, Megabase, Hypermed...
FV- Pour moi, ceux-là étaient inconnus au bataillon. Sur les petites recherches que l'on
avait faites, en premier lieu on tombait sur Médistory.
DS- Plutôt des recherches Internet, des discussions entre confrères ?
FV- Plutôt Internet.
DS- D'accord. Le référencement de Médistory à été plus efficace que les autres solutions
qui sont sur le marché aussi. Mais est- ce que par hasard vous avez eu des échos de
confrères utilisant le logiciel, à part dans les murs ?
FV- Peu mais j'ai vaguement entendu dire que des confrères qui font la même chose que
nous en région parisienne l'utilisaient. Je crois que Nicolas en connaissait un pour lequel il
a eu un retour mais moi personnellement je ne connaissais pas.
DS- Le retour était positif ?
FV- Oui le retour était positif.
DS- Pouvez vous, après quelques semaines d'utilisation nous donner votre sentiment sur
l'ensemble de votre outil et notamment de Médistory au quotidien ?
FV- Au quotidien, ça se passe bien. Déjà la base et la récupération de la base, et bien ça
s'est bien passé. On retrouve facilement les documents, ça ressemble sur le principe un
petit peu à ce qu'on avait avant. Sur le fonctionnement, bien on s’y fait, c'est bien. Nous on
a une utilisation très simple, très basique parce qu'on n’utilise pas beaucoup de biométrie
ni de choses apparentées. On fait essentiellement des courriers, des fiches d'évaluation
post-opératoire et donc c'est surtout le fonctionnement sous forme de base qui nous
intéresse.
Ce qui est intéressant aussi c'est de pouvoir nous connecter depuis l'extérieur. Puisqu'on
opère à l'extérieur.
DS- Et cette connexion, elle se passe comment ?
FV- Par Internet. Et elle se fait de manière intégrée au logiciel, chose qui est quand même
assez nouvelle par rapport à d'autres solutions notamment dans le monde PC où l'on va
plutôt prendre le contrôle à distance d'une session ou d'un poste. Là c'est directement
intégré au logiciel.
DS- Est ce que vous trouvez que ce soit un avantage ou un désavantage ?
FV- Ça à l'air d’un avantage, l'autre façon marchait aussi donc après si vous voulez au
niveau de la finesse informatique moi ça me dépasse.
DS- Mais pour vous au quotidien, vous trouvez que c'est plus pratique ?
FV- Au quotidien, c'est plus pratique en effet parce que vous avez le « pomme K » comme
seule routine on va dire, à mettre en place, notamment au bloc pour pouvoir accéder à
votre fichier.
DS- Donc du coup, vous ouvrez Médistory, vous avez tout de suite accès au fichier. En
termes de performance globale, sachant quand même que nous sommes un petit peu
pieds et mains liés par le tuyau, si je puis dire, c'est à dire la bande passante entre la
clinique Saint Martin de Pessac et la sortie 12 à Mérignac. Hormis ces aléas-là, est ce que
vous trouvez quand même que ça a une performance correcte ?
FV- La performance est correcte, c'est un tout petit peu lent pour que la fiche apparaisse
mais c'est pas le problème. Là-bas on est en Wifi, on perd certainement en performance.
DS- Est ce que vous avez remarqué que certaines fiches avec moins de documents
s'ouvraient plus vite que d'autres ?
FV- Pour tout vous dire, non. C'est quand même les aléas liés aussi à la lourdeur du
dossier. J'ai pas cherché à faire la différence de rapidité d'ouverture.
DS- Ce qui est important, c'est qu'au quotidien, vous êtes au bloc, vous avez tout suite
accès à la fiche patient, ça se passe je dirais de manière assez simple, de manière
efficace à priori et vous avez donc, je dirais toutes les informations nécessaires avant
l'opération. Ça c'était un des buts.
À votre avis sur cette solution Médistory, quelles sont ses points forts et points faibles ou à
améliorer dans un futur proche ?
FV- Et bien les points forts, c'est la présentation de la fiche patient, je pense que l’on voit
bien la chronologie des choses.
Au départ, je pensais qu'il faudrait faire des synthèses compliquées pour clarifier les
choses, mais en fin de compte à l'utiliser au quotidien, je pense que la fiche patient
comme elle est présentée est bien.
Voilà peut être un petit point faible, la présentation du planning, qui nécessite d'être
suffisamment large pour voir ce qu'on met, si on met l’intitulé contrôle ou si on met l'intitulé
d'une intervention, c'est pas toujours lisible si on comprime un peu pour avoir une journée
entière, on voit pas toujours tout, on a des soucis d’ergonomie dans ce carnet de rendezvous. Je pense que cela pourrait être amélioré. La recherche, elle marche très bien et puis
la dernière chose peut-être qu'il faudrait, ça je pense que c'est certainement en train de se
faire, ce qu'il faudrait c'est de pouvoir se connecter à distance avec un iPad pour avoir les
fiches parce que nous ça nous intéresse quand on est au bloc pour opérer mais aussi
quand on fait la visite dans le service, quand on voit les patients opérés.
DS- Au niveau des points faibles, est ce que vous avez découvert quelque chose qui vous
a gêné au quotidien.
FV- Non non. Globalement c'est plutôt axé sur la partie carnet de rendez vous donc au
niveau de la lisibilité et de la visibilité du planning. J'ai pu avoir des retours sur les
secrétaires sur le côté recherche, à priori, c'est pas toujours facile à trouver les rendezvous. Elles se plaignent un peu pour rentrer un rendez-vous. C'est un peu compliqué, ou il
faut faire plusieurs manipulations.
DS- J'avais aussi un questionnement sur Médistory face à la concurrence.
Admettons, Médistory face à votre précédent système Hellodoc, ou d'autre logiciels que
vous auriez pu utiliser comme Surgica, vous le situez comment ?
FV- Sur un logiciel qui est plutôt sur le haut du pavé bien fini et stable ? Je pense que
Médistory peut être comparé a Hellodoc, je pense que Médistory est un meilleur logiciel
qu'Hellodoc. Par rapport à Surgica c'est difficile de le comparer parce que Surgica est
vraiment un logiciel de chirurgie. Donc spécifiquement développé pour les chirurgiens
c'est donc un très bon logiciel, qui est compliqué à mon avis. Un peu trop compliqué parce
qu’il se veut perfectionniste et voilà... Je vous ai dit l'utilisation qu'on avait de Médistory et
Surgica permet de faire je ne sais pas combien de milliers de trucs dont on ne se sert
jamais.
DS- Et le côté spécifique de Surgica à la chirurgie elle se trouverait où exactement sur
quel genre d'aspect dans le logiciel ?
FV- Par exemple dans un dossier patient de Surgica, il y a vraiment les courriers, les
comptes rendus de consultation et d'autre part vraiment les comptes rendus opératoires et
tout ça ce sont des éléments vraiment spécifiques dans le dossier. Par exemple là, on fait
un courrier qu'on va intituler « compte rendu » ça change vraiment pas grand chose mais
ça apparait mieux dans Surgica. Le compte rendu opératoire est mieux vu dans une liste
de document dans la fiche. Je pense que cela peut être fait simplement chez Médistory,
comme l'onglet observation, il faudrait faire un onglet compte rendu opératoire.
DS- Alors en conclusion, après tant d'années d'utilisation du Mac, avoir une solution 100%
Mac à votre disposition est-ce que vous trouvez que vous êtes plus efficace, plus productif
si je puis dire ?
FV- Productif je ne sais pas, au niveau informatique ça parait plus intégré, plus
harmonieux. Je pense que c'est mieux, bon après je pense que moi j'aime mieux.
DS- Par rapport à vos collègues est-ce qu'il y a des divergences sur la solution ?
FV- Oui, il y en a qui débutent quand même et pour eux c'est plus dur, mais je pense qu'à
terme ils vont s'y faire.
DS- Sinon globalement, je dirais sur la partie outils, est-ce qu'ils sont satisfaits de cet outil
là.
FV- Ah oui, ils sont satisfaits surtout de l'intégration du logiciel patient, du logiciel
d'imagerie. Donc ça c'est quand même un gros avantage.
DS- Donc ça cadre bien par rapport à votre besoin. Je vous remercie Docteur VADIER
d'avoir répondu à mes questions.
Avez vous une conclusion par rapport a ce que l'on vient de se dire ? Est ce que vous
avez quelque chose à ajouter ?
FV- Pas particulièrement, si ce n'est que l'installation et la récupération des données s'est
bien passée et que le logiciel pourrait avoir une partie un peu plus chirurgicale. Après
OsiriX et Médistory sont deux logiciels différents et que l'intérêt de faire marcher les deux
sur un Mac c'est quand même je pense un gros avantage.
DS- En allant plus loin dans l'intégration est ce que vous pensez par exemple qu’intégrer
OsiriX dans Médistory ce serait un avantage ?
FV- Oui certainement ça pourrait être intéressant dans la mesure où, si on pouvait se
connecter sur une base qui contenait à la fois la fiche patient et l'imagerie, mais après on
va certainement être confronté à de la lourdeur.
DS- Oui ou tout simplement ne pas tout intégrer dans le même fichier mais faire en sorte
que comme on le fait très bien avec la numérisation de documents papier pour les
secrétaires, avoir peut être un lien vers le serveur pacs de l'imagerie ou le vôtre
directement dans la fiche patient si bien que sur la partie de gauche on aurait un onglet de
plus « imagerie ».
FV- Oh mais ça se serait le top!
DS- Est ce que vous seriez prêt a recommander la solution globale du Mac en général et
plus particulièrement de Médistory et d'OsiriX ?
FV- Ah oui bien sûr !
DS- Si on vous consultait, vous auriez aucun mal à dire que vous êtes satisfait de se
produit ?
FV- Ah oui ! Tout à fait.
DS- Merci bien Docteur VADIER.