Présentation de CMI aux Chambre des communes

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Présentation de CMI aux Chambre des communes
Présentation de CMI aux Chambre des communes
Comité de Pêches et les Océans sur les Espèces Exotiques Envahissantes
Allocution préliminaire - Le très honorable Herb Gray, R.C., C.P.
Président, Section canadienne
Commission mixte internationale
Mardi le 12 février 2003
Ottawa, Ontario
Monsieur le président, je vous remercie de l'occasion qui m'est donnée de m'adresser
au comité et de lui faire part de nos constatations à propos des espèces exotiques
envahissantes, constatations qui figurent dans le Onzième rapport biennal sur la
qualité de l'eau des Grands Lacs. Nous sommes heureux de constater que ce comité
tient pour la première fois des audiences réservées exclusivement à ce grave
problème.
Je suis accompagné ce matin de M. Dennis Schornack, président de la Section
américaine de la Commission mixte internationale (CMI), de Mme Gélinas,
commissaire à l'environnement et au développement durable, et de M. Robert Gourd,
commissaire de la Section canadienne de la Commission mixte internationale qui,
depuis de nombreuses années, porte un grand intérêt au problème des espèces
exotiques envahissantes.
Mon exposé est inspiré par le Onzième rapport biennal sur la qualité de l'eau des
Grands Lacs que la Commission a publié récemment. Aux termes de l'Accord
binational relatif à la qualité de l'eau dans les Grands Lacs, la Commission a pour
mandat de faire rapport, aux gouvernements du Canada et des États-Unis, des
progrès accomplis en matière de rétablissement de l'intégrité biologique, physique et
chimique des Grands Lacs. Depuis les années 1980, la Commission mixte
internationale sonne l'alarme devant la menace que posent les espèces aquatiques
exotiques pour le bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent et pour son économie.
Or, malgré l'intérêt accordé par la communauté internationale à ce problème et les
quelques mesures qui ont été prises, cette pollution biologique continue d'avoir de
graves répercussions sur les plans écologique et économique.
Les espèces exotiques envahissantes, ou espèces étrangères, sont des organismes
qui ne sont indigènes à aucune région ou aucun écosystème particulier de part et
d'autre de la frontière. Ainsi, la moule zébrée est une espèce exotique en Amérique
du Nord; dans la mer Caspienne, c'est une espèce indigène. Bien que l'expression «
espèces exotiques » désigne aussi bien les espèces terrestres que les espèces
aquatiques, mon exposé est consacré exclusivement à ces dernières.
De l'avis général des chercheurs, la pollution biologique due aux espèces exotiques
envahissantes entraîne des coûts considérables et sans cesse croissants; ainsi, aux
États-Unis, 137 milliards de dollars sont consacrés chaque année à la protection des
écosystèmes indigènes, des ressources naturelles, des pêches et de l'agriculture du
fait, entre autres, des espèces aquatiques. Nous n'avons pas encore chiffré les coûts
au Canada, mais je suis persuadé qu'ils sont tout aussi élevés.
Dans les Grands Lacs, les coûts liés au traitement et à la lutte contre la moule zébrée
et la lamproie ont dépassé les 100 millions de dollars ces dix dernières années. La
population de lamproie a certes diminué par suite de la mise en oeuvre du
programme de contrôle de la Commission des pêches des Grands Lacs, mais elle n'a
pas été extirpée.
Les dommages qui sont infligés sont d'ordre aussi bien environnemental
qu'économique. Les effets de la pollution biologique étant souvent irréversibles,
toute nouvelle introduction d'espèces exotiques envahissantes pourrait porter
atteinte à tout jamais à la diversité biologique et écologique des Grands Lacs, qui
constituent le plus vaste écosystème d'eau douce de la planète.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, malgré l'intérêt de la communauté internationale
et les mesures prises au cours des dix dernières années, l'introduction et la
dispersion d'espèces exotiques envahissantes continuent d'altérer l'intégrité
biologique de l'écosystème du bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent.
Les gouvernements fédéraux doivent agir sans tarder et légiférer afin d'améliorer la
gestion de l'eau de lest des navires. Cette mesure permettra d'atténuer, mais non
d'enrayer, les dangers biologiques et économiques que pourraient représenter
l'introduction et la dispersion d'espèces exotiques envahissantes pour l'écosystème
du bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent.
Vu l'urgence de la situation dans la région des Grands Lacs, il est impératif que les
gouvernements fédéraux fassent preuve d'un leadership renouvelé et prennent des
mesures immédiates pour empêcher l'introduction et la dispersion d'espèces
exotiques envahissantes. Il faut agir maintenant. Les mesures que la CMI
recommande et préconise seront exposées par M. Schornack, président de la Section
américaine.
Avant de céder la parole au commissaire Gourd et au président Schornack,
permettez-moi de vous présenter un court vidéo produit par le Bureau de la
commissaire à l'environnement et au développement durable.
(Vidéo de deux minutes - aperçu global de la commissaire à l'environnement et au
développement durable sur les espèces exotiques envahissantes)
Allocution du commissaire Gourd
Section canadienne
Commission mixte internationale
Mardi le 12 février 2003
Ottawa, Ontario
La Commission reconnaît depuis longtemps les dangers que posent les espèces
exotiques envahissantes pour l'écosystème des Grands Lacs et du Saint Laurent. En
septembre 1990, en collaboration avec la Commission des pêches des Grands Lacs,
elle a publié un rapport spécial dans lequel elle recommandait, à titre de mesure
minimale, que tous les navires océaniques changent leurs eaux de lest en pleine mer
avant d'entrer dans les Grands Lacs. Nous avions également recommandé que les
États Unis et le Canada, par l'entremise de la Garde côtière et d'autres organismes
compétents, harmonisent le plus possible leurs programmes d'échange et de
traitement des eaux de lest afin d'améliorer l'uniformisation, la surveillance et la
mise en oeuvre. Mais cela n'a pas encore été fait.
La réglementation américaine actuelle, les lignes directrices canadiennes et les
pratiques de l'industrie ne réussissent pas à stopper l'introduction et la dispersion
d'espèces exotiques envahissantes. Les progrès sont trop lents et les risques encore
élevés pour les lacs. Plus particulièrement, la réglementation américaine actuelle, qui
ne s'applique pas aux navires ayant procédé au délestage, ne fait rien pour atténuer
la menace. Ces navires représentent de 70 à 75 pour cent de tous les navires qui
entrent dans les Grands Lacs. Dans le cadre d'études menées aux États-Unis, des
chercheurs ont trouvé entre 6 000 et 600 000 oeufs d'invertébrés par tonne
métrique de sédiments résiduels à bord des navires ayant rejeté leurs eaux de lest.
Ces chercheurs ont pu faire grossir les oeufs à l'état dormant dans les ballasts des
navires in situ . Transports Canada se doit d'enchâsser ses lignes directrices sur la
gestion des eaux de l'est dans un règlement exécutoire afin de couvrir tous les
navires, y compris les navires qui ont rejeté leurs eaux de lest, et conjurer ces
menaces et autres dangers potentiels associés aux espèces aquatiques
envahissantes.
Le sous-financement du ministère des Pêches et des Océans, qui est responsable
d'effectuer les recherches nécessaires et d'élaborer des normes biologiques pour
guider le développement technologique, la mise au point de produits et la conception
des navires, constitue un obstacle majeur à la réalisation de progrès concrets en
temps opportun. Le ministère doit accepter de s'acquitter de ses responsabilités, tant
en ce qui a trait aux eaux douces qu'aux eaux salées. Nous encourageons le
ministère des Pêches et des Océans à exécuter son mandat de façon plus
harmonieuse, notamment en augmentant le niveau des ressources disponibles ou en
demandant des ressources supplémentaires pour pouvoir assumer ses
responsabilités concernant les eaux intérieures et en particulier le bassin des Grands
Lacs et du Saint Laurent.
Outre ce problème de financement aigu, nous constatons que les problèmes sont
réglés à la pièce et que les priorités ne sont pas établies. Le ministère des Pêches et
des Océans et les autres ministères fédéraux compétents doivent établir des priorités
bien définies pour les années à venir et voir à leur mise en oeuvre concertée.
Le problème de l'invasion des espèces aquatiques exotiques diffère de celui du
changement climatique car, pour le régler, il n'est pas nécessaire de changer ses
habitudes de vie.
Contrairement au problème des substances chimiques toxiques, il ne nécessite aucun
changement majeur à la prestation d'information par l'industrie. Par comparaison,
l'exigence d'équiper les navires d'une double coque contenue dans la loi américaine
sur la lutte contre la pollution par les hydrocarbures de 1990 ( US Oil Pollution
Control Act ) s'est traduite par une augmentation de 10 à 20 pour cent du coût des
nouveaux pétroliers. Les mesures de lutte contre les espèces exotiques
envahissantes représentent à peine 1 pour cent du coût de construction des
nouveaux navires.
En ce qui a trait aux autres vecteurs préoccupants, comme l'aquaculture et
l'importation de poissons vivants, de poissons appâts et de poissons d'aquarium, les
coûts seraient probablement minimes. Il ne faudra certainement pas mettre au point
de nouvelles technologies ou imposer des limites à l'expansion de ce secteur. En fait,
une meilleure coordination des politiques entre les pouvoirs publics qui réglementent
déjà ces activités et l'utilisation de points logiques dans le flux des échanges
commerciaux pour garantir un meilleur contrôle de la qualité sont des mesures dont
pourraient même bénéficier les entreprises de ce secteur. Ce sont là de bonnes
nouvelles. Malheureusement, rien n'a encore été fait à cet égard.
J'aimerais maintenant inviter M. Dennis Schornack, coprésident américain, à prendre
la parole.
STANDING COMMITTEE ON FISHERIES AND OCEANS
Briefing by the Honorable Dennis Schornack
Chairman, U.S. Section, International Joint Commission
1250 23rd St. NW, Suite 100
Washington, DC 20440
202-736-9000
Tuesday, February 11, 2003
Ottawa, Ontario
Chairman Wappel, and Vice Chairs Cuzner and Stoffer, I am honored to have this
opportunity to brief this distinguished committee as you study how to tackle the
number one challenge facing the Great Lakes Ecosystem today - alien invasive
species.
To begin, I must thank my colleagues - Commissioner Robert Gourd and Co-Chair
Herb Gray. I am fortunate to enjoy a privilege that many of you have enjoyed for so
long, and that is the privilege of serving shoulder to shoulder with the Rt. Honorable
Herb Gray. Canada is truly blessed by his leadership.
It is always a pleasure to see Commissioner Gélinas. I am also glad to see Mr. Paul
Steckle who played a key role when this committee hosted the IJC, the Great Lakes
Fisheries Commission and the Ontario Federation of Anglers and Hunters at a
reception to introduce this issue to Parliament last fall.
For more than 20 years I have worked on policies to defend and protect the Great
Lakes. I passionately believe that when our two nations work together, our strength
and determination can meet any challenge to the lakes. And as partners, we have
the ability and the means to prevent the invasion of alien species. What we need is
the political will and the leadership that begins with the men and women in this room
today.
My briefing draws from a recent report published by the International Association for
Great Lakes Research (IAGLR). It's called "Research and Management Priorities for
Aquatic Invasive Species in the Great Lakes." Copies of this report have been
translated and made available to the committee, and I strongly urge you to read it.
As noted by Chair Gray, the involvement of the IJC stems from the visionary Great
Lakes Water Quality Agreement which committed the governments of the U.S. and
Canada to a great purpose: "to restore and maintain the chemical, physical and
biological integrity of the Great Lakes Basin Ecosystem."
Mr. Chairman and members of this committee, there is a serious threat to the
biological integrity of the lakes, and our nations must work together to respond to
the threat of invasive species.
Let me be clear, invasive species are the number one threat to the biological
integrity of the Great Lakes.
They are the number one threat to biodiversity, pushing some native species to the
brink of extinction.
They are the number one threat to our biosecurity, putting cultures, lifestyles and
economies that are tied to the Great Lakes at risk.
In short, invasive species are the number one threat to the ecological and economic
health of the Great Lakes.
Let me share one stark example. The near-death of Lake Erie more than 30 years
ago was the crisis that led to the creation of the GLWQA and regulations to ban
phosphate detergents in the Great Lakes basin and to severely limit discharges of
phosphorus into the lakes. Later, bans on toxic chemical discharges were adopted.
As a result of this clear science-based vision, political leadership and action, Lake
Erie came back.
But now, many scientists believe that Lake Erie is threatened again - not because of
phosphorus or toxic chemical contaminants, but because of alien invaders such as
the zebra and quagga mussels, and the round goby. These invaders are wreaking
havoc on the lake ecosystem, threatening native species, disrupting the food web,
and changing critical processes that maintain a stable, healthy lake. Just like
phosphorus, these invaders threaten to destroy the ecosystem of Lake Erie all over
again.
That's why this is the most pressing concern facing the Great Lakes today. I am
talking about . . .
Billions of dollars in costs to governments at all levels and to industry,
especially energy providers who have spent more than $3 billion over 10
years responding to the zebra mussel alone. That means higher water costs
and higher power costs to your constituents.
Possible devastation of a $4.5 billion commercial and sport fishery that is
integral to the economies surrounding the lakes.
And serious threats to our way of life and to the lifestyles of the diverse
cultures that call the Great Lakes home, including the First Nations and Native
Americans.
I'd like to offer a simple model to conceptualize the many ways these alien invaders
enter our Great Lakes. Think of three doorways, and each doorway has implications
for policy, technology and further research.
First, the Front Door - the primary vector for invasion is the discharge of untreated
ballast water brought in by foreign vessels in international commerce and spread by
intralake traffic.
I want to commend the Shipping Federation of Canada for being the first to adopt
voluntary ballast exchange guidelines in 1989.
In 1993, the United States enacted mandatory regulations enforced by the Coast
Guard requiring ballast water exchange outside the 200-mile Exclusive Economic
Zone (EEZ). New, more comprehensive regulations are under development and will
be in place by next year.
However, as noted by Commissioner Gourd, these rules are not very effective. Since
these regulations were enacted, scientists have identified at least four new invaders
to the Great Lakes.
Let me be blunt - the gateway to the Great Lakes is controlled by our two nations. As
two nations dedicated to maritime free trade, we have always laid a welcome mat at
this door. But as nations also dedicated to conserving a world-class freshwater
resource, we must take strong measures to keep our lakes free of unwanted
invaders and open to commerce.
We have provided to the committee a matrix detailing the many technologies that
could potentially be used. And I would note that recent research into the concept of
ballast water deoxygenation appears promising because it has the potential to not
only kill most of the live biota in ballast water, but to reduce corrosion and thus
lengthen the useful lives of the ships as well.
However, despite years of research, no single technology has proven to be 100%
effective or applicable on a wide range of vessel types. None of these treatment
technologies have exhibited effectiveness against resting eggs and cysts, and
scientists are finding it difficult to conduct well-controlled experiments aboard
operating commercial vessels that function in a tightly competitive climate and must
give priority to paying customers.
The second way invaders get in is through the Side Door to our shared waters - the
Chicago Canal - a manmade connection between the two largest basins in North
America, the Mississippi and the Great Lakes.
Looming in this doorway is the Asian Carp - large aquatic vacuum cleaners that are
moving up the Mississippi toward the Great Lakes and are now within 50 miles of
Lake Michigan. They suck up plankton and disrupt the food web upon which all other
fish life depends.
Reaching up to 100 pounds, this piscatorial poster child for invasive species has no
predators. We cannot let them decimate fishing in the Great Lakes. We cannot let
them turn the Great Lakes into a carp pond.
Last July, the IJC alerted the governments to the seriousness of the threat and called
for immediate action to prevent the invasion. And I am pleased to report that a
coalition of government agencies, researchers, and non-profit organizations
responded quickly to our call.
As a result, we now have an electrical barrier that has been in operation since last
April and back up systems in the event of a power failure. A second barrier will be
built when pending legislation - the National Aquatic Invasive Species Act - passes
the U.S. Congress.
In the fight against the carp invasion, I must cite the leadership of Chicago Mayor
Richard Daley in putting the power of his office in action to get things done. In
addition, I should note that this spring he will convene a conference in Chicago to
look at ways to engineer the biological separation of the two basins.
However, our best efforts to prevent the passage of this fish into the Great Lakes are
being thwarted by yet another entryway - the Back Door to the lakes. By this I
mean live fish markets in cities like Chicago and Toronto and other cities in the
basin. For example, in Toronto alone, one million kilos of live Asian carp are sold
each year, much of it trucked across the U.S.-Canadian border. This back door also
includes the sale of bait, fish for aquariums and escapes from aquaculture.
At the federal level in the U.S., the Department of the Interior is working under the
Lacey Act to finalize rules prohibiting commerce in snakehead and black carp. States
like Indiana and Michigan have adopted laws to prohibit live possession of these
species.
On a more local level, the Mayor's Office in Chicago has drafted an ordinance
prohibiting the sale, transport or possession of the Asian carp. And voluntary
organizations like the Ontario Federation of Anglers and Hunters are educating their
members about the threat. I believe such broad societal partnerships are key to
changing behavior and solving the problem.
What can you do to close these doors, to cut off these corridors to invasion?
First and foremost, Canada and the United States must work together to harmonize
and strengthen rules and regulations.
Second, to be effective we must take a basin-wide, ecosystem approach.
Third, best available science must drive decision-making so that we avoid the risk of
blunt instruments advocated by those who say we must simply ban ballast water
dumping.
Fourth, both nations must support additional research - into ship design, risk
assessment, rapid response and ballast water treatment technologies.
Fifth, the nations must provide for full-scale test platforms dedicated to operational
testing and evaluation of bench scale technologies on real boats.
Sixth, we must develop a binational decision support system that can be used to
track ships in transit and evaluate their risk of spreading invasive species.
And seventh, we need a workable ballast treatment standard and the means to
enforce it.
As highlighted in our 11th Biennial Report on Great Lakes Water Quality, the IJC
continues to call for a reference to address each of these recommendations and "to
coordinate and harmonize binational efforts for action to stop this ongoing threat to
the economy and the biological integrity of the Great Lakes."
In conclusion, let me remind the committee that in 1978, Canada and the United
States agreed to a standard calling for the zero discharge and virtual elimination of
persistent toxic chemicals in the Great Lakes. Now, 25 years later, Canada and the
United States must be guided by that same vision as we act to stop biological
contamination that is just as persistent and just as dangerous as chemical
contamination.
The IAGLR research report we have provided to the committee suggests a 10-year
goal to eliminate invasions, but I believe that ten years is too long. We can and
should do better. We should do it now.
I thank the Chair for his patience and look forward to answering questions from the
committee.

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