Après lycée et stages, les trisomiques ont un job - ouest

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samedi 10 septembre 2011
Après lycée et stages, les trisomiques ont un job
Olivier Moisan, le directeur de Saint-Paul avec les élèves de la classe Ulis accompagnés de leurs profs : Isabelle Even,
Christine Pain et Laurent Drunat.
Onze jeunes garçons et filles handicapés ont fait leur rentrée à Saint-Paul. Ils suivent une formation en alternance sur
mesure. Elle a déjà permis à 22 jeunes de trouver un vrai travail.
Reportage
Il est 14 h 30. C'est l'heure du mot d'accueil de rentrée d'Olivier Moisan, le nouveau directeur du lycée Saint-Paul. Face à lui,
onze bouilles souriantes qui écoutent attentivement. Dont trois petits nouveaux : Anaïs qui était au collège Notre-Dame-LeMénimur l'année dernière, Bertrand et Clémence à Montaigne. « Soyez très heureux ici et apprenez plein de choses ! »
Charlène et Gérald répondent du tac au tac : « Vous aussi monsieur ! »
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C'était la 17 joyeuse rentrée de la classe Ulis (unité localisée d'inclusion scolaire) du lycée Saint-Paul. Une classe ouverte à
des jeunes de 15 ou 16 ans atteints de trisomie 21. « Ils sont ici comme n'importe quel autre lycéen », tient à marquer le
directeur. Certains passeront même des auditions « comme les autres » pour intégrer la troupe de théâtre du lycée.
Face aux parents venus écouter les consignes de rentrée, les trois enseignants rappellent que la colonne vertébrale de cette
classe Ulis est la formation en alternance : deux jours au lycée, deux jours en entreprise.
« Ils sont ici dans un milieu ordinaire pour intégrer le milieu ordinaire du travail », précise Laurent Drunat, un des trois
profs. « Ils s'approprient leur formation et construisent leur projet professionnel » durant une période de quatre à six ans
même si la législation veut accélérer le rythme.
Trente-trois jeunes ont fréquenté les bancs de cette école de la vie depuis son ouverture et vingt-deux ont décroché un job :
dans une menuiserie, une cantine, à la médiathèque de Vannes pour restaurer les livres, une boulangerie, à l'entretien
d'espaces verts...
Chacun sa route
« Ça marche ! s'enthousiasme Isabelle Even. Sûrement parce qu'on travaille avec la personne en s'appuyant sur sa
personnalité plus que sur son handicap. » A Saint-Paul, on a coutume de dire : « Chacun sa route, chacun son chemin. »
Le lycée a été pionnier en France. Depuis le concept a essaimé : Ploërmel, Auray, Hennebont... Grâce à l'adhésion des chefs
d'entreprises. « Au début, il a fallu convaincre, se rappellent les enseignants. Aujourd'hui, le réseau fonctionne bien et les
lieux de stage sont très ouverts. »
Cours de technologie pour acquérir gestes et technique, maths, français ou cours de cuisine « pour se familiariser à ses
exigences », les lycéens stagiaires ne chôment pas. Et ils aiment ça. « Je suis ici pour être guitariste » ; « je veux être
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cuisinier » et « moi policière ». Heureux lycéens qui comme Ulysse font un beau voyage vers le travail de leur rêve.
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