zenit – e - Www Thydelor Eu

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ZENIT – E
(ЗЕНИТ – E)
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MODE D’EMPLOI
ATTENTION :
Ce mode d’emploi ne fait qu’exposer ce que j’ai découvert de mon
ZENIT –E et la façon dont je l’utilise. Ce contenu n’est nullement contrôlé par KMZ® (le
fabricant) !
Le ZENIT-E est la version « export », la version pour les pays soviétiques portant le nom
ЗЕНИТ – E
ATTENTION, SI VOUS N’AVEZ PAS
UNE BONNE CONNAISSANCE DES
APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES
ANCIENS OU SOVIETIQUES, NE
TOUCHEZ PAS A VOTRE ZENIT –E
AVANT D’AVOIR LU ET COMPRIS
LA TOTALITE DE CE PETIT
MANUEL !!!...
Modification, diffusion et reproduction INTERDITES
MON « MANUEL DE L’UTILISATEUR »
ZENIT – E
Le ZENIT –E est un appareil reflex simple, pas cher et destiné aux amateurs. Il a été fabriqué
en très grand nombre à partir de 1965 jusqu’à une date indéterminée (1981 ? -on ne sait
jamais trop avec les productions soviétiques-). On devrait donc le considérer comme un
matériel relativement moderne, alors qu’en fait, en y regardant de plus près on s’aperçoit qu’il
n’est rien de plus que l’adaptation des très anciens ZORKI télémétriques des années 1940,
copies des Leica… C’est très souvent le cas chez les productions soviétiques… il convient
donc de le considérer comme un boîtier des années 1940 !... D’ailleurs, ce n’est qu’en 1967
(environs) qu’il a été équipé d’une monture M42 (monture compatible Pentax à vis), à ses
débuts, il était encore équipé des montures M39 à vis (comme les ZORKI et Leica !).
D’ailleurs, mon exemplaire a été construit en 1977 mais ce n’est toujours qu’un très vieil
appareil des années 1940 !!! On trouvera plus bas dans ce mode d’emploi, d’autres
« preuves » de son âge de conception…
Comment ce fait-il qu’il n’est qu’un ZORKI télémétrique alors qu’il s’agit d’un reflex ? En
fait, ce n’est pas vraiment un ZORKI à proprement parler : dans les années 1951 (?) est né le
ZENIT –C qui, lui, n’était qu’un ZORKI -1 auquel on avait greffé un prisme. Voici une image
du ZENIT –C et une autre du ZORKI -1 : la parenté est indiscutable !
ZORKI -1
ZENIT -C
Ce ZENIT –C a servi à essuyer les plâtres, on a modifié la forme générale du boîtier, sans
toucher à rien du cœur de l’appareil pour aboutir au ZENIT –E (E = initiale du nom du patron
-si j’ose dire- de KMZ à l’époque).
Le ZENIT-E aurait été vendu à plus de 3.000.000 d’exemplaires, faisant de lui le champion
du monde du nombre d’exemplaires de reflex 24x36 produits dans toute l’histoire de la
photographie… n’allez pas sauter sur les propositions d’e-bay qui vous assurent que l’appareil
est rare (c’est la mode de noter cela, systématiquement !)
NOTE IMPORTANTE CONCERNANT L’UTILISATION DU ZENIT – E
Nous venons de voir que le ZENIT –E était un ZENIT –C (avec toutefois quelques
améliorations, que nous détaillerons plus loin) qui lui-même était un ZORKI -1. DONC, il
faudra considérer le ZENIT –E comme un ZORKI -1… et encore, vu la plus grande
complexité de fonctionnement du ZENIT-E par rapport au ZORKI -1, le ZENIT –E doit être
considéré comme plus fragile que le ZORKI -1, même si le ZENIT –E n’offre pas toutes les
possibilités et tous les raffinements du ZORKI -1 !!!
Il est donc INDISPENSABLE de prendre quelques précautions en utilisant le ZENIT –E :
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Sur le ZORKI -1, comme sur tous les ZORKI, il est indispensable d’armer l’obturateur
avant de modifier le réglage de la vitesse d’obturation… Peut-être qu’au cours de sa
vie, le ZENIT -E a pu bénéficier d’une amélioration de sa mécanique permettant de se
soustraire à cette obligation, mais, dans la mesure où le bouton de réglage de la vitesse
tourne lors de l’armement de l’obturateur, je serais enclin à être sûr du contraire
DONC ne modifiez JAMAIS la vitesse avant l’armement… ce n’est pas plus
compliqué, ça ne coute rien et cela pourra sauver la vie de votre ZENIT
Quand l’obturateur du ZENIT –E est armé, il faut accompagner le levier d’armement
jusqu’à sa position de repos… si vous le lâchez, vous risquez de faire sauter des petits
ressorts fragiles…
Quand vous avez pris une photo, si vous prévoyez de ne pas en prendre une autre
immédiatement, ne réarmez pas le ZENIT… ces petites mécaniques n’aiment pas du
tout être sous tension trop longtemps…
La roue de réglage des vitesses n’est pas libre !!! n’essayez JAMAIS de passer
directement de la position « B » à la position « 500 » ou de la position « 500 » à la
position « B ». Il y a bien un blocage pour vous le rappeler mais, cette barrière est bien
mince et bien fragile, il serait facile de la contourner et, dans ce cas… le ZENIT –E
serait mort et irréparable !...
Quand vous ouvrez le dos du ZENIT –E, ne forcez jamais… il ne s’ouvre pas
totalement !... forcez un rien et vous démolirez tout !...
Quand vous fermez le dos du ZENIT –E, ne le claquez pas, accompagnez-le dans sa
course et attendez d’arriver en position de fermeture pour le presser légèrement.
Si vous repérez des poussières dans le prisme ou même sur le miroir reflex de votre
ZENIT –E, ne tentez rien d’autre qu’un petit coup de souffle doux… tout cela est si
fragile que tout bricolage peut être fatal…
N’essayez jamais d’ouvrir le corps du ZENIT –E si vous n’êtes pas un spécialiste…
cette mécanique est comme celle d’un vieux réveil matin, qui explose à la moindre
sollicitation…
En plus de ces conseils, appliquez systématiquement cette loi : douceur obligatoire
quelle que soit la manipulation sur le ZENIT –E.
RELISEZ
RÉGULIÈREMENT
CES
RECOMMANDATIONS,
MÊME
SI
VOUS
POSSÉDEZ VOTRE ZENIT –E DEPUIS DES
ANNÉES… UNE PIQÛRE DE RAPPEL EST
TOUJOURS INDISPENSABLE !!!
LE ZENIT –E VU DE PRÈS
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appareil reflex petit format
visée sur dépoli simple, sans stigmomètre ni microprisme. Mais très lumineux
format 24x36 sur film 135/35mm
généralement livré avec un objectif INDUSTAR-50 50mm f/3.5 ou un objectif HELIOS44 58mm f/2.0. Si vous possédez la version marché intérieur, ces objectifs porteront la
marque ИНДУСТАР-50 ou ГЕЛИОС-44. Objectif sans prétention, l’INDUSTAR-50
délivre d’excellentes images toutefois. Quant au HELIOS-44, son bokeh particulier en fait
un objectif très recherché de nos jours.
le ZENIT-E est équipé d’une monture d’objectif M42 à vis 100% compatible avec la
monture PENTAX à vis qui lui permet l’utilisation d’une gamme inimaginable d’objectifs
de toutes marques et de qualité incroyable, depuis les TAKUMAR-PENTAX jusqu’aux
PENTACON et tous les objectifs soviétiques, bien sûr.
le ZENIT-E propose un fonctionnement 100% mécanique même s’il est équipé d’un
posemètre indépendant incorporé (voir plus loin)
obturateur mécanique focal en tissu
plage de vitesses mécaniques de 1/30s à 1/500s plus pose « B » (souvenir du ZORKI-1
avec ses 1/25s-1/500s)
avance mécanique du film à l’aide d’un levier rapide faisant un peu plus d’une 1/2
rotation
compte poses mécanique avec remise à zéro manuelle
bouton déclencheur acceptant un déclencheur souple
présence d’un retardateur avec déclenchement déporté (souvenir des vieux ZORKI)
synchronisation du flash par prise PC et sélection du type de flash magnésium ou
électronique. Vitesse de synchro-flash à 1/30s
aucun système de mémorisation du type de film MAIS, le système de posemètre
conservant mécaniquement la sensibilité du film.
expositions multiples impossibles
détermination des paramètres d’exposition via un posemètre à visée globale non-TTL
(couvrant le champ d’un 50mm) et un calculateur mécanique
sabot de fixation à un trépied au pas international (version export du ZENIT-E) situé à
l’extrême droite de la semelle (souvenir du ZORKI-1)
chargement/déchargement par dos ouvrant à un peu plus de 90° (très peu, mais classique
chez les soviétiques)
utilisation des films 35mm modernes (contrairement au ZORKI-1)
bobine réceptrice du film fixe (contrairement au ZORKI-1)
ne dispose d’aucun moyen de fixation d’une courroie de cou si on ne possède pas l’étui
spécifique.
Vous ne trouverez plus le ZENIT-E que d’occasion. On en trouve encore pour très peu cher
en excellent état (le mien, état quasiment neuf, en Novembre 2014, m’a couté une dizaine d’€
avec un INDUSTAR-50). C’est un excellent appareil très compact, tout métal qui pèse tout de
même 769g (uniquement le boîtier et l’INDUSTAR-50 -très compact et très léger-, sans film,
sans étui).
LE ZENIT –E VU DE PRÈS PAR L’IMAGE
LE ZENIT-E VU DE FACE
1 bouton déclencheur équipé
d’un pas de vis pour déclencheur
souple
2 bouton débrayage du système
d’avancement du film
3 bouton de sélection de vitesse
4 sabot porte accessoire/flash
non synchronisé
5 bouton rembobinage du film
6 calculateur d’exposition
7 prise PC synchro flash
8 cellule du posemètre
9 série spéciale pour fêter les
jeux olympiques de Moscou en
1980 (l’appareil était fabriqué en
1977 donc ils n’étaient pas en
retard !)
10 bouton déclencheur du
retardateur
11 levier du retardateur
12 système de fermeture du dos
LE ZENIT-E VU DU DESSUS
1 bouton de rembobinage
3
fenêtre
du
calculateur
d’exposition
non synchronisé
5 oculaire
6 sélecteur de synchro-flash
(magnésium/électronique)
7 bouton sélection des vitesses
8 bouton débrayage du système
9 prise PC synchro flash
10 bouton déclencheur avec pas
de vis pour déclencheur souple
11 compte poses à mise à zéro
manuelle
12 levier d’armement
LE ZENIT-E VU DE GAUCHE
1 sabot porte accessoire/flash non
synchronisé
2 bouton de rembobinage du film
4 oculaire
5 levier d’armement de l’obturateur et
6 languette d’ouverture du dos
LE ZENIT-E VU DE DROITE
1 sabot porte accessoire/flash non
synchronisé
2 bouton déclencheur
3 système d’armement et compte poses
4 griffe du levier d’armement et
5 axe du dos
6 prise PC de synchro flash
7 bouton déclencheur du retardateur
8 levier du retardateur
9 cellule du posemètre
LE ZENIT-E VU DU DESSOUS
1 pas de vis de fixation sur le trépied
2 logo KMZ
3 «MADE IN SSSR» = exportation
5 levier de retardateur
6 prise PC de synchro flash
LE ZENIT-E VU DE DOS
1 bouton de rembobinage
non synchronisé
4 oculaire
5 bouton sélection des vitesses
6 sélection du type de synchro
flash (magnésium/électronique)
7
levier
d’armement
et
8 compte poses à remise à zéro
manuelle
9 bouton déclencheur avec pas
de vis pour déclencheur souple
10 numéro de série (masqué)
CHARGEMENT DU FILM DANS LE ZENIT –E
À force de répéter que le ZENIT-E est un appareil (très) ancien, on en viendrait presque à
penser qu’il nous faut tout apprendre avant de s’en servir !... Ce n’est pas tout à fait vrai pour
le chargement du film !... Le ZENIT-E, contrairement au ZORKI-1, utilise des cartouches
135/35mm modernes, nul besoin de découper l’amorce, et l’installation du film est très
classique :
 On ouvre le dos en tirant la languette d’ouverture du dos vers le haut (n°6 sur la vue de
gauche).
 Une fois le dos ouvert, on place l’amorce du film sous la lame élastique située sur la
bobine réceptrice
 On vérifie que les perforations du film viennent se loger sur les dents de la roue
d’entrainement du film.
 On vérifie que le film est correctement placé sur les rails du couloir d’exposition.
 On pratique une pression suivie d’une rotation antihoraire (dans le sens inverse de la
flèche gravée) sur le bouton de rembobinage du film (n°1 sur la vue de dessus).
 On tire le bouton de rembobinage du film (n°1 sur la vue de dessus) vers l’extérieur
(vers le haut) jusqu’à faire disparaître la fourche du compartiment du film.
 On place la cartouche de film dans son logement.
 En pressant doucement le bouton de rembobinage du film vers l’intérieur (le bas), on
va faire redescendre la fourche de fixation de la bobine. Au besoin, si la fourche ne
pénètre pas immédiatement dans l’axe de la bobine, on peut effectuer une légère
rotation (le sens importe peu) du bouton de rembobinage jusqu’à ce que la fourche
trouve sa place dans la bobine de film.
 En fin de procédure, appuyer à fond (mais doucement !) sur le bouton de rembobinage
et, sans lâcher la pression, effectuer une rotation horaire pour fixer le bouton de
rembobinage dans sa position rentrée.
 Fermer le dos et sécuriser la fermeture en rabaissant la languette d’ouverture du dos.
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Armer l’obturateur en faisant tourner à fond (mais doucement !) le levier d’armement
(n°12 sur la vue de dessus). Un conseil, en fin de course, ne lâchez pas le levier
d’armement, accompagnez-le jusqu’à sa position de repos !!! En faisant tourner le
levier d’armement, vérifiez que le bouton de rembobinage tourne également… si ce
n’était pas le cas, cela signifierait que le film n’est pas installé convenablement…
recommencez !
Si tout s’est bien passé jusque là, appuyer sur le bouton déclencheur (n°10 de la vue de
dessus) puis renouvelez DEUX FOIS de plus la procédure d’armement.
Au total, vous aurez fait : armement1, déclenchement1, armement2, déclenchement2,
armement3 et STOP, vous êtes prêt à photographier…
Avant de faire votre première image, pensez à placer le compte vues mécanique sur la
bonne position (sans quoi vous ne connaîtrez jamais le nombre de vues encore
possibles sur le film !). Pour ce faire, à l’aide du petit picot situé sur le compte vues
(n°11 sur la vue de dessus), faites coïncider la marque « 0 » avec l’index (triangle
gravé sur le bord du compte vues). Le compte vues est réglé uniquement quand
l’armement a eu lieu.
CALIBRER CALCULATEUR D’EXPOSITION DU ZENIT –E
Le ZENIT-E est doté d’un posemètre mais ce dernier n’est couplé à rien du tout ! C’est
comme si vous utilisiez un posemètre à main ! Pour pouvoir déterminer l’exposition de vos
photos, il faut calibrer le calculateur. DONC, à peine le film mis en place dans l’appareil, il va
falloir calibrer le calculateur d’exposition (n°2 sur la vue du dessus) !...
Sur la partie gauche du boîtier vous pouvez
voir le calculateur d’exposition ainsi que la
fenêtre du posemètre. Nous verrons la
mesure de l’exposition plus tard mais vous
pouvez déjà repérer les différentes zones du
calculateur :
1 échelle ГОСТ et ASA (on dit ISO
aujourd’hui). À savoir que l’échelle ГОСТ
est l’échelle soviétique de sensibilité du film,
elle n’est pas équivalente à la norme
ASA/ISO mais la différence est négligeable
(voir dans mon site à la rubrique un petit
cours de photographie)
2 échelle DIN. À savoir que l’échelle DIN
est l’échelle européenne. La norme ISO est
en réalité l’association de l’échelle ASA
(norme américaine) et de l’échelle DIN
(norme européenne) en effet parler d’un film
100 ISO ne veut rien dire !!! La réalité
impose de dire ISO 100/21° (soit 100 ASA /
21 DIN) (voir dans mon site à la rubrique un
petit cours de photographie)
Pour calibrer le calculateur d’exposition, il suffit de reporter sur l’échelle ГОСТ – ASA la
valeur de sensibilité du film que vous venez d’installer dans l’appareil. Pour ce faire, il suffit
de prendre appui sur le petit picot (situé entre la gravure ASA et la gravure DIN). Sur la photo
ci-dessus on voit que la calibration est faite pour un film de ISO 16/13° (ou 16 ISO si vous
préférez l’abus de langage !)
Maintenant, le calculateur d’exposition est calibré, il ne faut plus toucher à rien avant le
remplacement du film !... Accessoirement, cette calibration vous permettra également d’aide
mémoire sur la sensibilité du film installé. Personnellement, lorsque l’appareil n’est pas
chargé, je place le calculateur sur la valeur ISO minimale (que l’on ne retrouve plus dans le
commerce au XXIè siècle) de ISO 16/13° (d’où les valeurs de la photo !)
CALCULER L’EXPOSITION AVEC LE ZENIT –E
Le posemètre du ZENIT-E, comme le posemètre à main, ne permet qu’une mesure globale
(pas de spotmètre, pas de mesure matricielle, pas de pondération centrale, etc !!!!!). Il mesure
un champ équivalent à celui embrassé par un objectif « normal » (50mm).
Les cellules sélénium de ces vieux posemètres ont une grande efficacité mais un énorme
inconvénient : elles perdent de leur efficacité lorsqu’elles sont touchées par de la lumière !!!!
DONC, même s’il vous semble que le posemètre de votre ZENIT-E est efficace, il est
indispensable de :
 tester les valeurs calculées avec soit un appareil « moderne » avec posemètre
électronique soit à l’aide d’un posemètre à main électronique
 couvrir le posemètre du ZENIT-E avec un scotch noir pour le conserver encore un
peu.
 Apprendre à utiliser une détermination subjective de l’exposition telle le sunny-16
(voir mon site) pour conserver le posemètre intégré un peu plus longtemps. En plus, le
posemètre intégré devient beaucoup moins fiable (ou inutilisable) si vous montez des
objectifs grand angle ou des téléobjectifs sur votre ZENIT-E puisque la mesure n’est
pas faite à travers l’objectif (non TTL !)
Si vous souhaitez l’utiliser tout de même, voici la procédure de la détermination des valeurs
d’exposition :
3 échelle des diaphragmes
4 échelle des vitesses
Arc de cercle sombre qui montre une fine
aiguille et un cercle. C’est cette « fenêtre »
qui permettra le calcul de l’exposition…
Il faut viser le sujet à photographier et, sans modifier l’orientation de l’objectif (c’est le plus
compliqué pour la détermination de l’exposition !), il faudra tourner l’échelle des vitesses
(n°4 sur la photo ci-dessus), dans un sens ou dans l’autre jusqu’à ce que la petite aiguille
située dans la fenêtre du calculateur se situe au milieu du cercle situé dans la même fenêtre.
La petite aiguille est positionnée par le posemètre, le petit cercle sera positionné par la
rotation de l’échelle des vitesses.
Dès que la petite aiguille sera placée au milieu du petit cercle, vous pourrez déplacer
l’orientation de l’objectif (mais dans ce cas, après réglage, il faudra recomposer l’image à
l’identique !)
Il ne reste donc plus qu’à lire les couples diaphragme/vitesse sur les échelles du calculateur et
de répercuter manuellement ces valeurs sur la bague des diaphragmes de l’objectif et sur le
bouton de réglage de la vitesse sur le ZENIT-E…
Sur la photo d’exemple ci-dessous, j’ai fait figurer par des petits traits jaunes les couples
diaphragme/vitesse correspondant à une exposition convenable de la scène à photographier :
Diaphragme
2.0
2.8
4
5.6
8
11
16
22
32
Vitesse
entre 1/30s et 1/60s
entre 1/8s et 1/15s
entre 1/4s et 1/8s
entre 1/2s et 1/4s
entre 1s et 1/2s
entre 2s et 1s
entre 4s et 2s
entre 8s et 4s
J’ai volontairement placé les échelles de manière décalée puisque c’est très souvent dans cette
configuration que l’on va se retrouver ! C’est là que tout l’art du photographe devra entrer en
jeu puisqu’il y aura très souvent des corrections d’exposition à prévoir. En plus, vu la latitude
de pose des films (sauf diapositives), que l’on choisisse une ou l’autre borne de la plage de
vitesses recommandée, cela ne changera pas grand-chose !...
Remarques :
 il est peu probable que vous puissiez installer sur votre ZENIT-E des objectifs
permettant des diaphragmes de l’ordre de f/32 (donc gravure f/32 inutile) !...
 le ZENIT-E ne propose que des valeurs de vitesses allant de 1/30s à 1/500s. La pose
« B » étant souvent défaillante sur des boîtiers de cet âge, toutes les vitesses <1/30s
sont impossibles.
 il n’existe aucune vitesse intermédiaire sur le ZENIT-E, par contre, l’énorme majorité
des objectifs permettent des valeurs intermédiaires de diaphragme (et je ne parle pas
des objectifs tels que l’INDUSTAR-50 qui ont toutes les valeurs intermédiaires
possibles puisqu’il n’existe aucun clic d’arrêt face aux valeurs entières)
Dans le cas de mon exemple on pourrait convertir le tableau comme suit :
Diaphragme
Vitesse
Vitesse
Diaphragme
entre f/1.4 et f/2
1/30s
2.0
entre f/2 et f/2.8
1/15s
2.8
entre f/2.8 et f/4
1/8s
4
entre 1/8s et 1/15s
entre f/4 et f/5.6
1/4s
entre 1/4s et 1/8s
5.6
entre f/5.6 et f/8
1/2s
entre 1/2s et 1/4s
8
entre f/8 et f/11
1s
entre 1s et 1/2s
11
2s
entre f/11 et f/16
entre 2s et 1s
16
entre f/16 et f/22
4s
entre 4s et 2s
22
entre f/22 et f/32
entre 8s et 4s
8s
32
RÉGLAGE DE LA VITESSE AVEC LE ZENIT –E
Comme je l’ai déjà dit dans le préambule à ce mode d’emploi, le ZENIT-E étant un appareil
ancien (contient le cœur du ZORKI-1 !), il faut être particulièrement prudent lors du réglage
des vitesses. En plus, lors de l’armement, on s’aperçoit que le bouton de réglage des vitesses
tourne… et, comme expliqué dans mon site, cette réaction laisse présager la nécessité d’être
particulièrement prudent !!! Il est toujours possible d’imaginer que le ZENIT-E ait bénéficié
d’une amélioration qui évite les problèmes et qui rend donc ces conseils superflus mais,
application du principe de précaution oblige, voici la procédure à suivre :
NE JAMAIS MODIFIER LA VALEUR DE VITESSE AVANT D’AVOIR ARMÉ
L’OBTURATEUR
Donc, pour reporter les valeurs de vitesses sur la bague de réglage du ZENIT-E il faut :
 armer l’obturateur en actionnant le levier d’armement (n°12 sur la vue du dessus) à
fond mais en douceur et en l’accompagnant jusqu’à sa position de repos lors du retour
 tenir le bouton de réglage de vitesse (n°7 sur la vue de dessus) entre le pouce et
l’index et le relever en douceur. Une fois en position haute, le faire tourner dans un
sens ou dans l’autre jusqu’à placer la valeur de vitesse désirée face à l’index. Là, il est
possible de relâcher (doucement !) le bouton de réglage des vitesses.
ATTENTION À LA VITESSE « B »
Le ZENIT-E ne supportera jamais que vous tentiez de passer de la vitesse « 500 » (soit
1/500s) à la vitesse « B » (soit plus lent que 1/30s) ou inversement !!! Il existe sur le bouton
un petit blocage (quasiment virtuel !) pour vous le remémorer, mais, dans le feu de l’action,
on peut très bien passer outre !... et tout démolir !...
DONC, si vous faites une photo à 1/500s et
que la suivante doit être exposée pendant 1s,
il faudra vous placer en pose « B » mais,
pour éviter la « zone interdite », il faudra
faire tourner le bouton de « 500 » à « 250 » à
« 125 » à « 60 » à « 30-X » pour finir sur
« B »…
De même si vous avez fait une photo à 1s
(« B ») et que la suivante doit être exposée à
1/500s, il faudra tourner le bouton de « B » à
« 30-X » à « 60 » à « 125 » à « 250 » pour
finir sur « 500 ».
NOTA BENE : il n’est pas obligatoire de
faire un arrêt sur chaque valeur, de même, il
n’est pas obligatoire de passer en un seul
mouvement d’une extrémité à l’autre. Par
contre, il est INTERDIT de faire tourner le
bouton si ce dernier n’est pas relevé…
Remarque : le ZENIT-E est très handicapé par l’absence de vitesses lentes, en effet, exposer
une photo à 1/4s (par exemple) au jugé grâce à la pose « B » est tout simplement impossible
(!) il a existé à l’époque (et on en trouve encore dans les brocantes et les foires) des appareils
mécaniques qui se vissaient sur le pas de vis du bouton déclencheur et qui simulaient assez
précisément l’appui sur des durées lentes.
LA PHOTO AU FLASH AVEC LE ZENIT –E
Le ZENIT-E, comme tous les appareils à obturateur focal (situé juste devant le film), ne
permet la photo au flash qu’avec une vitesse maximale. Si vous utilisez une vitesse supérieure
à la vitesse de synchro flash, l’exposition sera impossible !.
Sur le ZENIT-E, la vitesse de synchro flash est fixée à 1/30s, c’est pourquoi cette valeur de
vitesse est marquée « 30-X », le « X » symbolisant le flash. Donc, avec le ZENIT-E, vous
pouvez travailler au flash avec toutes les vitesses inférieures à 1/30s (ce qui est assez peu
puisqu’au dessus d’1/30s il ne reste que la pose « B » !).
Puisque le ZENIT-E est un appareil ancien, il offre un réglage supplémentaire qui correspond
au délai à laisser entre l’appui sur le bouton déclencheur et la prise de photo. En effet, il y a
très longtemps, il existait des flashs au magnésium qui nécessitaient un temps d’allumage,
contrairement aux flashs électroniques. Pour ce faire, le ZENIT-E propose une commande de
décalage (n°6 sur la vue de dessus) à renseigner en fonction du flash utilisé :
Cette commande (n°1 ci-contre) se situe sous
le bouton de réglage de la vitesse, elle
ressemble à une petite plaquette ajourée qui
doit se placer sur :
« X » en cas d’utilisation d’un flash
électronique (déclenchement immédiat)
ou sur :
« MF » en cas d’utilisation d’un flash au
magnésium (déclenchement retardé)
La valeur sélectionnée est celle qui apparaît
dans le trou de la plaquette
Mais, le sabot porte accessoire / flash n’est pas du tout synchronisé avec l’obturateur
(souvenir des boîtiers anciens) du ZENIT-E, il est donc INDISPENSABLE que le flash soit
équipé d’un câble de synchronisation pour pouvoir être utilisé avec le ZENIT-E !... Le câble
de synchronisation du flash devra donc être enfiché dans la prise PC de synchro flash (n°7
dans la vue de face) pour pouvoir fonctionner !...
RÉSUMÉ : pour photographier au flash avec le ZENIT-E il faut :
 brancher le flash sur la prise PC de synchro
 sélectionner le type de flash
 régler la vitesse sur « 30-X » (ou « B »)
UTILISATION DU RETARDATEUR AVEC LE ZENIT –E
Le ZENIT-E est doté d’un retardateur mécanique d’environs 10 secondes (un peu moins). Son
fonctionnement est pour le moins exotique pour qui ne connait pas le fonctionnement des
appareils anciens, voyons cela :
 pour fonctionner, il est nécessaire d’armer l’obturateur en actionnant le levier
d’armement (n°12 sur la vue du dessus) à fond mais en douceur et en l’accompagnant
jusqu’à sa position de repos lors du retour. Jusque là, rien de bien dépaysant.
 ensuite, il faut armer le retardateur en faisant tourner le levier du retardateur (n°11 sur
la vue de face) dans le sens antihoraire sur ½ tour.
 enfin, pour lancer le retardateur et la prise de la photo, contrairement aux appareils
plus modernes, il ne faut pas appuyer sur le bouton déclencheur mais sur le bouton
déclencheur du retardateur (n°10 sur la vue de face). En appuyant sur le bouton de
déclenchement du retardateur, le levier du retardateur remonte lentement vers sa
position de repos, déclenche l’obturateur et la photo est prise… il faudra réarmer
l’obturateur à l’aide du levier d’armement (n°12 sur la vue du dessus) pour poursuivre.
DÉCHARGEMENT DU FILM DANS LE ZENIT –E
Lorsque le compte vues affiche un nombre identique au nombre de photos que peut contenir
le film (de 12 à 36 poses), est venu le moment de décharger la cartouche.
Sur tous les appareils anciens, et le ZENIT-E en est un (je le rappelle), le déchargement ne
peut s’effectuer que si l’obturateur n’est pas armé. Cela n’est pas sans poser de problème sauf
que le ZENIT-E est équipé d’un système très pratique pour contourner ce problème !... Mais
ne brulons pas les étapes !
Pour rembobiner le film, il faut effectuer les actions suivantes dans l’ordre :
 il faut faire sortir le bouton de rembobinage (n°1 sur la vue de dessus) en appuyant
dessus et en le faisant tourner dans le sens inverse de la flèche gravée sur lui (donc
dans le sens antihoraire)
 il faut ensuite appuyer sur le bouton de débrayage du système d’avancement du film
(n°8 de la vue du dessus). En appuyant sur ce bouton, si l’obturateur est armé, il y aura
déclenchement, cela est pratique puisque c’est le seul moyen de réussir le
rembobinage du film sans le déchirer MAIS, le système n’a pas été bien étudié
puisque la pression sur ce bouton a exactement le même effet qu’une pression sur le
bouton de déclenchement… donc on aurait pu se passer de cette fonction et
simplement appuyer sur le bouton déclencheur… mais bon, la fonction -même inutileexiste, donc j’en parle !
 sans relâcher la pression sur le bouton de débrayage du système d’avancement du film,
il va falloir faire tourner le bouton de rembobinage du film dans le sens horaire (en
suivant la flèche gravée sur lui) jusqu’à ce que le film se sépare de la bobine
réceptrice. Il y a deux façons de voir les choses :
o il y a ceux qui souhaitent rembobiner le film entièrement dans la cartouche (et
démolir la cartouche au développement). Pour eux, il suffit de faire tourner
longuement le bouton de rembobinage du film de façon à faire rentrer même
l’amorce du film dans la cartouche



o et il y a ceux qui souhaitent laisser l’amorce du film dépasser de la cartouche.
Pour eux, il suffit d’arrêter le rembobinage au moment où la rotation du bouton
de rembobinage devient facile (légère).
maintenant on peut ouvrir le dos de l’appareil en tirant la languette d’ouverture du dos
(n°6 sur la vue de gauche) vers le haut.
quand le dos est ouvert, il suffira de tirer doucement le bouton de rembobinage du film
vers le haut pour libérer la cartouche de film.
maintenant, on peut lâcher le bouton de débrayage de l’avancement du film, on
maintient avec le doigt la bobine réceptrice (pas trop fortement toutefois) et on arme
l’obturateur à l’aide du levier d’armement (n°12 sur la vue de dessus) pour s’assurer
que le système d’entrainement s’engrène à nouveau et on déclenche pour détendre les
ressorts…
UNE CRITIQUE OBJECTIVE DU ZENIT –E
Nous voilà en présence d’un appareil assez déroutant et ce à plusieurs égards :
 c’est un appareil reflex qui a été fabriqué de 1965 à 1981(?) et il présente toutes les
caractéristiques que les appareils européens et japonais ont abandonnées depuis des
(dizaines) d’années :
o un choix de vitesses plus que limité avec absence totale de vitesses lentes
PLUS une pose « B » rapidement et souvent déficiente PLUS une fiabilité
discutable de la vitesse maximale (ici 1/500s) DONC en fait uniquement le
choix entre 1/30s, 1/60s, 1/125s et 1/250s. D’accord, c’est un appareil à
destination des amateurs, mais justement… avec de telles caractéristiques, le
travail de l’amateur ne sera pas simplifié, bien au contraire ! Je dirais donc
plutôt que le ZENIT-E est un excellent professeur de photographie !
o une vitesse de synchro flash digne d’un moyen format, en effet, elle est
particulièrement lente, interdisant du même coup toutes les tentatives de fill-in
au flash
o la présence d’un posemètre au sélénium qui présente une espérance de vie
limitée dans le temps. En plus, ce principe de posemètre indépendant ne
mesurant pas la lumière qui traverse l’objectif (non TTL) n’est d’aucune utilité
si on utilise un objectif autre que la focale « normale ». Ce système serait
acceptable pour un boîtier à objectif fixe, pas pour un reflex à objectifs
interchangeables… Mais c’est également un bon point pour la notion de
« professeur de photographie »
o le système de calcul de l’exposition est intelligent mais très peu pratique
o le sabot porte accessoire/flash aurait pu contenir un contact de synchronisation
plutôt qu’obliger l’utilisation d’un flash avec cordon de synchronisation PC
o le dépoli est très clair et très précis, mais voilà bien longtemps que les
occidentaux ont ajouté un stigmomètre à champs coupés ainsi qu’une couronne
de microprismes pour une mise au point plus rapide et plus précise.
o le bouton de rembobinage du film est assez désagréable à utiliser… les
occidentaux l’ont depuis longtemps remplacé par une manivelle, plus agréable
et plus rapide…
o les limitations de la liberté de sélection des vitesses (armement obligatoire
avant le réglage ET zone interdite entre1/500s et B) ont disparues depuis
longtemps chez les occidentaux
o le pas de vis pour fixation sur le trépied totalement déporté sur le côté de la
semelle est une hérésie à cette époque… même si cela ne concerne que peu

d’amateurs, ceux qui souhaitent faire du panoramique seront très handicapés…
les soviétiques avaient tout à fait la possibilité de placer ce système dans l’axe
optique de l’objectif
en contre partie, nous sommes en présence d’un appareil fabriqué en tout métal, solide
et sans concession, tout en étant très compact pour un reflex et relativement léger (pas
loin d’1kg tout de même) qui en donne énormément pour le prix demandé :
o une monture d’objectif compatible M42 Pentax qui ouvre la porte à un choix
d’objectifs superlatifs innombrables ainsi que nombre d’accessoires rendant sa
vocation plus que versatile
o une collection d’objectifs soviétiques d’une qualité incroyable à un prix défiant
toute concurrence
o au prix d’une utilisation raisonnée, c’est une bête de somme increvable
o même s’il utilise des éléments totalement démodés, il est tout de même très
agréable à porter et il tient bien en main malgré une couche de tissu
caoutchouté des plus laids (souvenir ou reste de stock des ZORKI-4)
o et surtout, surtout, c’est un « professeur de photographie » hors pair !...
o et encore plus surtout que surtout, en neuf on pouvait s’acheter une bonne
dizaine de ZENIT-E pour le prix d’un seul reflex de la concurrence… et,
aujourd’hui, on pourrait acheter une bonne centaine de ZENIT-E pour le prix
d’un seul reflex de même âge venant de la concurrence… et puis, pour un
collectionneur, il est inconcevable de ne pas posséder au moins un exemplaire
en bon état de l’appareil reflex 24x36 le plus vendu dans le monde… et pour
un iconomécanophile, il est inconcevable de ne pas essayer et se faire plaisir à
photographier avec une telle machine, finalement attachante, malgré ses
faiblesses et ses manques…
[email protected]
http://www.thydelor.eu

zenit – e - Www Thydelor Eu

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