Le Kunsthaus Zürich présente «Tomi Ungerer. INCOGNITO» Du 30

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Le Kunsthaus Zürich présente «Tomi Ungerer. INCOGNITO» Du 30
Communiqué de presse
Zurich, 29 octobre 2015
Le Kunsthaus Zürich présente «Tomi Ungerer. INCOGNITO»
Du 30 octobre 2015 au 7 février 2016, le Kunsthaus Zürich expose plus de 170
collages, dessins et sculptures pour la plupart inédits de Tomi Ungerer
(*1931 à Strasbourg), que l’on connaît comme illustrateur, auteur et militant.
Tomi Ungerer s’est forgé une renommée mondiale avec ses dessins et ses
gouaches. Mais c’est seulement maintenant qu’on découvre un trésor inconnu:
un riche ensemble de collages et de sculptures récentes, dont la réalisation
s’est étalée sur plusieurs décennies. À la différence des travaux de commande
illustratifs, ces créations apparaissent comme des œuvres libres, trouvant leur
motivation en elles-mêmes. Ungerer s’était approprié la technique créative du
collage dès les années 1950, avant même que la recherche en histoire de l’art
ne constate à la fin des années 1960 l’apparition fréquente de collages et de
montages de matériaux dans les techniques les plus diverses. Au fil des ans, les
recoupements entre art plastiques et arts appliqués devinrent de plus en plus
flagrants.
DANS LE SILLAGE DE DAUMIER, VALLOTTON, DÜRRENMATT ET HUGO
Les expositions rendant hommage à l’œuvre artistique indépendante d’artistes
d’abord connus comme illustrateurs sont une tradition au Kunsthaus Zürich.
Honoré Daumier (exposé en 2008), Henri de Toulouse-Lautrec (1951), Saul
Steinberg (2008), Félix Vallotton (1928, 1938, 2007) et Andy Warhol (1978) y ont
trouvé un public. Tomi Ungerer, artiste plasticien, mais aussi auteur et conteur
d’un talent exceptionnel, s’inscrit aussi dans une seconde tradition, celle des
expositions consacrées à des écrivains comme Friedrich Dürrenmatt (1992),
Alfred Jarry (1985), Sade (2002) et Victor Hugo (1987).
RETOUR SUR LA PÉRIODE POP ART À NEW YORK: NARCISSISME, ÉROTISME
ET POLITIQUE
Ces personnalités travaillent toutes de manière transdisciplinaire. Mais ce n’est
pas tout: il est frappant de constater qu’elles s’orientent fortement vers la
critique politique et sociétale acerbe de leurs contemporains ou qu’elles opèrent
avec la force désirante de l’érotisme. D’ailleurs, elles font souvent les deux en
même temps. C’est notamment le cas d’Andy Warhol, qui travaillait à New York
à la même époque que Tomi Ungerer. Tous deux s’interrogeaient sur le
narcissisme, le désir, l’érotisme et la politique. Leurs réponses artistiques
consistent en confrontations nihilistes et riches en contrastes. À l’instar des
univers iconographiques de Warhol, les collages d’Ungerer sont
kaléidoscopiques ou forment des images composites. En fonction de son point
Zürcher Kunstgesellschaft Postfach CH 8024 Zürich Tel. +41 (0)44 253 84 84 Fax +41 (0)44 253 84 33 www.kunsthaus.ch [email protected]
Museum Heimplatz 1 Direktion Winkelwiese 4, CH 8001 Zürich
de vue, le spectateur y perçoit plus fortement les éléments érotiques ou ceux
d’ordre sociopolitique: un mutilé de guerre traverse un champ de ruines couvert
de jambes de femmes bien galbées qui se dressent, gigantesques, vers le ciel;
un cochon tatoué se couche confortablement au-dessus de l’horizon de la mer
bleue; la tête d’un homme d’affaires onaniste est remplacée par un poing
crispé.
LE COLLAGE COMME METAPHORE DE LA LIBERTÉ
Dans le processus de production artistique, le collage donne un fort sentiment
d’émancipation: Ungerer déconstruit l’existant, re-combine avec peu de moyens
techniques mais avec une faculté aiguë d’association mentale les différents
éléments et peut éventuellement changer complètement les significations. Ses
créations ne véhiculent pas un message unique qui congédierait toute autre
forme d’interprétation. Au contraire, elles provoquent littéralement une
interprétation polysémique: ambiguïté et non univocité, tension et non harmonie.
UN SURRÉEL D’INSPIRATION SITUATIONNISTE
Des liens stylistiques renforcent la thèse de l’existence de nombreux points
communs entre l’attitude d’Ungerer et celle des situationnistes de Paris. La ville
était devenue un lieu d’aventure et une source d’inspiration à explorer par la
méthode de l’errance sans but. Pour cet homme né en Alsace, tiraillé entre
langues et cultures allemandes et françaises et ballotté toute sa vie entre les
États-Unis, le Canada, l’Irlande, la France et la Suisse, s’approprier les
éléments les plus divers a fini par devenir un véritable élixir de longévité.
L’entêtement et le désespoir productif avec lesquels Ungerer poursuit sa quête
artistique, s’incarnent de manière exemplaire dans sa série «Waiting for Godot En attendant Godot» (2009), hommage à Samuel Beckett, cet écrivain qu’il
admire tant. Quant à savoir si les images qu’il créé basculent du rêve au trauma,
ce sera aux visiteurs du Kunsthaus d’en décider peur eux-mêmes.
UNE PRÉSENTATION THÉMATIQUE D’ŒUVRES ENCORE INCONNUES
Le «caméléoniste», comme Ungerer se désigne lui-même, a longtemps attendu
un rapprochement institutionnel avec l’art. Aujourd’hui, le Musée de la Ville de
Strasbourg et la collection Würth, qui figurent, à côté de l’artiste lui-même
parmi les principaux prêteurs de cette exposition, lui assurent une présence
durable. Plus de la moitié des 178 collages, dessins, assemblages et sculptures
qui sont montrés à Zurich sont propriété de l’artiste. Ce matériau en grande
partie inédit a été rassemblé par la curatrice Cathérine Hug avec la complicité
de Tomi Ungerer. Après des représentations polémiques de l’homme et de la
femme, l’exposition présente des paysages et des vues de ville. Un espace
spécifique est dédié à l’ornemental et au sériel comme métaphore formelle de
la critique de la société et de ses disparités. Des sculptures et des objets
constituent des temps forts surprenant de l’exposition. L’ensemble d’œuvres le
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plus important est consacré au corps, fragmenté et vulnérable, fétiche et objet
du désir. Ce thème traverse toutes les périodes de sa création – des années
1950 à aujourd’hui. Non sans une certaine ironie, la présentation des œuvres de
cet artiste universel suit un mode d’exposition classique. La curatrice joue avec
la dialectique de l’œuvre d’Ungerer, avec la distance critique qu’il prend par
rapport aux institutions dominantes, à sa manière de les tourner en dérision et
de les défier.
UN CATALOGUE ÉGALEMENT PUBLIÉ EN ÉDITION DE LUXE
Le catalogue trilingue (d/e/f) de 400 pages est une production des éditions
Diogenes. Il comprend la reproduction des œuvres présentées dans l’exposition
ainsi que de nouvelles contributions de Tobia Bezzola, Tobias Burg, Cathérine
Hug, Philipp Keel et Thérèse Willer. Il est en vente au prix de CHF 59.-/€ 49.- à
la boutique du musée et en librairie. Accompagnée d'une sérigraphie, l’édition
de luxe, prestigieuse, numérotée et signée coûte environ CHF 500.-/€ 500.-.
Avec l’aimable soutien du Groupe Würth et de la Fondation Dr. Georg et Josi
Guggenheim.
INFORMATIONS PRATIQUES
Kunsthaus Zürich, Heimplatz 1, CH–8001 Zurich, www.kunsthaus.ch. Ouverture:
ven–dim/mar 10h–18h, mer/jeu 10h–20h. Fermé le lundi.
Billet d’entrée à l’exposition Tomi Ungerer comprenant la visite de la collection:
CHF 15.-/10.- tarif réduit et groupes. Gratuit jusqu’à 16 ans et le mercredi.
Visites guidées publiques: 14 novembre et 19 décembre à 11h, 26 novembre et
14 janvier à 18h30.
Prévente: Zurich Tourisme. Réservation de chambres d’hôtel et vente de billets.
Service d’information touristique en gare principale, tél. +41 44 215 40 00,
[email protected], www.zuerich.com.
Offre combinée RailAway CFF avec réduction sur le voyage et l’entrée: en vente
en gare ou auprès de Rail Service, 0900 300 300 (CHF 1,19/min depuis le réseau
fixe), www.sbb.ch/kunsthaus-zuerich.
Magasins Fnac: points de vente CH: Rive, Balexert, Lausanne, Fribourg, Pathé
Kino Basel, www.fnac.ch; F: Carrefour, Géant, Magasins U, 0 892 68 36 22 (0,34
€/min), www.fnac.com; BE: www.fnac.be.
À L’ATTENTION DES RÉDACTIONS
Photos à télécharger sur www.kunsthaus.ch, rubrique Information/Presse.
Contact: Kristin Steiner, [email protected], tél.: +41 (0)44 253 84 13
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