DON JUAN - Théâtre de Fresnes
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DON JUAN - Théâtre de Fresnes
La Cie LIBA Théâtre présente DON JUAN De Bertolt Brecht d’après Molière Mise en scène Jean-Michel Vier Avec Valérie Alane, Sylvain Katan, Charlotte Rondelez, Guy Segalen, Pierre Val, Cédric Villenave Michel Cadot Scénographie Christoph Guillermet et Jean-Michel Vier Musique originale Vadim Sher Costumes Elisabeth Martin Traduction L’arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté. Ce spectacle a été créé au Théâtre de Cachan où la compagnie est en résidence. La Cie Liba Théâtre est soutenue par la Ville de Cachan, le Département du Val de Marne, et la DRAC Ile de France. ___________________________________________________________ CIE LIBA THEATRE, 17 TER AVENUE DEFRANCE 94230 CACHAN TEL : 06 87 58 57 08 le 3mai 2011 L'adaptation de Brecht « Un monstre rutilant », version comique de Don Juan Brecht travaille en 1953 à une adaptation du Don Juan de Molière, avec la collaboration de Benno Besson et Elizabeth Hauptmann. La pièce est représentée l’année suivante par le Berliner Ensemble. Brecht prend ses distances avec le mythe de Don Juan. Il désacralise le personnage et met en question l’aura romantique héritée du XIXème siècle : celle du héros en quête d’absolu, ou du rebelle faustien. Dans sa lecture de Molière, Brecht entend revenir à une version comique du personnage de Don Juan. Il infléchit le personnage, lui ôte son prestige de séducteur chevaleresque. Moins grand seigneur, et plus méchant homme. Recours à la violence, à l’argent, aux privilèges de sa position, tout est bon pour posséder. Pour Brecht, Don Juan n’est pas un libre penseur, c’est un libre jouisseur. « Dans un ordre social comme celui-ci, il n’existe aucune instance qui pourrait arrêter ce parasite comme -au pis aller- le ciel, c‘est à dire la machinerie théâtrale. Si le plateau ne s’ouvrait pas pour engloutir le monstre rutilant, il continuerait sur la terre, sans rencontrer d’obstacles et sans qu’on puisse lui en opposer. » (Brecht, Remarques sur le théâtre) Note d’intention Une joyeuse cruauté Pour interpréter cette pièce, pensons aux personnages de la comédie italienne, à sa joyeuse cruauté, à ses monstres et nouveaux monstres, à l’esprit du clown, à Chaplin, aux hommes de pouvoir contemporains. Imaginons que ce sont les personnages du peuple qui racontent l’histoire et interprètent les personnages. Ces pêcheurs nommés par Brecht à la place des paysans de Molière, pêcheurs de ce « gros animal » qu’est Don Juan. Acteurs/pêcheurs de personnages, ils tracent leur scène sur le plateau : un cercle brillant, une piste, ou un miroir. Le duo Don Juan/Sganarelle est parent du duo Puntila/Matti, inspiré lui-même, comme on le sait, du clochard et du milliardaire ivre des Temps modernes. Dans ce climat de domination faussement amical, pas de fascination complaisante pour le maître et le valet n’est pas si ridicule. Mais des liens de Don Juan, il n’est pas facile de se libérer. Même après sa disparition, c’est une société toute entière, une collectivité de victimes sur laquelle on ne s’apitoie pas, qui continue de le réclamer. Jean-Michel Vier La compagnie Liba théâtre La compagnie forme depuis 2000 une équipe stable de dix comédiens et techniciens qui place le travail de troupe au centre de ses créations. Textes contemporains, créations collectives, adaptations de textes non théâtraux, la diversité des réalisations de la compagnie est guidée par une même ambition : faire vivre un théâtre populaire. Dirigée par Jean-Michel Vier et Marie-Hélène Jamet, la compagnie est en résidence d’implantation au Théâtre de Cachan depuis 2002. Le metteur en scène Jean-Michel VIER Il travaille d’abord comme comédien, notamment sous la direction d’Alexandre Arbatt, de Jean Gillibert, d’Anatoli Vassiliev et de Julia Zimina, puis comme metteur en scène avec la compagnie Pierre Debauche. Il écrit et met en scène notamment La très excellente lamentable et tragique histoire de Marie Stuart (Théâtre de Suresnes), La Traversée de Samuel R. (L’Etoile du Nord) ; Chez Marcel Cabaret Proust (Théâtre Firmin Gémier) et La Fille de 18h32 (L’Etoile du Nord) Les interprètes Valérie ALANE Formée auprès de Vera Gregh, Jean-Gabriel Nordmann, et Brigitte Jaques, elle travaille avec Christophe Lidon, Eleonora Marino, Coline Serreau, Pierre Val et Sophie Lamouche. Editée à l’Avant scène, elle se consacre aussi à l’écriture théâtrale (Mister cauchemar, Un frôlement). Sylvain KATAN Formé à l’Ecole Nationale du Cirque d’Annie Fratellini, puis à l’Ecole Jean Périmony. Il joue notamment sous la direction de Mathieu Mathelin, Gildas Bourdet, Pierre Val. Au cinéma et à la télévision, il tourne avec Jean Sagols, Patrick Volson, Nicolas Picard, Patrick Jamain. Charlotte RONDELEZ Au cours de sa formation, elle reçoit le prix d'interprétation féminine du cours Eva Saint Paul, se forme également auprès d'Anatoli Vassiliev et d'Anne Bourgeois. Au théâtre, elle travaille notamment sous la direction de Stéphanie Tesson, Antonia Malinova, David Négroni et JeanMichel Vier depuis 2007. Guy SEGALEN Il travaille sous la direction d’Ariane Mnouchkine (L’Age d’Or) où il s’initie au jeu burlesque et au masque, avec Mario Gonzalès et Jonathan Sutton. Co-fondateur du Théâtre du Campagnol, il joue sous la direction de Jean-Claude Penchenat, et travaille notamment avec Liliane Delval Léotard, Marie France Duverger et Etienne Guichard. Pierre VAL Formé au Conservatoire de Metz puis au cours Florent. Il a interprété de nombreuses pièces mises en scène par Georges Wilson, et travaillé également avec Lambert Wilson et Jérôme Savary. Au cinéma, il tourne avec Bertrand Tavernier, Alain Berberian. Il joue récemment dans Le Malade Imaginaire aux côtés de Michel Bouquet. Cédric VILLENAVE Il se forme à l’école d’art dramatique Périmony de 1995 à 1998. Il joue sous la direction Vincent Tavernier et interprète notamment Le Misanthrope de Molière, Les Diablogues de Roland Dubillard, Zadig de Voltaire, Un simple froncement de sourcil de Ged Marlon, La double inconstance de Marivaux. Brecht lit Molière et nous invite à rire de la figure du conquérant héroïque. Recours à la violence, à l’argent, aux privilèges de sa position, tout est bon pour posséder! Pour interpréter cette histoire, pensons à la comédie italienne, à ses monstres et nouveaux monstres, aux hommes de pouvoir contemporains, à leur goût bien calculé pour la transgression. Pensons à l'esprit du clown. Jean-Michel VIER EXTRAITS DE PRESSE (Théâtre du LUCERNAIRE, 2010 et Théâtre de L'OEUVRE 2011) Une charge joyeuse et savoureuse contre le mythe. J-L. Bertet (JDD) Un spectacle réjouissant, enlevé, rythmé. Sophie Lecerf (Les trois coups – France Culture) Une farce, « une joyeuse cruauté ». M-C. Nivière (Pariscope) Magistralement interprété par la compagnie Liba Théâtre. La pièce est virevoltante et délirante. Jack Dion (Marianne) Un tourbillon de créativité et d’énergie. Laurent Schteiner (Notre scène) Le texte est une découverte, auquel Jean-Michel Vier et son équipe ont su donner l'éclat de la vie scénique avec style. Gilles Costasz (Webthéa) Jean-Michel Vier propose une version qui tient ses promesses et dépasse toutes les attentes. Solène Zores (Artistikrezo) Le sérieux succède au comique, le tragique à la farce. La force de la pièce de Molière n'y perd nullement de sa vigueur, toujours aussi surprenante même pour qui la connaît par coeur, même pour qui l'aurait vue d' innombrables fois. ( Un fauteuil pour l'orchestre)