L` Iliade et l` Odyssée d` Homère (VIIIè siècle avant JC)

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L` Iliade et l` Odyssée d` Homère (VIIIè siècle avant JC)
L’ Iliade et l’ Odyssée d’ Homère (VIIIè siècle avant JC)
L’ Iliade et l’Odyssée sont deux longs poèmes écrits au VIIIè siècle avant JC par un poète grec appelé Homère.
L’ Iliade raconte que Pâris, fils du roi de Troie Priam, a enlevé la belle Hélène, la femme du roi de Sparte, Ménélas : les
Grecs s’unissent derrière Agamemnon, roi de Mycènes et frère de Ménélas, pour prendre la cité de Troie située en Asie
mineure (voir carte) : c’est la guerre de Troie (opposant les Grecs aux Troyens), qui aurait eu lieu vers 1230 avant JC,
racontée dans l’ Iliade.
Pendant le siège de Troie, Patrocle, le meilleur ami du Grec Achille, est tué par le
chef troyen Hector, fils du roi de Troie Priam. Pour venger la mort de son ami,
Achille défie Hector en combat singulier…
« « Cette fois, je crois bien qu’à nous deux, illustre Achille cher au dieu Zeus, nous
allons apporter une grande gloire aux Athéniens, en pourfendant Hector. » C’est ainsi que
parla la déesse Athéna. »
Peu après, Achille et Hector se livrent bataille :
« Hector tire le glaive suspendu à son flanc, puis se ramassant, il prend son élan, tel
l’aigle qui s’en va vers la plaine pour ravir un tendre agneau. Achille aussi bondit ; son
cœur se remplit d’une ardeur sauvage. La pique acérée qu’il brandit dans sa main droite
luit comme l’étoile du soir. Tout le corps du divin Hector est protégé par les belles armes
de bronze dont il a dépouillé Patrocle après l’avoir tué. Un seul point se laisse voir : celui
ou la clavicule sépare l’épaule du cou. C’est là que le divin Achille pousse sa javeline
contre Hector. Et pendant qu’Hector s’écroule dans la poussière, le divin Achille
triomphe. »
D’après l’Iliade, chant XXII.
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Les acteurs de la guerre de Troie
L’ Odyssée raconte les aventures d’ Ulysse, un chef grec, roi d’Ithaque (une île située au large de la Grèce, voir carte).
Après dix années de siège sans succès, Ulysse réussit à prendre Troie en se cachant, avec de nombreux soldats grecs,
dans le fameux cheval de bois que les Troyens ont fait entrer dans leur cité, pensant qu’il s’agissait d’une offrande aux
dieux. Troie est ainsi saccagée par les Grecs, ses habitants massacrés ou emmenés comme esclaves. L’ Odyssée raconte
ensuite les aventures d’Ulysse au cours de son voyage de retour vers son île d’Ithaque.
Au cours de son voyage de retour vers Ithaque, Ulysse et ses compagnons
accostent sur l’île des Cyclopes…
« Ulysse remarque une grotte et, poussé par la curiosité, décide de l’explorer. Il
part avec douze de ses compagnons et arrive rapidement à la caverne. Là, ils découvrent
des fromages énormes, des vases de métal regorgeant de lait et de nombreux agnelets.
- Servons-nous et partons, disent les compagnons d’Ulysse.
- Non ! Voyons qui est l’habitant de ces lieux. (…)
Quelques minutes plus tard, la terre tremble et une ombre gigantesque se profile sur le sol.
Polyphème, le Cyclope, est de retour chez lui. Un frisson de frayeur saisit les Grecs. Ils ont
entendu parler des Cyclopes, fils de Poséidon, dieu de la mer. Poussant son troupeau devant
lui, Polyphème entre dans la grotte qu’il referme à l’aide d’une énorme pierre. Soudain, il
aperçoit les Grecs, terrorisés.
- Qui êtes-vous étrangers ?
- Nous sommes des guerriers revenant de Troie. Les dieux nous ont jeté sur la côte et…
- Nous, les Cyclopes, ne craignons pas les dieux ! Nous leur sommes supérieurs.
Disant cela, Polyphème attrape deux des compagnons d’Ulysse, leur fracasse la tête et les
dévore. Rassasié, il se couche et s’endort.
Ulysse s’interroge alors : « Vais-je le tuer avec mon glaive ? Mais comment ensuite sortir
de cette caverne ? La pierre d’entrée est si lourde que jamais nous ne pourrons la pousser…
Je dois trouver un autre moyen… »
La nuit passe. L’aube se lève. Polyphème s’éveille. En guise de petit déjeuner il dévore
deux autres compagnons d’Ulysse puis sort faire paître son troupeau. Le soir deux Grecs lui
servent encore de dîner. Ulysse s’approche alors du Cyclope :
- Cyclope, accepterais-tu de ce délicieux vin ?
Le géant avale le breuvage d’un seul coup.
- Que c’est bon ! Donne m’en encore. Comment t’appelles-tu ?
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- Je me nomme Personne.
- Eh bien Personne, moi aussi je vais te faire un cadeau ; je te mangerai le dernier,
voici mon cadeau. Puis, ivre, le Cyclope s’allonge et s’endort. Ulysse et ses
compagnons se précipitent sur le pieu qu’ils avaient taillé en l’absence du géant. Il
est mis dans le feu, chauffé au rouge et enfoncé dans l’œil du Cyclope. Polyphème
pousse un hurlement qui se répercute au loin. Les Grecs se cachent au fond de la
grotte tandis que d’autres Cyclopes, alertés par les cris de Polyphème, accourent.
- Que se passe-t-il ? demandent-ils du dehors. Qui t’attaque ?
- C’est Personne ! Personne !
- Personne ? C’est alors quelque mal qui te vient du grand Zeus, dieu du ciel et de
la terre, gouverneur de l’Olympe. Nous ne pouvons rien. Invoque ton père
Poséidon, notre roi.
Sur ces mots, ils repartent.
Le lendemain, Polyphème ouvre la grotte et laisse sortir son troupeau. Craignant
que les Grecs ne s’échappent, il laisse passer les bêtes une à une et leur caresse le
dos. Mais Ulysse et ses compagnons, rusés, se sont glissés sous les brebis et les
béliers et non sur leur dos. Un à un, ils parviennent à quitter la caverne. Libres, ils
atteignent le rivage, montent sur leur navire, hissent les voiles et, aussitôt, voguent
vers le large. Ulysse ne peut s’empêcher de s’adresser au Cyclope. D’une voix
railleuse, il dit :
- Cyclope, celui qui t’a privé de ton œil est Ulysse, le fils de Laërte, le vainqueur
de Troie, le roi d’Ithaque. Polyphème, fou de douleur et de rage, s’adresse alors à
son père en ces termes :
- O Poséidon, s’il est vrai que je suis ton fils, fais que cet Ulysse ne rentre jamais
au logis ou du moins, qu’il n’y parvienne qu’après de nombreux malheurs. »
D’après l’Odyssée, chant IX.
Ulysse, poursuivi par la colère de Poséidon, ne peut plus rentrer chez lui et erre sur la mer Méditerranée à la recherche
de l’île d’Ithaque. Soucieux de son sort, les dieux se rassemblent…
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En l’absence de Poséidon, les dieux se réunissent sur l’Olympe et Athéna
en profite pour évoquer le cas d’Ulysse.
- Athéna [elle s’adresse à Zeus] : « Fils de Cronos, mon père… si j’ai le cœur
brisé c’est pour Ulysse ce sage, accablé du sort, qui loin des siens continue de
souffrir dans une île aux deux rives… Ton cœur, roi de l’Olympe, est-il donc
insensible ? Ne fut-il pas un temps qu’Ulysse et ses offrandes, dans la plaine de
Troie, trouvaient grâce à tes yeux ? Aujourd’hui, pourquoi donc ce même
Ulysse, ô dieu, t’est-il tant odieux ? »
- Zeus : « Quel mot s’est échappé de l’enclos de tes dents, ma fille ? Et
comment donc oublierais-je cet Ulysse divin qui, sur tous les mortels, l’emporte
et par l’esprit et par les sacrifices qu’il fit toujours aux dieux… Mais non, c’est
Poséidon (…). Sa colère s’acharne à venger le cyclope, son fils, dont la force
régnait sur les autres cyclopes et qu’Ulysse aveugla. De ce jour Poséidon, sans
mettre Ulysse à mort, l’éloigne de son île… Mais allons tous, ici, décrétons son
retour ! Poséidon n’aura plus qu’à brider sa colère, ne pouvant tenir seul tête à
tous les Immortels ni lutter à lui seul contre leur volonté. »
D’après l’Odyssée, chant I.
Malgré Poséidon, Ulysse réussit, après de multiples aventures, à retrouver son île Ithaque et à vaincre les prétendants au trône.

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