Pakistan - Théâtre de la Ville

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Pakistan - Théâtre de la Ville
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SAISON 2012 I 2013
SANAM
MARVI
chant
Pour la PremIère foIs à ParIs
ali babar NEY I ajmal muhammad TABLA I amanat ali HARMONIUM
Pakistan
→ ThéâTre des abbesses I 31 RUE DES ABBESSES PARIS 18
samedI 1er décembre 17 h
TarIf d 20 € // jeunes 15 €
locaTIon 2 PLACE DU CHÂTELET PARIS 4 // 31 RUE DES ABBESSES PARIS 18 // 01 42 74 22 77 //wwww.theatredelaville-paris.com
→ ThéâTre des abbesses I 31 RUE DES ABBESSES PARIS 18
samedI 1er décembre 17 h
SANAM
MARVI
chant
Pour la PremIère foIs à ParIs
ali babar NEY I ajmal muhammad TABLA I amanat ali HARMONIUM
Pakistan
LA PACIFIQUE GUERRIÈRE DU SOUFISME
sanam marvi, vingt-six ans, est l’héritière la plus en vue de
l’immense tradition du chant soufi, et ce à la suite de Abida
Parveen qu’elle admire : « Nous avons eu le même maître »,
sourit cette jeune femme née à Dadu dans le Sindh, terre du
vénéré poète soufi, Shah Abdul Latif Bhittai dont le sanctuaire
– durgah – est un haut lieu de culte.
À la vaillante beauté de Sanam Marvi fait écho celle de sa voix,
qui fond d’un coup d’aile sur le cœur, caresse les siècles, embrasse les vastes paysages où naquit la poésie soufie. Sanam
Marvi a un don qui, tous les jours dit-elle, lui fait bénir la mémoire de son père, Faqir Ghulam Rasool, un chanteur soufi
qu’elle accompagna dès l’enfance dans les durgah. Ce père lui
transmit cette haute tradition Kâfi du Sindh et du Penjab
(chants religieux basés sur des mélodies populaires). « À quatre heures du matin, mon père nous réveillait pour la prière, se
souvient-elle. Ensuite, pendant deux ou trois heures, il chantait,
jouait de l’harmonium, m’initiait à la poésie. Après la sieste de
l’après-midi, on recommençait à travailler ». Elle avait sept ans
quand, accompagnant son père à Radio Pakistan, elle l’attendit
dans le jardin et n’eut de cesse que de passer à son tour une
audition. Elle en avait treize lorsqu’elle se produisit la première fois lors d’un festival à Islamabad. Elle perfectionne sa
technique auprès d’Ustah Fateh Ali Khan de l’école de Gwalior.
Très vite au Pakistan- ce pays où il y a une musique pour
chaque joie et chaque peine de la vie- chacun connaît sa voix
voilée d’âme (ailleurs, on parlerait de soul) qui excelle à sertir
les joyaux de la poésie soufie. Aujourd’hui, le talent de Sanam
Marvi dépasse les frontières, jusqu’à Bollywood et aux ÉtatsUnis. Le Coke Studio de Karachi, une chaîne musicale née en
ThéâTre de la vIlle ParIs • PakIsTanI • saIson 2012-2013
2008, l’invite régulièrement à ses « Saisons » télévisées, des
émissions très suivies, dans l’air du temps voire kitch parfois
(certaines sont consultables sur you tube). Sanam Marvi jamais ne s’y départ de sa paisible qualité de présence, où son
souffle prend sa source et ses vertigineuses mélopées. Bien
sûr, elle peut, tout comme le fit Nusrat Fateh Ali Khan, être
parfois tentée de se confronter à d’autres styles de musique,
et d’ailleurs c’est aussi ainsi que la musique traditionnelle pakistanaise est devenue si populaire et résonne des boutiques
de rue de Karachi aux grands festivals internationaux. Mais
jamais Sanam Marvi ne perd de vue sa source, et elle tient à
se produire toujours lors des Urs, ces grandes fêtes mystiques
qui attirent des milliers de fidèles dans les durgah.
Parmi les poètes mystiques soufis qui veillent à son chevet, il
y a Shah Abdul Latif Bhittai, Sachal Sarmast, et Baba Bullet
Shah qui au XVIIIe siècle écrivait : « Vous lisez et écrivez une multitude de livres/Jetez-les au loin !/La lumière est autour, mais
plongée dans l’obscurité/Si la vérité a été trouvée/devenez alors
sourds et muets ». Entre tous les instruments de musique,
Sanam Marvi avoue une tendresse particulière pour le ney (la
flûte) « parce qu’il est le plus proche de la voix humaine », ditelle.
Mariée et mère de trois enfants, Sanam Marvi vit à Lahore.
« Il est de mon devoir de transmettre la musique et la poésie soufie, leur message de tolérance et de paix », précise-t-elle.
odile quirot

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