Nos étoiles ont filé… d`Anne-Marie REVEL
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Nos étoiles ont filé… d`Anne-Marie REVEL
Nos étoiles ont filé… d’Anne-Marie REVEL Anne-Marie Revel est journaliste à France 2 ; elle intervient dans l’émission matinale de William Leymergie. Avec son mari Luc, ils sont parents de deux petites filles : Pénélope née le 7 août 2006 et Paloma née le 30 mai 2007. En cette période de vacances 2008, ils confient leurs fillettes à leurs grands-parents dans les Cévennes et partent se ressourcer en amoureux quelques jours en Grèce. A leur retour à Paris, alors qu’Anne-Marie s’apprête à partir retrouver Pénélope et Paloma, son regard s’arrête sur l’écran de son téléphone portable. Plusieurs appels, plusieurs messages de si bon matin ? Le cœur serré, elle compose le « 888 » : « Ici l’hôpital de Montélimar. Appelez-nous de toute urgence, s’il vous plaît ». La suite, vous en avez sans doute entendu parler : les médias s’en sont emparés : les deux fillettes sont décédées dans l’incendie de leur chambre et les parents d’Anne-Marie sont hospitalisés dans un état sérieux. C’est l’HORREUR, l’INCONCEVABLE, l’IMPENSABLE. Quel est leur statut maintenant ? « Quand on perd un parent, on est orphelin ; quand on perd son conjoint, on est veuf ou veuve, mais quand on perd ses enfants, on ne dit rien : Il n’y a pas de mot pour désigner cet état ». Alors pour survivre à ce terrible drame, à partir de ce jour, et chaque jour, Anne-Marie va écrire à ses « étoiles » ; elle leur raconte l’enterrement, leurs désarrois, leurs chagrins, leurs douleurs, leurs regrets, leurs culpabilités (la sienne surtout), le comportement des uns et des autres, leur hantise d’oublier leur visage, le son de leur voix; elle se souvient et leur parle, les fait parler, imagine leurs réactions aux évènements, leurs envies, leurs rires, bref elle les associe à leur nouvelle vie sans elles jusqu’à… la naissance de Lancelot. Ces témoignages journaliers si poignants sont écrits avec franchise, douceur, humour, vivacité et sans rancœur ; ils sont même rassurants pour qui a vécu un tel drame car il retrouve ses réactions, ses questions sans réponses, et se sent soulagé d’avoir le même ressenti. Nous espérons que la présence de Lancelot, « petit bonhomme au zizi incontrôlable et à l’énorme paire de couilles » adoucira l’immense chagrin d’Anne-Marie et Luc et que leurs étoiles filantes » continueront à les guider sur le chemin de la vie si sinueux. Présenté le 24 février 2011 Les heures souterraines de Delphine de Vigan Dans les entrailles de la ville, dans un monde sans humanité, 2 vies parallèles : celle d’un personnage seul, Mathilde et celle d’un personnage qui vit mal, Thibault, qui est malheureux. Mathilde est Thibault ne se connaissent pas, ils pourraient se rencontrer, se croiser, mais cela ne sera pas. C’est un monde privé d’amour, privé de douceur, un monde inhumain, celui du travail pour Mathilde, celui de la médecine d’urgence pour Thibault, celui de la ville anonyme. Mathilde est veuve, Philippe est mort à 30 ans, dans un accident, elle a 3 enfants. Son directeur la harcèle : une vie de malheurs. Thibault, lui, n’a pas su aimer Lila, il est malheureux, il est médecin urgentiste et a une vie très difficile. Le style est très bien écrit, livre intéressant, attachant qui traite des problèmes de solitude, du travail inhumain et de l’amour malheureux, comme dans No et moi, un autre de ses romans qui a été porté à l’écran. Présenté le 24 février 2011 Le corps se souvient d’Arthur Janov Ed du Rocher et traduit de l’anglais Il est le fondateur du Primal Center en Californie (clinique psy) Auteur de nombreux ouvrages dont « Le cri primal », en 1978 qui a fait connaître sa méthode au monde entier. − Comprendre et guérir sa maladie en « revivant » sa souffrance, ce qui permet au patient de « re-sentir » les affects du passé − Livre illustré par des exemples vécus − Livre sur la névrose -> traumatismes refoulés de la prime enfance physique ou moral − Médecins et thérapeutes traitent les symptômes et pas la personne représentant ces symptômes − La maladie physique et psychologique ne pouvant être dissociées. Lien de cause à effet − La thérapie primale soigne le syndrome du souvenir − Analyse scientifique du cerveau, quantifiable en ondes, fréquences « Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes et non de leur maladie. » Molière Présenté le 24 février 2011 Une poignée de gens d’Anne WIAZEMSKY Livre emprunté à la médiathèque départementale Marie Belgorodsky, française de 40 ans, reçoit une lettre de Moscou d’un certain Vassilli. Elle ne connaît pas cet homme qui a été l’ami de sa grand tante et qui veut lui remettre une copie d’un journal écrit par le prince Wladimir Belgorodsky, son grand oncle, tragiquement assassiné en 1917. Marie ne comprend rien car elle ne sait pratiquement rien de sa famille de Russie, si ce n’est que tous ses membres ont émigré aux quatre coins du monde en 1919. Pourtant elle se rend au rendez vous que lui fixe Vassili. Celui-ci est historien et il s’intéresse particulièrement aux débuts de la guerre civile en Russie. Et il va entraîner Marie dans la découverte de sa famille, des nobles qui ont toujours vécu dans un immense domaine de la Russie du Nord. Marie nous fait faire un voyage dans le temps et dans l’espace, nous racontant l’histoire de sa famille au début du 20è siècle. Elle retrace la vie d’une famille très aisée régnant sans partage sur un domaine immense, véritable fief avec école et hôpital. On découvre chacun des personnages de cette grande famille composée de la mère, de 3 fils et une fille, de leurs conjoints, de 9 petits enfants. Ce roman est aussi l’histoire d’un pays, la Russie qui entre dans le cahot de la révolution bolchevique, avec la contestation et la révolte des paysans, les grèves, les assassinats, la guerre civile qui se propage en pleine 1ère guerre mondiale. Ce livre est suivi d’un second volet « Aux quatre coins de monde ». La famille est chassée de son domaine, se réfugie pour quelques temps à Yalta et est contrainte pour finir de s’expatrier. Anne Wiazemsky est la petite fille de François Mauriac. Son père, fils d’un prince émigré russe s’est illustré dans l’armée française pendant la 2ème guerre mondiale. C’est ce qu’elle raconte dans son livre « Mon enfant de Berlin ». Donc on peut supposer que l’histoire de la famille Belgorodsky est un peu l’histoire de sa propre famille. Elle est aussi l’auteure de « Jeune fille » et « Je m’appelle Elisabeth ». Présenté le 24 février 2011