Le Fonds André BAILLON aux Archives et Musée de la Littérature

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Le Fonds André BAILLON aux Archives et Musée de la Littérature
Archives et Musée de la Littérature : www.aml.cfwb.be
(Article extrait du Courrier du Centre international d’Etudes poétiques, n° 145-146, octobredécembre 1981, p. 27-28)
Le Fonds André BAILLON
aux Archives et Musée de la Littérature (Bruxelles)
Le fonds spécial André BAILLON fut acquis en 1956 par la Bibliothèque Royale, grâce au
legs de M. Robert HANKART. Un an plus tard, la donation fut complétée par celle du libraire
SIMONSON qui permit aux Archives et Musée de la Littérature d’acquérir la correspondance
d’André BAILLON avec Marie de VIVIER.
Les documents répertoriés se répartissent comme suit
FS III — manuscrits, épreuves et brouillons
FS III—1 à 158
— lettres de BAILLON
FS III—159/1 à 159/260
— lettres à BAILLON
FS III—160/1 à 160/836
— lettres à propos de BAILLON
FS III—161/1 à 161/363
— iconographie
FS III—162/1 à 162/178
FSV
— œuvres de BAILLON
— coupures de presse
— revues
— divers
FS V—1 à 15
F5 V—16/1 à 16/59
FS V—17/1 à 17/30
FS V—18/1 à18/4
Cette importante documentation dessine plusieurs pistes de travail. Le chercheur envisagera,
par exemple, d’étudier de façon approfondie les manuscrits de l’auteur, afin d’en dégager les
variantes nombreuses et significatives. Il peut également, aux fins d’une exposition, faire
usage des documents iconographiques dont les Archives et Musée de la Littérature disposent,
à savoir des portraits de BAILLON, de son entourage et des lieux où il a vécu.
Le critique de BAILLON suivra avec tout autant d’intérêt les réactions des contemporains à
travers les innombrables articles qui ont suivi la parution des romans ; ces derniers n’ont pas
manqué de susciter bon nombre de réactions violentes ou enthousiastes.
Néanmoins, c’est sans conteste grâce à l’importante correspondance personnelle et littéraire
contenue dans ce fonds spécial, que l’on découvrira au fil des lettres un écrivain déroutant,
tout le contraire de cet « Homme si simple » qu’il aurait, non sans ironie, souhaité être. Une
existence dispersée et la lente dislocation d’une personnalité se manifestent à la lecture de
l’ensemble des documents ici rassemblés.
Si le chercheur aborde cette oeuvre sous l’angle biographique, il devra faire une large part aux
lettres de l’écrivain adressées à sa femme, Marie VANDENBERGHE. Il s’attardera davantage
encore sur l’ensemble de la correspondance entre BAILLON et la pianiste Germaine
LIEVENS, quelque 320 lettres qui témoignent de son existence quotidienne entre 1913 et
1930 mais aussi de l’évolution de sa pensée et de son écriture. Enfin, une place privilégiée
sera faite aux lettres qu’il adressa à Marie de VIVIER, soit plus de 300 documents. Il est à
remarquer toutefois qu’un tiers de ce dernier lot a été détruit puis « reconstitué » par Marie de
VIVIER...
Quant à la correspondance amicale et littéraire, elle constitue l’autre versant par lequel le
chercheur tentera une approche de l’écrivain : nous y retrouvons entre autres les noms de
Georges EEKHOUD, Paul NOUGÉ, Franz HELLENS, COLETTE, Charles VILDRAC,
Gaston-Denys PERIER, Léopold ROSY, Raoul RUTTIENS, Pol STIEVENART, Jean
TOUSSEUL, Louis DUMONT-WILDEN, Roger AVERMAETE, Gaston PULINGS, sans
oublier les lettres de certaines maisons d’édition telles que RIEDER, LABOR, LA
RENAISSANCE ou GRASSET.
L’éditeur Jacques ANTOINE a fait un pas décisif dans la « redécouverte » de BAILLON, en
rééditant quatre romans dans la collection Passé-Présent 1.
Martine BRONZIN
(1) Un homme si simple , Histoire d’une Marie , Zonzon Pépette, fille de Londres , Délires