Une création de Jean-Yves Ruf Bobigny Gaulois
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Une création de Jean-Yves Ruf Bobigny Gaulois
11:00 Page 1 BONJOUR BOBIGNY L E J O U R N A L D E L A Bobigny Gaulois Une exposition à Avicenne pages 8-9 V I L L E PHOTO : EMMANULELLE JACQUOT / CG93 / BUREAU DE L’ARCHÉOLOGIE 29/10/08 HÔPITAL Avicenne au régime photo : Sylla Grinberg 01-BB Médecins, syndicats tirent la sonnette d’alarme. L’hôpital Avicenne manque sévèrement de personnel suite aux directives du gouvernement. page 2 S h a k e s p e a r e à l a M C 9 3 : Une création de Jean-Yves Ruf Mesure pour Mesure, une farce tragi-comique sur le pouvoir. p . H EBDOMADAI RE N° 448 SEMAI N E DU 30 OCTOBRE AU 5 NOVEMBRE 2009 13 On en parle 29/10/08 10:59 Page 2 O N E N PA R L E <2 H Ô P I TA L Avicenne au régime ne fois encore le budget de l’hôpital Avicenne est dans le rouge. Christophe Prud’homme, le délégué départemental de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) ne décolère pas devant les économies drastiques qui handicapent le fonctionnement l’établissement. “Depuis mai, aucun départ de personnel n’est remplacé.La situation est catastrophique.”Les brancardiers souvent intérimaires manquent cruellement, des lits ne sont pas ouverts dans certains services faute d’employés, les consultations débordent, les patients attendent des heures une fois sur place, après avoir patienté des semaines pour obtenir un rendezvous. Le problème est identique pour les hospitalisations. “Il faut recruter, l’obligation gouvernementale de réduire les budgets est intenable”,affirme Christophe Prud’homme.L’ensemble des chefs de pôles de l’hôpital Avicenne viennent d’ailleurs de déposer une motion de défiance contre la directrice de l’établissement dénonçant ainsi l’imposition de mesures brutales de restrictions budgétaires. La maire a, de son côté,envoyé une lettre, datée du 15 octobre, à la mi- U Obligé de fonctionner avec un budget très serré,l’établissement est au bord de l’asphyxie. nistre de la Santé pour lui signaler “la dégradation des services”. Catherine Peyge réclame une audience auprès de Roselyne Bachelot : “Je ne doute pas que le récit d’un quotidien aussi difficile pour le personnel, donc pour les patients, “ll faut recruter ! L’obligation gouvernementale de réduire les budgets est intenable” CHRISTOPHE PRUD’HOMME vous alertera et vous permettra de prendre les mesures nécessaires à ce que ce superbe outil de santé rende tous les services attendus”,écrit-elle. La nouvelle loi. La présentation,le 22 octobre,par Roselyne Bachelot du projet de loi “Hôpital, patients, santé et territoires”n’a fait qu’accroître la grogne des syndicalistes d’Avicenne.La ministre veut regrouper les établissements dans des secteurs géographiques plus ou moins proches en développant un “grand hôpital de référence:le CHU” qui chapeautera un “hôpital de proximité ayant la charge des soins courants et des urgences” et un hôpital avec “plateaux techniques pour les opérations chirurgicales”. L’idée principale étant de concentrer les interventions les plus pointues dans les grands centres hospitaliers et de fermer les services des petits établissements pour les transformer en unité de soins pour les personnes âgées. “Nous sommes loin de la fantasmagorie”sur une “prétendue carte des hôpitaux que j’aurais pour projet de fermer, avec un air patelin mais d’une main brutale”,a déclaré Roselyne Bachelot dont le projet de loi sera débattu au Parlement début 2009.“Le but est encore de gagner en effectifs alors qu’on a un déficit criant de personnels”,s’indigne Éric Mabille de Sud Avicenne.“On est dans une logique strictement financière qui va encore réduire l’offre de soins dans le public,il est déjà impossible d’avoir aujourd’hui un rendez-vous avec un oph- talmo d’Avicenne pour changer ses lunettes”, ajoute le syndicaliste.Pour l’urgentiste Christophe Prud’homme, le regroupement signifie bel et bien la fermeture de maternités et la transformation de certains hôpitaux en “mouroir pour personnes âgées”. Sur le secteur de Bobigny, les hôpitaux Avicenne, Jean-Verdier (Bondy) et René-Muret (Sevran) devraient dépendre d’une direction commune. “Rien n’est effectif pour l’instant,les informations nous arrivent seulement pas bribes”, assure Éric Mabille. Entre le public et le privé. La création des Agences régionales de santé ne va pas calmer le jeu. Les ARS organiseront dès 2010 à l’échelon régional le rapprochement entre secteur public et privé depuis les campagnes de prévention jusqu’à l’organisation des permanences de soins et la répartition des professionnels de la santé.Enfin,Roselyne Bachelot entend placer à la tête de l'hôpital de référence un directeur, “un vrai patron” pour “promouvoir les meilleurs investissements immobiliers et médicaux et retrouver rapidement le chemin de l’équilibre financier”. De quoi effrayer les syndicats qui dénoncent déjà un système de soins à deux vitesses avec un secteur public engorgé au bord de la crise financière et des cliniques privées aux bénéfices faramineux depuis la mise en place de la tarification à l’acte médicale. Si l’idée de payer l’hôpital à l’activité quand il s’agit d’un acte technique standardisé avec une pathologie peu grave semble logique,dès qu’un médecin est face à une maladie lourde avec complications, il faut plus de temps donc d’argent. Surtout si le patient arrive à un stade avancé de la maladie,parce qu’il n’avait pas les moyens de se soigner plus tôt,comme c’est souvent le cas à Avicenne. Or, ce sont les hôpitaux publics qui prennent en charge les pathologies les plus complexes telles que les cancers tandis que les cliniques privées assurent les petites opérations plus rentables. Frédérique Pelletier Ce sont les hôpitaux publics qui prennent en charge les pathologies les plus complexes. PHOTO : SYLLA GRINBERG 02-BB S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2 0 0 8 Actus 29/10/08 11:01 Page 3 ACTUALITÉS <3 PA R L O N S F R A N C H E M E N T K A R L - M A R X omme la semaine passée à Paul-Éluard,la première question de la réunion Parlons franchement du quartier Karl-Marx a concerné les éventuelles retombées de la crise financière internationale sur les projets urbains de la Ville. Catherine Peyge a déclaré qu’à l’heure actuelle, les engagements pris par l’État – un financement à hauteur de 50 % – n’étaient pas remis en cause mais que la vigilance restait de mise. Il n’en demeure pas moins qu’il pourrait à l’avenir être plus dur pour les communes d’obtenir des prêts bancaires,dans un contexte de désengagement de l’État dont les dotations peinent à suivre l’évolution du coût de la vie.La C beaucoup de questions concernaient la démolition prévue de la dalle et des tours. maire a annoncé qu’il serait difficile d’éviter une augmentation des impôts locaux.Une cinquantaine de personnes, dont une dizaine assistait pour la première fois à ce type de réunion,étaient présentes et plusieurs questions ont été posées aux élus : beaucoup concernaient évidemment la démolition prévue de la dalle et des tours 12-14 et 36-38 du quartier. Pendant les travaux, quelle est la gêne à prévoir pour les habitants en terme d’accès,de stationnement? Les services de la Ville ont indiqué qu’une information serait donnée aux habitants tout au long des travaux. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs réclamé le retour des réunions de la GUP (gestion urbaine de proximité), en sommeil depuis quelque temps dans le quartier. Cela devrait être chose faite très prochainement.La directrice de l’école Marie-Curie a demandé à ce qu’une rue puisse enfin desservir son école pour permettre aux cars scolaires de stationner devant l’établissement. On a enfin abordé la question de l’accueil matinal des jeunes enfants avant le début des classes,qui n’ouvrent qu’à 9 h à Bobigny. Les élus ont souligné les difficultés de ce dispositif puisqu’il faut trouver du personnel acceptant de ne travailler que très peu de temps par jour, mais ils se sont engagés à examiner les demandes des parents. DANIEL GEORGES * Élus présents : Abdel Sadi, Christine Chrétien-Liotard, Aline Charron, Mamadou Barry,José Moury,Waly Yatera. C I T O Y E N N E T É , C É R É M O N I E D ’A C C U E I L Moment convivial L la ville. Et nous comptons sur vous lors de nos consultations sur les projets de Bobigny.”La maire est,par ailleurs,revenue sur les grands principes de la République avant de rappeler que “la France s’est toujours construite par l’apport des gens de diverses origines, par leur savoir,leur culture et leur humanité”.Après avoir écouté la Marseillaise, chacun des convives s’est vu remettre un DVD de Bobigny sans déconner, le documentaire du réalisateur balbynien Guy Jacques, avant de se retrouver autour d’un petit buffet. “Ça me touche d’être ici,témoigne Abdellah Benazza, jeune adulte, Balbynien depuis son enfance, mon quotidien est plus facile depuis que j’ai la nationalité française, notamment pour devenir fonctionnaire.” GUILLAUME THÉCHI PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY a municipalité organisait, vendredi 24 octobre, une cérémonie d’accueil dans la citoyenneté française.Sur les cent vint neuf Balbyniens – qui avaient reçu leur décret de naturalisation entre janvier et mai dernier – conviés au salon d’honneur, une bonne moitié a fait le déplacement.Non pas pour retirer une carte d’identité ou une carte d’électeur,ils ont déjà en leur possession leurs documents administratifs. Ils étaient invités par la maire à un “moment convivial”qui selon Alain Baka, militant associatif, “parachève l’acquisition de notre nationalité”. Catherine Peyge, accompagnée d’Abdel Sadi,1er adjoint, de Jacky Leclerq,conseiller délégué à l’Intergénérationnel et de Serge Bocquet,conseiller en charge de l’Égalité des droits, a tenu à féliciter ses hôtes:“Félicitations, vous n’avez pas attendu pour vous investir dans PHOTO : SERGE BARTHE Le désengagement de l’État inquiète PHOTO : SERGE BARTHE 03-BB C L I C H Y- S O U S - B O I S ( S U I T E ) La justice bien lente l y a trois ans, un drame, la mort de Zyed Benna,17 ans, et Bouna Traore,15 ans,avait été le déclencheur de plus de trois semaines de violences dans les banlieues.Cet événement avait fait déferler la presse du monde entier en Seine-Saint-Denis ; des associations s'étaient créées,l'émotion était vive.Mais lundi dernier, la banderole "Bouna et Zyed,morts pour rien" a encore été déployée devant le Palais de Justice de Bobigny.Deux policiers ont été mis en examen en février 2007 pour non-assistance à personne en danger, le dossier était bouclé mais n'a pas été renvoyé devant le tribunal,car un nouveau juge l'a rouvert:“C'est par la presse que les familles ont appris que la juge d'instruction veut se rendre de nouveau sur les lieux, explique au micro Mohamed du collectif AC-le-Feu.Cette affaire I est connue du monde entier, continue-t-il,et pourtant,trois ans après,rien n'avance.Il n'y a pas d'égalité de traitement.On ne tient pas les familles au courant.C'est une justice à deux vitesses.” Aux côtés du père de Zyed et des sœurs de Bouna, des amis des deux jeunes,des habitants de Clichy-sous-bois, l'association Au-delà-desmots,Olivier Besancenot (LCR) et Gilles Garnier (PCF), ont attendu pendant deux heures que le procureur du tribunal accepte de les recevoir pour donner des explications sur les lenteurs de l'enquête.Décidées à rester sur place jusqu'à ce quelqu'un vienne leur parler, les familles ont finalement été reçues par le secrétaire du procureur pendant quelques minutes, et un rendez-vous a été accordé pour mardi prochain avec la nouvelle juge d'instruction. SYLVIE SPEKTER IMAGI N E CITÉ TOI Les planches pour débattre P our sa première grande activité publique,la toute jeune association balbynienne Imagine Cité Toi! invitait, samedi 25 octobre, à une représentation théâtrale,salle Max-Jacob. La compagnieécole du Théâtre du Fil, originaire de Sévigny, a interprété une pièce d’Emmanuelle Lenne, Les blousons noirs, qui, de l’avis de sa créatrice, “fait écho aux problèmes des jeunes d’aujourd’hui”:le sujet évoque les “bandes de jeunes”dans les années soixante,déjà stigmatisées par les médias et décriées par le monde adulte.Un débat entre le public et les co- S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 0 2 0 0 8 médiens a porté notamment sur l’image des jeunes dans les banlieues.L’association se positionne en effet comme “luttant contre les inégalités et la stigmatisation des habitants du 9-3”. Le spectacle,créé dans le cadre d’un colloque sur les “bandes”était,de l’avis du premier maire adjoint,Abdel Sadi, “une bonne occasion de parler des relations entre les jeunes”. Dommage que l’initiative n’ait pas drainé un large public. “C’est vrai qu’on espérait beaucoup plus de monde,mais c’est une amorce: l’important, c’est de faire”,a souligné un coméDOROTHÉE THIÉNOT dien. 29/10/08 11:01 Page 4 ACTU-PHOTOS <4 PHOTO : SERGE BARTHE Yazon. La soirée de l’Association des Africains de Bobigny, qui s’est tenue samedi soir à Pablo-Neruda, a attiré un public de connaisseurs venus écouter Yazon, et se régaler avec les spécialités culinaires africaines. PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY PHOTO : SERGE BARTHE Passion de l’Inde. De nombreux petits Balbyniens, âgés entre 3 et 5 ans, se sont émerveillés devant “Atchi et Atcha”, un spectacle de conte et danses indiennes, samedi à la Bibliothèque Elsa-Triolet Enfants. Jeudi et vendredi dernier à Pablo-Neruda, une centaine d’enfants scolarisés en CE1 et CE2, ont pû découvrir le spectacle humoristique haut en couleur “l’Ogre de Zoupette”. PHOTO : SYLLA GRINBERG 04-BB Actu photo Travaux. Le chantier de ravalement des façades et de changement de menuiserie des bâtiments 4, 4 bis, 6 et 6 bis avance à Hector-Berlioz. Ce qui donne un petit coup de jeune à la cité. PHOTO : DR PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY Télémentorat. Les enseignants des écoles de la ville étaient invités, le mardi 21 octobre à la Mire, à venir assister à une démonstration de télémentorat (échange entre jeunes balbyniens et “ainés” canadiens par l’intermédiaire de webcams), en présence de Catherine Vié, directrice du CIO. École des fleurs. Enfants, enseignants et membres de la direction de la maternelle Jean-Jaurès ne sont pas peu fiers de poser avec le premier prix Ville fleurie – catégorie établissements publics. S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2 0 0 8 Actus 29/10/08 11:02 Page 5 ACTUALITÉS <5 Taxe d’habitation LYC É E L O U I S E - M I C H E L PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY La réussite récompensée Plus de 40 mentions cette année au bac. e lycée Louise-Michel organisait, samedi 18 octobre, sa deuxième édition de la Fête de la réussite. Une cérémonie qui récompense les élèves de terminale L ayant obtenu leur bac avec mention et les élèves les plus méritants du lycée : ceux qui se sont distingués par leur “attitude positive” face à l’enseignement ou qui ont su faire “fructifier leur redoublement”, explique Philippe Le Guillou,le proviseur. Avec plus de 40 mentions cette année au bac (contre 26 en 2007), “le message est clair, ajoute-t-il : on peut réussir à Bobigny”. Souvent accompagnés de leurs parents, et en présence des professeurs,les élèves ont reçu des chèques cadeaux et la remise solennelle de leur diplôme.L’occasion pour certains d’entre eux de s’exprimer devant leurs camarades : “Ayez de l’ambition, croyez en vous: c’est possible pour tout le monde!”,a assuré Malika Medouni, mention Très Bien au bac, aujourd’hui en prépa littéraire au lycée Henri IV.Les ba- cheliers 2008 sont nombreux à entamer des études ambitieuses : écoles d’ingénieurs, Sciences-Po,physique-chimie… L’occasion pour Abi,étudiante en médecine et titulaire d’un bac Sciences & Techniques Médico-Sociales (ST2S) de rappeler que les filières technologiques peuvent être porteuses.Alain Seksig,inspecteur à l’Éducation nationale,a tenu à féliciter les parents, “essentiels à la réussite de leurs enfants”, tandis que Christiane Barret,préfète déléguée à l’Égalité des chances, a dit sa “fierté”,dans un département “où l’on souligne toujours que ce qui ne va pas”. DOROTHÉE THIÉNOT cliente assidue du magasin, et je trouve anormal de la direction accuse des employés à l’écoute des clients.” Un soutien que les salariés apprécient à l’exemple de Aïni qui “sans nos rassemblements quotidiens,et l’élan de solidarité,je n’aurai pas tenu”. “C’est dur d’être accusé de vol. J’accepte qu’on me reproche de ne pas bien faire le travail, ou toutes autres critiques. Mais je ne peux accepter d’être traité de voleur”, s’indigne Rachid, 9 ans d’expérience à Fabio Lucci. Pour rappel,une “pétition pour la défense des libertés syndicales” et dénonçant “une fois de plus les méthodes de la direction de Fabio Lucci” a déjà recueilli plus S.C. de 2500 signatures. de la 8e édition du festival Résonances, évoque ainsi après la projection de cinq de ces courts et longs métrages, les conditions dans lesquelles il tourna Kashima Paradise(1971). À travers l’existence d’une famille paysanne, le documentariste a tenté de comprendre comment se sont opérées les mutations sociales et économiques de ce pays.Il y filmera la révolte des paysans japonais de Kashima et de Narita qui refusèrent, face au projet de construction d’un vaste aéroport,de vendre leurs terres aux industriels et décidèrent de se battre contre les forces de l’ordre.La densité filmique,restituée par une image vécue de l’intérieur,et la force du propos font de Kashima Paradise une véritable référence du cinéma engagé de la décennie 70. Leçon de cinéma ou de vie? Fragile alternative que Yann Le Masson choisira de ne jamais départager dans son parcours de cinéaste:“On met sa propre vie sur la balance quand on réalise ce type de film. Il faut casser certaines de ses croyances. La vie privée bascule.Le cinéma militant est le cinéma d’un homme seul. C’est ce qui permet d’atteindre les choses. En cela,ce film n’est pas du cinéma, il faudrait lui trouver un autre nom.”Aujourd’hui professeur de cinéma à Cuba, Yann Le Masson avoue “si j’en avais encore la force physique, je tournerais un film anticapitaliste!” Sujet d’une actualité criante. MARIAM DIOP FA B I O L U C C I lors que huit salariés du magasin Fabio Lucci de Bobigny 2 se battent depuis trois semaines pour réintégrer leur emploi,la direction de l’enseigne a, selon la CGT, “convoqué pour licenciement” un neuvième salarié,le mardi 28 octobre.Il s’agit du responsable adjoint du magasin,employé depuis plus de 20 ans,à qui l’on reprocherait,selon certaines sources, de n’avoir pas apporté les preuves de détournement de marchandises nécessaires à la direction pour motiver des licenciements annoncés. En effet, les responsables de Fabio Lucci n’ont pas pu présenter de preuves de vol, au fil des entretiens individuels ayant suivi la mise à pied de ces salariés. Dénonçant les agissements de Fabio Lucci,la CGT a organisé,mardi dernier à 12 h,un nouveau rassemblement pour “faire gagner la dignité”, devant le magasin Fabio Lucci.Suite à la rupture des négociations par la direction, un autre rassemblement aura lieu jeudi à 12 heures,toujours devant le magasin. Depuis le début du conflit, les salariés reçoivent le soutien de syndicalistes, d’élus balbyniens, d’employés de Bobigny 2 et d’usagers du centre commercial. Djaouida, vient tous les jours passer un peu de temps avec les salariés mis à pied.“Je suis là en solidarité.Je suis une F E S T I VA L R É S O N A N C E S Leçon de cinéma our faire du doc, il faut entrer dans la mêlée,se tenir à bout portant des gens.Kashima Paradise est un film construit sur le vif. Je suis resté deux ans au Japon. Les paysans furent mes “P complices, ils savaient ce que ma caméra filmait, ils me protégeaient même, afin que je puisse tourner.”Figure incontournable du cinéma militant des années soixante-dix,Yann Le Masson, invité d’honneur PHOTO : SYLLA GRINBERG 9e licenciement A PHOTO : DANIEL MAUNOURY 05-BB S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2 0 0 8 ’avis d’imposition de la taxe d’habitation est arrivé. La taxe d’habitation (TH) est un des quatre impôts (avec la taxe sur le foncier bâti, la taxe sur le foncier non bâti et la taxe professionnelle) dont les taux sont votés par les collectivités en fonction de leurs ressources et politiques de développement. À Bobigny, la municipalité n’a pas augmenté son taux d’imposition en 2008 (il est toujours de 16,14 %) tout comme le conseil général a maintenu un prélèvement de 7,15 %. Par contre, le contribuable constate parfois sur sa feuille d’impôt une augmentation. Les raisons ? D’abord, une progression de 1,6 % de la valeur locative,décidée par la loi de Finances 2008.Pour rappel,la valeur locative d’un bien immobilier a été calculée en 1970.À l’époque,les logements HLM nouvellement construits, et offrant de grandes commodités,étaient plus évalués que des appartements des immeubles haussmaniens du 16e arrondissement. Les HLM ont donc une valeur locative élevée:une situation injuste.Ensuite, la TH peut évoluer en fonction des situations individuelles puisqu’elle tient compte aussi bien des revenus que de la situation familiale.Notons enfin que municipalité applique des abattements conséquents: sur les trois tranches possibles (5 %, 10 % et 15 %) pour l'abattement général à la base, Bobigny applique un abattement maximum de 15 %. L Piétons Du 27 octobre au 31 décembre (sauf les samedis, dimanches et jours fériés) le département de Seine-Saint-Denis aménagera un itinéraire pour piétons entre le pont de Bondy et la rue de l’Aviation.Il s’agit de réaliser un trottoir et de réglementer la circulation et le stationnement sur la place Saint-Just. Travaux Le service municipal des espaces verts procède, du 27 au 31 octobre, au décapage et la pose d’un film transparent anti graffiti,et la remise en couleur des lettrages du mur de pierres de la place Maurice-Nilès. Normandie L’Amicale des locataires de la cité Normandie tient une permanence le mardi 3 novembre de 17h30 à 19h30,à son siège sis au 3,rue de Normandie. 왘Mme Bordey au 0619028440. 06 Info Ville.qxd 29/10/08 10:57 Page 6 V I E P R AT I Q U E <6 INFOS VILLE É TAT - C I V I L Mariages • Nora Hamouga et Toumani Soukouna • Fatoumata Dembele et Moctar Tandjigora • Nassima Kheloufi et Mohand Mahiout • Apolline Rolland et Saber Akili Décès Roger Bézier MENUS RESTAURATION SCOLAIRE SEMAINE DU 3 AU 7 NOVEMBRE Lundi 3: Cervelas de volaille en salade, blanquette de dinde, riz pilaf, tome des Pyrénées, poire Williams. Mardi 4 : pamplemousse, suprême de hoki sauce dieppoise, carottes Vichy, crème de gruyère, flan pâtissier. Mercredi 5 : iceberg et tomates cerises, boulettes d’agneau, petits pois, coque verte, profiteroles. Jeudi 6: salade verte à la vinaigrette, lasagnes de bœuf, brie, banane. Vendredi 7: salade micette, gratin de poisson, purée de pommes de terre, petit suisse sucré, cocktail de fruits. CCA S Cimetière Le CCAS organise un transport pour les retraités désirant se rendre au cimetière intercommunal le 1er mercredi de chaque mois.Le prochain rendez-vous est donc fixé au mercredi 5 novembre. Rendez-vous : angle rue Gallieni/ Victor-Hugo à 13h55,Passerelle à 14h, Croizat à 14 h 10, Chambre de Commerce à 14 h 15, Sémard à 14 h 20, Six Routes à 14 h 25, Monmousseau à 14h30,Étoile à 14h40,Racine à 14h45. Repas Le repas du “Beaujolais Nouveau”, prévu le jeudi 20 novembre au foyer Pierre Sémard,est reporté au vendredi 21 novembre. Pour tous renseignements et inscriptions,contactez le 01 48 31 87 31. A S S O C I AT I O N Bénévolat L’association Djamadjigui,qui œuvre dans le soutien aux familles en difficulté, cherche un (e) bénévole pour donner coté et paraphé par le commissaire-enquêteur, Mme Brigitte des cours de couture. Contactez l’association Bellacicco, seront déposés à la au 4,rue du lieutenant Lebrun, mairie de Bobigny aux jours et ou au 01 48 30 02 40. heures habituels d’ouverture, du 27 octobre au 10 novembre inclus. Chacun pourra prendre PROPRETÉ connaissance du dossier et Encombrants consigner ses observations sur La collecte des “monstres” se le registre d’enquête ou les fera le lundi 3 novembre pour adresser par écrit au commisles cités Abreuvoir, Chemin- saire-enquêteur à la mairie de Vert,Hector-Berlioz,Karl-Marx Bobigny.Le commissaire-enquêet Paul-Eluard. teur recevra en mairie le lundi Regardez les pages 115,116,117 et 118 27 octobre de 9 h à 12 h et le des Clefs pour Bobigny 2008-2009 lundi 10 novembre de 14 h à 17 pour connaître votre secteur. h.Le rapport et les conclusions motivées du commissaire-enDéchets dangereux quêteur seront tenus à la dispoLes produits toxiques ou dan- sition du public en mairie. Les gereux doivent être déposés personnes intéressées pourront auprès du véhicule de collecte en obtenir communication dans “service planète”.Un chimiste les conditions prévues. sera présent pour accueillir,informer le public et collecter S O L I DA R I T É ces déchets. Il sera stationné le samedi 1er novembre de 10h Culture à 12 h au marché de la Ferme, Vous avez envie de sortir et de 14 h à 16 h, avenue seul(e), accompagné(e), avec Édouard-Vaillant ; le jeudi vos enfants ou en groupe, 6 novembre de 10 h à 12 h à la l’atelier Cultures du cœur de mairie annexe Racine et de Bobigny vous propose gracieu14 h à 16 h sur le mail Jean- sement des invitations dans des salles de spectacles et de Rostand, rue Freud. cinéma à Paris et en SeineSaint-Denis. Ces invitations D I P L ÔM É S s’adressent aux personnes qui Récompense perçoivent l’Allocation spéciChaque année,la municipalité fique de solidarité, le RMI ou récompense ses jeunes diplô- l’API.Une permanence est prémés. Les lauréats balbyniens vue un mercredi sur deux, de scolarisés dans un établisse- 14 h à 16 h au 9-19,rue du Chement hors communal ou à min-Vert, à Bobigny, dans les l’université doivent se faire locaux du Projet de ville RMI. connaître,avec le justificatif du Prochaines dates : les mercredis 5 diplôme obtenu,auprès du ser- et 19 novembre. Il est possible de vice enseignement de l’hôtel consulter les sélections du moment de ville,6e étage,porte 601.Les sur le site www.culturesducoeur.org. lauréats balbyniens se verront remettre un livre au cours d’une Restos du cœur réception en leur honneur. Les Restaurants du cœur informent que les inscriptions pour les bénéficiaires habitant à BoFA M I L L E bigny débuteront le 13 noMédaille vembre. La médaille de la famille est Inscriptions ouvertes les lundis, une distinction honorifique mardis, jeudis et vendredis de 9 h à décernée aux mères et pères 11 h, avenue Paul-Vaillant-Couturier, de famille qui ont élevé au Cité administrative n° 2, Bâtiment K. moins 4 enfants. Les dossiers sont à retirer à l’Udaf 93 – 69, rue d’Anjou à Bobigny. ENQUÊTE PUBLIQUE Rue Guesnier Jusqu’au 10 novembre, il sera procédé à une enquête publique sur le classement de la rue Guesnier dans le domaine public communal de Bobigny. Ce projet de classement ainsi qu’un registre d’enquête à feuillets non mobiles, LOGEMENT Conseils Comment calculer une révision de loyer? Quelles sont les clauses interdites dans un bail ? Comment se répartissent les charges entre le locataire et le bailleur? Autant de questions que peuvent se poser les locataires et les propriétaires de logement. Pour accompagner les Balbyniens dans leurs quêtes de renseignement, la Ville a mis en S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2008 URGENCES PHARMACIES DE GARDE DIMANCHE 2 NOVEMBRE NGUYEN/TRAN Centre commercial Avenir, 60,rue Saint-Stenay, Drancy INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS • Mme Casaleggio, Mme Pineau, Mme Chabot, Mme Feuilloy 31, rue Alcide-Vellard Tél. : 01 48 30 88 14 • Mme Barros 82, rue de l’Étoile Tél. : 01 48 32 80 05 • M. Marquion, Mme Mercier 26, avenue Édouard-Vaillant Tél. : 01 48 91 30 92 • Mme Larive, Mme Duclot Tél. : 06 86 40 40 72 26, avenue Édouard-Vaillant AMBULANCES • 01 48 50 16 89 • 01 48 31 13 10 URGENCES MÉDICALES La nuit, les dimanches et les jours fériés. Tél.: 0148321515 SOS SUICIDE PHÉNIX Tél.: 0140444645 place, en partenariat avec l’Adil 93, une permanence d’information sur le droit du logement. La prochaine se tiendra le mardi 4 novembre de 9 heures à 12 heures, en mairie (3e étage, bureau 312) > 5 novembre HÔTEL DE VILLE > 12 novembre M AIRIE ANNEXE R ACINE > 19 novembre M AIRIE ANNEXE AILLAUD > 26 novembre M AIRIE ANNEXE E PSTEIN 07-BB-Gens d'ici 29/10/08 11:02 Page 7 LES GENS D’ICI < 7 D O M I N I Q U E S AU D I N Une vie très…. danse Pantinoise de naissance mais Balbynienne de cœur,Dominique Saudin,qui vit au Blanc-Mesnil,vient de créer une association de danse country sur la ville. Objectif :que le plus grand nombre entre dans la danse. Portrait. ais quand dort-elle ? Telle est l’interrogation qui frappe l’esprit lorsque Dominique Saudin énumère le nombre d’activités associatives auxquelles elle participe. La question tombe d’autant plus à pic quand on sait que puéricultrice cadre de santé, elle dirige depuis quinze ans l’équipe d’infirmières du service pédiatrique du Centre hospitalier intercommunal de Montreuil.Établissement où elle a débuté sa carrière il y a 31 ans et qu’elle n’a jamais voulu quitter. “Non pas que je n’y ai pas songé, mais je n’ai jamais trouver ailleurs les conditions du partenariat que j’ai avec mon équipe”, souligne-t-elle. Et même si elle ne cache pas que le manque de personnel durcit les conditions de travail au quotidien.En tout cas,sitôt sa blouse raccrochée, Dominique file vers ses hobbies. “Pendant des années, comme nombre de mères,j’ai été une maman taxi,conduisant mes enfants qui au sport qui au conservatoire. Bref, je n’avais pas beaucoup de temps pour moi. Lorsqu’ils ont été autonomes, j’ai adhéré à l’association drancéenne Activité physique d’entretien volontaire (Apev) qui proposait des cours de gym.” Rapidement, elle devient secrétaire de l’association.Concomitamment,elle donne beaucoup de son temps à la section de rugby de Bobigny. À part elle, toute la famille a pratiqué le ballon ovale et son mari est aujourd’hui vice-président du club. “Lorsque nous avons quitté Bobigny pour nous installer au Blanc-Mesnil nous n’avons pas attendu longtemps pour revenir au club balbynien. Au fil des années, de solides amitiés se sont tissées.Aujour- M d’hui, nous formons une grande famille”, souligne Dominique. Et qui dit famille dit bouches à nourrir… Du coup chaque vendredi soir,la bénévole met la main à la pâte pour préparer le repas commun hebdomadaire. Le week-end, elle est là également pour faire vivre le club-house. “C’est un peu ma deuxième maison. J’aime l’esprit d’équipe. Bref, la solitude ou les soirées devant la télévision c’est pas mon truc !”, déclare-t-elle. Des celtes aux texans. Et la danse dans tout ça ? Après la gym, l’Apev a ouvert une section de step à laquelle Dominique a adhéré d’emblée.Puis, peu de temps après,un armo- ricain pur beurre du club a souhaité lancer un cours de danses celtes et bretonnes.Derechef, Dominique a chaussé les sabots ! “La danse,c’est l’expression d’une culture. Et si en Île-de-France nous possédons un vrai patrimoine, nous n’avons pas de culture propre. Je crois que je suis un peu en quête de ça.” Au bout de quelques années, Dominique se lasse malgré tout et change de registre pour la danse country avec la même envie :découvrir et partager d’autres horizons. “La country est une musique très métissée et techniquement très variée. On peut la danser en rond, en ligne, seul ou en couple. Musique et paroles di- “J’ai choisi Chry car c’est l’abréviation de Chrysler,la voiture des prolos américains…” sent simplement le quotidien des gens”, explique Dominique.Après plusieurs années de pratique,Dominique s’aperçoit l’an dernier qu’aucun club n’existe sur Bobigny.Toujours aussi entreprenante, elle décide d’ouvrir une section sur la ville. Les cours ont débuté en septembre dernier dans une salle dédiée du gymnase Henry-Wallon… à quelques S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2 0 0 9 jets de balle des terrains de rugby. Depuis, une fois par semaine, les Chry’s Country battent le plancher*. “Il est d’usage de baptiser chaque groupe de danse. À Drancy ce sont les Cadillac’s Country qui officient. J’ai choisi Chry car c’est l’abréviation de Chrysler, la voiture des prolos américains…” Une façon pour Dominique d’affirmer qu’elle a le cœur solidement ancré à gauche. Le plaisir de danser. Quelque 25 adhérents de tous âges ont déjà rejoint les rangs Chry’s Country et chaque séance voit arriver des postulants ou de simples curieux. “Un enfant s’il est bien latéralisé peu facilement être initié ;après,il n’y a pas de limite !”, indique Dominique qui prévient que le but de son club n’est pas la compétition mais le seul plaisir de danser ensemble. “C’est aussi une bonne façon de rester en forme et ça fait fonctionner la mémoire, souligne l’infirmière, car il faut retenir les pas et les enchaînements qui,plus on grimpe en niveau,deviennent relativement complexes.” En attendant de voyager aux États- Unis pour aller écouter “en live”ses groupes de musique préférés, Dominique se branche dès qu’elle peut sur MusicBox,la radio FM francilienne consacrée exclusivement au genre.Parfois,elle se promet de lever un peu le pied,mais dit qu’après tout ce style de vie un peu effréné lui convient parfaitement. Seule sa petite fille, née il y a quelques mois, pourrait lui faire changer… de rythme. Françoise Vlaemÿnck photo : Sylla Grinberg *Chaque jeudi soir de 19h à 20h30 왘http://www.apev-country.com Renseignement :06 08 06 75 74 08-09-BB Reportage 2 29/10/08 11:04 Page 8 ÉVENEMENT <8 FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES Bobigny gaulois Le hall d’entrée de l’hôpital Avicenne accueille les résultats de deux ans de fouilles archéologiques:bracelets,boucliers ou épées… rencontrent le public dans ce lieu de passage. es découvertes des archéologues lors de la mise au jour de la plus grande nécropole d’Europe – bracelets de verre, os d’animaux, épées, boucliers, etc.– sont présentées au grand public,jusqu’au 4 janvier,dans le hall de l’hôpital Avicenne. Cette exposition intitulée Gaulois à l’hôpital Avicenne,Bobigny est le résultat de neuf mois de fouilles archéologiques réalisées en 2002 et 2003, soit la bagatelle de 50000 journées de travail. Le chantier a vu passer plus de 900 stagiaires et de deux à trente personnes,notamment les équipes de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), y ont travaillé quotidiennement. Le service de radiologie du CHU a également été sollicité car l’image radiographique est le seul moyen de guider la main du restaurateur pour lui permettre d’enlever la couche externe de corrosion et faire réapparaître la surface de l’objet. Grâce à cette technique, l’identification des milliers de fragments indistincts issus de la fouille a été grandement facilitée. D’où aussi l’accueil de l’exposition par l’hôpital. L À ce jour, 6 300 m2 ont été fouillés, ce qui correspond à 3 % de l’ensemble du site. “Nous avons la chance que tous ces objets se soient mieux conservé qu’ailleurs,grâce aux sédiments calcaires présents ici. C’est vrai que l’on apprend beaucoup de choses en fouillant,sur les techniques utilisées pour fabriquer les céramiques par exemple. En plus, comme nos découvertes s’étalent sur sept générations, on les voit évoluer dans le temps et on constate que leur développement n’est pas linéaire.D’après le nombre de tombes que nous avons trouvé,on peut dire qu’il s’agissait plus d’une bourgade que d’un village. Les fouilles vont en tout cas se poursuivre avec les projets de renouvellement urbain prévus dans le quartier de l’Étoile et du Pontde-Pierre”,explique Yves Le Bechennec, archéologue, qui se réjouit de contribuer ainsi à démocratiser la culture avec cette exposition installée dans un lieu de passage comme l’hôpital Avicenne. Une démarche qui avait déjà prévalu lors de la grande exposition Trésors gaulois,au centre commercial,il y a quatre ans. Habillé en guerrier gaulois,Éric Cargnelutti est médiateur en archéologie. “Ces objets sont notre patrimoine à tous. C’est vrai que l’on travaille sur le passé, mais ce qui m’a finalement le plus étonné, c’est ce que les visiteurs ou les écoliers m’ont dit. Un jour, j’ai montré un métier à tisser vertical et un gamin m’a dit:«j’en ai déjà vu un, au bled !», tandis que des femmes serbes avaient déjà utilisé le même. En définitive, plus que les fouilles,c’est la rencontre avec les habitants qui m’intéresse.On fouille pour les vivants”,confie le jeune homme. Mais au fait que vont devenir tous ces objets après l’expo? “Ils vont retourner au centre départemental d’archéologie à Épinay-sur-Seine. Ce n’est évidemment pas l’endroit idéal:ils sont bien mieux devant le public !”, regrette déjà Yves Le Bechennec. Daniel Georges photos : emmanuelle Jacquot CG93//Bureau de l’archéologie 왘Gaulois à l’hôpital Avicenne,Bobigny. Une exposition dans le hall d’accueil central (bâtiment Larrey),du 23 octobre 2008 au 4 janvier 2009, tous les jours de 9 h à 17 h.Entrée gratuite. 왘왘Une bande dessinée a été éditée l’an dernier. Artogénos, la légende balbynienne,fruit d’un travail entre les auteurs,les archéologues et la ville. En vente à l’OTSI. umbo de bouclier en fer et traces organiques minéralisées. Premier quart du IIe siècle av. J.-C. perle d’Ambre. grand plat à ombilic. Céramique en terre cuite façonnée au colombin, moulée, mise en forme au tour. Fin du III siècle av. J.-C. Bobigny. umbo de bouclier en fer bivalve. Fin du III siècle av. J.-C. 08-09-BB Reportage 2 29/10/08 11:04 Page 9 ÉVENEMENT <9 potins (pseudo monnaies) groupés par quatre. Animaux affrontés par les pattes. Découverts groupés au fond d’un puits et d’un type fréquent autour de Meaux. Ces petites monnaies moulées d’un alliage de cuivre, d’étain et de plomb se rencontrent à partir de 200 avant notre ère. Ce fragment de moule en calcaire, une découverte exceptionnelle, servait à fabriquer des bracelets en série 540 sépultures L’une des découvertes sur le site de Bobigny en 2002-2003. Ceinture d’une jeune femme, cette ceinture est constituée de maillons fabriqués à partir d’un fil de fer forgé. Entre 300 et 350 av. J.-C. 3 1 sépulture exceptionnelle. 2 Cet assemblage d’objets est sans comparaisons en Europe celtique. Les seuls objets connus sont : 1/ La fibule. Un exemplaire semblable a été découvert en Lorraine, mais celui présenté ici garde, dans la rouille, une trace de fourrure sans comparaisons. 2/ La lance en fer. L’expérimentation avec un maître d’armes Sikh permet de comprendre que cette arme peut être lancée mais surtout utilisée pour faucher les jambes des adversaires. 3/ Le torque. Un torque se trouve habituellement autour du cou, ici il est situé sous le coude. Les autres objets n’ont pas encore trouvé de parallèles satisfaisants et restent sans explications. La fonction sociale de ce vieillard armé est dès lors difficile à cerner et sujette à débats. Une opération de avec Yves Le Bechennec et Cyril Leforestier. fouille En Chiffres une des tables de l’exposition Gaulois à l’hôpital Avicenne. 5 352 fiches de terrain, 14 668 fiches objet, 10 886 images couleurs, 730 documents graphiques, 2 nécropoles, 540 sépultures sur l’ensemble du site, 12 puits, 6 caves, 735 mètres de fossés, 406 fibules, 147 monnaies, 130 bracelets en lignite, 51 bracelets en verre, 23 bracelets en métal, 13 perles en ambre, 5 torques en fer, 10 panoplies de guerriers, 2 sépultures hors normes, 240 000 os animaux, plus de 40 000 morceaux de vases et… 50 000 journées de travail ! S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2 0 0 8 PHOTO : SERGE BARTHE 2 10-PUB 29/10/08 11:04 Page 10 SPORT <11 HANDBALL ESCRIME Enfin gagné ! Il aura donc fallu attendre la 7e journéepourvoirl’équipemasculine obtenir sa première victoire de la saison! Entre le 14e et le 11e, c’est le moins bien classé,l’ACB,qui l’a emporté 32 buts à 27 face au KremlinBicêtre, dans une rencontre déjà capitale dans la course au maintien.Une victoire qui fait énormément de bien au club balbynien qui sort ainsi de la zone rouge (10e). Prochain déplacement le8novembre,chez le leader,Nogent. Pleine saison Plus d’adhérents, des compétiteurs en quête de confirmation et de nombreux tournois à organiser, la saison de l’ACB escrime s’annonce chargée. C Les filles se rapprochent Nouveau succès des Balbyniennes, le 6e en 7 rencontres, ce week-end à Le Mée (23-20). Avec le résultat nul concédé dans le même temps par le leader,Aulnay-Sous-Bois,elles reviennent à un petit point de la pôle position.Exemptées de la prochaine journée,les filles ne retrouveront le championnat que le 15 novembre pour un déplacement à Avon (9e). RUGBY PHOTO : SERGE BARTHE C’est serré Le club est passé de 52 licencié à 69. l’un d’eux fera bientôt briller les couleurs balbyniennes sur les circuits nationaux,comme espère le faire encore cette saison, le nouveau chef de fil du club,DamienMarié,vainqueur du challenge de Coubron en septembreet quipoursonpremier circuit national de la saison,ceweek-end,a terminé43e sur 355.Première année junior, le dernier double médaillé aux championnats de France épée (2e encadet,3e enjunior)espère confirmer cette saison “en réussissant lesprochainscircuits nationaux qui me permettront de refaire des circuits mondiaux.J’espèrem’installerparmi les meilleurs Français de la catégorie et pourquoi pas me montrer au niveau international”. Harold Lefebvre pense “qu’il a le niveau pour se placer dans les 20 meilleurs Français. Après, tout se joue sur 3 com- FOOTBALL Changement d’entraîneur atrick Degroise a jeté l’éponge. Après une saison dernière difficile et un début d’exercice très compliquécetteannéeavecquatre défaitesenautant dejournées, aucun but marqué et une place inconfortable de bon dernier de la classe, le coach balbynien depuis septembre 2007 a démissionné de ses PHOTO : STÉPHANIE DE BOUTRAY P fonctionscettesemaine.Enurgence, Rafik Moussouni, entraîneur des moins de 18 ans et l’un des plus anciens membres de la section football,a été nommé à la tête de l’équipe fanion. Ronald Zizi, le nouveau directeur sportif arrivé en août en provenance de Villemomble, explique que cette décision a été prise en concertation entre les dirigeants, les techniciens des autres équipes de l’ACB et le président, Patrick Leroux : “Nous pensons que nommer Rafik, un éducateur de qualité qui connaît bien le club et les joueurs, est la meilleure solutionàl’heureactuellepour sau- ver le club de la descente.Il tiendra ce rôle au moins jusqu’à la fin de la saison. Maintenant, nous allons entamer un nouveau cycle avec six rencontres avant la trève de noël”.Et ilfaudra prendre impérativement des points pour pouvoir espérer… La prochaine journée n’étant prévuquepourle9novembre avec un déplacement à Conflans, le nouveau coach va avoir un peu de temps pour s’organiser et remettre les choses à plat avec les joueurs, afin de repartir sur de nouvelles bases avec l’objectif de sauver un club qui connaît bien des remous depuis l’an dernier. S.C pétitions dans la saison. Alors, ça reste un peu aléatoire”.Mis à part Damien Marié, il faut toujours compter sur le coach, Harold Lefebvre,engagé dans différentes compétitions nationales et qui espère se qualifierpourleschampionnatsde France (1re ou 2e division).Ainsi que sur Sandy Faviez, qui rejoint la catégorie senior et qui a le potentiel pour atteindre également ces mêmes championnats.Au-delà des aspects formation et compétition, l’ACB escrime travaille d’arrache-pied pour accueillir de plus en plus de tournois.Cette saison, 12 compétitions se dérouleront à Bobigny, avec notamment un grand rendezvous, le dimanche 15 mars, et la tenue d’un circuit national de 1re division junior fleuret. Cette manifestation qui accueillera au moins 200 jeunes escrimeurs et escrimeuses parmi les meilleurs Français,se déroulera sur trois gymnases. “Celafaisait longtempsquel’on attendait d’organiser une compétition d’une telle envergure, confie une présidente ravie, C’est du boulot! On y travaille déjà! Mais,elle nous permettra de faire mieux connaître notre discipline à tous les Balbyniens.” SÉBASTIEN CHAMOIS S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2 0 0 8 RAFIK MOUSSOUNI Les joueurs de l’ACB 93 ont concédé le nul sur leur terrain, samedi à Wallon, devant Limoges, relégué de Pro D2 (1212). Les autres résultats de la pouleresserrent les rangs.En effet,après 5 journées, 6 équipes se tiennent en4 points pour 4 places qualificatives. Les Balbyniens restent premiers à égalité avec les Limougeauds. Prochainerencontre,lesamedi 8 novembre à Wallon, contre Montluçon, un des prétendantsàlaqualification enJean Prat (4e). Les filles (1res) se déplacent dimanche à Chilly-Mazarin,3e. BASKET Défaite à la maison Les basketteurs ont été surpris par la lanterne rouge, SaintMandé, samedi soir à PaulÉluard (58-64).Ils perdent ainsi leur première rencontre à domicile de la saison et chutent de deux places au classement (8e). Prochaine rencontre, le 9 novembre à Goussainville (7e). JUDO Résultats Jolies performances des cadets, Yanis Hamel (5e) et Medhi Berrichi (7e) au tournoi nationalAdeCaen.Lasemaine prochaine aura lieu le tournoi national label B d'Auvers-surOise. PHOTO : PASCAL RAYNAUD omme toutes les petites sections de l’ACB, la formation des jeunes reste la priorité du côté de l’escrime. Interrogés tour à tour, les 2 maîtres d’arme,Harold Lefebvre et Didier Gras, tiennent le même discours par rapport aux objectifs du club:“Maintenir,voir augmenter le nombre d’adhérents. Il n’y a que comme cela qu’on pourra créer un noyau dur de fidèles et ainsi construire sur le long terme.” Suite auxretombéesdesJeuxOlympiques et aux affiches placardées dans les écoles en septembre – donnant l’occasion aux jeunes de tester gratuitement la discipline – les inscriptions se sont faites plus importantes. De 52 l’an passé à la même époque, l’ACB escrime est passéeà69licenciés.“Nous avons beaucoup plus de 4-12 ans. Le cours du mardi soir est plein avec 28 jeunes escrimeurs. Par contre, il reste encore des places pour le jeudi”, confie la présidente Mauricette Lefebvre.Preuve de la réussite de laformation,ilsseront 3jeunes tireurs de l’ACB,KellyTsang,Lorenzo Briglion et Arthur Gras, àparticipercettesemaineàun stage départemental. Ce qui n’était pas arrivé depuis 3 ans. Qui sait si parmi ces trois-là, 29/10/08 11:05 Page 12 LA SEMAINE DE BOBIGNY <12 A G E N DA 왘Go fast FRANCE, 2007, 1 H 30 RÉALISATION : OLIVIER VAN HOOFSTADT Jean-Do et Marek travaillent ensemble dans la police, autour des trafics de drogue. Un jour, Jean-Do est abattu. Marek accuse le coup et sera chargé d’infiltrer un gang de trafiquants utilisant la méthode du “Go Fast” : des voitures chargées de drogues remontant à très grande vitesse depuis le sud de l’Espagne vers des villes françaises. Séances. JEU. 14H15, 18H15, 20H30/ VEN. 12H, 14H15, 16H15, 20H45/ SAM. 20H30/ LUN. 16 H30, 18H30, 20H30/ MAR. 16 H30, 18H30, 20H30. 왘Khamsa FRANCE, 2008, 1 H 48 RÉALISATION : KARIM DRIDI Placé par mesure de protection dans une famille d’accueil, Marco, 11 ans, fugue pour retrouver le camp gitan qui l’a vu naître. Rien ne semble avoir changé depuis Mike Mainieri & Steps Ahead INDIAN PASSION AU MAGIC CINÉMA 1 ER FESTIVAL DU FILM INDIEN VENDREDI 31 OCTOBRE DIMANCHE 2 NOVEMBRE 20H30 // Om Shanti Om, DE FARAH KHAN, précédé à 20h d’un spectacle de danse indienne par la troupe Indian Ocean SAMEDI 1ER NOVEMBRE 15H // Dilwale Dulhania Le Jayenge, D’ADITYA CHOPRA 20H // Chak De! India, DE SHIMIT AMIN 23H // Spectacle de danse du Penjab des femmes en Inde. 15H // Swades, D’ASHUTOSH GOVARINKER 20H // Paheli, D’AMOL PALEKAR, précédé à 19h15 d’un spectacle de marionnettes Cette 1re édition met à l’honneur cinq films de Bollywood dont l’acteur Shah Rukh Khan, star internationale du genre, tient le rôle principal. son départ, les plongeons dans le chantier naval de l’Estaque, les parties de cartes nocturnes et les combats de coqs… Séances. JEU. 16H15, 20H45/ VEN. 12H, 18H15/ SAM. 18H45/ LUN. 14H15, 20H45/ MAR. 14H15, 20H45. JEUNE PUBLIC 왘Les chimpanzés de l’espace USA,2007,1 H 15 RÉALISATION : KIRK DE MICCO Ham,un jeune chimpanzé de cirque,essaie de se montrer à la hauteur des exploits de son grand-père, premier chimpanzé à avoir voyagé dans l’espace. Mais son numéro de singe-canon est loin d’honorer la mémoire de son ancêtre… Pourtant, la Nasa lui propose un jour de se joindre à l’équipe de chimpanzés qui doit partir à la recherche d’une sonde spatiale récemment perdue, aspirée par un trou noir et rejetée sur une planète inconnue… À voir dès 6ans. Séances: JEU. 14H30, 16H30, 18H30/ VEN. 14H30, 16H30, 18H/ SAM. 14H30, 16H30, 18H30/ DIM. 14H30, 16H30, 18H30/ LUN. 14H30, 16H15, 18H15/ MAR. 14H30, 16H15, 18H15. MAGIC CINÉMA Rue du Chemin-Vert, Bobigny Tél.: 0141601233/34. Horaires des films et résumés: 0892680029. Tarifs: 6,5€, 4,5€. S TA G E Musique de chambre Vous êtes musicien amateur? Même si vous n’êtes pas inscrit dans une école, mais que vous avez déjà une pratique de la musique de chambre, vous pourrez participer à ce week-end.L’encadrement sera assuré par David Louwerse, violoncelliste,Jean-Christophe Dijoux et Maxime Leschiera, pianistes. Droit d’inscription : 10,36€ pour les stagiaires non-inscrits au conservatoire. Gratuit pour les élèves du conservatoire. SAMEDI 8 NOVEMBRE DE 14 H À 18 H, DIMANCHE 9 NOVEMBRE DE 10 H À 17 H AVEC CONCERT DES STAGIAIRES À 17H. 왘Conservatoire Jean-Wiéner, 2, place de la Libération à Bobigny. Tél.: 0148311662. Déjà presque trente ans d'âge pour l’un des groupes les plus passionnants et les plus demandés du jazz fusion américain des années 80. En première partie,Jean-My Truong Quartet. La version live du 1er album à paraître,Mémoire du Futur est très attendue au festival “Les Percussives”. DU 31 OCTOBRE AU 30 NOVEMBRE. 왘Théâtre de la Commune, 2, rue Édouard-Poisson à Aubervilliers. Tél.: 0148331616. EXPOS D’impossibles rendez-vous L’espace Khiasma propose une expo en forme de parcours dans Les Lilas à partir de 5 propositions d’artistes internationaux. La ville n’est pas qu’un plan d’urbanisme, mais une dynamique où se nouent de multiples relations. Des concerts,lectures,projections ateliers et repas,ponctuent le programme qui se déroule jusque fin novembre. Gratuit. Tarifs: 15€ et 12€. VENDREDI 31 OCTOBRE À 20H30. 왘Canal 93, 60, avenue Jean-Jaurès, à Bobigny. Tél.: 0149911050. Site: www.canal93.net. JUSQU’AU 23 NOVEMBRE. 왘Programme complet et lieux d’expos: Espace Khiasma, 15, rue Chassagnolle, Les Lilas.Tél.: 0143606972. Site: www.khiasma.net. CANAL 93 OFFRE UNE PLACE AUX DIX PREMIÈRES PERSONNES R QUI APPELLERONT LE JEUDI À PARTI DE 16 H. TÉL. : 01 49 91 10 67. Jam@Canal Chibi Japan Expo Le rendez-vous des aficionados du “bœuf”à Canal 93 leur vaudra une rencontre avec quelques musiciens qui se produisent au Festival Villes des musiques du monde,notamment le 93 Super Raï Band. PHOTO : DR CINÉMA pression d’une inquiétude commune à toutes celles et ceux qui viennent au monde et veulent y trouver leur juste place. Tarif: 16€, 12€, 11 € et 7€. CONCERTS SEMAINE DU JEUDI 30 OCTOBRE AU MERCREDI 5 NOVEMBRE 2008 Ouvert à tous les musiciens, inscription sur place. Entrée libre. JEUDI 6 NOVEMBRE À 20H30. 왘Canal 93, 60, avenue Jean-Jaurès, à Bobigny. Tél.: 0149911050. Site: www.canal93.net. Petit frère de la Japan expo de l’été,plus petit,le Festival des loisirs japonais a vu sa première édition démarrer l'an dernier. Plus centré sur la culture Manga, il conserve les classiques : Cosplay où des centaines de fans se costument comme leurs héros de manga,jeux vidéo,livres… T H É ÂT R E Aden Arabie TEXTE : PAUL NIZAN ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE : DIDIER BEZACE Entrée: 9, 10 ou 12€. Gratuit pour les moins de 6 ans. DU 31 OCTOBRE AU 2 NOVEMBRE. 왘Hall d’exposition de Paris-Est Montreuil. 128, rue de Paris. E N FA N T S Né pour sentir PHOTO : DR PHOTO : EUROPACORP DISTRIBUTION 12 Agenda “J’avais 20 ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie.” Nizan, c’est un Rimbaud qui aurait lu et assimilé Le Capital de Karl Marx. La question coloniale est au cœur d’Aden Arabie où Nizan dresse un constat décapant de l’Europe et de la crise de conscience qui l’atteint à l’orée des années trente, l’ex- S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2008 Chaque individu est susceptible de reconnaître plus de 2 000 odeurs ! Entièrement conçue comme un grand jeu de questions,l’exposition propose au visiteur de se laisser mener par le bout du nez pour sentir et expérimenter pas moins de 90 odeurs. Un espace “Nouveaux Nez”réservé aux 3-6 ans. Tarif: 7€ et 4,5€. 왘Palais de la découverte, avenue Franklin-D.-Roosevelt, 75008 Paris. Site: www.palais-decouverte.fr. Culture 29/10/08 11:06 Page 13 C U LT U R E <13 De la mesure en toute chose ! n voyage impromptu oblige le duc de Vienne à quitter son duché,après avoir remis les clés du pouvoir aux mains du jeune Angelo.Travesti en moine, le duc peut alors observer à sa guise, les moindres faits et gestes de son successeur temporaire. Très vite Angelo impose une loi intransigeante et puritaine. Il inculpe et condamne à mort Claudio,accusé de fornication avec la jeune Juliette,sa future épouse. De son côté Isabelle, sœur de Claudio, plaide la cause de son frère, dont le comportement heurte pourtant sa morale. Sourd à la U La Cathode récompensée LE METTEUR EN SCÈNE JEAN-YVES RUF ET LES COMÉDIENS PENDANT LES RÉPÉTITIONS DE “MESURE POUR MESURE” plainte d’Isabelle,Angelo peine pourtant à contenir le désir soudain qu’il éprouve pour elle. Ravagé par ses sentiments,il soumet Isabelle à un ignoble chantage : Claudio aura la vie sauve si elle se donne à lui. “Que se passe-t-il lorsqu’un homme qui se pense droit,pur, plonge dans un bain de pouvoir? l’expérience est chimique! C’est ce qui arrive au personnage dès le début de la pièce”, introduit Jean-Yves Ruf.La comédie humaine pour sonder les âmes… William Shakespeare s’en délecte une fois de plus,avec Mesure pour mesure. “Comme il vous plaira de Shakespeare, que j’ai monté ici même,repose sur la naissance Youss et Electrodunes C du désir.Mesure pour mesure au contraire, évoque la négation du désir, prône le désir de pureté. Les personnages d’Isabelle et d’Angelo en sont l’incarnation.Elle est chaste,on le décrit lui, comme un ascète. Tous deux nient la dimension du désir animal”. La multiplicité des thèmes est un autre attrait de la pièce, comme la dualité pouvoir-désir:“Isabelle implore Angelo d’épargner son frère, il s’y refuse et se réfugie derrière la loi,de peur de céder à sa part d’humanité. Elle se met alors en colère,l’insulte,le défie.C’est à ce moment précis qu’Angelo la désire.Isabelle est d’une intelligence rare,il ne s’est pas méfié. La scène ne se joue pas tant sur l’acceptation ou Certains parleront d’un audacieux grand écart musical, pourtant la formation semble maîtriser l’exercice: mêler les musiques du désert et le son électronique. Fruit de ce mariage, l’album Saharian Vibes sera interprété par les quatre musiciens d’Electrodunes.Musique tout couleur pour concert nomade… EmbarqueM.D. ment immédiat! Youcef Seddas dit“Youss”.Son rap coulé dans un reggae efficace entend secouer les esprits. “Divertir pour avertir”, le leitmotiv de Youss, infiltre des titres comme Intégration ou Clando Sarko. Transfuge du groupe Intik, Youss a été débusqué par Imotep,d’IAM.Des 왘Youss (world/reggae) et Electrotextes prônant les luttes et les dunes (world/électro), concert. Saespoirs d’un homme,une voix medi 8 novembre à 20h30 à Canal 93. signée… Il n’en fallait pas plus 63, avenue Jean-Jaurès à Bobigny.Tapour faire place à Youss sur la rifs : 10 €. scène de canal 93,en première partie d’Electrodunes,groupe DIX PLACES DE CONCERTS À GAGNER IR DE CE né quelque part entre Mar- SUR SIMPLE APPEL À PART AU 01 49 91 10 67. 16H I JEUD seille et Béni-Abbés en Algérie. non de la grâce de Claudio, mais davantage sur la clémence.” Dans une corrélation très contemporaine,la question de la justice est aussi posée:“celle d’Angelo est tautologique,expéditive,elle est de celle qui engorge les prisons, expose JeanYves Ruf,à la différence du duc, qui sait à quel point l’espèce des hommes est faillible, faite de zone d’ombre et de lumière.” Le plaisir du metteur en scène aura aussi été aussi de se confronter aux formes éclatées du langage de la pièce : “Un même personnage passe en effet, du vers à la prose. Les deux premiers actes plutôt politiques font place à un troisième aux allures de pastorale. Shakespeare se le permet. J’ai un vrai plaisir à travailler la langue,à travers la traduction très musicale d’André Markowicz. À l’oreille, la pièce sonne comme un opéra avec une suite d’arias poétiques.Le texte et la superbe distribution d’acteurs qui le porte,et qui permet de percevoir la profondeur des personnages constituent ma matière pour la mise en scène. j’y ajoute un peu d’intuition.” Mesure pour mesure interroge la complexité humaine sans que jamais Shakespeare y réponde vraiment,mais qu’il déploie avec justesse. Mariam Diop 왘Mesure pour mesure,pièce de William Shakespeare. Mise en scène par JeanYves Ruf.Traduction André markowicz. Du 7 novembre au 2 décembre 2008. MC93.Tél.:0141607260. S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2 0 0 8 Gabriel Gonnet, président de La Cathode (association implantée en Seine-Saint-Denis spécialisée dans la création de films et de productions documentaires),a reçu le grand prix du Festival médical des entretiens de Bichat pour son film Maurice et Marianne :Tricotages,où Boris Cyrulnik, spécialiste de la résilience, interroge les victimes d’un drame majeur. Si j’expose, affirmatif ! Musicien, interprète, compositeur de musique de films, Serge Gainsbourg n’a cessé de nourrir son génie créatif de littérature,cinéma,peinture,laissant derrière lui uneœuvre colossale.L’univers sonore,visuel de l’artiste, ses rencontres et réflexions sont aujourd’hui au cœur d’une exposition à la Cité de la musique. 왘“Exposition Serge Gainsbourg 2008”, jusqu’au 1er mars 2009. Du mardi au jeudi de 12h à 18h, vendredi et samedi de 12h à 22h., dimanche de 10h à 18h.Tarifs : 8 et 4 €. Également, concert promenade,projections… Cité de la musique, 221, avenue Jean-Jaurès. Paris 19e.Tél. : 01 44 84 45 00. Mon premier festival Les enfants de 2 à 12 ans sont invités à cultiver leur goût du cinéma le temps d’un festival. Cinq cinés-concerts,un aperçu du film d’animation belge, des projections de classiques comme Peau d’Âne,mais aussi ateliers maquillage,animation, goûter. 왘Du 29 octobre au 4 novembre. “Mon premier festival”, initiative en partenariat avec sept salles parisiennes.Tarif unique : 4 €. Rens. : 39 75 ou www.monpremierfestival.org. PHOTO :DR 왘Bonjour Voisin, Spectacle le 7 novembre à 20h30 à la bibliothèque Elsa Triolet, le 8 novembre à 16h30 à Grémillon et le 9 novembre à 15h au Pontde-Pierre.Tél. : 01 39 76 88 65. CONCERT À CANAL 93 ette saison encore,le festival Villes des musiques du monde fournit une jolie moisson aux oreilles avides de nouvelles sensations musicales. À commencer par Partie de la parole collectée des habitants des quartiers Pontde-Pierre et Grémillon, sur les rites de la convivialité,la Compagnie Sirènes a élaboré un spectacle interprété par les comédiens Olivier Gosse et Pierre Azaïs.À découvrir en famille. PHOTOS : SERGE BARTHE Dans “Mesure pour Mesure”, farce tragicomique de William Shakespeare, les personnages se perdent en désir de mort, de justice, et de pouvoir. Bonjour voisin PHOTO : ANNE ROUSSEAU T H É ÂT R E À L A M C 9 3 PHOTO : DR 13-BB 14-PA.qxd 29/10/08 11:07 Page 14 À VOTRE SERVICE <14 CONSEIL - PETITES ANNONCES SANTÉ DIVERS Canapé 3 places, tissus d’ameublement dans les tons marron, accoudoirs en bois, jamais servi, prix : 20 €. Marcheur électrique Ready,jamais servi, prix : 50 €. Costume d’homme,T. 42, bleu marine, prix 10€.Tél. : 0148318656. Poussette Peg Perego en cuir rouge et noir,pliante avec accessoire, bon état, prix : 50 €. 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La vitamine A contribue à la santé de la peau et des muqueuses : mangez des fruits,du beurre, des œufs,buvez du lait.La vitamine C est un antioxydant majeur qui aide à renforcer les défenses naturelles, notamment chez les fumeurs qui en manquent plus que les autres. Alors ne lésinez pas sur les légumes,le persil,les fruits. Quant au sélénium, c’est un oligo-élément essentiel qui participe lui aussi à renforcer les défenses naturelles de l’organisme. Pour augmenter votre potentiel en zinc,là encore indispensable à notre organisme,n’hésitez pas à vous faire un plat de lentilles.Si jamais vos voies respiratoires sont quelque peu encombrées,rabattez-vous sur les tisanes et les inhalations très efficaces. Les huiles essentielles,à base d’eucalyptus,de menthe, de camphre ou de lavande peuvent elles aussi vous apporter beaucoup de bien et vous décongestionner en cas de besoin. 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S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2008 15-BB DÉCOUVERTE 29/10/08 11:07 Page 15 T R AV E R S É E <15 DE 1972 À 1977 près 36 ans années d’existence et pour cause de projet de renouvellement urbain, le foyer PTT de l’avenue Allende s’apprête à finir en gravats sous les assauts des bulldozers.Mais,avant de servir le gîte et le couvert à plusieurs générations d’agents des postes arrivés de province, le bâtiment fut,à l’origine,un Foyer des jeunes travailleurs (FJT).La première étude du projet remonte à 1968. Sa construction fut décidée en 1970 par notre commune. À Bobigny comme dans les 600 autres foyers en France,la construction d’un FJT relevait d’une démarche sociale et solidaire d’accueil des jeunes ouvriers et employés, de la ville et d’ailleurs, en quête d’autonomie mais en mal de logement. Sa construction répondait à une situation d’urgence pour les apprentis et les jeunes travailleurs isolés de leur famille ou désireux de quitter ce même cercle familial. La mairie en avait recensé 900 sur son territoire.500 habitaient la ville et 400 y travaillaient. “Colonel-Fabien”. Le foyer était prévu pour recevoir des filles et garçons de 18 à 25 ans. Sa construction fut confiée à l’OPHLM sur un terrain situé alors à une adresse provisoire, le 57, rue du Lieutenant-Le Brun.Aux alentours,le nouvel hôtel de ville et la préfecture n’étaient pas encore sortis de terre et le prolongement du métro était à l’état de projet. La construction du FJT coûta 5 801 721 francs, financés par l’OPHLM,le conseil général et la Caisse d’allocations familiales, la ville contribuant à hauteur de 703694 francs.Les travaux débutèrent le 10 octobre 1970 et s’achevèrent quinze mois plus tard. Cette construction moderne de 700 m2 au sol et de six étages, comprenait deux bâtiments parallèles reliés par un bloc central, et dotée d’une capacité de 194 lits. Outre un restaurant-bar au rez-de-chaus- A Un foyer PPT couleur FJT gagé à prendre en charge une partie d’entre eux, finançait leur installation pour une durée comprise entre trois et six mois. Les nouveaux résidants s’appelaient Fernando Reveco, Patricio Tapia,Marta Verdugo, Luis Rios, Carlos Pires, Jose De Carvalho, etc. Ils étaient étudiants,ingénieurs,électriciens, artistes, comptables, avocats ou professeurs. Soixante-dix réfugiés ont été logés au foyer en 1974.Sur place,les associations d’aides aux étrangers – Cimade, France terre d’asile, Secours catholique – venaient s’occuper de leur situation administrative et de leur insertion. Grève et vente aux PTT. Mais cet afflux, qui assurait un taux de remplissage conséquent de l’établissement, ne suffisait pas à faire sortir les finances du rouge. Depuis son ouverture, le foyer souffrait d’un déficit chronique. Malgré la subvention que lui votait chaque année le conseil municipal (800000 francs en 1975), le coût modeste des prestations – le loyer était de 410francs par mois – empêchait d’équilibrer les comptes.En 1975,le déficit s’élevait à 360000 francs.Cette situation se doublait d’une pingrerie de l’État qui avait limité ses crédits au foyer. La sions initiales,le FJT s’en vit at- mairie, soutenue par le foyer tribuer une autre. De 1973 à et les résidants, avait alerté à 1975, il hébergea des réfugiés plusieurs reprises le préfet.Une politiques, essentiellement grève éclata même en 1976 d’Amérique du Sud. Dès le pour la survie du FJT.La gestion devenant impossible à supporter, la mairie commença, en 1975, à envisager sa vente.Les PPT,qui venaient d’ouvrir un centre de tri postal dans la zone industrielle,étaient en quête d’un centre d’hébergement pour leurs facteurs. La discussion aboutit au printemps 1977 à la signature d’un LA MUNICIPALITÉ acte de vente, dans lequel le futur acquéreur mois de novembre 1973, le s’engageait à ne pas changer coup d’État militaire survenu la vocation du foyer. Mais il au Chili en septembre avait changea bel et bien de casconduit des milliers de per- quette et de destinataire. Frédéric Lombard sonnes à s’exiler.Le gouvernephoto : Sylla Grinberg ment français, qui s’était en- Avant d’être racheté par les PTT, le foyer de l’avenue Salvador-Allende fut un Foyer des jeunes travailleurs (FJT), ouvert en 1972 pour aider les 18-25 ans à concilier autonomie, emploi et logement. Tout un état d’esprit. Vide depuis plusieurs mois, le foyer va être démoli dans le cadre de la rénovation du centre ville. sée, le FJT accueillait aussi un local photos,une bibliothèque et une discothèque.Il fallait lui trouver un nom.On le baptisa “Colonel-Fabien”. Lieu ouvert. Dès 1973, le FJT fonctionna à plein régime.Les conditions d’admission étaient très claires: être célibataire et fournir une attestation d’emploi. Le règlement intérieur l’était aussi. Interdiction de faire monter des personnes dans les chambres, à l’exception de sa famille et après autorisation du directeur.Le soir, les portes fermaient à 22 heures. Quant à l’esprit du foyer, il cadrait bien avec l’action éducative et culturelle qu’il s’était assigné. Dans un rapport d’activité, il est bien précisé que le foyer n’est pas un hôtel.“Notre but est de tenter de créer à l’intérieur de ce lieu accueillant, une vie collective où chaque jeune puisse affirmer, développer sa personnalité, faire les choix et ainsi devenir peu à peu un adulte,de plus en plus conscient de ses propres problèmes”, pouvait-on lire.Le FJT se concevait comme un lieu ouvert sur l’extérieur et cherchant à s’intégrer aux structures de la ville (centre culturel et communal,office municipal des sports, syndicat d’initiative,office municipal de la jeunesse, etc.). Des débats, des expositions,des spectacles, des projections de films, des rencontres organisées avec des groupes d’étrangers occupaient les soirées du foyer. Réfugiés politiques. À ses mis- “Une vie collective où chaque jeune puisse affirmer,développer sa personnalité,faire les choix et ainsi devenir peu à peu un adulte.” S E M A I N E D U 3 0 O C TO B R E AU 5 N OV E M B R E 2 0 0 8 16-PUB 29/10/08 11:07 Page 16