contact presse Céline Gaubert c.gaubert@lacomediedeclermont
Transcription
contact presse Céline Gaubert c.gaubert@lacomediedeclermont
création un projet Procédé Zèbre Qu'une tranche de pain d'après la pièce de R.W Fassbinder mise en scène Fabrice Dubusset lundi 2, mardi 3, mercredi 4, jeudi 5, vendredi 6 février à 20:30 maison du peuple théâtre Fabrice Dubusset et sa compagnie Procédé Zèbre sont en résidence de création à la maison du peuple du 12 janvier au 1er février. Au cours de cette période sont prévues plusieurs séances de travail avec les amateurs associés au projet. En écho ! Soirée spéciale Fassbinder au cinéma Les Ambiances mardi 20 janvier à 20:00 dans le Journal de la Comédie n°13 (janvier-février) découvrez une interview exclusive de Fabrice Dubusset contact presse Céline Gaubert [email protected] t.0473.170.183 www.lacomediedeclermont.com direction Jean-Marc Grangier renseignements & réservation : 0473.290.814 Depuis plus de vingt ans, Fabrice Dubusset mène, parallèlement aux projets de sa propre compagnie, Procédé Zèbre, un travail passionnant avec des patients de l’hôpital psychiatrique de Vichy. Rassemblant ainsi, pour sa nouvelle création, quatre de ces compagnons de route, des comédiens professionnels et des amateurs d’Auvergne, il choisit de mettre en scène la première pièce du cinéaste R.W. Fassbinder, homme de théâtre méconnu. Qu’une tranche de pain est l’histoire d’un jeune réalisateur qui tourne une fiction sur Auschwitz et se met à douter : comment filmer ce qu’il estime irreprésentable ? Le décor est planté à la maison du peuple comme vous ne l’avez encore jamais vue, transformée en véritable studio de tournage. Une troublante confusion s’installe entre réalité et illusion, entre théâtre, tournage et fiction. Sur l’envoûtante musique de Piero Corso – musicien dans plusieurs spectacles de Pippo Delbono – la mise en abîme s’avère vertigineuse et éminemment symbolique. Qui est acteur, figurant ou spectateur ? En plein festival du court-métrage, l’expérience s’impose,excellant dans l’art de brouiller les sensations et les frontières. 3 En écho ! Soirée spéciale Fassbinder au cinéma Les Ambiances mardi 20 janvier à 20:00 projection du film Le Secret de Veronika Voss, Ours d’or du festival de Berlin en 1982 Fabrice Dubusset sera présent pour introduire l’œuvre du cinéaste et dramaturge. Il poursuivra la projection par une discussion qui permettra d’évoquer la création Qu’une tranche de pain. Tarif spécial pour les abonnés de la Comédie : 5,50 euros Qu’une tranche de pain de Rainer Werner Fassbinder traduction Bruno Bayen mise en scène Fabrice Dubusset assistant à la mise en scène Victor de Oliveira scénographie et lumière Sylvain Desplagnes musique Piero Corso vidéo Grégory Robin costumes Les Brigandines (Pomme Biache et Patricia Vernadat) avec Tania Garriba Michel Durantin Arnaldo Ragni Jonathan Rénier Philippe Bonnacossa Youcef Meddah Sabine Delahaye Laurence Moïse Victor de Oliveira Fabrice Dubusset avec la participation de comédiens et de figurants amateurs recrutés localement : élèves d'art dramatique du conservatoire à rayonnement régional Emmanuel-Chabrier élèves du lycée Fénelon option art dramatique et du lycée agricole de Rochefort-Montagne patients du centre hospitalier Sainte-Marie de Clermont-Ferrand et personnes du théâtre amateur. Et dans les rôles de : Monsieur Baumbach Michel Guyard Madame Baumbach Monique Jouvancy Les trois garçons déportés Arthur Vandepoel, Thomas Tressy et Julien Gimenez construction des décors Centres d’aide par le travail du Brézet (63) et de Saint-Hilaire (03) production, diffusion Marie-Pierre Demarty et Cécile Massicot coproduction Procédé Zèbre et La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale avec le soutien du Conseil régional d’Auvergne, du Conseil général de l’Allier, de l’Office national des Anciens combattants, de la Ville de Moulins, de l’hôpital Coeur du Bourbonnais, de la Caisse d’allocations familiales de l’Allier Procédé Zèbre reçoit le soutien de l’État (Drac Auvergne), du Conseil général de l’Allier, de la Ville de Vichy et du Centre hospitalier de Vichy. De l’Holocauste et de la difficulté d’en parler « Je pense qu’il vaut mieux discuter de ces choses, elles deviennent moins dangereuses, moins angoissantes que si l’on continue à ne pouvoir en parler qu’en chuchotant » R.W. Fassbinder 3 FRICKE. Je n’ai pas le droit de faire ce film. Personne n’a le droit de faire ce film. On ne peut que rendre tout ça joli dès qu’on le représente. Et c’est finalement pure prétention de dire qu’on a le sérieux nécessaire pour faire un film sur ce thème. On ne peut absolument pas avoir le sérieux nécessaire. Nous n’avons plus aujourd’hui, nous tous, le sérieux nécessaire. Les temps ont changé, voilà. Je ne sais plus pourquoi ce film-là devrait être tourné. On ne peut pas retraduire quelque chose de complètement inconcevable. HANNA. Je t’aime. Pause. Ils allument tous les deux une cigarette. HANNA. Qu’est-ce que vous faites demain ? FRICKE. La scène avec le petit Polonais. HANNA. Qui se laisse prendre contre du pain ? FRICKE. Oui. Enfin à peu près. HANNA. Genre délicat. FRICKE. Je ne peux pas trouver ça délicat. HANNA. Délicat n’est peut-être pas non plus le mot juste. FRICKE. Tu viens sur le plateau demain ? HANNA. Je ne sais pas. Si j’ai envie. 3 Qu’une tranche de pain est l’histoire de Hans Fricke, réalisateur qui tourne des séquences situées à Auschwitz pour réaliser un film sur l’Holocauste : Qu’une tranche de pain. Il se trouve confronté à ses producteurs, à la mémoire de ses pairs, de son père allemand, de sa petite amie et du travail d’acteur... Quelles seront les forces et les ressources à trouver pour tourner un tel film ?... C’est la première pièce de R.W. Fassbinder, c’est également celle qui parle à la fois de l’Holocauste et de la difficulté d’en parler. C’est aussi pour nous l’occasion de parler de Vichy et de la difficulté d’en parler aussi. C’est également l’occasion de parler de la folie et de la difficulté d’en parler. L’occasion de mettre en scène et de se confronter à la difficulté de mettre en scène... L’écriture de Fassbinder liberté et radicalité Le théâtre de Fassbinder m’accompagne depuis le début de mon parcours théâtral. Une représentation de la pièce Du sang sur le cou du chat a été un de mes tout premiers chocs au théâtre et a été le déclencheur de mon envie de faire du théâtre. J’y retrouvais les sensations que j’avais trouvées auparavant dans la musique rock : quelque chose qui secoue et qui fait du bien en même temps. La particularité de l’écriture de Fassbinder, c’est qu’elle est économe en mots. Par conséquent elle laisse une grande liberté pour la mise en scène et pour le jeu des acteurs. Jamais explicite, jamais pédagogique, elle oblige à réfléchir au sens, à remplir les espaces vides du texte. Fassbinder ne donne jamais de réponse toute faite : il stigmatise les travers de la société, il défend les minorités qui les subissent ; en même temps il dénonce les risques de complaisance à l’égard de ces victimes. Par un jeu de mise en abyme, il démonte tous les systèmes et montre la nature humaine dans ses travers les plus contradictoires. Cette forme de radicalité m’intéresse. Elle a accompagné et inspiré mon travail. Plusieurs oeuvres de Fassbinder jalonnent le parcours de la compagnie : Du sang sur le cou du chat, L’Opéra des gueux, Nul n’est méchant personne n’est bon. Quant à Qu’une tranche de pain, c’est un texte très fort sur un sujet important, qui porte des questionnements mais n’apporte pas de réponses. J’ai envie de le monter depuis sa publication en France, en 1995. Durant tout ce temps, le projet a mûri et est devenu évident ; je ne l’aurai pas monté de la même façon il y a dix ans. Par exemple, l’idée de recréer l’ambiance d’un plateau de tournage m’est venue de l’habitude de faire du théâtre dans des lieux insolites. En même temps, c’est évidemment un hommage au cinéaste qu’était Fassbinder. Et le choix d’aborder le théâtre comme cinéma me semble d’autant plus logique que beaucoup de ses films ressemblent à du théâtre filmé. Fabrice Dubusset Choix de mise en scène le trouble et la poésie « Je ne recommencerai à faire du théâtre que lorsqu’on pourra en faire comme on fait un film. » R.W. Fassbinder Nous travaillerons dans des lieux plus proches du hangar ou de la salle des fêtes que d’un théâtre. L’espace sera compartimenté, de sorte que le public devra se déplacer, ne verra jamais l’ensemble de la salle mais entendra ce qui se passe derrière les rideaux. J’aimerais donner l’impression d’un périple, d’un parcours. Ça pourra évoquer aussi ces trains menant à l’enfer, qui sont restés dans la mémoire. Je voudrais faire appel aux sensations qu’éprouvera le spectateur – sans lui faire subir la souffrance – pour susciter son imaginaire. Le spectacle sera conçu comme le tournage d’un film. Il y aura des caméras, du mouvement. Des images vidéos qui seront comme un écho au tournage en cours. Des gens qui passent, des gens qui agissent, d’autres qui attendent. Le spectateur pourra s’identifier aux figurants du film. Un figurant passe beaucoup de temps à attendre, en regardant ce qui se passe. De temps en temps, on lui demande d’agir, de se déplacer. L’ambiguïté de la situation sera propre à provoquer un trouble : sommes-nous sur un vrai ou un faux tournage ? Certains spectateurs seront également engagés à être réellement des figurants. Le mélange de costumes d’époque et accessoires d’aujourd’hui rendant aussi un certain niveau de confusion sur le plateau. Seront mises en oeuvres également d’autres pratiques développées dans la compagnie et qui en sont devenues la marque de fabrique, au point de l’avoir rebaptisée « Procédé Zèbre » : c’est la rencontre de comédiens professionnels et d’amateurs, d’artistes étrangers, de « figurants actifs » recrutés juste avant la création, de comédiens psychotiques… Il s’agit de favoriser la spontanéité et la naïveté du jeu et d’insuffler une part de poésie nécessaire pour aborder un sujet aussi grave. Entre autres personnes engagées, nous faisons le choix d’associer à ce travail des comédiens de l’Éponge théâtre*. Tout comme la musique qui sera très présente ou la pluie de fleurs qui surviendra durant le spectacle, ils apportent une part céleste. Ils sont un lien entre le réel et l’onirisme, car ils seront dans le jeu mais peuvent aussi nous emmener ailleurs, dans un autre monde. Ils seront nos anges et nos garde-fous. *La troupe amateur de l’Éponge Théâtre réunit depuis vingt ans des personnes suivies en psychiatrie à l’hôpital de Vichy. Animée par Fabrice Dubusset, elle a créé une dizaine de spectacles et ses comédiens participent occasionnellement aux créations du Zèbre Théâtre. Rainer Werner Fassbinder Rainer Werner Fassbinder naît en Bavière en 1945. Après le divorce de ses parents alors qu’il est âgé de cinq ans, il est élevé par sa mère. Il se passionne pour le cinéma dès son plus jeune âge (« cinq fois par semaine, souvent trois films par jour »), incité par sa mère qui a besoin de calme pour ses travaux de traduction. Il interrompt ses études avant le baccalauréat. À vingt ans, il tourne ses premiers courts métrages, Le Clochard et Le Petit Chaos. Après ces premières tentatives, Fassbinder prend des leçons d’art dramatique, dans un cours privé où il rencontre Hanna Schygulla, qui deviendra sa principale interprète. Sous son influence, Fassbinder commence à s’intéresser au théâtre. En 1967, il rejoint la troupe munichoise de l’Action-Theater. Dans ce cadre, il met en scène, joue et adapte des pièces d’esprit contestataire pour un groupe très soudé de jeunes comédiens professionnels. En 1968, l’Action-Theater se dissout. À l’initiative de Fassbinder, la troupe se reforme rapidement sous l’enseigne de l’Antiteater, qui poursuit une politique de production tout aussi radicale et souvent provocante. Les années 1969-1976 représentent la période la plus prolifique de Fassbinder : une carrière théâtrale de premier rang à Munich, Brême, Bochum, Nuremberg, Berlin, Hambourg et Francfort, parallèlement à une production impressionnante de films, téléfilms et dramatiques radio. Il joue aussi sous la direction d’autres cinéastes (dont Volker Schlöndorff pour Baal, adapté de la pièce de Brecht). Dès 1976, Fassbinder est une star internationale. Il obtient des prix dans les principaux festivals de cinéma ; des rétrospectives de ses films sont présentées à Paris, New York et Los Angeles. Fassbinder a une maison à Paris ; on peut le voir dans les bars gays de New York où il entretient sa légende, mais aussi la réputation sulfureuse qui le poursuit aussi bien dans sa vie privée que professionnelle. En 1972, Fassbinder entame une collaboration avec un producteur de télévision chevronné, Peter Märtesheimer. Sous son influence, Fassbinder se tourne résolument vers des sujets spécifiquement allemands. Ils écrivent ensemble, en 1978, Le Mariage de Maria Braun, le succès le plus considérable de Fassbinder et le premier volet de sa « trilogie RFA ». Son adaptation télévisée, en treize épisodes, de Berlin Alexanderplatz d’Alfred Döblin, est considérée par de nombreux critiques comme son oeuvre la plus accomplie. En 1982, il obtient avec Le Secret de Veronika Voss, l’Ours d’or du festival de Berlin. Parmi ses films les plus marquants, citons encore Les Larmes amères de Petra von Kant (1972), Tous les autres s’appellent Ali (1973), Lili Marleen (1980), Lola, une femme allemande (1981) et Querelle, film posthume sorti en 1982. Au total une quarantaine de productions en un peu plus de dix ans. Les oeuvres de Fassbinder sont extrêmement personnelles et singulières. Elles témoignent d’un amour et d’une connaissance du cinéma hors du commun. Ses films reflètent un professionnalisme inné et passionné, une admiration pour le cinéma hollywoodien, ses genres bien établis et le pouvoir d’attraction de ses stars. Il laisse également une vingtaine de textes pour le théâtre, dont Qu’une tranche de pain, écrite en 1966, a été l’un des tout premiers. Fassbinder a été la locomotive du Nouveau Cinéma allemand. Sa mort brutale en juin 1982 a marqué symboliquement le terme de la période la plus stimulante et la plus inventive que le cinéma allemand a connue depuis les années 1920. Calendrier du 12 janvier au 1er février 2009 résidence à La Comédie, scène nationale de Clermont-Ferrand du 2 au 6 février 2009 création / Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale représentations à la Maison du Peuple, tous les soirs à 20:30 du 20 au 25 avril 2009 représentations à Moulins, saison municipale à la salle des fêtes (dates et horaires à préciser) période du 27 avril au 3 mai 2009 représentations à Tronget (03) hôpital Coeur du Bourbonnais (dates et horaires à préciser) En projet sur la saison 2009-2010 • Aurillac,Théâtre municipal • tournées en Bosnie-Herzégovine, Italie, Portugal, Roumanie et Pays-Bas, en partenariat notamment avec : - l’Agence pour la Démocratie locale Brescia/Zavidovici (Italie/Bosnie) - Ceker Teatar à Zavidovici (Bosnie) - Teatrul Bacovia et Université de Bacau (Roumanie) - Teatro Chão de Oliva à Sintra (Portugal) - Plateform Europe et Ambassade de France aux Pays-Bas - La Mission internationale du Conseil Régional d’Auvergne - Transfo Art et Culture en région Auvergne - Autres partenaires dans ces différents pays (en cours) La compagnie Procédé Zèbre, la richesse du mélange Créé en 1991 et installé à Vichy, le Zèbre Théâtre expérimente, sous la direction de Fabrice Dubusset, des formes de spectacles hybrides, où se mélangent théâtre, musique et interventions diverses, sans aucune limite de lieu, de temps ou d’équipe. Les spectacles de la compagnie sont des aventures au long cours, qui se nourrissent d’échanges avec d’autres artistes, d’ateliers, de confrontation avec des publics divers. Ils entrent en résonance avec les lieux où la compagnie intervient, qui lui impriment aussi leur marque : un théâtre éventuellement, mais aussi une usine, un hôpital, un café, une plage… Des comédiens, des musiciens, des vidéastes et autres artistes, français et étrangers, professionnels et amateurs, des adolescents, des personnes suivies pour des troubles psychiatriques se côtoient dans ces créations, chacun apportant au spectacle sa particularité et sa richesse, en perturbant les pratiques et les habitudes des autres. De rencontre en expérimentation, chaque projet mûrit dans la durée, évolue en fonction des « ingrédients » qui s’ajoutent pour s’intégrer à l’alchimie de l’ensemble. Le Zèbre Théâtre conçoit aussi l’implantation dans un lieu comme un travail de fond, mesuré et constant, où l’échange permanent nourrit un lien social et culturel et contribue à entretenir des valeurs artistiques et citoyennes. La compagnie propose ainsi à Vichy de nombreux ateliers, partenariats et interventions dans la ville. Ce procédé de travail singulier et protéiforme a conduit la compagnie, en 2008, à se rebaptiser « Procédé Zèbre ». La compagnie travaille principalement autour de textes contemporains : reportages d’Albert Londres, écrits de Karl Valentin ou de Fassbinder, interviews de Marylin Monroe… Parmi les dernières créations : - Chez les fous, d’après Albert Londres (2003-2004) - Défilez ! à partir des textes de l’atelier d’écriture de l’Éponge Théâtre (2005-2007) - Le Sens de la vie (2006) - Je suis un saumon de Philippe Avron (2006) - Manuel pratique pour apprendre à voler (2007) - Molière aux Pays-Bas (2008). Depuis plus de 20 ans, le Zèbre Théâtre anime un atelier avec des personnes suivies en psychiatrie à l’Hôpital de Vichy. Cet atelier a donné naissance à une troupe amateur, l’Éponge Théâtre. Le groupe travaille sur le plateau (une quinzaine de spectacles à son actif) mais aussi en amont, à l’écriture de ses spectacles (publication en 2001 du recueil Tête d’…écriture ). De cette expérience sont nées d’autres rencontres, plus récentes ou plus ponctuelles, avec d’autres centres hospitaliers. De ces rencontres et de l’envie de développer ces relations est né le projet de créer un centre d’aide par le travail à vocation théâtrale, où des handicapés mentaux et psychiques pourront devenir comédiens professionnels. Ce projet est actuellement en cours d’élaboration, avec le soutien de la Drac Auvergne, du Conseil régional, du Conseil général de l’Allier, du Transfo, de la Ddass et de nombreux partenaires dans l’Allier. La compagnie développe également des projets en partenariat avec différents pays d’Europe, tant sur la création que sur la transmission, contribuant ainsi à créer et à mettre en valeur une mémoire et une culture européenne (projets en collaboration avec des festivals, des compagnies de théâtre, des artistes, des établissements d’enseignements en Italie, Pays-Bas, Bosnie-Herzégovine, Roumanie, Pologne…). Fabrice Dubusset directeur artistique, metteur en scène Après avoir été bassiste dans un groupe de rock (Triangle Rouge), Fabrice Dubusset se tourne vers le théâtre, d’abord en amateur puis comédien et metteur en scène professionnel. En 1991 il fonde à Vichy le Zèbre Théâtre pour lequel il a créé depuis une douzaine de spectacles (textes de R.W. Fassbinder, Albert Londres, Philippe Avron, Karl Valentin, Musset, Feydeau…) Il met également en scène divers événements dans des lieux atypiques, dans lesquels il se plaît à mêler comédiens amateurs et professionnels et y développe une conception personnelle du théâtre, qui s’applique peu à peu à tous ses spectacles, jouant sur la spontanéité, l’évolution et l’adaptation aux lieux qui les accueillent. Conception qui deviendra la « marque de fabrique » du Procédé Zèbre. Il est également acteur pour le Zèbre Théâtre, mais aussi sous la direction de Jean-Louis Hourdin (A l’aventure en 1995) et de Jean-Michel Coulon (Théâtre Parenthèse). Parallèlement à son travail au Zèbre Théâtre, Fabrice Dubusset fonde en 1985 l’Éponge Théâtre, atelier à vocation thérapeutique, en collaboration avec le service psychiatrie du Centre hospitalier de Vichy. Il encadre des ateliers avec des comédiens amateurs à Vichy, en Bosnie-Herzégovine dans le cadre de l’Ambassade de la démocratie locale, dans des centres hospitaliers (Moulins-Yzeure, Aurillac, Tronget…) et, à la demande du Festin-CDN de Montluçon, au CAT de Prémilhat. En 2007, il écrit et réalise avec Grégory Robin le court métrage Water Is Memory. 3 Victor de Oliveira assistant à la mise en scène, comédien Né au Mozambique en 1971, Victor de Oliveira a débuté au théâtre au Portugal puis est entré au Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris. Depuis 1996 il travaille régulièrement avec les metteurs en scène Serge Tranvouez et Philip Boulay. Il a également participé à des créations de Brigitte Jacques, Brigitte Foray, Michel Simonot, Véronique Bellegarde, Gilles Bouillon, Sandra Gaudin et Hélène Cattin. En 2006 il participe aux lectures de La Mousson d’été, dirigées par Michel Dydim, Laurent Vacher, David Lescot, Laurent Gutman, Pierre Pradinas. En 1998 il a signé la mise en scène de Magnificat, d’après Pessoa, présenté à Paris et à Lisbonne. Il a également tourné dans plusieurs films, en France et au Portugal. 3 Sylvain Desplagnes scénographe, créateur lumière Formé aux Beaux-Arts de Saint-Étienne et à l’atelier de Fontblanche à Nîmes, Sylvain Desplagnes est depuis 1995 scénographe et éclairagiste de l’ensemble des créations du Zèbre Théâtre et de l’Éponge Théâtre. Il travaille également avec d’autres compagnies de la région, notamment : Euphoric Mouvance (mises en scène de Bruno Bonjean), le Théâtre Parenthèse (mises en scène de Jean-Michel Coulon), le Petit Théâtre Dakoté (dir. Christophe et Agniezska Bihel), Le Souffleur de verre (La Vase, mise en scène et jeu de Fabrice Gaillard). Il travaille aussi avec les compagnies Sortie de route (Lyon) ou Entre eux deux rives (Marseille) et collabore pour divers événements avec les programmations culturelles de Cusset et d’Yzeure. 10 Piero Corso musicien Comédien et musicien sicilien, Piero Corso s’est aussi formé au mime, au comique gestuel, à la danse contact. Son parcours musical a été marqué par les rencontres avec Joji Hirota, Alvin Curran, Tristan Honsinger. Dans les années 1980 il travaille principalement, en France et en Italie, avec Patrice Guillamet et participe à un spectacle du Fondazione Emilia Romagna Teatro. Il collabore aussi avec le metteur en scène Philippe Boulay, ce qui lui donne l’occasion de composer pour le Conservatoire de Paris, pour le Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis et pour l’Académie nationale d’Helsinki. Il mène aussi de nombreuses activités de formation. Depuis 1994, il participe, comme compositeur, musicien et comédien, à tous les spectacles de la compagnie de Pippo Delbono et prend part aux tournées nationales et internationales. 3 Grégory Robin créateur vidéo Après des études de lettres et de psychologie, Grégory Robin a d’abord été musicien au sein du groupe de rock Orange : 500 concerts et 5 disques enregistrés entre 1992 et 1999. Puis il se tourne vers la création d’images, comme photographe, réalisateur, vidéaste. Il réalise de nombreux reportages photos pour des concerts (Dyonisos, Keren Ann, Mathieu Boggaerts, Moby, Les Négresses Vertes, Tindersticks…), des captations de spectacles pour des compagnies (Euphoric Mouvance, Le Pied sur la Tête…) et des vidéos-clips (Aquaplaning pour Rogojine, Liseron pour Alain Bonnefont, De sombres lendemains pour Caillon). Il a également réalisé plusieurs documentaires, notamment sur les artistes Ousmane Sow, Jean-Jacques Faussot, André Veillas. Il participe à des improvisations vidéo en temps réel, avec François David ou avec les collectifs Spin et Espace Unique. En 2007 il a réalisé avec Fabrice Dubusset le court métrage Water Is Memory (présenté au Festival de Clermont-Ferrand 2008) et a collaboré au spectacle du Zèbre Théâtre Manuel pratique pour apprendre à voler au Festival d’Aurillac. 3 Michel Durantin comédien Formé à l’École supérieure d’art dramatique du TNB de Rennes, Michel Durantin a joué depuis une dizaine d’années sous la direction de Jean-Paul Wenzel, Olivier Perrier, Adel Hakim, Hélène Vincent, Danièle Marty. Il a également participé au spectacle Homo Héréticus du Footsbarn Travelling Theatre. En 2003, il crée à Hérisson (03) la compagnie Le P’tit Bastringue où il met en scène des textes de Karl Valentin (Les temps sont durs en 2003, Bastringue, bastringue en 2007) et interprète les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes, mis en scène par Philippe Beaulande. Il joue également dans des courts et moyens métrages, notamment comme acteur principal dans Water Is Memory de Grégory Robin et Fabrice Dubusset et dans Prises de Têtes de Maïa Sandoz. 3 Tania Garriba comédienne Tania Garriba a reçu en Italie une formation de comédienne et a suivi des stages avec Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil et avec Claudia Castellucci de la compagnie Societas Rafaello Sanzio. Elle travaille régulièrement, depuis 1995 avec la compagnie napolitaine Libera Mente ; depuis 2000 avec la compagnie palermitaine Sud Costa Occidentale, ainsi qu’avec d’autres compagnies, dont le Zèbre Théâtre. 11 Arnaldo Ragni comédien Dans les années 1970, Arnaldo Ragni se forme au théâtre auprès de metteurs en scène et de groupes tels que le Teatro Stabile de Turin, le Living Theatre, Augusto Boal, Grotowsky, Jacques Lecoq, les Colombaioni… En 1981 il fonde à Brescia, avec Fabrizio Foccoli, la compagnie Treatro, où il joue ou met en scène de nombreux spectacles, sur des textes de Copi, Handke, Pasolini, etc. En 1996, il joue dans La Rabbia sous la direction Pippo Delbono. Il collabore régulièrement avec le Teatro Stabile di Brescia. En 2001 il participe à la formation du Zavidovici Teatar, en Bosnie-Herzégovine, sous l’égide de l’Ambassade de la Démocratie locale. Depuis 2001, il participe à plusieurs productions du Zèbre Théâtre, dont Chez les fous (2003-04), Défilez ! (2007) et le court métrage Water Is Memory. 3 Jonathan Rénier cadreur, vidéaste et comédien Jonathan Rénier est cadreur-monteur pour des documentaires, des reportages, des clips, des émissions de télévision… Parallèlement à ces activités il est comédien, notamment au Théâtre de l’Échangeur à Bagnolet. Il réalise également des bandes-son pour le théâtre et pour des spectacles de marionnettes. 12