contact presse Céline Gaubert c.gaubert@lacomediedeclermont

Transcription

contact presse Céline Gaubert c.gaubert@lacomediedeclermont
création
un projet Procédé Zèbre
Qu'une tranche de pain
d'après la pièce de R.W Fassbinder
mise en scène Fabrice Dubusset
lundi 2, mardi 3, mercredi 4, jeudi 5, vendredi 6 février à 20:30
maison du peuple
théâtre
Fabrice Dubusset et sa compagnie Procédé Zèbre sont en résidence de création
à la maison du peuple du 12 janvier au 1er février.
Au cours de cette période sont prévues plusieurs séances de travail
avec les amateurs associés au projet.
En écho !
Soirée spéciale Fassbinder
au cinéma Les Ambiances
mardi 20 janvier à 20:00
dans le Journal de la Comédie n°13 (janvier-février)
découvrez une interview exclusive de Fabrice Dubusset
contact presse Céline Gaubert
[email protected]
t.0473.170.183
www.lacomediedeclermont.com
direction Jean-Marc Grangier
renseignements & réservation :
0473.290.814
Depuis plus de vingt ans, Fabrice Dubusset mène, parallèlement aux projets de sa propre compagnie,
Procédé Zèbre, un travail passionnant avec des patients de l’hôpital psychiatrique de Vichy.
Rassemblant ainsi, pour sa nouvelle création, quatre de ces compagnons de route, des comédiens
professionnels et des amateurs d’Auvergne, il choisit de mettre en scène la première pièce du cinéaste
R.W. Fassbinder, homme de théâtre méconnu. Qu’une tranche de pain est l’histoire d’un jeune
réalisateur qui tourne une fiction sur Auschwitz et se met à douter : comment filmer ce qu’il estime
irreprésentable ? Le décor est planté à la maison du peuple comme vous ne l’avez encore jamais vue,
transformée en véritable studio de tournage. Une troublante confusion s’installe entre réalité et
illusion, entre théâtre, tournage et fiction. Sur l’envoûtante musique de Piero Corso – musicien dans
plusieurs spectacles de Pippo Delbono – la mise en abîme s’avère vertigineuse et éminemment
symbolique. Qui est acteur, figurant ou spectateur ? En plein festival du court-métrage, l’expérience
s’impose,excellant dans l’art de brouiller les sensations et les frontières.
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En écho !
Soirée spéciale Fassbinder
au cinéma Les Ambiances
mardi 20 janvier à 20:00
projection du film Le Secret de Veronika Voss, Ours d’or du festival de Berlin en 1982
Fabrice Dubusset sera présent pour introduire l’œuvre du cinéaste et dramaturge.
Il poursuivra la projection par une discussion qui permettra d’évoquer la création
Qu’une tranche de pain.
Tarif spécial pour les abonnés de la Comédie : 5,50 euros
Qu’une tranche de pain
de Rainer Werner Fassbinder
traduction Bruno Bayen
mise en scène Fabrice Dubusset
assistant à la mise en scène Victor de Oliveira
scénographie et lumière Sylvain Desplagnes
musique Piero Corso
vidéo Grégory Robin
costumes Les Brigandines (Pomme Biache et Patricia Vernadat)
avec
Tania Garriba
Michel Durantin
Arnaldo Ragni
Jonathan Rénier
Philippe Bonnacossa
Youcef Meddah
Sabine Delahaye
Laurence Moïse
Victor de Oliveira
Fabrice Dubusset
avec la participation de comédiens et de figurants amateurs recrutés localement :
élèves d'art dramatique du conservatoire à rayonnement régional Emmanuel-Chabrier
élèves du lycée Fénelon option art dramatique et du lycée agricole de Rochefort-Montagne
patients du centre hospitalier Sainte-Marie de Clermont-Ferrand
et personnes du théâtre amateur.
Et dans les rôles de :
Monsieur Baumbach Michel Guyard
Madame Baumbach Monique Jouvancy
Les trois garçons déportés Arthur Vandepoel, Thomas Tressy et Julien Gimenez
construction des décors
Centres d’aide par le travail du Brézet (63) et de Saint-Hilaire (03)
production, diffusion
Marie-Pierre Demarty et Cécile Massicot
coproduction Procédé Zèbre et La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale
avec le soutien du Conseil régional d’Auvergne, du Conseil général de l’Allier, de l’Office national
des Anciens combattants, de la Ville de Moulins, de l’hôpital Coeur du Bourbonnais, de la Caisse
d’allocations familiales de l’Allier
Procédé Zèbre reçoit le soutien de l’État (Drac Auvergne), du Conseil général de l’Allier, de la Ville
de Vichy et du Centre hospitalier de Vichy.
De l’Holocauste et de la difficulté d’en parler
« Je pense qu’il vaut mieux discuter de ces choses, elles deviennent moins dangereuses, moins
angoissantes que si l’on continue à ne pouvoir en parler qu’en chuchotant »
R.W. Fassbinder
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FRICKE. Je n’ai pas le droit de faire ce film. Personne n’a le droit de faire ce film. On ne peut que
rendre tout ça joli dès qu’on le représente. Et c’est finalement pure prétention de dire qu’on a le
sérieux nécessaire pour faire un film sur ce thème. On ne peut absolument pas avoir le sérieux
nécessaire. Nous n’avons plus aujourd’hui, nous tous, le sérieux nécessaire. Les temps ont changé, voilà.
Je ne sais plus pourquoi ce film-là devrait être tourné. On ne peut pas retraduire quelque chose de complètement inconcevable.
HANNA. Je t’aime.
Pause. Ils allument tous les deux une cigarette.
HANNA. Qu’est-ce que vous faites demain ?
FRICKE. La scène avec le petit Polonais.
HANNA. Qui se laisse prendre contre du pain ?
FRICKE. Oui. Enfin à peu près.
HANNA. Genre délicat.
FRICKE. Je ne peux pas trouver ça délicat.
HANNA. Délicat n’est peut-être pas non plus le mot juste.
FRICKE. Tu viens sur le plateau demain ?
HANNA. Je ne sais pas. Si j’ai envie.
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Qu’une tranche de pain est l’histoire de Hans Fricke, réalisateur qui tourne des séquences situées à
Auschwitz pour réaliser un film sur l’Holocauste : Qu’une tranche de pain.
Il se trouve confronté à ses producteurs, à la mémoire de ses pairs, de son père allemand, de sa petite amie
et du travail d’acteur... Quelles seront les forces et les ressources à trouver pour tourner un tel film ?...
C’est la première pièce de R.W. Fassbinder, c’est également celle qui parle à la fois de l’Holocauste et
de la difficulté d’en parler. C’est aussi pour nous l’occasion de parler de Vichy et de la difficulté d’en
parler aussi. C’est également l’occasion de parler de la folie et de la difficulté d’en parler. L’occasion de
mettre en scène et de se confronter à la difficulté de mettre en scène...
L’écriture de Fassbinder
liberté et radicalité
Le théâtre de Fassbinder m’accompagne depuis le début de mon parcours théâtral. Une représentation
de la pièce Du sang sur le cou du chat a été un de mes tout premiers chocs au théâtre et a été le
déclencheur de mon envie de faire du théâtre. J’y retrouvais les sensations que j’avais trouvées
auparavant dans la musique rock : quelque chose qui secoue et qui fait du bien en même temps.
La particularité de l’écriture de Fassbinder, c’est qu’elle est économe en mots. Par conséquent elle laisse
une grande liberté pour la mise en scène et pour le jeu des acteurs. Jamais explicite, jamais
pédagogique, elle oblige à réfléchir au sens, à remplir les espaces vides du texte.
Fassbinder ne donne jamais de réponse toute faite : il stigmatise les travers de la société, il défend les
minorités qui les subissent ; en même temps il dénonce les risques de complaisance à l’égard de ces
victimes. Par un jeu de mise en abyme, il démonte tous les systèmes et montre la nature humaine dans
ses travers les plus contradictoires.
Cette forme de radicalité m’intéresse. Elle a accompagné et inspiré mon travail.
Plusieurs oeuvres de Fassbinder jalonnent le parcours de la compagnie : Du sang sur le cou du chat,
L’Opéra des gueux, Nul n’est méchant personne n’est bon.
Quant à Qu’une tranche de pain, c’est un texte très fort sur un sujet important, qui porte des
questionnements mais n’apporte pas de réponses. J’ai envie de le monter depuis sa publication
en France, en 1995. Durant tout ce temps, le projet a mûri et est devenu évident ; je ne l’aurai pas
monté de la même façon il y a dix ans.
Par exemple, l’idée de recréer l’ambiance d’un plateau de tournage m’est venue de l’habitude de faire
du théâtre dans des lieux insolites. En même temps, c’est évidemment un hommage au cinéaste
qu’était Fassbinder. Et le choix d’aborder le théâtre comme cinéma me semble d’autant plus logique
que beaucoup de ses films ressemblent à du théâtre filmé.
Fabrice Dubusset
Choix de mise en scène
le trouble et la poésie
« Je ne recommencerai à faire du théâtre que lorsqu’on pourra en faire
comme on fait un film. »
R.W. Fassbinder
Nous travaillerons dans des lieux plus proches du hangar ou de la salle des fêtes que d’un théâtre. L’espace
sera compartimenté, de sorte que le public devra se déplacer, ne verra jamais l’ensemble de la salle mais
entendra ce qui se passe derrière les rideaux. J’aimerais donner l’impression d’un périple, d’un parcours. Ça
pourra évoquer aussi ces trains menant à l’enfer, qui sont restés dans la mémoire. Je voudrais faire appel aux
sensations qu’éprouvera le spectateur – sans lui faire subir la souffrance – pour susciter son imaginaire.
Le spectacle sera conçu comme le tournage d’un film. Il y aura des caméras, du mouvement. Des images
vidéos qui seront comme un écho au tournage en cours. Des gens qui passent, des gens qui agissent, d’autres
qui attendent. Le spectateur pourra s’identifier aux figurants du film. Un figurant passe beaucoup de temps à
attendre, en regardant ce qui se passe. De temps en temps, on lui demande d’agir, de se déplacer.
L’ambiguïté de la situation sera propre à provoquer un trouble : sommes-nous sur un vrai ou un faux
tournage ? Certains spectateurs seront également engagés à être réellement des figurants. Le mélange de
costumes d’époque et accessoires d’aujourd’hui rendant aussi un certain niveau de confusion sur le plateau.
Seront mises en oeuvres également d’autres pratiques développées dans la compagnie et qui en sont devenues la marque de fabrique, au point de l’avoir rebaptisée « Procédé Zèbre » : c’est la rencontre de comédiens
professionnels et d’amateurs, d’artistes étrangers, de « figurants actifs » recrutés juste avant la création, de
comédiens psychotiques… Il s’agit de favoriser la spontanéité et la naïveté du jeu et d’insuffler une part de
poésie nécessaire pour aborder un sujet aussi grave.
Entre autres personnes engagées, nous faisons le choix d’associer à ce travail des comédiens de l’Éponge
théâtre*. Tout comme la musique qui sera très présente ou la pluie de fleurs qui surviendra durant le
spectacle, ils apportent une part céleste. Ils sont un lien entre le réel et l’onirisme, car ils seront dans le jeu
mais peuvent aussi nous emmener ailleurs, dans un autre monde. Ils seront nos anges et nos garde-fous.
*La troupe amateur de l’Éponge Théâtre réunit depuis vingt ans des personnes suivies en psychiatrie à
l’hôpital de Vichy. Animée par Fabrice Dubusset, elle a créé une dizaine de spectacles et ses comédiens
participent occasionnellement aux créations du Zèbre Théâtre.
Rainer Werner Fassbinder
Rainer Werner Fassbinder naît en Bavière en 1945. Après le divorce de ses parents alors qu’il
est âgé de cinq ans, il est élevé par sa mère. Il se passionne pour le cinéma dès son plus jeune âge (« cinq fois
par semaine, souvent trois films par jour »), incité par sa mère qui a besoin de
calme pour ses travaux de traduction. Il interrompt ses études avant le baccalauréat.
À vingt ans, il tourne ses premiers courts métrages, Le Clochard et Le Petit Chaos. Après ces premières
tentatives, Fassbinder prend des leçons d’art dramatique, dans un cours privé où il rencontre Hanna Schygulla,
qui deviendra sa principale interprète. Sous son influence, Fassbinder commence à s’intéresser au théâtre.
En 1967, il rejoint la troupe munichoise de l’Action-Theater. Dans ce cadre, il met en scène, joue et adapte des
pièces d’esprit contestataire pour un groupe très soudé de jeunes comédiens
professionnels. En 1968, l’Action-Theater se dissout. À l’initiative de Fassbinder, la troupe se reforme
rapidement sous l’enseigne de l’Antiteater, qui poursuit une politique de production tout aussi radicale
et souvent provocante.
Les années 1969-1976 représentent la période la plus prolifique de Fassbinder : une carrière théâtrale
de premier rang à Munich, Brême, Bochum, Nuremberg, Berlin, Hambourg et Francfort, parallèlement
à une production impressionnante de films, téléfilms et dramatiques radio. Il joue aussi sous la direction
d’autres cinéastes (dont Volker Schlöndorff pour Baal, adapté de la pièce de Brecht).
Dès 1976, Fassbinder est une star internationale. Il obtient des prix dans les principaux festivals de cinéma ;
des rétrospectives de ses films sont présentées à Paris, New York et Los Angeles.
Fassbinder a une maison à Paris ; on peut le voir dans les bars gays de New York où il entretient sa légende,
mais aussi la réputation sulfureuse qui le poursuit aussi bien dans sa vie privée que professionnelle.
En 1972, Fassbinder entame une collaboration avec un producteur de télévision chevronné, Peter
Märtesheimer. Sous son influence, Fassbinder se tourne résolument vers des sujets spécifiquement allemands.
Ils écrivent ensemble, en 1978, Le Mariage de Maria Braun, le succès le plus considérable de Fassbinder et le
premier volet de sa « trilogie RFA ». Son adaptation télévisée, en treize épisodes, de Berlin Alexanderplatz
d’Alfred Döblin, est considérée par de nombreux critiques comme son oeuvre la plus accomplie. En 1982,
il obtient avec Le Secret de Veronika Voss, l’Ours d’or du festival de Berlin.
Parmi ses films les plus marquants, citons encore Les Larmes amères de Petra von Kant (1972), Tous les autres
s’appellent Ali (1973), Lili Marleen (1980), Lola, une femme allemande (1981) et Querelle, film posthume sorti
en 1982. Au total une quarantaine de productions en un peu plus de dix ans. Les oeuvres de Fassbinder sont
extrêmement personnelles et singulières. Elles témoignent d’un amour et d’une connaissance du cinéma
hors du commun. Ses films reflètent un professionnalisme inné et passionné, une admiration pour le cinéma
hollywoodien, ses genres bien établis et le pouvoir d’attraction de ses stars.
Il laisse également une vingtaine de textes pour le théâtre, dont Qu’une tranche de pain, écrite en 1966,
a été l’un des tout premiers.
Fassbinder a été la locomotive du Nouveau Cinéma allemand. Sa mort brutale en juin 1982 a marqué
symboliquement le terme de la période la plus stimulante et la plus inventive que le cinéma allemand
a connue depuis les années 1920.
Calendrier
du 12 janvier au 1er février 2009
résidence à La Comédie, scène nationale de Clermont-Ferrand
du 2 au 6 février 2009
création / Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale
représentations à la Maison du Peuple, tous les soirs à 20:30
du 20 au 25 avril 2009
représentations à Moulins, saison municipale
à la salle des fêtes (dates et horaires à préciser)
période du 27 avril au 3 mai 2009
représentations à Tronget (03)
hôpital Coeur du Bourbonnais (dates et horaires à préciser)
En projet sur la saison 2009-2010
• Aurillac,Théâtre municipal
• tournées en Bosnie-Herzégovine, Italie, Portugal, Roumanie et Pays-Bas,
en partenariat notamment avec :
- l’Agence pour la Démocratie locale Brescia/Zavidovici (Italie/Bosnie)
- Ceker Teatar à Zavidovici (Bosnie)
- Teatrul Bacovia et Université de Bacau (Roumanie)
- Teatro Chão de Oliva à Sintra (Portugal)
- Plateform Europe et Ambassade de France aux Pays-Bas
- La Mission internationale du Conseil Régional d’Auvergne
- Transfo Art et Culture en région Auvergne
- Autres partenaires dans ces différents pays (en cours)
La compagnie
Procédé Zèbre, la richesse du mélange
Créé en 1991 et installé à Vichy, le Zèbre Théâtre expérimente, sous la direction de Fabrice Dubusset,
des formes de spectacles hybrides, où se mélangent théâtre, musique et interventions diverses, sans aucune
limite de lieu, de temps ou d’équipe.
Les spectacles de la compagnie sont des aventures au long cours, qui se nourrissent d’échanges avec d’autres
artistes, d’ateliers, de confrontation avec des publics divers. Ils entrent en résonance avec les lieux où
la compagnie intervient, qui lui impriment aussi leur marque : un théâtre éventuellement, mais aussi
une usine, un hôpital, un café, une plage…
Des comédiens, des musiciens, des vidéastes et autres artistes, français et étrangers, professionnels
et amateurs, des adolescents, des personnes suivies pour des troubles psychiatriques se côtoient dans
ces créations, chacun apportant au spectacle sa particularité et sa richesse, en perturbant les pratiques
et les habitudes des autres. De rencontre en expérimentation, chaque projet mûrit dans la durée, évolue en
fonction des « ingrédients » qui s’ajoutent pour s’intégrer à l’alchimie de l’ensemble.
Le Zèbre Théâtre conçoit aussi l’implantation dans un lieu comme un travail de fond, mesuré et constant, où
l’échange permanent nourrit un lien social et culturel et contribue à entretenir des valeurs artistiques et citoyennes. La compagnie propose ainsi à Vichy de nombreux ateliers, partenariats et interventions dans la ville.
Ce procédé de travail singulier et protéiforme a conduit la compagnie, en 2008, à se rebaptiser « Procédé Zèbre ».
La compagnie travaille principalement autour de textes contemporains : reportages d’Albert Londres, écrits de
Karl Valentin ou de Fassbinder, interviews de Marylin Monroe…
Parmi les dernières créations :
- Chez les fous, d’après Albert Londres (2003-2004)
- Défilez ! à partir des textes de l’atelier d’écriture de l’Éponge Théâtre (2005-2007)
- Le Sens de la vie (2006)
- Je suis un saumon de Philippe Avron (2006)
- Manuel pratique pour apprendre à voler (2007)
- Molière aux Pays-Bas (2008).
Depuis plus de 20 ans, le Zèbre Théâtre anime un atelier avec des personnes suivies en psychiatrie à l’Hôpital
de Vichy. Cet atelier a donné naissance à une troupe amateur, l’Éponge Théâtre. Le groupe travaille sur le
plateau (une quinzaine de spectacles à son actif) mais aussi en amont, à l’écriture de ses spectacles (publication
en 2001 du recueil Tête d’…écriture ).
De cette expérience sont nées d’autres rencontres, plus récentes ou plus ponctuelles, avec d’autres centres
hospitaliers. De ces rencontres et de l’envie de développer ces relations est né le projet de créer un centre d’aide
par le travail à vocation théâtrale, où des handicapés mentaux et psychiques pourront devenir comédiens professionnels. Ce projet est actuellement en cours d’élaboration, avec le soutien de la Drac Auvergne, du Conseil
régional, du Conseil général de l’Allier, du Transfo, de la Ddass et de nombreux partenaires dans l’Allier.
La compagnie développe également des projets en partenariat avec différents pays d’Europe, tant sur la
création que sur la transmission, contribuant ainsi à créer et à mettre en valeur une mémoire et une culture européenne (projets en collaboration avec des festivals, des compagnies de théâtre, des artistes, des
établissements d’enseignements en Italie, Pays-Bas, Bosnie-Herzégovine, Roumanie, Pologne…).
Fabrice Dubusset
directeur artistique, metteur en scène
Après avoir été bassiste dans un groupe de rock (Triangle Rouge), Fabrice Dubusset se tourne vers le
théâtre, d’abord en amateur puis comédien et metteur en scène professionnel. En 1991 il fonde à Vichy
le Zèbre Théâtre pour lequel il a créé depuis une douzaine de spectacles (textes de R.W. Fassbinder, Albert
Londres, Philippe Avron, Karl Valentin, Musset, Feydeau…) Il met également en scène divers événements
dans des lieux atypiques, dans lesquels il se plaît à mêler comédiens amateurs et professionnels et y
développe une conception personnelle du théâtre, qui s’applique peu à peu à tous ses spectacles, jouant sur
la spontanéité, l’évolution et l’adaptation aux lieux qui les accueillent. Conception qui deviendra la « marque
de fabrique » du Procédé Zèbre.
Il est également acteur pour le Zèbre Théâtre, mais aussi sous la direction de Jean-Louis Hourdin
(A l’aventure en 1995) et de Jean-Michel Coulon (Théâtre Parenthèse).
Parallèlement à son travail au Zèbre Théâtre, Fabrice Dubusset fonde en 1985 l’Éponge Théâtre, atelier
à vocation thérapeutique, en collaboration avec le service psychiatrie du Centre hospitalier de Vichy.
Il encadre des ateliers avec des comédiens amateurs à Vichy, en Bosnie-Herzégovine dans le cadre
de l’Ambassade de la démocratie locale, dans des centres hospitaliers (Moulins-Yzeure,
Aurillac, Tronget…) et, à la demande du Festin-CDN de Montluçon, au CAT de Prémilhat.
En 2007, il écrit et réalise avec Grégory Robin le court métrage Water Is Memory.
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Victor de Oliveira
assistant à la mise en scène, comédien
Né au Mozambique en 1971, Victor de Oliveira a débuté au théâtre au Portugal puis est entré au
Conservatoire national supérieur d’Art dramatique de Paris.
Depuis 1996 il travaille régulièrement avec les metteurs en scène Serge Tranvouez et Philip Boulay.
Il a également participé à des créations de Brigitte Jacques, Brigitte Foray, Michel
Simonot, Véronique Bellegarde, Gilles Bouillon, Sandra Gaudin et Hélène Cattin.
En 2006 il participe aux lectures de La Mousson d’été, dirigées par Michel Dydim, Laurent Vacher,
David Lescot, Laurent Gutman, Pierre Pradinas.
En 1998 il a signé la mise en scène de Magnificat, d’après Pessoa, présenté à Paris et à Lisbonne.
Il a également tourné dans plusieurs films, en France et au Portugal.
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Sylvain Desplagnes
scénographe, créateur lumière
Formé aux Beaux-Arts de Saint-Étienne et à l’atelier de Fontblanche à Nîmes, Sylvain Desplagnes est
depuis 1995 scénographe et éclairagiste de l’ensemble des créations du Zèbre Théâtre et de l’Éponge Théâtre.
Il travaille également avec d’autres compagnies de la région, notamment : Euphoric Mouvance (mises en
scène de Bruno Bonjean), le Théâtre Parenthèse (mises en scène de Jean-Michel Coulon), le Petit Théâtre
Dakoté (dir. Christophe et Agniezska Bihel), Le Souffleur de verre (La Vase, mise en scène et jeu de Fabrice
Gaillard). Il travaille aussi avec les compagnies Sortie de route (Lyon) ou Entre eux deux rives (Marseille) et
collabore pour divers événements avec les programmations culturelles de Cusset et d’Yzeure.
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Piero Corso
musicien
Comédien et musicien sicilien, Piero Corso s’est aussi formé au mime, au comique gestuel, à la danse
contact. Son parcours musical a été marqué par les rencontres avec Joji Hirota, Alvin Curran, Tristan
Honsinger. Dans les années 1980 il travaille principalement, en France et en Italie, avec Patrice Guillamet et
participe à un spectacle du Fondazione Emilia Romagna Teatro. Il collabore aussi avec le metteur en scène
Philippe Boulay, ce qui lui donne l’occasion de composer pour le Conservatoire de Paris, pour le Théâtre
Gérard Philipe de Saint-Denis et pour l’Académie nationale d’Helsinki. Il mène aussi de nombreuses
activités de formation. Depuis 1994, il participe, comme compositeur, musicien et comédien, à tous les
spectacles de la compagnie de Pippo Delbono et prend part aux tournées nationales et internationales.
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Grégory Robin
créateur vidéo
Après des études de lettres et de psychologie, Grégory Robin a d’abord été musicien au sein du groupe
de rock Orange : 500 concerts et 5 disques enregistrés entre 1992 et 1999. Puis il se tourne vers la création
d’images, comme photographe, réalisateur, vidéaste. Il réalise de nombreux reportages photos pour des
concerts (Dyonisos, Keren Ann, Mathieu Boggaerts, Moby, Les Négresses Vertes, Tindersticks…), des captations de spectacles pour des compagnies (Euphoric Mouvance, Le Pied sur la Tête…) et des vidéos-clips
(Aquaplaning pour Rogojine, Liseron pour Alain Bonnefont, De sombres lendemains pour Caillon).
Il a également réalisé plusieurs documentaires, notamment sur les artistes Ousmane Sow, Jean-Jacques
Faussot, André Veillas. Il participe à des improvisations vidéo en temps réel, avec François David ou avec les
collectifs Spin et Espace Unique. En 2007 il a réalisé avec Fabrice Dubusset le court métrage
Water Is Memory (présenté au Festival de Clermont-Ferrand 2008) et a collaboré au spectacle du Zèbre
Théâtre Manuel pratique pour apprendre à voler au Festival d’Aurillac.
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Michel Durantin
comédien
Formé à l’École supérieure d’art dramatique du TNB de Rennes, Michel Durantin a joué depuis une
dizaine d’années sous la direction de Jean-Paul Wenzel, Olivier Perrier, Adel Hakim, Hélène Vincent,
Danièle Marty. Il a également participé au spectacle Homo Héréticus du Footsbarn Travelling Theatre.
En 2003, il crée à Hérisson (03) la compagnie Le P’tit Bastringue où il met en scène des textes de Karl Valentin (Les temps sont durs en 2003, Bastringue, bastringue en 2007) et interprète les Fragments d’un discours
amoureux de Roland Barthes, mis en scène par Philippe Beaulande. Il joue également dans des courts et
moyens métrages, notamment comme acteur principal dans Water Is Memory de Grégory Robin et Fabrice
Dubusset et dans Prises de Têtes de Maïa Sandoz.
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Tania Garriba
comédienne
Tania Garriba a reçu en Italie une formation de comédienne et a suivi des stages avec Ariane Mnouchkine
au Théâtre du Soleil et avec Claudia Castellucci de la compagnie Societas Rafaello Sanzio. Elle travaille
régulièrement, depuis 1995 avec la compagnie napolitaine Libera Mente ; depuis 2000 avec la compagnie
palermitaine Sud Costa Occidentale, ainsi qu’avec d’autres compagnies, dont le Zèbre Théâtre.
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Arnaldo Ragni
comédien
Dans les années 1970, Arnaldo Ragni se forme au théâtre auprès de metteurs en scène et de groupes tels que
le Teatro Stabile de Turin, le Living Theatre, Augusto Boal, Grotowsky, Jacques Lecoq, les Colombaioni…
En 1981 il fonde à Brescia, avec Fabrizio Foccoli, la compagnie Treatro, où il joue ou met en scène de
nombreux spectacles, sur des textes de Copi, Handke, Pasolini, etc. En 1996, il joue dans La Rabbia sous la
direction Pippo Delbono. Il collabore régulièrement avec le Teatro Stabile di Brescia. En 2001 il participe
à la formation du Zavidovici Teatar, en Bosnie-Herzégovine, sous l’égide de l’Ambassade de la Démocratie
locale. Depuis 2001, il participe à plusieurs productions du Zèbre Théâtre, dont Chez les fous (2003-04),
Défilez ! (2007) et le court métrage Water Is Memory.
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Jonathan Rénier
cadreur, vidéaste et comédien
Jonathan Rénier est cadreur-monteur pour des documentaires, des reportages, des clips, des émissions de
télévision… Parallèlement à ces activités il est comédien, notamment au Théâtre de l’Échangeur à Bagnolet.
Il réalise également des bandes-son pour le théâtre et pour des spectacles de marionnettes.
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